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01 12 18/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE SAMEDI (CongoForum)

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Pour plus de détails sur l’actualité congolaise, voyez

www.CongoForum.be

Encore des questions? Mme Helène Madinda vous répondra:

helene.madinda@gmail.com.

SOMMAIRE

A un peu plus de quatre semaines du passage par les urnes en République démocratique du Congo, le Comité Laïc de Coordination lance un nouvel appel à l’ensemble de la classe politique pour tenter de sauver un processus électoral bien mal en point. C’est l’une des principales nouvelles dans la presse kinoise de ce samedi 1er décembre 2018. Apart cela, les journaux évoquent essentiellement les élections, particulièrement, l’exigence parle gouvernement de la levée des sanctions imposées par l’Union européenne à des personnalités politiques congolaises, dont certains sont du reste candidats aux scrutins du 23 décembre prochain. A cela s’ajoute l’information sur les télécommunications avec la hausse de prix des appels téléphoniques et internet.

CLC

Le CLC a publié un appel sous le titre « Que personne ne dise un jour ; « Je ne le savais pas… » On en trouvera le texte à la fin de cette RP.

Et La Libre Afrique de commenter « Ultime mise en garde du CLC!’

« A un peu plus de quatre semaines du passage par les urnes en République démocratique du Congo, le Comité Laïc de Coordination lance un nouvel appel à l’ensemble de la classe politique pour tenter de sauver un processus électoral bien mal en point.

Dans son courrier de trois pages le CLC dresse d’abord le constat de la situation qui prévaut aujourd’hui, dans la dernière ligne droite de ces élections du 23 décembre.

Et ce constat est plus qu’amer. Il regrette que les conclusions de l’Accord de la Saint- Sylvestre soient demeurées lettres mortes, citant la confiscation des médias officiels au profit d’une seule famille politique, l’interdiction générale des manifestations, le sort des prisonniers et des exilés politiques et d’opinion auxquels s’ajoutenr de nouvelles arrestations arbitraires et des répressions violentes particulièrement à l’encontre des mouvements citoyens.

Le CLC regrette ensuite le fait que le pays soit privé de ses gouvernants, mettant en évidence le fait que le « Premier ministre et ses ministres, y compris le président de l’Assemblée nationale sont devenus de simples membres du comité de campagne électorale d’un candidat ». « L’Etat est complètement privatisé et la gouvernance du pays, totalement à l’abandon ». Et d’énumérer pour démontrer ses dires : l’insécurité persistante dans plusieurs régions du pays, l’épidémie d’ebola (la plus meurtrière que le pays a connu) qui ne cesse de se propager, le sort dramatique des expulsés d’Angola dont le pouvoir se désintéresse complètement et de constater « les institutions républicaines ne

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subsistent qu’en cas de répression ou de signature de contrats léonins, les plus juteux possibles, pour achever la destruction de l’Etat. »

L’absence de compromis sur la machine à voter

Sur l’utilisation de la machine à voter et des fichiers électoraux corrompus, le CLC souligne l’entêtement autoritaires et suicidaire de l’appareil de l’Etat « malgré les multiples réclamations, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays ». Le CLC parle de l’obstination de ne pas vouloir rechercher un consensus et le cynisme du pouvoir face à l’argumentation de l’opposition ou de la société civile.

Il appelle par ailleurs les états-majors des partis (tout en félicitant l’opposition pour ses efforts à dégager ses champions) et des regroupements politiques à la retenue « pour ne pas aggraver l’état général de l’environnement politique qui est déjà si explosif ».

Après ce constat, le CLC appelle tous les acteurs à un sursaut patriotique et citoyen, en vue d’aboutir « à des élections réellement crédibles pour une véritable alternance », seule manière d’éviter un chaos postélectoral prévisible.

Il adresse ensuite un message au président de la République pour qu’il « réserve une agréable surprise » en jouant pleinement le jeu de la démocratie et en évitant d’accaparer les outils de l’Etat.

A la Ceni, il demande de rechercher urgemment un consensus sur la machine à voter, notamment à partir de la proposition de la Cenco de n’utiliser cette machine que pour l’identification des candidats et l’impression des bulletins de vote. Il en appelle aussi à la conscience de tous les agents de la Ceni pour qu’ils s’acquittent de leur mission en toute indépendance, qu’ils résistent aux menaces, intimidations, promesses aussi juteuses que fallacieuses.

Le CLC enjoint aussi les cours et tribunaux à l’impartialité dans la gestion des contentieux électoraux.

Il appelle encore la population à aborder ces élections en toute liberté et « d’exercer son droit le plus légitime qui conditionne son devenir immédiat et engage l’avenir de tous, y compris celui des générations futures ». Il insiste aussi, comme l’avaient fait avant lui les évêques, pour que les Congolais se choisissent des élus « soucieux de défendre le pays, de respeter la parole donnée, qu’ils portent leur choix sur des personnes honnêtes et de bonne moralité qui ne s’approprient pas les ressources du pays à leur propre profit. » Les membres du CLC terminent leur courrier en annonçant qu’il organisera, avec ses partenaires, particulièrement les mouvements citoyens, un réseau autonome d’obeservation électorale citoyenne, afin de détecter tout manquement des parties prenantes à l’éthique électorales.

Il insite encore une fois pour que la machine à voter ne soit pas utilisée pour l’élection présidentielle « compte-tenu de l’extrême sensibilité de ce scrutin ». Il insiste sur le fait que les bulletins pour ce scrutin peuvent être imprimés localement au cours de la campagne.

Enfin, le CLC martèle qu’aucun report du scrutin ne peut être envisagé. « Au-delà du 23 décembre, de nouveaux dirigeants doivent être à la tête de la République ». Et de conclure par une phrase prophétique: « Il est à craindre que notre peuple ne puisse tolérer qu’il en soit autrement ».

Fayulu

Mediacongo.net titre « Insécurité à Béni: les trois mesures décisives de Fayulu »

« Alors qu'il commence sa campagne électorale dans le territoire de Beni ce dimanche 2 décembre 2018, Martin Fayulu a annoncé, ce vendredi 30 novembre, les trois premières mesures qu'il compte prendre une fois élu président pour mettre fin à l'insécurité qui règne sur cette partie de la province du Nord-Kivu

C'était à l'occasion de la présentation du programme de la coalition "Lamuka"au centre interdiocésain de Kinshasa.

Dans le premier mois de sa présidence , Martin Fayulu s'engage ainsi à déménager le camp Kokolo de Kinshasa à Beni; à créer au sein des forces armées congolaises , une force spéciale d'intervention militaire qui va s'installer au nouveau Camp Kokolo de Beni; à

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mettre sur pied et à déployer , tout le long des frontières de l'est du pays, des unités de surveillance des frontières et d' alerte.

Sur le plan diplomatique , le candidat de Lamuka exigera du conseil de sécurité , conformément au chapitre 7 de la charte des Nations unies , la mise en place non seulement d'un plan d'éradication complète de toutes les rébellions qui déstabilisent l'est du pays , mais aussi un programme de rapatriement de tous les rebelles étrangers vers leur pays d'origine.

Martin Fayulu a fait savoir qu'aux premières heures de son mandat , Ituri , Beni et Butembo vont être déclarés "territoires sinistrés en situation d'extrêmes urgence nationale ».

Mediacongo.net mentionne également « Le programme de la coalition "Lamuka" chiffré à 126 milliards sur 5 ans »

« Martin Fayulu a presenté, ce vendredi 30 novembre , le programme de gouvernance de la coalition Lamuka qui l'a désigné à Genève comme le candidat commun de l'opposition.

Ce programme, chiffré à 126 milliards de dollars sur 5 ans, s'articule autour de 5 axes prioritaires notamment l'instauration de l'État de droit , l'amélioration du climat des affaires, l'aménagement du territoire , l'investissement et la lutte contre le réchauffement climatique.

En outre, la coalition Lamuka promet de créer 20 millions d'emplois d'ici 5 ans.

Le programme de Lamuka est quinquennal. Pourtant, l'accord signé à Genève n'accorde à Martin Fayulu que 2 ans à la tête du pays, s'il est élu à la présidentielle du 23 décembre’.

Ramazani et les sanctions de l’UE

La Prospérité titre « Shadary et consorts : la Rdc exige la levée des sanctions avant la tenue des élections ! »

Ce journal, citant le Ministre d’Etat en charge des Affaires étrangères, coopération et intégration régionale : « Si jamais l’UE (Union européenne) arrivait à renoncer à ses sanctions prises à l’endroit d’un certain nombre de personnalités congolaises, depuis plus de deux ans, après les élections, une telle décision serait contre productive. Elle serait, au fait, un non –événement ».

Léonard She Okitundu (NDRL le responsable du portefeuille cité ci- haut) affirme que ces sanctions, loin d’être judiciaires, sont plutôt politiques, unilatérales, iniques, scélérates et arbitraires.

Car elles violent selon lui, toute une série des textes du Droit international à tel point qu’elles portent atteinte aux droits fondamentaux de l’homme alors qu’en même temps, elles restreignent délibérément la liberté de mouvement des personnalités visées dont Emmanuel Shadary, le candidat aligné par Joseph Kabila et adoubé par les sociétaires du Front commun du Congo pour les joutes électorales, telles que prévues pour le 23 décembre 2018.

Dans le Bulletin de l’ACP, nous apprenons, sans surprise excessive, que « Ramazani Shadary est le candidat Président de la République le plus crédible, selon la MP »

« Le porte-parole de la Majorité Présidentielle (MP), André-Alain Atundu a déclaré vendredi 30 novembre 2018, qu’Emmanuel Ramazani Shadary est le porte étendard de l’ambition nationale de souveraineté et d’émergence ainsi que le candidat le plus crédible de tous les candidats Président de la République. «La tendance observée des tournées de la campagne du candidat du Front commun pour le Congo (FCC), Emmanuel Ramazani Shadary à l’arrière-pays, auréolées par les foules immenses et impressionnantes le confirme à la présidence de la République à l’élection présidentielle du 23 décembre 2018», a affirmé le porte-parole de la MP au cours d’un point de presse qu’il a tenu à Kinshasa.

A travers ses adresses et apparitions publiques, a-t-il indiqué, Ramazani Shadary a conquit les foules par sa simplicité, son style direct, dépouillé et par sa connaissance du terrain voire la pertinence de ses réponses aux problèmes locaux.

La MP, a-t-il encore dit, exhorte le peuple congolais à suivre plutôt le débat de fonds porté sur le programme du candidat et sa personnalité, deux éléments indispensables au peuple pour opérer un choix judicieux.

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En effet, la structuration du programme électoral de Shadary tranche également par sa présentation efficace en ce qu’il aborde en des termes simples, des problèmes complexes de gouvernement, d’indépendance économique, ou de la lutte pour la dignité du citoyen congolais et de l’autodétermination du peuple congolais.

Parlant de son parcours, il a souligné que Shadary a débuté sa vie politique par la société civile à Kindu, qui l’a envoyé à la Conférence nationale souveraine (CNS) où il a été recruté par Lihau pour le compte de l’UDPS.

A l’avènement de l’AFDL, il a été élu vice-gouverneur par la population du Maniema au suffrage direct. Co-fondateur du PPRD, il a été de toutes les stratégies jusqu’à devenir secrétaire général, puis secrétaire permanent, son poste actuel.

Il a été élu député national et désigné au sein du Parlement comme président du groupe parlementaire PPRD et président de députés de la MP.

La MP réclame la levée des sanctions de l’UE contre les responsables congolais

La Majorité présidentielle (MP) joint sa voix à celle de l’UA pour réclamer la levée sans condition, des sanctions européennes contre les responsables congolais pour établir non seulement l’équité et la justice , mais aussi l’honneur bafoué du Congolais et de la Nation congolaise, victimes de calculs prédateurs de certaines personnalités de la communauté internationale, a indiqué le porte-parole de la MP, André-Alain Atundu.

Selon Atundu, la MP n’aura de cesse à présenter cette requête légitime qu’à la levée effective et sans condition de sanctions contre toutes les personnalités congolaises.

Elle a saisit cette occasion, pour saluer ce geste de solidarité de la part de l’UA et rendre, en même temps, hommage aux autres nations africaines.

Il a, par ailleurs, fustigé le comportement de certains acteurs politiques assortis des montages grossiers de toute pièce voire des images insolites qui circulent dans le net, pour démobiliser les populations congolaises afin de réfuter les élections alors que les vrais candidats démocrates sont sur le terrain pour convaincre le peuple de les voter le 23 décembre 2018 en vue de réaliser chacun sa vision sur le Congo. «Certains partenaires s’ingénient à créer une psychose de peur afin d’espérer arrêter le processus électoral»,a- t-il encore dit, soulignant que le peuple congolais, fort de sa longue et riche expérience politique, est prêt à relever le défi, en recourant avec l’appui de la MP, à une seule arme redoutable qui est la constitution par son article 64.

La MP félicite le nouvel Archevêque de Kinshasa

La MP a, à cette occasion félicité Mgr Ambongo, nouvel Archevêque de Kinshasa et l’encourage dans sa vision pour la vérité et la tolérance, malgré la polarisation de l’intérêt des populations congolaises sur les élections.

Pour Atundu, sa famille politique estime que l’esprit de vérité évite la duperie, la mauvaise foi tandis que la tolérance crée l’harmonie nécessaire entre les différentes franges de la population jusqu’à la réalisation de «notre idéal commun», celui de bâtir un Congo plus beau qu’avant ».

L’Info en ligne des Congolais de Belgique annonce « A 22 jours des élections, le clan Kabila menace l’UE de rétorsion à cause de Shadari »

« Le pouvoir rend-t-il fou ?

A 22 jours des élections, dans une déclaration diffusée sur RFI, She Okitundu, ministre des affaires étrangères du régime de Joseph Kabila a affirmé que si l’Union Européenne ne levait pas ses sanctions contre Shadari et consorts avant les élections, son régime adopterait des mesures de rétorsion.

Ils ont fermé la maison Schengen.

Résultat ? Ce sont les citoyens congolais qui souffrent pour se rendre en Europe.

Ils ont refusé l’aide de l’extérieur dont l’UE, pour les élections, l’Union Européenne s’en porte-t-elle plus mal ? Mais on les voie se ruer vers les médias de l’Union Européenne pour se défouler.

« Kindoki té ? » comme le disent les Kinois !

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Cette déclaration qui est pire qu’un ultimatum, montre à quel point les membres du clan Kabila ne sont en réalité qu’un conglomérat d’aventuriers, préoccupés par leurs intérêts personnels.

Ont-ils déjà évalué le poids politique réel de leur clan?

Il semble qu'ils doivent alors lire la fable de La Fontaine intitulée : « La Grenouille qui veut se faire aussi grosse que le Bœuf ».

Nous la publions ci-dessous pour leur culture générale dans l'espoir que prochainement, ils soient moins arrogants.

Le peuple congolais a le devoir sacré de sanctionner sévèrement ce clan, lors des élections du 23 décembre 2018 ».

Télécommunications

« Vers une hausse de prix des appels téléphoniques et internet de 60 % », annonce Le Potentiel qui explique que c’est la conséquence du contrat passé entre la RDC et le prestataire AGI pour le contrôle du flux téléphonique des réseaux d’opérateurs des télécommunications.

Pour ce journal, « Ce deal a tout d’un contrat léonin où les intérêts de la République démocratique du Congo sont bafoués au profit de ceux des individus ». Ce contrat, rappelle Le Potentiel, va générer 27 millions Usd par mois, mais dont le prestataire privé va s’accaparer de 85% de la bagatelle.

L’autre conséquence fâcheuse, poursuit-il, c’est la hausse du prix des appels téléphoniques et internet de 60 %.

Rappel : Les 7 conditions à défaut desquelles une élection sera NULLE.

L’élection est un processus complexe, une machine aux multiples rouages, et il faut que chacun de ceux-ci fonctionne impeccablement pour que l’élection puisse être valable.

Si un seul de ces rouages est défectueux ou grippé, cela met à néant la validité de tout le processus et les élections sont nulles. Schématiquement, ces conditions sont au nombre de sept:

1 – Le corps électoral doit être correctement connu et identifié. Là où, comme en RDC, le dernier recensement remonte au Déluge, ce recensement doit avoir lieu avant que l’on n’envisage d’organiser des élections .

2 – L’organisation pratique et matérielle des élections doit être confiée à une institution neutre et apolitique. C’est actuellement un point d’achoppement en RDC.

3 – Lorsque l’obstination d’un Président, jamais élu comme en RDC, ou simplement arrivé en fin de mandat, rend une Transition indispensable, celle-ci ne peut être présidée que par une personne consensuelle et qui s’engage à ne pas être candidate.

4 – La certification des résultats doit être confiée à un pouvoir judiciaire parfaitement indépendant.

5 – Toutes les opérations, depuis les bureaux de vote jusqu’à la proclamation finale, doivent être parfaitement transparentes, soumises à l’observation, tant des témoins désignés par les candidats que des observateurs nationaux ou internationaux. En particulier, les opérations électroniques doivent être, soit évitées, soit soumises à une surveillance particulièrement scrupuleuse. (Même si elles ne concernent que la transmission des résultats des bureaux locaux au bureau central. Le souci affiché de « gagner du temps »peut cacher une intention de gagner l’élection… en trichant).

6 – Les élections doivent être organisées par ordre d’importance croissante : régionales et locales, d’abord, provinciales et législatives ensuite, présidentielle en fin de parcours.

7 – Là où, comme en RDC depuis les élections de 2011, l’on vit sous un régime illégitime, il ne saurait être question d’impunité. Il faut des enquêtes sérieuses pour déterminer les causes et origines des irrégularités, qu’on punisse les responsables, qu’on les écarte définitivement de toute responsabilité électorale et qu’on en tire les conséquences quant aux futures élections. Il aurait dû y avoir une protestation générale des démocrates de tous les partis, car un démocrate ne saurait accepter que son candidat gagne par la fraude, la corruption et le mensonge.

Il est indispensable que TOUTES ces conditions soient réalisées EN MEME TEMPS. Sans quoi l’on s’expose aux pires aventures telles celles dont la RDC donne, pour son malheur, le triste exemple à l’Univers entier. Dans ce pays, en effet, aucune de ces sept conditions n’a jusqu’ici été respectée.

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L’on pourrait ajouter une huitième condition aux sept énumérées ici : le soutien ferme et sélectif de la «communauté internationale » aux démocraties en construction. Mais cela ne dépend pas des pays africains eux-mêmes.

Presse et documents étrangers

Comment Kinshasa compte accueillir l -éventuel- retour des œuvres d’art Colette Braeckman – le Soir – le 25 novembre 2018

Lorsque le président Macron a lancé l’idée d’une restitution des biens culturels africains dans un délai de cinq ans, le musée du Quai Branly n’a pas été le seul à frémir. A Tervuren aussi, à la veille de la réouverture du Musée de l’Afrique, un souffle d’effroi est passé. Car, avec ses 180.000 pièces d’origine africaine, venues essentiellement du Congo, le musée créé par Léopold II est l’un des plus riches du monde et c’est toute la culture du bassin du Congo qui se trouve exposée dans les armoires de bois tropical ou dans des caves immenses où des chefs d’œuvre soigneusement rangés et répertoriés dorment dans les tiroirs…Au Congo aussi, les demandes de restitution sont anciennes : en 1955 déjà, lorsque les premiers visiteurs venus de la colonie arrivèrent à Bruxelles, ils dénoncèrent, en termes prudents, l’ « expatriation » de leur patrimoine. En avril 1960, à la veille de l’indépendance, la restitution du œuvres saisies par les administrateurs coloniaux, les militaires ou les missionnaires faisait partie des revendications congolaises tandis que les Belges assuraient que les Congolais étaient « immatures », incapables d’accueillir dans de bonnes conditions des pièces dont Tervuren aurait été le « refuge ».

Au cours des années 70 cependant, le président Mobutu fut entendu et 1042 pièces quittèrent Tervuren pour l’Institut des musées nationaux du Zaïre et en particulier le musée installé dans le domaine de la N’Sele à Kinshasa, sur lequel veillent des statues de Léopold II et de Stanley, grandeur nature. Evitant le terme « restitution » on parla alors de « cadeau », au titre des bonnes relations avec le Maréchal et certains spécialistes avancèrent que les œuvres cédées n’auraient pas été de premier plan…Au moment de la chute du régime Mobutu en 1997, alors que les troupes de l’AFDL conduites par Laurent Désiré Kabila envahissaient la ville, plusieurs dizaines de pièces disparurent et les plus belles furent emportée manu militari, malgré les efforts du personnel de la N’Sele qui prit des risques pour les protéger face à des hommes qui semblaient en service commandé…Par la suite certaines pièces furent identifiées à Bruxelles, mises en vente au Sablon…

De 1970 à 1975, sous l’impulsion du président Mobutu et de son conseiller belge le major Powis, les autorités de Kinshasa organisèrent une grande « collecte » à travers tout le pays afin de rassembler des pièces significatives du patrimoine culturel et de faire en sorte que chaque province soit représentée dans le futur grand musée national. Mais jusqu’aujourd’hui, sur les 500 tribus que compte la RDC, une centaine seulement, les plus grandes sont représentées par leurs créations artistiques. C’est durant les années 70 aussi que le musicologue belge Benoît Quersin récolta à travers le pays une impressionnante collection d’instruments de musique.

Jusqu’aujourd’hui, les demandes de restitution, émanant essentiellement de la diaspora congolaise, se heurtent à de sérieuses objections : il est fait état des vols qui ont fait disparaître des objets restitués en 1970, du mauvais état du musée de la N’Sele, de la relative indifférence du public congolais lui-même, de l’absence, à Kinshasa, d’un musée digne de ce nom. Qu’en est il exactement ?

D’ici juin 2019, la dernière objection sera caduque : au cœur de Kinshasa, sur le « Boulevard Triomphal » qui longe l’Assemblée nationale, l’agence de coopération de la Corée du Sud, achève la construction d’un vaste musée qui devrait accueillir les œuvres actuellement logées à la N’Sele ainsi que des productions contemporaines. Pour l’instant, les bâtiments en train de s’ériger sont jalousement protégés, aucune visite n’est autorisée et les informations disponibles sont rares. Selon certaines sources, la Corée du Sud se serait surtout chargée du « gros œuvre » et elle remettra à la RDC un bâtiment « clé sur porte » qu’il s’agira ensuite d’aménager afin que les œuvres soient mises en valeur et conservées dans de bonnes conditions. Guido Grysseels, le directeur du Musée de

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Tervuren, s’attend déjà à des demandes congolaises en ce sens et se montre disposé à les examiner favorablement : « il est évident que nous proposerons notre expertise en matière de conservation, d’hygrométrie, de présentation… »Grysseels, en prévision des probables demandes de restitution, se dit également disposé à imaginer des formules d’expositions temporaires, des prêts ou des rapatriement de pièces que Tervuren posséderait en plusieurs exemplaires.

Quant au musée de la N’Sele, tel qu’il existe aujourd’hui, son état confirme les objections de ceux qui s’opposent aux restitutions. Les deux salles ouvertes au public sont relativement bien entretenues et elles sont surtout ouvertes à un public scolaire, qui découvre les présentations assez didactiques des œuvres représentant les diverses tribus du pays. Malgré la bonne volonté du personnel, en poste depuis les années 70 et qui se plaint d’être sous payé, le musée de la N’Sele a les dimensions d’une institution de province, bien en deçà de la formidable production culturelle qui caractérise le Congo et aucune place n’est réservée aux artistes contemporains, qui sont d’ailleurs totalement ignorés par les plus hautes autorités du pays, le mécénat étant toujours inconnu en RDC….

A côté des salles d’exposition, d’autres bâtiments couverts de tôle ondulée abritent des œuvres venues de l’intérieur du pays, masques, instruments de musique, grandes statues et autres artefacts. Leur état est lamentable : lorsqu’il pleut, de larges flaques d’eau s’élargissent entre les étagères et les pièces sont mouillées, lorsque la journée est ensoleillée, on voit la poussière danser sur les rayonnages, qui sont parfois protégées par des pièces de tissu ou de mousseline épinglées sur les montants de bois. Le personnel, navré, montre les ravages des termites qui rongent les statues, les plaies laissées par l’humidité et souligne que, dans l’atelier de réparation, tout manque, la colle, les spatules, les produits insecticides tandis que des interventions intempestives, à l’aide de white spirit par exemple, ont définitivement abîmé certaines pièces…

L’impression d’abandon, de dénuement que dégagent les lieux confirme la réflexion de certains membres du personnel : intellectuellement séduits par l’idée d’un retour des œuvres, ils estiment que, pour le moment en tous cas, la sécurité de ces dernières est mieux garantie à Tervuren et que les Sud Coréens doivent encore faire leurs preuves…

Forêts du bassin du Congo, un livre, une conférence internationale Colette Braeckman – le Soir – le 25 novembre 2018

Comment sauver les forêts du bassin du Congo ? Après l’Amazonie, l’Afrique centrale abrite la plus grande forêt pluviale continue au monde et ses deux millions de km2 couvrent en partie six pays :le Cameroun, la République centrafricaine, la République du Congo, la République démocratique du Congo, le Gabon et la Guinée équatoriale. Relativement intacte, -mais pour combien de temps ?- cette immense forêt, l’une des dernières de la planète, abrite et fait vivre des dizaines de millions d’hommes mais elle est également très riche en biodiversité. Grands singes, gorilles, chimpanzés et bonobos, éléphants de forêts, oiseaux au plumage multicolore y trouvent l’un de leurs derniers havres… Cependant, le temps joue contre ce trésor : l’exploitation forestière non durable se répand, la pression sur les ressources en bois pour fabriquer du « makala », le bois de chauffage, devient de plus en plus forte, accentuée par l’augmentation de la démographie et la pauvreté généralisée. S’il n’est pas encore trop tard, il est urgent de se mobiliser pour sauver ce dernier poumon vert de la planète. C’est pourquoi Bruxelles accueillera cette semaine une importante conférence internationale, réunissant les « parties du partenariat pour les forêts du bassin du Congo » (PFBC), soit 450 personnes appartenant au monde académique et scientifique mais aussi des représentants des divers gouvernements concernés et des membres du secteur privé qui devront faire face à certaines critiques…. Cette réunion est la première depuis longtemps où une délégation venue de Kinshasa est attendue avec impatience et curiosité : qui sera du voyage et avec, éventuellement, quel message ? S’ils veulent nourrir leur réflexion voire leurs décisions, on ne peut que conseiller aux participants de lire le très beau livre d’un auteur hollandais, Meindert Brouwer, « les forêts d »’Afrique centrale pour toujours » (édition MB) . L’auteur, déjà remarqué pour ses ouvrages sur l’Amazonie, associe un travail de journaliste et une vocation de pédagogue : à l’aide de superbes photos, il explique, en interrogeant le Camerounais Kevin Ndjabo, quelles sont les fonctions des plantes et des animaux dans l’écosystème forestier, il décrit

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les méfaits du braconnage dans le parc de la Salonga en RDC, raconte la vie d’un jeune couple européen qui a choisi de travailler pour la protection des bonobos et de vivre à leurs côtés dans la forêt pluviale.

L’auteur insiste : tout n’est pas négatif, des solutions existent, des initiatives réussissent.

Ainsi, il apparaît que l’on peut réduire la déforestation en plantant des arbres pour en faire du charbon de bois, que des pratiques agricoles novatrices peuvent réduire la pression sur les forêts et diminuer la conversion de ces dernières en terres agricoles. Même l’huile de palme, si critiquée, en particulier en RDC, peut être un facteur de développement lorsque les petits exploitants, bien encadrés, se chargent de la production agricole…. Didactique, bien illustré, abordant des sujets variés, ce livre mérite de circuler et d’être lu dans les coulisses de la conférence de Bruxelles.

Patrice Lumumba est revenu au Palais des Beaux Arts de Bruxelles!

Colette Braeckman – le Soir – le 25 novembre 2018

Il était là ! Par la grâce de la rumba, la force des plus belles chansons du répertoire congolais, les instruments de 22 musiciens et surtout un public enthousiaste, Congolais et Belges mélangés dans une même ferveur :durant une soirée exceptionnelle, dans la grande salle Henri Le Bœuf, Patrice Lumumba est revenu à Bruxelles. Il a été chanté, dansé, commémoré comme jamais… « Rumba Lumumba », ce concert exceptionnel organisé par

« Pro activ Congo » »a réuni quelques unes des plus belles voix de la chanson congolaise, Sam Mangwana, Bumba Wassa, Nana Akumu, cinq guitares, deux saxos, la trompette de Muky Muindila, deux guitares basses, batteries et percussions pour faire revivre le souvenir de l’ancien Premier Ministre, père de l’indépendance à travers les chansons des années 60, qui marquèrent les temps de lutte, les moments d’espoir et de promesses. A cette époque, la rumba était encore jeune : c’est en écoutant les rythmes afro cubains déversés par les radios que les musiciens de Kinshasa retrouvèrent l’écho de leurs musiques traditionnelles.

Elles avaient traversé l’Atlantique à bord des bateaux négriers, fait souche à Cuba, les rythmes s’étaient métissés et un jour, la radio et les disques des colons ramenèrent la rumba au pays des origines. Les artistes congolais, eux, vivaient au rythme des luttes de leur pays : c’est en 1954 qu’Adou Alenga lança une chanson qui retentit comme un cri audacieux « Ata Ndele, Mokili Ekobaluka » Autrement dit « tôt ou tard » le Congo changera de visage ». Alors que les Belges d’alors n’entendaient que les notes syncopées et la joyeuse ferveur, les Congolais de l’époque comprirent la promesse de l’indépendance. « Ata Ndele », en 2018, à un mois des élections qui vont rebattre toutes les cartes, comment ne pas frémir à nouveau ?

En 1960, un frisson d’enthousiasme parcourait le Congo : Franco chantait « Lumumba héros national », l’African Jazz animait, à sa manière, la table ronde qui précéda l’indépendance.. Mais très vite, en 1961, Franco composa « Liwa Ya Emery » pour pleurer avec sa guitare la mort de l’éphémère Premier Ministre, défiant par la musique la terreur et la répression qui s’étaient abattus sur le pays.

Dans ces chansons des années 60 se retrouvent tous les grands thèmes de la conscience nationale congolaise : l’aspiration à l’unité du pays, la célébration de sa grandeur, la beauté du Fleuve Congo, les liens avec Brazzaville la capitale jumelle de Kinshasa, le souvenir de l’esclavage…

Rochereau, Papa Wemba, Franco, Jeff Kalle, Franklin Boukala… Le temps d’une soirée, les géants de la musique congolaise ont visité le Palais des Beaux Arts et le public qui avait fait salle comble ne bouda pas son plaisir : à tout moment Belges et Congolais, toutes générations confondues, s’échappaient des travées pour danser en accompagnement des musiciens déchaînés. La souffrance des espoirs déçus, la force de la vie, l’espoir qui renaît sans cesse « ata ndele » (tôt ou tard ), c’est cela le Congo, et c’est là que des Belges, nombreux, enthousiastes, ont rejoint les Congolais le temps d’une soirée, dans la même ferveur, nostalgique pour les uns, dynamique et joyeuse pour les autres. Jusqu’à ce que la chanson mythique, le véritable hymne national du Congo et de l’Afrique fasse communier une salle debout avec des artistes peu pressés de conclure et de briser la magie: « Indépendance cha cha ». C’était hier, c’est aujourd’hui, Patrice Lumumba était revenu à Bruxelles, entre Belges et Congolais on s’est retrouvés, le temps d’une soirée magique…

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Elections : les observateurs de l'UE ne sont pas les bienvenus AFP - Le mardi 27 novembre 2018

Les observateurs de l’Union européenne (UE) n’ont pas été invités à superviser les élections cruciales prévues en République démocratique du Congo le 23 décembre, à la différence de leurs collègues de l’Union africaine (UA), a-t-on appris lundi 26 novembre 2018.

“Il n’y aura pas d’invitations pour des observateurs de l’Union européenne et ceux de la Fondation Carter pour les élections du 23 décembre”, a déclaré à l’AFP un responsable de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni).

“La Fondation Carter a un problème avec le ministère des Affaires étrangères. Son rapport sur les élections de 2011 a failli provoquer la guerre dans le pays. Ils avaient fait preuve d’un manque évident de professionnalisme”, a encore expliqué la source.

La Fondation Carter, qui affirme promouvoir la démocratie et les droits de l’Homme dans le monde, a été fondée en 1982 par l’ancien président américain et prix Nobel de la paix Jimmy Carter.

“La Ceni a invité des observateurs de l’Union africaine, de la Communauté pour le développement de l’Afrique australe (SADC), de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). Est-ce que les élections ne sont valables que si l’UE et le Centre Carter sont là ?”, s’est emporté ce responsable.

L’UE a sanctionné une quinzaine de personnalités congolaises (gel des avoirs et des visas) pour atteinte aux droits de l’homme après la fin du deuxième et dernier mandat du président Joseph Kabila fin 2016 et le report des élections.

Parmi ces personnalités figure le candidat du pouvoir à l'élection présidentielle, l’ancien ministre de l’Intérieur Emmanuel Ramazani Shadary.

Les élections présidentielle, législatives nationales et provinciales sont prévues le 23 décembre. Vingt-et-un candidats à la présidentielle ont été retenus par la commission électorale pour concourir à la succession du président Kabila, au pouvoir depuis 18 ans.

Joseph Kabila avait succédé à son père Laurent-Désiré, après son assassinat en 2001. Il avait été élu en 2001 et réélu pour cinq ans dans la contestation en 2011. Son mandat s’est achevé en décembre 2016.

En février 2012, le Centre Carter avait estimé que les résultats de la présidentielle et des législatives de 2011 manquaient de crédibilité à cause des irrégularités constatées au cours des opérations électorales.

Dans un autre rapport en novembre 2017, le Centre Carter a estimé que plus de 750 millions de dollars de recettes minières ne pouvaient être retracés dans les livres de compte de l‘État congolais.

Kolwezi: Glencore accusé de polluer l’air et le sol ATS / Le Temps (CH) – le 27.11.2018,

Kolwezi, Lualaba- Le géant zougois est accusé par Pain pour le prochain et Action de carême de continuer à polluer l’air et le sol en RDC, malgré quelques progrès réalisés.

Des ONG suisses accusent Glencore de continuer à polluer l'air et le sol en République démocratique du Congo (RDC). Leur quatrième rapport consacré à cette problématique laisse cependant entrevoir des progrès réalisés par la multinationale.

Le rapport de Pain pour le prochain et d'Action de carême cible la mine de cuivre et de cobalt Kamoto Copper Company (KCC), propriété du géant zougois. Les deux ONG ont mesuré la qualité de l'air dans la ville de Kolwezi, située à côté de la mine.

«Fin mai 2018, les niveaux de poussière se situaient entre 150 et 300 microgrammes par mètre cube, et jusqu'à 500 microgrammes sur les routes d'accès à la mine», indiquent- elles dans un communiqué conjoint diffusé mardi 27 novembre. La valeur limite de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) est de 50 microgrammes.

Quelques progrès tout de même

Les activités de Glencore nuisent également à la qualité des sols. «Ces dernières années, les champs des agriculteurs à proximité des mines ont été pollués à plusieurs reprises par divers produits», indiquent les ONG. La multinationale a indemnisé de nombreuses victimes

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de mauvaises récoltes. Elle n'a toutefois rien versé pour la dégradation des sols et n'a pas révélé la composition exacte des substances qui ont fui dans deux cas.

Aux yeux des deux ONG, la diligence raisonnable de Glencore en matière de droits humains et de l'environnement est «incomplète». Quatre ans après le dernier rapport consacré aux activités de Glencore en RDC, Pain pour le prochain et Action de carême relèvent cependant les progrès réalisés par la multinationale zougoise. «Glencore veille à ce qu'aucune eau usée de la mine KCC ne soit rejetée dans la rivière Luilu et pour certains habitants du quartier de Luilu, un projet d'amélioration de l'approvisionnement en eau a été lancé», conclut le communiqué.

Elections : Tshisekedi-Kamerhe salué par la foule pendant cinq heures France Soir – le 27.11.2018

Des dizaines de milliers de personnes ont accompagné pendant plus de cinq heures l'un des candidats de l'opposition congolaise, Félix Tshisekedi, pour son retour mardi à Kinshasa à 26 jours de l'élection présidentielle qu'il assure pouvoir remporter avec 60% des voix.

Félix Tshisekedi et son allié, Vital Kamerhe, ont mis toute l'après-midi pour parcourir la quinzaine de kilomètres entre l'aéroport de Ndjili et la commune de Limete, où se trouve le domicile du candidat et le siège de son parti, l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS).

Vêtu d'une curieuse chemise blanche portant ses initiales (le F en bleu, le T en rouge), coiffé du béret des "combattants" de l'UDPS, M. Tshisekedi a largement pris le temps de saluer la foule de ses sympathisants depuis le toit ouvrant d'une voiture.

La police a tiré des gaz lacrymogène pour obliger le cortège a accéléré le pas, sans grand succès, a constaté un journaliste de l'AFP au milieu de la foule sur le boulevard Lumumba.

Aucune estimation crédible du nombre de participants n’était disponible en fin de soirée.

"Nous avons cinq policiers blessés, dont deux grièvement. Deux véhicules de la police sont aussi endommagés. Nous avons ramené le candidat président jusqu'à son domicile, sans autres incidents", a indiqué à l'AFP Sylvano Kasongo, patron de la police de Kinshasa.

MM. Tshisekedi et Kamerhe rentraient d'une tournée en Europe et en Afrique alors que la campagne a officiellement commencé depuis jeudi dernier pour l'élection présidentielle à un tour prévue le 23 décembre.

"Nous irons avec le peuple et nous allons gagner", a déclaré à l'aéroport M. Tshisekedi.

"Nous atteindrons carrément les 60% de l'électorat", a-t-il assuré au côté de M. Kamerhe à leur descente d'un vol régulier en provenance d'Addis Abeba.

MM. Tshisekedi et Kamerhe veulent aller aux élections "avec ou sans" la "machine à voter"

que veut utiliser la commission électorale.

Cet écran tactile permettant aux électeurs de choisir leurs candidats et d'imprimer leurs bulletins de vote est rejeté par d'autres opposants qui dénoncent une "machine à tricher".

"Nous n'allons pas demander au peuple congolais de ne pas aller voter, ce serait un boulevard ouvert pour Kabila", a souligné Félix Tshisekedi, en référence au président Joseph Kabila, contraint par la Constitution de quitter le pouvoir qu'il occupe depuis janvier 2001.

"Nous allons déployer des témoins partout pour qu'il n'y ait pas de tricheries", a-t-il promis.

MM. Tshisekedi et Kamerhe ont scellé une coalition vendredi dernier à Nairobi, avec un accord sur le partage des postes en cas de victoire: Félix Tshisekedi président, Vital Kamerhe Premier ministre.

M. Tshisekedi, 55 ans, est le président et le candidat de l'UDPS, fondée par son père, l'opposant historique Etienne Tshisekedi, décédé à Bruxelles le 1er février 2017.

M. Kamerhe, 59 ans, est un ancien président de l'Assemblée nationale, ex-directeur de campagne de M. Kabila pour la présidentielle de 2006, passé à l'opposition depuis 2011.

Les bastions de M. Tshisekedi se trouvent à l'ouest (Kasaï et Kinshasa). M. Kamerhe, originaire de Bukavu (Sud-Kivu, est), a encouragé la partie orientale du pays à voter pour M. Tshisekedi.

Avant leur pacte, ils s'étaient retirés au bout de 24 heures d'un précédent accord entre sept opposants conclu à Genève. Cet accord désignait à la surprise générale l'outsider Martin Fayulu "candidat unique de l'opposition".

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M. Fayulu avait également été salué par des milliers de personnes à son retour à Kinshasa mercredi dernier.

Après l'échec d'une union de l'opposition, M. Tshisekedi est l'un des trois principaux candidats à l'élection présidentielle du mois prochain avec Martin Fayulu, soutenu par les opposants Moïse Katumbi et Jean-Pierre Bemba, et le "dauphin" désigné du président Kabila, l'ancien ministre de l'Intérieur Emmanuel Ramazani Shadary.

Prise de position de R.Minani Agence Fides - le 27/11/2018

AFRIQUE/RD CONGO - Prise de position d’un Jésuite sur les élections désormais proches Kinshasa (Agence Fides) –

« Les élections ne sont pas en soi un synonyme de démocratie. Il faut assurer un vote libre et transparent. Cependant, actuellement, tout laisse entendre qu’à remporter la victoire, dans le cadre des imminentes élections en RDC, ce sera le candidat du Front Commun pour le Congo (FCC), Emmanuel Ramazani Shadary, l’homme que Joseph Kabila a désigné comme son successeur ». C’est en ces termes que s’exprime, dans le cadre d’un entretien accordé à l’Agence Fides, le Père Rigobert Minani Bihuzo SI, de nationalité congolaise, observateur attentif des dynamiques politiques congolaises, traçant un cadre du scrutin prévu pour le 23 décembre dans le pays, alors que la campagne électorale est en cours.

Le Père Rigobert Minani Bihuzo, fondateur de l’ONG Groupe Jérémie, engagée dans la promotion des droits fondamentaux et de l’éducation civique en République démocratique du Congo, remarque : « A partir de l’accord de la Saint Sylvestre, qui a évité en 2016, les modifications constitutionnelles qui auraient permis à Joseph Kabila de se porter à nouveau candidat, la Conférence épiscopale de RDC a travaillé sans relâche pour

organiser des élections libres et transparentes. Moi aussi, j’ai travaillé avec les Evêques.

Cependant, ce scrutin, malgré les efforts de toute la communauté catholique et de la société civile, ne sera probablement ni libre ni correct ».

Le Père Rigobert Minani Bihuzo stigmatise la Commission électorale, qui a autorisé l’utilisation de machines à voter électroniques sophistiquées sans pour autant offrir quelque garantie que ce soit sur la manière dont elles seront programmées et sur la manière dont elles seront utilisées par les électeurs. « La population – poursuit-il – est en partie analphabète et a des difficultés à exercer le vote normal en utilisant des bulletins en papier.

Comment peut-on penser que ces personnes soient en mesure de s’exprimer au travers d’un ordinateur ? ».

Ce n’est pas seulement l’exercice du droit de vote qui préoccupe d’ailleurs le Père Rigobert Minani Bihuzo. « Le Congo est un pays immense. Les infrastructures font défaut, en particulier les lignes de communication. Comment pensent-ils de transmettre les résultats de zones reculées en direction du centre ? Avec quels contrôles ? Tout ceci se prête naturellement à des manipulations ».

Ainsi que le notent analystes politiques et commentateurs, la situation semble donc faite pour confirmer au pouvoir l’élite politique qui, pendant des années, a soutenu d’abord Laurent Désirée Kabila puis son fils Joseph. Le Jésuite conclut : « Il n’est pas possible de penser que les élections soient par elles-mêmes synonyme de démocratie. Les élections, comme dans le cas congolais, peuvent devenir un voile derrière lequel se cache une dictature ou une oligarchie. Lorsque la population est descendue dans les rues pour protester contre ce scrutin, elle a été frappée par une dure répression. Dans ce cadre, la société civile congolaise, très active, poursuit sa lutte. Il faut aller au-delà de ces élections pour construire un véritable système démocratique. Pour ce faire, sera nécessaire un appui décidé de la communauté internationale ».

«Fatshivit» un ovni politique à la conquête de Kinshasa Reuters. – le 29-11-18

Kinshasa - Un nouvel ovni est apparu dans le ciel politique congolais : « Fatshivit », contraction de Félix Tshilombo Tshisekedi et de Vital Kamerhe. Deux noms déjà mythiques : le premier est celui du fils d’Etienne Tshisekedi, devenu le leader incontesté

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du plus vieux parti d’opposition au Congo, l’UDPS - Union démocratique pour le progrès social - et le second celui du président de l’UNC - Union pour la nation congolaise), Vital Kamerhe. Un couple improbable, né au lendemain de la rencontre de Genève du 11 novembre dernier, où a été torpillée la candidature unique de l’opposition, dévolue à Martin Fayulu à l’issue d’un vote surprise.

Ici, à Limete, les « combattants » de l’UDPS, des jeunes gens en t-shirt et baskets, attendent depuis le matin le retour de leur leader. Malgré la pluie, des nuées de motards, souvent originaires du Kasaï, ont pris la route de l’aéroport et, durant plus de cinq heures, c’est une véritable marée humaine qui a bloqué la grande artère.

« Ils ont bien fait ! »

La scène est surréaliste : comme suspendues dans les airs et lavées par les averses, des affiches immenses consacrées au dauphin de Kabila, Emmanuel Shadary, promettent de poursuivre l’« émergence », sur fond de barrages et d’autoroutes de béton. Mais au ras du sol, la foule, les pieds dans la boue, félicite le nouveau « couple » politique d’avoir déjoué les « pièges » qui auraient été tendus à Genève. Ici, la « base » n’accuse guère les deux hommes d’avoir renié leur parole et refusé d’honorer l’accord à peine signé qui consacrait Martin Fayulu comme candidat unique de l’opposition. « Ils ont bien fait » assurent les jeunes gens, « Fayulu n’est connu que dans les beaux quartiers de la Funa (centre de Kinshasa, NDLR)ainsi que dans le Bandundu, sa province d’origine. Mais nous, les Kasaïens, nous restons fidèles à Tshisekedi, le père, puis le fils. »

Frank, un intellectuel originaire du Maniéma, balaie de la main les objections selon lesquelles Félix n’aurait guère fait d’études : « avec Kamerhe, un intellectuel, qui parle les quatre langues du pays et a été président de l’Assemblée nationale, l’alliance est redoutable : l’un peut compter sur le soutien du Kasaï, et l’autre sur les swahiliphones des provinces de l’Est, les plus peuplées… Les deux hommes se complètent… »

Le torpillage de la candidature unique de l’opposition, présentée comme la seule possibilité de remporter un scrutin à un tour, ne bénéficiera pas nécessairement à Shadary : flanqué des deux sœurs du président Kabila - Jaynet pour gérer ses finances, Zoé Kabila pour animer la campagne -, de tous les « pontes « de la majorité présidentielle pour le soutenir, l’encadrer voire le contrôler, le « dauphin » aura du mal à faire oublier qu’il est un produit du système et à se faire passer pour un homme nouveau. Du reste, des informations inquiétantes arrivent de province : des colleurs d’affiches de Shadary ont été molestés, du matériel électoral déployé par la majorité présidentielle a été détruit…

Beaucoup d’incertitudes

Aussi vrai que le soleil, ici, se couche à six heures, ce qui est sûr, c’est que la campagne électorale a démarré à la date prévue. Kinshasa se couvre de visages, de numéros, de promesses : des panneaux immenses pour les candidats de la majorité, des affiches plus modestes pour les autres…

Mais tout le reste est incertain : si le lourd appareil de la campagne électorale a bien décollé, il n’est pas encore sûr qu’il atterrira dans les temps. En effet, des observateurs indépendants, un œil sur le calendrier, un autre sur le trafic aérien, relèvent que les avions qui doivent transporter en province le matériel électoral n’ont pas encore pris l’air et que la Ceni (Commission électorale indépendante) refuse toujours de faire appel aux 20 hélicoptères et aux quatre avions que la Monusco - la Force de l’ONU sur place - avait prévus pour appuyer le processus électoral. Même s’il y avait changement d’avis, les délais deviendraient dangereusement courts.

En fait, si le paysage politique se précise et si la date fatidique du 23 décembre se rapproche, bien des surprises sont encore possibles. Même si le dauphin Shadary jouit de l’appui massif de la majorité présidentielle, sa popularité n’est pas évidente. Martin Fayulu, un homme jusqu’à présent peu connu hors de la capitale vient de « cartonner » à Kisangani, tandis que « Fatshivit » l’improbable duo de dernière minute, a créé l’événement à Kinshasa. Bref, la course-relais qui doit mener à la veille de Noël est encore loin d’être gagnée…

« L’opposition avait besoin de deux candidats »

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Hubert Leclercq – La Libre – le 28 novembre 2018

Le retour du candidat à la présidence Félix Tshisekedi et son directeur de campagne Vital Kamerhe, ce mardi 27 novembre à Kinshasa, n’est pas passé inaperçu. Bon bain de foule pour le duo (même si les réseaux sociaux ont un peu « confondu » les images du retour d’Etienne Tshisekedi et celles de Félix).

Un retour qui, contrairement à celui de Martin Fayulu, une semaine plus tôt, a visiblement reçu l’assentiment du pouvoir kabiliste. Une manière pour lui de montrer ses préférences et, surtout, de tenter de diviser encore un peu plus une opposition qui digère mal les infidélités post-Genève.

Pourtant, cette double candidature de l’opposition n’est pas faite pur déplaire à certains analystes politiques favorables à l’alternance, comme les professeurs congolais Mulumba Mitwa et Kalasa Mukandabatu, qui enseignent aux Etats-Unis, écrivaient, avant la réunion des leaders de l’opposition de Genève : « Pour maximiser ses chances de gagner l’élection Présidentielle à venir, l’Opposition devra faire le choix entre une candidature commune ou une double candidature afin de permettre à toutes les tendances en son sein de s’exprimer, tout en évitant l’éparpillement délétère des voix qui pourrait faire le jeu du candidat du pouvoir en place ».

Les enseignants poursuivaient : « L’objectif de Genève est d’obtenir un candidat commun de l’oppositionmais cette option comporte des limites qu’il conviendra d’évoquer lors de ces rencontres. Aucun des candidats de l’opposition en présence ne peut prétendre réunir l’unanimité des électeurs dans les 26 Provinces, mais chacun d’eux a des points forts dans telle ou telle autre province ou coin du pays. Partir avec un seul candidat de l’opposition pourrait ainsi comporter l’inconvénient, dans les zones où celui-ci serait peu populaire, de laisser des voix au candidat FCC. La combinaison de deux candidatures permettrait de réduire l’électorat du candidat du FCC dans la mesure où la population lui est hostile. Deux candidatures semblent donc présenter moins d’inconvénients et donnerait une alternative aux électeurs. »

De quoi confirmer ce que nous écrivions à l’annonce du ticket Thisekedi – Kamerhe.

L’apparition de ce duo fait évidemment les affaires de Félix Tshisekedi qui retrouve une casquette présidentiable, Fayulu et Lamuka ne perdent rien dans la mesure ou 24 heures après Genève, les proKamerhe et les proTshisekedi étaient déjà partis. Le vrai perdant, une fois encore, s’appelle Shadary et ses promoteurs qui voient s’envoler une zone d’influence potentielle. Leur réservoir de voix fond comme neige au soleil.

Assassinat des experts de l’ONU : les « Congo files » dévoilent les interrogations sur le rôle de Kinshasa

Jeune Afrique – le 28 novembre 2018

L’enquête de RFI, Le Monde, Foreign Policy, Süddeutsche Zeitung et la télévision suédoise SVT, après une fuite de documents internes de l’ONU, met en évidence les embûches placées sur le chemin des enquêteurs onusiens suite à la disparition de deux de leurs experts, l’Américain Michael Sharp et la Suédo-Chilienne Zaida Catalan.

Michael Sharp et Zaida Catalan. Un an et demi après leur mort, les noms des deux experts de l’ONU, assassinés alors qu’ils enquêtaient sur les exactions des autorités congolaises et desmiliciens Kamuina Nsapu, dans la province du Kasaï-central, continuent d’évoquer une affaire non résolue et le jeu trouble des autorités congolaises.

L’enquête « Congo files » menée par RFI, Le Monde, Foreign Policy, Süddeutsche Zeitung et la télévision suédoise SVT, sur la base d’une fuite de documents internes de l’ONU, et publiée mardi 27 novembre, montrent que les divers enquêteurs onusiens envoyés sur place s’interrogent sur le rôle de Kinshasa dans cette affaire. Leurs doutes naissent dès les premiers jours suivant la disparition des deux experts, le 12 mars 2017, alors que les casques bleus positionnés dans la région sont partis à leur recherche.

« Dans les jours qui ont suivi, il y a eu un face-à-face sur la route de l’aéroport entre les FARDC et les casques bleus uruguayens qui voulaient enquêter dans la zone de disparition

», indique un enquêteur onusien cité dans l’article de RFI et du Monde. « Les conditions d’enquête sont difficiles : pas d’Internet, peu d’eau, un seul 4×4 et des militaires congolais

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qui restreignent leurs déplacements et nuisent à leur travail », peut-on lire dans les notes confidentielles.

Le mystérieux Jean-Bosco Mukanda

Les enquêteurs identifient rapidement un témoin au rôle trouble, qui semble avoir des liens avec les miliciens Kamuina Nsapu et les autorités : Jean-Bosco Mukanda. « Âgé de 36 ans, il n’est officiellement qu’un enseignant de la petite bourgade délaissée de Bunkonde et un bon père de six enfants. Mais il semble avoir tout vu, tout su. » Ils écrivent même rapidement un document à son sujet, intitulé « témoin ou participant ? ». C’est ce même Mukanda qui permettra aux enquêteurs de retrouver les corps des deux experts, le 27 mars 2017.

Mais l’enquête ne se termine pas là. Des agents de l’ONU vont essayer de découvrir l’identité des assassins et leurs motivations. « Deux agents du JMAC, le service de renseignement civil de la Monusco, sont dépêchés à Kananga à compter du 16 avril pour soutenir l’équipe de recherche de l’ONU. Dans leur rapport interne, ils disent d’emblée avoir rencontré le responsable local de l’Agence nationale de renseignement (ANR), soulignant sa « position extrêmement défensive et les griefs de ce dernier à l’encontre des experts »

« .À New York, le Département des affaires politiques des Nations unies redoute déjà les conséquences politiques

Par ailleurs, le général djiboutien Abdounasir Awale, chef de la police de l’ONU (UNPOL), « constitue une « task force » composée de six enquêteurs. Ce militaire veut faire avancer le dossier alors qu’à New York, le Département des affaires politiques des Nations unies

« redoute déjà les conséquences politiques ».

« Sans le savoir, ce haut gradé djiboutien lance, depuis Kinshasa, une enquête qui le mènera à questionner la version des autorités congolaises, lit-on encore dans l’article de RFI et du Monde. Ses policiers déployés sur le terrain retrouvent l’intriguant Jean-Bosco Mukanda. L’informateur a été arrêté par l’armée congolaise le 8 avril 2017 dans la matinée, à Bunkonde, accusé d’avoir menacé un prétendu milicien, selon ses dires. Quelques heures après, il est libéré, sans plus d’explications. Et il reprend contact avec l’ONU. »

Le gouvernement impliqué ?

Les hommes d’Awale se heurtent à leur tour à des difficultés dans leurs relations avec les autorités. « L’information est de moins en moins accessible. Il y a de plus en plus de secret.

L’équipe a aussi constaté un engagement faible de l’auditorat militaire de Kananga dans cette enquête », écrivent-ils.

Entre temps, une vidéo de l’exécution de Michael Sharp et Zaida Catalan a été obtenue par les enquêteurs, avant que les autorités congolaises se s’empressent de la diffuser à la presse à Kinshasa. Dans leurs notes confidentielles, les enquêteurs de l’ONU s’interrogent.

« Jean-Bosco [Mukanda] n’est-il pas la même personne qui filme et parle sur la vidéo ? » Ils vont même jusqu’à poser des questions plus lourdes encore : « La vidéo a-t-elle été produite/arrangée pour faire porter la responsabilité du meurtre aux Kamuina Nsapu ? Le gouvernement est-il impliqué ? Est-ce que cette vidéo a été faite pour torpiller notre enquête et à des fins politiques ? »

La Task Force a le sentiment que le procureur militaire cache d’autres aspects qui pourraient impliquer l’influence du gouvernement

Dans une note confidentielle du 12 mai 2017, ils dressent un constat accablant sur l’enquête congolaise de l’auditorat militaire : « L’équipe de la Task Force a le sentiment que le procureur militaire se satisfait de la vidéo et des aveux sans autres détails de l’unique suspect, Ilunga Evariste. Et ce, afin de cacher d’autres aspects du meurtre qui pourraient impliquer l’influence cachée du gouvernement dans ce dossier. »

Contacté par RFI, le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mendé, a déclaré :

« si les Nations unies ont des informations qui indiquent qu’un agent de l’État s’est rendu coupable d’actes délictueux ou criminels, nous serions reconnaissants aux Nations unies de remettre ces informations […] pour que des poursuites soient engagées ». Il dit par ailleurs « n’avoir aucun élément qui indique des entraves » aux diverses enquêtes de l’ONU.

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Crise politique en RDC : doit-on recourir à l’article 64 de la Constitution ? Jean-Hubert Bondo – Habari RDC - le 28 novembre 2018

Je suis un peu pessimiste sur l’issue du processus électoral en RDC. Certes, la campagne a commencé, mais les élections avec la machine à voter seront-elles crédibles ? Beaucoup de Congolais comme moi – et d’autres mouvements politiques – ne font pas

confiance en la capacité de la Céni à organiser de bonnes élections. J’en veux pour preuve la déclaration récente du mouvement Alternative citoyenne dont est membre

l’avocat Firmin Yangambi.

Ces élections qu’on nous brandit aujourd’hui auraient dû être organisées en 2016 conformément à la Constitution. Pourquoi a-t-on perdu deux ans ? Y a-t-il des garanties de transparences dans ces élections ? Cette incertitude pousse les uns à exiger une transition sans Kabila, et les autres – le cas du mouvement Alternative citoyenne – à croire que « le recours à l’article 64 de la Constitution reste la seule issue pour se débarrasser du régime du président Kabila ». Je ne sais pas s’ils ont raison, mais ce que je n’approuve pas c’est l’usage de la violence. Et j’espère que la déclaration d’Alternative citoyenne ne s’inscrit pas dans cette logique.

L’article 64 de la Constitution stipule : « Tout Congolais a le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des dispositions de la Constitution. » Voilà pourquoi, le régime en place devrait gérer le pays de manière à ne pas pousser la population à en arriver à de telles extrémités.

Qui pour remplacer Kabila ?

Pour Alternative citoyenne, « le processus électoral en RDC est politiquement noyauté par le régime et techniquement biaisé par des facteurs porteurs de fraude. » Ces fraudes ou ces velléités de fraudes, c‘est ce que je redoute le 23 décembre. En plus, les élections que je désire pour mon pays ne doivent pas avoir lieu seulement pour remplacer Kabila, mais elles doivent aussi aider à changer tout le système corrompu en place.

Je partage aussi le point de vue du mouvement Alternative citoyenne quand il dresse un tableau sombre de la situation dans mon pays : « Une Céni inféodée au régime, insécurité généralisée sur une partie du territoire, politisation des forces armées et de l’ordre, soumission du juge électoral à Kabila, statut juridique illégal de la machine à voter, absence de transparence dans la gestion du serveur central de la Céni… » A cela s’ajoute que les opposants ne semblent pas représenter une véritable alternative faute de leadership avéré, estime Alternative citoyenne.

Les élections ne sont pas une faveur !

Au vu du contexte, des conditions et des modalités de ces élections, Alternative citoyenne interroge l’opinion : « Ces élections du 23 décembre seront-elles réellement de nature à permettre la libre décision du souverain primaire de manière à assurer le droit à l’autodétermination du peuple congolais ? »

Ainsi, comme le dit ce mouvement, il paraît clairement que même avec la participation de l’opposition à ces élections, avec une ou plusieurs candidatures, l’hypothèse la plus probable demeure la tricherie, avec pour conséquence le rejet des résultats.

Et de rappeler que ces élections ne sont ni une faveur que Kabila fait au peuple, ni un compromis entre politiciens. C’est un droit fondamental du peuple, des dizaines de Congolais ont été abattus par la police du régime et sont morts en martyrs alors qu’ils réclamaient la tenue de ces élections, conclut Alternative citoyenne.

Présidentielle: le trio de tête se dessine Adiac-Congo (Braz) – le 29.11.2018,

Les quarante millions d’électeurs enrôlés par la Céni devront faire le choix entre Emmanuel Ramazani Shadary du FCC, Martin Fayulu de « Lamuka » et Félix Tshisekedi du Cach qui, en cette période de campagne électorale, ont, chacun, pris une option sérieuse de remporter le challenge présidentiel.

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Une semaine après le lancement de la campagne, le jeu électoral tend à se préciser. De vingt et un candidats qui concourent à la présidentielle du 23 décembre, force est de constater que seulement trois font parler d’eux et tentent de se démarquer du peloton. Il s’agit de Ramazani Shadary, candidat désigné du Front commun pour le Congo (FCC), de Félix Tshisekedi porté par la coalition Cap sur le changement (Cach) et de Martin Fayulu aligné par la plate-forme « Lamuka ». Ces trois leaders font déjà montre de certaines dispositions qui traduisent leur détermination d’être portés au perchoir de la République au terme de la compétition électorale. Ils sont, en effet, très actifs sur le terrain et drainent du monde à leur apparition.

FatshiVit, un ancrage au sein d’une population kinoise

Le retour au pays, mardi, de Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe, tous deux signataires de l’accord de Nairobi au terme duquel le second s’est effacé au profit du premier, aura donné un sérieux indicateur quant à la popularité dont jouissent ces deux leaders représentant les deux premières forces politiques de l’opposition. La marée humaine qui a déferlé, malgré la pluie, à l’aéroport international de N'Djili pour les accueillir, traduisait leur ancrage au sein d’une population kinoise plutôt réputée contestataire. Cela est à prendre très au sérieux, quand bien même, comme argumentent les partisans de la coalition au pouvoir, Kinshasa n’est pas le Congo.

A l’opposé, Martin Fayulu, pourtant soutenu par trois poids lourds de l’opposition, en l'occurrence Moïse Katumbi, Jean- Pierre Bemba et Adolphe Muzito, n’avait pas réussi à mobiliser autant de monde à son retour au pays, donnant des ailes à la mouvance présidentielle qui a surfé sur cet échec pour capitaliser ses chances de remporter la présidentielle.

Ramazani Shadary, soutien du Congo profond

D’autant plus que son candidat, Ramazani Shadary, a non seulement les moyens de battre campagne mais aussi, peut s’assurer du soutien du Congo profond en s’appuyant sur l’implantation du parti présidentiel, le PPRD. C’est non sans raison que le dauphin de Joseph Kabila a choisi le Grand Katanga pour lancer avec pompe sa campagne électorale sur toute l’étendue du pays.

Après Lubumbashi, Likasi, Kolwezi, Kamina, il entend mettre le cap sur Kalemie tout en ratissant large à chacun de ses passages, communiant avec une population visiblement acquise à sa cause.

Comme cela est de bonne guerre, le candidat FCC a sévèrement vilipendé les candidats de l'opposition qu’il dit ne pas être prêts à aller aux élections et qu’en lieu et place, ils veulent plutôt des troubles.

« Quand ils viendront, vous n’allez pas les recevoir. Même s’ils arrivent, vous allez seulement les écouter. Ils voudront brûler les machines à voter », a-t-il dit à la foule à l’étape de Likasi.

Cela étant, l’on tend vers un cas de figure où le candidat FCC sera seul face à deux candidats de l’opposition, Félix Tshisekedi et Martin Fayulu. Ce qui, sur papier, lui donnerait un sacré avantage eu égard à l'éparpillement des voix auquel pourrait donner lieu l’absence d’un candidat commun de l’opposition. D’où les appels que ne cessent de lancer plusieurs acteurs de ce bord politique devenus subitement les chantres d’un rapprochement entre d’une part, le Cach et, de l’autre, la coalition « Lamuka ».

Félix Tshisekedi a déjà tendu la main à ses partenaires de l’opposition en affichant clairement sa disponibilité à coaliser avec eux afin de cristalliser les efforts autour d’un seul candidat et maximiser ainsi les chances de parvenir à l'alternance. Une requête qui n’aura pas trouvé d’échos auprès de ceux à qui elle était adressée.

Le vrai thermomètre demeure la vérité de l’urne

Dans les colonnes de Jeune Afrique, Moïse Katumbi, président d’Ensemble pour le changement, a exclu cette hypothèse. Lui, tout comme Jean-Pierre Bemba et Adolphe Muzito, continuent de soutenir Martin Fayulu. Déjà, la présence de leurs principaux lieutenants dans l’équipe du leader de l'Ecidé est une preuve éloquente de leur refus de pactiser avec Félix Tshisekedi, à moins d’un revirement tout aussi improbable.

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