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08/06/13/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE SAMEDI (CongoForum)

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08/06/13/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE SAMEDI (CongoForum)

Les nouvelles du jour sont essentiellement électorales. Dans l’Equateur, il faudra un second tour. Le Parlement a encore aggravé la situation d’une CENI contestée en plaçant Malumalu à sa tête. Le come-back de l’abbé Apollinaire Malumalu à la tête de la Nouvelle CENI surtout fait la Une de l’actualité de ce samedi.

Equateur

Le nom du nouveau gouverneur de la province de l’Equateur n’est toujours pas connu, aucun de 25 postulants n’ayant obtenu les 53 voix requises pour être élu à l’issue du scrutin organisé ce vendredi 7 juin à Mbandaka. Au second tour, lundi prochain, les députés provinciaux auront à départager le juriste Louis Alphonse Koyagialo, arrivé en tête avec 35 voix, et l’économiste Jean-Lucien Busa (22 voix).

Le Potentiel écrit « Louis Koyagialo et Lucien Busa se disputent au second tour le poste de gouverneur de l’Equateur ».

La bataille pour la conquête du poste de gouverneur de la province de l’Equateur se joue en second tour ce lundi 10 juin entre Louis-Alphonse Koyagialo et Jean-Lucien, Busa, arrivés respectivement 1er (35 voix) et 2ème (22 voix) tour au premier tour du scrutin, organisé hier vendredi 7 juin dans la ville de Mbandaka par la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

Gabriel Bolenge est arrivé troisième avec 13 voix, suivis de Ingele Ifoto (6 voix), René Isekemanga (5 voix), Sylvain Lisasi et Léon Mondole (2 voix). José Makila, José

Engbanda, Buangola Matuka sont sortis chacun avec une (1) voix). Quatorze candidats n’ont obtenu aucune voix.

Radio Okapi trace ainsi les « Portraits de deux concurrents au poste de gouverneur » :

Cadre de la Majorité présidentielle, Louis Koyagialo a été nommé en mars 2012 Premier ministre intérimaire de la RDC en remplacement d’Adolphe Muzito, élu député. Avant cette nomination, il était vice-premier ministre et ministre des Postes, Téléphones et Télécommunications (PTT) du gouvernement Muzito.

Né à Yakoma le 23 mars 1947, Koyagialo est licencié en Droit de l’Université de Lovanium. Conseiller juridique à l’Office national de logement (ONL) en 1972 puis au ministère des Affaires sociales l’année suivante. Il a débuté sa carrière dans la territoriale comme directeur de région au Katanga (appelé alors Shaba) en 1979, avant de devenir commissaire sous régional de Likasi (1980 – 1982), puis commissaire urbain de Lubumbashi jusqu’en 1985. Il a également été vice-gouverneur du Kasaï-Oriental en 1985 et du Kivu. Il a dirigé la province du Katanga entre 1986 et 1990.

Louis Koyagialo va faire face à Jean Lucien Bussa, membre de l’opposition politique. Né à Likaw le 26 mars 1962, il est licencié en Economie monétaire et internationale. Jean- Lucien Busa a presté comme auditeur financier, gestionnaire de Budget et chef de service à la Société nationale d’électricité (Snel), avant de se lancer dans la politique dans les années 90. Il a exercé les fonctions de conseiller à la présidence de la République sous Mobutu. Il a été également conseiller puis directeur de cabinet au ministère des Sports et Loisirs, pendant la transition 1+4. Il a été élu député à Budjala (Equateur) en 2006 sur la liste du Mouvement de libération du Congo (MLC), devenant ainsi vice-président de la commission économique et financière à l’Assemblée nationale. Lors des élections législatives de novembre en 2011, Jean-Lucien Busa a été réélu toujours sous la liste de ce parti d’opposition. Il est président du groupe parlementaire MLC à la chambre basse.

C’est pour la deuxième fois qu’il postule, au cours de cette législature, au poste de gouverneur de l’Equateur. Il était arrivé deuxième avec 28 voix après le candidat Jean- Claude Baende. Ce dernier avait remporté le scrutin organisé par la Commission électorale indépendante (CEI), vendredi 13 novembre 2009, avec 60 voix, sur 108

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votants.

Jean-Claude Baende a été révoqué par JKK après plusieurs mois de crises entre l’exécutif et l’assemblée provinciale de l’Equateur. Joseph Kabila avait motivé sa décision par le souci de mettre fin à la «crise grave et persistante» qui menaçait les institutions de cette province.

Composition de la nouvelle CENI

Président: Abbé Apollinaire Malumalu, V/Prés.: André Mpungwe, Rapp.: Jean-Pierre Kalamba, Rapp/adjt.: Onésime Kukatula, Questeur: Chantal Ngoyi Quest/adjt.: Micheline Bie Bongenge, Membres: Keta Lokondjo, Bangala basila, Elodie Tamuzinda, Gustave Omba, Jean Baptiste Ndundu, ;aputu Ngombo, Augustin Ngangwele.

Contre la volonté de l'église congolaise (CENCO)… et du Vatican, l'Abbé Malu-Malu rempile à la présidence de la Commission électorale (CENI). Une fonction qu'il connaît bien pour avoir organisé les premières élections "démocratiques" de 2006 à la tête de la défunte CEI. Qualifié "d'expert" par le clan gouvernemental pour avoir réussi la transition du "1+4" ainsi que le processus électoral de 2006, Apollinaire Malu-Malu revient avec plusieurs missions aux commandes d'une institution clé de la République démocratique du Congo. Fin 2007, il a également été chargé des travaux préparatoires de la Conférence de Goma en vue d'une issue à la guerre du Kivu. Une expérience intéressante pour Joseph Kabila, alors que la guerre a repris à l'Est entre les rebelles du M23 et le gouvernement.

Depuis le départ d'Apollinaire Malu-Malu de la CEI, en 2011, et la nomination du sulfureux Daniel Ngoy Mulunda, la Commission électorale n'a cessé d'être sous le feu des critiques.

Il faut rappeler que les élections du 28/11/11 ont été organisées, tout comme celles de 2006, en faisant voter un « corps électoral inconnu », faute de recensement préalable de la population. Ce fait à lui seul suffirait à en « plomber » gravement la crédibilité. Elles ont, par-dessus le marché, été entachées de fraudes et de manipulations à un point tel qu’elles ont donné des résultats qui, en réalité, sont encore inconnus. Les fraudes les plus importantes ayant eu lieu au niveau des centres de compilation, on ne pourrait se rapprocher de la « vérité des urnes » qu’en se référant aux PV des bureaux de vote, dernière opération publique et vérifiée par des témoins. Les chiffres de la CENI ne s’accompagnaient pas de ces PV, les chiffres publiés par l’UDPS, non plus. L’Eglise n’a jamais publié les résultats partiels constatés par ses observateurs. On n’a donc que des résultats dont la crédibilité est nulle. Les législatives ont été dignes de la présidentielle, sinon pires. Mais la CSJ a entériné les résultats de la présidentielle et des législatives. Le temps s’est écoulé, les résultats des élections demeureront à jamais inconnus. Toute autorité prétendue ne relève plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait. Le principal ressort de ce coup d’état consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli.

Du fichier électoral douteux, en passant par l'enrôlement chaotique des électeurs jusqu'au scrutin calamiteux de novembre 2011, la CENI a été tenue pour responsable des nombreux dysfonctionnements, irrégularités et soupçons de fraudes qui ont pesé sur la dernière présidentielle et législative de 2011. La Commission électorale a surtout souffert d'un manque cruel d'indépendance. L'opposition a accusé l'institution d'être au ordre du président Joseph Kabila et surtout de ne pas être en mesure d'organiser un scrutin impartial correspondant aux normes internationales. Au centre de la polémique : Daniel Ngoy Mulunda réputé très proche du chef de l'Etat. Il fallait donc changer la tête.

Les chantiers de la nouvelle CENI sont colossaux. Le fichier électoral est à revoir et les élections locales, sans cesse reportées, devront bien avoir lieu… un jour. Mais l'opposition prête au nouveau président une autre mission plus officieuse : préparer la prochaine présidentielle de 2016. Normalement le président Joseph Kabila ne devrait pas se représenter après 2 mandats, comme l'exige la Constitution. Mais à Kinshasa, de mauvaises langues affirment que le clan Kabila trace des pans pour contourner la limite

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constitutionnelle. On pourrait imaginer une solution « à la Russe », JKK passant le témoin à un autre membre de la famille (sa sœur ?) pour le reprendre ensuite, comme Poutine avec Medvedev. D’autres pensent que JKK pourrait être tenté par un troisième mandat, après un "toilettage" constitutionnel comme ce fut déjà le cas début 2011, à quelques mois seulement du scrutin, pour faire passer l'élection présidentielle de 2 tours à 1 seul tour. L'ouverture prochaine d'un possible "dialogue national inter-congolais" pourrait d'ailleurs préparer le terrain au clan présidentiel afin de trouver de nouveaux alliés pour 2016. La désignation de l'Abbé Malu-Malu à la présidence de la CENI constitue donc une nomination hautement stratégique… une question de survie politique pour JKK.

Le Potentiel expose ces résultats à la Une dans un article où les mots « expertise et expérience » reviennent pratiquement à toutes les lignes. « L’expertise et l’expérience viennent de prendre le dessus sur toutes les autres considérations. L’abbé Apollinaire Malumalu préside depuis hier vendredi 7 juin 2013 aux destinées de la nouvelle Commission électorale nationale indépendante, CENI . Ainsi en a décidé la plénière de l’Assemblée nationale après un peu plus de 45 jours d’âpres tractations menées par le bureau de la chambre basse du parlement, note ce journal. La représentativité nationale a dicté l’établissement de cette liste entérinée par l’Assemblée nationale. Ce qui vient de se passer consacre, à n’en point douter, la victoire de l’expertise et de l’expérience ».

Proposé après des arbitrages serrés, les nouveaux animateurs de la Commission électorale nationales indépendante (CENI) sont connus. Pour Le Potentiel, le bureau de la chambre basse s’était donné 48 heures supplémentaires, à l’échéance légale de 45 jours, pour parvenir à la désignation des membres de cette instance organisatrice des élections en République démocratique du Congo.

La Prospérité va plus loin en publiant même le nom de l’équipe Malumalu. Avec son titre : « Ceni relookée : Voici l’équipe Malumalu ! », il indique que ce qui n’était qu’un secret de polichinelle dans l’opinion, ces derniers jours, s’est confirmé hier, vendredi 7 juin, à l’Assemblée Nationale. L’Abbé Apollinaire Muholongu Malumalu signe son grand retour à la tête de l’institution électorale congolaise. Le prêtre du diocèse de Beni- Butembo est désigné Président de la CENI relookée.

Le choix est des confessions religieuses, entériné par la Chambre Basse du Parlement.

Pour plus d’un observateur, c’est un choix basé sur l’expérience et l’expertise qui est porté en faveur de l’ancien Président de la défunte CEI. Professeur de l’administration électorale en Afrique centrale, Malumalu s’est taillé depuis 2006 une réputation internationale en la matière. Pour ce nouveau challenge, il aura à ses côtés, dans le Bureau, cinq nouveaux partenaires, à savoir ; le Pprd André Mpungwe (Vice-Président), l’Udps Jean-Pierre Kalamba (Rapporteur), le Palu Onesime Kukatula (Rapporteur Adjoint), le MSR Chantal Ngoy Tshite Wetshi (Questeur) ainsi que le MLC Micheline Bie (Questeur Adjoint). Elodie Ntamuzinda (société civile du Sud-Kivu), Bangala Basila (ARC), Jean- Baptiste Ndundu (société civile thématique éducation électorale et civique), Gustave Omba (UNC), Kakutu Ndombe et Augustin Ngangwele Mbobi (CCU) complètent la liste de treize au nouvel organe qui n’est autre que l’Assemblée Plénière.

Presse et documents internationaux

A la veille du débat au parlement belge, où les élus vont débattre de la levée de la recommandation interdisant à des militaires belges de s’engager dans les anciennes colonies de la Belgique, Louis Michel, qui fut ministre des affaires étrangères au moment de la Commission Rwanda donne son avis. "Il est plus que temps de mener un tel débat et, puisque vous me demandez mon avis, je pense qu’il faut lever une telle interdiction…"

(Le Soir)

Louis Michel: "Lors de la dernière crise à l’Est du Congo, la Belgique, certes, a agi sur le plan diplomatique, mais je pense qu’elle aurait pu faire plus encore, des missions humanitaires, des tâches de maintien de la paix. A force d’être absente sur le terrain

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local, la Belgique risque d’être absente aussi lors des grands débats politiques… Et pourtant, son expertise en Afrique centrale continue à être reconnue…" (Le Monde) Le Belge Eric de Lamotte connaît et aime le Nord Kivu, il compte de très nombreux amis au Rwanda et au Burundi. Non content de soutenir de nombreuses organisations de développement, d’encourager le tourisme dans la région, d’appuyer depuis sa création le Foyer des jeunes de Goma, il a décidé de parier sur les musiciens et, à travers eux, sur la jeunesse : durant trois jours, du 30 août au 1er septembre, il organisera dans la capitale du Nord Kivu un festival de musique exceptionnel, où se produiront quatre artistes internationaux. (…)Aujourd’hui déjà, des dizaines de groupes du Burundi et du Rwanda se préparent à gagner Goma et dans la capitale du Nord Kivu (Le Soir)

Entrée en fonction du nouveau commandant des Casques bleus de la Monusco Belga (04/06/13)

Le général brésilien Carlos Alberto Dos Santos Cruz a pris ses fonctions de commandant de la force de la mission des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco), a rapporté l'agence congolaise de presse (ACP),

reçue mardi à Bruxelles.Cet officier a été présenté officiellement lundi aux autorités congolaises par le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU en République Démocratique du Congo (RDC), le diplomate américain Roger Meece, qui arrive pour sa

part en fin de mandat.

Le général Dos Santos (61 ans) a été désigné le mois dernier. Il a notamment dirigé les Casques bleus en Haïti de janvier 2007 à avril 2009. Il succède au général indien Chander Prakash qui a achevé sa mission de deux ans fin mars. Sa nomination à la tête des Casques bleus de la Monusco avait été retardée par la demande de l'Afrique du Sud d'occuper ce poste mais Pretoria n'avait pas pu présenter de militaire de haut rang francophone.

Le problème de l'usage de langues différentes ne favorise pas la coordination entre l'armée régulière congolaise et les forces onusiennes, et avait été évoqué lors de l'entrée des rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) à Goma, le chef-lieu de la province du Nord-Kivu (Est de la RDC) en novembre 2012. Les Nations Unies disposent de 17.000 Casques bleus en République Démocratique du Congo (RDC), ce qui constitue la plus grande opération onusienne de maintien de la paix dans le monde.

La brigade d’intervention de la Monusco entame ses patrouilles à Goma AFP (04/06/13)

La brigade d’intervention de la Monusco chargée de combattre les groupes armés dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) a commencé à patrouiller avec des

effectifs réduits.

Le porte-parole des Nations unies, Martin Nesirky l’a annoncé lundi 3 juin à New York.

Environ 870 soldats sur les 3 000 que doit compter la brigade se trouvent déjà à Goma (Nord-Kivu), a précisé Martin Nesirky dans une dépêche de l’AFP.

«La brigade a commencé à opérer à Goma, y compris en effectuant des patrouilles de jour et de nuit» avec d’autres éléments de la Monusco, selon la même source. Le patron des opérations de maintien de la paix de l’Onu, Hervé Ladsous, avait indiqué récemment que la brigade serait pleinement opérationnelle d’ici la mi-juillet.

La création de cette unité avait été autorisée fin mars par le Conseil de sécurité pour renforcer la Monusco, la plus importante mission de l’Onu dans le monde, forte de 17.000 hommes et chargée de la protection des civils. Dotée d’un mandat offensif, elle doit combattre et désarmer les groupes rebelles dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), dont les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) et le Mouvement du 23 mars (M23).

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Mais le M23 s’est toujours opposé à la création de la Brigade d’intervention de la Monusco. Pour les rebelles, en votant la résolution 2098, les Nations unies ont opté pour la guerre. Ce mouvement rebelle se bat contre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) depuis mai 2012 au Nord-Kivu.

Les pourparlers entre le gouvernement congolais et la rébellion n’ayant toujours pas abouti, les deux groupes se sont de nouveau affrontés, mardi 21 mai dans la matinée à Mutaho dans le territoire de Nyiragongo près de Goma. Les combats ont entraîné un déplacement de plus de cinq mille personnes. Les premiers éléments de la brigade étaient arrivés à Goma le 13 mai. Cette unité devrait être composée de soldats tanzaniens, malawites et sud-africains.

La société civile du Nord-Kivu salue l'effectivité des opérations de la brigade d'intervention de la MONUSCO

Xinhua (04/06/13)

KINSHASA, 4 juin (Xinhua) -- La société civile du Nord-Kivu ( est de la RDC) a salué les opérations de patrouilles de la brigade d'intervention de la Mission des Nations unies pour la Stabilisation du Congo (MONUSCO), débutées le 2 mai dernier au Nord-Kivu, y compris les zones occupées par le M23, a indiqué le 4 juin à la presse, M. Omar Kavota, vice- président et porte-parole de la société civile du Nord-Kivu.

D'après M. Omar Kavota, ces opérations de patrouilles de la brigade d'intervention de la MONUSCO, rassurent la population de la région sur le rétablissement de la paix. Cette brigade, a-t-il ajouté, est dotée d'une logistique impressionnante, dont des hélicoptères de combat, des blindés et etc..

Au cours de sa tournée dans la région le 23 mai dernier, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a exprimé la nécessité d'accélérer le déploiement en raison de la poursuite des combats entre l'armée nationale et les rebelles du M23 autour de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.

Créée sur décision du Conseil de Sécurité de l'ONU prise en mars dernier, la brigade est dotée d'un mandat offensif en vue de combattre et désarmer les groupes armés qui prolifèrent dans l'est de la RDC

Katanga - Gabriel Kyungu et l'Etat B.A.W - Congoindépendant 6/6/2013

Président de l’Assemblée provinciale du Katanga, Gabriel Kyungu wa Kumwanza vient de décider… l’interdiction des "manifestations pacifiques" à Kolwezi. Il a chargé le maire de

cette ville de "veiller à l’exécution" de cette mesure qui "heurte" la légalité. Le très fanfaron gouverneur Moïse Katumbi, chef de l’exécutif provincial, se tait. Il regarde et laisse faire. La province du Katanga va-t-elle sombrer dans l’anarchie du fait de l’absence

d’un véritable «arbitre» tant au niveau local qu’au sommet de l’Etat congolais?

Le

mot

«hors-la-loi» désigne un «individu qui, par ses actions, se met hors la loi». Dans dictionnaire "Micro Robert", ce vocable est encore mieux précisé : «Personne qui s’affranchit des lois, vit en marge des lois». Lorsqu’on analyse les agissements de Gabriel Kyungu wa Kumwanza, il apparaît que cet homme n’est qu’un anarchiste. Ne possède-t-il pas une milice pour intimider ou "corriger" ses contempteurs dont des députés provinciaux? Procès d’intention ? Nullement ! Il vrai que le cas Kyungu est loin d’être unique en genre dans ce Congo dit démocratique. L’exemple vient sans doute d’en haut.

Le parti présidentiel (PPRD) ne compte-t-il dans ses rangs des "gros bras" regroupés au sein de la très sulfureuse "Ligue des jeunes du PPRD"? Dans un Etat normal, Kyungu perdu tout droit à l’éligibilité. Hélas, l’homme est un "intouchable".

De quoi s’agit-il ?

Gabriel Kyungu wa Kumwanza, s’est rendu fin mai dans la ville de Kolwezi. Il y a présidé une «réunion de sécurité» - on se demande bien en quelle qualité – à l’issu de laquelle il

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a annoncé l’interdiction des «marches dites pacifiques» sur toute l’étendue de la ville de Kolwezi. Et ce «jusqu’à nouvel ordre».

Selon une dépêche de l’Agence congolaise de presse, cet ukase serait motivé par le

«climat de tension» qui règne dans cette ville. En cause, le découpage territorial. Au cours d’un point de presse, Kyungu a invité les journalistes présents à ne pas relayer

«des messages de nature à troubler l’ordre public».

Le 18 février 2006, «Joseph Kabila» promulguait la nouvelle Constitution congolaise.

L’article 2-2 de la nouvelle charte fondamentale découpait le territoire national en 25 provinces plus la ville de Kinshasa. Pour la petite histoire, l’actuelle province du Katanga

«implosait» en quatre entités : Haut Lomami, Haut Katanga, Lualaba et Tanganyika. Le gouvernement disposait d’un délai de 36 mois – à dater de la promulgation de la Constitution – pour procéder à l’installation de nouvelles institutions (article 226-1). Le problème ? Tout le Katanga n’est pas «utile». Il y a d’une part, le Nord à vocation essentiellement agricole. Et d’autre part, le Sud, riche en divers minerai.

Sept années après, les gouvernements successifs traînent les pieds à jeter les bases du nouveau découpage territorial. Les pesanteurs se situeraient dans la province du Katanga où les Balubakat ou Baluba du Nord Katanga font obstruction à la mise en œuvre de ce processus. Ceux-ci se considèrent comme étant les «légataires» du pouvoir que "leur frère" Laurent-Désiré Kabila a "laissé" à son "fils". Aussi, se considèrent-ils au-dessus des lois. «Le Katanga n’est pas encore prêt pour le découpage territorial», déclarait le plus sérieusement du monde l’impayable Kyungu, le 24 janvier 2012 à Lubumbashi.

Inimaginable! Le président d’une des institutions provinciales se permet d’afficher une position contraire à la Constitution sans écoper d’un "blâme". Kyungu étant un

«intouchable», le ministre de l’Intérieur, le PPRD Richard Muyej Mangez réagissait mollement en mettant «en garde» les politiciens katangais qui, selon lui, tenteraient de

«semer la confusion» au sein de la population. «Le processus de décentralisation va se poursuivre sans désemparer», soulignait-il. Seize mois après, ce discours démagogique est resté sans effet.

Trois mois après la signature, le 24 février dernier à Addis-Abeba, du fameux Accord- Cadre pour la paix et la sécurité et la coopération pour la RD Congo et la région, le ministre Muyej est sorti de son silence sur la question pour annoncer «un nouveau découpage territorial qui se fera de manière progressive». C’était le mardi 21 mai à l’auditorium de Congo Fleuve Hôtel. Soit vingt-quatre heures avant l’arrivée à Kinshasa du secrétaire général des Nations Unies. Ban Ki-moon venait pour examiner le niveau d’exécution de ce "traité". Muyej lança à cette occasion «la campagne de communication nationale sur la décentralisation» en RDC. Dans l’Accord-Cadre précité, il est notamment demandé au Congo-Kinshasa d’«effectuer des progrès en matière de décentralisation» y compris de «consolider l’autorité de l’Etat dans l’arrière-pays. Flagorneur, Muyej s’est cru en droit de saluer «les efforts conjugués du président de la République, Joseph Kabila pour faire aboutir le processus de mise en œuvre de la politique nationale de la décentralisation (…)». De quels efforts parle-t-il alors que l’échec est patent au regard des trente-six mois fixés par la Constitution promulguée en février 2006. Un échec qui trouve son origine tant dans l’absence de volonté politique dans le chef du locataire du Palais de la nation que de l’incapacité de celui-ci à aller à l’encontre de l’opposition de ses

«oncles» regroupés au sein de l’association socio-culturelle «Buluba-I-Bukata». En janvier 2012, Kyungu avait prévenu : «Le développement du Katanga dépend de son unité. Certains territoires sont plus pauvres que d’autres, le découpage ne ferait qu’accentuer cette situation».

Ce qui devait arriver arriva. Depuis un certain temps, des voix discordantes s’élèvent à Kolwezi pour exiger la mise en œuvre du découpage. Des divergences sont apparues entre les membres de la communauté Sanga et Tshota. Les premiers exigent l’érection du district de Kolwezi en une province à part entière. Les seconds, eux, soutiennent le découpage territorial tel que prévu par la Constitution avec la ville de Kolwezi comme chef-lieu de la future province du Lualaba.

«Démarche illégale»

Dans une dépêche datée du 30 mai dernier, l’ACP rapporte que le gouverneur de la

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province du Katanga, Moïse Katumbi Chapwe, «a accompagné» Gabriel Kyungu wa Kumwanza, président de l’Assemblée provinciale du Katanga, à Kolwezi où celui-ci «a présidé une réunion avec les membres du conseil de sécurité locale». Kyungu «s’est ensuite entretenu à huis clos avec les responsables des associations socio culturelles à savoir le Lwanzo lwa Mikuba, les Assondef et le Tshota». Les deux groupes

«antagonistes» avaient projeté une marche pour appuyer le découpage territorial avec Kolwezi comme chef-lieu de la future province du Lualaba pour les uns tandis que les autres soutenaient que le district urbano rural de Kolwezi soit érigé en province à part».

Consulté par Congo Indépendant, un constitutionnaliste congolais, qui a requis l’anonymat, a bondi de sa chaise en apprenant ce qui s’est passé à Kolwezi. «La démarche de Gabriel Kyungu est sans doute politiquement tolérable quand il invite les deux groupes au calme, dit-il. Cette démarche reste néanmoins illégale voire anarchique.

C’est à croire que n’importe qui peut faire n’importe quoi dans ce pays». Notre expert de poursuivre : «L’administration doit agir conformément au droit. Ce qui veut dire que toute décision émanant d’une autorité politico-administrative doit s’appuyer sur un texte légal. Au nom de quel principe, Kyungu s’est-il cru en droit d’instruire le maire de Kolwezi de veiller au respect de sa décision interdisant les manifestations sur les voies publiques

? Par ignorance ou par mauvaise foi, le président de l’assemblée provinciale du Katanga est sorti de son rôle d’organe délibérant pour s’aventurer dans un domaine qui relève de l’exécutif provincial. Ce qui surprend dans cette histoire c’est bien le mutisme du gouverneur Katumbi. Des hors-la-loi de la trempe de Kyungu wa Kumwanza paradent dans les institutions du fait non seulement de l’absence de séparation des Pouvoirs mais aussi de l’inexistence, au sommet de l’Etat, d’un vrai leadership, capable de défendre la Constitution et les lois de la République en se mettant au-dessus des contingences politiciennes…»

Le M23 enverra une délégation lors des négociations à Kampala RFI 06/06/13

En RDC, les négociations n'ont pas encore repris, mais c'est peut-être un signe : le M23 annonce qu'il enverra, le dimanche 9 juin 2013, à Kampala une délégation pour reprendre les négociations avec le gouvernement congolais. Cette annonce a lieu alors qu'à Goma la brigade d'intervention de la Monusco se met en place. Elle sera chargée de lutter contre les groupes armés de la région. Mais pour le président du M23, il n'y a aucun lien entre l'arrivée de cette force et la disponibilité de son mouvement à négocier.

Décès de la journaliste congolaise Adia Tshipuku Kamanga RFI - 05/06/13

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La journaliste congolaise, Adia Tshipuku Kamanga, est décédée lundi 3 juin à Kinshasa des suites d'une maladie. Elle avait été récompensée en 2005 par RFI et Reporters sans

frontières pour un de ces reportages en RDC.

Adia allait avoir 34 ans cette année. Elle est morte lundi 3 juin à Kinshasa. Ancienne journaliste reporter et présentatrice à Radio Okapi, elle avait obtenu en 2005 le prix radio RFI-RSF avec la mention spéciale du jury pour son reportage sur le phénomène du

« coupage » en République démocratique du Congo.

Adia Tshipuku avait mis fin à sa collaboration avec Radio Okapi en 2007 pour reprendre ses études à l’Ecole Supérieure de Journalisme de Lille dans le nord de la France dont elle a été diplômée en 2009.

De retour en RDC, elle travaillait pour l’Agence France Presse en tant que journaliste texte et vidéo. L'AFP rend hommage à « une belle personne pleine d’énergie et d’intelligence » aux nombreuses qualités.

Adia laisse derrière elle un mari et deux petits enfants.

La situation énomique n'a jamais été aussi "reluisante" (Premier ministre) L’Echo (fr) 06/06/13

Le Premier ministre de la République démocratique du Congo (RDC), M. Augustin Matata Ponyo, a affirmé jeudi que la situation économique du pays "n'a jamais été aussi

reluisante".

Ouvrant un forum économique international organisé par la Banque Mondiale, le chef du gouvernement a rappelé que le taux d'inflation qui était de 135,1% en 2001 avait été de 2,7% en 2012, que les réserves de change étaient passées de 3 jours à 9 semaines d'importations et que la dette avait baissé de 13,6 à 4,68 milliards de dollars pendant le même laps de temps.

"Le gouvernement s'est fixé pour ambition d'atteindre en 2015 une croissance à deux chiffres - et pourquoi pas en 2014 -, d'être en 2030 un pays émergent et en 2050 une puissance mondiale".

"Il n'y a pas de malédiction des ressources naturelles dont la RDC serait victime", a-t-il ajouté, évoquant la production de cuivre qui est passée de 19.000 tonnes à 600.000 tonnes entre 2002 et 2012, et celle du cobalt qui pendant la même période a crû de 4 à 120.000 tonnes.

"C'est une question de gouvernance et de leadership (...) je peux vous assurer que ce pays est en train de changer", a-t-il affirmé. Selon lui, "les poches de tension sont résiduelles et seul l'Est du pays reste en proie à des menaces sécuritaires permanentes".

Ce forum, qui va se tenir pendant deux jours, porte sur la croissance économique et la gouvernance et devrait "permettre au gouvernement d'avancer plus et mieux sur le terrain de la croissance et du progrès social", a dit M. Matata Ponyo.

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RDC: le président du M23 a l’intention de reprendre les pourparlers de Kampala RFI 07/06/13

Le président du M23, Bertrand Bissimwa, a annoncé jeudi 6 juin sur RFI qu’il avait l’intention de reprendre les pourparlers de Kampala face au gouvernement congolais.

Kinshasa saisit la balle au bond. Les négociations vont reprendre, selon le gouvernement congolais, mais cette fois elles ne vont pas s’éterniser.

Côté gouvernemental on dit qu’il n’y a aucun problème pour reprendre la négociation. La délégation n’a d’ailleurs pas quitté Kampala, tout au moins certains de ses membres, désœuvrés, mais prêts à reprendre le dialogue. « On reprend, d’accord, mais attention, dit le négociateur François Muamba qui a été récemment nommé coordonnateur du comité national de suivi de l’accord d’Addis Abeba, on ne va pas s’éterniser ». « L’essentiel a déjà été dit » selon lui. « Il s’agit maintenant d’arriver à un accord honorable qui permettra à certains M23 de réintégrer l’armée et à d’autres à trouver leur place dans la vie civile ».

Kinshasa n’a pas du tout la même lecture que le M23 du récent passage du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon. Pour Kinshasa, la brigade d’intervention de l’ONU sera prête dans quelques semaines pour éradiquer le M23 si un accord n’est pas signé ; alors que le M23 a compris au contraire que cette force ne s’en prendrait pas à lui. Il y a comme d’habitude du bluff de chaque côté. C’est maintenant au médiateur ougandais de trouver les termes d’un accord qui ne fasse perdre la face à personne.

RDC: le M23 retourne à Kampala BBC News (06/06/13)

La rébellion du M23, active dans l'Est de la République démocratique du Congo, a annoncé qu'elle enverrait une délégation dimanche à Kampala pour reprendre le dialogue

avec le gouvernement congolais.

"Le M23, en accord avec la facilitation, confirme que sa délégation se rendra à Kampala ce dimanche 9 juin afin de poursuivre le dialogue", indique Bertrand Bisimwa, président politique du groupe rebelle, dans un communiqué. Il justifie cette décision notamment par les propos du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, lors d'une tournée fin mai en RDC, au Rwanda et en Ouganda.

Le dialogue de sortie de crise entre Kinshasa et le M23 s'est ouvert début décembre à Kampala, capitale de l'Ouganda, médiateur de la crise. Le 2 mai, la rébellion avait suspendu sa participation au processus, exigeant que le gouvernement congolais signe un cessez-le-feu. Selon le gouvernement congolais, ce sont les rebelles du M23 qui bloquaient le processus de négociation.

“Ban Ki-moon a dit au gouvernement qu’il faut que les négociations se poursuivent, comme il l’a dit au M23”, a déclaré Lambert Mendé, porte-parole du gouvernement.

“Nous sommes là, mais on ne parle pas avec le vide”, a-t-il ajouté

RDC : le M23 prêt a reprendre les négociations à Kampala Jeune Afrique (06/06/13)

Après s'être retirée de la table des négociations de Kampala, la rébellion du Mouvement du 23-Mars (M23) pourrait reprendre les pourparlers avec Kinshasa. Dans un communiqué daté du 5 juin, elle a annoncé qu'elle avait l'intention d'envoyer une nouvelle délégation en Ouganda, dimanche 9 juin.

La rébellion du M23, active dans l'est de la

RDC

depuis mai 2012, a annoncé qu'elle enverrait une nouvelle délégation dimanche 9 juin à Kampala pour reprendre le dialogue de sortie de crise avec le gouvernement congolais.

Depuis fin avril et le retrait de la rébellion de toute discussion, les négociations pour

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trouver une issue au conflit étaient au point mort. Dans un communiqué daté du mercredi 5 juin, Bertrand Bisimwa, le président politique du groupe rebelle affirme sa volonté de reprendre les négociations : « Le M23, en accord avec la facilitation, confirme que sa délégation se rendra à Kampala ce dimanche 9 juin afin de poursuivre le dialogue.»

"Solution politique"

Le chef rebelle justifie ce pas en avant par la main tendue du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon. Ce dernier et sa représentante spéciale pour la région des Grands Lacs, Mary Robinson, s'étaient rendus fin mai en RDC, au Rwanda et en Ouganda. Ils avaient alors préconisé une « solution politique dans la résolution des causes profondes de la crise à l'est de la RDC », résume Bertrand Bisimwa.

Le dialogue de sortie de crise entre Kinshasa et le M23 s'est ouvert début décembre à Kampala, capitale de l'Ouganda, médiateur de la crise. Le 2 mai, la rébellion avait suspendu sa participation au processus, exigeant que le gouvernement congolais signe un cessez-le-feu.

Cette nouvelle annonce du M23 de vouloir reprendre le dialogue intervient alors qu'une brigade d'intervention de l'ONU poursuit son déploiement à Goma, capitale de la province riche et instable du Nord-Kivu. Forte de 3 000 soldats sud-africains, tanzaniens et malawites, elle doit combattre les groupes armés de l'Est - M23 en tête

Le PM remercie la communauté internationale pour leur appui multisectoriel à la RDC

Xinhua (06/06/13)

KINSHASA, 6 juin (Xinhua) -- Augustin Matata Ponyo, Premier ministre de la République démocratique du Congo (RDC), a remercié jeudi, lors de l'ouverture du forum économique international de Kinshasa, la communauté internationale pour leur appui multisectoriel à la RDC. "Je profite de cette occasion pour remercier la communauté internationale à travers le Secrétaire général des Nations unies et le président de la Banque mondiale, qui viennent de séjourner en RDC, pour leur appui remarquable et leur accompagnement dans le processus de relance de l' économie et de la restauration de la paix", a indiqué M. Matata. "La paix et la sécurité sont indispensables aux progrès économiques tout comme le développement économique peut faciliter l' instauration d' une paix durable", a-t-il poursuivi.

Le Conseil d' administration de la Banque mondiale a approuvé le 9 mai 2013 la nouvelle stratégie d'assistance en faveur de la RDC et un montant de 1,26 milliards de dollars américains pour le financement des projets propres à la RDC.

La communauté internationale appuie la RDC sur le plan sécuritaire en trouvant des moyens qui pourront mettre fin aux activités des groupes armés qui insécurisent les provinces dans l' est du pays.

Forêt au Congo rdc : le grand pillage des multinationales AFP 07/06/2013

À Kinshasa, en République démocratique du Congo, un véritable chaos organisé s’abat sur l’ensemble des forêts du bassin du pays Africain, considéré comme le deuxième poumon vert du monde après l’Amazonie. Ce chaos, c’est l’exploitation abusive des forêts, menée par des pratiques illégales qui profitent, selon plusieurs ONG, à des

sociétés multinationales…

Étendu sur une centaine de millions d’hectares, le massif forestier congolais a été soumis récemment à des règlementations européennes visant à contrôler l’importation de bois sur le vieux continent. Cependant, un rapport de l’ONG britannique « Ressource extraction monitoring » (REM) nous explique que ces réglementations n’ont en aucun cas affaibli un trafic de bois déjà bien huilé. Coupes illégales, grumes maquillées, permis

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artisanaux détournés, les sociétés multinationales en relation avec les autorités utilisent tous les moyens pour récolter leurs biens.

Objet de convoitise, le « Wengé », un bois noir, veiné et lourd est acheté 5 euros au mètre cube à des communautés locales. Arrivé au port et chargé sur un bateau, ce mètre cube de Wengé coûte 450 dollars, les taxes étant définies sur ces montants. À son arrivée en Europe il est vendu entre 5000 et 8000 dollars nous explique un expert, souhaitant rester anonyme. C’est dire le manque à gagner énorme pour l’Etat congolais et les populations !

Plus récemment, Greenpeace Afrique dénonçait le débarquement légal à Anvers d’une cargaison de 40 mètre cubes d’Afromasia, un autre bois rare utilisé pour la décoration, dont l’origine était illégale selon l’ONG : « La Belgique a placé les intérêts des entreprises de bois au-dessus de la protection des forêts du Congo et des populations qui en dépendent pour leur subsistance», estime Raoul Monsembula, coordonnateur national RDC pour Greenpeace Afrique. Préférant rester anonymes, au risque de perdre leur emploi, plusieurs défenseurs de l’environnement ont bien témoigné de l’acheminement complet de cette cargaison jusqu’au cargo l’emmenant vers la Belgique.

Greenpeace passe à l’acte

Photos à l’appui, Greenpeace dénonce dans son rapport de Mars 2013 de nombreuses sociétés européennes ayant abusé du bassin forestier. Sur ces photos on peut observer des camions transportant de lourdes grumes de Wengé sans inscription, des souches d’arbres non numérotées mais également des bois saisis par la police et remis illégalement dans le circuit commercial. D’autre part, alors que des restrictions sociales et environnementales ont été imposées aux exploitants industriels, le ministère congolais de l'Environnement a attribué un nombre de permis artisanaux bien supérieur au chiffre autorisé, favorisant ainsi les coupes. Pour parfaire cet acte illégal, ces permis ont été attribués à des sociétés servant de prête-nom à des intérêts étrangers et nationaux, explique l'expert qui dénonce, comme l'a fait également l'ONG Global Witness, ce

«laxisme».

Au sein même de la forêt, notre expert affirme à l’AFP que le bois se monnaie et s’échange contre des paquets de cigarettes, des sacs de farine ou même un fusil de chasse. Cet expert ayant travaillé longtemps à Kinshasa s’insurge contre cette réalité et s’inquiète surtout du prochain projet de décret qui prévoit d’ autoriser de nouveaux permis pour 50 000 hectares à de nouvelles coopératives et associations. Ces dernières ne pourront de toute évidence exploiter seules la totalité des terrains et ouvriront donc naturellement la porte à de nouveaux trafics…

Le FBI a accès aux serveurs des géants d'Internet (Le Monde - 07/06/2013)

Le scandale Verizon, qui a éclaté après les révélations du Guardian sur la saisie automatique des centaines de millions de données téléphoniques de citoyens américains,

pourrait bien constituer la première étape d'une série de révélations sur les pratiques d'espionnage des communications opérées dans le plus grand secret par l'Etat américain.

Le quotidien britannique affirme, en effet, dans son édition de vendredi 7 juin, que l'Agence nationale de sécurité américaine (NSA) et le FBI ont ainsi accès aux serveurs de neuf géants américains de l'Internet, dont Microsoft, Yahoo!, Google et Facebook, pour y

surveiller les activités d'étrangers.

Le quotidien américain The Washington Post publie des documents sur ce programme secret, fournis par un ancien employé du renseignement. Ces documents, dont une présentation PowerPoint, expliquent le partenariat entre l'agence d'espionnage NSA et les sociétés Internet. Le programme secret, au nom de code "Prism", est en place depuis 2007 et permet à la NSA de se connecter aux serveurs des entreprises, via un portail, pour consulter des informations sur des utilisateurs dont il existerait des éléments permettant de penser "raisonnablement" qu'ils sont à l'étranger, le tout sans ordonnance

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de justice. La loi américaine protège ses citoyens d'une surveillance faite sans ordonnance, mais les personnes hors du territoire ne bénéficient pas de cette protection et peuvent être espionnées en toute légalité.

SKYPE, "UN DES ACCÈS LES PLUS RICHES"

Selon le journal, "les analystes qui utilisent le système sur un portail Internet à Fort Meade doivent entrer des 'sélecteurs', ou mots-clé de recherche, de façon à ce que la probabilité que la cible soit étrangère dépasse 51 %". Skype, AOL, Youtube, Apple et Paltalk participeraient également au système, et la plateforme d'hébergement de fichiers Dropbox devrait être ajoutée prochainement.

Selon le Guardian, la NSA peut consulter "les courriers électroniques, les chats vidéo et audio, les vidéos, les photos, les chats comme Skype, les transferts de fichiers, les détails des réseaux sociaux, et plus". Les communications par Skype peuvent être espionnées en direct. Il s'agit de "l'un des accès les plus riches (...) pour la NSA", selon le Guardian. Plus de 77 000 rapports de renseignements ont ainsi cité PRISM.

"PAS D'ENTRÉE CACHÉE"

Google a déclaré dans un communiqué aux deux quotidiens qu'il faisait "très attention à la sécurité des données de ses utilisateurs". "Nous ne divulguons de données à l'Etat fédéral qu'en accord avec la loi, et nous examinons ces demandes avec attention", dit-il.

"Des personnes affirment que nous avons créé une 'porte d'entrée cachée' pour l'Etat dans nos systèmes, mais Google n'a pas de 'porte d'entrée cachée' pour que l'Etat accède à des données privées d'utilisateurs", poursuit-il.

Apple a, lui aussi, nié avoir connaissance de ce programme : "Nous ne fournissons aucun accès direct à nos serveurs à des agences gouvernementales, et toute agence de ce type recherchant des données sur un client doit obtenir un mandat judiciaire", a affirmé un porte-parole, Steve Dowling.

"CELA VA AU-DELÀ D'ORWELL"

Mais ces révélations ont concrétisé les pires craintes des défenseurs des libertés individuelles, qui tentent depuis des années de faire la lumière sur l'utilisation par le gouvernement du Patriot Act, la loi votée après le 11-Septembre. "Cela va au-delà d'Orwell", a dénoncé Jameel Jaffer, de l'ONG American Civil Liberties Union (ACLU), en référence au livre futuriste de George Orwell, 1984.

Une poignée d'élus, démocrates comme républicains, a dénoncé une atteinte à la vie privée "indéfendable et inacceptable", selon les mots du sénateur Bernie Sanders. "La saisie et la surveillance par la NSA de quasiment tous les clients de Verizon est une attaque stupéfiante contre la Constitution", a dénoncé le républicain Rand Paul.

De son côté, la Maison Blanche a démenti espionner les citoyens américains ou les personnes vivant aux Etats-Unis. Des parlementaires ont ensuite confirmé que le programme existait sous cette forme systématique depuis 2007, mais ne concernait que les "métadonnées" telles que le numéro appelé et la durée d'appel, et non le contenu des conversations. Sans confirmer formellement l'existence de ce programme, la Maison Blanche a assuré qu'il était indispensable à la lutte antiterroriste.

"La priorité numéro un du président est la sécurité nationale des Etats-Unis. Nous devons avoir les outils nécessaires pour faire face aux menaces posées par les terroristes", a déclaré un porte-parole de la Maison Blanche, Josh Earnest. Le système a permis d'éviter

"un attentat terroriste important" aux Etats-Unis "ces dernières années", a même assuré le président républicain de la commission du renseignement de la Chambre des représentants, Mike Rogers.

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Le directeur du renseignement américain, James Clapper, a estimé, pour sa part, que ces fuites menaçaient la sécurité nationale. Dans un communiqué, M. Clapper a indiqué que

"la divulgation non autorisée d'une ordonnance de justice secrète [forçant l'opérateur américain Verizon à livrer à l'Agence nationale de sécurité la totalité des données téléphoniques de ses abonnés] pose une menace potentielle à notre capacité à identifier et à répondre aux risques auxquels est confronté notre pays".

"ILS PEUVENT VRAIMENT VOIR VOS IDÉES"

En 2006, le quotidien USA Today avait provoqué la stupeur en révélant que la NSA récoltait secrètement les données de communications d'Américains auprès des grands opérateurs. Le programme ne concernait alors que les communications entre un interlocuteur situé aux Etats-Unis et un autre à l'étranger. Il avait ensuite été transféré sous l'autorité d'une cour secrète de 11 juges chargés d'approuver toute écoute. Verizon s'est contenté de relever dans un communiqué que la compagnie était légalement obligée d'obéir à une telle ordonnance.

"Une expérience directe de ces systèmes et un sentiment d'horreur face à ses possibilités a poussé un officier du renseignement à fournir la présentation PowerPoint sur Prism et d'autres documents au Washington Post pour révéler ce qu'il estime être une intrusion choquante dans la vie privée", écrit le Washington Post. "Ils peuvent vraiment voir vos idées se former au fur et à mesure que vous les tapez", a confié cet officier au journal.

Les deux refus du Rwanda au Sommet de l’UA Jeune Afrique (06/06/13)

Pour le Rwanda de Paul Kagame il n'est pas question de négocier avec les FDLR ni de participer à un sommet sur la sécurité africaine... en France.

Double non de Kigali en marge du dernier sommet de l'Union africaine, à Addis-Abeba. Le premier concerne la suggestion du président tanzanien Jakaya Kikwete de négocier avec les rebelles hutus des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), qualifiés de

« terroristes » par le Rwanda. Ibuka, l'influente organisation de survivants du génocide, n'hésite pas à parler d'« insulte » et somme Kikwete de se rétracter sous peine de « saboter » par avance l'action de la force d'intervention rapide en cours d'installation dans l'est de la RDC - laquelle force est dirigée par un général... tanzanien. Entre le Rwanda et son voisin de l'Est, soupçonné depuis toujours de sympathie pour l'opposition, les relations sont désormais glaciales.

Autre refus : celui qui a répondu à la proposition de François Hollande d'organiser un sommet sur la sécurité en Afrique, le 7 décembre, à Paris. Commentaire d'un proche collaborateur de Paul Kagamé : « Ceux qui estiment avoir encore besoin de la protection de l'ancien maître colonial se rendront à cette convocation. Ce n'est pas notre cas. »

François Hollande : "Un prix pour la paix, alors que j'ai dû faire la guerre"

François Hollande a reçu, le 5 juin au siège de l'Unesco, à Paris, le prix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix en présence de neuf chefs d'État et de gouvernements africains. Les combats au nord du Mali entre l'armée et le MNLA étaient cependant dans tous les esprits.

Il y avait du beau monde, ce 5 juin, au siège de l’Unesco, dans le 7e arrondissement de Paris. Pas moins de neufs chefs d’État et de gouvernements africains accompagnés de

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leurs épouses, des diplomates, des conseillers issus des cinq continents... Et un peu du gotha parisien : l’œil exercé pouvait reconnaître l’actrice Claudia Cardinale, le publicitaire Jacques Séguéla, l’eurodéputé Daniel Cohn-Bendit, ou encore l’homme d’affaires Martin Bouygues.

Réunis dans la grande salle de conférence de l’Unesco, ils sont tous venus assister à un évènement « historique » : la remise du prix Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix, dont le lauréat de l’année n’est autre que François Hollande. Une marque de reconnaissance envers le chef de l’État français pour son engagement dans la lutte contre le terrorisme au Mali et son action en faveur du retour à la normale dans ce pays d’Afrique occidentale.

« C’est assez paradoxal de se voir remettre un prix pour la paix, alors que j’ai dû faire la guerre », a déclaré François Hollande. « Mais la décision s’est imposée : une victoire des terroristes aurait été fatale », a-t-il ajouté. Dans un discours emprunt de gravité, mais non sans humour, le président français a tenu à réaffirmer son soutien au gouvernement de transition et souligné la nécessité d’organiser des élections qui « se tiendront à la date prévue dans tout le Mali, dans toutes les villes du Mali, et donc à Kidal, comme partout au Mali ! »

Négociations sur Kidal

Une déclaration accueillie avec satisfaction par la délégation malienne et aussitôt accompagnée d'un tonnerre d’applaudissements. Car, dans les couloirs de l’agence onusienne, les conversations ont vite dérivé sur l’offensive entamée le matin même par l’armée malienne. Un peu avant l’aube, les soldats se sont lancés à l’assaut d’Anefis, bourgade située à une centaine de kilomètres de Kidal, bastion du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA).

Et si l’état-major malien n’a pas dévoilé ses plans, rien ne dit qu’aucune tentative de reprise de Kidal ne sera tentée dans les jours à venir, alors que des négociations commencent vendredi à Ouagadougou. François Hollande était-il au courant de l’opération ? « Peut-être que oui, peut-être que non, répond un diplomate ouest-africain.

Mais s’il tient à des élections partout au Mali, il se doute bien que cela ne se fera pas tout seul... »

L'Élysée corrige le tir

Pas de sommet Afrique-France au sens classique du terme, en décembre à Paris, mais un sommet consacré à la paix, à la sécurité, à l'économie, au développement, à l'environnement et au changement climatique. Sentant poindre les critiques sur le retour de la Françafrique, les stratèges de l'Élysée ont corrigé le tir. « Cette rencontre n'aura rien à voir avec ce qui s'est fait dans le passé, explique un proche du président. Nous souhaitons organiser des séances de travail et de débat sur des thèmes précis, un peu comme au G20. » Au cours des prochains mois, les ministres africains chargés de ces dossiers seront associés à la préparation. Sur la question particulière du climat, cette réflexion devrait contribuer à la préparation de la conférence mondiale que la France a proposé d'accueillir au Bourget (banlieue parisienne) en 2015.

© CongoForum, le samedi 8 juin 2013

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