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23/06/12/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE SAMEDI (CongoForum)

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23/06/12/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE SAMEDI (CongoForum)

L’événement qui fait le plus de bruit dans les journaux de ce week-end est la présentation et la défense du Budget de l’Etat de l’exercice 2012 à l’Assemblée nationale le vendredi par le Premier ministre Augustin Matata Ponyo. La Guerre de l’Est et les relations RDC/Rwanda sont également présentes dans la presse tant congolaise qu’étrangère qui n’oublie pas non plus la question toujours pendante des résultats électoraux.

Budget / Economie

Mieux vaut tard que jamais. C’est le moins que l’on puisse dire de la présentation tardive du Budget de l’Etat pour l’exercice 2012 par le Premier ministre devant l’Assemblée nationale en vue de l’examen et du vote pour promulgation de cette loi financière.

Le Potentiel titre: « Matata défend un projet de Budget 2012 de 7.577,9 milliards FC ».

Il précise : « L’élaboration du projet de loi des Finances a pris en compte la conjugaison de plusieurs facteurs, notamment l’organisation effective en 2013 des élections provinciales et sénatoriales et la conclusion de la dernière revue du programme économique du gouvernement ».

La chronique économique ne fait pas seulement la part belle au budget que le Parlement va devoir examiner et voter dans son actuelle et spéciale session extraordinaire, mais aussi à d’autres sujets du même secteur. Comme celui du petit commerce, au moment où cette activité est actuellement secouée par des mesures énergiques de remise en ordre

Sous le titre « Exercice du petit commerce : faire appliquer la loi », Le Potentiel explique dans l’introduction de l’article que : « Dura lex, sed lex », la loi est dure, mais c’est la loi, disent les latinistes. Et lorsqu’on aspire à un Etat de droit, on ne peut se passer de ce principe ».

C’est dans le même contexte que Le Potentiel toujours rapporte un des faits de cette sorte d’action coup de poing asséné aux anarchistes qui croient se passer de la loi pour déployer leurs activités commerciales sans se soumettre aux prescrits légaux. Il s’agit de la casse des échoppes commerciales érigées anarchiquement sur l’avenue du Tourisme qui longe le fleuve Congo dans la commune de Ngaliema. L’article est titré comme suit :

« Ngaliema. L’Hôtel de ville détruit les constructions anarchiques sur l’avenue du Tourisme ».

Le Potentiel écrit: « Les occupants des habitations et hangars construits anarchiquement le long du fleuve entre l’Hôpital de la Rive et la traversée des rails sur l’avenue du Tourisme à Kinsuka ainsi que des bistrots de fortune (nganda) installés dans le même périmètre ont été démolis sans autre forme de procès ».

Sur un autre chapitre économique, Le Potentiel signale un problème préoccupant, énergétique celui-là ! « Débat Inga : rêve ou cauchemar. La Société civile déplore l’absence d’une large consultation sur le projet Inga ».

Est

Le sujet est présent dans deux articles du Potentiel : « Insécurité dans le Kivu. Les ambassadeurs africains soutiennent la voie des négociations » et « Conseil de sécurité.

Rwandais dans le M23 : Washington s’oppose à la diffusion du rapport onusien ».

Toute cette situation complexe est ramassée dans l’éditorial « A haute voix » du Potentiel qui titre ce commentaire: « Aller de l’avant ».

Le Potentiel écrit notamment: « Après avoir réuni assez d’éléments qui confirment le soutien du Rwanda aux rebelles du M23, la RDC ne doit plus s’arrêter à de simples jérémiades. L’accusation portée devant le Conseil de sécurité des Nations Unies est un

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pas de plus franchi sur la bonne direction ».

« Une fois de plus, le Rwanda nargue la communauté internationale qui a décrété l’embargo contre des groupes armés opérant dans l’Est de la RDC. Pour cette raison, le Conseil de sécurité est appelé à le rappeler à l’ordre. Une résolution allant dans le sens de mettre un terme à l’approvisionnement en armes et munitions en direction des forces négatives opérant dans l’Est de son voisin de l’Ouest ».

Plus loin, il explicite son idée en une recommandation à l’intention aussi bien des autorités congolaises que de la communauté internationale : « Aller jusqu’au bout traduit également la détermination d’un peuple de ne point continuer à subir le diktat des puissances étrangères qui complotent contre son existence en tant qu’Etat conformément aux règles établies et régissant les rapports entre Etats modernes ».

L’enjeu de la déstabilisation de la RDC qui est reposée à travers toutes ces agitations est heureusement récupéré par une très opportune intervention d’un africaniste en la personne du ministre congolais (de Brazzaville) Théophile Obenga dont la théorie scientifique est en train de marquer le courant de pensée politique dans le continent dans la suite du cheminement de son éminent prédécesseur, le célèbre anthropologue sénégalais Cheikh Anta Diop. On lira avec intérêt l’article: « Les convictions de Théophile Obenga. Etat africain : l’antithèse de la balkanisation ».

Mr. Obenga, panafricaniste, se veut le continuateur de Cheikh Anta Diop qui voulait que l’Afrque soit unie et socialiste, dimension essentielle de sa pensée qui est de moins en moins mentionnée.

Elections

Les élections du 28/11/11 ont donné des résultats qui, en réalité, sont encore inconnus.

Les fraudes les plus importantes ayant eu lieu au niveau des centres de compilation, on ne pourrait se rapprocher de la « vérité des urnes » qu’en se référant aux PV des bureaux de vote, dernière opération publique et vérifiée par des témoins. Les chiffres de la CENI ne s’accompagnaient pas de ces PV, les chiffres publiés par l’UDPS, non plus.

L’Eglise n’a jamais publié les résultats partiels constatés par ses observateurs. On n’a donc que des résultats dont la crédibilité est nulle. Les législatives ont été dignes de la présidentielle, sinon pires. Mais la CSJ a entériné les résultats de la présidentielle et des législatives. Le temps s’est écoulé, les résultats des élections demeureront à jamais inconnus. Toute autorité prétendue ne relève plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait. Le principal ressort de ce coup d’état consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli.

La RDC dans la presse et les documents internationaux

Affaire Chebeya : le général Numbi absent à l’ouverture du procès en appel (RFI - 20/06/2012)

En République démocratique du Congo, le procès en appel des assassins du militant des droits de l’homme Floribert Chebeya et de son chauffeur Fidèle Bazana s’est ouvert ce mardi 19 juin devant la Haute cour militaire. En première instance, cinq policiers ont été

condamnés. Après le verdict, tout le monde avait fait appel : les plaignants parce qu’ils pensent que la vérité n’a pas été dite et qu’ils veulent voir comparaître le chef de la

police, le général John Numbi ; et les policiers parce qu’ils s’estiment innocents.

La salle d’audience est bien trop petite pour accueillir tous les participants à ce procès. Il n’a pas lieu cette fois dans la prison de Makala à Kinshasa, mais à la Haute cour militaire elle-même. Un haut-parleur a été placé à l’extérieur du bâtiment et le public, qui est composé essentiellement d’activistes des droits de l’homme, suit les débats sous un soleil de plomb, cherchant l’ombre le long des murs d’enceinte.

Floribert Chebeya et son chauffeur Fidèle Bazana avaient été tués il y a deux ans, alors

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qu’ils se trouvaient à la direction de la police pour un rendez-vous. Comme le craignaient les plaignants, le général John Numbi n’est pourtant pas convoqué par le tribunal. Le chef de la police, au moment des faits, ne figure pas comme prévenu, ni comme témoin. Et c'est là la revendication principale des parties civiles.

Les parties civils ont donc ferraillé toute la journée pour réclamer la comparution du général Numbi comme accusé. Les avocats des plaignants se sont succédé à la barre pour essayer de convaincre la Haute cour militaire qu’il est parfaitement logique qu’elle convoque le chef de la police de l’époque .

« C’est le suspect numéro 1 dans cette affaire, a martelé Maître Charles Bondo, l’un des avocats des parties civiles, la Haute cour a compétence pour le juger, elle doit le faire pour faire éclater la vérité ».

Le successeur de Floribert Chebeya à la tête de l'ONG la Voix des sans voix, Doli Ibefo, était dans l’assistance, dans la cour du tribunal. Doli Ibefo qui prévient : « Si le général Numbi n’est pas convoqué, nous n’aurons plus rien à faire dans ce procès, la Haute cour continuera toute seule, et nous ferons appel à la justice internationale ».

Les avocats de l’Etat congolais ont, eux, expliqué qu’au contraire le général Numbi « n’a rien à voir dans cette histoire », qu’il « l’avait bien prouvé pendant sa longue audition comme renseignant dans le premier procès », et qu’il n’y avait donc pas de raison de le faire venir. Le tribunal se donne un mois de réflexion : prochaine audience le 17 juillet à la prison de Makala.

Corruption : La RDC toujours dans le rouge Christophe RIGAUD – Afrikarabia -21 juin 2012

Rien n'y fait. Malgré les différents dispositifs de lutte, la corruption s'est aggravée en République démocratique du Congo (RDC), selon l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime. Le conseiller anti-corruption des Nations unies, en visite à Kinshasa,

pointe "le manque de volonté politique (…) au plus haut niveau de l'Etat". Difficile à chiffrer, la corruption coûterait entre 400 et 800 millions de dollars à la RDC

Avec un score de 2 sur 10 sur l'échelle de perception de la corruption, l'ONG Transparency international place la République démocratique du Congo (RDC) au 168ème rang sur 182, des pays les plus corrompus de la planète. La corruption y est même qualifiée "d'endémique". En RDC, les surcoûts associés à la corruption se chiffrent entre 30 à 40% de la valeur de la transaction, alors qu'ils ne sont que de 10 à 30% dans le reste de l'Afrique. Dans le pays, 90% de l'économie est dite "informelle" et seulement 400.000 comptes bancaires sont ouverts pour pratiquement 70 millions d'habitants.

Selon l'économiste congolais, Oasis Kodila Tedika, la corruption est inscrite dans les moeurs du Congo et touche toutes les strates de la société. L'économiste s'est penché sur le phénomène, en analysant l'impact de la corruption sur les transports en RDC. Les chauffeurs de taxi payent régulièrement différentes "taxes", "droits de passages" ou

"pourboires" aux forces de sécurité congolaises. Ces pertes peuvent aller jusqu'à 60%

des revenus moyens des chauffeurs de taxi.

Au niveau de l'Etat, Oasis Kodila Tedika, estime que 55% des recettes échappent au Trésor congolais à cause de la fraude fiscale liée à la corruption. Le manque à gagner serait estimé à 800 millions de dollars, soit environ 12% du PIB du pays.

La corruption fait aussi des ravages au plus haut sommet de l'Etat. En 2009, un rapport de l'Assemblée nationale congolaise avait épinglé le gouvernement d'Adolphe Muzito en dénonçant la "dilapidation des finances publiques". 23, 7 millions de dollars s'étaient évaporés lors de la signature d'un contrat avec un consortium chinois pour avoir accès aux gisements de cuivre et de cobalt appartenant à l'entreprise d'Etat, la Gécamines. La commission demandait aussi le remboursement de 68 millions de dollars de créances douteuses à une banque privée et 25 autres millions à une société qui avait livré du matériel "inadéquat" à la MIBA, pour l'extraction du diamant.

En 2010, le gouvernement congolais a décidé de mettre en œuvre pas moins de 45 mesures pour lutter contre la corruption (codes miniers et forestiers, processus de Kimberley… ). La "tolérance zéro" est ensuite proclamée par le président Joseph Kabila

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pour lutter contre l'impunité… visiblement sans effet.

Le rapport du conseiller anti-corruption des Nations unies, en visite à Kinshasa, ne laisse entrevoir aucun progrès en matière de lutte anti-corruption. « Les résultats ont été mitigés. L’une des raisons majeures est le manque de volonté politique pour lutter contre la corruption, même au plus haut niveau de l’Etat », a affirmé le professeur Muzong sur Radio Okapi.

Le fonctionnaire onusien dénonce également « le dysfonctionnement du secteur judiciaire qui a fait que même les gens qui sont attrapés la main dans le sac peuvent s’en tirer à très peu de frais ». Le dernier rapport "Doing Business" 2012 sur le climat des affaires dans le monde, place la RDC 181ème sur 183. Le pays a perdu 2 places cette année.

Francophonie: le sommet de Kinshasa aura-t-il lieu?

Christian Yodi et Jacques Matand – Slate Africa - 21/06/2012

Le prochain sommet de la Francophonie, prévu en octobre 2012 en République démocratique du Congo, ne cesse d’alimenter la polémique. Les appels répétés au boycott risquent d’amener à reporter le rendez-vous ou à le «délocaliser».

Le sommet de la Francophonie est le plus grand événement rassemblant les pays ayant en partage le français. Une sorte de grand-messe qui regroupe, tous les deux ans, pas moins de soixante-quinze pays. Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo est sensée accueillir près de 3.000 invités, du 12 au 14 octobre 2012. Pourtant, des voix s’élèvent déjà pour appeler à boycotter la manifestation. Le 2 juin à Paris, l’Alliance des patriotes pour la refondation du Congo (Apareco) et le Mouvement des patriotes résistants-combattants de la diaspora congolaise ont organisé une manifestation dans ce sens.

Des opposants en furie

«On ne veut pas que le prochain sommet de la Francophonie se tienne à Kinshasa. Et ce, en raison de la mascarade d'élections qui se sont tenues devant le monde entier en novembre, et des crimes et exactions qui ont lieu chaque jour en RDC», s'insurge Mena Rolain, président d'Apareco-Europe. Malgré ces protestations, les préparatifs semblent aller bon train, sur place, à Kinshasa. «Nous évoluons sereinement vers le sommet, affirme un commissaire, membre de l’organisation technique du sommet. Nous avons organisé Toseka, le Festival du rire, nous préparons le prochain colloque des écrivains universitaires à Lubumbashi, (province du Katanga ndlr). On chemine lentement, mais surement vers le sommet.» Même son de cloche du côté des officiels au bureau de l’Organisation internationale de la Francophonie à Paris.

Un rêve jamais réalisé

Il faut dire que la RDC a toujours souhaité accueillir ce sommet de la Francophonie, depuis le temps où il s’appelait encore Zaïre, à l’époque de l’ancien président Mobutu Sese Seko. Alors que tout semblait bouclé, le quatrième sommet, qui devait se tenir à Kinshasa en 1991 est délocalisé. En cause, le «massacre des étudiants de Lubumbashi en 1990». En raisons de critiques liées aux atteintes aux droits de l’homme, des bruits de délocalisation couraient déjà depuis 1989. Le sommet sera organisé en France.

Cette fois-ci encore, le prochain sommet annoncé à Kinshasa est menacé de délocalisation. «Je pense qu’aucun discours officiel ne voudra assurer le fait d’annoncer cette éventualité, confie une source proche des milieux de la Francophonie. Il y a, en ce moment, un débat politique très fort là-dessus. Ce qui me paraît certain, c’est qu’il y a un plan B qui est entrain de se mettre en place sur l’île Maurice. Ça me paraît acquis. Mais,

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est-ce qu’il peut y avoir des retours en arrière? Est-ce qu’il y a des pressions politiques qui se font d’un côté ou de l’autre pour le maintenir à Kinshasa?»

Inquiétudes et incertitudes

Rarement la tenue d’un sommet aura été l’objet de tant d’incertitudes. Par exemple, les travaux de la route qui mène à l’aéroport, sur un tronçon de près de 16 kilomètres, n’avancent pas. A l’aéroport international de Nd’jili, justement, il est attendu une rotation de près de quarante avions pour l’arrivée des chefs d’états et des délégations, en une journée. Comment s’en sortira cet aéroport doté d’une seule piste servant à la fois pour les atterrissages et pour les décollages et d’une tour de contrôle qui est loin d’être aux normes? Pourtant, le budget pour l’organisation de ce sommet est estimé à 22,6 millions de dollars (un peu plus de 17 millions d’euros).

Rien n’est prêt

Il se pose aussi la question de la disponibilité du parc hôtelier de la capitale congolaise.

Kinshasa ne dispose pas d’assez d’hôtels de standing et répondant à toutes les normes de sécurité. A Paris lors de la manifestation devant le siège de l’OIF, Richard Tmondoni, un militant, s’insurgeait: «Nous ne voulons pas que les pays occidentaux encouragent le régime du président Kabila. Aujourd'hui, la Francophonie n'apporte rien au peuple congolais. C'est une coquille vide. Si le sommet se tient à Kinshasa, on va parler d'intérêts économiques et miniers, pas du peuple.»

Une source proche de l’OIF fait par ailleur savoir qu’avec toutes les menaces persistantes de boycott, même si le sommet se tenait finalement à Kinshasa, «il y a aussi un risque que les chefs d’Etat ne viennent pas tous».

La RDC dément les défections annoncées par les mutins du M23 RFI - 22/06/2012

Sept officiers et plus de 150 hommes. Ces militaires auraient rejoint la mutinerie du M23 dans l'est de la République démocratique du Congo. C'est en tout cas ce qu'ont affirmé les mutins du Mouvement du 23 mars du colonel Mackenga. Une mutinerie que l'armée congolaise affronte depuis plus d'un mois dans la province du Nord-Kivu. A Kinshasa, les

autorités démentent ces nouvelles défections.

Le porte-parole du M23, le lieutenant-colonel Vianney Kazarama, affirme que plus de 150 hommes de troupe de l’armée régulière FARDC et sept officiers ont rejoint la mutinerie dans la seule journée d’hier. « Trois lieutenants-colonels et quatre majors », précise-t-il.

« Il sont venus avec leurs armes et beaucoup de munitions. Dans leur arsenal, il y a même des missiles anti-aériens », ajoute le porte-parole des mutins. « C’est de la pure propagande », répond le ministre porte-parole du gouvernement à Kinshasa. Selon Lambert Mende, « le M23 essaie de faire croire qu’il fait recette, la réalité est tout autre

». Selon Lambert Mende, sur les 4 000 FARDC issus de l’ex-mouvement rebelle CNDP, seuls 400 ont fait défection au début de la mutinerie, et sur ces 400, deux cent quarante seraient rentrés dans le rang. Les troupes du M23 sont, selon lui, maintenant

essentiellement constituées de nouvelles recrues rwandaises. Le gouvernement à Kinshasa accuse également le M23 de se livrer à des assassinats ciblés d’officiers qui refusent de les rejoindre ; et que ce serait le cas pour le lieutenant-colonel tombé dans une embuscade près de Goma la semaine dernière.

Soutien de Kigali au M23 ?

La RDC accuse les Etats-Unis de chercher à empêcher la publication d’un rapport de l’ONU pour protéger le Rwanda. Ce rapport met en cause Kigali dans le soutien aux

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groupes armés et aux rebelles du M23 dans le Kivu et provoque un malaise à New York où sa publication a été retardée.

Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour

Ce rapport d’experts chargés de surveiller l’embargo sur les armes vers la RDC n’a pas encore été publié, mais il fait déjà polémique. Il contient en annexe le témoignage d’officiels rwandais qui détaillent le soutien de leur pays aux rebelles dans la région du Kivu, Nord et Sud. Des accusations déjà relayées par plusieurs organisations, dont Human Rights Watch à New York, mais ce rapport leur donne le poids de l’ONU. Selon plusieurs sources, les Etats-Unis ont cherché sinon à bloquer tout au moins à retarder

cette publication pour protéger le Rwanda.

Devant la manœuvre, les diplomates congolais ont choisi de faire du bruit et d’alerter la presse. L’affaire a pris de l’ampleur à l’ONU. Les diplomates américains jurent qu’ils n’ont jamais eu l’intention de bloquer ce rapport. Il n’empêche : selon nos informations, le rapport sera bien publié la semaine prochaine mais sans les annexes accusant le Rwanda qui seront rendues publiques après un droit réponse de Kigali.

Des dirigeants rwandais accusés d'appui aux rebelles en RDC Reuters - 22/06/2012

Les experts des Nations unies disposent de preuves montrant que le ministre de la Défense du Rwanda et deux officiers rwandais soutiennent les rebelles du mouvement M23 dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), selon des notes prises lors d'une réunion à huis clos du comité des sanctions de l'Onu et que Reuters a pu

consulter.

Le ministère rwandais de la Défense n'était pas joignable dans l'immédiat. Le président du Rwanda, Paul Kagamé, a déclaré cette semaine que son pays était étranger à

l'instabilité en RDC.

Lors de la réunion du comité des sanctions de l'Onu le 13 juin à New York, il a été dit que les enquêteurs onusiens disposaient de preuves selon lesquelles des militaires rwandais avaient pénétré en territoire congolais pour renforcer les positions rebelles, qu'ils leur avaient fourni un appui logistique et qu'ils avaient permis au chef rebelle Bosco Ntaganda et à ses forces de se rendre en sécurité en territoire rwandais.

"Les experts ont cité plusieurs dirigeants rwandais de haut rang qui sont directement impliqués", selon des notes prises au cours de cette réunion.

Les responsables rwandais cités sont le ministre de la Défense James Kaberebe, le chef d'état-major des forces de défense Charles Kayonga et le général Jacques Nziza, conseiller militaire de Paul Kagamé. Selon ces notes, James Kaberebe est en "contact permanent avec le M23".

Les réflexions formulées durant cette réunion sont pour l'instant restées à l'état verbal et un compte-rendu écrit est attendu dans les jours à venir.

Le mouvement M23 est constitué de centaines de déserteurs de l'armée congolaise réunis derrière Bosco Ntaganda, général mutin recherché par les autorités de RDC et par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre. Joint au téléphone par Reuters, le colonel rebelle Vianney Kazarama a démenti tout soutien du Rwanda à M23.

© CongoForum, le samedi 23 juin 2012

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