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05- 11-16/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE SAMEDI (CongoForum)

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05- 11-16/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE SAMEDI (CongoForum) Il y a vraiment un peu de tout dans la presse congolaise de ce samedi 5 novembre 2016 et il en va de même de la presse étrangère de la semaine. Ce n’est même plus la macédoine, c’est carrément le bric-à-brac. Il est question de nouvelles menaces à l’Est.

L’on constate que la RDC tarde à ratifier l’Accord de Paris sur le changement climatique alors qu’elle renferme le deuxième plus grand massif forestier de la planète. La MP pavoise parce que ce samedi semble se dérouler dans le calme à Kinshasa.

Est

Le Potentiel pousse un cri d’alerte : « Une rébellion en gestation au Nord-Kivu ».

Selon ce journal, se référant à un communiqué du Centre d’Etude pour la promotion de la paix, la démocratie et les droits de l’homme (CEPADHO), Beni et Butembo seraient déjà infiltrés par d’autres groupes armés, en perspectives d’une nouvelle rébellion. C’est ainsi que le CEPADHO attire l’attention du gouvernement central sur cette insécurité qui vise à déconcentrer les forces de l’ordre et défense.

Le Bulletin de l’ACP annonce « Fardc : la mise en œuvre de la réforme, une solution à la problématique de l’insécurité à l’Est ».

Cette agence officielle nous informe de ce que le ministre de la Défense nationale, anciens combattants et réinsertion, Crispin Atama Tabe, a estimé vendredi, au Palais du Peuple, que l’exécution du plan de réforme des Forces armées de la RDC constitue l’essentiel des réponses à donner aux préoccupations des sénateurs.

Ces préoccupations ont été exprimées mardi à la suite des questions orales avec débat des sénateurs Jacques Djoli Eseng’ekeli et Nelson Bya’ene Esongo.

Les deux questions orales portaient sur la persistance des tueries à Beni et Lubero par Jacques Djoli et les tracasseries militaires à Fizi-Baraka par Nelson Bya’ene.

Au cours d’une séance plénière, sous la direction du président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo, poursuit ce journal, le ministre Atama a fait savoir que le plan de réforme de l’armée a été élaboré à la suite d’une introspection profonde et se trouve dans sa mise en œuvre pour résoudre le problème de la défense du territoire.

L’orateur a regroupé les préoccupations des représentants des provinces liées à la gestion, à l’encadrement et à la protection par thématique insistant sur la rationalisation de la gestion du personnel des FARDC, nées des ex-FAZ, des différents groupes Maï-Maï, ex- Kadogo et Tigres.

Ecologie

Le Potentiel écrit : « La RD traine le pas à ratifier l’Accord de Paris sur le changement climatique ».

Ce journal fait remarquer que cet accord est entré en vigueur depuis le 4 novembre dernier et que plus de 90 pays dont les plus grands pollueurs ont ratifié cet accord historique destiné à maintenir à moins de deux degrés la température moyenne de la planète terre.

La Rdc, renchérit le confrère, bien que renfermant le deuxième plus grand massif forestier de la planète, n’a pas encore ratifié cet instrument qui façonnera l’avenir de toute l’humanité.

Election s, « dialogue » et politique

La Prospérité titre « Le dernier lot de kits électoraux attendu fin novembre à Kinshasa », Ce journal précise que ces matériels électoraux serviront à l’opération d’enrôlement et d’identification des électeurs au niveau de la troisième et de la quatrième aire opérationnelle.

Le site Congo Virtuel, également connu dur l’Internet co,nbolais par les post de , version Internet de Congo Panorama (« Le magazine qui accompagne la visons du Chef de l Etat ») également connu sur l’Internet congolais par les posts de Pascal Debré Mpoko se réjouit « Ville normale ce samedi à Kinshasa ». Il écrit :

« Carnets des statistiques et bilans à la main, et crayons callés entre l’oreille et le crâne,

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les habitués du sang des Congolais ont annoncé le déploiement des observateurs à tous les coins de la capitale pour cette journée de samedi qu’ils avaient prévue d’être épique.

En amont, en effet, activistes étrangers et organisations internationales de défense des droits de l’homme, appuyés par une offensive médiatique tout aussi occidentale, ont poussé très fort pour que se tienne le meeting du « Rassemblement » au nom des principes théoriques des droits et libertés publiques à respecter scrupuleusement.

Même au péril des vies humaines dans une situation politique et sécuritaire aussi volatile que celle de la RDC actuellement. Au finish, Kinshasa a passé un samedi tout à fait normal, les Congolais ayant compris ce genre de manèges du chaos. Les charognards vont maigrir…

Kinshasa a connu une journée de ce samedi 5 novembre 2016 tout à fait normale, malgré la tension qui couvait la veille autour du meeting ou pas du « Rassemblement », ce genre de manif’ qui, généralement, sèment la peur et maintiennent les Kinois chez eux. Tôt le matin, cependant, les Kinois ont vaqué normalement à leurs occupations. La timidité du démarrage des activités était due , non pas seulement à l’hésitation habituelle en ce genre de situation, mais beaucoup plus au fait que la matinée de samedi, dans les milieux de négoce, est consacrée aux activités d’assainissement communément appelées « salongo ».

Même les dispositifs policiers qui, parfois, effraye les Kinois, n’a pas fait peur ce samedi.

Les Kinois les ont côtoyés en toute sérénité dans une ambiance bon enfant entre les civils et les policiers. Pour assurer la surveillance des policiers et prévenir d’éventuels excès, la hiérarchie a veillé à déployer des unités de la PM.

Alors que le meeting du « Rassemblement » était projeté pour 11 heures sur le terreplein du Boulevard Triomphal, on n’a observé aucun mouvement vers ce site. D’habitude, en effet, c’est très tôt le matin que des colonnes humaines se forment à travers la ville pour converger vers le lieu de manifestation. Quelques militants qui ont tenté de se masser devant la maison d’Etienne Tshisekedi ont été dispersés. La consigne voulait, en effet, qu’il n’y ait pas d’attroupement de plus de trois personnes aux points chauds de la capitale.

Certains sites internet et les réseaux sociaux souvent exploités pour rapporter l’évolution de la situation sur terrain heure par heure, images à l’appui, ont, pour la plupart, brillé par leur absence sur les écrans.

Les charognards d’ici et d’ailleurs vont maigrir…

Le comportement des uns et des autres tendaient à donner à cette journée de samedi 5 novembre 2016 une note particulière autour des droits et libertés publiques. A la faveur du meeting annoncé par le « Rassemblement », manifestation dont l’autorité publique a rejeté la tenue en raison de la volatilité de la situation politique et sécuritaire de l’heure, on a vu monter au créneau aussi bien des diplomates que des activistes des droits de l’homme et leurs organisations, le tout avec force tapage médiatique pour défendre les principes des droits et libertés qui fondent toute démocratie digne de ce nom.

Il s’est, en même temps, observé une passe d’armes entre l’Hôtel de ville et le « Rassemblement » avec, au milieu, la Police qui s’était dite déterminée à faire son travail suivant les instructions de sa hiérarchie qu’est l’autorité urbaine. Une passe d’armes qui, manifestement, était particulièrement croustillante pour ces observateurs et diplomates qui, carnets des statistiques et bilans à la main, et crayons callés entre l’oreille et le crâne, annonçaient le déploiement des observateurs à tous les coins de la capitale pour cette journée que eux avaient prévue d’être épique. Le tout au nom de l’obligation, pour l’autorité publique, d’assurer le plein exercice des droits et libertés des citoyens, notamment en matière de manifestations publiques.

Position à laquelle le Gouvernement a rétorqué en expliquant que si le droit de manifester est garanti par la Constitution, son exercice est encadré par la loi et notamment en termes de respect de l'ordre public et de la sécurité. Kinshasa a ainsi invité ses partenaires extérieurs à « contribuer à la stabilité du pays par le renforcement de l'autorité de l'Etat et à ne pas créer de confusion ».

7/7.cd brosse un tableau moins idyllique « Des policiers assiègent le lieu du meeting du Rassemblement ».

« De gros camions de la police, des blindés à eau chaude et des policiers en grand nombre sont positionnés dans l’espace compris entre l’avenue de l’Enseignement et le Boulevard Triomphal, en face du stade des Martyrs. Et c’est devant l’école Georges Simenon que les

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policiers ont érigé leur quartier général. L’endroit où l’opposition érige, la plupart du temps, son podium pour ce genre de meeting. Difficile pour les organisateurs de s’approcher du lieu. Tous les passages sont filtrés. Déjà la nuit, les unités de la police avait été déjà déployées et la zone était déjà quadrillée. Le porte-parole de la police, le colonel Rombaut Mwana Mputu avait prévenu que les manifestations politiques étant interdites dans la capitale, la police ne pouvait permettre aucun rassemblement. La preuve est là. La police a devancé le Rassemblement en prenant possession du lieu de la manifestation. Sur les grandes artères de la capitale, la police patrouille. De grands carrefours sont aussi

«sécurisés» par la police. Il s’agit de prévenir tout débordement ou actes de pillage comme c’était le cas le 19 et 20 septembre dernier, a rappelé l’un des responsables de l’administration provinciale. Pour les membres de la Société civile notamment l’Asadho, il s’agit d’une violation de la constitution. Et ce n’est pas la communauté internationale qui les contredira.

La même source précise que « Malgré le déploiement de la police, Tshisekedi appelle les Kinois à participer au meeting »

« Étienne Tshisekedi, sûr de son bon droit, ne renonce pas à son meeting, interdit par les autorités pour des soi-disant raisons d’ordre public. Le leader maximo et président du conseil des sages du Rassemblement a appelé encore vendredi soir la population à participer massivement au meeting de l’Opposition acquise au changement. Il était certainement au courant du déploiement de la police au lieu du meeting.

« Même si le lieu de la manifestation est quadrillé, nous allons tenir le meeting

», a expliqué un de ses fidèles lieutenants. L’appel de Tshisekedi aurait-il d’effets quand on sait que tout le périmètre du stade est presque bouclé ? A l’opposition anti-Kabila de prouver sa capacité de braver la peur et d’exercer ses droits civiques et politiques déclare un cadre de la société civile. Sinon, l’équation semble être compliquée. Mais pour l’Opposant historique, ce n’est pas un régime aux abois qui peut l’empêcher de s’adresser à la population.

Faisant fi de décisions du gouvernement provincial et de la police, les jeunes du Rassemblement ont promis d’arriver sur le lieu bien avant pour l’installation des matériels. Tshisekedi lui maintient son meeting. « Advienne que pourra », a lancé un cadre de la ligue des jeunes de l’Udps

Enfin, c’est toujours 7/7.cd qui l’onnonce « RFi et Radio Okapi réduites au silence »

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« Il est inutile de chercher la fréquence de la Radio France internationale sur la bande FM à Kinshasa (FM105). Le signal a été coupé depuis la nuit. La Radio Okapi a subi aussi le même sort. Son signal de Kinshasa est brouillé. À l’intérieur, les programmes passent normalement, indique un responsable de la Radio de la paix. Des millions d’auditeurs ont tourné le bouton sur les fréquences 105 FM et 103.5 FM, sans jamais capté un quelconque signal. Les infos diffusées par la Radio française ont certainement irrité le régime. De même que la communication du patron de la Monusco, Mamane Sidikou, relayée plusieurs fois sur la radio onusienne, a fortement déplu au gouvernement. Le Représentant du Secrétaire général de l’ONU en RDC avait appelé à la retenue tout en démontrant la légalité du meeting.

Jusque-là, aucune autorité ne pouvait expliquer cette décision qui constitue une entrave grave à la liberté de la presse. Olpa- Une organisation de défense des droits de journaliste a dénoncé cette maladresse du pouvoir de Kinshasa. Les organisations de défense de droits de l’homme ont condamné cette dérive injustifiée. En tête, l’Acaj, l’Asadho et les 33 ongs des droits de l’homme. Les activistes exigent la réouverture sans condition des signaux de RFi et Radio Okapi ».

(Une fois de plus, la situation apparaît bloquée. Il faudrait qu’un vrai dialogue commence, mais le préalable à un vrai dialogue vraiment inclusif serait de considérer comme nul et non avenu tout ce qui a été fait par le « Cirque à Complicator Kodjo ». Or, le camp du pouvoir veut à présent faire de l’acceptation de ces « conclusions » le préalable à toute discussion Le mini-sommet de Luanda a encore aggravé les choses, car il se termine par un appel au Rassemblement et à la Dynamique afin qu’ils adhérent aux conclusions du Dialogue. Autrement dit ; l’idée d’un 2° dialogue, ou plus exactement d’avoir enfin un dialogue qui mérite ce nom, semble définitivement enterrée.

La partition jouée par le pouvoir est toujours la même depuis les « Concertations » de 2012 : on propose des discussions, on en réduit la représentativité et la portée en en faisant des Congrès de la MP, avec quelques figurants alléchés par l’annonce, également répétée à chaque fois, d’un « nouveau gouvernement ». Il est difficile de trouver mieux que le spectacle de la bousculade et du grenouillage en cours pour accéder à une Primature qui ne sera de toute façon acquise qu’à la fin décembre, pour montrer que la loi fondamentale en RDC n’est pas la Constitution, mais la Loi de l’Entrecôte. On se soucie peu de perdre du temps, puisque cela permettra d’attendre le 8 novembre, date à laquelle l’identité de la future administration américaine sera connue, et de disposer d’un « accord politique » signé, ce qui permettra de « clôturer le Dialogue », sans avoir touché, ni au manque de crédibilité d’élections sans recensement préalable de la population, ni au manque de légitimité du pouvoir issu de celles de 2011. On pourra alors se lancer dans le coup de force pour refuser l’ouverture d’un « second dialogue ». C’est à dire qu’on fera une fois de plus le coup de « Les chiens aboient, la caravane passe », étant entendu que la « caravane » sera une colonne de blindés !

Le « Dialogue » en soi n’était pas une mauvaise idée. Mais il aurait fallu tenir compte de quelques faits. Et, disons-le tout net : les « plans de sortie de crise » proposés jusqu’ici n’en tiennent souvent pas compte du tout

1° - Le « dialogue inclusif » n’a jamais commencé. Le mot « dialogue » suppose une sécurité physique et une liberté de parole dont on ne peut disposer dans le « bunker » de l’OUA à proximité des troupes de JKK. Le mot « inclusif » signifie que tout le monde doit y être. Or, la Majorité présidentielle, une frange (minoritaire) de l’opposition et de la société civile, cela n’est pas « inclusif ». C’est un congrès de la MP avec des invités. L’idée de ce « dialogue inclusif » n’était peut-être pas mauvaise, mais alors il fallait, avant de commencer la moindre discussion, y obtenir la présence de l’UDPS, du MLC et tutti quanti et ne pas perdre en route la Cenco, l’OR etc… Dans l’état actuel des choses, comme disait récemment Le Phare, on n’a encore eu qu’un « dialogue entre la Majorité présidentielle et une frange non représentative de l’opposition et de la société civile », c’est-à-dire rien.

2° - Pourquoi se soucie-t-on tant de savoir si la fin du « mandat » du « Président » Kabila serait conforme à la Constitution, alors que la Constitution a été non pas violée, mais chiffonnée, jetée à terre et foulée aux pieds pour le maintenir au pouvoir en 2011 après

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des élections NULLES1. Elles avaient été organisées, tout comme celles de 2006, en faisant voter un « corps électoral inconnu », faute de recensement préalable de la population. Ce fait à lui seul suffirait à en « plomber » gravement la crédibilité. Elles ont, par-dessus le marché, été entachées de fraudes et de manipulations à un point tel qu’elles ont donné des résultats qui, en réalité, sont encore inconnus. Toute autorité prétendue ne relève plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait. Le principal ressort de ce coup d’état consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli. En d’autres termes, il y a en RDC un Président, des ministres, des autorités DE FAIT. Il n’y en a plus aucune qui puisse légitimement se dire « autorité de droit ». La réalité, c’est que l’usurpateur doit s’en aller. Si l’on a l’occasion de le faire partir « en douceur » en lui accordant un délai jusqu’en décembre pour faire ses malles, tant mieux. Sinon, qu’il subisse la violence qu’il a déjà infligée à tant d’autres !

3° - Il faut donc remettre à l’endroit les notions de légalité et d’illégalité qui, pour le moment sont cul par-dessus tête. La Constitution doit être remise en vigueur après une parenthèse pendant laquelle elle a été suspendue par un coup d’état. Il faut que les élections de novembre-décembre 2011 reçoivent la suite qu’elles méritaient : l'annulation pure et simple, des enquêtes sérieuses pour déterminer les causes et origines des irrégularités, qu’on punisse les responsables, qu’on les écarte définitivement de toute responsabilité électorale et qu’on en tire les conséquences quant aux futures élections.

4 – La remise en état de la maison « Congo » après le désordre causé par un cambriolage demandera certainement du temps, ce qui rend inévitable une période de transition. Cela posera sans doute moins de problème si l’on a la certitude du départ de Kabila. Il serait très souhaitable que l’on s’inspirât de l’expérience acquise ailleurs en Afrique dans ce domaine et que, comme au Burkina ou en RCA, on décrète que les animateurs de la Transition ne pourront pas être candidats aux prochaines élections qui auront lieu après recensement.

Il est essentiel de garder en mémoire que la RDC vit toujours sous un régime illégitime, depuis les élections de 2011. Il faut rappeler que les élections de novembre-décembre 2011 ont donné des résultats qu'une personne avisée, réfléchie, d’esprit libre et critique devrait considérer comme nuls, donc sans gagnant. La suite aurait dû être l'annulation pure et simple, des enquêtes sérieuses pour déterminer les causes et origines des irrégularités, qu’on punisse les responsables, qu’on les écarte définitivement de toute responsabilité électorale et qu’on en tire les conséquences quant aux futures élections. Il aurait dû y avoir une protestation générale des démocrates de tous les partis, car un démocrate ne saurait accepter que son candidat gagne par la fraude, la corruption et le mensonge. Au lieu de quoi on n’a assisté qu’à des élucubrations pour défendre la victoire

« officielle » de JKK, et à d’autres élucubrations pour défendre celle, tout aussi hypothétique, de Tshisekedi.

Les élections de 2011 avaient été organisées, tout comme celles de 2006, en faisant voter un « corps électoral inconnu », faute de recensement préalable de la population. Ce fait à lui seul suffirait à en « plomber » gravement la crédibilité. Elles ont, par-dessus le marché, été entachées de fraudes et de manipulations à un point tel qu’elles ont donné des résultats qui, en réalité, sont encore inconnus. Toute autorité prétendue ne relève plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait. Le principal ressort de ce coup d’état consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli. En d’autres termes, il

1Les fraudes les plus importantes ayant eu lieu au niveau des centres de compilation, on ne pourrait se rapprocher de la « vérité des urnes » qu’en se référant aux PV des bureaux de vote, dernière opération publique et vérifiée par des témoins. Les chiffres de la CENI ne s’accompagnaient pas de ces PV, les chiffres publiés par l’UDPS, non plus. L’Eglise n’a jamais publié les résultats partiels constatés par ses observateurs malgré cette déclaration du Cardinal Laurent Monsengwo, archevêque de Kinshasa : « Les résultats publiés ne sont conformes ni à la justice ni à la vérité “. On n’a donc que des résultats dont la crédibilité est nulle. Les législatives ont été dignes de la présidentielle, sinon pires. Mais la CSJ a entériné les résultats de la présidentielle et des législatives. Le temps s’est écoulé, les résultats des élections demeureront à jamais inconnus. C’est d’autant plus certain que la CENI a fait incinérer tous les documents relatifs aux élections de 2006 et 2013 en octobre 2014, soit, en ce qui concerne les plus récents, après un délai de trois ans seulement, anormalement court pour ce genre d’affaires

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y a en RDC un Président, des ministres, des autorités DE FAIT. Il n’y en a plus aucune qui puisse légitimement se dire « autorité de droit ». NdlR)

Presse et documents étrangers

Les caisses de la Commission électorale congolaise siphonnées en douceur Colette Braeckman - Le Soir - 29 octobre 2016

CENI

COUNASSE Xavier oct 28 à 8h19 PM À colette braeckman

Corps du message

Les caisses électorales de la CENI siphonnées

Le dossier le plus explosif qu’a étalé sur la table Jean-Jacques Lumumba, c’est celui de la CENI. Au Congo, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) est chargée d’organiser les élections. A l’échelle de ce pays-continent, cette tâche est gigantesque.

Pour le prochain scrutin, on parle d’un coût supérieur au milliard, financé par la communauté internationale et par les autorités congolaises.

Les dirigeants de la CENI assurent depuis des mois que les financements font défaut, entre autres parce que la communauté internationale, faute de calendrier clair, n’a pas payé les sommes promises. Et il est désormais confirmé qu’il sera impossible d’organiser les scrutins aux dates prévues (avant le 19 décembre 2016).

Or il apparaît que le gouvernement congolais a déjà versé des fonds destinés à financer l’achat de matériel électoral. Depuis janvier 2016, la CENI a reçu six versements du Trésor public, pour un total de 55 millions de dollars, sur l’un de ses comptes logés à la BGFI Bank. Si ce n’est un chèque d’un peu plus de 900.000 dollars retiré le 10 mai, rien n’a été dépensé sur ce compte. Fin septembre, au moment où s’arrêtent nos informations, il reste donc à la CENI plus de 54 millions de dollars sur ce livret.

Sauf que la CENI joue un double jeu, avec un deuxième compte, également logé à la BGFI.

Début mai 2016, il n’y avait pas un euro sur ce compte. Démarre alors une drôle de combine. La CENI, qui dispose pourtant de capitaux importants sur son autre compte, décide de s’endetter. Elle ouvre un crédit de 25 millions de dollars, toujours chez BGFI.

« Il est pour le moins imprudent dans le chef de la BGFI d’avoir prêté une somme aussi élevée. Au Congo, il est interdit aux banques de prêter des sommes dépassant 25 % de leurs fonds propres. Or avec 36 millions de fonds propres, la BGFI ne pouvait pas prêter plus de 9 millions. C’est une infraction à la règle prudentielle », commente un expert consulté par nos soins.

Autre curiosité : alors qu’elle thésaurise sur son premier compte, ici, la CENI liquide tout.

Une partie via des virements identifiés, vers la société française Gemalto par exemple (lire ci-contre). Mais on observe également de nombreux chèques inexpliqués : 350.000 dollars par-ci, 750.000 dollars par-là, 1,5 million de dollar la fois suivante. Entre mai et septembre 2016, la CENI a procédé à des retraits par chèque pour un montant total de 7,5 millions de dollars ! A quoi ont servi ces chèques ? Aucune idée. Mais il flotte un parfum de corruption.

« Ces retraits ont été faits alors que le client était blacklisté, ce qui aurait dû l’empêcher de bénéficier de tout service bancaire. La procédure a été outrepassée sciemment », dénonce Jean-Jacques Lumumba. Pour le prouver, il livre des mails, où un cadre de la BGFI demande systématiquement de lever ces blocages au moment des retraits… pour les remettre juste après.

Le patron de la CENI, Corneille Nangaa, réfute : la CENI n’est pas blacklistée. Mais Lumumba persiste. Et il fournit des preuves.

Mais ce n’est pas tout. BGFI Bank se sert aussi allègrement. Sur le compte à découvert de la CENI, la banque prélève en effet de généreux intérêts et commissions. Entre mai et septembre, ce sont près de 3 millions de dollars qui ont été prélevés par la banque. Or il aurait suffi à la CENI d’éviter ce découvert, en utilisant les millions de dollars qui

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sommeillent sur son autre compte, pour éviter ces frais inutiles. « C’est du détournement de fonds », gronde Lumumba, qui accuse le patron de la BGFI Bank, Francis Selemani, de s’en mettre plein les poches au passage.

Appelée à s’expliquer, la BGFI n’a pas répondu à nos sollicitations. Le patron de la CENI, Corneille Nangaa, s’est limité à un commentaire général. « Nous essayons de gérer au mieux le peu de ressources dont nous disposons. En outre, les opérations normales que nous pratiquons font l’objet d’un rapport qui est présenté au Parlement ». Et d’ajouter : « Un aspect qui échappe souvent à ceux qui ne connaissent pas le Congo, c’est qu’en dehors de Kinshasa et des grandes villes, les circuits bancaires sont inexistants. Nous sommes donc obligés d’effectuer les transactions en cash ». Mais sur les questions plus précises, tout ce petit monde reste muet.

Quand la Banque centrale du Congo… régale et… répond Colette Braeckman - Le Soir - 29 octobre 2016

Parmi les documents fournis par Jean-Jacques Lumumba, on trouve des extraits de compte de la société Egal. « Il s’agit d’une société apparentée au chef de l’Etat, sous couvert de monsieur Albert Yuma », prétend Lumumba. Le nom du président Kabila n’apparaît pas dans les statuts de cette société anonyme, mais – au 31 décembre 2014 – le conseil d’administration était bien présidé par Albert Yuma, un proche du président. On y retrouve également Alain Wan et Marc Piedbœuf (un Belge).

Egal produit, stocke et transforme « des produits halieutiques, avicoles, caprins, bovins et divers autres produits vivriers », peut-on lire dans l’un des documents. En gros, cette société spécialisée dans l’alimentaire mise sur le poisson, la volaille, la chèvre et le bœuf.

Constituée en octobre 2013, Egal a détrôné le groupe Damseaux.

Détail amusant : Egal semble être dans les bons papiers du fisc congolais. Ses produits de pêche maritime sont en effet reconnus « d’origine congolaise », ce qui leur permet d’éviter certaines taxes. Sauf qu’il n’y a pas (encore ?) de mer en RDC. Qu’à cela ne tienne ! Même lorsque les poissons viennent de Namibie, Egal a obtenu le label d’origine congolaise. Ces produits sont donc exonérés de certaines taxes. Original.

Mais il y a plus surprenant. Le 29 novembre 2013, soit un mois après la constitution de la société, quatre versements ont atterri sur l’un des comptes de la société chez BGFI Bank.

Montant total : 42,999 millions de dollars. C’est l’expéditeur de ces versements qui interpelle : la Banque centrale du Congo. Motif du versement : « Provision investissement ».

Bref, c’est comme si la Banque nationale de Belgique versait 43 millions à une société privée. On nage dans l’illégalité. Selon les comptes d’Egal, ce montant n’a jamais été remboursé. Et il n’apparaît pas non plus dans le bilan comptable de la société. Curieux…

« Ce détournement a été fait avec la complicité du gouverneur de la Banque centrale du Congo à peine nommé », explique Lumumba. Ce gouverneur, c’est Deogratias Mutombo Mwana, nommé en mai 2013. Il nous a promis une réaction écrite… qui n’est jamais arrivée. Chez Egal, personne ne s’est montré plus bavard.

En réponse à nos informations la Banque centrale nous a apporté les précisions suivantes.

Monsieur,

En réponse de vos questions nous adressés au sujet des transferts qui aurait été fait par la Banque centrale du Congo en faveur de la Société EGAL, je m’empresse par ailleurs de vous informer que :

· La BCC n’a jamais effectué de tels versements de fonds en faveur de la société alimentaire EGAL : et la BCC ne traite pas avec les sociétés privées, plus encore n’achète jamais les produits alimentaire. · La BCC n’a répertorié aucune fréquence de ce genre de transferts entre elle et d’éventuelles sociétés privés. Par contre, elle dispose des comptes en devises dans certaines banques de la place, sous formes de placements ou comptes courants.

· La BCC n’ayant pas effectué de tels versements, ne sait prouver ni confirmer vos assertions faisant allusion à la corruption, au pot de vin ou au blanchiment d’argent qui seraient à l’origine des transferts.

· Quant aux 4 et 5 ième préoccupations, la Banque centrale du Congo, ne peut vous fournir

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une quelconque preuve de ce versement qu’elle ne connait pas ni justifier de la conformité de cette opération aux règles imposées par les Banques centrales car elle ignore l’objet de ce versement.

La Banque centrale du Congo

La galaxie Kabila

Colette Braeckman - Le Soir - 29 octobre 2016

Chaque semaine ou presque apparaissent de nouveaux rapports, aussi accablants les uns que les autres, sur la République démocratique du Congo, devenu le terrain d’investigation favori de certaines ONG spécialisées. Les révélations que nous publions ci- après sont bien différentes de cette sollicitude internationale parfois équivoque : elles émanent d’un citoyen congolais, professionnellement très qualifié sans doute, mais « lambda » sur le plan politique, formé uniquement par le souvenir de son grand père. Un citoyen indigné par des abus de pouvoir commis par des proches du chef de l’Etat. Sans doute y a-t-il pire, plus cruel, plus lourd, mais comme le dit le vieil adage, « la femme de César doit être irréprochable ». Et donc, aussi, son frère, sa sœur, son ami. Or dans ce cas ci, nous voilà au cœur des relations affectives et familiales d’un homme qui assurait jadis « qu’il n’avait pas quinze Congolais auxquels il pouvait accorder sa confiance ». Le petit réseau de parents et d’amis dont il est question ci après représente effectivement des personnalités qui relèvent d’un autre ordre : toutes sont issues des années d’exil en Tanzanie auxquelles le jeune Joseph Kabila, (25 ans) n’échappa qu’en 1996, lorsque son père, Laurent-Désiré Kabila, devint le porte parole puis le chef d’un mouvement armé qui, parti du Kivu en octobre 1996 atteignit Kinshasa sept mois plus tard, chassant le président Mobutu après 32 ans de règne.

Le jeune frère Zoé, la sœur cadette Gloria partagèrent l’enfance de l’actuel chef de l’Etat, lorsque la famille Kabila fut obligée de s’exiler en Tanzanie, après avoir « tenu » durant des années dans la « zone rouge » de Hewa Bora, le maquis que Laurent Désiré Kabila avait créé et maintenu sur les rives du lac Tanganyika.

Francis Selemani Mtwale appartient lui aussi à ce petit cercle soudé par l’exil, la pauvreté, le combat politique : son père était Adrien Kanambe, le plus proche ami de Laurent Désiré Kabila, un militant du PRP (parti pour la révolution populaire).Après sa disparition, les enfants des deux familles grandirent ensemble enTanzanie, et aujourd’hui encore Francis Selemani, qui a étudié l’économie à l’Université Harvard, se considère comme un membre de la famille Kabila.

Quant au gouverneur de la Banque nationale du Congo, Déogratias Mutombo Nyembo, originaire du Katanga, il ne fait pas partie du « premier cercle », mais il lui est difficile de refuser un « coup de pouce » à une société (Egal) dirigée par un frère du chef de l’Etat.

BGFI, la banque des chefs

Colette Braeckman - Le Soir - 29 octobre 2016

Premier groupe bancaire de la zone CEMAC (Afrique centrale) la BGFI compte 1800 employés dans dix pays africains et au Gabon la famille du président Ali Bongo est son actionnaire principal. Honorablement connue sur le marché, la BGFI Bank affiche de bons résultats : un bénéfice net consolidé de 45,73 millions d’euros en 2015, soit une progression de 24%. En République démocratique du Congo, la banque est connue comme étant la préférée de la famille Kabila. Son capital social est de 25 millions de dollars dont 59,998% sont détenus par la BGFI Holding mais les 40% restants (100.000 actions pour une valeur de 10 millions de dollars) appartiennent à la jeune sœur du chef de l’Etat, Mme Mteyu Gloria.

Au sein du Conseil d’administration on retrouve au poste de président M. Pascal KindueloLumbu (ancien directeur de la BIC, une banque rachetéée par Dan Gertler, l’ ami israélien du président) et, comme administrateur et directeur de la société M. Francis SelemaniMtwale, qui se considère comme membre de la famille du chef de l’Etat avec lequel il a grandi en Tanzanie, et M. Victor Kasongo Shomary, un homme d’affaires influent originaire du Maniema qui fut PDG de l’Okimo, les mines d’or de Kilo Moto.

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Pour préparer les élections, Gemalto évince Zetes Colette Braeckman - Le Soir - 29 octobre 2016 Gemalto met son expertise gabonaise au service de Kinshasa

Pour préparer les prochaines élections, c’est une société française, Gemalto, qui a emporté le marché de la fourniture de kits d’enrôlement. La décision prise le 10 février 2016 écarte ainsi la société belge ZETES, qui avait fourni le matériel électoral pour les deux élections précédentes, en 2006 et 2011. La société belge, qui a fait appel de cette décision, n’a cependant pas tout perdu ; si elle n’interviendra pas dans les opérations électorales, elle s’est vu confier en revanche le juteux marché des passeports.

Pour le quotidien de Kinshasa « Le Potentiel » la société française Gemalto serait totalement en phase avec la majorité présidentielle et le quotidien donne les précisions suivantes : « inscrits totalement dans la logique du glissement du calendrier électoral, les animateurs de la CENI ont « volontairement » omis d’inscrire dans l’appel d’offres que les données de base de Zetes pouvaient être prises en compte ». Rappelons que ces données avaient servi de base pour les élections de 2016 et de 2006 et de 2016 et que les utiliser aurait permis à Gemalto de ne pas partir de zéro et donc de gagner du temps. C’est d’ailleurs sur base des données fournies par ZETES entre 2006 et 2011 que les experts de l’Organisation internationale de la francophonie avaient jugé qu’il était réalisable de tenir les élections en 2016. Le quotidien relève que « pour rendre plus élastiques les opérations d’enrôlement des électeurs, la CENI a ignoré en toute connaissance de cause les données de Zetes, rendant ainsi inéluctable le report des élections. »

C’est en janvier dernier que la partie se serait jouée entre Gemalto et le pouvoir congolais, lorsque l’influent sénateur SheOkitundu, membre de la majorité présidentielle, se serait rendu à Paris pour jouer les intermédiaires, se substituant ainsi aux instances de la CENI.

La société française Gemalto, qui s’est vue confier l’élaboration du fichier électoral, n’est pas une inconnue en Afrique : au Gabon aussi, ce leader de la sécurité numérique a été désigné par le pouvoir d’Ali Bongo pour établir en 2011 des fichiers électoraux sur une base biométrique.

Selon une étude d’un analyste proche de l’opposition gabonaise et publiée par Le Potentiel, le nombre d’électeurs inscrits dans 59 localités du Gabon s’est avéré supérieur à la population locale. Au Gabon, tous les éléments de la contestation des élections étaient donc en place bien avant la date du scrutin qui, grâce au score record obtenu dans la province du Haut Ogoué (95,45%) donna la victoire au président sortant Ali Bongo…

Un banquier de Kinshasa dévoile le pot aux roses Colette Braeckman - Le Soir - 29 octobre 2016

Barbe bien taillée, manteau de pluie, le Congolais de haute taille qui a franchi les portes du Soir voici quelques jours semblait courtois, sinon inoffensif. Cependant, dans sa serviette de cuir, c’est une bombe qu’il transportait et qu’il dégoupilla avec des gestes tranquilles et assurés : des documents qui démontraient, de manière indiscutable, des malversations et des détournements de fonds commis par d’éminents membres de la

« galaxie Kabila », des membres de la famille ou des proches du chef de l’Etat, jusqu’à présent considérés comme intouchables.

Notre interlocuteur commença par se présenter, par expliquer ses motivations. Son nom déjà était tout un programme : « je m’appelle Jean-Jacques Lumumba, fils de Louise Lumumba, une nièce de Patrice. Mon grand père en ligne directe était le jeune frère de Patrice, Louis Richard, mais je considère le Premier Ministre, assassiné en janvier 1961, comme mon véritable grand père, ma référence. Jamais je n’ai fait de politique, cela ne m’intéresse pas. Moi, je suis un banquier. Après des études d’économie à Kinshasa, j’ai entamé un MBA (Master of business) et France et au début de cette année, j’ai été engagé à la banque BGFI, comme chef de département des engagements. La BGFI est la filiale au Congo d’une banque d’origine gabonaise, détenue à 40% par le chef de l’Etat le président Ali Bongo. A Kinshasa, le patron de la BGFI est Francis SelemaniMtwale, un ami d’enfance du président Kabila, qui fait partie de son cercle rapproché…. »

Au poste qu’il occupait, Jean-Jacques Lumumba voit passer de bien douteuses opérations.

Lorsqu’il se décide à communiquer son malaise au directeur, ce dernier lui répond avec

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violence : « il m’a même menacé d’une arme, m’a enjoint de me taire ». Le responsable des engagements fait alors profil bas, mais dans son for intérieur, l’indignation monte : « ce que je voyais filer, c’est l’argent du peuple, l’argent destiné à financer les élections et qui avait été déposé sur un compte par le gouvernement. J’ai alors pensé à mon grand- père, à son combat, à ses principes. J’ai trente ans, je ne veux pas toute ma vie traîner le boulet d’avoir été complice de ces malversations… »

J.J. Lumumba, discrètement, se met alors à photocopier les documents les plus parlants.

Des preuves indiscutables, datées et signées qui dévoilent le cœur du système de corruption qui gangrène la RDC. Et puis il prend le train pour Bruxelles, sa liasse de feuillets dans une serviette d’allure banale, il débarque au Soir en vérifiant bien s’il n’est pas suivi et assure, avant de dévoiler son « butin » : « vous pouvez me citer, j’ai pris ma décision, aujourd’hui même je démissionne. » Et d’exhiber une lettre adressée au directeur général de la banque, Francis SelemaniMtwale et au directeur général adjoint, Abdel Kader Diop, dans laquelle il conclut froidement « fort de toutes ces basses manœuvres et dans le souci de préserver ma santé, mon intégrité, ma sécurité, ma réputation et surtout mon professionnalisme face à un environnement de travail jonché d’embûches placées volontairement par certains, je dépose ce jour ma démission au sein de la BGFI Bank RDC SA sans préavis, pour faute lourde de l’employeur et je reste dans l’attente de mon attestation de fin de service. » Et s’adressant à nous, il lance, comme par défi : « tous les documents sont là, authentiques, vous pouvez me citer… » Prudence oblige, durant des jours, nous avons pris la peine de faire expertiser le dossier par des spécialistes indépendants, de bons connaisseurs du Congo. La conclusion fut unanime : « l’authenticité des documents ne fait aucun doute. C’est explosif, c’est du béton… »

Deuxième partie, se retrouve dans le texte CENI

Aux yeux de Jean-Jacques Lumumba, c’est le dossier de la CENI (Commission électorale indépendante) qui a mis le feu aux poudres.

Pour rappel, la CENI, en principe indépendante du pouvoir politique et dirigée par une personnalité neutre, M. Corneille Naanga, qui a succédé au pasteur NgoyMulunda et à l’abbé MaluMalu est chargée d’organiser les élections, à tous les niveaux de pouvoir. Pour ce faire, elle doit mettre à jour les listes électorales, procéder au recensement des électeurs. Lors du dialogue national qui s’est terminé cette semaine, il a été décidé d’inclure les Congolais de la diaspora et surtout les millions de Congolais ayant atteint l‘âge de majorité.

A l’échelle de ce pays-continent, la tâche de la CENI est gigantesque, et les élections congolaises, en 2006 comme en 2011 ont été chaque fois présentées comme les plus coûteuses ayant eu lieu sur le sol africain. L’exercice, dont le coût devrait, pour les prochaines élections dépasser le milliard de dollars est financé en partie par la communauté internationale (Union européenne, Etats Unis) et en partie par les autorités congolaises.

Or les dirigeants de la CENI assurent, depuis des mois, que les financements font défaut, entre autres parce que la communauté internationale, faute de calendrier clair, n’a pas payé les sommes promises. Il est désormais confirmé qu’il sera donc impossible d’organiser les scrutins aux dates prévues (avant le 19 décembre 2016).

Or il apparaît que le gouvernement congolais, pour sa part, a bien versé sur les comptes de la Banque BGFI des fonds destinés à financer l’achat de matériel électoral pour un montant de 60 millions de dollars.

Sur cette somme, seuls 33 millions de dollars ont financé l’achat de matériel électoral auprès de la société française Gemalto, qui a remplacé la société belge Zetes.

Les autres fonds ont été soit détournés soit utilisés à payer des commissions abusives : 2.175.000 dollars ont servi à payer des commissions, et 8.530.400 dollars ont été retirés en espères, sans justification, soit un détournement de près de 11 millions de dollars.

Documents à l’appui, J.J. Lumumba démontre que ces retraits ont été opérés par Lenge Umpungu (3.207.433 dollars) ,KIsula Ngoy (4.970.000 dollars) et Kibango Mujinga (352.000 dollars).

Selon le chef des engagements, « tout indique que la machine est mise en place pour faire de même avec les prochains financements alors que le compte CENI est créditeur de plus de 45 millions de dollars »

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En outre, un autre document établit que la CENI a emprunté à la BGFI la somme de 25 millions de dollars pour financer ses besoins de trésorerie, à un taux d’intérêt très élevé, 8,5% l’an.

Selon un expert indépendant consulté par nos soins, « il est pour le moins imprudent dans le chef de la BGFI d’avoir prêté une somme aussi élevée : au Congo, il est interdit aux banques de prêter des sommes dépassant 25% de leurs fonds propres. Or avec 36 millions de fonds propres, la BGFI ne pourrait pas prêter plus que 9 Millions. En prêter 30 représente donc une infraction à la règle prudentielle… »

La Conférence épiscopale reprend sa mission de bons offices RFI - 01.11.2016, Kinshasa

En République démocratique du Congo, les évêques ont repris leur bâton de pèlerin. Une nouvelle mission de bons offices pour la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), mais cette fois avec l'aval du président Kabila. Il aurait lui-même demandé à la Cenco de rapprocher les points de vue. Une demande qui s'est matérialisée lundi 31 octobre par une rencontre entre les évêques et plusieurs responsables de l'opposition qui rejettent l'accord politique signé entre la majorité et une frange de l'opposition, un accord qui prévoit des élections au plus tôt en avril 2018 et permet au président Kabila de se maintenir au pouvoir au-delà des délais constitutionnels.

La première exigence des évêques, c'était la discrétion. Pas de déclaration publique pour ne pas ruiner cette nouvelle tentative de médiation entre les acteurs de la crise congolaise.

Mais de ce que plusieurs participants à cette première rencontre ont confié, la Cenco disait avoir l'aval du président Kabila. Il aurait même demandé à rencontrer le président de la conférence épiscopale pour le lui dire le week-end dernier.

Deuxième demande : que le rassemblement de l'opposition et le MLC et sa nouvelle plateforme, le Front pour le respect de la Constitution, mettent par écrit leurs points de divergence avec le dialogue national.

Les évêques n'avaient pas caché leurs inquiétudes de voir des divergences trop grandes exister entre les participants au dialogue et les autres, estimant que cela pouvait entrainer un nouveau cycle de violence. Ils avaient également posé des conditions à de nouvelles discussions : une présidentielle en 2017 et la réaffirmation de la limite du nombre de mandats du président sortant.

« Le chef de l'Etat reste dans son rôle de père de la nation en donnant son aval à cette ultime tentative, ça ne veut pas dire qu'il souhaite un nouveau dialogue », confie un proche de Joseph Kabila qui souligne que seul l'accord politique peut servir de socle à toute discussion. C'est aussi l'avis de l'opposition qui a participé au dialogue national, elle appelle même les évêques à rester l'Eglise au milieu du village

Un second dialogue aura-t-il lieu ?

Christophe RIGAUD – Afrikarabia - 01 Nov 2016

Signé le 18 octobre dernier, l’accord politique entre la majorité et une partie de l’opposition devrait déboucher sur la nomination d’un nouveau gouvernement avant le 8 novembre.

Mais face au rejet du reste de l’opposition et au scepticisme de la communauté internationale, la nécessité d’un nouveau dialogue plus inclusif refait surface.

L’accord politique devant mettre fin à la crise pré-électorale en République démocratique du Congo (RDC), à moins de deux mois de la fin du mandat du président Joseph Kabila, fait encore couler beaucoup d’encre à Kinshasa. En cause, la légitimité toute relative de l’accord, qui s’est conclu sans le Rassemblement de l’opposition d’Etienne Tshisekedi et Moïse Katumbi, qui boycottaient le forum, mais surtout dans un certain flou sur le calendrier électoral et l’avenir du président congolais. La date négociée pendant le dialogue national pour organiser un nouveau scrutin a été fixée fin avril 2018… un report jugé beaucoup trop long alors que la présidentielle était initialement prévue pour fin novembre 2016. Mais le point de blocage majeur reste le sort de Joseph Kabila après le 19 décembre, date officielle de la fin de son second et dernier mandat. La majorité et l’opposition représentée au dialogue ont convenu de maintenir au pouvoir l’actuel chef de l’Etat jusqu’à

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l’organisation du prochain scrutin : soit une rallonge d’un peu plus de 18 mois (et bien davantage en cas de nouveaux retards « techniques » ou « financiers »).

Second round

Alors que la majorité de l’opposition, Tshisekedi et Katumbi en tête, ont rejeté l’accord, qui ne fait que prolonger Joseph Kabila au pouvoir, l’option d’un nouveau dialogue continue d’agiter le débat politique à Kinshasa, mais aussi en Europe. Le dernier pavé dans la mare a été jeté ce dimanche par Didier Reynders, le ministre belge des Affaires étrangères. Et la sentence est abrupte : « Ce dialogue qui n’a réuni qu’une partie de l’Opposition ne sert à rien. Il faut un nouveau dialogue qui doit réunir l’ensemble de l’Opposition congolaise, c’est à dire un dialogue auquel Etienne Tshisekedi et l’ancien gouverneur de Katanga (Moïse Katumbi, ndlr) doivent prendre part. » Pour le ministre belge, ce second round « entre Congolais » ne pourrait se régler qu’avec une pression de l’Union Africaine (UA) et de la communauté internationale.

Un « régime spécial » sans Kabila

Le Rassemblement de l’opposition est sur la même longueur d’onde que Reynders. Rien d’étonnant, notent certains observateurs, qui accusent par ailleurs le ministre belge d’avoir téléguidé la réunion de Genval en juin 2016 qui a donné naissance à la nouvelle plateforme pilotée par l’opposant historique Etienne Tshisekedi. Le Rassemblement plaide pour un « vrai dialogue » sous l’égide de la communauté internationale et sans le médiateur africain Edem Kodjo jugé trop proche du camp présidentiel. Après la libération des prisonniers politiques et l’arrêt des poursuites judiciaires contre les opposants, le Rassemblement souhaite mettre en place un « régime spécial » avec un de ses membres à la tête de la présidence transitoire (Tshisekedi sans doute), mais sans Joseph Kabila qui doit quitter le pouvoir au soir du 19 décembre.

Un accord qui reçoit le soutien des voisins

Un dialogue bis n’est évidemment pas du goût de l’actuelle majorité présidentielle (MP), plutôt satisfaite de l’accord signé avec la délégation de l’opposition (elle en sort clairement gagnante). Pour Patrick Kakwata (MRL), un député de la majorité, l’accord constitue « une avancée significative dans la résolution de la crise congolaise. » « Ce n’est plus le moment des discours politiques, mais le moment de travailler, a déclaré ce membre de la MP sur Radio Okapi. Il y avait manque de confiance entre acteurs politiques qui pensaient qu’on allait hypothéquer la démocratie et réviser la Constitution. L’accord a pourtant été clair : les élections auront bel et bien lieu. » D’autant plus que la majorité estime avoir « beaucoup donné » pendant le dialogue. Notamment concernant le couplage de la présidentielle aux législatives, ainsi que la priorité donné à la présidentielle par rapport aux élections locales, mais aussi sur la nomination d’un Premier ministre issu de l’opposition… un « cadeau » qui passe toujours mal chez certains caciques de la majorité. Le pouvoir se targue enfin d’avoir reçu le blanc-seing de leurs voisins africains, au cours de la réunion des pays des Grands Lacs (CIRGL), qui s’est tenu à Luanda le 26 octobre dernier – voir notre article. L’opposition présente au dialogue, qui a négocié âprement sa place dans le nouveau gouvernement, n’est également pas d’accord pour un nouveau dialogue et compte sur le respect des engagements de la majorité présidentielle pour tenter de convaincre les Congolais du bien- fondé de l’accord.

Sortie de crise à chacun sa solution

Alors que l’accord politique est toujours au milieu du gué, avant la future nomination du nouveau gouvernement, de nombreux acteurs politiques, associations, ONG, société civile, église catholique… s’activent pour promouvoir une sortie de crise. La Conférence épiscopale (Cenco), très active politiquement en RDC, cherche à reprocher les divergences entre les signataires de l’accord politique et le Rassemblement de l’opposition. Pour les évêques, les élections devraient pouvoir se tenir avant avril 2018 et le sort de Joseph Kabila devrait être clairement évoqué. Notamment sur le fait que l’actuel président ne peut pas briguer de nouveau mandat. Une clause qui aurait dû figurer dans l’accord.

Le retour de l’option Kengo

L’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) demande également au président

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Kabila de ne pas violer la Constitution et de quitter le pouvoir en décembre. Mais comme d’autres ONG, ou partis politiques, l’ACAJ prône, à la différence du Rassemblement, pour l’application de l’article 75 de la Constitution congolaise, qui prévoit que l’intérim à la tête de l’Etat doit être assuré par le président du Sénat Léon Kengo. Une solution que plébiscitent également le collectif Tournons la page, ou l’ABACO, une des ailes historiques du mouvement créé lors de l’indépendance du Congo par Joseph Kasa-Vubu. Ce parti a récemment présenté une feuille de route qui passe par un dialogue « réellement inclusif et républicain, d’une durée de 30 jours au minimum et de 45 jours au maximum », toujours avec le président du Sénat au commande de l’intérim. Seul inconvénient soulevé par certains observateurs, le Sénat est hors-mandat et illégitime depuis… 2011.

Faire parler la rue

Un second dialogue est-il inévitable ? Il est sans doute trop tôt pour le dire. Le nouveau gouvernement n’est pas nommé et le nom du Premier ministre issu de l’opposition n’est pas encore connu. Même si ces deux éléments ne seront sans doute pas en mesure de convaincre le Rassemblement d’accepter les conclusions de l’accord politique, un hypothétique second dialogue se décidera sans doute dans la rue et dans les chancelleries.

Pour faire plier le pouvoir et accentuer la pression, le Rassemblement a prévu de faire parler la rue en organisant de nombreux meetings : les 5 et 19 novembre et bien sûr après le 19 décembre, date de la fin du mandat de Joseph Kabila. Entre-temps, seul l’actuel président congolais pourrait faire bouger les lignes en annonçant son départ du pouvoir au soir du 19 décembre. Une option peu réaliste, qui, sans pression internationale et de la rue congolaise, ne semble être pas au menu du résident du palais présidentiel.

Quand les juges de la Cour constitutionnelle règlent leurs comptes sur la place publique

Trésor Kibangula – Jeune Afrique – le 04 novembre

Des échanges entre juges de la Cour constitutionnelle de la RD Congo ont fuité ces derniers jours sur les réseaux sociaux, notamment une demande d'explication adressée fin octobre par le président de l'institution à certains de ses collègues. Visiblement, ces derniers n'ont pas du tout apprécié.

Le malaise est palpable au sein de la Cour constitutionnelle de la RD Congo. On le savait certes depuis quelques temps déjà, mais la discorde s’étale désormais sur la place publique. Les neuf haut-magistrats congolais sont plus que jamais à couteaux tirés. Au cœur des turbulences : l’arrêt rendu le 17 octobre autorisant la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) à organiser les prochains scrutins au-delà des délais prévus par la Constitution.

Ce jour-là, quatre juges sur neuf ne se présentent pas à l’audience. Compte tenu de « l’importance de la cause » (selon les termes du juge président Benoît Lwamba), la Cour siège quand même, faisant ainsi abstraction des dispositions légales qui exigent la présence de tous ses membres pour une audience ou pour délibérer, « sauf empêchement temporaire de deux d’entre eux au plus dûment constaté par les autres membres ».

Trois juges absents

Deux jours plus tôt, l’audience n’avait pourtant pas pu se tenir « faute de quorum requis

», trois juges ne s’étant pas présentés, rappelle Benoît Lwamba dans sa lettre de demande d’explications adressée aux absents. Dans ce courrier qui s’est rapidement retrouvé sur les réseaux sociaux, le président de la Cour constate que l’un de ses juges, en l’occurrence Jean-Louis Esambo, s’est « évaporé dans la nature peu avant la tenue de l’audience [du 17 octobre] sans prétexte d’un motif quelconque (…) ».

« Il m’a été également donné de constater le rejet systématique de mes appels téléphoniques, foulant ainsi au pied toute déférence due au chef de juridiction », déplore Benoît Lwamba, prenant à témoin le président de la République et le ministre de la Justice, tous deux en copie de sa lettre.

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Réplique du juge Vunduawe

Contacté par Jeune Afrique, le juge incriminé n’a pas souhaité commenter ce dernier développement. Il faudra se contenter, pour l’instant, de la réaction de son collègue Félix Vunduawe te Pemako au sujet de la demande d’explication du juge président. Dans sa lettre largement relayée sur Twitter et Facebook, l’ancien directeur de cabinet de Mobutu regrette qu’une « question relevant de la gestion interne de la Cour constitutionnelle » ait été portée à la connaissance du chef de l’État et du garde des Sceaux.

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Pis, la demande d’explications qui leur a été adressée « manque singulièrement d’élégance et de courtoisie », poursuit Félix Vunduawe te Pemako. Le juge regrette aussi que certains membres de la Cour qui émettent des « opinions contraires » continuent à être ainsi

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exposés par la divulgation du secret des délibérations « au profit des personnes extérieures à la Cour ».

Il relève aussi le fait que le projet de l’arrêt autorisant le « glissement » du calendrier électoral ne lui avait pas été remis en vue de présenter ses éventuelles observations. Une manière pour le juge Félix Vunduawe te Pemako de prendre ses distances avec une décision controversée de la Cour. Ce dernier mettant en évidence une « impossibilité morale de siéger à l’audience du 17 octobre ».

© CongoForum, le samedi 5 novembre 2016

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Trente-six civils ont, selon un bilan officiel, été tués dans la nuit de samedi à dimanche à Beni, dans l'est de la République démocratique du Congo, provoquant la colère

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