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26-10-15/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE LUNDI (CongoForum)

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26-10-15/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE LUNDI (CongoForum) Plusieurs sujets se disputent la manchette des journaux parus ce lundi à Kinshasa, entre autres, la proposition de Corneille Nangaa comme successeur d’Apollinaire Malumalu à la tête de la Ceni, mais aussi les forces et les faiblesses de ceux qui pourraient être candidats à la future présidentielle. Les journaux commentent également beaucoup l’intervention du Premier ministre Matata Ponyo attendu, ce lundi à l’Assemblée nationale.

Présidentiables

Le Potentiel titre «Départ du G7, démission de Katumbi, restructuration de la MP - Atouts et faiblesses des présidentiables de 2016 ».

« La reconfiguration actuelle de l’espace politique aura fatalement des conséquences sur le déroulé des échéances qui se pointent à l’horizon, particulièrement la présidentielle de novembre 2016. Bien que de potentiels candidats à la succession du président Joseph Kabila hésitent encore à se présenter, rien n’interdit de scruter les noms des personnalités qui circulent. Chacun présente des atouts mais aussi des faiblesses. Un passage au crible permet de déterminer des portraits qui pourraient inspirer des choix, voire contraindre à des recadrages en vue de renforcer davantage la gouvernance du pays.

Le départ du groupe de sept partis politiques de la Majorité présidentielle, pour avoir invité le président Kabila à ne point modifier la Constitution pour un troisième mandat a fait bouger les lignes. Puis, la double démission de Moïse Katumbi du gouvernorat du Katanga et du parti présidentiel, le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) est venue s’ajouter. L’addition est tellement salée qu’il serait irresponsable de balayer d’un revers de la main ces fissures.

Tirant les conséquences, la MP vient de restructurer pour combler le vide laissé par les partants.

En 2016, la course présidentielle s’annonce serrée. Un croisement de critères peut donner lieu à une meilleure compréhension de l’échiquier. Sans respecter un quelconque ordre à suivre, les personnalités émergent. Elles sont susceptibles de constituer des noyaux dotés d’un ancrage sociopolitique pouvant se cristalliser autour des individualités émergentes.

Joseph Kabila, en embuscade

L’histoire renseigne que la plupart des chefs d’Etat africains ont la facilité de rempiler. Ils ont le pouvoir et contrôlent tous les rouages du pouvoir. A ce titre, Joseph Kabila pourrait rester dans la course à la présidentielle de 2016. Il part cependant avec un sérieux handicap qu’impose l’article 220 de la Constitution qui lui interdit de se représenter après avoir consommé son mandat renouvelable une seule fois. Peut-il dès lors créer la surprise en contournant cette disposition constitutionnelle ? Ce n’est pas évident. A moins d’un glissement que tous redoutent.

Aubin Minaku, le serviteur

Aubin Minaku se forge une identité comme dirigeant. Il cumule les fonctions de président de l’Assemblée nationale et de secrétaire général de la Majorité présidentielle. Au service du président Kabila, Aubin Minaku joue son rôle de tacticien à la perfection. Il ne prend aucune initiative personnelle et hasardeuse.

Il est mis à son actif, « des victoires successives face à l’Opposition ». A sa charge, un leadership discutable au sein de la MP. Souvent, pour se mettre à l’abri, il actionne vite le raccourci arithmétique du nombre, marchant souvent sur les cadavres des textes.

Matata Ponyo, le technocrate

Le Premier ministre Matata Ponyo Mapon a comme atouts, entre autres, la consolidation de la maîtrise du cadrage macroéconomique, la reprise en main effective de l’appareil étatique, le leadership assumé dans la conduite et l’exécution des projets… Ces atouts font de lui l’homme qui aurait rendu visible la « Révolution de la modernité » sans le concours des institutions de Bretton Woods. Matata a déjoué les théories économiques en imposant une faible inflation à côté d’une forte croissance. Dans l’opinion, on lui reconnaît des efforts pour que l’inflation n’érode pas le pouvoir d’achat des plus pauvres. A sa défaveur, il est

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fait état de son incapacité à se muer en politique habile, avec tout ce que cela porte comme sous-entendu et non-dit.

Adolphe Muzito, l’homme des tribunes

Cadre du Palu, parti allié de la MP, Adolphe Muzito s’est forgé une identité politique à l’ombre d’Antoine Gizenga. Premier ministre honoraire, il a conduit jusqu’à son aboutissement un programme avec les institutions financières internationales : l’atteinte du point d’achèvement de l’Initiative pays pauvres très endettés qui a abouti à l’annulation d’une importante portion de la dette extérieure du pays.

« Comment peut-on rester leader provincial voire tribal après avoir exercé comme chef du gouvernement ? », allèguent ses détracteurs.

Etienne Tshisekedi, le sphinx fatigué

Etienne Tshisekedi est extrêmement populaire sur l’ensemble du pays, grâce à la machine UDPS, son parti. L’âge et la maladie lui enlèvent son dynamisme des années de sa jeunesse sacrifiées pour l’émergence d’une démocratie réelle au en RDC. Il est adulé par la population pour son intransigeance. « Y’a Tshitshi » passe pour un nationaliste au service du peuple, et opposé aux diktats de l’extérieur. Ses pires détracteurs reconnaissent en privé qu’il serait « un homme d’exception », mais « quelque fois naïf dans son combat ».

Moïse Katumbi, le manager

Richissime, désormais ex-gouverneur de la riche province du Katanga, Moïse Katumbi Chapwe est un prétendant qui risque de bousculer tous les candidats en lice. Comme « Y’a Tshitshi » « Moïse sait parler aux foules, calmement sans trahir sa timidité ». Il a produit un vrai miracle au Katanga. A son avènement, la contribution de la province était de 29 millions USD au budget national ; dix années plus tard, cette contribution est passée à 1 milliard USD. Sa popularité dépasse les frontières du Katanga. Partout, Moïse séduit et fait des adeptes ». Sa double démission est considérée comme une sérieuse option pour la présidentielle. Toutefois, on lui reproche des hésitations dans sa démarche.

Vital Kamerhe, un fin politique

Polyglotte, Vital Kamerhe est harangueur des foules confirmé. Fin politique, il sait tirer son épingle du jeu lors des débats et négociations. Comme président de l’Assemblée nationale, il a su donner aux débats en plénière un intérêt pour la population. A son passif, le livre « Pourquoi j’ai choisi Kabila » est la preuve tenue par ses détracteurs qu’il ne serait pas un vrai opposant. Certains lui reprochent de ne pas construire un discours cohérent.

Noël Tshiani, l’homme de la Banque mondiale

Présenté comme le pion de la Banque mondiale où il travaille depuis des années. Noël innove dans sa stratégie, en apportant du réel contenu dans une étude appelée « Plan Marshal pour la RDC ». Il sillonne le monde entier en vue d’expliciter sa pensée. Noël Tshiani a vu tout le monde de la Majorité et de l’Opposition ainsi que des leaders de la Société civile. Les Congolais apprécient sa virginité en politique. On lui reproche de ne pas accorder davantage de temps à la sensibilisation des Congolais de l’intérieur, ses futurs électeurs.

Freddy Matungulu, le candidat du FMI

Dans l’opinion, il est catégorisé candidat du Fonds monétaire international (FMI). Pour crédibiliser sa démarche, il a quitté ses fonctions au FMI. On se rappelle que l’homme a été martyrisé pour avoir refusé de sortir l’argent de l’Etat sans des soubassements valables. Rentré au pays, il rend la température de tous les acteurs. Il lui est reproché son impopularité. Donné pour proche du Palu, ce parti ne l’a jamais adoubé ».

CENI

Forum des As titre à la Une sur la succession de Malumalu à la tête de la Ceni. « Corneille Nangaa : la Société civil/Forces vives prend acte »

FdA fait remarquer que Corneille Nangaa a reçu le soutien de la Société civile/Forces vives.

Un appui de taille, commente ce journal. Selon lui, qui met en exergue un extrait du discours de la coordinatrice de cette structure, où la Société civile/Forces vives prend acte

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de la proposition de M. Nangaa à la tête de la Ceni. Réunis en congrès à Kinshasa la semaine dernière, les délégués de cette méga plate-forme de mouvements associatifs prennent acte de la désignation du Secrétaire exécutif national adjoint de la Ceni pour la succession de l’Abbé Malumalu et s’engagent à donner tout leur appui à la Ceni.

Le Phare revient sur la proposition des confessions religieuses pour la succession de l’abbé Malumalu. « Après les catholiques : Ceni, à leur tour, les Eglises de réveil désavouent Nangaa», titre ce quotidien.

« Nouveau coup dur pour celui qui est pressenti comme successeur de l’abbé Apollinaire Malumalu Muholongu à la tête de la Commission nationale électorale indépendante (CENI).

Après le désaveu de la puissante Eglise catholique, dénonçant le flou qui a entouré la désignation de Corneille Nangaa, c’est le tour du Haut Conseil des Eglises de Réveil Charismatiques et autres (H.C.E.R.C.A), de monter au créneau pour dire NON au candidat proposé en leur nom et pour leur compte au poste de président de la CENI. «…le Haut Conseil n’est pas concerné par les déclarations faites par certains pasteurs qui n’ont pourtant aucune qualité pour engager les Eglises de Réveil et ne reconnait donc pas le candidat Corneille Nangaa comme étant l’émanation des Eglises, Ministères et Mouvements de Réveil », ont indiqué des pasteurs et hommes de Dieu dans un communiqué signé le 23 octobre 2015 à Kinshasa par leur président national, l’évangéliste Kiziamina Kibila.

Dans le lot des signataires de ce document, il y a le bishop Musafiri (AER), l’évêque Ejiba Yamampia( AFMIN), l’évêque Pascal Mukuna(AMEC), le révérend Dr Ngalasi Kurisini Agrey(RCC), l’apôtre Tripoget Mukendi(ASICO), l’évêque général Denis Lessie(NERRC), le révérend Godé Mpoy(REC) et le bishop Ndibu Tshibuabua(FEBCO).

Il convient de noter que cette position des Eglises de réveil vient renforcer celle de l’Eglise catholique, confession religieuse majeure en RDC et seule ombre jusqu’alors au tableau dans le processus de remplacement de l’abbé Malumalu à la CENI. La Conférence épiscopale nationale du Congo( CENCO), poids lourd des confessions religieuses, avait annoncé dès le soir du mercredi 21 octobre s’être retirée du vote. Car aucun débat n’aurait eu lieu, selon elle. Les représentants des sept autres confessions du pays auraient pris leur décision avant. Incapable de garantir l’indépendance de ce choix ni la neutralité du candidat censé représenter toute la société civile, elle a donc choisi de se retirer, comme en 2013.

Toutefois, faudrait-il le souligner, cette sentence des pasteurs des Eglises de réveil, appuyant les Catholiques, est quand même importante car c’est une autre frange des confessions religieuses qui s’est prononcée contre la candidature de Corneille Nangaa.

Alors que diverses sources indiquent que Corneille Nangaa possède « l’expertise technique

» attendue, d’autres encore ont relevé qu’il n’est arrivé à la Céni qu’en 2013, en même temps que l’ex-président, après avoir travaillé pour une organisation américaine spécialisée dans les processus électoraux au Niger et en Côte d’Ivoire.

Notons que les regards de toute l’opinion sont actuellement tournés vers l’Assemblée nationale, qui est appelée à entériner la candidature de Corneille Nangaa devant le Parlement, avant de le soumettre au président Joseph Kabila, à qui revient la nomination définitive ».

Sur le même ton que son confrère, La Prospérité souligne que Jean Oscar Kiziamina Kibila, président du HCERCA, s’est dit « indigné » d’apprendre que le candidat Corneille Nangaa a été proposé au nom des Eglises de Réveil. Une désignation que cette corporation d’églises juge « frauduleuse », rapporte le quotidien.

La Prospérité titre aussi par ailleurs « Corneille Nangaa : voici la semaine fatidique ! ».

« La semaine écoulée a été marquée par la désignation au poste de président de la Ceni par les confessions religieuses, de Corneille Nangaa, jusqu’ici, Secrétaire exécutif adjoint de la centrale électorale RD. congolaise. Cette semaine sera certainement marquée par l’entérinement du choix des confessions religieuses par l’Assemblée nationale. Il est fait, ici, un bref décryptage des enjeux autour de cette candidature qui a manqué le soutien de l’Eglise catholique.

On savait déjà que selon la discipline interne à ladite Eglise catholique, les évêques et prêtres ne peuvent plus exercer de mandats électifs notamment, parce qu’ils ont à être pasteurs des communautés dont les membres laïcs sont légitimement engagés dans des

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camps opposés. D’où, l’option d’encourager les laïcs à prendre leurs responsabilités de citoyens dans l’ordre temporel.

Le président démissionnaire de la Ceni, l’Abbé Apollinaire Malumalu, avait déjà été victime de cette discipline de l’Eglise catholique, subissant moult pressions notamment, contre sa candidature à la présidence de la Ceni en 2013. On peut estimer à cet égard que la désignation d’un laïc proposé par l’Eglise du Christ au Congo est une réponse au souhait de l’Eglise catholique. Curieusement, c’est elle qui a été la seule, à exprimer sa réserve vis-à-vis du candidat de l’ECC. D’où, la perplexité des observateurs qui disent ne pas comprendre exactement ce que veut cette Eglise qui donne l’impression d’être une éternelle insatisfaite.

Le secret, paraît-il, s’il faut en croire certaines indiscrétions, c’est que l’Eglise catholique, particulièrement, le cardinal Monsengwo qui, en son temps, avait été président de la Conférence nationale souveraine et du Haut conseil de la République – parlement de Transition- sans que lui ait été appliquée la discipline sus-évoquée de son Eglise, (ce qui revient à dire qu’il ne se conformait pas au precrit d’une règle qui n’existait pas encore ! Et alors ? NdlR) a toujours eu son candidat psour qui a été menée la contestation du candidat Malumalu, au nom du principe qui commande de laisser la gestion de l’ordre temporel aux laïcs, mais aussi, curieusement, l’abstention vis-à-vis de la candidature soutenue par 7 contre 1 sous prétexte que ce soutien massif signifierait que tout ait été décidé en amont, sans qu’il n’y ait eu véritablement débat autour de cette candidature.

Difficile à comprendre du moment que les tractations et analyses y relatives ont pris une semaine et demie. En admettant même que la candidature de Corneille Nangaa ait acquis le quitus de 7 confessions religieuses en amont, on ne voit pas en quoi ce serait anti- démocratique puisque l’essentiel est que chacun se prononce en âme et conscience.

Et si l’effet de surprise créé à la suite de la désignation de Corneille Nangaa était le signe même de la main de Dieu, imprévisible par essence ? L’Eglise catholique y a-t-elle réfléchi pour éviter de chasser le Saint Esprit au nom de calculs trop humains ? (le Saint Esprit ne s’en fait pas trop, car il en a l’habitude. Au Concile de Nicée, en 325, son existence n’est

« passée » qu’avec une voix de majorité ! NdlR)

En cette phase post-désignation du délégué des confessions religieuses à la Ceni, l’Eglise catholique devrait se préoccuper de ce que le prénommé Corneille puisse gérer la Ceni, selon les principes de l’Evangile. Or, à cet égard, l’assurance vient non seulement de 7 autres confessions religieuses qui ont assuré avoir tenu compte de la loi et des critères de

« l'expertise technique » et de « la probité morale », mais aussi des amis du potentiel successeur de Malumalu qui disent que c’est un fervent chrétien, un homme de prière qui craint Dieu. De quoi donc rassurer les congolais, du moins ceux qui veulent réellement que leur pays avance sans être prisonniers des clivages de tous ordres et des intérêts partisans ».

Sur le même sujet, La Tempête des tropiques révèle « les contours ayant amené au choix de Corneille Naanga à la tête de la Ceni ». Sous le titre, « Ceni : détails inédits sur le choix de Corneille Naanga », TdT relate notamment que le nom de Corneille Nangaa figurait sur les différentes listes des candidats brandies par les confessions religieuses dont la Comico, l’ECC, la Cenco, l’armée du salut, l’Eglise orthodoxe, l’ERC, l’UEIC et l’Eglise Kimbanguiste. Mais l’Eglise Catholique se serait retrouvée seule avec les noms de deux autres candidats alors que les sept autres avaient retenu celui de Corneille Naanga. Face aux divergences, poursuit le journal, c’est le vote qui a donc désigné le successeur de l’abbé Apollinaire, précise ce journal.

Vie Parlementaire

L’Avenir titre en manchette « Justification des dépassements budgétaires: Matata ce matin face aux députés »

« C’est en principe aujourd’hui que le Premier ministre Matata Ponyo va présenter la loi de finances pour l’exercice 2016 à la représentation nationale. Comme on peut bien s’en rendre compte, ce budget 2016 s’élabore dans un contexte particulier caractérisé, d’une part, par la baisse des cours des principales matières premières d’exportation et, d’autre part, par l’organisation des élections ainsi que le découpage territorial. Le chef de l’Exécutif

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congolais est aussi attendu par les députés nationaux, qui veulent avoir des explications claires sur les dépassements budgétaires, la mauvaise affectation et imputation des recettes, relatives à l’exécution de la loi de finances de l’exercice 2015, au premier trimestre.

En principe, c’est ce lundi que le Premier ministre Matata Ponyo sera face aux députés nationaux, pour présenter la loi de finances pour l’exercice 2016. En effet, le budget du pouvoir central pour l’exercice 2016 est présenté en équilibre, en recettes et en dépenses, à 8.437,4 milliards de FC soit 20,6 % du PIB et un taux de régression de 0,7 % par rapport à la loi de finances de 2015 arrêtée à 8.496,3 milliards d e FC.

Disons que le cours du cuivre est passé de 7.000 USD la tonne au début de l’année 2014 à 5.000 USD/tonne en août 2015 et le baril de pétrole brut se négocie à 47 USD/baril en août 2015 contre 110 USD/baril au début de 2014. La préfiguration budgétaire de l’exercice 2016 repose sur les principaux indicateurs et agrégats macroéconomiques ci-après : Taux de croissance du PIB : 9,0 %, Déflateur du PIB : 3,41 %, Taux d’inflation moyen : 3,4

%, Taux d’inflation fin période : 3,3 %, Taux de change moyen : 933,45 FC/USD, Taux de change fin période : 939,9 FC/USD et PIB nominal: 41.027 milliards de FC

Pour atteindre ces objectifs de politique économique, le Gouvernement envisage un train de mesures qui visent le financement des projets dans les secteurs porteurs de croissance tels que l’Agriculture, les Transports et l’Energie. Il prévoit en outre une réduction du train de vie des institutions publiques.

Quid des dépassements budgétaires ?

En dehors de la présentation de la loi de finances, le chef de l’Exécutif congolais est aussi attendu par les députés nationaux, qui veulent avoir de lui des explications claires sur les dépassements budgétaires, la mauvaise affectation et imputation des recettes, relatives à l’exécution de la loi de finances de l’exercice 2015, au premier trimestre.

Bien que la Chambre basse ait approuvé le rapport de contrôle budgétaire relatif à l’exécution de la loi de Finances de l’exercice 215, au premier trimestre, les députés nationaux restent sceptiques sur le dépassement budgétaire. Puisque lors de l’examen dudit Rapport, à la suite de la motion de l’honorable Albert-Fabrice Pwela qui sollicitait l’examen du rapport sur l’ensemble de trois trimestres, ce dernier n’a pas été débattu car, à la présentation du budget de l’exercice 2016 par le Premier ministre, les mêmes questions pourront revenir.

De l’analyse du comportement des recettes collectées pendant la période auprès des régies financières, notamment à la Direction Générale des Douanes et Assises (DGDA), à la Direction Générale des Impôts (DGI) et la Direction Générale des Recettes Administratives, Judiciaires et Domaniales (DGRAD), le Parlement leur avait assigné des recettes à réaliser pour l’exercice 2015.

A la DGDA par exemple, il lui a été assigné le montant de 2.579.343.267.599 des prévisions des recettes à mobiliser pour l’exercice budgétaire 2015. Au 31 mars 2015, soit de janvier à mars 2015, il a été prévu 592.731.868.853.00 FC. Elle n’a malheureusement réalisé que 452.120.033.251,82 Fc, soit un taux de réalisation de 76,28%. Il se dégage une moins value de 153.115.939.786,50 Fc. La DGDA justifie cette moins value par le retard pris par le Gouvernement dans l’application des mesures dont la levée du moratoire accordé aux entités de traitement et de transformation des produits miniers, soit 23.201.862.843,75 FC de perte ; la comptabilisation dans la loi de finances au titre des recettes et dépenses du stock de sécurité émargeant dans la structure des prix des produits pétroliers, soit 19.337.593.166, 01 Fc de perte ; la non-réalisation de l’audit du secteur de télécommunication, soit 15.711.575.228, 25 Fc ; l’instauration de la technique du marquage moléculaire des produits pétroliers, soit 10.901.624.184,00Fc ; la mise en place d’une nouvelle politique de fixation des prix des produits pétroliers, soit 30.000.000.000,00Fc ; les exonérations accordées aux institutions, services de l’Etat et à certaines sociétés dans le cadre des contrats-programmes et poursuite des négociations avec certaines institutions et organismes internationaux, notamment la Banque mondiale, le Fonds monétaire international (FMI), etc.

Coup de chapeau à la DGI et la DGRAD

Il sied de souligner que ces deux régies financières ont dépassé les assignations prévues

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par le Parlement, avec un taux de réalisation de 102,67% pour la DGI et 100,40% pour la DGRAD. Disons que le Parlement avait assigné à la Direction Générale des Impôts le montant de 2.374.764.594.071 Fc des prévisions des recettes à mobiliser pour l’exercice 2015. Ces prévisions des recettes des impôts du premier trimestre 2015 sont déterminées au regard de la saisonnalité des échéances fiscales. C’est ainsi qu’au 31 mars 2015, soit de janvier au 31 mars, les recettes réalisées par la DGI sont de 447.777.727.735,00 Fc contre 436.135.379.644,00 Fc prévus par le Parlement, soit un taux de réalisations de 102,67%.

Quant à la DGRAD, le Parlement avait assigné le montant de 622.544.376.948 Fc des prévisions des recettes à mobiliser pour l’exercice budgétaire 2015. Comme pour la DGI, les prévisions linéaires des recettes de la DRGAD au premier trimestre 2015 sont déterminées au regard de la saisonnalité des échéances fiscales. Ainsi, de janvier au mois de mars 2015, la DGRAD a réalisé 156.251.697.377,66 Fc contre 155.636.094.237 Fc prévus, soit un taux de réalisations de 100,40%.

Il sied de noter que la performance de la DGRAD est due au fait que les secteurs des télécommunications (PT-NTIC et ARPTC à de la DGM, du Plan, des Travaux publics et infrastructures, des Hydrocarbures et des Mines ont dépassé les assignations de la période

; les actions menées par la DGRAD pour améliorer la performance des services d’assiette et la vente de la licence Yozma.

S’agissant des recettes des ressources extérieures, prévues pour un montant de 1.582.028.504.634 Fc pour l’exercice 2015, le niveau de réalisation se chiffre à 109.524.945.043,85 Fc, soit un taux de réalisation de 27,69% contre des prévisions linéaires de 395.507.126.158,50Fc. Ces réalisations ont été faites sur les rubriques IDA de la Banque Mondiale soient 68.094.669.617,04Fc ; la Banque Africaine de Développement 30.668.289.985 Fc et l’Union Européenne 10.761.985.441,04Fc.

En ce qui concerne les recettes des comptes spéciaux, prévues annuellement pour un montant de 375.109.512.016 Fc, soit une projection linéaire de 93.777.378.004 Fc pour le premier trimestre, les réalisations n’ont pas été prises en compte vu que la procédure de leur captage n’est pas encore maîtrisée par le ministère du Budget. « Ainsi, les établissements publics et autres services publics qui assurent la collecte desdites recettes ont l’obligation de se conformer aux prescrits de la loi afin de permettre la traçabilité de celles-ci dans la comptabilité publique », a indiqué l’honorable Marie- Thérèse Gerengbo, Rapporteur de la Commission.

Des recommandations

Plusieurs recommandations ont été formulées à l’endroit de l’Assemblée nationale, du Gouvernement et à l’endroit des régies financières. A l’Assemblée nationale, il lui a été recommandé d’inviter le Premier ministre pour s’expliquer sur la mauvaise exécution de la loi de finances 2015, au premier trimestre, notamment sur les questions de politique générale.

Au Gouvernement, de mettre en place, en toute urgence, la chaine informatisée des recettes dans la perspective d’éradiquer le coulage des recettes publiques, d’accélérer l’exécution du plan stratégique de mise en œuvre de la Loi de Finances publiques, de renforcer le contrôle administratif à priori effectué par les contrôleurs budgétaires affectés dans les différents services dépensiers en vue d’éradiquer les surconsommations des crédits en violation de la LOFIP ; d’appliquer la sanction la plus sévère aux gestionnaires qui s’évertuent à violer les procédures d’exécution de la Loi de finances ; de déposer au Parlement, en toute urgence, un projet de loi des finances rectificative en vue d’intégrer les fluctuations constatées et celles prévisibles dans l’exécution de la loi de finances 2015, notamment les fonds nécessaires pour l’installation de nouvelles provinces ainsi que le financement additionnel des élections prévues cette année.

Aux régies financières, de poursuivre et renforcer les efforts des services de manière à réaliser obligatoirement les assignations des recettes, car celles-ci sont des minima ; bannir les exonérations fantaisistes car, celles-ci gonflent inutilement ce poste jusqu’à absorber plus de 30% de total des recettes de la DGDA ; instaurer la technologie de marquage moléculaire des produits pétroliers, fournir les efforts supplémentaires dans le recouvrement des amendes et pénalités ; accélérer le processus de vente publique des

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marchandises abandonnées et améliorer la prise en charge et canaliser les marchandises ayant fait l’objet de transbordement. Approuvé à l’unanimité, le Rapport de la Commission économique financière et contrôle budgétaire a été adopté à la séance plénière du vendredi 23 octobre 2015 ».

Dialogue

Le Potentiel s’intéresse à nouveau au dialogue proposé par le président Joseph Kabila. Le journal trouve des « convergences parallèles autour du dialogue ».

Ce quotidien fait remarquer que le dialogue politique reste sur toutes les lèvres des salons politiques. Cependant, note-t-il, si de part et d’autre tout le monde s’accorde sur sa tenue, des divergences profondes persistent autour de son format. L’église Catholique, par exemple, voudrait un dialogue dont les conclusions respecteront les délais constitutionnels alors que l’UDPS ne jure que par la tenue du dialogue sous l’égide d’une médiation internationale.

(Il faut rappeler que les élections de novembre-décembre 2011 ont donné des résultats qu'une personne avisée, réfléchie, d’esprit libre et critique devrait considérer comme nuls, donc sans gagnant. La suite aurait dû être l'annulation pure et simple, des enquêtes sérieuses pour déterminer les causes et origines des irrégularités, qu’on punisse les responsables, qu’on les écarte définitivement de toute responsabilité électorale et qu’on en tire les conséquences quant aux futures élections. Il aurait dû y avoir une protestation générale des démocrates de tous les partis, car un démocrate ne saurait accepter que son candidat gagne par la fraude, la corruption et le mensonge. Au lieu de quoi on n’a assisté qu’à des élucubrations pour défendre la victoire « officielle » de JKK, et à d’autres élucubrations pour défendre celle, tout aussi hypothétique, de Tshisekedi.

Les élections de 2011 avaient été organisées, tout comme celles de 2006, en faisant voter un « corps électoral inconnu », faute de recensement préalable de la population. Ce fait à lui seul suffirait à en « plomber » gravement la crédibilité. Elles ont, par-dessus le marché, été entachées de fraudes et de manipulations à un point tel qu’elles ont donné des résultats qui, en réalité, sont encore inconnus1. Toute autorité prétendue ne relève plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait. Le principal ressort de ce coup d’état consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli. Le fait que Malumalu, aujourd’hui démissionnaire, principal responsable de cette absurdité d’élections sans recensement préalable de la population, ait été remis un temps à la Présidence de la CENI, était une promesse de beaux jours pour les fraudeurs ! NdlR)

Pétrole

D’après l’’Agence Ecofin, « Total et ses partenaires obtiennent deux ans de plus sur le bloc III »

Total E&P RDC, filiale du major pétrolier français Total, a obtenu du ministère des hydrocarbures, avec ses partenaires, l’extension pour deux nouvelles années de la licence d’exploration sur le bloc III en RD Congo.

La période d’exploration de ce bloc, situé dans la région du Lac Albert, est donc prolongée du 27 janvier 2016 au 26 janvier 2018, a rapporté le 21 octobre Sacoil Holdings Ltd, partenaire de joint-venture sur ce projet.

A ce jour, les partenaires de joint-venture ont achevé avec succès l’acquisition et le traitement des relevés gravimétriques et magnétiques effectués sur la portion nord du

1Les fraudes les plus importantes ayant eu lieu au niveau des centres de compilation, on ne pourrait se rapprocher de la « vérité des urnes » qu’en se référant aux PV des bureaux de vote, dernière opération publique et vérifiée par des témoins. Les chiffres de la CENI ne s’accompagnaient pas de ces PV, les chiffres publiés par l’UDPS, non plus. L’Eglise n’a jamais publié les résultats partiels constatés par ses observateurs malgré cette déclaration du Cardinal Laurent Monsengwo, archevêque de Kinshasa : « Les résultats publiés ne sont conformes ni à la justice ni à la vérité “. On n’a donc que des résultats dont la crédibilité est nulle. Les législatives ont été dignes de la présidentielle, sinon pires. Mais la CSJ a entériné les résultats de la présidentielle et des législatives. Le temps s’est écoulé, les résultats des élections demeureront à jamais inconnus. C’est d’autant plus certain que la CENI a fait incinérer tous les documents relatifs aux élections de 2006 et 2013 en octobre 2014, soit, en ce qui concerne les plus récents, après un délai de trois ans seulement, anormalement court pour ce genre d’affaires

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bloc, hors du parc national des Virunga, a-t-elle ajouté.

Selon le pétro-gazier coté à Londres et à Johannesburg, l’extension donne davantage du temps aux partenaires de joint-venture pour acquérir et traiter des données sismiques 2D.

Total E&P RDC est opérateur du bloc avec 66,7% d’intérêt, contre 15% pour le gouvernement de la RD Congo et 12,5 % pour Sacoil Holdings Ltd.

© CongoForum, le lundi 26 octobre 2015

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