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29/03/14/REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE SAMEDI (CongoForum)

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29/03/14/REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE SAMEDI (CongoForum) Les journaux nous « réchauffent » une fois de plus les bons plats de la semaine et mettent à la Une la prorogation du mandat de la Monusco par le Conseil de sécurité de l’ONU, la situation à l’Est et, bien entendu, les gloses sur Kingakati, le nouveau gouvernement ou la révision de la Constitution.

Mandat de la Monusco

La Prospérité écrit : « Le Conseil de sécurité proroge pour un an le mandat de la MONUSCO. Le Conseil de sécurité a décidé vendredi de proroger jusqu'au 31 mars 2015 le mandat de la Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) et, à titre exceptionnel, le mandat de sa Brigade d'intervention.

Adoptée à l'unanimité, cette résolution prévoit que l'effectif maximum autorisé de la Mission sera de 19.815 militaires, 760 observateurs militaires et officiers d'état-major, 391 policiers et 1.050 membres d'unités de police constituées. Le Conseil de sécurité a également décidé que les reconfigurations futures de la MONUSCO et de son mandat seront fonction de l'évolution de la situation sur le terrain.La résolution exhorte les Etats signataires de l'Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour assurer la stabilité à long terme de l'est de la RDC et de la région, à continuer à s'acquitter de bonne foi, intégralement et rapidement de leurs engagements ».

Le Potentiel, qui revient à la charge, révèle qu’au Conseil de sécurité de l’ONU, la France s’est faite l’avocate de la RDC. En session, de chaudes empoignades ont éclaté au Conseil de sécurité de l’ONU où le Rwanda espérait tirer la couverture de son côté dans le renouvellement des mandats de la Monusco et de la Brigade d’intervention des Nations unies.

Il se greffe à cet effet sur les exceptions soulevées par la Russie et la Chine, consistant à dissocier le mandat de la Monusco de celui de la Brigade d’intervention. Comme toujours, la France a pris la défense de la RDC, soutenant un renforcement de la présence onusienne en RDC. Le Conseil de sécurité est donc mis devant ses responsabilités ? Va-t- il par conséquent se détourner de sa mission de stabilisation de la partie Est de la RDC ? C’est le jeudi 27 mars que la question de renouvellement du mandat de la Monusco a été soumise à l’arbitrage du Conseil de sécurité des Nations unies. Par la même occasion, l’organe de décision des Nations unies devait aussi débattre de la reconduction du mandat de la Brigade spéciale d’intervention déployée sur le territoire congolais dans la zone trouble de l’Est du pays. La résolution, qui vise autant la Monusco que la Brigade des Nations unies, prévoit un renouvellement d’une année pour chacune de ces deux composantes de la Monusco.

Gardé au secret depuis un temps, le projet de résolution a finalement filtré mardi soir des couloirs des Nations unies. L’on sait désormais que les membres du Conseil de sécurité sont loin de s’accorder sur ce projet.

Les échos en provenance de New York, siège du Conseil de sécurité des Nations unies, font état de graves divergences au sein du Conseil de sécurité des Nations unies.

L’essentiel des divergences porterait, souligne-t-on, sur le format idéal du mandat à reconnaître à la Brigade spéciale d’intervention des Nations unies. Des pays, tels que la Russie appuyée dans une certaine mesure par la Chine, se montrent réticents sur le rôle reconnu actuellement à la Brigade d’intervention des Nations unies. Selon eux, cette brigade, qui dispose aujourd’hui d’un mandat plus offensif que dissuasif, devait en principe opérer dans le cadre restreint et standard de toute mission de maintien de la paix des Nations unies. Ce que redoute la France, se référant, à ce propos, sur les résultats engrangés par la Brigade spéciale d’intervention des Nations unies, couronnée finalement par le démantèlement de l’ex-mouvement rebelle du M23. C’est depuis la semaine dernière que les membres du Conseil de sécurité, rapporte-t-on, négocient la résolution portant sur le renouvellement du mandat de la Monusco. S’il existe un

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consensus sur la nécessité de renouveler le mandat basé sur un langage similaire à la Résolution 2098 qui institue la Brigade d’intervention des Nations unies, il y a cependant plusieurs points de discorde. Au-delà de la délimitation du mandat exact de la Brigade spéciale d’intervention, les pays fournisseurs de contingents de la Monusco ont exprimé des réserves sur le rôle actuellement joué par les troupes onusiennes sur le théâtre des opérations. Par conséquent, ils ont préféré voir le Conseil de sécurité se coller davantage aux principes de base du maintien de la paix, de l’impartialité et de non usage de la force, soutenant qu’une ligne de démarcation soit clairement tracée entre la Brigade d’intervention et le reste de la MONUSCO. Le Rwanda, qui a vu ses ambitions annexionnistes s’ébranler totalement avec l’intervention de la Brigade spéciale des Nations unies, ne pouvait que soutenir l’option tracée par la Russie. Il ne pouvait pas en être autrement. Car pour le Rwanda, la Brigade d’intervention a consacré la fin de son aventure militaire dans la partie Est de la RDC. Réduire et restreindre le mandat de la Brigade d’intervention des Nations fait donc la part belle au Rwanda. Cette option va dans le sens de raffermir davantage les ambitions du Rwanda dans son plan de déstabilisation permanente de la partie Est de la RDC. Heureusement que la RDC peut compter sur le soutien sans faille de la France. L’axe Kinshasa-Paris se porte bien. Dans des moments difficiles, la RDC a toujours bénéficié de l’appui de la France. Toutes les résolutions prises au Conseil de sécurité en faveur de la RDC porte la marque de Paris.

Autant de raisons pour redynamiser davantage l’axe Paris-Kinshasa.

Si la France prend fait et cause pour les intérêts de la RDC dans les instances de décision des Nations unies, les dirigeants congolais devaient en même temps s’activer à faire entendre leur voix. C’est aussi une façon d’aider ceux qui veulent bien appuyer la RDC.

Ne dit-on pas que « la charité bien ordonnée commence par soi-même ».

Est

Les Parlementaires de la CIRGL, annonce l’ACP, appellent au retour organisé des réfugiés de la région, note l’Agence Congolaise de Presse . Elle note que le comité exécutif du forum des parlements de la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs (CIRGL) appelle à la création des conditions propices au retour des déplacés internes et des réfugiés dans leurs pays respectifs. La 9e session ordinaire de ce forum qui s’est clôturé jeudi 27 mars à Goma, a établi que les nombreux conflits armés qui ont déchiré cette région ont poussé des milliers de personnes à fuir leur pays, formulant ce vœu à l’issue de la visite rendue aux déplacés dans le camp de Mugunga 3 qui ont bénéficié de leur part, 12 tonnes des vivres.

Au Nord-Kivu : la Monusco établit une base temporaire à Lukweti, nous annonce Radio Okapi. Selon cette source onusienne, la Monusco a établi une base temporaire dans la localité de Lukweti, ancien quartier général des miliciens de l’Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain (APCLS), en territoire de Masisi (Nord-Kivu). Le déploiement des casques bleus indiens dans cette localité a débuté depuis jeudi 27 mars en présence des chefs locaux, des Forces armées de la RDC (FARDC) et des représentants de la mission onusienne.

Les casques bleus ont été accueillis par les applaudissements des habitants visiblement meurtris par les combats. Le chef de la Monusco au Nord-Kivu, Ray Virgilio Torres, dit s’être installé à Lukweti pour donner la dernière chance aux miliciens qui hésitent encore à adhérer au processus de démobilisation, désarmement et réinsertion (DDR).

« M23 : panique totale ! » s’exclame La République.

Pour ce journal, plusieurs éléments et cadres de l’ex-rébellion du Mouvement du 23 mars seraient interpellés par la justice congolaise, à en croire un communiqué publié par le staff de Kampala. Selon le document portant le seing de Benjamin Mbonimpa, secrétaire exécutif du M23, qui oeuvrait dans l’est de la RDC, ces arrestations sont arbitraires et violeraient l’esprit de cohésion nationale qui recèlent les déclaration de paix ayant mis fin au conflit.

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Assemblée nationale

Le spectre de la levée des immunités plane de nouveau, indique L’Observateur.

Pour ce journal, le spectre de la levée des immunités parlementaires plane de nouveau à l'Assemblée nationale. En effet, après la perte de ces immunités infligées à trois députés nationaux de la présente législature : Antipas Mbusa Nyamwisi, Roger Lumbala et Eugène Diomi Ndongala suite à un réquisitoire déposé au bureau de l'Assemblée nationale par le Procureur général de la République (PGR) et approuvé par les députés de la majorité présidentielle, un nouveau réquisitoire émanent du même PGR se trouvent de nouveau à la chambre basse du Parlement congolais.

Son existence a été révélée par le président de l'Assemblée nationale Aubin Minaku juste au début de la séance plénière de ce jeudi 27 mars courant.Non inscrit sur la liste des matières ayant figuré à l'ordre du jour de cette plénière, le contenu dudit réquisitoire a été présenté aux députés présents à la plénière de ce jeudi au cours d'une séance à huis clos décrétée par le bureau de l'Assemblée nationale.

Kingakati – Constitution - Nouveau gouvernement

L’hebdomadaire Le Télégramme du Congo persiste et signe et voit toujours en Kengo wa Dondo le favori parmi les Primaturables. Il note en particulier que les critiques émises par JKK à Kingakati contre les résultats économiques de Matata sont celles-là même que Keng avait formulées au Sénat (et elles sont fausses, KwD rend le gouvernement responsable d’une situation qui est créée par les banques commerciales. Mais quand on veut noyer son chien… NdlR)

« Kingakati : le clan Kengo dédramatise ! » écrit La Prospérité.

Ce quotidien rappelle que la rencontre de Kingakati a vécu, depuis le jeudi 20 mars dernier et continue à vivre à travers des réactions qu’elle suscite dans l’opinion nationale tout comme internationale. Si, à l’Opposition politique, l’aile ‘’Sauvons la RDC’’ estime que les décisions sorties de la ferme présidentielle présagent une intention de la Majorité Présidentielle de parvenir à une révision constitutionnelle, ce n’est pas la même compréhension chez l’aile ‘’Opposition Républicaine’’. Dans un communiqué de presse publié le mardi 25 mars dernier, le clan Kengo n’en fait pas tout un plat.

Enfin, il nous faut, comme d’habitude, rappeler que les élections de novembre-décembre 2011 ont donné des résultats qu'une personne avisée, réfléchie, d’esprit libre et critique devrait considérés comme nuls, donc sans gagnant. La suite aurait dû être l'annulation pure et simple, des enquêtes sérieuses pour déterminer les causes et origines des irrégularités, qu’on en tire les conséquences quant aux futures élections. Il aurait dû y avoir une protestation générale des démocrates de tous les partis, car un démocrate ne saurait accepter que son candidat gagne par la fraude, la corruption et le mensonge. Au lieu de quoi on n’a assisté qu’à des élucubrations pour défendre la victoire « officielle » de JKK, et à d’autres élucubrations pour défendre celle, tout aussi hypothétique, de Tshisekedi.

Les élections de 2011 avaient été organisées, tout comme celles de 2006, en faisant voter un « corps électoral inconnu », faute de recensement préalable de la population. Ce fait à lui seul suffirait à en « plomber » gravement la crédibilité. Elles ont, par-dessus le marché, été entachées de fraudes et de manipulations à un point tel qu’elles ont donné des résultats qui, en réalité, sont encore inconnus1. Toute autorité prétendue ne relève

1 Les fraudes les plus importantes ayant eu lieu au niveau des centres de compilation, on ne pourrait se rapprocher de la « vérité des urnes » qu’en se référant aux PV des bureaux de vote, dernière opération publique et vérifiée par des témoins. Les chiffres de la CENI ne s’accompagnaient pas de ces PV, les chiffres publiés par l’UDPS, non plus. L’Eglise n’a jamais publié les résultats partiels constatés par ses observateurs. On n’a donc que des résultats dont la crédibilité est nulle. Les législatives ont été dignes de la présidentielle, sinon pires. Mais la CSJ a entériné les résultats de la présidentielle et des législatives. Le temps s’est écoulé, les résultats des élections demeureront à jamais inconnus.

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plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait. Le principal ressort de ce coup d’état consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli. Malumalu, principal responsable de cette absurdité d’élections sans recensement préalable de la population, a été remis à la Présidence de la CENI, ce qui promet encore de beaux jours à l’avenir !

Presse et documents internationaux

La Banque mondiale approuve le don de 73,1 millions $ prévu pour Inga 3 Agence Ecofin - 24/03/2014

La Banque mondiale (BM) a annoncé, le 20 mars, avoir approuvé un don de 73,1 millions de dollars pour soutenir la construction du grand barrage hydroélectrique d’Inga 3 en République démocratique du Congo. Les 73,1 millions de dollars débloqués permettront d'apporter une assistance technique pour le développement du projet situé sur le fleuve Congo, selon un communiqué publié par l’institution.

Mi-février, le conseil d'administration de l'institution avait repoussé les discussions sur ce projet qui suscite des craintes de la société civile congolaise. Douze ONG congolaises se sont inquiétées de l’impact du projet sur les populations riveraines du fleuve Congo et ont dû écrire, en janvier dernier, aux administrateurs de la Banque mondiale. Cependant la plupart des grandes organisations environnementales ont reconnu que le projet Inga présentait un coût écologique et social acceptable en regard de son apport en termes de développement, pour le Congo et pour l’Afrique en général.

«Le projet prévoit le détournement d’environ le sixième du débit du fleuve Congo dans la vallée de la rivière Bundi, sur laquelle sera construit un barrage qui créera un réservoir de 15,5 km2», a d’ailleurs précisé la Banque mondiale dans son communiqué, indiquant que «la superficie de terres inondées par mégawatt (MW) produit sera en effet l’une des plus faibles au monde ».

« En participant au développement du projet Inga 3 BC dès ses débuts, nous pouvons contribuer à faire en sorte qu'il soit correctement exécuté et qu'il change ainsi la donne en fournissant de l'électricité à des millions de personnes tout en soutenant l'activité commerciale et industrielle», a déclaré, de son côté, Makhtar Diop (photo), vice- président de la Banque mondiale pour l'Afrique, cité dans le communiqué.

Le directeur des opérations de la Banque mondiale pour la RD Congo, Eustache Ouayoro, a annoncé le 15 mars que la pose de la première pierre du barrage d’Inga 3 devrait avoir lieu avant la fin 2016 et que les travaux devraient durer environ 5 ans.

Inga 3 vise une puissance de 4800 MW, dont la moitié sera achetée par l’Afrique du Sud et un bon quart est destiné à l’industrie minière du Katanga. Le reste est destiné à la consommation domestique en RD Congo.

African Potash accélère son offensive sur la potasse du projet Lac Dinga Agence Ecofin - 24/03/2014

African Potash Ltd, compagnie focalisée sur des actifs de potasse en Afrique subsaharienne, a accéléré son offensive pour l’exploitation du projet hautement prometteur Lac Dinga couvrant 702,5 km2, dans la région Kouilou en RD Congo.

Le 20 mars, elle annonce avoir achevé l’acquisition de « données sismiques de très bonne qualité » qui aideront à la délimitation des zones de forage et faciliteront l’exploration du sol à Lac Dinga qui est adjacent au projet Sintoukola de 959Mt de ressources Jorc mesurées et indiquées de potasse à une teneur moyenne de 15,11 %. Ce sont des données sismiques 2D de 415 km sur environ 470km2 dans la zone de licence située sur le bassin du Congo dont le sous-sol « recèlerait une vaste minéralisation de potasse », selon d’anciens forages d’exploration à grande échelle.

« Nous sommes à présent en position de faire un pas positif à partir d’un nouveau programme d’exploration qui confirmera les attentes sur le potentiel du projet », a commenté Edward Marlow, CEO d’African Potash listée sur AIM.

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De nouvelles données permettront à la compagnie, dit-il, de faire une interprétation de la zone Lac Dinga en tenant compte de la géologie de cette région qui a le potentiel de confirmer combien prometteur est ce projet.

Comment Joseph Kabila compte rester au pouvoir Christophe RIGAUD – Afrikarabia - 24/03/2014

Si la Constitution ne permet pas au président Kabila de briguer un troisième mandat, sa majorité envisage plusieurs scénarios pour contourner la Constitution.

A seulement 42 ans, il y a peu de doute sur la volonté du président congolais, Joseph Kabila, de rester aux commandes de la République démocratique du Congo (RDC). Après bientôt 13 ans passés à la présidence, on imagine mal l’un des plus jeunes chefs d’Etat de la planète, raccrocher les gants. Pourtant l’article 220 de la Constitution congolaise est clair : le nombre de mandat présidentiel est limité à deux et Joseph Kabila arrivera en fin de second mandat en décembre 2016. Pour se maintenir au pouvoir, Joseph Kabila doit donc modifier la Constitution ou bien trouver un autre stratagème. Depuis sa dernière réélection très contestée de novembre 2011, les scénarios pour garder Joseph Kabila à la présidence sont légions dans sa majorité.

Élection au suffrage indirect

Dernier projet en date : un changement du mode de scrutin permettrait de contourner l’article 220 et d’élire le nouveau président de la République au suffrage indirect.

L’information a opportunément « fuitée » en fin de semaine sur RFI et Jeune Afrique.

Dans ce cas, l’élection présidentielle aurait lieu en 2015, un an avant la date prévue : les compteurs seraient donc remis à zéro pour Joseph Kabila qui pourrait alors briguer un troisième mandat. Il serait également plus facile au camp présidentiel d’influer sur quelques centaines de « grands électeurs » que sur les 30 millions de congolais inscrits sur les listes électorales. Cerise sur le gâteau : la durée du mandat passerait de 5 à 7 ans. Ce ne serait pas la première fois que la majorité présidentielle change les règles du jeu en cours de route puisqu’en janvier 2011, quelques mois avant les élections, le mode de scrutin était subitement passé de deux tours à un seul tour, garantissant une réélection sans surprise de Joseph Kabila. Pour valider l’élection du président au scrutin indirect et lui donner un soupçon de légitimité, cette modification pourrait être proposée par référendum.

Prolonger le mandat de Joseph Kabila

Autre scénario possible : jouer la montre. La RDC est devenue une sorte de spécialiste des calendriers électoraux « extensibles » et à « géométrie variable« . L’organisation chaotique des élections et le manque de moyens financiers sont souvent les meilleurs arguments pour retarder une échéante électorale. Au lendemain de la réunion qui a vu fuiter les intentions présidentielles de contourner la Constitution, la majorité présidentielle s’est précipitée pour annoncer qu’elle souhaitait organiser un recensement administratif avant les prochains scrutins. Compte tenu de l’ampleur de la tâche dans un territoire grand comme cinq fois la France et sans aucune infrastructure efficace, ce nouveau recensement sonne, selon l’opposition congolaise, comme une manœuvre pour reculer la date de la présidentielle. Le manque de moyen financier pourrait également être utilisé par le régime pour prolonger, de fait, le mandat de Joseph Kabila. Les bailleurs de fond ont été échaudés par les élections anarchiques de 2011 et s’inquiètent du flou entretenu par la Commission électorale (CENI) pour l’organisation des prochains scrutins.

Les plans B

Si tous ces scénarios échouent, Joseph Kabila pourrait être tenté de rejouer le scénario

« Poutine-Medvedev » de 2008. Pour respecter la Constitution, Joseph Kabila quitterait la présidence pour la laisser à un proche et prendrait le poste de « super » Premier ministre en attendant les prochaines élections pour se représenter. Cela nécessite de confier les rênes du pouvoir à un homme de confiance (ils ne manquent pas) qui accepterait de

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laisser la main au bout de 5 ans. Au pire, Joseph Kabila pourrait garder le pouvoir « dans la famille » en présentant à sans place sa sœur jumelle, Jaynet, qui est déjà députée et cultive un fort réseau politique.

Au vu de tous ces scénarios possibles, il est donc peu probable que Joseph Kabila s’efface en 2016 comme le prévoit la Constitution actuelle. Ce que cherche actuellement le Chef de l’Etat c’est la formule la moins coûteuse en terme d’image aux yeux de la communauté internationale. Joseph Kabila est en quête de la bonne formule qui comme en 2011 lui permettra de rester à son poste sans se mettre hors jeu.

Eugène Diomi Ndongala condamné à dix ans de prison RFI - 27/03/2014

En République démocratique du Congo, l'opposant Eugène Diomi Ndongala a été condamné ce mercredi 26 mars par la Cour suprême à dix ans de prison pour viol sur mineures. Les représentants de son parti, Démocratie chrétienne, avaient depuis le début de la procédure, dénoncé un procès politique.

L’affaire commence juin 2012 avec la disparition d’Eugène Diomi Ndongala. Selon ses proches, l’opposant a été enlevé par les services de sécurité de l'Etat. Depuis plusieurs mois déjà, il dénonçait des irrégularités lors des législatives et de la présidentielle de 2011. Il avait même envisagé juste avant sa disparition de mener différentes actions politiques pour réclamer la vérité des urnes.

Selon le gouvernement, le député, qui avait refusé de siéger à l'Assemblée nationale, aurait plutôt fui pour se soustraire à la justice parce qu'il était accusé de viol par deux mineures. Eugène Diomi Ndongala ne réapparaît que quatre mois plus tard, à la veille du sommet de la Francophonie de Kinshasa, à la Prison centrale de la capitale congolaise.

En janvier 2013, l'Assemblée lève son immunité parlementaire, ouvrant la voie à une procédure judiciaire. L'opposant sera également déchu de son mandat de député et accusé de tentative de déstabilisation. Le 8 juillet 2013, Eugène Diomi Ndongala comparait pour la première fois devant la Cour suprême pour viol sur mineures. Son parti, Démocratie chrétienne, et ses avocats, dénoncent un procès politique et une détention arbitraire.

Tout au long de la procédure, ses conseils soulèveront de nombreuses irrégularités et autres curiosités, parmi lesquelles la disparition du coaccusé, qui a lui été remis en liberté et qui n'est jamais venu témoigner au procès. Ou encore le fait que cinq juges au lieu de sept ont rendu cette décision, après 18h, en l'absence de l'accusé ou de ses avocats. Maître Richard Bondo entend donc demander sa révision devant la Cour de cassation qui n’est toujours pas entrée en fonction. Pour le procureur général de la République, la procédure a été entièrement respectée et justifiée par les juges dans l'arrêt rendu.

RDC: 50 députés opposants refusent que le président Kabila reste "au-delà de 2016"

AFP -27 mars 2014

KINSHASA, () - Une cinquantaine de députés de l'opposition se sont opposés jeudi à Kinshasa à "toute initiative" qui permettrait au président Joseph Kabila de rester au pouvoir "au-delà de 2016", le terme de son deuxième et dernier mandat, selon la constitution.

La quarantaine d'élus de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), premier parti d'opposition, et ceux d'une dizaine de petits partis "s'insurgent contre toute

initiative tendant à maintenir Monsieur Kabila au-delà de 2016", a déclaré l'élu UDPS Samy Badibanga au parlement congolais.

Joseph Kabila est arrivé au pouvoir en 2001, remplaçant son père Laurent-Désiré,

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assassiné. Il a été élu en 2006, et réélu en 2011, après un scrutin contesté.

Selon l'article 220 de la Constitution, il n'a droit qu'à deux mandats. Cependant, plusieurs groupes d'opposants accusent la Majorité présidentielle de vouloir modifier la Constitution pour lui permettre un troisième mandat.

Les élus UDPS et ses alliés -soit 10% des députés- "exigent le respect des échéances, de la durée et du nombre des mandats dans l'organisation des élections et ce conformément aux dispositions pertinentes reprises à l'article 220 de la Constitution", a souligné M.

Badibanga. Mais "au lieu de préparer l'alternance démocratique dans le respect des règles de l'art", le pouvoir "fait de la résistance et voudrait expérimenter des formules périlleuses qui ont valeur d'usine à gaz", a-t-il ajouté.

La Majorité présidentielle a indiqué vendredi qu'elle envisageait "sérieusement" un référendum pour modifier la Constitution pour changer le mode de scrutin des élections provinciales censées avoir lieu en 2015, tout en niant la moindre volonté de "comploter [...] contre la Constitution".

Cela servira de prétexte à une révision constitutionnelle plus large destinée à permettre au président Kabila de se maintenir au pouvoir, a déclaré mercredi à l'AFP Vital Kamerhe, chef de l'Union pour la nation congolaise (UNC), ex-meilleur allié de M. Kabila arrivé troisième à la présidentielle.

Les députés de l'UDPS et ses alliés "rejettent" aussi "toute idée d'organiser les élections provinciales au scrutin indirect", estimant qu'à terme l'objectif est de faire "élire le président de la république au scrutin indirect, d'instaurer un septennat et d'établir un système des mandats illimités".

RDC: la condamnation de l'opposant Eugène Diomi, une décision de justice

"indépendante" (gouvernement) AFP - 27/03/14

Le gouvernement de la République démocratique du Congo a estimé jeudi que la condamnation de l'opposant Eugène Diomi à 10 ans de prison pour viols sur mineurs avait été rendue par une justice "indépendante", balayant les accusations de procès politique.

"Il ne fait aucun doute que la justice est indépendante, que M. Diomi est un justiciable comme un autre. Il peut être condamné comme il aurait pu être acquitté, mais

respectons la décision de la Cour suprême de justice", a déclaré le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende. M. Mende s'exprimait lors d'une conférence de presse à Kinshasa où une journaliste lui a demandé comment le gouvernement réagissait aux accusations de "procès politique" mené contre M. Diomi. Pour lui, il ne faut pas entrer en polémique avec ceux qui veulent "politiser une activité de justice".

Selon Me Bondo, coordonnateur de son collectif d'avocats d'Eugène Diomi, la Cour s'était réunie mercredi "en son absence et en l'absence de ses conseils" pour lire la

condamnation, et il avait été prévenu par le greffier de la Cour suprême de justice à Kinshasa. Me Bondo a dénoncé "une condamnation irrégulière" et compte entamer une procédure "en révision" de cette sentence. Le 13 mars, l'avocat avait déclaré à l'AFP que son client était victime d'un procès "arbitraire" et avait déploré que la Cour ait "déjà une décision en poche".

Chef d'un petit parti, Démocratie chrétienne, M. Diomi était un grand soutien d'Etienne Tshisekedi, chef de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), arrivé

deuxième à la présidentielle contestée de 2011 et qui s'est auto-proclamé "président élu", refusant la victoire de Joseph Kabila.

M. Diomi, qui nie les faits qui lui sont reprochés, a été incarcéré en avril 2013. Le mois suivant, le bureau de l'Assemblée nationale invalidait son mandat de député en arguant de ses absences répétées. Selon ses avocats, sa santé s'est fortement dégrade en prison depuis le mois de décembre.

Le chef de l'Etat, Joseph Kabila n'a pas donné suite à la demande de grâce pour M. Diomi qui lui avait été adressée en octobre par les "concertations nationales", assises politiques ayant réuni la majorité et une partie de l'opposition et de la société civile.

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251 réfugiés morts dans un naufrage à la frontière ougandaise Afrik/com - 27/03/14

Selon les autorités congolaises, 251 réfugiés congolais sont morts dans la naufrage d’un bateau entre la République démocratique du Congo (RDC) et l’Ouganda.

Le bilan est beaucoup plus lourd que ce qui avait été annoncé. Le gouvernement congolais a annoncé ce jeudi que 251 réfugiés congolais étaient morts dans le naufrage d’un bateau, samedi, sur le lac Albert, à la frontière entre l’Ouganda et la République

démocratique du Congo.

Le gouvernement congolais « a la profonde douleur de confirmer à la nation la mort de 251 de nos compatriotes qui avaient pris place à bord d’un navire en provenance, du côté ougandais, du lac Albert », a déclaré à la presse son porte-parole, Lambert Mende. Les autorités congolaises ont décidé de décréter trois jours de deuil national.

De leur côté, les autorités ougandaises avaient annoncé 107 corps, dont ceux de 57 enfants. Elles avaient au tout début initialement annoncé 19 morts avant d’être rapidement démenties par le Haut Commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR). Selon l’organisation onusienne, « le bateau qui a fait naufrage était parti samedi matin du district de Hoima, sur la rive orientale du lac et qui transportait des réfugiés [...] rentrant

chez eux de leur propre initiative ».

Le M23 dénonce l’arrestation arbitraire de ses cadres en RDC Afrik.com – 24/03/14

L’ex-rébellion M23, défaite officiellement par l’armée congolaise dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), a accusé les autorités congolaises d’avoir arbitrairement arrêté certains de ses cadres.

Le M23 est en colère et le fait savoir. L’ex-rébellion, qui a subi une lourde défaite, infligée par les soldats de l’armée congolaise dans l’est de la République démocratique du Congo, a accusé les autorités congolaises d’avoir arbitrairement arrêté certains de ses cadres civils, bafouant ainsi les déclarations de paix ayant mis fin au conflit. « Notre Mouvement exprime son indignation à la suite des arrestations arbitraires suivies de la détention illégale de nos cadres politiques qui rentrent au pays au bénéfice de la loi d’amnistie votée au parlement et promulguée par le chef de l’Etat » en février, indique le M23 dans un communiqué publiée ce jeudi.

D’après l’ex-rébellion, des « cadres ayant décidé de rentrer au pays ont été mis aux arrêts par les services de renseignement du pays, respectivement, en date du 14 et 24 février 2014 à Kinshasa et le 15 mars 2014 à Goma (Est) ». Pour Benjamin Mbonimpa, secrétaire exécutif du M23, qui a signé le texte à Kampala, daté de mercredi, « les autorités congolaises font preuve d’une volonté délibérée de maintenir ses membres dans une situation permanente de refuge, puisque, selon elles, ses cadres arrêtés ont tout simplement pour tort d’avoir appartenu au M23 ». Et l’ex-rébellion d’ajouter : « Nous exigeons la libération immédiate et sans condition de nos cadres arrêtés à Kinshasa et à Goma ainsi que de tous les détenus figurant sur la liste remise au gouvernement ».

La riposte du gouvernement congolais n’a pas tardé. « On n’a jamais dit que quiconque entré dans la rébellion ne serait pas présenté à des juges si il est auteur de crimes internationaux », a déclaré pour sa part le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, interrogé par l’AFP, sans confirmer ni infirmer les arrestations. « La loi d’amnistie est en train d’être mise en œuvre, la ministre de la Justice est occupée à préparer les textes d’exécution pour déterminer qui peut en bénéficier et qui ne peut pas », a-t-il précisé. De son côté, l’ex-rébellion affirme que « plusieurs cas de tentative de falsification » ont ciblé les dossiers judiciaires des prisonniers membres du M23 qui

« devaient être immédiatement libérés » au regard de la liste présentée au gouvernement dans le processus de sortie de crise.

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Bon Week End !!!

© CongoForum, le samedi 29 mars 2014

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