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07-10-17/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE SAMEDI (CongoForum)

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07-10-17/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE SAMEDI (CongoForum) On continue à patauger dans la même gadoue. La lettre des sénateurs américains, le débat au Conseil de sécurité des Nations unies sur la requalification de la Monusco, le dossier passeport biométrique à l’Assemblée nationale ainsi que les motions de défiance contre deux membres du gouvernement ont intéressé la presse parue à Kinshasa en ce samedi 7 octobre 2017. Et la presse étrangère ne fait guère mieux.

Médias « joséphistes » vs Sénateurs

(La fameuse lettre a surpris les partisans du régime et ils ont mis du temps à trouver une réponse plus ou moins appropriée. Ils ont d’abord passé la chose sous silence. Puis recouru à l’éternel refrain souverainiste, façon Lambert Mende. Ils viennent enfin de s’apercevoir de ce que nous signalions dès hier : des sénateurs démocrates, c’est l’Opposition américaine ! Il est même intéressant de constater que les étatsuniens se sont, en l’occurrence, écartés de la façon de faire qui leur est habituelle sur les « grands sujets humanitaires » : la présentation des messages ou motions par un groupe « inter-parti » comportant des parlementaires républicains et des démocrates. N’a-t-on pas voulu le faire, pour que les démocrates soient les seuls à pouvoir s’en attribuer le mérite, ou l’a-t-on tenté, sans réussir ? Nous n’en savons rien. Toujours est-il que, ce samedi, on rectifie le tir. NdlR)

Sous le titre « Dans un drôle de spectacle, les sénateurs démocrates américains pris par une incapacité légale à influencer Donald Trump » Digitalcongo publie une copieuse

« tartine », que voici :

« C’est un drôle de spectacle que les sénateurs démocrates américains offrent à l’opinion tant nationale qu’internationale. L’exhortation controversée des sept sénateurs auprès du Président Donald Trump a surpris plus d’une personne à travers le monde. Une surprise d’autant plus que leur propre intention les voue aux gémonies. En guise de réaction, le Gouvernement de la République à tenu à prévenir les sept sur, notamment, leur incapacité légale à pouvoir influencer Donald Trump.

Dans une correspondance adressée mardi à Donald Trump, sept sénateurs américains ont exhorté le président de leur pays à s’impliquer davantage dans la recherche d’une solution à la crise en RDC. L’une des pistes avancées : de nouvelles sanctions contre le régime légal en place. Kinshasa se dit surpris. D’autant plus qu’ils sont minoritaires au Parlement des Etats-Unis.

Le Gouvernement de la RDC ne compte pas à livrer le pays de Joseph Kabila dans une bataille du bac à sable. Tant, il juge les démarches desdits sénateurs d’improductives et leurs actions portées à saisir Donald Trump est dénuée de tout fondement dans leur pression sur Kinshasa pour obtenir ce qu’ils soutiennent mordicus comme la mise en œuvre intégrale de l’Accord du 31 décembre.

Voilà qu’au moment que l’on attend la deuxième réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la RD Congo, ce groupe de sénateurs est entré en scène. Dans une correspondance adressée à au Président Donald Trump, les sénateurs auteurs de l’initiative, suggèrent ce qu’ils considèrent eux-mêmes comme « solution » au problème actuel de la RD Congo.

Comme qui dirait, l’issue à la crise politique en RD Congo, devrait venir soit de l’Orient, soit de l’Occident. Et, dans une moindre mesure, du centre ! Et, d’ailleurs, ces sénateurs sont minoritaires au Parlement des Etats-Unis, ils ne peuvent pas nous faire peur, a dit bien dit le ministre Lambert Mende.

Ils sont tous démocrates et se disent préoccupés par la situation politique et sécuritaire en RDC. Autour de Cory Booker, élu du New Jersey et représentant principal de son parti au sein du sous-comité sur l’Afrique du Sénat américain, six autres sénateurs des États-Unis ont adressé, ce mardi 3 octobre, une lettre au président Donald Trump.

Dans cette correspondance, les sénateurs Cory Booker, Ben Cardin (Maryland), Dick Durbin (Illinois), Chris Coons (Delaware), Sherrod Brown (Ohio), Elizabeth Warren et Edward Markey (Massachusetts) rappellent au chef de l’État américain l’aggravation de la crise en RDC, comme si la RDC leur appartenait. Un geste considéré comme une provocation, et ils

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se sont attirées des critiques de la classe politique congolaise.

Sur le plan mondial, il n’y a aucun lapsus pour rappeler que le pays de Joseph Kabila est membre de l’ONU. Du point de vue continental, la RD Congo fait partie de l’Union africaine (UA). Kinshasa a aussi ratifié plusieurs accords portant son adhésion à diverses structures.

Depuis, le pays est membre des organisations régionales. En l’occurrence la SADC (Communauté pour le développement de l’Afrique australe), la CEAC (Communauté économique des pays d’Afrique centrale). Sur le plan sous-régional, la RD Congo siège au sein de la CIRGL (Conférence internationale pour la Région des Grands lacs)…

Fort de ces différents engagements, la RD Congo se trouve en situation de ne pas vivre en vase clos. Par conséquent, le pays est en droit d’attendre un soutien de quelque nature de la part de ses partenaires extérieurs. Cependant, plus d’un analyste pense que cette assistance ne devrait pas s’accommoder des interférences dans les affaires relevant strictement de la politique intérieure du pays.

« Nous avons l’impression que ces sénateurs américains ne nous écoutent pas ». C’est l’incompréhension. D’autant que, par l’entremise de Mer Security and Communication System, une entreprise israélienne, Kinshasa avait renforcé ces derniers mois des actions de lobbying auprès des instances américaines.

Pour rappel, Raymond Tshibanda, alors chef de la diplomatie congolaise, avait même été nommé « envoyé spécial » sur place. Et Barnabé Kikaya Bin Karubi, le conseiller diplomatique du chef de l’État, avait confié à Jeune Afrique avoir rencontré à plusieurs reprises trois des sénateurs signataires de cette lettre assortie de menaces contre la RDC.

« Nous sommes surpris par le fait qu’ils reviennent sur un argumentaire dépassé, alors que nous avons eu à les expliquer de long en large la situation réelle, politique et sécuritaire, en RDC », faudra-t-il de le rappeler. « Nous avons l’impression qu’ils ne nous écoutent pas, déplore le diplomate. C’est très inquiétant s’ils se contentent de ce que leur disent des opposants intéressés qui ne cherchent qu’en découdre avec le pouvoir en place à Kinshasa. »

L’ambassadrice américaine Nikki Haley attendue à Kinshasa

Quant à la situation sécuritaire épinglée dans la lettre, elle serait depuis « maîtrisée » dans le Kasaï, avait juré Kikaya qui en a voulu pour preuve « l’enrôlement des électeurs qui se poursuit » dans cette partie centrale du pays.

« Les procès des fouteurs de troubles s’est poursuivi. Le FBI et la justice suédoise ont travaillé déjà avec la partie congolaise pour élucider le meurtre de deux experts onusiens [l’Américain Sharp et la Suédoise Zaida Catalán assassiné en mars dans le Kasaï, NDRL]

», et qu’on ne retrouve nulle part ces évolutions de la situation dans la lettre des sénateurs.

Celle-ci n’engage que ses signataires.

A Kinshasa, on attend au cours de ce mois d’octobre Nikki Haley, précisément le 21 octobre, la représentante permanente des États-Unis aux Nations unies, le seul haut responsable américain qui s’est prononcé à plusieurs reprises sur la situation en RDC.

Promesse de Trump mal comprise

Lors de la 72e Assemblée générale de l’ONU, le président américain Donald Trump avait évoqué les pays ravagés par des crises et guerres sur le continent africain. « Les gens souffrent des conflits en Afrique. En Centrafrique, au Congo, en Libye, au Mali, en Somalie et au Soudan du Sud notamment, ils vivent des moments très difficiles et très dangereux

», a-t-il relevé.

« Je sais que vous travaillez durement sur cela. Pour vous aider dans vos efforts, j’envoie l’ambassadrice Nikki Haley en Afrique pour discuter des conflits et de leur résolution, et plus important, de la prévention », a-t-il annoncé au cours du déjeuner partagé avec plusieurs dirigeants africains en marge de l’Assemblée générale des Nations-Unies à New York.

Chose promise, chose due, l’ambassadrice américaine à l’ONU est attendue à Kinshasa le 21 octobre, à en croire le site belge Afrique.lalibre.be dimanche.(ce bafouillis désigne la version électronique de La Libre NdlR)

Notons que la République démocratique du Congo est toujours candidate à un siège au Conseil des droits de l’homme des Nations-Unies ».

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Monusco

Le Potentiel titre à la Une « Requalification de la Monusco : verdict attendu le 11 octobre ».

« Dans sa nouvelle configuration, la Monusco aura certainement un mandat plus coercitif pour permettre à l’Onu de peser de tout son poids dans l’alternance démocratique en RDC, alors que, sur le terrain, le processus électoral est au bord de la dérive. Pressé par Kinshasa et acculé par l’administration Trump, le Conseil de sécurité a inscrit la requalification de sa Mission en RDC à l’ordre du jour de sa réunion du mercredi 11 octobre.

Sur demande du gouvernement de la République démocratique du Congo, prenant en compte l’insistance de l’administration Trump de réduire sensiblement le budget de maintien de la paix des Nations unies, le Conseil de sécurité se penche, le mercredi 11 octobre, à New York sur la requalification du mandat des troupes de la Mission des Nations unies pour la stabilisation du Congo (Monusco). Pour l’instant, les Nations unies ont levé toute équivoque. En effet, les discussions de mercredi prochain porte plutôt sur la réduction des troupes des Nations unies déployées en RDC que sur leur retrait total.

Si le principe d’une réduction de troupes est d’ores et déjà acquis, à New York l’on se montre prudent sur les dommages collatéraux qui pourraient résulter d’un retrait précipité.

Dans une étude stratégique de 27 pages sur l’engagement onusien transmise récemment au Conseil de sécurité, le secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, a mis en garde contre de nouvelles coupes dans la mission des Casques bleus déployés en République démocratique du Congo, au risque d’accélérer, craignait-il, l’effondrement du pays.

Mais, depuis l’arrivée du président Donald Trump à la Maison Blanche, les Nations unies sont sous le feu de critiques des Etats-Unis qui les poussent à réduire sensiblement ses troupes déployées à travers le monde. Avec ses 18 000 hommes, la Monusco passe pour la plus importante mission des Nations unies à travers le monde. Et à ce titre, elle est la plus visée par les Etats-Unis.

Versions croisées

Cependant, le Portugais Antonio Guterres ne cache pas son scepticisme. « J’ai confiance dans l’efficacité des changements en cours au sein de la Monusco. Mais les Etats membres devraient être prudents en cas de nouvelles coupes budgétaires dans cette mission, car elles pourraient compromettre sa capacité à remplir ses obligations principales », écrit le secrétaire général de l’ONU dans son dernier rapport. Toutefois, il fait remarquer que «le but ultime de la Monusco est d’empêcher l’effondrement de la RD Congo, qui menacerait la stabilité régionale et internationale ».

Parallèlement aux insistances des Etats-Unis, à Kinshasa, le redimensionnement voire le retrait des troupes de la Monusco est toujours à l’ordre du jour. Lors de son intervention à l’Assemblée générale des Nations unies, le président Kabila a reposé le problème.

« Il est clair que près de vingt ans après son déploiement, la force onusienne ne peut nourrir l’ambition de rester indéfiniment dans mon pays, ni d’y exercer son mandat avec le même format et sans tirer les leçons des faiblesses constatées », a–t-il déclaré avant de poursuivre : « Ce qui nous importe et qui devrait être important aux yeux de tous ceux qui tiennent à la crédibilité de notre organisation, c’est l’efficacité de l’apport des troupes onusiennes sur le terrain. Voilà pourquoi, depuis plusieurs années, nous exigeons le redimensionnement de la force de la MONUSCO au regard de missions devenues dynamiques et la réorientation des moyens ainsi dégagés vers la satisfaction de nos besoins de développement ».

D’un ton ferme, le président Kabila rappelait aux Nations unies qu’«en ce domaine, comme en d’autres, nous n’entendons pas transiger avec le respect dû à la souveraineté de la République démocratique du Congo telle que garantie par la Charte de notre organisation ».

Ce mercredi 11 octobre 2017 à New York, l’on saura enfin le nouveau format et les nouvelles prérogatives dévolues à la Monusco.

Alternance

Le Potentiel évoque également l’alternance politique et titre : « Alternance en RDC : l’ONG américaine Enough Project plaide pour une ‘‘Transition sans Kabila’’ ». L’ONG

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américaine Enough Project a publié, fin septembre, un rapport stratégique « dans lequel elle avance une série de propositions pour sortir la République démocratique du Congo de la crise politico-sécuritaire dans laquelle elle est plongée depuis plusieurs mois », écrit le journal. Dans ce rapport intitulé: « Pression Stratégique », l’ONG « propose, entre autres, le départ du Président Joseph Kabila avant la mise en place d’une ‘’transition démocratique’’

qui amènera la RDC vers les élections libres et transparentes », ajoute Le Potentiel.

(Avant de pouvoir tenir des élections qui aient la moindre chance de respecter la volonté des électeurs il faut : recenser la population, jeter Kabila aux crocodiles, recenser VRAIMENT les électeurs, mettre en place une CENI et une Justice auxquelles on puisse se fier… Cela ne se fera pas sans casse, mais c’est cela qui compte, et non la date des élections

! Il est essentiel de garder en mémoire que la RDC vit toujours sous un régime illégitime, depuis les élections de 2011. Il faut rappeler que les élections de novembre-décembre 20111 ont donné des résultats qu'une personne avisée, réfléchie, d’esprit libre et critique devrait considérer comme nuls, donc sans gagnant. La suite aurait dû être l'annulation pure et simple, des enquêtes sérieuses pour déterminer les causes et origines des irrégularités, qu’on punisse les responsables, qu’on les écarte définitivement de toute responsabilité électorale et qu’on en tire les conséquences quant aux futures élections. Il aurait dû y avoir une protestation générale des démocrates de tous les partis, car un démocrate ne saurait accepter que son candidat gagne par la fraude, la corruption et le mensonge. Au lieu de quoi on n’a assisté qu’à des élucubrations pour défendre la victoire

« officielle » de JKK, et à d’autres élucubrations pour défendre celle, tout aussi hypothétique, de Tshisekedi.

Les élections de 2011 avaient été organisées, tout comme celles de 2006, en faisant voter un « corps électoral inconnu », faute de recensement préalable de la population. Ce fait à lui seul suffirait à en « plomber » gravement la crédibilité. Elles ont, par-dessus le marché, été entachées de fraudes et de manipulations à un point tel qu’elles ont donné des résultats qui, en réalité, sont encore inconnus. Toute autorité prétendue ne relève plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait. Le principal ressort de ce coup d’état consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli. En d’autres termes, il y a en RDC un Président, des ministres, des autorités DE FAIT. Il n’y en a plus aucune qui puisse légitimement se dire « autorité de droit ».

Pourquoi se soucie-t-on tant de savoir si la fin du « mandat » du « Président » Kabila serait conforme à la Constitution, alors que la Constitution a été non pas violée, mais chiffonnée, jetée à terre et foulée aux pieds pour le maintenir au pouvoir en 2011 après des élections NULLES .. La réalité, c’est que l’usurpateur doit s’en aller. Si l’on a l’occasion de le faire partir « en douceur » en lui accordant un délai jusqu’en décembre pour faire ses malles, tant mieux. Sinon, qu’il subisse la violence qu’il a déjà infligée à tant d’autres ! NdlR) Passeports

Radio Okapi commente la réplique, à l’Assemblée nationale, du Vice-premier et ministre des Affaires étrangères, Léonard She Okitundu sur le dossier de l’invalidation des passeports semi-biométriques et titre : « RDC : la mesure d’invalidation des passeports semi-biométriques ne sera pas retirée ».

RO, qui évoque la réplique du Vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères indique que « des mesures d’assouplissement ont été prises pour éviter de pénaliser les Congolais. » détenteurs de l’ancien passeport. «L’obligation de se procurer d’un passeport

1 1 Les fraudes les plus importantes ayant eu lieu au niveau des centres de compilation, on ne pourrait se rapprocher de la « vérité des urnes » qu’en se référant aux PV des bureaux de vote, dernière opération publique et vérifiée par des témoins. Les chiffres de la CENI ne s’accompagnaient pas de ces PV, les chiffres publiés par l’UDPS, non plus. L’Eglise n’a jamais publié les résultats partiels constatés par ses observateurs malgré cette déclaration du Cardinal Laurent Monsengwo, archevêque de Kinshasa : « Les résultats publiés ne sont conformes ni à la justice ni à la vérité “. On n’a donc que des résultats dont la crédibilité est nulle. Les législatives ont été dignes de la présidentielle, sinon pires. Mais la CSJ a entériné les résultats de la présidentielle et des législatives.

Le temps s’est écoulé, les résultats des élections demeureront à jamais inconnus. C’est d’autant plus certain que la CENI a fait incinérer tous les documents relatifs aux élections de 2006 et 2011 en octobre 2014, soit, en ce qui concerne les plus récents, après un délai de trois ans seulement, anormalement court pour ce genre d’affaires

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biométrique relève d’une impérieuse nécessité. Le délai de limitation de la durée de validité des anciens passeports est prorogé au 14 janvier 2018, pour ne pas préjudicier leurs détenteurs», a justifié Léonard She Okitundu. Avant de poursuivre que «le détenteur de l’ancien passeport dont la durée de validité va jusqu’à 2019 et 2020, bénéficie pour l’obtention du passeport biométrique du droit au paiement d’un forfait équivalent en Francs congolaise de 100 USD».

Assemblée nationale

Actualité.cd se penche, pour sa part, aux motions de défiance qui visaient Emmanuel Ramazani Shadary, vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur et Sécurité ainsi que le ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Alexis Thambwe Mwamba. « Visés par des motions de défiance, Shadary et Thambwe Mwamba sauvés par Zacharie Bababaswe », peut-on lire dans le titre.

« Suite à une motion incidentielle de Zacharie Bababaswe, l’examen de la motion de défiance contre Emmanuel Ramazani Shadary, vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur et sécurité, a été rejetée ce vendredi 6 octobre 2017 au cours d’une plénière organisée à cet effet », informe ce média en ligne.

Dans son intervention, explique ce site, le député Bababaswe a relevé ce qu’il qualifie d’irrégularités notamment sur une des signatures de la motion contre Shadary. Et ce média souligne également que la motion incidentielle de Babaswe a également empêché l’examen de la motion de défiance contre Alexis Thambwe, ministre de la Justice.

Presse et documents étrangers

Grand invité de l’Économie RFI/Jeune Afrique – John Kanyoni : « Il faut diversifier l’économie de la RDC »

Frédéric Maury et Jean-Pierre Boris –RFI/JA - le06 octobre 2017 Par

Vice-président de la Chambre des mines, minier lui-même, John Kanyoni est une figure du secteur extractif dans le Kivu, cette région située à l’extrême est de la RDC. Une zone isolée, oubliée du gouvernement central malgré ses immenses ressources et soumise aux attaques régulières de groupes armés. Une réalité que John Kanyoni exprime à sa manière : « La RDC ne s’arrête pas à Kinshasa. » Il était l’invité de l’économie RFI-Jeune Afrique.

Les infrastructures

« L’État n’a presque rien investi dans les infrastructures dans ma région, le Nord-Kivu. À Goma, nous avons mis en place des mécanismes avec le secteur privé pour voir comment construire des routes, réhabiliter de vieilles infrastructures. C’est un partenariat mis en place localement entre les privés et le gouvernement de la province. La situation est pire dans le Sud-Kivu. »

Le financement des groupes armés

« Il est vrai que les mines ont aidé à financer indirectement ces groupes. Mais la situation a beaucoup évolué. Un guide de l’OCDE a été adopté, qui demande à tous les intervenants de la chaîne d’approvisionnement de s’assurer que la production minière n’a pas de lien direct avec les conflits. »

Les ONG

« Les ONG ont développé la problématique des minerais du sang et poussé au boycott de fait que nous avons connu en 2010. Elles ont eu un rôle néfaste : les acheteurs se sont désengagés, des milliers d’emplois ont disparu, les recettes publiques ont chuté. Certaines ONG reconnaissent d’ailleurs aujourd’hui que la méthode n’était pas bonne. Les conflits [en RDC] sont récurrents, anciens, et liés à des problématiques ethniques, pas aux minerais. Les ONG doivent changer leur approche : il faut accompagner, assainir ensemble et non boycotter. »

Économies modèles

« Les économies africaines qui croissent de manière soutenue et régulière, comme l’Éthiopie, le Rwanda ou la Côte d’Ivoire, ne sont pas dépendantes du secteur extractif. Les leçons venues de ces pays sont les suivantes : il faut investir dans les infrastructures, dans

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l’énergie, mettre beaucoup de moyens dans l’éducation, développer fortement l’agriculture, le tourisme, les services. Regardez l’exemple de Maurice ! L’objectif est d’avoir une croissance réelle, qui rime avec développement. »

A quoi pourrait ressembler la Monusco nouvelle formule ? Trésor Kibangula – Jeune Afrique – le 06 octobre 2017

Le mercredi 11 octobre, le Conseil de sécurité doit rendre publique la nouvelle configuration de la Monusco. Contraction budgétaire, réduction des effectifs, changement de mode opératoire … À quoi ressemblerait la mission onusienne en RDC ?

C’est la plus importante opération de maintien de la paix dans le monde. Déployée en 1999 en RDC sous le label de la Mission de l’Onu au Congo (Monuc), la Monusco, entendez Mission de l’Onu pour la stabilisation du Congo, s’apprête à subir une nouvelle « transformation en profondeur ». Mais António Guterres prévient : pas de changement brusque qui pourrait entraver le travail des Casques bleus sur le terrain, écrit en substance le secrétaire général des Nations unies dans son rapport trimestriel de 27 pages déposé au Conseil de sécurité et dont les grandes lignes ont fuité à New-York.

Au siège de la Monusco à La Gombe, dans le centre-ville de Kinshasa, on s’abstient de commenter ces mises en garde d’António Guterres. Une source au sein de la mission onusienne nous apprend même que « New-York a appelé » les responsables de la Monusco afin de les dissuader de répondre aux questions des médias « sur ce document qui n’a pas encore été rendu public ». Et pour cause ? « Rien n’est encore décidé », nous répète-t-on.

Des tractations pourraient s’étendre jusqu’à la dernière minute.

Vers une « réduction considérable » des troupes de la Monusco ?

Il faut toutefois s’attendre à de nouveaux ajustements de la Monusco à l’issue de la réunion du Conseil de sécurité le mercredi 11 octobre. Au centre des débats : la question de l’effectif au sein de la Monusco. Le pouvoir de Kinshasa continue à insister sur une « réduction considérable » des Casques bleus sur son sol.

Une petite diminution a été consentie fin mars. Le Conseil de sécurité avait en effet décidé de réduire – mais très légèrement – les effectifs maximums des troupes onusiennes sur le territoire congolais.

En réalité, comme nous le démontrons à l’aide du graphique ci-dessus, la Monusco dont les hommes étaient bien en-deçà de plafonds autorisés, n’a eu à rapatrier qu’un bataillon de la brigade du Nord-Kivu et 76 officiers d’état-major et observateurs militaires en guise de geste de bonne volonté.

Pas suffisant aux yeux de Joseph Kabila. Devant la tribune des Nations unies, le 23 septembre, le chef de l’État congolais a de nouveau rappelé la nécessité du « redimensionnement de la force de la Monusco » que son gouvernement n’a cessé de réclamer « depuis plusieurs années ».

Joseph Kabila voudrait donc que le « dialogue stratégique » entamé avec les Nations unies

« [détermine] le rythme de réduction de la force de la Monusco jusqu’à son retrait total » de la RDC.

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En clair, Kinshasa souhaite des diminutions drastiques et rapides des troupes onusiennes dans sept provinces sur les 21 que comptent le pays. Des régions qui, selon les autorités congolaises, ne nécessiteraient plus aujourd’hui une quelconque concentration des Casques bleus.

Les membres du Conseil de sécurité entendront-ils, cette fois-ci, le son de Kinshasa ? Une certitude : « Des ajustements sont attendus », souffle une source diplomatique dont le pays participe aux derniers arbitrages. Mais côté Monusco, on met en évidence l’importance de la présence de ses hommes sur le terrain.

Fin septembre, une attaque d’un groupe de miliciens maï-maï a été repoussée à Uvira, dans le Sud-Kivu, grâce à l’appui des Casques bleus aux soldats congolais, rappelle-t-on.

Le commandant Adil Esserhir, porte-parole militaire par intérim de la mission onusienne, précise : « Au cours de cet accrochage, trois bateaux armés de mitrailleuses [appartenant aux miliciens] ont été détruits par les hélicoptères d’attaque de la Monusco, au large de la localité de Kasekezi, sur le lac Tanganyika, en territoire de Fizi. »

Une Monusco plus mobile et mieux équipée ?

Dans la nouvelle formule de la Monusco, un accent sera également mis sur sa stratégie

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opérationnelle. C’est pourquoi elle a lancé récemment son deuxième bataillon d’intervention rapide. Ce qui, selon elle, rend « plus souple et réactive » sa force déployée dans le Nord-Kivu, dans l’est de la RDC.

Un « groupe d’évaluation de la menace militaire » est aussi prévu dans le nouveau dispositif de la mission onusienne. Il permettrait de « fournir des informations et une appréciation de la situation nettement plus précises ». D’autant que les prochains mois risquent d’être tendus en RDC et le pays pourrait « entrer dans une période de volatilité sensible», rapporte António Guterres dans son document stratégique remis au Conseil de sécurité.

Initialement prévue avant fin 2016, l’élection du successeur de Kabila avait finalement été reportée « au plus tard en décembre 2017 », selon les termes de l’accord politique conclu le 31 décembre. Et on s’achemine désormais vers un nouveau report, au grand dam du Rassemblement, principale plateforme de l’opposition congolaise qui appelle alors à une « transition sans Kabila ».

Le Conseil de sécurité avait demandé à la Monusco de « fournir un appui technique et politique à la mise en œuvre de l’accord du 31 décembre 2016 ». La mission onusienne, même dans sa nouvelle configuration attendue, croit pouvoir continuer à jouer ce rôle.

« C’est pourquoi nous demandons à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) de publier rapidement un calendrier électoral qui, nous le souhaitons, programmera les élections cette année comme prévu dans le compromis politique et exigé par la résolution 2348 du Conseil de sécurité », souligne un responsable de la Monusco à Kinshasa.

Une Monusco à budget réduit ou rééquilibré ?

Autre enjeu : le budget de la Monusco. L’opération de maintien de la paix au Congo la plus coûteuse au monde – 1,3 milliard de dollars en 2016 – devra désormais se contenter désormais de 1,1 milliard pour ses activités de la période allant de juillet 2017 à juin 2018.

Mais seulement 27 % de cette somme sont destinés aux dépenses opérationnelles, contre près de la moitié du pactole versée aux 94 154 hommes en uniforme de la force onusienne.

Principal contributeur financier, les États-Unis voudraient réduire davantage ce budget de la Monusco. Ce qui n’est pas du goût d’António Guterres. « Les nouvelles coupes budgétaires dans cette mission (…) pourraient compromettre sa capacité à remplir ses obligations principales », alerte le secrétaire général de l’Onu.

« Le but ultime de la Monusco est d’empêcher l’effondrement de la RDC qui menacerait la stabilité régionale et internationale », conclut António Guterres. Comme il y a bientôt 20 ans, lorsque les premiers Casques bleus de cette mission ont été déployés sur le sol congolais, la menace d’une aggravation de la situation sécuritaire est de nouveau d’actualité. Retour à la case départ ?

Passeportgate en RDC : vers une motion de défiance contre le vice-Premier ministre She Okitundu

Olivier Liffran - Jeune Afrique - le 06 octobre 2017 Par

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Le député de l'UNC (Union pour la Nation Congolaise) Juvénal Munubo a indiqué à Jeune Afrique avoir quasiment recueilli toutes les signatures nécessaires pour déposer une motion de défiance à l'encontre du vice-Premier ministre Léonard She Okitundu.

Les assouplissements annoncés lundi par le vice-Premier ministre Léonard She Okitundu n’y auront rien changé. Après avoir confié à Jeune Afrique qu’il se « réservait le droit d’aller plus loin », le député Juvénal Munubo a annoncé vendredi son intention de déposer une motion de défiance à l’égard de Léonard She Okitundu.

Dans le viseur de Juvénal Munubo : l’invalidation, avant leur terme, des passeports électroniques (ou semi-biométriques) en RDC. Pour entrer ou sortir du territoire, leurs détenteurs devront donc s’acquitter d’un nouveau passeport, biométrique cette fois. « Une décision injuste et injustifiée, qui porte préjudice à de nombreux Congolais », fustige l’élu de Walikale (dans le Nord-Kivu).

Le « degré inadmissible d’obsolescence technique »

Suite au dépôt par Juvénal Munubo d’une « question orale avec débat », Léonard She Okitundu s’est longuement justifié lundi et vendredi devant la députation nationale, en évoquant le « degré inadmissible d’obsolescence technique » des passeports semi- biométriques. « Des cas de fraude et de falsification décelées par nos services spécialisés et par leurs partenaires extérieurs menacent irréfutablement la sécurité internationale », a-t-il ainsi souligné.

Lors de son allocution, le ministre a également rappelé la nécessité pour la RDC de se conformer à ses obligations internationales, notamment vis-à-vis de l’Organisation d’aviation civile internationale (OACI) ou du Conseil de sécurité des Nations unies.

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Des affirmations battues en brèche par le député, qui récuse l’existence de restrictions de la part de l’OACI. Et de rappeler le communiqué publié le 29 septembre par la Délégation de l’Union européenne en RDC, précisant que « les passeports semi-biométriques congolais ont toujours été acceptés en espace Schengen, tout comme les passeports biométriques depuis la fin 2015 ».

« Il n’y a jamais eu de remise en cause, pour quelque raison que ce soit, de la validité d’un passeport congolais, sauf naturellement, quand il était établi qu’il était frauduleux ou contrefait », écrit ainsi la délégation.

Une possible commission d’enquête parlementaire

Avant d’être votée par les députés, la motion de défiance doit d’abord être jugée recevable.

Pour cela, elle doit recueillir les signatures d’au moins cinquante députés (sur un total de 500 à l’Assemblée). « Je frôle déjà cet objectif, affirme Juvénal Munubo à Jeune Afrique.

Conformément au règlement de l’Assemblée nationale, la motion devra ensuite être examinée 48h après son dépôt. » Si elle recueille une majorité de voix, le Vice-premier ministre devra automatiquement démissionner.

Dans le même temps, le député a indiqué vouloir déposer une proposition pour constituer une commission d’enquête parlementaire, sur « la traçabilité des recettes des passeports pour l’État congolais ».

Une commission dont le but avoué est de faire la lumière sur les allégations rapportées en avril dernier par Reuters. D’après cette enquête, l’État congolais ne percevait que 65 dollars sur le coût total du passeport (185 dollars). Le reste serait perçu par une compagnie basée aux Émirats arabes unis, appartenant à une proche du président Kabila. « Le vote se fera à main levée, précise Juvénal Munubo. Mais qui sait ? Tout est possible. »

© CongoForum, le samedi 7 octobre 2017

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