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13/04/13 REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE SAMEDI (CongoForum)

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13/04/13 REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE SAMEDI (CongoForum) Les seules nouvelles vraiment originales de la presse en ce jour sont les résultats sportifs et le décès, hier, de l’éditeur de L’Observateur. Cela mis à part, l’on a droit à

l’habituelle récapitulation des nouvelles de la semaine. Il est donc question du mécontentement social, de l’insécurité, du dialogue national… La présence, dans la presse internationale, de documents sous forme photographique nous oblige à présenter la présente RP en format PDF, avec toutes nos excuses envers les lecteurs à qui cela occasionnera des difficultés.

Condoléances

Mankenda Voka, éditeur du journal L’Observateur, un quotidien paraissant à Kinshasa, est décédé vendredi 12 avril à son domicile.

Selon les toutes premières informations, reprises par Radio Okapi, l’Editeur de

l’Observateur a succombé à une crise de tension vers 9h30. Mankenda Voka était âgé de 70 ans au mois de mars dernier. Digitalcongo évoque avec « un sentiment de

douloureuse consternation », la « disparition inopinée de … l’un des baobabs de la presse congolaise à qui la rédaction du site web digitalcongo.net (MMC) rend un vibrant

hommage ».

Dialogue national

Radio Okapi annonce que l’Union des patriotes congolais (UPC) de Thomas Lubanga Dylo, détenu à la Cour pénale internationale (CPI) réclame l’organisation d’un dialogue politique en République démocratique du Congo (RDC) pour tenter de trouver des solutions aux questions sécuritaires et celles liées à la souveraineté nationale. Dans une conférence de presse tenue vendredi 12 avril à Bunia, le président national intérimaire de ce parti, le député John Tinanzabu Zeremani, a décrié l’existence d’une multitude de groupes armés actifs dans l’ensemble du pays.La RDC,dit-il, est dans l’insécurité de l’est à l’ouest et du nord au sud : «Je commence par le Sud, où il y a eu les Bakata Katanga qui ont manifesté dernièrement. Ils sont partis planter leurs drapeaux sans qu’on ne tire sur eux dans la ville de Lubumbashi. En Ituri, il y a [le chef milicien]Cobra Matata qui est là. A Aru (Province Orientale), il y a encore des [groupes armés qui viennent] de surgir là bas. Au Nord-Kivu, il y a le fameux M23 qui fait l’actualité. Il y a combien des Maï Maï qui s’appellent de tous les noms ? ».

La RDC est en proie à l’activisme des groupes armés. Samedi 23 mars, des miliciens sécessionnistes Maï-Maï Bakata Katanga sont entrés à Lubumbashi, capitale du Katanga.

Après des accrochages avec les FARDC, ils se sont rendus au bureau local de la Monusco où ils ont déposé leurs armes. Le lendemain, plus de 200 d’entre eux ont été transférés dans la prison militaire de Ndolo à Kinshasa où ils sont, depuis, entendus par l’auditeur militaire.Dans la Province Orientale, le chef milicien Cobra Matata, leader de la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI), sème la terreur dans ce district. Il a demandé, mardi 26 mars, d’être amnistié par le chef de l’Etat.

Depuis le mois de mai, la province du Nord-Kivu est constamment sous menace des rebelles du M23, mais aussi d’autres groupes armés locaux et des rebelles des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR). Suite à cette situation, les Nations unies ont décidé, le 28 mars, de créer la Brigade d’intervention de la Monusco pour neutraliser les groupes armés actifs dans l’Est de la RDC.

Cette force est boudée par le M23. Les responsables politiques et militaires de ce mouvement ont organisé des meetings populaires, appelant les populations des

territoires qu’ils occupent à protester contre le déploiement de cette brigade. Vendredi 12 avril, le mouvement rebelle a affirmé qu’il ripostera s’il était attaqué par la Brigade

d’intervention des Nations Unies. « Nous n’avons pas le droit d’attaquer le contingent de l’ONU. Mais s’ils venaient à nous attaquer, nous avons le droit de riposter, de nous défendre », a déclaré le lieutenant-colonel Vianney Kazarama, porte-parole militaire du M23, cité par l’AFP.

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Pour le député John Tinanzabu, le Gouvernement devrait convoquer d’urgence un dialogue politique pour traiter de toutes les questions liées à la souveraineté nationale.

Ce dialogue devrait, selon lui, «permettre à tous les Congolais de contribuer, la majorité comme l’opposition et la société civile, pour qu’on trouve des solutions aux problèmes de ce pays. C’est notre pays à nous tous. Tout ce qui se passe au Congo, c’est parce qu’il y a eu échec de la réconciliation nationale ».

Ce responsable de l’UPC a souhaité que tous «les Congolais se retrouvent et se parlent. Il faut que le chef de l’Etat prenne ses responsabilités, il avait promis [la tenue des

concertations nationales] pourquoi il tergiverse ? C’est ça le questionnement».

(Il faut, pour comprendre ce qui se trame, remonter à l’origine de tous les maux : les élections frauduleuses de novembre 2011, dont les résultats ont été très discutés. C’est alors que les commentaires négatifs tombaient de partout, que JKK a brusquement décidé un retournement des alliances. De fin 2008 à fin 2011, la thèse officielle était que le Rwanda était un allié, que tous les ennuis venaient du FDLR et que Ntaganda était indispensable à la paix. Subitement, le Rwanda devenait un ennemi et il fallait arrêter Bosco Ntaganda. Cela prenait dans le sens du poil l’opinion congolaise et la communauté internationale. Mais il ne pouvait échapper à personne que cela allait rallumer la guerre, d’autant plus qu’au lieu d’arrêter Ntaganda par surprise, on annonça à grand bruit l’intention de le faire. Le bandit n’a bien sûr pas attendu les gendarmes ! Comment ne pas en retirer l’impression que le pétard qui a éclaté à Goma a été allumé volontairement et en connaissance de cause par le pouvoir, en vue, précisément, de créer la psychose d’urgence nationale dont il s’est efforcé, ensuite de profiter. Il lui devenait facile de prétendre que « l’opposition tient le même langage que le M23 ».

Pour gérer ce climat d’urgence, un gouvernement fut mis en place sous l’habituelle étiquette de « technicien ». Mais, le Congolais cultivant volontiers l’hyperbole, l’on parla des « jeunes technocrates surdoués ». Il est probable qu’au départ il en avait pour environ six mois. La « crise de l’Est » s’est prolongée plus que prévu, du fait d’une très large internationalisation - CIRGL, SADC, ONU – qui n’avait sans doute pas été intégralement prévue au départ. Pour les besoins intérieurs, les négociations de Kampala, jamais réellement commencées et conçues pour ne mener nulle part, suffisaient.

La RDC a désormais une assemblée où la majorité « MP sans R » est assez différente de l’ancienne Majorité AMP : elle est beaucoup plus inconsistante et polymorphe. Dans de nombreuses circonscriptions, les membres de la MP se concurrençaient entre eux parce que la MP est une coalition basée uniquement sur la préférence pour JKK à la Présidence.

La composition du gouvernement est perçue par maint politicien comme devant servir, non à mettre the right man in the right place, mais à récompenser le meilleur colleur d’affiches. Autrement dit, à récompenser les meilleurs agents électoraux de JKK, même si pour être eux-mêmes élus ils sont passés par la très petite porte. Bien entendu, ils ont tous fraudé, mais ils étaient si nombreux à le faire que, les fraudes s’annulant, il n’est pas exclu qu’à certains endroits les voix des électeurs aient pu se faire entendre. Si un portefeuille ministériel est attribué sur base de performances publicitaires, et soumises en sus à des dosages par partis, régions et ethnies, il ne faut pas s’étonner que le résultat n’ait rien d’éblouissant.

Or, quand les « grands machins » - CIRGL, SADC, ONU – se mêlent de quelque chose, ils vous font perdre un mois aussi aisément que l’on croque un biscuit. L’on n’avait pas prévu non plus, sans doute, que Ntaganda aurait suffisamment peur de ses propres mandants pour se réfugier à la CPI. Le gouvernement provisoire a donc duré. Cela fatigue notamment au PPRD et JKK a eu la mauvaise surprise de découvrir que les premiers ennemis de son Premier ministre Augustin Matata Ponyo se recrutaient dans la majorité, et dans sa propre famille politique. Tous vouent une inimitié profonde à Matata jusqu’à conspirer pour son départ mais les uns et les autres pour des raisons diverses. Il y a les caciques qui ne ne sont pas toujours remis de la frustration de voir la Primature échapper au PPRD, donné pour le prétendant naturel au poste avec sa «majorité mosaïque» de 150 sièges à l’Assemblée nationale. Eux travaillent pour recomposition du gouvernement.

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De l’autre côté, des « jeunes turcs » face à un Matata pas prompt à la pratique des prébendes caractéristiques de la classe politique congolaise.

Du point de vue du pouvoir, une chute ou un remaniement profond du gouvernement ne doivent pas avoir lieu avant que l’on en ait fini avec la « concertation nationale ». L’idéal serait bien sûr qu’elle connaisse le même sort que Kampala : l’évanouissement progressif dans le néant des projets inaccomplis. A tout le moins, il faut qu’elle se tienne de manière suffisamment contrôlée, pour ne mener à aucun changement autre que cosmétique, ce qui pourrait consister, par exemple,en un remaniement ministériel. Le véritable partage de l’entrecôte aura donc lieu plus tard que prévu, au cours de l’opération « silence dans les rangs », fallacieusement présentée comme « concertation nationale ».

Il n’est pas inintéressant d’observer l’évolution du vocabulaire en la matière. Au Nouvel An, JKK avait évoqué dans son message un « dialogue national ». Celui-ci est ensuite devenu une « concertation » au singulier. L’on parle aujourd’hui de « concertations » au pluriel. Cela fait penser à une évolution d’une idée de « mise à plat de tous les problèmes

» à une forme de « dialogue » où il y aurait un interlocuteur nettement « dominant », ayant devant lui des interlocuteurs dispersés.

Les attaques de « séparatistes katangais », les« conspirations à la gomme » style Mukandi ou Yangambi, comme les « alertes aux milices » pourraient très bien être liés au

« dialogue national », en ce sens que le pouvoir ne disposait plus de la menace de l’Est pour créer un réflexe d’union nationale. Il lui faut une autre menace pour justifier sa fermeture à un vrai dialogue et il faut que la guerre continue, arce qu’elle rapporte. Le seul tort du Potentiel est d’avoir si bien enfourché le cheval de la « balkanisation » qu’il ne parvient plus à décoller du sens premier de ce terme : morcellement territorial. Or, les guerres de l’ex-Yougoslavie n’ont pas amené le morcellement ; elles l’ont suivi. Et l’indépendance du Sud-Soudan n’est qu’un dernier épisode, extrêmement tardif, de la décolonisation. Le prolongement de la situation de guerre à l’Est n’est pas lié à des rivalités pour conquérir des territoires, mais à la nécessité de maintenir un climat de terreur pour en permettre l’exploitation au plus bas prix.

Ce qui serait sans aucun doute le problème crucial du « dialogue », c’est le manque de légitimité d’un pouvoir issu d’élections sans nulle crédibilité. Il faut rappeler que les élections du 28/11/11 ont été organisées, tout comme celles de 2006, en faisant voter un « corps électoral inconnu », faute de recensement préalable de la population. Ce fait à lui seul suffirait à en « plomber » gravement la crédibilité. Elles ont, par-dessus le marché, été entachées de fraudes et de manipulations à un point tel qu’elles ont donné des résultats qui, en réalité, sont encore inconnus. Les fraudes les plus importantes ayant eu lieu au niveau des centres de compilation, on ne pourrait se rapprocher de la « vérité des urnes » qu’en se référant aux PV des bureaux de vote, dernière opération publique et vérifiée par des témoins. Les chiffres de la CENI ne s’accompagnaient pas de ces PV, les chiffres publiés par l’UDPS, non plus. L’Eglise n’a jamais publié les résultats partiels constatés par ses observateurs. On n’a donc que des résultats dont la crédibilité est nulle. Les législatives ont été dignes de la présidentielle, sinon pires. Mais la CSJ a entériné les résultats de la présidentielle et des législatives. Le temps s’est écoulé, les résultats des élections demeureront à jamais inconnus. Toute autorité prétendue ne relève plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait. Le principal ressort de ce coup d’état consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli.

Le pouvoir en place a déjà donné des signes évidents de sa volonté d’abuser de sa prépondérance. Il est manifeste que des expressions sonores comme « cohésion nationale » ou « respect de l’ordre constitutionnel» signifient en réalité « reconnaissance du pouvoir établi » et « acceptation des ‘résultats électoraux’ de 2011 ».

Il y a en RDC une crise liée, non aux institutions, mais à ceux qui en occupent les postes à responsabilité. Et cela, tout simplement, parce que la Constitution repose sur l’idée que lesdits postes auront des titulaires désignés par des élections honnêtes, et qu’elles ne l’ont pas été. Mais précisément, dans le vocabulaire de la Majorité, « pas de crise institutionnelle » veut dire « pas de remise en question de la mascarade électorale ».

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Un « dialogue » qui ne se baserait pas sur l’acceptation de la réalité, à savoir que les élections de 2011 ont été NULLES, qu’il n’y aura JAMAIS de résultats électoraux acceptable sans recensement national et sans une CENI dépolitisée ne sera jamais qu’un achat à grand spectacle, par la distribution de postes lucratifs, de complices supplémentaires pour ce coup d’état.

Les distorsions du langage ne sont cependant pas le privilège du camp gouvernemental.

Si celui-ci parle de « l’ordre institutionnel » ou « constitutionnel » pour défendre ses postes usurpés, pour une partie de l’Opposition « vérité des urnes » se prononce « Tshisekedi président » alors que RIEN ne peut sortir d’une élection NULLE. Proclamer la victoire d’un candidat, quel qu’il soit, c’est tenter le même coup de force que l’on reproche à JKK, à ceci près que, ne disposant pas comme lui de la force, on ne tombe pas dans le crime, mais dans le ridicule.

Une autre partie de l’opposition acceptera sans doute un « replâtrage » par application de la « Loi de l’Entrecôte ». C’est précisément en vue de cette « distribution » qu’il n’y a pas encore eu de remaniement gouvernemental. Elle n’aura lieu que lorsqu’on aura besoin de postes à distribuer.

L’obstination des uns et la vénalité des autres empêcheront une remise en question fondamentale des « élections à corps électoral inconnu » et permettront une soi-disant « concertation » qui n’aboutira qu’à un statu quo, c'est-à-dire au maintien de la même situation pour les élections de 2016. NdlR)

Est

Le Potentiel titre « Nord-Kivu : les députés demandent de déclarer leur province zone sinistrée ».

Le lundi 8 avril dernier, les députés provinciaux du Nord-Kivu ont adopté une motion initiée par l’un de leurs, sur le plan sécuritaire invitant ainsi le gouvernement congolais à aboutir à une démarche qui n’avait pas été réalisée entre 2008 et 2009 déclarant leur zone sinistrée.

L’hebdomadaire La Cité Africaine titre « Kinshasa satisfait du renforcement du mandat de la Monusco ».

Au terme de la résolution 2098 votée jeudi, le Conseil de sécurité a prolongé d’un an jusqu’au 31 mars 2014, le mandat de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Rdc. Par ailleurs, le porte-parole de la mission de l’Onu a souligné que cette brigade d’intervention disposera de l’effectif maximum autorisé de 19815 hommes.

Divers

« Suite à la grève des travailleurs au port de Matadi : employeurs et banc syndical en pourparlers », annonce Le Potentiel.

A la salle polyvalente du Centre pour les handicapés physiques (CHP) à Gombe, se sont ouvertes les concertations syndicales entre la partie patronale et le banc syndical de la Société commerciale des transports et des ports (Sctp).

Cette réunion d’urgence répond à l’impératif de juguler la crise née à la suite de l’arrêt brusque de travail au port de Matadi.

« Sénat : débat autour de l’adhésion de la Rdc à la convention sur l’arbitrage international », annonce encore Le Potentiel.

La ministre de la Justice et des Droits humains, Mme Wivine Mumba qui s’est présentée au Sénat, en procédure d’urgence, a souligné l’importance de l’adhésion de la Rdc à cette convention sur l’arbitrage international. Le vendredi dernier le président du sénat, Léon Kengo Wa Dondo a présidé une séance plénière au palais du peuple consacré au débat général sur le projet des lois autorisant l’adhésion de la RDC à la convention de New York du 06 juillet 1958 relative à l’arbitrage international. Et c’est la ministre de la justice et

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des Droits humains, Mme Wivine Numba qui a présenté l’économie du texte transmis au sénat.

Sport

Le Potentiel écrit : « Coupe de la CAF : Lydia Ludic reçoit Dcmp ce dimanche à Bujumbura ». Ce dimanche à Bujumbura se jouera les 16èmes de finale retour de la 10ème Coupe de la confédération africaine de football (Caf), qui opposera le Daring Club Motema Pembe, à Lydia Ludic de Bujumbura. Ce match, prévu pour le 7 avril 2013, a été reporté pour permettre à l’équipe d’enterrer ses trois joueurs qui ont péri dans un

accident de circulation.

Le même journal écrit : « Linafoot : le S.E. Lupopo reçoit l’As V.Club ce dimanche ».

Après sa cuisante victoire face au CS Don Bosco de Lubumbashi au stade des Martyrs, l’As V.Club affrontera ce dimanche 14 avril le FC Saint Eloi Lupopo, au stade Fréderic Kibasa Maliba, pour le compte de la 5ème Journée de la 18ème Edition de la Linafoot.

Il nous apprend aussi que le match entre le Dcmp et le TP Mazembe de la 5ème journée a été reporté à une date ultérieure.

Presse et documents internationaux

RD Congo : à qui profitera le barrage d'Inga 3 ?

Christophe Le Bec, envoyé spécial à Kinshasa – Jeune Afrique - Lundi, 08 Avril 2013

Inga 1 et Inga 2 produisaient près de 1 800 MW à l'origine.

Mais ils sont vieillissants. © Jean-Luc Dolmaire/JA

Selon un protocole d'accord signé en mars, plus de la moitié de la production de l'ouvrage congolais sera exportée en Afrique du Sud. Un choix qui ne fait pas l'unanimité

en RD Congo.

Le gouvernement d'Augustin Matata Ponyo est convaincu de son affaire : la construction d'Inga 3, le premier des six barrages formant le complexe du Grand Inga, va pouvoir démarrer et durera six ans. Après l'abandon, en février 2012, par BHP Billiton de sa raffinerie d'aluminium, qui devait être le principal client et partenaire financier d'Inga 3, Kinshasa a finalement répondu positivement aux sollicitations de l'Afrique du Sud pour démarrer ce projet sans cesse reporté. Après deux rencontres sur le sujet, l'une à Pretoria en octobre 2012, l'autre à Kinshasa les 7 et 8 mars, les représentants des deux pays ont signé un protocole d'accord, qui doit prochainement passer en conseil des ministres.

« Cela fait des années que l'Afrique du Sud tanne la RD Congo pour qu'elle devienne son fournisseur d'électricité. L'industrie sud-africaine est aujourd'hui bridée par la pénurie de

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courant, rappelle Thierry Vircoulon, directeur Afrique centrale de l'International Crisis Group. Le président Joseph Kabila l'aurait promis à son homologue Jacob Zuma en 2010 : si l'Afrique du Sud aidait son pays à l'organisation des élections de 2011 et à la pacification de l'est de la RD Congo, alors il accepterait de lui vendre une part majeure de la production d'Inga 3. »

Éléphant blanc

Pour les promoteurs du Grand Inga, avec un débit de 43 000 m3 par seconde et un dénivelé de 100 m sur 12 km, cette zone du fleuve Congo doit jouer un rôle d'électrification majeur pour tout le continent. Les six nouveaux barrages (Inga 3 à 8) - un « éléphant blanc » pour d'autres - seront positionnés au fond de la vallée de la Bundi, inondée grâce à un canal dérivant le fleuve. Pour 27 milliards d'euros, ce nouvel ensemble permettrait d'atteindre la capacité de 42 000 MW, capable de répondre aux besoins de la RD Congo mais aussi de l'Afrique du Sud et de l'Égypte, selon l'étude menée en 2011 par le français EDF et l'américain Aecom.

D'une puissance de 4 800 MW, Inga 3 sera situé à proximité des deux barrages d'Inga 1 (350 MW à l'origine) et Inga 2 (1 424 MW), construits en 1973 et 1982 et gérés par la Société nationale d'électricité (Snel). Selon le document signé, l'Afrique du Sud recevrait 2 500 MW d'Inga 3, le reste desservant en priorité le Katanga, où l'industrie minière a un besoin urgent de 1 000 MW et dont la demande pourrait atteindre 2 300 MW d'ici à 2020.

Reste que pour réaliser Inga 3, plus de 7 milliards d'euros sont nécessaires, dont 4,8 milliards pour le barrage hydroélectrique et 2,3 milliards pour les 3 600 km de lignes à haute tension reliant Inga à Witkop, en Afrique du Sud, via Kolwezi. « La Banque mondiale soutient ce projet, j'en ai parlé aujourd'hui avec son vice-président », confiait Augustin Matata Ponyo le 25 mars, tout en reconnaissant ne pas encore avoir de montant ferme tant du côté des institutions de Bretton Woods que des institutions africaines. « La crédibilité du projet auprès des bailleurs de fonds repose sur l'assurance d'avoir des clients importants et sûrs. Depuis le retrait de BHP Billiton, nous faisons le tour des partenaires industriels, au niveau national avec les groupes miniers du Katanga, et au niveau international avec les Sud-Africains », détaille un haut fonctionnaire proche du dossier.

D'aucuns s'inquiètent déjà du peu de place laissé à la consommation des particuliers desservis par la Snel. Minée par les problèmes de gestion, endettée, guettée par les fonds vautours, la société ne distribue le courant qu'à 9 % de la population congolaise.

Tenue à l'écart de la plupart des discussions, ce n'est pas elle mais l'un des trois

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consortiums internationaux présélectionnés par Kinshasa qui construira et gérera le barrage d'Inga 3 : China Three Gorges Corporation, l'association entre les coréens Daewoo et Posco et le canadien SNC-Lavalin, et enfin le tandem espagnol entre ACS et Eurofinsa. « Le choix sera fait d'ici à la fin de 2013, après signature de l'accord final avec l'Afrique du Sud », indique une source gouvernementale.

Hors jeu

Pour l'installation des lignes aussi, la Snel est hors jeu. Le marché devrait intéresser des groupes comme le belge Forrest, déjà présent avec son partenaire Tractebel (filiale brésilienne de GDF Suez), ou les français Alstom et EDF. Le sud-africain Eskom et ses filiales pourraient également se positionner, grâce à une clause du protocole signé en mars avec Pretoria les favorisant dans les appels d'offres.

Selon le Congolais Jean-Paul Mvogo, économiste à Sciences-Po Paris, « le Grand Inga ne sera accepté que si la population bénéficie aussi d'une partie de la manne électrique ».

S'il admet que le recours à des partenaires privés est primordial, celui-ci ne doit pas être exclusif. « Le barrage d'Inga 2, dévolu aux mines katangaises, a suscité de nombreuses frustrations, rappelle-t-il. Et la RD Congo doit rénover tout son réseau de distribution, qui connaît des déperditions massives. » Pour cela, le pays n'aura pas d'autre choix que de recapitaliser la Snel, mais aussi de bâtir des petites centrales dans les provinces pour ne pas dépendre uniquement du Grand Inga, principalement tourné vers l'export.

Reprise des pourparlers de paix entre le gouvernement de la RD Congo et les rebelles du M23 en Ouganda

Xinhua - Lundi 8 avril 2013

KAMPALA - Les pourparlers visant à mettrefin aux combats dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) entre les troupes gouvernementales et les rebelles du M23 ont repris lundi dans la capitale ougandaise de Kampala après une longue pause.

La délégation du gouvernement et la délégation du groupe rebelle du M23 se sont rencontrés à Munyonyo Commonwealth Speke Resort sur les rives du lac Victoria.

Les pourparlers organisés sous la médiation ougandaise ont repris après que le Conseil de sécurité de l'ONU a autorisé le 28 mars le déploiement d'une brigade d'intervention au sein de l'opération de maintien de la paix des Nations unies en RDC pour répondre aux menaces imminentes pour la paix et la sécurité.

Malgré l'autorisation de l'ONU pour la force d'intervention, Crispus Kiyonga, le médiateur des pourparlers, qui est également ministre ougandais de la Défense a déclaré que les rebelles du M23 sont toujours engagés aux pourparlers.

Il a dit que la crise congolaise ne peut être résolue militairement, notant que le processus politique est essentiel pour mettre fin aux souffrances du peuple congolais qui ont connu des rébellions brutales.

« La Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL) estime fermement que la solution aux problèmes de l'Est de la RDC est fondamentalement politique. La voie militaire peut seulement soutenir le processus politique. La voie militaire ne peut pas être autonome et ne peut pas apporter la paix durable à n'importe quelle partie du monde», a dit le ministre ougandais.

René Abandi, s'exprimant au nom du M23 lors de la reprise des pourparlers a exprimé sa préoccupation, notant que malgré plusieurs mesures prises par le groupe pour apporter la paix dans les zones sous son contrôle, le Conseil de sécurité à adopter une résolution le ciblant.

Il a dit qu'en adoptant la résolution, le Conseil de sécurité de l'ONU a sapé le processus de

paix, notant que vous ne pouvez pas promouvoir un dialogue de paix en même temps avec la

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guerre.

Il a déclaré que le M23 était prêt à se défendre, mais cela pourrait conduire à beaucoup d'effusion de sang, un facteur que le groupe rebelle voudrait éviter en faveur de la paix.

M. Abandi a accusé le gouvernement congolais de saper le processus de paix en alléguant que le gouvernement a dit que le M23 était déjà mort.

Muholongu Malumalu, le représentant du gouvernement de la RDC aux pourparlers a rejeté les allégations du M23, disant qu'il est toujours engagé dans le processus de paix visant à mettre fin aux souffrances des Congolais.

RDC: un film de Thierry Michel sur le gouverneur du Katanga fait polémique Nouvel Observateur le 10-04-2013

Le réalisateur belge Thierry Michel, auteur notamment de "Mobutu, roi du Zaïre" en 1999, a déclenché une nouvelle polémique en République démocratique du Congo (RDC) en consacrant son dernier documentaire

au puissant gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi. (c) Afp

"L'irrésistible ascension de Moïse Katumbi" sera présenté en avant-première au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles le 15 avril, avant d'être mis à l'affiche, le 24 avril, dans un cinéma de la capitale belge où vit une importante communauté congolaise.

Une sortie est également envisagée en septembre en France, mais il y a peu de chances que le film, le dixième de Thierry Michel consacré à l'ex-Congo belge, soit projeté en RDC.

"Qui oserait le présenter" au Congo, s'interrogeait cette semaine à Bruxelles le réalisateur belge, "persona non grata" en RDC depuis qu'il a consacré, en 2012, un film à Floribert Chebeya, militant des droits de l'homme congolais tué en juin 2010 après avoir été convoqué par la police de Kinshasa.

Déjà acteur majeur d'un autre documentaire de Thierry Michel sorti en 2009, "Katanga Business", Moïse Katumbi est cette fois le personnage central du film, qui retrace la fulgurante carrière de ce fils d'un juif séfarade ayant fui l'Europe nazie et d'une Congolaise, devenu à près de 50 ans l'homme d'affaires le plus riche de RDC.

Dans une interview à l'hebdomadaire Jeune Afrique, le "héros" du documentaire a dénoncé les "contre-vérités" du film, de possibles "manipulations" et des "informations qui n'auraient pas été vérifiées".

Depuis, les deux hommes se sont revus. "J'ai été très heureux de cette rencontre à Bruxelles dans une atmosphère constructive qui a permis, me semble-t-il, d'éclaircir

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certains malentendus", écrit Thierry Michel dans une lettre où il répond aux critiques de Moïse Katumbi.

Thierry Michel s'inquiète néanmoins d'être menacé, ainsi que "ceux qui travaillent sur le film" ou "s'obstinent à le diffuser" par un groupe de "Jeunes Katangais" se présentant comme des partisans du gouverneur.

Gouverneur élu depuis 2006 de la province du Katanga (sud-est), dont le sous-sol regorge de minerais, Moïse Katumbi est aussi un homme qui compte dans le camp du président Joseph Kabila, dont il est à la fois "l'allié et le rival", au point que beaucoup voient en lui un possible futur président de la RDC, analyse Thierry Michel.

Dans son documentaire qui couvre six années, l'auteur de "Congo River" dresse de ce

"tycoon" africain un portrait en clair-obscur. On le voit surveiller des travaux de réhabilitation du désastreux réseau routier congolais ou tancer des douaniers laxistes.

Thierry Michel donne aussi la parole à des opposants critiquant son populisme et à des

"creuseurs", ces mineurs à la sauvette expulsés de leurs chantiers malgré les promesses du gouverneur, ou encore la destruction de la propriété d'un de ses rivaux par des supporteurs du club de football dirigé par Moïse Katumbi, le Tout-puissant Mazembe.

"C'est un personnage complexe, un grand équilibriste", résume le réalisateur belge, qui se défend d'avoir produit un documentaire "à charge".

Affaire Yangambi - Plainte pour crime contre l'humanité au parquet fédéral d'un Belge détenu au Congo

Le Vif/L’Express - mercredi 10 avril 2013 à 16h42

L'avocat Georges-Henri Beauthier a récemment déposé plainte auprès du procureur fédéral au nom d'un Belge d'origine congolaise, Eric Kikunda, condamné en République démocratique du Congo (RDC) à dix ans de prison, contre un avocat général des forces armées congolaises et des policiers pour violations graves du droit international et pour

des faits de tortures et traitements inhumains et dégradants.

Selon Me Beauthier, son client a, à la suite d'une souricière tendue à Kinshasa par des policiers, été arrêté en septembre 2009 à l'hôtel Estoril. Il lui était reproché, ainsi qu'à un étudiant, d'avoir transporté des armes au profit de Me Yangambi, un avocat défenseur des droits de l'Homme. Ce dernier avait entretenu en son temps des liens d'amitié avec le président Joseph Kabila. Le 3 mars 2010, la Cour militaire de Kinshasa/Gombé a condamné M. Kikunda pour détention d'armes et tentative d'organisation d'un mouvement insurrectionnel à 20 ans de prison tandis que Me Yangambi a été condamné à la peine capitale. En appel, ces peines ont été réduites par un arrêt du 14 juin 2011 de la Haute Cour militaire congolaise. Eric Kikunda a écopé de 10 ans de prison. Quant à l'avocat, sa peine de mort a été commuée en 20 ans de prison. Dans son arrêt, la Haute Cour militaire dénonçait de graves violations du droit pendant la procédure. Elle a ainsi estimé "qu'il y a eu torture au regard du contenu des rapports médicaux versés au dossier". Elle ajoute que "les déclarations obtenues par la torture doivent être rejetés des débats". La Cour suprême de Kinshasa (CSJ), qui fait office de Cour de cassation devait prononcer un arrêt dans ce dossier le 3 octobre 2012 mais depuis cette date "nul ne sait où se trouve le dossier", selon Me Beauthier. Au cours de la phase d'instruction du 26 au 27 septembre 2009, M. Kikunda et ses codétenus ont subi des actes de torture de la part d'agents de services spéciaux, tels des bastonnades, l'écrasement de testicules, des morsures, des coups de crosse sur la tête, des simulacres de mise à mort, ressort-il de la plainte.

© CongoForum, le samedi 13 avril 2013

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