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20-08-16/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE SAMEDI (CongoForum)

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20-08-16/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE SAMEDI (CongoForum) La décision du gouvernement portant réouverture de deux médias d’obédience oppositionnelle et libération de certains prisonniers politiques est le principal sujet d’actualité de ce week-end en République démocratique du Congo. Il s’agit bien sûr d’obtenir le démarrage des travaux du comité préparatoire du « Dialogue ».

« Dialogue »/ l’annonce

(L’annonce des mesures gouvernementales ayant eu lieu le weekend, nous n’aurons la réaction des principaux titres de presse que lundi, voire mardi. Pour le moment, il nous faut nous contenter de ce que l’on peut trouver dans les rares feuilles paraissant le samedi et de ce que disent les radios et les médias électroniques. NdlR)

Le Bulletin de l’ ACP voit le « Chemin balisé pour le démarrage du Dialogue politique inclusif ».

Cette agence officielle annonce que le facilitateur du Dialogue politique inclusif, Edem Kodjo, s’est dit vendredi optimiste quant au démarrage du Dialogue, après la libération de quelques prisonniers d’opinion et la réouverture des médias proches de l’opposition, préalables essentiels posés par cette dernière.

Au cours d’un point de presse tenu vendredi à l’Hôtel Pullman de Kinshasa, poursuit l’ACP, Edem Kodjo a fait savoir qu’avec la libération des 24 prisonniers sur 26 souhaités par l’opposition et la réouverture de deux médias, tout espoir est permis pour le démarrage des travaux du comité préparatoire du Dialogue.

En fait, d’après un autre article du Bulletin de l’ ACP, intitulé « Libération de quelques détenus d’opinion », c’est le ministre de la Justice et Droits humains, Alexis Thambwe Mwamba, qui a annoncé vendredi au cours d’un point de presse, à Kinshasa, la libération de quelques prisonniers d’opinion et l’ouverture de certains médias fermés, en présence du facilitateur du dialogue national, Edem Kodjo, dans le cadre de la décrispation de climat politique en RDC.

Il s’agit pour le CPRK (Kinshasa), à en croire cette agence de presse officielle, de Christopher Ngoyi Mutanda, Fred Bauma, Yves Makwambala, Giresse Bongomisa Nzinga, Joël Numulinda Bokuru, Léon Nguwa, Junior Mapeke N’landu, Jerry Olenga, Paulin Lody, Jean-Marie Kalonji et Paul Kikukama Ndjoloko.

Et pour la prison de Munzenze (Goma), sont concernés : Narcisse Juvin Kombi, Pascal Byumanine, Innocent Fumbu, Wetemwami Heshima Saïdi, Gervais Semunda, Rwamakuba, Nelson Katembo Kalindalo, Jonathan Kambale Muhasa, Osée Kakule Kilala, Jojo Semivumbi, Espoir Mumbere, Benu Bahati et Longale Mateso.

Pour ce qui est de la réouverture de certains médias, on apprend sur 7/7.cd que « J.Kabila ouvre Canal Kin TV (J.P Bemba) et Canal Futur TV (V. Kamerhe) ».

« Sur instruction du président de la République Joseph Kabila, le ministre de la Justice Alexis Thambwe Mwamba a signé le vendredi 19 août un document qui autorise Canal Kin TV et CANAL FUTUR TV a reouvrir après de longues années de fermeture surtout pour Canal futur. Ces deux chaînes appartiennent respectivement au sénateur Jean-Pierre Bemba et à l’ancien président de l’assemblée nationale Vital Kamerhe. Canal Futur avait été fermé en 2011. Alors que CK TV avait été fermé plus récemment, en 2015. A travers cet acte, Joseph Kabila envoie enfin des signaux clairs dans le sens de la décrispation de la vie politique en RDC ».

Mais 7/7.cd ajoute aussitôt « Décrispation: Kabila zappe Katumbi et le G7. Leurs proches toujours en prison et leurs chaînes toujours fermées »

« Le président de la République Joseph Kabila a ordonné le vendredi 19 août la réouverture de deux chaînes proches de l’Opposition. La note du ministre de la Justice AlexisThambwe Mwamba ne reprend que Canal Futur, proche de Vital Kamerhe, et Canal Kin, proche du sénateur Jean-Pierre Bemba. Mais aucune allusion aux chaînes proches du G7 fermées dans l’ex Katanga. Nyota TV, JUA, …Même sort réservé aux prisonniers politiques proches du G7. Les proches de Katumbi dans l’affaire «mercenaire» demeurent en prison. Les

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militants de l’Unafec de Kyungu sont toujours détenus. De manière générale, le G7 n’a pas bénéficié des mesures de décrispation ordonnées par le président Kabila. Ainsi par exemple, Jean-Claude Muyambo de la Scode est resté en prison. Tout comme Diomi Ndongala, proche de Tshisekedi. Ce qui fait dire que Joseph Kabila est sur la bonne voie.

Mais pour que la détente politique soit parfaite, il doit aller encore plus loin dans les mesures d’élargissement des prisonniers politiques et d’opinion ainsi que la réouverture des médias. CongoNews, Jua, Nyota, etc.doivent être réouverts. Et d’autres prisonniers encore doivent être libérés. Encore un peu d’efforts monsieur le président et l’air politique sera respirable en RDC ».

A même source nous informe que « Thambwe explique pourquoi Diomi et Muyambo n’ont pas bénéficié des mesures de décrispation

« Non ce n’est pas un oubli, Eugène Diomi Ndongala et Jean-Claude Muyambo ne figurent pas sur la liste des prisonniers politiques et d’opinion publiée le vendredi 19 août par le ministre de la Justice Alexis Thambwe Mwamba. Les deux personnalités sont l’une et l’autre très proches de Étienne Tshisekedi et de Moïse Katumbi, deux poids lourds de l’Opposition qui ont fait de leur libération une des conditions pour participer au Dialogue politique. Le président de l’Udps ayant même un moment désigné Diomi comme parmi ceux devant siéger au Comité préparatoire du Dialogue. Geste politique pour montrer au gouvernement l’importance qu’il accorde à la libération de celui qui est le président de la Majorité Présidentielle Populaire (MPP), plate-forme de soutien à Étienne Tshisekedi. Muyambo pareil, il était le premier à claquer la porte de la Majorité présidentielle. Il s’était rallié à Moïse Katumbi. Il a été jeté en prison pour une affaire d’escroquerie. Le ministre de la Justice Alexis Thambwe Mwamba a expliqué que la nature de leurs infractions, viol et escroquerie, ne permet pas leur libération. Car il y aurait selon lui dans ces cas-là plusieurs prétendants à l’élargissement. Difficile d’imaginer le Rassemblement, Tshisekedi-Katumbi, participer au Dialogue sans leurs lieutenants. Pour faire des omelettes, il faut casser des oeufs. Le pouvoir doit savoir ce qu’il veut. S’il veut vraiment décrisper le climat politique, il doit aller encore plus loin dans les mesures de détente politique ».

Radio Okapi fait preuve d’une maladresse insigne en titrant «Dialogue: Le chef de l’Etat a satisfait à toutes» les exigences de l’opposition ». Il faut en effet entrer dans le corps de l’article pour découvrir que cette affirmation ne fait que citer un orateur de la Majorité.

« Le gouvernement congolais a annoncé, vendredi 19 août, la libération de vingt-quatre prisonniers politiques et la réouverture de deux chaines de télévision de l’opposition. La Majorité présidentielle (MP) pense que le chef de l’Etat vient là de balayer un à un les préalables posés par une frange de l’opposition pour participer au dialogue politique. Alors que l’opposant Joseph Olenghankoy crie à la «tricherie» du Gouvernement. Le secrétaire général-adjoint de la MP, Joseph Kokonyangi, est d’avis que l'opposition n’a plus de prétextes pour barrer la voie du dialogue: «Nos compatriotes de l’opposition, s’ils sont de bonne foi, il n’y a plus d’alibi car le chef de l’Etat a satisfait à toutes les leurs demandes.

Je crois que tout a été fixé».

Il a rappelé que la première demande de l’opposition concernait la tenue du dialogue. Ce que le président de la République avait fait dans son ordonnance promulguée en novembre 2015.

« La deuxième demande de l’opposition était que ce dialogue soit accompagné d’une facilitation internationale. Le chef de l’Etat a répondu à sa demande. La troisième demande était qu’un panel [soit constitué autour de la facilitation]. Vous avez vu le panel séjourner pendant quatre jours ici à Kinshasa. La quatrième était de libérer les prisonniers politiques et les médias fermés», a poursuivi M. Kokonyangi.

Olenghankoy récuse

De son côté, le président des Forces novatrices pour l’unité et la solidarité (FONUS), parti membre du Rassemblement de l’opposition, Joseph Olenghankoy, qualifie cette mesure du Gouvernement de «tricherie ». Il a indiqué que dans la liste de 24 personnes, publiée par le ministre de la Justice, Alexis Thambwe Mwamba, il y avait des noms des personnes déjà libérées depuis longtemps: «Les militants des FONUS ont été libérés depuis plus de trois mois. Dans la liste-là, il n’y a que quatre personnes libérées effectivement. Tout le reste,

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c’est du mensonge. La liste qui a été transmise par l’opposition est de 116 personnes. C’est vraiment de la fiction et bien dommage pour l’avenir de notre pays. Cette liste [publiée par Thambwe Mwamba] n’est pas correcte». Pour Joseph Olenghankoy, le Gouvernement n’a pas du tout vidé le cahier des charges et des préalables du Rassemblement de l’opposition.

Cette plateforme de l’opposition exige notamment la démission d’Edem Kodjo du poste de facilitateur du dialogue national et la dépolitisation de la chaine publique. «Il n’est pas question, pour nous, d’aller dans un dialogue où il n’y a pas de vérité. Ils sont en train de faire la politique de fiction», a conclu le président des FONUS.

Préjudice causé à CKTV

Le directeur général de Canal Kin-Télévision (CKTV), l’une des chaines de télévision rouvertes, Moïse Musangana, a salué cette mesure gouvernementale : «C’est une joie pour nous que nous soyons rouverts. C’est une mesure visant la décrispation, c’est-à-dire quelle que part la démocratie a été énervée par cette décision [fermeture de la chaine]. Voilà qu’on est en train de rétablir la démocratie en RDC. C’est notre cheval de bataille.»

Cependant, il a noté que le préjudice subi pendant une année et sept mois de fermeture était énorme, sans le chiffrer. «On ne peut être que satisfait. On a rouvert après une année et sept mois. Le préjudice a été énorme. Est-ce qu’il sera réparé ? », s’est-il interrogé.

Dialogue / Commentaires de la presse « papier » Le Potentiel écrit « Dialogue : Kodjo fait le forcing ».

Ce journal note que dans son point de presse d’hier vendredi, Edem Kodjo a pris acte de la décision du ministre de la Justice de libérer une partie de prisonniers politiques et de rouvrir les médias de l’opposition. Ainsi donc, pour ce journal, malgré sa récusation par l’opposition et la présence d’autres prisonniers politiques dans les prisons, le facilitateur du dialogue estime qu’il n’existe plus d’obstacles à sa convocation.

Il en conclut que Kodjo s’inscrit dans le schéma de la Majorité présidentielle en s’essayant à un forcing, ignorant le « Rassemblement ».

La Prospérité titre en manchette « Le train va quitter la gare : Kodjo annonce le début imminent du Dialogue en RDC ».

ce journal indique qu’une fois de plus, l’ex-premier togolais prend rendez-vous avec les congolais. Le Facilitateur Edem Kodjo annonce le début du dialogue politique national inclusif en République Démocratique du Congo. La consœur fait remarquer toutefois que le facilitateur n’a pas fixé la date du demarrage de ce dialogue. Seulement, au cours de son point de presse du vendredi 19 août dernier, note-t-elle, en la salle Massala du Pullman Grand Hôtel de Kinshasa, Kodjo Edem a affirmé que c’est durant cette nouvelle semaine que le go devra être donné à ces assises. Pour ce qui est des préalables de l’Opposition, dont ceux de Genval portés par Etienne Tshisekedi, la consœur souligne que Kodjo confie avoir travaillé, toutes ces dernières semaines, à la résolution de ces exigences.

(Pour ces deux journaux, de tendances opposées, la grande nouvelle, au-delà de libérations très incomplètes et de rétablissements des signaux non moins lacunaires, c’est le maintien de la facilitation telle qu’elle était, c’est à dire réduite au seul « complicateur » Edem Kodjo, ca qui équivaut à un refus de la « facilitation collective internationale » prônée par l’Opposition. La « partie de bras de fer » engagée à propos du « dialogue » reste la même. C’est bien l’UA qui a désigné le « complicateur » Edem Kodjo, auquel Kinshasa voudrait à présent adjoindre Sassou Nguesso. Il est permis de ne pas être ébloui par la prestation d’Edem Kodjo, et de se demander pourquoi l’UA n’a pas plutôt désigné comme

« facilitateur » un ex-président africain ayant « rendu son tablier » sans problème, comme Thabo Mbeki, Jakaya Kikwete ou Goodluck Jonathan. Mais faire rentrer en scène Sassou Nguesso ! Sur le plan intérieur, c’est un spécialiste de la prolongation des mandats, des élections truquées, visiblement décidé à rester président à vie. Du point de vue rdcongolais, c’est l’organisateur de « ratonnades » et d’expulsions brutales au détriment des originaires de RDC, et le « facilitateur » - de loin et a posteriori – des « Concertations nationales » de sinistre mémoire.

Son entrée en scène va faire faire au « Dialogue un pas de plus vers le capharnaüm. La « Communauté internationale » exige que les dirigeants congolais organisent l’élection

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présidentielle dans le délai constitutionnel. C’est-à-dire avant la fin de l’année en cours.

Soit, au plus tard le 20 novembre prochain. Dans leur argumentaire, ces « grands » du monde évoquent les risques d’une instabilité généralisée en RD Congo, si jamais ce scrutin tant attendu n’était pas organisé dans les échéances prévues. Mais l’instabilité brandie en cas de non-tenue de la présidentielle dans les délais pourrait tout aussi bien surgir à l’issue des scrutins mal organisés dans le timing.

Faites le total : les Congolais, qui doivent impérativement se méfier les uns des autres, sont invités à se rendre à l’invitation d’un « facilitateur » qui ne convainc personne et est donc davantage un « complicateur » et de la « communauté internationale » dont on sait qu’elle ne veut pas que du bien à la RDC et que ses membres se tirent dans les pattes, pour organiser des élections qui ne seront pas crédibles si on les organise dans les délais et qui ne seront pas acceptées si cela ne se fait pas, au cours d’un « dialogue » que chacun définit de façon différente. Etonnez-vous, après ça, que la mayonnaise ne prenne pas ! Tout ce qui est dit du « dialogue » renvoie à la partie de bras de fer engagée entre deux conceptions du « dialogue». JKK a fait étalage de sa volonté de suivre le processus programmé par la CENI, et l’opposition « conclaviste » de son soutien à Tshisekedi. Le « Dialogue » sombrera dans l’insignifiance si Kodjo ne parvient pas à y obtenir la présence au moins de l’UDPS, désormais renforcée d’une bonne partie de l’Opposition. L’UDPS persiste dans son attitude habituelle : répondre « Oui, Mais… » et développer le « mais » en une suite successive de revendications.

Ce que la MP veut par dessus tout c'est un Dialogue National similaire aux Concertations Nationales, un forum sévèrement surveillé, formaté à l’avance et dont les résolutions seront transmises au « Chef de l'Etat » qui a son tour les transmettra aux institutions nationales pour analyse, observation et exécution éventuelle. Dans ce cas, l'UDPS ne voit pas pourquoi elle participerait à un tel forum inutile.

L'UDPS veut obtenir la garantie que les Résolutions du Dialogue National seront impératives et opposables à tous et désire avoir, quant à la liberté des débats et la sécurité des participants, des garanties internationales. Dans un premier temps, il s’agissait d’en confier toute l’organisation à la MONUSCO et peut-être même de se réunir à l’étranger.

Plus récemment, il s’agit d’un « encadrement » par une brochette d’organisations qui devrait comprendre l’ONU, l’UE, l’UA, l’OIF et les USA.

En caricaturant à peine les choses, on pourrait dire que la MP a pour idéal une sorte de « Congrès du PPRD et alliés + quelques invités », axé sur la perpétuation du régime actuel, et que l’UDPS verrait volontiers une sorte de Tribunal de la Communauté Internationale se charger enfin de « régler le contentieux électoral de 2011 », c’est-à-dire, dans l’imaginaire udepsien , de proclamer Tshisekedi président.

Cette position-là a, elle aussi, ses incohérences. Que les élections aient été nulles, comme elles l’ont été, ou qu’elles aient été gagnées par Tshisekedi, comme on se complaît à le rêver à l’UDPS, le fait est que Kabila, depuis 2011, a fait proclamer des résultats qui le déclaraient vainqueur et s’est maintenu en place depuis bientôt 5 ans par la force et l’intimidation. Pourquoi aller discuter de la fin d’un mandat constitutionnel à propos de quelqu’un qui ne détient aucun mandat de cette sorte ? Pourquoi même lui supposer la moindre velléité de se soucier d’une Constitution qu’il viole quotidiennement de. puis cinq ans. La réalité dite crûment, c’est qu’il est en place par la force et ne la quittera que par la force.

La discussion sur la date buttoir pour bouger, est-ce le 30 septembre,si à cette date l'élection présidentielle n'est pas convoquée ou trois mois plus tard, à la fin effective du mandat, n’a donc aucun sens. Un mandat inexistant n’a bien sûr ni commencement, ni fin ! Tout aussi irréaliste est la discussion sur le fameux arrêt de la Cour Constitutionnelle. Elle n'a rien décidé du tout et encore moins autorisé. Cette cour ne pouvait se prononcer que sur ce que la constitution a prévu à savoir : l'empêchement d'un président durant son mandat, non encore expiré, à exercer ses fonctions. Avec Kabila actuellement nous sommes dans le cas de ce qui serait une fin de mandat constitutionnelle … si seulement il vait été élu en 2011. Eventualité sur laquelle la Constitution est muette.

Si un Tribunal Tribunal de la Communauté Internationale chargé de « régler le contentieux électoral de 2011 », tel que l’UDPS l’imagine, existait, il commencerait par mettre

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équitablement aux fers tant Kabila que Tshisekedi, pour avoir l’un et l’autre tenté de prendre le pouvoir après des élections NULLES en 20111. NdlR)

UDPS

Le parti de Tshisekedi a adressé à la rédaction de l’Avenir un DROIT DE REPONSE que voici :

« Monsieur le Directeur de la Publication,

En vertu de la réglementation en vigueur, vous avez l’obligation dans votre prochaine parution de publier intégralement le présent droit de réponse aux mêmes pages et en mêmes caractères.

Dans sa livraison n°6444 du MERCREDI 17 Août 2016, votre quotidien, L’Avenir, a publié à la une et développé à la page 2, sous une plume anonyme, sur un ton à la limite injurieux et diffamatoire, un article intitulé : « Défections en cascade à l’UDPS : L’ARGENT, SEULE VALEUR POUR ETIENNE TSHISEKEDI ».

En ma qualité, d’une part, de Secrétaire National, Chef de Département dans l’Exécutif National du Parti ,UDPS , et d’Intellectuel militant social-démocrate, d’autre part, je me sens le devoir sacré de RETABLIR LA VERITE face à des inexactitudes contenues dans l’article susmentionné.

A. DES DEFECTIONS EN CASCADE A L’UDPS.

Elles n’existent que dans votre imagination. Ce serait peut-être votre façon de minimiser les évènements du 27 et du 31 juillet 2016, preuves supplémentaires de l’ancrage sociopolitique de l’UDPS et son Leader, et ce, pour plaire au Locataire du Palais de la Nation pour lequel vous avez vendu votre âme. Nous attendons les listes des noms de ceux qui, en milliers de membres, auraient vidé les rangs de notre Parti, hormis le nom de notre ancien SG.

B. DE LA PRETENDUE VENTE DE L’UDPS

Une fabulation doublée d’une affabulation qui n’honorent pas le métier auquel vous êtes censé appartenir. Une sorte , passez-moi l’expression , de « masturbation intellectuelle » afin de vous consoler d’une conscience chargée pour n’avoir pas pu ,contre faveurs dont vous êtes seul votre propre témoin, effacer du paysage politique l’homme que vous avez toujours vu voyager « en avion médicalisé ». Au-delà du sensationnel recherché par votre

« politicaillerie », songez à l’éventuel effet boomerang au pénal.

C. DE L’EXCLUSION DE MAVUNGU

Un mensonge de plus et un manque de respect pour vos lecteurs. Bruno Mavungu a été

1En effet, les élections de novembre-décembre 2011 ont donné des résultats qu'une personne avisée, réfléchie, d’esprit libre et critique devrait considérer comme nuls, donc sans gagnant. La suite aurait dû être l'annulation pure et simple, des enquêtes sérieuses pour déterminer les causes et origines des irrégularités, qu’on punisse les responsables, qu’on les écarte définitivement de toute responsabilité électorale et qu’on en tire les conséquences quant aux futures élections. Il aurait dû y avoir une protestation générale des démocrates de tous les partis, car un démocrate ne saurait accepter que son candidat gagne par la fraude, la corruption et le mensonge. Au lieu de quoi on n’a assisté qu’à des élucubrations pour défendre la victoire « officielle » de JKK, et à d’autres élucubrations pour défendre celle, tout aussi hypothétique, de Tshisekedi.

Les élections de 2011 avaient été organisées, tout comme celles de 2006, en faisant voter un « corps électoral inconnu », faute de recensement préalable de la population. Ce fait à lui seul suffirait à en « plomber » gravement la crédibilité. Elles ont, par-dessus le marché, été entachées de fraudes et de manipulations à un point tel qu’elles ont donné des résultats qui, en réalité, sont encore inconnus. Les fraudes les plus importantes ayant eu lieu au niveau des centres de compilation, on ne pourrait se rapprocher de la « vérité des urnes » qu’en se référant aux PV des bureaux de vote, dernière opération publique et vérifiée par des témoins. Les chiffres de la CENI ne s’accompagnaient pas de ces PV, les chiffres publiés par l’UDPS, non plus. L’Eglise n’a jamais publié les résultats partiels constatés par ses observateurs malgré cette déclaration du Cardinal Laurent Monsengwo, archevêque de Kinshasa : « Les résultats publiés ne sont conformes ni à la justice ni à la vérité “. On n’a donc que des résultats dont la crédibilité est nulle. Les législatives ont été dignes de la présidentielle, sinon pires. Mais la CSJ a entériné les résultats de la présidentielle et des législatives. Le temps s’est écoulé, les résultats des élections demeureront à jamais inconnus. C’est d’autant plus certain que la CENI a fait incinérer tous les documents relatifs aux élections de 2006 et 2013 en octobre 2014, soit, en ce qui concerne les plus récents, après un délai de trois ans seulement, anormalement court pour ce genre d’affaires. Toute autorité prétendue ne relève plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait. Le principal ressort de ce coup d’état consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli. En d’autres termes, il y a en RDC un Président, des ministres, des autorités DE FAIT. Il n’y en a plus aucune qui puisse légitimement se dire « autorité de droit ».

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démis de ses fonctions de Secrétaire Général de l’UDPS, remplacé par Jean Marc Kabund et non exclu du Parti. Il s’est auto exclu lui-même après en annonçant la création d’un Parti dont il ne serait que le Porte-Parole. L’adhésion à l’UDPS est libre selon nos Statuts. A ce que je sache, à son remplacement par Mova suite à une injonction de votre faiseur des rois, Boshab n’avait pas été déclaré exclu du PPRD. Tout comme le Patron de l’Avenir a quitté librement le PPRD pour créer son parti« ligablo » CNC. Serait-ce parce que son ancienne formation aurait été vendue aux bénéficiaires des carrés miniers et aux voisins parrains qui veulent continuer à faire main basse sur les richesses du Congo de M’SIRI et ILUNGA MBIDI ?

D. DE LA REACTION DES « PERES FONDATEURS »

L’UDPS est un parti organisé et dans sa terminologie usuelle actuelle, on ne rencontre nulle part l’expression « Pères fondateurs ». Vous voudriez peut-être faire allusion à une ancienne catégorie des membres frappée de caducité depuis le Premier Congrès du 10 au 14 décembre 2010, en même temps que l’organe qui les regroupait : « le collège des

fondateurs ».

En effet , se basant , d’une part, sur les dispositions transitoires des Statuts de 1994 en leurs articles 82 et 83 , et s’inspirant de notre appartenance à l’Internationale Socialiste et de sa devise « Liberté , Égalité , Solidarité » ; Le Premier Congrès de l’UDPS , dans les Statuts en vigueur, a décrété l’égalité en droits et devoirs de tous les membres en en supprimant les catégories(membres fondateurs, cofondateurs, pionniers avant-gardistes, membres d’honneurs...)

En outre, il est ridicule de voir des fossiles politiques ayant fait dissidence et dont le parti- mallette , en violation même de la loi sur les partis, a fait partie jusqu’avant-hier de la « MP »( que l’opinion désigne comme « Mouvance des Profiteurs ») vouloir se mettre en vedette pour présenter un télé show de mauvais goût par simple jalousie d’une formation politique et d’un leader dont la force empêche tous les profiteurs de tourner rond dans leur entreprise prédatrice datant de mai 1997. Qui ignore que depuis le Dialogue Inter Congolais de Sun City, l’UDPS c’est la formation politique pilotée par Etienne TSHISEKEDI dont l’accréditation au DIC n’a souffert d’aucune hésitation ?

Ket MASIRE , facilitateur de ces assises n’avait-il pas lancé la désormais historiquement célèbre expression « Coca Cola Party » pour illustrer l’omniprésence du Parti sur toute l’étendue du territoire national ?

Les homonymies factices créées depuis Mobutu, maintenues et entretenues par les successeurs de ce dernier ne sont que des coquilles vides. Soyez politiquement réalistes, cher compatriote.

E. DU PRETENDU OBJECTIF D’ENRICHISSEMENT PERSONNEL ET DE LA PRETENDUE VEILLEITE DE LIVRER LE PAYS AUX INTERETS FINANCIERS ETRANGERS

Voilà une illustration adéquate de ce que, en psychanalyse, Freud désigne par le terme projection, c’est-à-dire, localisation dans une autre personne de pulsions, de sentiments impossibles à accepter comme les siens propres. Ou encore mieux : fait pour un sujet (vous-même) de situer dans le monde extérieur, en leur attribuant une existence objective, certains de ses affects, de ses pensées, de ses désirs etc…

A propos des valeurs, j’aimerais savoir quel idéal guide votre journal l’Avenir depuis l’après 24 avril 1990.

Un simple rappel. Votre ligne éditoriale du fait de l’appartenance de Pius MUABILU à l’UFERI de Nguz-a- Karl Ibond (membre de la Mouvance Présidentielle de l’Aigle de Kawele dont il fut Vice-Président Chargé du Kasai Oriental jusqu’à la mi-mai 1997), était tout naturellement anti TSHISEKEDI et surtout anti KABILA/AFDL pendant les avancées des troupes rebelles de l’époque. Nous en gardons encore quelques numéros dans les archives du Parti.

Et brusquement après la prise de Kinshasa, l’Avenir change de ligne éditoriale et devient

« kabiliste », « nationaliste » et bla bla bla. Puis nous apprendrons après qu’il y aurait eu en ce temps-là des intérêts financiers de Mr Arthur Forest derrière tout cela.

Pendant que ce dernier, bailleur des fonds ou même véritable propriétaire du journal était proche de Mobutu et de Nguz, on dit une chose. Quand le même se rallie aux nouveaux

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dirigeants, on retourne la veste et on dit le contraire. Dans tout cela se dégage une constance : l’Avenir est toujours du bon côté du fusil et de la bourse. C’est cette unique « valeur » dont l’Avenir voudrait faire la projection à TSHISEKEDI.

L’axiologie d’Etienne TSHISEKEDI est connue à travers le leitmotiv de sa campagne à la présidentielle de 2011 : LE PEUPLE D’ABORD.

N’allez pas chercher son nom dans les dossiers Panama Papers ni dans ceux de Transparency International. Vous savez qui s’y trouvent. Vous connaissez celui dont la fortune est évaluée selon les experts financiers de renommée internationale à 15 milliards de dollars.

Ce n’est pas TSHISEKEDI qui laisse émerger à partir du néant des Indo- Pakistanais ou des Chinois (véritables prête-noms derrière lesquels se cachent ceux qui veulent vieillir puis mourir au pouvoir) dans un pays où il n’existe pas de classe moyenne.

Passez voir la simplicité de son train de vie quotidien pour vous faire l’idée des valeurs dont il est pétri depuis son enfance.

F. CONCLUSION

Avec un peu de professionnalisme, votre rédaction aurait pu éviter à votre journal de tomber dans les travers d’une presse caniveau. Votre manque de professionnalisme, et peut - être aussi, vos accointances avérées avec des adversaires politiques mieux identifiés – et même infiltrés au Parti comme c’est le cas depuis les années Mobutu - qui se comportent en ennemis de TSHISEKEDI et de l’UDPS ont exacerbé votre subjectivisme sur l’homme et sa praxis politique.

Vous avez certainement usé de votre liberté de pensée, de votre liberté d’expression et votre liberté d’opinion en puisant à des « sources » imaginaires ou douteuses que vous êtes tenu de protéger le cas échéant. Mais vous auriez dû vous rappeler néanmoins que jusqu’au 23 avril 1990, un homme s’est battu dans l’abnégation (pendant que la plupart des anciens fondateurs dont un certain LUSANGA Ngiele avaient fait allégeance à Mobutu après 1987) .Et cet homme a subi des tortures ainsi que plusieurs autres privations pour le pluralisme politique, syndical et médiatique dont votre journal est l’un des résultats palpables. Cet homme, c’est ETIENNE TSHISEKEDI.

Pour la Présidence du Parti, Exécutif National du Parti Godefroy Stanislas TSHIMANGA

Secrétaire National,

Coordonnateur Adjoint Honoraire de la Commission Chargée de l’Organisation du Premier Congrès de l’UDPS (CHOC)

Presse et documents étrangers

Offensive, dans la presse française, contre la Françafrique

Il ne faut pas perdre de vue qu’en France, l’année 2017 sera électorale et que « la fin de la Françafrique » est, au chapitre des relations internationale, l’Arlésienne des débats de campagne électorale dans l’Hexagone : on en parle toujours, sans la voir jamais.

Par certains de ses aspects (l’approvisionnement de la France en certaines matières premières, et l’importance, dans les débats politiques africains, du périodique Jeune Afrique, notamment), ce débat concerne cependant aussi la RDC, même s’il regarde au premier chef les pays issus de feu l’Empire colonial français. Il mérite donc d’être mentionné ici.

Le Monde diplomatique titre à ce sujet "Barbouzes et mystères de la « Françafrique "

(https://www.monde-diplomatique.fr/2016/07/LEYMARIE/55915)

Chaque président français promet en début de mandat, d’en finir avec la « Françafrique »…

puis passe à autre chose. Dans leur vaste enquête , Pascal Airault, ancien journaliste à Jeune Afrique, et Jean-Pierre Bat, responsable du fonds Jacques-Foccart aux Archives nationales, relèvent qu’au relatif silence des années Foccart — qui pilotait dans la discrétion depuis l’Élysée les obligés de Paris — a succédé « le bruit froissé ou étouffé »des « mystères » françafricains.

Les scandales évoqués par la presse ne sont souvent que la partie émergée de l’iceberg.

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S’appuyant sur de nouvelles sources, les auteurs passent en revue près d’une trentaine d’opérations, du détournement de l’avion du Front de libération nationale (FLN) algérien en 1956 à l’exfiltration du président burkinabé Blaise Compaoré en 2014.

Sont ainsi mis en lumière l’empoisonnement du Camerounais Félix Moumié, le soutien clandestin apporté au président nigérien Hamani Diori (contre le parti nationaliste et marxiste Sawaba), les opérations de déstabilisation de la Guinée-Conakry, l’appui discret à Jonas Savimbi en Angola, la première opération du mercenaire Bob Denard aux Comores ou le coup de pouce à la chute du président ivoirien Laurent Gbagbo en avril 2011.

Sous les présidents Nicolas Sarkozy et François Hollande, de mystérieux intermédiaires et négociateurs ont repris du service, notamment pour tenter de dénouer les prises d’otages.

Dans ses Mémoires , l’ambassadeur Jean-Marc Simon, qui fut également directeur du cabinet de plusieurs ministres de la coopération de droite, ne craint pas de rendre hommage aux « hommes de l’ombre, émissaires si souvent décriés » qui sont « parfois nécessaires pour accomplir ce que ni les diplomates ni les politiques ne peuvent, seuls, mener à bien ». Il donne l’exemple du grand marchandage triangulaire organisé en 1987 entre l’Afrique du Sud, l’Angola et le Mozambique pour assurer la libération du coopérant français Pierre-André Albertini, arrêté pour avoir transporté des armes destinées au Congrès national africain (ANC). Une issue qu’il interprète comme un prélude à la libération, trois ans plus tard, de Nelson Mandela.

Sur le devant de la scène à des moments décisifs (guerres impliquant le Tchad dans les années 1980, événements du Rwanda dans les années 1990, coups d’État en Centrafrique dans les années 2000), ce diplomate chevronné, longtemps en poste au Gabon, a terminé sa carrière en Côte d’Ivoire, où il a été un acteur-clé de l’éviction des époux Gbagbo. Si la

« Françafrique » de Foccart lui paraît dépassée, Simon est conscient qu’un « sentiment d’abandon et de désamour s’est peu à peu enraciné en Afrique francophone ». Il considère cependant que l’Afrique et la France « ont encore de belles pages à écrire ensemble ». À condition que les responsables français sachent ne pas se montrer « trop chiches ou trop frileux, ou — à l’inverse — trop directifs et trop irrespectueux ».

Afin de percer les secrets de l’uranium africain , Gabrielle Hecht a, quant à elle, fait le tour des sites miniers — Gabon, Madagascar, Afrique du Sud, Namibie — pour interroger le personnel et fouiller les armoires oubliées. Rappelant que la bombe lâchée sur Hiroshima était chargée d’uranium congolais et que les mines d’Afrique ont fourni entre 20 % et 50 % du minerai nécessaire aux Occidentaux durant la guerre froide, cette professeure d’histoire à l’université du Michigan souligne que le statut d’installations nucléaires n’a pas été accordé à ces mines.

Les pays producteurs de minerai n’ont pas davantage été invités à rejoindre le club des États nucléaires. Durant plusieurs décennies, la surveillance sanitaire et environnementale de ces gisements a ainsi été déficiente. « À combien,s’interroge-t-elle à l’issue de cette magistrale enquête de terrain, s’élèveraient les factures d’électricité aux États-Unis et en Europe si le prix de l’uranium incluait le coût réel de la nucléarité en Afrique ? »

Quant à MEDIAPART, il trace un portrait peu flatté de de JEUNE AFRIQUE : « …sac à merde et Bras armé de la Françafrique »

http://www.seneweb.com/news/International/quand-mediapart-revele-le-vrai-visage- de_n_173353.html

Dans un violent article intitulé «Jeune Afrique: Racisme, chantages, escroquerie, mercenariat, rackets…perquisitions d’une maison close… », Médiapart, reconnu pour ses enquêtes pointues et ses publications explosives, fait des révélations inouïes sur Jeune Afrique(JA).

Françafrique, Tyrannie, Mépris, corruption, colonisation, endoctrinement, Médiapart dit absolument tout au sujet du groupe de presse conduit par Béchir Ben Yahmed (BBY) depuis plus d’un demi-siècle, en prenant les cas du Cameroun, du Gabon, du Sénégal, du Tchad et de la Mauritanie.

Le journal en ligne s’est d’abord interrogé sur l’apport de JA sur le continent africain. Pour lui, JA s’est enrichi sur le dos des Africains en s’alignant toujours sur les positions françaises: «Les violons s’accordaient régulièrement entre BBY et Jacques Foccart qui révéla dans ses mémoires qu’il avait un rituel d’un dîner par mois avec le propriétaire de

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J.A» et même que Jacques Foccart avait désigné BBY comme son légataire testamentaire universel. Que peut-on donc attendre d’un héritier légal de Jacques Foccart?

J.A fait clairement partie intégrante des réseaux Foccart avec la mission de salir, d’insulter les dirigeants et chefs d’État de la seule Afrique Noire. Depuis sa création, J.A n’a jamais traité un chef d’État Arabe de dictateur, de tueur, et pourtant tout le monde peut faire son constat sur la réalité des pays arabes. J.A est la manifestation de la haine et de la soumission des seuls Africains noirs à la France.

En dehors des opérations de chantage à l’encontre des chef d’État africains, s’ajoute l’escroquerie qui fait que ce journal soit vendu deux fois. Chaque impression est d’abord présentée au chef d’État ou homme politique concerné avant d’être mis en kiosque. C’est ainsi qu’il permet de maintenir en négociation et mettre la pression sur les dirigeants noirs africains.

Au Cameroun, un contrat pour la somme de 650 millions de FCFA à verser chaque année permet au régime de Paul Biya de bénéficier d’un traitement de faveur. Cette somme a été payée pendant 4 ans. Après le refus du Président camerounais de payer, J.A a pondu un dossier pour zapper et critiquer Paul BIYA.

Au Sénégal, de vives tensions avaient opposé le régime de Diouf à BBY au sujet de la couverture de la crise qui a opposé le Sénégal à la Mauritanie en 1989. Les premiers papiers de J.A étaient une véritable lapidation médiatique du régime de Diouf. L’élite sénégalaise avait bien compris que BBY avait choisi le camp de ses frères arabes. Le régime de Diouf paniqua et envoya une délégation pour négocier à coups de millions de FCFA.

Le cas du Tchad peut se résumer à la personne du Président Habré, à son combat contre Khadafi et à la position de BBY. La façon dont BBY, un vieillard de 83 ans s’occupe personnellement, avec une haine féroce, à démolir l’image d’Hissein Habré (HH), a poussé ses propres collaborateurs noirs africains à s’interroger sur cette attitude raciste.

Au Rwanda, pendant longtemps, le régime de Juvenal Habiarimana a signé d’importants contrats publicitaires, J.A a fait des affaires en or avec les auteurs du génocide. Désormais, on fait la cour à Kagamé, signature d’un contrat de 350 000 dollars, François Soudan exalte Paul Kagamé, désormais décrit comme ayant fait de son pays un paradis sécuritaire etc.

Le Gabon d’Ali Bongo Ondimba a refusé d’assurer les fins du mois de l’hebdomadaire qui selon certains, le faisait sous Omar Bongo. Aujourd’hui, notre pays est sous la menace et les critiques de ce grand business qui a fait sa fortune dans l’intimidation, l’escroquerie, le racisme et la haine.

Pour Médiapart, J.A reste un excellent outil d’endoctrinement des populations noires africaines au service de la France en Afrique (Françafrique) et qui a pour seule loi: «obéir ou mourir».

36 civils tués dans un nouveau massacre à Beni, le deuil national décrété La Libre /AFP le 14 août 2016

Trente-six civils ont, selon un bilan officiel, été tués dans la nuit de samedi à dimanche à Beni, dans l'est de la République démocratique du Congo, provoquant la colère de la population contre une succession de massacres qui ont déjà fait plusieurs centaines de morts en moins de deux ans. Le gouvernement de la RDC a décrété un deuil national de trois jours à partir de lundi après le massacre de "36 personnes, soit 22 hommes et 14 femmes" à Beni, a déclaré son porte-parole, Lambert Mende Omalanga, à la télévision publique dans la mi-journée.

"Les drapeaux seront mis en berne sur toute l'étendue du pays et les programmes des médias audiovisuels adaptés à la circonstance", a-t-il ajouté.

Le porte-parole de l'armée, le lieutenant Mak Hazukay, avait déclaré plus tôt à l'AFP que des rebelles présumés des Forces démocratiques alliées (ADF) avaient tué "une trentaine de personnes" dans la ville.

"On vient de retrouver leurs corps" dans le quartier de Rwangoma. "La recherche de corps continue", a-t-il ajouté, joint au téléphone de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.

Rwangoma est un quartier périphérique de Beni, une ville frontalière du parc des Virunga, où s'abritent des groupes armés, dans le nord du Nord-Kivu.

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Rebelles musulmans ougandais opposés au président ougandais Yoweri Museveni, les ADF sont présents dans l'est de la RDC depuis 1995. Ils sont accusés d'être les principaux auteurs de massacres qui se poursuivent dans la région de Beni depuis octobre 2014.

Cette nouvelle attaque a eu lieu 72 heures après une visite du président congolais Joseph Kabila dans la région où il a promis de tout mettre en oeuvre pour "imposer" la paix et la sécurité.

"Il y a déjà 35 corps ramenés à la morgue de l'hôpital de Beni", a déclaré de son côté le président de la société civile de la ville de Beni, Gilbert Kambale.

"C'est de la consternation parce que le président de la République est passé par ici et voilà que nous sommes massacrés", a-t-il regretté, indiquant que l'attaque avait eu lieu entre 19h00 et 23h00 (mêmes HB).

Pour le lieutenant Hazukay, les ADF ont "contourné" les positions de l'armée "pour venir massacrer la population en guise des représailles" aux opérations militaires en cours dans la zone.

Dimanche, une centaine de personnes scandant des slogans hostiles au gouvernement et au président Kabila ont manifesté à Beni. Les manifestants portaient au moins un nouveau corps sans vie d'une des victimes de la tuerie, selon des témoins.

"Les policiers viennent de nous ravir le corps (du mort), mais nous comptons continuer à manifester. C'est anormal qu'on nous massacre comme des chèvres", a protesté en swahili, Georges Kamate, un conducteur de taxi-moto. "Notre gouvernement est incapable de nous sécuriser", criait un autre manifestant.

"Il y a un déficit sécuritaire criant, [les autorités] ont été incapables de sécuriser la population, c'est pourquoi celle-ci est descendue dans la rue", a expliqué M. Kambale.

Selon Jackson Kasereka, militant des droits de l'Homme à Beni, les habitants des quartiers du nord de la ville "brûlent des pneus" dans la rue en signe de protestation contre la tuerie et contre les autorités.

Contacté par l'AFP, le maire de Beni, Edmond Masumbuko, n'a pas souhaité réagir immédiatement, arguant être "dans une réunion de sécurité".

La ville et le territoire de Beni ont été endeuillés depuis octobre 2014 par une série de massacres ayant coûté la vie à plus de 600 civils. Le gouvernement congolais et la Monusco accusent les ADF d'être responsables de ces tueries.

Cette version a été partiellement remise en cause par un récent rapport du Groupe d'étude sur le Congo de l'Université de New York, selon lequel les ADF portent effectivement une part très importante de responsabilité dans ces massacres, mais au côté d'autres éléments armés, parmi lesquels des soldats de l'armée régulière.

En dépit des efforts de stabilisation déployés par la communauté internationale et les autorités congolaises, cette région reste déchirée par la violence depuis la fin de la deuxième guerre du Congo (1998-2003).

Le 8 août, onze militaires congolais et un Casque bleu avaient été blessés dans le territoire de Beni lors d'un affrontement avec les ADF, selon la Mission de l'ONU en RDC (Monusco).

Dimanche, M. Mende a soutenu que "la RDC a déjà eu à alerter le monde sur cette menace djihadiste" sur son territoire, mais elle "déplore que dans notre pays, les forces armées de la RDC soient seules à l'affronter dans l'indifférence de la communauté internationale".

Lorsque Fidel Castro changea l’histoire de l’Afrique Colette Braeckman – Le Soir - 14 août 2016

Début novembre 1975, Luanda retenait son souffle : à la veille de la date fixée pour l’indépendance, alors qu’un pont aérien avait emporté les derniers colons portugais, la capitale de l’Angola était prise en étau. D’un côté, depuis le Zaïre de Mobutu, les troupes du FNLA (Front national pour la libération de l’Angola) progressaient et à Caxito elles s’étaient emparées du dernier verrou les séparant de la capitale. D’un autre côté, Jonas Savimbi et ses hommes, qui avançaient de 75 km par jour, était épaulés par l’armée sud-

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africaine, la plus puissante de la région, qui occupait le vaste territoire du Sud Ouest africain.

A l’époque, le groupe rebelle le plus important, comportant le plus de cadres qualifiés, souvent d’origine métisse, était le MPLA (Mouvement populaire pour la libération de l’Angola) dirigé par le Dr Agostinho Neto et il avait le contrôle de la capitale. Dans leurs petits bureaux de Luanda, les dirigeants du MPLA, dont José Eduardo dos Santos, l’actuel président, qui était alors chargé des relations extérieures du parti, préparaient la célébration de l’indépendance, fixée au 15 novembre. Mais ils avaient aussi, sous leur bureau, une valise déjà bouclée, au cas où une défaite de leurs troupes les obligerait à se replier en hâte…Dos Santos, que nous avions rencontré à l’époque, n’avait cependant pas l’allure d’un homme aux abois. Il se montrait confiant et assurait que « tout pouvait encore arriver ».

De fait, le 3 novembre, le Dr Neto, voyant que ses troupes formées à la guérilla étaient incapables de faire face à une guerre de grande échelle menée en rase campagne, avait fait appel à l’aide cubaine et demandé des renforts. La réponse ne tarda guère : 48 heures plus tard, le bureau du parti communiste cubain donnait son accord à une intervention décisive. L’opération Carlota était décidée, portant le nom de Carlota Lukumi, une esclave noire qui, dans une plantation de Matanzas, avait, le 5 novembre 1843, empoigné sa machette et pris la tête d’une rébellion qui allait mener à l’indépendance de Cuba.

Le 7 novembre 1975, les 82 premiers soldats cubains, en civil et dotés d’armes légères, embarquaient sur un vol des Cuban Airlines en direction de la Guinée Bissau. Dans les jours qui suivirent, par air et par mer, des milliers de Cubains allaient être envoyés en Angola, stoppant net l’offensive du FNLA dans les faubourgs de la capitale. Fin novembre, à Ebo, huit blindés sur africains qui accompagnaient une « colonne zouloue » furent mis hors de combat, un répit qui permit l’acheminement de troupes supplémentaires venues de Cuba et d’armes envoyées par l’Union soviétique.

A cette époque, la guerre froide faisait rage et les Américains, qui avaient soutenu l’intervention sud-africaine et appuyaient leur allié Mobutu, dénoncèrent une implication directe de Moscou, assurant que les Cubains n’avaient été que des « mercenaires ».

La réalité est bien différente : l’action cubaine avait été décidée par Fidel Castro en personne et s’inscrivait dans une longue histoire de solidarité avec l’Afrique, ouverte par le séjour de Che Guevara au Congo au milieu des années 60.

Par la suite, décrivant l’opération Carlota, l’écrivain Gabriel Garcia Marquez devait expliquer que Fidel Castro avait lui-même pris la tête des opérations : « il n’y avait pas un seul petit point sur la carte d’Angola qu‘il fut incapable d’identifier, pas une particularité du terrain qu’il ne connût par cœur. Il était si méticuleusement absorbé par la guerre d’Angola qu’il pouvait citer n’importe quelle statistique relative à l’Angola comme s’il se fût agi de Cuba elle-même.(…) Quand la situation était critique, Fidel Castro pouvait passer jusqu’à 14 heures d’affilée dans la pièce qui lui servait de quartier général à distance, sans manger et sans boire, comme s’il était vraiment sur le champ de bataille. Il suivait le cours des engagements avec des épingles sur des cartes détaillées, se tenant en contact avec le haut commandement du MPLA sur place. »

Fin 1975, 36.000 militaires cubains se battaient en Angola et les opérations tactiques et stratégiques étaient suivies et dirigées jour après jour par Fidel Castro en personne, renseigné par les satellites soviétiques.

Il fallut attendre 1988 pour que l’intervention cubaine fasse définitivement basculer l’histoire de l’Afrique : le 23 mars, les troupes cubaines et angolaises soutenant la SWAPO, le mouvement de libération de la Namibie, stoppèrent une avancée sud-africaine à Cuito Canavale dans le sud de l’Angola. Cette défaite allait s’avérer fatale pour Pretoria : elle entraîna l’indépendance de la Namibie et, plus tard, la libération de Nelson Mandela et la fin progressive du régime d’apartheid qui déboucha sur les élections démocratiques de 1994.

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Cuba entre-temps avait développé d’autres formes de coopération avec l’Afrique : plus de 40.000 étudiants africains avaient bénéficié de bourses d’études sur l’île tandis que des dizaines de milliers de médecins cubains ont été déployés sur le continent, combattant en première ligne un adversaire plus dangereux encore que les blindés sud-africains : l’épidémie de fièvre Ebola…

Fidel Castro a aujourd’hui 90 ans: les jeunes d’Afrique savent-ils encore ce qu’ils lui doivent?

Pas de deux avant le dialogue inter congolais Colette Braeckman – Le Soir - 14 août 2016

Katumbi demeure l’adversaire numero un, Kamerhe pourrait accepter un compromis Quatre mois avant la fin-théorique- du mandat du président Kabila, la situation au Congo demeure confuse avant de devenir explosive…L’hypothèse selon laquelle Vital Kamerhe, devienne Premier ministre à la tête d’une équipe de transition gérant le « glissement » c’est-à-dire le retard du processus électoral pourrait-elle apaiser les esprits ?

Même s’il a pris ses distances avec les autres membres de l’opposition, et entre autres ceux d’entre eux qui s’étaient réunis à Genval en juin dernier autour d’Etienne Tshisekedi, Kamerhe ne manque pas d’atouts : il a été l’un des acteurs clés du dialogue intercongolais menant, en 2002 aux accords de paix de Sun City et connaît personnellement tout le personnel politique national et international, il a présidé avec brio l’Assemblée nationale, il s’exprime avec éloquence, dans les quatre langues du pays. En plus de l’expérience du pouvoir, sa popularité est bien réelle. Acceptera-t-il de mettre en jeu son capital politique pour participer à un dialogue avec le pouvoir, dans lequel la plupart des opposants et surtout de l’opinion congolaise ne voient qu’un nouveau processus de cooptation des élites, afin, une fois encore, de tenter de gagner du temps et de prolonger le mandat du président Kabila au-delà des délais légaux ? Aux yeux de la presse congolaise, le fait que M. Kamerhe ait, à plusieurs reprises, rencontré le « facilitateur » nommé par l’Union africaine, l’ancien président du Togo Edem Kodjo, renforcerait cette hypothèse.

Rappelons qu’à l’heure actuelle, il est pratiquement acquis que le pouvoir, par manque de moyens et surtout de volonté politique, a rendu impossible l’organisation d’élections d’ici la fin de l’année 2016 : la CENI (Commission électorale indépendante) aura besoin de plusieurs mois pour nettoyer les fichiers électoraux de tous les citoyens décédés depuis 2011 et surtout pour enrôler les « nouveaux majeurs » c’est-à-dire les jeunes ayant atteint l’âge de la majorité.

En janvier 2015 cependant, la seule idée d’une révision de la loi électorale avait réussi à enflammer les principales villes du pays et les manifestations s’étaient multipliées. A Kinshasa, les partis d’opposition eux mêmes avaient été dépassés par l’ampleur de la colère populaire et seule une répression musclée, faisant de nombreuses victimes, avait empêché les pillages et les violences incontrôlées engendrées autant par la frustration sociale que par le désaccord politique. A l’époque, le message de l’opinion publique semblait clair, c’était «non » au « glissement », c’est-à-dire à une prolongation du mandat présidentiel.

Deux années plus tard, ainsi que le relève le quotidien « Le Phare », le pouvoir a nettement gagné du terrain : les onze provinces existantes ont été démembrées en 26 provincettes qui manquent totalement de moyens pour fonctionner normalement tandis que la fronde du puissant Katanga (démembré en quatre provinces…) a été désamorcée.

En outre, des « commissaires spéciaux » chargés d’administrer les nouvelles entités et directement nommés par Kinshasa ont remplacé les gouverneurs de province naguère élus par les Assemblées provinciales . Quant à la commission électorale indépendante (CENI) elle n’a pas été pourvue des moyens financiers lui permettant d’exécuter son mandat dans les délais requis. Le gouvernement a invoqué la chute des cours du cuivre et le ralentissement de la croissance pour se déclarer incapable de mobiliser la somme de un milliard 200 millions jugée nécessaire à l’organisation des différents scrutins.

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Face à ces blocages, le G7, coalition des partis d’opposition, entend contraindre la CENI à respecter les délais et à publier son calendrier électoral le 19 septembre prochain. L’ancien gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi, passé à l’opposition, est le plus constant dans cette exigence et il est désormais soutenu par Etienne Tshisekedi, le leader historique du principal parti d’opposition l’UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social), qui vient de débarquer le secrétaire général du parti, Bruno Mavungu, jugé trop indépendant… Lors de son retour à Kinshasa voici deux semaines, Tshisekedi avait tenu un discours radical, exigeant le respect des délais légaux et récusant le dialogue que le pouvoir entend organiser.

Ce « dialogue national » aurait pour objet de permettre au pouvoir et à l’opposition de se mettre d’accord sur un délai qui rendrait possible l’organisation du scrutin dans de bonnes conditions. Durant cette période intermédiaire, des membres de l’opposition pourraient être invités à partager le pouvoir. Nommé par l’Union africaine, l’ancien président togolais Edem Kodjo serait chargé d’organiser ce dialogue, mais, à part de nombreux contacts, il n’a guère progressé jusqu’à présent.

Ce blocage est inquiétant car la situation pourrait déraper sinon échapper à tout contrôle une fois que, fin novembre 2016, sera atteinte la « date de péremption » du pouvoir. C’est pourquoi la conférence des évêques catholiques, (CENCO) consciente du danger, a fini par se prononcer en faveur du dialogue afin d’éviter l’épreuve de force.

En outre, l’opposition est loin d’être monolitithique : Etienne Tshisekedi s’est aujourd’hui rapproché de Moïse Katumbi, mais initialement ,il avait accepté de discuter avec les émissaires de Kabila et un accord avait même été conclu….

D’autres défections sont envisageables, plusieurs hommes politiques estimant soit que Kabila et les siens (dotés d’un important arsenal répressif et de moyens financiers considérables) sont trop forts, soit que les risques d’une dérive à la burundaise sont trop grands.

Inspirés par le réalisme et l’analyse du rapport de forces, plusieurs politiciens en vue pourraient finir par se rallier au dialogue. Les moyens matériels des uns et des autres comptent dans l’équation : si Moïse Katumbi, l‘ex gouverneur du Katanga, est désormais considéré par le pouvoir comme l’adversaire principal, c’est aussi parce qu’il est pratiquement la seule personnalité politique à disposer de moyens matériels permettant une campagne électorale menée à l’échelle de ce pays-continent…

Si Kamerhe se présentait pour piloter un éventuel glissement, il prendrait de court une opposition plus divisée qu’il n’y paraît et travaillée par les ambitions et les calculs personnels des uns et des autres…

Déclaration du Porte-parole sur la violence en République Démocratique du Congo

Union Européenne - 15/08/2016

La tuerie de civils perpétrée la nuit du 13 au 14 août à Beni est une manifestation de la menace persistante des groupes armés et de la violence extrême dont sont victimes les populations.

L'UE présente ses sincères condoléances aux victimes, à leurs proches et au peuple congolais.

Ces actes sont intolérables et l'appel du conseil de sécurité des nations unies, dans sa résolution 2277, que tous les groupes armés mettent fin à toutes les formes de violence, doit être suivi d'effet.

L'UE insiste sur l'importance d'une coopération accrue entre la MONUSCO d'une part et les Forces Armées de la République Démocratique du Congo et la Police Nationale Congolaise de l'autre part, sur le territoire de Beni pour apporter protection aux populations.

Au lendemain du massacre de civils, division et colère en RDC.

La Libre / AFP le 15 août 2016

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Le massacre de plusieurs dizaines de civils dans la nuit de samedi à dimanche à Beni, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), attisait lundi la contestation contre le président Joseph Kabila, alimentant un climat politique déjà tendu à quelques mois de la fin de son mandat officiel.

Dimanche, un porte-parole de l'armée a imputé cette tuerie aux rebelles ougandais musulmans des Forces démocratiques alliées (ADF), accusés d'être les principaux responsables d'une série de massacres qui ont fait plus de 650 morts dans la région de Beni depuis octobre 2014.

M. Kabila était lundi à Goma, capitale de la province du Nord-Kivu, où se tient une réunion de sécurité. Il devait ensuite se rendre à Beni. Le Premier ministre Augustin Matata devait faire de même, accompagné d'une délégation d'officiers militaires.

Selon un nouveau bilan donné lundi par la société civile de Beni, ville de la province du Nord-Kivu, ce sont 51 civils qui ont été "tués à la machette".

Un bilan contesté par les autorités. Dimanche, le porte-parole du gouvernement Lambert Mende avait annoncé un bilan officiel de 36 morts. Quelques heures plus tard, le maire de Beni évoquait 42 victimes. Interrogé lundi par l'AFP, M. Mende estimait que la société civile avançait un bilan qui "n'est pas objectivement vérifiable".

Lundi, au premier des trois jours de deuil national décrété par le gouvernement, alors que les drapeaux étaient mis en berne, les Congolais se montraient amers.

Dès dimanche, une centaine d'habitants de Beni avaient exprimé leur colère en scandant des slogans hostiles au gouvernement et au président Kabila qui avait promis, 72 heures plus tôt, de tout mettre en oeuvre pour "imposer" la paix et la sécurité à Beni.

Signe de défiance ultime, certaines familles ont même refusé de placer leurs défunts à la morgue, préférant "organiser leur deuil en privé et refus(ant) que le gouvernement les enterre alors qu'il ne les avait pas sécurisés de leur vivant", déclarait lundi à l'AFP Teddy Kataliko, membre de la coordination de la société civile de Beni.

'Inaction coupable'

Côté politique, l'ambiance n'était pas meilleure lundi, certains opposants réclamant la démission du pouvoir en place.

Le Front citoyen 2016, une plate-forme opposée à tout report de la présidentielle - censée se tenir cette année, mais devenue hautement improbable - note "avec regret que le président Kabila et son gouvernement ont totalement échoué à ramener la paix dans cette région". Par conséquent, conclut-il, le chef de l?État doit "démissionner".

La plate-forme va encore plus loin. Elle suggère que M. Kabila "pourrait être le véritable responsable de l'insécurité" à Beni, afin de "pérenniser une terreur quasi-généralisée dans plusieurs coins du pays" alors que les "Congolais attendent la fin de son régime, et l'avènement de la première alternance démocratique au sommet de l'État".

L'opposant Moïse Katumbi, candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle, dénonce de son côté l'"inaction coupable de nos dirigeants", ajoutant sur Twitter: "Il est temps d'agir".

Exilé à l'étranger depuis mai, officiellement pour s'y faire soigner, M. Katumbi, poursuivi par la justice congolaise, craint surtout pour sa sécurité, les autorités congolaises ayant promis de l'arrêter dès son retour au pays.

Dans le clan présidentiel, on proteste contre ces mises en cause. "Instrumentaliser à des fins politiciennes la plaie fraîche que porte encore Beni est tout simplement déplorable", a déclaré sur Twitter le président de l'Assemblée nationale et chef de la Majorité présidentielle (MP), Aubin Minaku.

Les Etats-Unis condamnent "dans les termes les plus forts cette horrible attaque et (continueront) de soutenir tous les efforts pour mettre un terme aux violences en cours dans l'est du Congo", a déclaré lundi Elizabeth Trudeau, porte-parole du département d'Etat.

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M. Kabila est au pouvoir depuis 2001, son mandat s'achève le 20 décembre et la Constitution lui interdit de se représenter, mais l'opposition le soupçonne de manœuvrer pour s'accrocher à son poste, quitte à reporter la présidentielle.

Le gouvernement congolais et la Mission de l'ONU en RDC (Monusco) attribuent la succession de massacres de la région de Beni aux rebelles des ADF. Une thèse partiellement remise en cause par un récent rapport de l'Université de New York, selon lequel les ADF portent effectivement une part très importante de responsabilité, mais au côté d'autres éléments armés, parmi lesquels des soldats de l'armée régulière.

Massacre de Beni en RDC: où en est la lutte contre les rebelles ADF en Ouganda?

RFI - le 16-08-2016

Beni a fait face à une nouvelle tuerie causant la mort d'une cinquantaine de personnes, dans la nuit du 13 au 14 août. Selon l'armée congolaise, cette tuerie aurait été perpétrée par la rébellion d'origine ougandaise des Forces démocratiques alliées (ADF), opérant initialement en Ouganda, en opposition au président Museveni. L'armée a chassé la rébellion hors de ses frontières. Elle commet aujourd'hui ses attaques surtout dans l'est de la RDC.

« Les ADF semblent se regrouper et s'entraîner dans la forêt congolaise avec l'intention de revenir en Ouganda », affirme Polly Namaye la porte-parole de la police ougandaise. Elle réfute par ailleurs les informations dénonçant les intrusions des rebelles en Ouganda pour se ravitailler, ainsi que pour recruter de nouveaux membres.

L'armée ougandaise est toujours présente de manière importante à la frontière. Selon nos informations, elle serait aussi entraînée par des forces étrangères dans la montagne Rwenzori afin de mieux sécuriser cette zone stratégique. Malgré les réguliers accrochages avec l'armée congolaise, Polly Namaye assure que la collaboration entre les deux armées se fait sans souci.

Le procès attendu de Mukulu

D'autre part, si les ADF ne sont plus actifs officiellement en Ouganda, le procès de l'ancien leader de la rébellion Jamil Mukulu est toujours très attendu. Arrêté en Tanzanie au printemps 2015, puis transféré en Ouganda, il a été inculpé pour crime contre l'humanité et meurtre de masse.

Mais l'avocat des droits de l'homme Ladislaus Rwakafuzi demande à ce que sa présomption d'innocence soit respectée. Il dénonce notamment le fait que Jamil Mukulu soit depuis plus d'un an entre les mains de la police ougandaise, sans avoir été transféré en prison comme le prévoit la loi.

Au lendemain du massacre de Beni, la colère enfle contre le pouvoir Jeune Afrique / AFP – le 16 août 2016

Sur fond d'un climat politique tendu, le massacre de plusieurs dizaines de civils dans la nuit de samedi à dimanche à Beni, dans l'est de la RD Congo, a attisé lundi la contestation contre le président Joseph Kabila.

Le bilan du massacre a été revu à la hausse. Au moins 51 civils ont été « tués à la machette

», dans la nuit du 13 août dans les quartiers périphériques de Beni, selon la société civile locale. Quarante-deux, selon le maire de cette ville du nord-est de la RDC.

Dimanche, Lambert Mende, porte-parole du gouvernement congolais, avait annoncé lui un bilan officiel de 36 morts, estimant que la société civile avançait un décompte macabre qui « n’est pas objectivement vérifiable ».

« Deuil en privé »

Lundi, au premier des trois jours de deuil national décrété par le gouvernement, alors que les drapeaux étaient mis en berne, les Congolais se montraient amers.

Dès dimanche, une centaine d’habitants de Beni avaient exprimé leur colère en scandant des slogans hostiles au gouvernement et au président Kabila qui avait promis, 72 heures plus tôt, de tout mettre en oeuvre pour « imposer » la paix et la sécurité à Beni.

Signe de défiance ultime, certaines familles ont même refusé de placer leurs défunts à la morgue, préférant « organiser leur deuil en privé et [refusant] que le gouvernement les

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enterre alors qu’il ne les avait pas sécurisés de leur vivant », a déclaré lundi à Teddy Kataliko, membre de la coordination de la société civile de Beni.

« Inaction coupable » de l’État ?

Côté politique, l’ambiance n’était pas meilleure lundi, certains opposants réclamant la démission du pouvoir en place.

Le Front citoyen 2016, une plate-forme opposée à tout report de la présidentielle – censée se tenir cette année, mais devenue hautement improbable – note « avec regret que le président Kabila et son gouvernement ont totalement échoué à ramener la paix dans cette région ». Par conséquent, conclut-il, le chef de l’État doit « démissionner ».

La plate-forme va encore plus loin. Elle suggère que Joseph Kabila « pourrait être le véritable responsable de l’insécurité » à Beni, afin de « pérenniser une terreur quasi- généralisée dans plusieurs coins du pays » alors que les « Congolais attendent la fin de son régime, et l’avènement de la première alternance démocratique au sommet de l’État ».

L’opposant Moïse Katumbi, candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle, a dénoncé de son côté l' »inaction coupable de nos dirigeants ». « Il est temps d’agir », a-t- il ajouté dans une déclaration publiée sur les réseaux sociaux.

Dans le clan présidentiel, on proteste contre ces mises en cause. « Instrumentaliser à des fins politiciennes la plaie fraîche que porte encore Beni est tout simplement déplorable », a déclaré sur Twitter Aubin Minaku, le président de l’Assemblée nationale et chef de la Majorité présidentielle (MP).

Condamnation

Les États-Unis condamnent « dans les termes les plus forts cette horrible attaque et [continueront] de soutenir tous les efforts pour mettre un terme aux violences en cours dans l’est du Congo », a déclaré lundi Elizabeth Trudeau, porte-parole du département d’État.

Le gouvernement congolais et la Mission de l’ONU en RDC (Monusco) attribuent la succession de massacres de la région de Beni aux rebelles des ADF. Une thèse partiellement remise en cause par un récent rapport de l’Université de New York, selon lequel les ADF portent effectivement une part très importante de responsabilité, mais au côté d’autres éléments armés, parmi lesquels des soldats de l’armée régulière.

RD Congo – massacres : Qui sont les tueurs de Beni ? Boniface MUSAVULI – AgoraVox - 16/08/16)

Cinq jours après le passage du président Joseph Kabila à Beni, dans l’Est de la République Démocratique du Congo, un nouveau massacre s’est produit dans la ville. Le massacre s’est produit au Quartier Rwangoma à seulement 2 km du centre-ville de Beni, une ville pourtant quadrillée par plusieurs bataillons de l’armée nationale, les FARDC. Comme d’habitude, les tueurs sont tous repartis sans qu’un seul soit capturé ni par l’armée ni par les casques bleus de l’ONU. L’occasion de répondre à une série des questions que bien des gens se posent depuis des mois sur les auteurs des massacres à caractère génocidaire qui sévissent dans cette partie du pays depuis octobre 2014. On les appelle « les rebelles islamistes ougandais ADF », une version officielle qui mérite d’être disséquée.

Nous essayerons d’expliquer qui sont réellement les tueurs de Beni entre la réalité des rapports de force sur terrain, une version officielle qui ne tient plus la route et des certitudes tirées des enquêtes et des recoupements de plusieurs témoignages et rapports sérieux.

I. La situation militaire à Beni et les rapports de force

Le Territoire de Beni est sans doute le territoire congolais où l’on observe la plus grande concentration des militaires par habitant et là où l’inefficacité de l’armée peut difficilement trouver une explication rationnelle. En effet, les recherches entreprises par le GEC, un groupe de recherche basé à New York[1], sont que les effectifs des ADF oscillent entre seulement 100 et 260 maquisards[2]. Ils sont confinés dans un petit triangle d’une cinquantaine de kilomètres. En face, l’armada de l’armée congolaise, les FARDC. Les recherches de DESC-Wondo font état d’une présence à Beni d’environ 25.000 soldats opérant dans différentes unités[3]. Toujours au sujet de la puissance de feu dont dispose

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