• No results found

05/07/14/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE SAMEDI (CongoForum)

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Share "05/07/14/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE SAMEDI (CongoForum)"

Copied!
9
0
0

Bezig met laden.... (Bekijk nu de volledige tekst)

Hele tekst

(1)

05/07/14/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE SAMEDI (CongoForum)

Le délai de six mois que la communauté internationale vient d’accorder aux rebelles rwandais des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) pour leur reddition est au cœur de l’actualité de ce samedi 5 juillet 2014.

FDLR

Le Potentiel titre : Délai de grâce aux FDLR : un mauvais départ.

Et le quotidien de poursuivre : réunis à Luanda (Angola) pour explorer de nouvelles pistes en vue d’une paix dans l’Est de la RDC, les pays de la CIRGL et de la SADC ont accordé un nouvel ultimatum aux Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR). Ils ont désormais six mois pour se rendre.

Malheureusement, cette position-adoptée finalement par consensus-a soulevé de nombreuses divergences dans deux blocs. Un mauvais départ qui risque d’entamer l’efficacité du processus de neutralisation de ces forces, dites négatives, qui écument l’Est de la RDC.

La SADC, la CIRGL et l’Onu accordent 6 mois aux rebelles rwandais des FDLR pour se rendre, indique Radio Okapi. La Communauté des Etats de l’Afrique australe (SADC), la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs (CIRGL) et les Nations unies accordent un délai de six mois aux rebelles rwandais des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) pour se rendre. Les représentants de ces organisations en ont convenu ainsi mercredi 2 juillet dernier, à l’issue des travaux consacrés principalement au désarmement volontaire de ces rebelles. Cette réunion tenue à Luanda, en Angola, avait pour objectif l’élaboration d’un plan d’action qui facilite ce désarmement. Ce compromis est contenu dans la feuille de route approuvée à la fin de cette réunion par les différents Etats. Il consacre donc la poursuite du désarmement volontaire des FDLR et la suspension de tout recours aux armes contre eux pendant ce délai supplémentaire.

Cependant, renseigne le même document, une évaluation à mi-parcours sera faite dans trois mois.

La RDC se fixe la « priorité » de mettre « fin à la présence des FDLR sur le territoire national », écrit Congo24.

Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) a confirmé jeudi 03 juillet 2014 à Kinshasa sa « priorité » de mettre « fin à la présence des rebelles rwandais sur le territoire national ».

« Il convient de ne pas se tromper de priorité. Afin que nul ne puisse en douter, je confirme que, pour la République démocratique du Congo, son Président et son Gouvernement, la priorité dans ce dossier des rebelles rwandais reste la fin de la présence de tous les membres des FDLR sur le territoire national », a déclaré son porte- parole Lambert Mende Omalanga, ministre des Médias lors d’un point de presse.

Processus électoral.

Paix et sécurité dans l’Est de la RDC ; les Etats-Unis saluent les avancées impressionnantes, écrit le Potentiel. La Constitution et encore la Constitution. Des voix s’élèvent de partout pour insister sur le respect de cette loi fondamentale RD Congolaise.

Profitant de la réception organisée, en marge de la célébration du 238ème anniversaire de l’indépendance de Etats-Unis, a profité de l’occasion pour enfoncer le clou et appeler les autorités de la RDC à respecter leur propre constitution, note ce journal

FIKIN

(2)

La République annonce que La Fikin ouvre ce samedi 5 juillet. C’est ce samedi 5 juillet que la Foire internationale de Kinshasa (Fikin) ouvre ses portes pour son édition 2014, dont le thème est « PME-PMI, moteur de développement en RD Congo ». Déjà, le comité de gestion de cette entreprise publique a apporté des innovations afin de redonner à la Fikin sa robe d’antan.

Presse et documents étrangers

Fait asseaz remarquable : il n’y a pratiquement pas, cette semaine, de décalage entre les publications congolaises et ce qui se publie au sujet du Congo hors de la RDC. Là aussi, ce sont les quations touchant à l’Est et au processus électoral qui sont en vedette.

Il faut rappeler que les élections de novembre-décembre 2011 ont donné des résultats qu'une personne avisée, réfléchie, d’esprit libre et critique devrait considérer comme nuls, donc sans gagnant. La suite aurait dû être l'annulation pure et simple, des enquêtes sérieuses pour déterminer les causes et origines des irrégularités, qu’on en tire les conséquences quant aux futures élections. Il aurait dû y avoir une protestation générale des démocrates de tous les partis, car un démocrate ne saurait accepter que son candidat gagne par la fraude, la corruption et le mensonge. Au lieu de quoi on n’a assisté qu’à des élucubrations pour défendre la victoire « officielle » de JKK, et à d’autres élucubrations pour défendre celle, tout aussi hypothétique, de Tshisekedi.

Les élections de 2011 avaient été organisées, tout comme celles de 2006, en faisant voter un « corps électoral inconnu », faute de recensement préalable de la population. Ce fait à lui seul suffirait à en « plomber » gravement la crédibilité. Elles ont, par-dessus le marché, été entachées de fraudes et de manipulations à un point tel qu’elles ont donné des résultats qui, en réalité, sont encore inconnus1. Toute autorité prétendue ne relève plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait. Le principal ressort de ce coup d’état consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli. Malumalu, principal responsable de cette absurdité d’élections sans recensement préalable de la population, a été remis à la Présidence de la CENI, ce qui promet encore de beaux jours à l’avenir !

RDC : le rassemblement de l’opposition est-il la solution ?

28 juin 2014 Par Christophe RIGAUD

L’opposition congolaise lance une nouvelle coalition contre le maintien au pouvoir de Joseph Kabila. Avec l’UNC et l’UDPS côte à côte, cette nouvelle tentative d’union de l’opposition ressemble plutôt à un énième rassemblement de façade.

Depuis la mi-juin, une nouvelle plateforme de l’opposition a vu le jour sous l’égide de l’UNC de Vital Kamerhe, de l’UDPS de Tshisekedi père et fils et des FAC de Martin Fayulu.

Ce n’est pas la première tentative d’union de l’opposition et ce n’est sans doute pas la dernière tant les « plateformes » politiques sont nombreuses chez les opposants congolais. « Debout Congolais », la dernière en date sera-t-elle la bonne ? Difficile de le

1 Les fraudes les plus importantes ayant eu lieu au niveau des centres de compilation, on ne pourrait se rapprocher de la « vérité des urnes » qu’en se référant aux PV des bureaux de vote, dernière opération publique et vérifiée par des témoins. Les chiffres de la CENI ne s’accompagnaient pas de ces PV, les chiffres publiés par l’UDPS, non plus. L’Eglise n’a jamais publié les résultats partiels constatés par ses observateurs malgré cette déclaration du Cardinal Laurent Monsengwo, archevêque de Kinshasa : « Les résultats publiés ne sont conformes ni à la justice ni à la vérité “. On n’a donc que des résultats dont la crédibilité est nulle. Les législatives ont été dignes de la présidentielle, sinon pires. Mais la CSJ a entériné les résultats de la présidentielle et des législatives. Le temps s’est écoulé, les résultats des élections demeureront à jamais inconnus.

(3)

dire, mais un élément nouveau est à noter dans la composition de cette coalition : la présence commune de l’historique UDPS d’Etienne Tshisekedi et de la toute jeune UNC de Vital Kamerhe.

Vital et Félix côte à côte

Les deux leaders avaient joué au chat et à la souris pendant la campagne électorale de 2011 pour tenter de se rapprocher, sans jamais y parvenir. Le « vieux » Tshisekedi (82 ans) refusant l’alliance avec l’opposant de fraîche date, Vital Kamerhe, ancien bras droit du président Kabila avant de basculer dans l’opposition. Depuis la réélection contestée de Joseph Kabila en 2011, Etienne Tshisekedi s’était petit à petit enfermé dans sa posture de « président » auto-proclamé du Congo, interdisant à ses élus de siéger à l’Assemblée nationale. Un irrédentisme qui avait fini par le rendre inaudible. Mais depuis plusieurs mois, le patron de l’UDPS n’était plus visible et laissait petit à petit son fils Félix prendre le relais auprès des médias et de ses autres partenaires de l’opposition. Ainsi, lorsque mi- juin, le plateforme « Debout Congolais » voit le jour, c’est bien Félix Tshisekedi que l’on a vu aux côtés de Vital Kamerhe sur les photos –

Traduire Malu-Malu en justice

La nouvelle coalition rassemble désormais une soixantaine de partis politiques et d’organisations de la Société civile. Au coeur de l’action de ce nouveau rassemblement : voir le président Joseph Kabila quitter le pouvoir en 2016 en s’appuyant sur l’actuelle Constitution qui l’empêche de briguer un troisième mandat. Dans sa déclaration commune, « Debout Congolais » rappelle ses différents objectifs : « contrer tout changement ou modification de la Constitution, obtenir la convocation d’un dialogue inclusif, restructurer la Commission électorale (CENI) et arrêter par consensus un calendrier électoral ». Pour cela, « Debout Congolais » propose de retirer ses membres siégeant dans l’actuelle CENI et de « traduire l’Abbé Malu-Malu en justice » (le président de la CENI a été nommé par le président Joseph Kabila) -

Pour un calendrier électoral « complet »

L’opposition estime que le calendrier électoral publié par la CENI le 26 mai dernier constitue une « provocation » pour maintenir le président Joseph Kabila au pouvoir. La CENI prévoit en effet des élections urbaines, municipales et locales en 2015 dont l’organisation demeure des plus incertaines (notamment au sujet du recensement et du financement). L’opposition craint de voir le calendrier électoral « glissé », prolongeant de fait le mandat de Joseph Kabila au-delà de 2016. La demande formulée à la CENI par l’opposition, mais aussi par la mission de suivi électoral de l’Union européenne en RDC, était de pouvoir publier un calendrier électoral « complet, consensuel et assorti d’un budget détaillé ». Quelques jours plus tôt, les envoyés spéciaux de la communauté internationale pour les Grands Lacs avaient formulé la même recommandation… pour le moment restée lettre morte. « C’est un coup d’épée dans l’eau, qui n’aboutira jamais » a répondu Benoît Yolama du parti présidentiel sur Radio Okapi. « Les opposants devraient plutôt adresser leurs revendications à l’Assemblée nationale ».

Organiser des « marches pacifiques »

Si la poursuite de l’Abbé Malu-Malu devant la justice congolaise n’a quasi aucune chance d’aboutir, « Debout Congolais » possède une dernière arme : la mobilisation populaire.

En cas d’échec face à la CENI, la coalition menace d’organiser « des meetings, des marches pacifiques pour mobiliser le peuple ». La question est de savoir si la population suivra les mots d’ordre de l’opposition dans un contexte sécuritaire qui laisse peu d’espace d’expression aux opposants et notamment dans la rue. En 2011, pendant les élections générales, on se souvient que les quelques manifestations de rue avaient été violemment réprimées par les forces de l’ordre congolaises.

(4)

L’opposition ne manque pas d’union

Cette nouvelle tentative de rassemblement de l’opposition sera-t-elle efficace ? Peu efficace, sans réels moyens de pression sur le pouvoir et très divisée, l’opposition congolaise gagne-t-elle à vouloir se rassembler ? Pas certain. En fait, l’opposition congolaise ne manque pas d’union, mais plutôt de leadership. En 2011, c’est l’absence de leaders « forts, incontestables et naturels » qui a empêché un ralliement entre l’UDPS et l’UNC… chacun pensant être plus légitime que l’autre.

Entre un leader très vieux (Tshisekedi) et un autre trop jeune (du moins dans les rangs de l’opposition), aucun des deux n’a su s’affirmer sur l’échiquier congolais. Avec l’effacement progressif d’Etienne Tshisekedi au profit de son fils, Félix, les compteurs sont désormais remis à zéro. « Debout Congolais » permettra donc, à défaut de

« rassembler » l’opposition, de faire (peut-être) émerger un consensus autour d’un leader. Sur les rangs : Kamerhe, Tshisekedi-fils ou encore Fayulu…

Contrairement au rassemblement affiché, « Debout Congolais » ressemble donc encore une fois à une coalition de façade. Preuve qu’aujourd’hui, avec retrait progressif d’Etienne Tshisekedi de de la vie politique, le leadership de l’opposition est toujours vacant.

Matata Ponyo a remis “un pays en ordre de marche”

Blog de C. Braeckman – 28 juin 2014

Invité à Bruxelles à l’occasion d’une conférence internationale sur l‘éducation, le Premier ministre congolais Matata Mponyo a expliqué en quoi consistait le « modèle congolais » :

« sur base de ressources monétaires propres, nous avons mis 100 millions de dollars à disposition du Ministre de l’Education pour lui permettre de construire des écoles, d’améliorer l’enseignement, d’augmenter la fréquentation scolaire des filles, d’acheter des livres et de former des enseignants. Nous travaillons pour améliorer à la fois la qualité et la quantité de l’éducation. En grande partie l’enseignement est encore payant, mais la prise en charge de l’éducation par l’Etat sera progressive, déjà certaines catégories, jusqu’en 5eme année primaire, ont été délestées de la charge. En outre, sur 1000 écoles que nous projetons de construire chaque année, nous en avons déjà construit et livré 500 et ce sont des écoles de qualité, les standards sont parfois meilleurs que ceux de nos partenaires…

Quelles sont les retombées sociales de la croissance enregistrée au Congo ? Il faut éviter de tomber dans le piège de l’opposition non constructive… La redistribution des richesses, ce n’est pas de distribuer l’argent individuellement. C’est la capacité des pouvoirs publics de créer des emplois pour permettre à la plupart des Congolais d’accéder à un revenu plus ou moins régulier, de créer des écoles, de pouvoir prendre en charge l’éducation, de financer des routes qui permettront aux citoyens d’écouler leurs produits agricoles. Nous réhabilitons 1000 centres de santé et 200 hôpitaux, avec des équipements de standard européen, dignes du modèle que le colonisateur a laissé en 1960, nous n’achetons pas du matériel de moindre qualité…

Nous voulons affecter aux secteurs sociaux, la santé, l’agriculture les revenus nouvellement créés : le 15 juillet, nous allons lancer le premier parc agro-industriel de la République démocratique du Congo à Bukangalonso, dans le Bandundu qui s’étendra sur 80.000 hectares, dont 10.000 hectares de légumes. Il y aura irrigation mécanisée, piste d’aviation afin de permettre d’écouler les produits vers les villes… Le gouvernement congolais veut renforcer l’agriculture afin de permettre au citoyen d’accéder à des denrées alimentaires à des prix acceptables.

Continuez vous à vanter les performances économiques du Congo ?

Sur cette question, c’est le Fonds monétaire qui, lors de sa dernière évaluation, a prononcé le terme d’ « historique »…

Nous atteignons en effet une croissance de 8,5%, contre 7,5% l’année d’avant et pour

(5)

cette année, nous projetons 9%…Le taux d’inflation, l’an dernier, a été de 1 %, le plus bas depuis 1974, l’un des plus bas du continent…La dépréciation monétaire n’existe plus car le taux de change est fixe depuis quatre ans et les gens, désormais, veulent qu’on les paie dans la monnaie nationale. C’est pourquoi nous avons mis en circulation des coupures de 1000, 5000, 10.000 francs congolais et nul n’a répondfu à l’appel de boycoitter ces coupures et il n’y a pas eu d’inflation. Quant à la bancarisation, elle se poursuit tellement bien que nous avons maintenant des spécialistes internationaux qui viennent examiner de plus près comment nous avons réussi à ce que les salaires d’un million de fonctionnaires soient payés par voie bancaires sans aucune possibilité de détournement ou de fonction. Le temps où les fonctionnaires recevaient des billets abîmés, appelés « blessés de guerre » est bien terminé…

Désormais, militaires, policiers, enseignants se rendent dans les banques, dans les machines de retrait d’argent : c’est une véritable révolution technologique, même s’il y a encore des coins reculés où les banques n’opèrent pas.

Malgré ces progrès, les opérateurs se plaignent beaucoup de la multiplication des taxes, certains en ont recensé plus que 35. Des vraies et aussi des fausses taxes…

Les réformes, c’est une entreprise laborieuse. Comme ministre des finances, j’ai travaillé sur cette question et supprimé beaucoup de niveaux d’impôts. Mais assainir cet environnement c’est priver beaucoup d’opérateurs de leur rente régulière, il y a donc des résistances…Voici trois jours encore, le chef de l’Etat, qui venait d’être saisi du problème lors de l’un de ses déplacements, a insisté sur cette question et nous travaillons sur le sujet.

Comme Premier Ministre en affaires courantes, il semble que vous travaillez autant qu’avant…

Pour moi, avoir été nommé Premier Ministre dans ce pays de 70 millions d’habitants, c’était un défi historique et j’ai essayé de « mettre tout le paquet » pour essayer de faire avancer l’agenda, jusqu’au dernier jour de ma charge je travaillerai au maximum. Nous attendons incessamment la formation du nouveau gouvernement, qui sera décidée par le président de la République…Lorsque j’aurai quitté ma fonction, je resterai au Congo car il y a plusieurs façons de travailler pour son pays, qu’il s’agisse du secteur privé, social ou même humanitaire… En tous cas, je transmets un pays en ordre de marche.

Des institutions reconnues en matière d’économie comme le FMI, ou de développement comme la Banque Mondiale ou la Banque africaine de développement n’ont pas hésité à nous féliciter alors que passé, elles n’avaient jamais hésité à nous critiquer.

Cette bonne santé économique permet sans doute d’envisager avec sérénité l’agenda électoral de l’abbé Malu Malu, alors que des bailleurs et partenaires vous donnent des conseils pressants…

Vous savez, en 2011 , alors que j’étais ministre des Finances, j’ai déboursé 450 millions de dollars, sortis du Trésor public, pour financer les élections, car les promesses des bailleurs ne s’étaient pas réalisées. Aujourd’hui, alors que le coût des futurs scrutins est estimé à 750 millions de dollars, certains nous donnent des injonctions en ne nous promettant tout au plus que 30 millions de dollars…

Chez nous, un adage dit « un pied qui a été mordu par un serpent craint même un simple fil »…N’ayant pas reçu les soutiens promis en 2011, nous nous demandons si nous les obtiendrons en 2016…

La CENI, (Commission électorale) est une structure indépendante où se retrouvent la majorité, l’opposition, la société civile et l’agenda électoral du Congo ne peut être établi que par des Congolais, c’est une question de souveraineté nationale. Les analyses faites par les envoyés spéciaux de la communauté internationale doivent être examinées avec froideur et professionnalisme. En outre, des élections similaires doivent avoir lieu dans plusieurs pays voisins. Il ne faudrait pas que nous soyons les seuls à recevoir des injonctions. Je souhaite un traitement équilibré et objectif.

(6)

Au Sud Kivu, l’opinion est choquée par le fait que les ex-rebelles hutus rwandais soient cantonnés dans les villages où ils ont commis de nombreux crimes. Que faut-il penser de

cela ?

Il faut savoir ce que l’on cherche. Nous, nous souhaitons que les FDLR quittent la forêt et le Président de la République est favorable à un processus de démobilisation volontaire même si certains partenaires internationaux croyaient qu’il fallait attaquer. Aujourd’hui que les FDLR sortent de la forêt on réalise qu’il y a parmi eux des femmes, des enfants…

Si on avait laissé ces armes crépiter il y aurait eu de nombreuses victimes parmi eux…Le choix correct et humainement acceptable privilégie la paix et la sécurité et il faut examiner la question de manière progressive. De toutes façons le cantonnement au Kivu est transitoire, ces réfugiés vont être transportés dans d’autres endroits…

FDLR: l’UE s’explique après la réunion de Sant'Egidio Guillaume Thibault-RFI - 30-06-2014

Retour sur la réunion de Sant'Egidio qui a provoqué la fureur du Rwanda. Sur invitation de la communauté religieuse, une délégation des FDLR a rencontré, jeudi 26 juin, l'équipe des envoyés spéciaux pour les Grands Lacs et le patron de la Monusco. Cette réunion sans précédent est restée secrète jusqu'à la dernière minute. Il n'y a eu ni communiqué, ni commentaire à la sortie.

Quatre jours après cette réunion en toute discrétion, pour la première fois, l'un des participants accepte de s'exprimer. Pour le représentant de l'UE pour les Grands Lacs, Koen Vervaeke, l'objectif était de faire comprendre aux FDLR qu'ils n'ont d'autre choix que de désarmer le plus vite possible. Le but est donc de maintenir la pression. Ce n’était pas une médiation, c’était un dialogue. Il s’agit surtout de la responsabilité des FDLR qui doivent réellement se rendre et entrer dans un processus de désarmement, ce qui pour l’instant n’est pas le cas.

Pour Koen Vervaeke, jamais la communauté internationale n'a cherché à légitimer les FDLR. Une manière de répondre au Rwanda qui, furieux, a menacé de se retirer du processus d'Addis-Abeba, la feuille de route signée l'an dernier par onze pays de la région des Grands Lacs. Pourtant, selon le représentant de l'UE pour les Grands Lacs, le gouvernement rwandais sait que les émissaires étrangers rencontrent les FDLR, pour les amener à la négociation et au dépôt effectif des armes. Le Rwanda connaît très bien la position de l’Union européenne : l’urgence est que ce groupe cesse toute activité.

Réunion de Luanda: l’occasion de s’expliquer pour la RDC et le Rwanda RFI 01-07-2014

Ce mardi s'ouvre à Luanda une réunion au niveau ministériel de deux organisations sous- régionales : la CIRGL, la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs et la SADC, la Communauté de développement d'Afrique australe. C'est la première réunion de ce genre depuis le sommet des chefs d'Etat à Pretoria en novembre 2013. L'occasion pour le Rwanda et la RDC de discuter de leurs nombreux différends.

La principale pomme de discorde en la RDC et le Rwanda est la rébellion des FDLR. Seuls quelque 188 combattants ont accepté de déposer les armes volontairement. « Le gouvernement du Congo et la Monusco cherchent tous les prétextes pour éviter l'application des résolutions du Conseil de sécurité », explique une source officielle rwandaise, autrement dit de lancer les opérations contre les FDLR.

Kigali ne décolère après la réunion de Sant'Egidio entre émissaires de la communauté internationale, du gouvernement congolais et des FDLR la semaine dernière. « On leur donne de l'importance alors qu'on devrait faire de véritables pressions militaires », explique encore cette source.

Les incidents frontaliers aussi à l’ordre du jour

(7)

Côté congolais, on estime que lors du dernier sommet des chefs d'Etat de la CIRGL, le 25 mars, une fenêtre avait été ouverte pour le désarmement volontaire. Une avancée serait que les deux pays se mettent d'accord sur une date limite avant les opérations militaires.

« Mais qu'en fait-on ensuite ?, s'interroge l'un des membres de la délégation congolaise.

Si le gouvernement rwandais refuse de discuter avec eux, il faut que la communauté internationale les prenne en charge et leur offre une perspective pour accélérer le désarmement », précise-t-il ajoutant qu'il était hors de question que les FDLR restent au Congo.

Mais la délégation congolaise souhaite aussi aborder l'épineuse question des incidents frontaliers. Kinshasa estime que cinq ressortissants congolais ont été exécutés par l'armée rwandaise alors que trois autres, deux officiers et un membre de la société civile, sont toujours portés disparus. Un rapport d'enquête remis à la CIRGL ne confirmait pas la version rwandaise des faits pour qui ces personnes étaient mortes lors de combats. Mais pour le ministère rwandais de la Défense, ce document est factuellement et méthodologiquement faux.

Les évêques demandent à Kabila de partir en 2016 Jeune Afrique (Avec AFP) - 02/07/2014

Dans un communiqué rendu public mardi, la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) a exhorté le président Joseph Kabila à ne pas briguer un troisième mandat en 2016 pour permettre une alternance démocratique en RDC.

En 2016, Joseph Kabila partira, ou partira pas ? La question ne cesse d'alimenter les débats à Kinshasa. Le président congolais, lui, continue d'entretenir le suspense : aucun mot sur la question lors de son discours à la nation le 29 juin à la veille de la commémoration du 54e anniversaire de l'indépendance du pays. Un silence qui a poussé les évêques de la RDC à prendre les devants, dans un communiqué publié le 1 juillet, pour l'exhorter à ne pas se représenter à la présidentielle prévue en 2016.

La Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) a également appelé la population congolaise à "faire preuve de vigilance pour s'opposer par tous les moyens légaux et pacifiques à toute tentative de modification des articles verrouillés de la Constitution".

La Constitution actuelle du pays stipule en effet que "le président de la République est élu au suffrage universel pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois". Et cette disposition est verrouillée par l'article 220, selon lequel "le principe du suffrage universel et le nombre et la durée des mandats du président de la République (...) ne peuvent faire l'objet d'aucune révision constitutionnelle".

"Il faut respecter la Constitution"

"Ce que dit la Constitution est clair, a déclaré le porte-parole de la CENCO, l'abbé Léonard Santedi, lors d'une conférence de presse. C'est pourquoi, les évêques disent cinq ans renouvelables une fois, c'est tout. Pour nous, il faut respecter la Constitution".

Le message de la Cenco publié à l'issue d'une assemblée plénière des évêques va plus loin et "désapprouve également toute sorte d'initiative qui, sans modifier directement l'article 220, viserait à le vider de son contenu essentiel, alors que celui-ci a été conçu pour assurer la stabilité du pays et garantir la nature de l'État congolais, qui est une République et non une monarchie". Allusion faite au projet de révision constitutionnelle annoncé début juin par le gouvernement congolais qui voudrait notamment organiser l'élection des députés provinciaux en 2015 au scrutin indirect alors que, constitutionnellement, cette consultation doit avoir lieu au scrutin direct.

Les évêques, qui avaient déjà mis en garde en février contre une telle manœuvre, critiquent cette décision qui, estiment-ils, "privera le peuple de son droit de désigner ses gouvernants".

Nouvelle mise en garde de la Conférence épiscopale RFI - 02/07/2014

(8)

En République démocratique du Congo, l'Eglise catholique souhaite que l'élection présidentielle de 2016 soit l'occasion d'une transition véritablement démocratique et exhorte le président Kabila à s'effacer du pouvoir à cette date. Les évêques membres de la Conférence épiscopale nationale du Congo, réunis la semaine dernière en assemblée plénière, ont rédigé un message très ferme à l'égard des autorités et de la commission électorale à l'occasion du 54e anniversaire de l'indépendance du Congo.

La déclaration, qui a été rendue publique au lendemain de la célébration du 54ème anniversaire de l'indépendance, avait pour thème « Protégeons notre nation ». « Protéger la nation, c’est bâtir un Congo plus beau qu’avant, ramener la paix, défendre, promouvoir les droits, la dignité, le bien être des Congolais », affirme les évêques dans leur déclaration. « Protéger la nation, c’est aussi valoriser nos ressources naturelles, et ne pas les aliéner, c’est également consolider la démocratie en organisant des élections libres, crédibles et transparentes », poursuivent les signataires.

La Cenco favorable à un scrutin direct

La conférence épiscopale n'en est pas à sa première mise en garde. La Cenco avait été l'une des premières organisations à dénoncer les irrégularités lors des élections de novembre 2011 avec sa mission d'observation.

« Nous désapprouvons tout mode de scrutin qui priverait le peuple de son droit de désigner ses gouvernants et de participer directement à la gestion de la cité ». Les évêques disent donc - comme en février dernier - soutenir les élections des députés provinciaux et même des maires et des bourgmestres par mode de scrutin direct, prenant ainsi le contrepied du gouvernement qui envisage quant à lui, officiellement pour des raisons financières, de passer au mode de scrutin indirect pour certaines élections.

L'article 220 et la réélection de Joseph Kabila

« Protéger la nation, c’est respecter la loi fondamentale, le socle de la Nation » stipule la déclaration épiscopale. Il n’est pas question aujourd’hui, selon les évêques, de toucher à l'article 220 et aux autres articles verrouillés par la Constitution qui limitent notamment le nombre de mandats du président. « Nous désapprouvons également toute sorte d’initiative qui, sans modifier directement l’Article 220, viserait à le vider de son contenu essentiel », explique l’abbé Santedi, secrétaire général de la CENCO. Cette disposition constitutionnelle traduit et protège les options fondamentales relatives à la nature de l’état congolais qui est une république et non une monarchie. »

Le pouvoir au Congo « ne peut être ni personnalisé, ni absolu et non redevable devant personne » ajoute le texte.

C'est donc en véritable protecteur de la Nation que se pose la Conférence épiscopale qui lance un appel pressant à toute la classe politique pour tenter de trouver « un consensus aussi large que possible » dans le respect de la Constitution. « Pour un avenir meilleur de la Nation, l’Eglise catholique utilisera des moyens appropriés pour sensibiliser la population », prévient la Cenco, de sorte que « le peuple congolais ne (soit) pas être pris en otage par des pratiques politiciennes qui sacrifient l’intérêt supérieur de la Nation ».

Kabila de plus en plus poussé vers la porte de sortie Assanatou Baldé – Afrik’com - mercredi 2 juillet 2014

Alors que la Présidentielle de 2016 aiguise ses appétits, le Président Joseph Kabila subit de plus en plus de pression pour ne pas se représenter. Après Washington, les évêques de son pays lui ont demandé de ne pas briguer un troisième mandat et de respecter la Constitution.

La pression s’accentue sur Joseph Kabila, poussé de plus en plus à partir en 2016. Le débat est vif actuellement à Kinshasa sur l’avenir politique du chef d’Etat. Désormais, ce sont les évêques, réunis dans une conférence épiscopale nationale, mardi, qui lui ont exhorté de ne pas briguer un troisième mandat comme le stipule la Constitution.

(9)

La Constitution actuelle du pays stipule en effet que « le président de la République est élu au suffrage universel pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois ». Et cette disposition est verrouillée par l’article 220, selon lequel « le principe du suffrage universel et le nombre et la durée des mandats du président de la République (...) ne peuvent faire l’objet d’aucune révision constitutionnelle ».

De même Washington, par la voix de son secrétaire d’Etat Jonh Kerry, avait affirmé que le Président Kabila ne devait pas se représenter pour un troisième mandat. Mais encore faut-il qu’il l’entende de cette oreille. Malgré toutes ces interpellations, ce dernier semble faire la sourde oreille. Lors de son discours à la nation le 29 juin, à la veille de la commémoration du 54e anniversaire de l’indépendance du pays, il n’a à aucun moment évoqué la question de son départ ou non en 2016.

© CongoForum, le samedi 5 juillet 2014

Pour plus de détails sur l’actualité congolaise, voyez www.CongoForum.be

CongoForum est un site web unique qui existe depuis octobre 2005. Nous avons vraiment besoin de votre soutien financier. Merci de verser votre soutien sur le compte nro 738-0181033-53 de l’asbl CongoForum. Vous

pouvez le faire sur une base mensuelle ou annuelle, comme vous voulez. Un grand merci d’avance! Encore des questions? Mr. Klaas Vanhalst vous répondra: klaas@congoforum.be .

Referenties

GERELATEERDE DOCUMENTEN

Sur demande du gouvernement de la République démocratique du Congo, prenant en compte l’insistance de l’administration Trump de réduire sensiblement le budget

2° - Pourquoi se soucie-t-on tant de savoir si la fin du « mandat » du « Président » Kabila serait conforme à la Constitution, alors que la Constitution a été non pas

Faites le total : les Congolais, qui doivent impérativement se méfier les uns des autres, sont invités à se rendre à l’invitation d’un « facilitateur » qui ne convainc personne

Prenant acte de l’arrêt de la Cour constitutionnelle de la RD Congo, prononcé le 11 mai, lequel dispose que Joseph Kabila, le président congolais sortant, pourrait rester au

En avril dernier déjà, lors de la publication d’un autre rapport sur la lutte contre les violences sexuelles en RDC, le chef de la division des droits de l’homme de la

Y figurent le procès militaire de Minova, les explications fournies au Sénat par Patrice Kitebi, ministre délégué auprès du Premier ministre au sujet des

Le Conseil de sécurité a décidé vendredi de proroger jusqu'au 31 mars 2015 le mandat de la Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en

Le pays en effet attend depuis plusieurs semaines la nomination du Premier Ministre qui devrait succéder à l’actuel Matata Mponyo qui est toujours en « affaires courantes