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14/10/14/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE MARDI (CongoForum)

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14/10/14/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE MARDI (CongoForum)

Les journaux kinois reviennent ce matin sur la présentation, par le Premier ministre Augustin Matata Ponyo, du projet du budget 2015 à l’Assemblée nationale et, assez visiblement, les journalistes se battent les flancs pour trouver quelque chose de palpitant dans un long défilé de chiffres. Même les arguments de part et d’autre étaient prévisibles. Matata vante ses « bonnes performances macroéconomiques » et ses critiques font remarquer que « le social » reste à la traîne. L’un a raison et les autres n’ont pas tort. Ciel ! Que tout cela est donc ennuyeux !

Matata et le budget 2015

ACP note que « le Premier ministre présente l’économie de la loi des Finances de l’exercice 2015 à l’Assemblée nationale ».

L’Agence indique que le premier ministre, Augustin Matata Ponyo, a présenté lundi devant l’Assemblée nationale, l’économie du Projet de loi des Finances de l’exercice 2015, dont les principaux axes concernent essentiellement les secteurs prioritaires dont la santé, l’éducation, les infrastructures de base et l’amélioration des conditions de vie de la population. Au cours de cette présentation, il a reconnu l’immensité des défis à relever au regard des besoins du pays, écrit ACP

Le Potentiel souligne que « Matata vise un taux de croissance à deux chiffres Ce quotidien note que la grande révélation faite par le Premier ministre lors de la présentation de l’économie du projet de loi des finances 2015 reste le taux de croissance économique, projeté à 10,4% en 2015. Matata vient de s’engager sur cette voie dont le pays rêve depuis des lustres. Pour y arriver, il s’appuie sur un principe sacro-saint de l’économie : l’expansion de la demande extérieure et intérieure. Les prévisions optimistes d’une croissance à deux chiffres en 2015 s’inscrivent dans la dynamique de l’émergence, clairement tracée par le chef de l’Etat au travers du projet « Révolution de la modernité ».

Quant aux critiques, il note : « Projet de budget 2015 : les députés mettent en évidence la faible capacité de mobilisation des recettes ».

Le contrôle sanction se présente comme un remède à la mobilisation des recettes du budget de l’Etat. Au nombre e ceux qui soutiennent cette démarche, le député MP Henri- Thomas Lokondo qui a établi un lien entre la faible mobilisation des recettes dans le projet de loi des finances de l’exercice 2015, le manque de contrôle général et la quasi- absence de sanctions exemplaires. (Ce qui est exact Matata contourne la fraude et la corruption bien plus qu’il ne la réprime. NdlR)

La Prospérité précise : « Budget 2015, Matata a 48 heures pour convaincre ».

Avant d’obtenir les moyens de sa politique pour l’année 2015, le Premier ministre devra répondre, ce mercredi 15 octobre, à 14 heures aux préoccupations exprimées par les Députés sur les options fondamentales ayant conduit à l’élaboration du Projet de Budget 2015. Les députés ont eu suffisamment du temps, hier lundi 13 octobre, pour passer au crible le projet de Budget 2015 et formuler leurs observations. Des Députés, visiblement très bien informés sur les grandes options prises par l’équipe gouvernementale dans l’élaboration du Budget 2015, remarque le quotidien.

Pour l’Avenir, en sollicitant le vote de la loi de finances de l’exercice 2015, « Matata veut accélérer la mise en œuvre du projet de société du Chef de l’Etat. »

Le premier ministre a présenté hier à l’Assemblée nationale le projet du budget du pouvoir central de l’exercice 2015 évalué à 8.363,2 milliards de FC, soit 9 milliards de dollars américains. L’ambition de Matata Ponyo est d’accélérer la mise en place du projet de société du Chef de l’Etat par la poursuite des actions de consolidation de la stabilité macroéconomique, d’accélération de la croissance et de la création d’emplois, ainsi que celle de construction et de modernisation des infrastructures de base.

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Forum des As titre : « Examen du projet de budget 2015 à l’Assemblée nationale Même refrain et mêmes critiques ».

Comme en 2014, Augustin Matata vise la croissance économique à deux chiffres en 2015 ; Pour leur part, les députés déplorent la faible mobilisation des recettes, la répartition inégale du revenu national …, laisse voir le quotidien.

C’est depuis hier que l’Assemblée nationale a entamé l’examen du projet de budget 2015. Un exercice auquel se livre, chaque année au cours de la session ordinaire de septembre le Gouvernement de la RDC. Mais, pour bon nombre d’observateurs, c’est le même refrain qui est revenu dans le camp du Gouvernement et les mêmes critiques du côté des députés. Pour Forum des As, au cours de cet exercice auquel se livre le Gouvernement de la RDC chaque année, au cours de la session ordinaire de septembre, c’est «le même refrain qui est revenu dans le camp du Gouvernement et les mêmes critiques du côté des députés, Croissance économique à deux chiffres, construction des infrastructures de base, réformes structurelles … ont constitué le lot des annonces du Premier ministre, tandis que la faible mobilisation des recettes et bien d’autres aspects ont été enregistrés dans les rangs des députés», explique le journal. Mais, cela n’a pas empêché le Premier ministre de présenter le projet de loi des finances du Gouvernement et les élus du peuple d’emboucher la trompette des critiques.

Le Phare note, « Projet de loi de finance 2015 : Matata fixe le cap : consolidation de la stabilité macroéconomique, accélération e la croissance et création d’emplois ».

Les recommandations des Concertations nationales et les engagements de l’accord-cadre d’Addis-Abeba constituent la source d’inspiration de la loi des finances 2015 que le premier ministre a présentée à l »Assemblée nationale et dont les débats ont démarré hier au cours d’une plénière riche en critiques et en observations.

« La thématique « économie, secteurs productifs, finances publiques » a pris en compte les grands domaines qui s’articulent en trois axes principaux. Il y a d’abord, a indiqué le Premier ministre, l’accélération de l’accès à l’eau potable, à l’électricité et à la stabilisation du niveau des prix des biens et services ainsi que l’accélération de la création d’emplois. En second lieu, a-t-il souligné, il faut mettre un accent particulier sur la recherche des financements des grands projets de la reconstruction du pays dans le cadre de la sous thématique « justice sociale ». La création de nouveaux emplois se fixera sur les projets intégrés avec comme base les secteurs agro-industriels car cela offre aux paysans l’assurance de ne pas songer à se réfugier dans les centres urbains sans espoir d’y trouver un emploi stable et sécurisé.

Accord-cadre d’Addis-Abeba

La réforme des secteurs de sécurité, la consolidation de l’autorité de l’Etat, la décentralisation du pouvoir et les réformes structurelles des institutions, particulièrement celles concernant les finances publiques constituent les engagements pris par le gouvernement de la République à Addis Abeba dans le cadre de l’Accord Cadre.

Parlant de la consolidation de l’autorité de l’Etat, il faut entendre essentiellement la mise en place et l’opérationnalisation des cours et tribunaux ainsi que les opérations de désarmement des forces négatives suivies des mesures d’amnistie au profit de certains ex-combattants.

L’amélioration du climat des affaires rentre dans le cadre du renforcement de la gouvernance économico-financière par des actions de réforme en vue d’attirer les investisseurs étrangers. IL sied de signaler le processus de la bancarisation pour la maitrise des effectifs et des masses salariales des agents et fonctionnaires de l’Etat. Pour accélérer la mise en place du projet de société prônée par le chef de l’Etat, le gouvernement poursuit les actions de consolidation de la stabilité macroéconomique, l’accélération de la croissance et de la création d’emplois ainsi que celles de la modernisation et de la construction des infrastructures de base. Il y a aussi les promesses électorales du chef de l’Etat dans les secteurs de

D’où viennent les recettes du budget ?

Toujours dans cet avant-projet de la loi de finances, le Gouvernement a prévu deux sortes des recettes, notamment les recettes du budget général évaluées à la somme de

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7.465 milliards des Francs congolais constituées des recettes internes chiffrées à la somme de 5.883, 6 milliards des francs Congolais. Les recettes provenant de l’extérieur sont de l’ordre de 1.582 milliards des Francs Congolais. Il s’avère que l’on enregistre un taux d’accroissement de l’ordre de 7,4 % par rapport au niveau de l’exercice 2014 et la pression fiscale calculée sur les recettes courantes est portée à 16,2 %.

Les recettes des douanes et accises représentent 29,5 % des recettes totales, soit 6,8%

du PIB avec un taux d’accroissement de l’ordre de 2,4%. Notamment, les impôts généraux, les droits de douane et autres droits à l’importation, les droits d’accises, les taxes à l’exportation et els amendes et pénalités.

Pour atteindre ces assignations, a souligné MatataPonyo, le gouvernement compte bénéficier de l’implication du Ministère de la Justice dans les opérations de recouvrement des dossiers contentieux, l’audit du secteur des télécommunications, le marquage moléculaire des produits pétroliers, la mise en place d’une nouvelle politique d fixation des prix des produits pétroliers, la suppression des exonérations accordées aux institutions, services de l’Etat et à certaines sociétés dans le cadre des contrats programmes, le gel des exonérations portant sur les biens à caractère commercial accordé à certaines ONG et enfin l’extension de la signature des accords administratifs et douaniers avec les pays voisins ainsi qu’avec certains autres pays par lesquels transitent les marchandises de la RDC.

Les recettes des impôts représentent 27,9 % des recettes globales, soit 5,4% du PIB avec un taux d’accroissement de l’ordre de 19,1%. IL y a ainsi els impôts et taxes sur les biens et services ou TVA, les impôts sur les rémunérations, les impôts sur le bénéfice et profit et les autres recettes provenant de la vente des imprimés de valeur, immatriculation des véhicules, amendes et pénalités. Le gouvernement promet de fiscaliser le secteur informel et maximiser la TVA. Pour y parvenir, le gouvernement de Matata Ponyo compte parvenir à l’élargissement de l’Impôt Personnel sur les Rémunérations des membres des institutions politiques tant centrales que provinciales, l’instauration de la communication entre les structures de l’Etat sur les activités des différents fournisseurs et prestataires des services, l’obligation du numéro d’impôt à tout opérateur économique et le renforcement du contrôle des origines des produits et des autorisations de vente afin de réduire la fraude fiscale.

Les recettes de la DGRAD représentent 8,2 % des recettes totales, soit 1,9% du PIB avec un taux d’accroissement de l’ordre de 4,8%. L’essentiel des recettes provient des recettes domaniales et administratives pour 51,7% et 44,1%. Cependant, près de ¾ des recettes non fiscales proviennent des secteurs tels les Mine, les PT-NTC et l’ARPTC, l’Environnement, les Affaires Sociales, les Affaires Etrangères, la DGM, les Transports, le Tourisme et les Hydrocarbures hors pétrole.

Les recettes des produits pétroliers producteurs représentent 4,8% des recettes totales, soit 1,1% du PIB avec un taux de régression de l’ordre de 2,9 %. Tandis que les recettes extérieures représentent 18,9% des recettes totales, soit 4,4% du PIB dont le taux de régression de l’ordre de 19,6% ».

Le Télégramme du Congo pose la question « La Majorité Présidentielle restera-a-t-elle unie derrière Matata Ponyo lors du vote?”.

D’après cet hebdomadaire, le PM a réuni dimanche la quasi-totalité des ténors de la majorité présidentielle. Rien n’a filtré de ce qui s’est dit.

“ Mais les événements récents permettent tout de même de se faire une idée d’ensemble plus ou moins précise sur les tenants et les aboutissements (sic) de cette séance de partage des vues. En effet, les semaines écoulées, toute la presse a planché sur le différend qui opposait le Président de l’Assemblée nationale Aubin MINAKU au Premier ministre Matata Ponyo. Alors, craignant de voir son projet budgétaire rejeté, synonyme de désaveu public et d’humiliation pour sa personnalité et son gouvernement, le Premier ministre a tenu à déblayer le terrain avec cette réunion informelle. Le but visé aurait été d’arracher l’accord de tous les alliés pour que l’unanimité soit faite autour du projet budgétaire revu et corrigé. Et ce lundi 13 octobre 2014, la séance marathon de défense de ce projet s’est tenue jusque tard le soir. Et l’ardoise brandie renferme le chiffre avoisinant les 9 milliards de dollars. Le Premier ministre dispose de 48 heures pour venir

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répondre aux questions des élus du peuple. Le plus dur semble fait mais rien ne permet à ce stade de certifier que la majorité présidentielle se liguera derrière le Premier ministre lors du vote du budget. Le suspense reste encore entier”.

Ce que laisse entendre Le Télégramme, c’est que la MP, qui aimerait qu’il cède la place, pourrait chercher ) se débarrasser de Matata en votant contre son budget. Il n’est pas nécessaire, pour cela, d’émettre des critiques précises ou même fondées. Il suffit de voter “non”. Si les votes négatifs l’emportent, le PM n’aurait d’autre choix que de s’en aller et l’on pourrait enfin former ce “nouveau gouvernement” dont tant de membres de la MP attendent qu’il leur apporte enfin le titre de Ministre qui doit, selon eux, récompenser leurs mérites éminents de “colleur d’affiches”.

“Ancien” et “nouveau” gouvernement

Pour trouver la suite de ce qu’imagine Le Télégramme, il faut se reporter à un autre article (mais il est sur la même page), consacré à l’anniversaire des “Concertations nationales”.

(Encore! Diront certains. Combien d’anniversaires ont-elles donc ? C’est que certains journaux ont choisi d’en parler à l’occasion de l’anniversaire de leur ouverture, d’autres, à propos de celui de tel ou tel fait saillant et qu’aujourd’hui, il y a exactement un an qu’a été prononcé le discours de clôture où a été faite a promesse d’un “gouvernement de cohésion nationale” où il aurait du y avoir des Ministres venus de la Majorité, des opposants “concertateurs” et des gens de la société civile. NdlR)

“En effet, explique Le Télégramme, dans la Majorité présidentielle, la plupart des membres influents ne cachent pas leur désamour vis-à-vis du Premier ministre Matata Ponyo. Le hic dans cette démarche c’est que sans le dire ni le montrer ouvertement, l’Autorité morale de cette plateforme politique éprouve et manifeste de la sympathie pour l’homme à la perpétuelle cravate rouge. Et pour tout l’or du monde, il n’est pas prêt à le lâcher.

Alors, pour contenter les uns et les autres, l’on a adopté la politique de l’absence présente, du mort-vivant et du vide plein. Concrètement, depuis déjà un an, Matata Ponyo n’existe plus comme Premier ministre puisqu’il est démissionnaire mais en même temps, c’est encore et toujours lui qui applique, conduit la politique gouvernementale de la RD Congo aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays.”

(Ce dernier paragraphe est inexact. Matata n’est ni “démissionnaire”, ni “en affaires courantes”. JKK n’a pas exigé sa démission, il ne l’a pas donnée lui-même et n’a pas été renversé par un vote négatif de la Chambre. Il est donc toujours PM de plein droit. Sans quoi, d’ailleurs, il n’aurait pas à affronter la Chambre au sujet du budget. NdlR)

“ En second lieu, des dissensions graves s’observent dans les rangs des partis alliés de la Majorité présidentielle.Dans plusieurs de ces formations politiques, les violons ne s’accordent plus entre les Présidents et les Secrétaires généraux de leurs partis.

Ces derniers estiment que si le Gouvernement de cohésion nationale devait être formé avec ou sans Matata Ponyo à sa tête, ce sont eux qui doivent maintenant bénéficier des postes à pourvoir au motif que leurs chefs ont déjà joui pleinement de ce privilège. Cette nouvelle donne a mis le Chef de l’Etat, vous vous en doutez bien, dans l’embarras. Et c’est le statu quo qui s’invite à la fête !

En dernier lieu, il y a l’épineux problème des opposants ayant participé aux concertations nationales. Après décryptage de leurs profils confidentiels dans leurs officines, les stratèges de la Majorité présidentielle, notamment les anciens caciques du MPR rompus dans l’espionnage, sont parvenus à la conclusion selon laquelle les hommes et les femmes de cette obédience politique n’étaient, sans exception, ni plus ni moins que des opportunistes qui nourrissaient une idée fixe derrière leurs têtes, à savoir : profiter de l’entrée dans le Gouvernement afin de se constituer une grosse fortune qui servira à financer leurs campagnes électorales futures sur fond de dénigrement systématique du pouvoir actuel en place. Ce qui aurait poussé le Président Kabila à se montrer évasif et réticent à l’idée de leur intégration dans les futures institutions à mettre en place.

Aujourd’hui, parmi ces nombreux aigris qui se considèrent désormais comme les dindons

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d’une farce savamment planifiée, les uns s’arrachent les cheveux tandis que les autres se mordent les doigts. Il faut apprendre à marcher sur les œufs”.

Et, à l’usage de ceux qui – comme apparemment à la rédaction du Télégramme -, ne s’y retrouvent plus trop dans l’affaire de « Matata sortant mais non sorti », voici un article du Phare, « Controverse autour des indemnités de sortie perçues par l’équipe Matata : le Premier ministre n’a jamais Démissionné », qui explique la chose.

« Dans une motion incidentielle après l’exposé du Premier ministre sur l’économie du projet de budget 2015 et juste avant l’ouverture du débat général sur la question, le président du groupe parlementaire MLC et alliés, Alexis Lenga a fustigé le fait que le gouvernement actuel réputé démissionnaire et dont les membres ont déjà perçu les indemnités de sortie, vienne défendre le projet du budget 2015.

Il a estimé qu’avec la lettre du Premier ministre adressée à ses ministres limitant leurs pouvoirs aussitôt après l’annonce par le président de la République de la mise en place du gouvernement de cohésion nationale à l’issue des Concertations nationales, le gouvernement Matata se trouve dans l’impossibilité de défendre le projet de budget. Pour trancher sur cette motion, le président de l’Assemblée nationale a accordé la parole comme l’exige la procédure à deux pour et deux contre.

Bamporiki et Alonga de l’opposition ont soutenu la motion en exigeant aux membres du gouvernement de restituer les indemnités de sortie pour prétendre défendre le budget.

Par contre, Lutundula et Botakile de la majorité ont rejeté la motion en démontrant que l’actuel locataire de la primature conformément à la constitution, n’a pas démissionné.

D’après ces deux juristes de la majorité, le gouvernement Matata n’est pas réputé démissionnaire, tant que le chef du gouvernement n’a pas déposé officiellement sa lettre de démission auprès du président de la République comme l’exige la Constitution.

Lutundula et Botakile ont toutefois condamné le payement anticipatif des indemnités de sortie aux membres du gouvernement. A ce sujet, Botakile a suggéré la mise en place d’une commission d’enquête pour vérifier cette information livrée par les députés de l’opposition. Soumis au vote par Aubin Minaku, cette motion d’Alexis Lenga a été rejetée en bloc par une écrasante majorité des députés.

Pendant le débat sur le projet de budget, le député Jean Lucien Bussa a fait état de la surestimation des prévisions budgétaires.

Pour l’élu de Budjala, les 9 milliards de dollars alignés par le gouvernement ne seront pas réalisés et le financement extérieur de 1 milliard de dollars prévu serait aléatoire.

Ce budget n’est pas crédible, poursuit-il, tant que le gouvernement n’est pas sincère dans sa vraie capacité à mobiliser les ressources internes et externes. Muhindo Nzangi du MSR a souligné la faiblesse du gouvernement à mobiliser les recettes intérieures pour booster le développement du pays. A titre illustratif, il a relevé le cas des blocs pétroliers des lacs Albert et Edouard dont les recettes ne sont pas visibles dans ce projet de budget, alors qu’ils peuvent le financer à l’ordre 30 % à l’instar du bloc pétrolier de Mwanda qui contribue déjà à 15 % dans le budget national.

L’honorable Mashimba a plaidé pour la défiscalisation des entreprises de presse pour l’amélioration du salaire du journaliste, appelé à jouer le rôle de chien de garde de la démocratie en appuyant la démocratie sous tous ses angles ».

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Après que les élections de novembre-décembre 2011 aient donné des résultats qu'une personne avisée, réfléchie, d’esprit libre et critique devrait considérer comme nuls1, donc

1 Les élections de 2011 avaient été organisées, tout comme celles de 2006, en faisant voter un « corps électoral inconnu », faute de recensement préalable de la population. Ce fait à lui seul suffirait à en « plomber » gravement la crédibilité. Elles ont, par-dessus le marché, été entachées de fraudes et de manipulations à un point tel qu’elles ont donné des résultats qui, en réalité, sont encore inconnus. Les fraudes les plus importantes ayant eu lieu au niveau des centres de compilation, on ne pourrait se rapprocher de la « vérité des urnes » qu’en se référant aux PV des bureaux de vote, dernière opération publique et vérifiée par des témoins. Les chiffres de la CENI ne s’accompagnaient pas de ces PV, les chiffres publiés par l’UDPS, non plus. L’Eglise n’a jamais publié les résultats partiels constatés par ses observateurs malgré cette déclaration du Cardinal Laurent Monsengwo, archevêque de Kinshasa : « Les résultats publiés ne sont conformes ni à la justice ni à la vérité “. On n’a donc

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sans gagnant, il n’y a pas eu de réaction appropriée. La suite aurait dû être l'annulation pure et simple, des enquêtes sérieuses pour déterminer les causes et origines des irrégularités, qu’on en tire les conséquences quant aux futures élections. Il aurait dû y avoir une protestation générale des démocrates de tous les partis, car un démocrate ne saurait accepter que son candidat gagne par la fraude, la corruption et le mensonge. Au lieu de quoi on n’a assisté qu’à des élucubrations pour défendre la victoire « officielle » de JKK, et à d’autres élucubrations pour défendre celle, tout aussi hypothétique, de Tshisekedi.

Mais que les réactions aient été inefficaces, dispersées sur de faux problèmes – tel que de chercher un « vainqueur » dans des élections nulles – il y eut tout de même des réactions, et elles furent suffisamment importantes pour que le pouvoir recoure à deux

« soupapes » pour diminuer la pression.

La première fut d’annoncer à grand bruit l’arrestation imminente de Bosco Ntaganda, déclenchant ipso facto la guerre du M23 à l’Est et suscitant, dans l’opinion, un réflexe de cohésion nationale et de regroupement autour du drapeau.

La seconde fut de lancer des « Consultations Nationales » d’où devaient sortir des recommandations et un nouveau gouvernement estampillé "de cohésion nationale", excellent appas pour faire venir du monde.

Depuis les élections nulles de novembre-décembre 2011, toute autorité prétendue ne relève plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait dont le principal ressort consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli. Une part considérable des moyens et des énergies dont le Congo dispose sont investis inutilement dans ces interminables polémiques. Cette « campagne post-électorale » pour l’acceptation de résultats imaginaires s’est prolongée jusqu’à se confondre avec une

« campagne de propagande préélectorale prématurée » en vue du maintien du même président en 2016. De « sucette pour attirer aux concertations », le nouveau gouvernement "de cohésion nationale" est devenu une carotte pour faire avancer l’âne en direction de la révision constitutionnelle. Il ne sera donc pas connu - et il est probable qu’il n’aura pas grand-chose de « nouveau » - avant que l’on se soit décidé quant à la méthode qui sera utilisée en 2016 pour maintenir JKK en place. Signe avant-coureur de nouveaux truquages, Malumalu, principal responsable de l’absurdité d’élections sans recensement préalable de la population, a été remis à la Présidence de la CENI, ce qui promet encore de beaux jours à l’avenir !

On voudra d’ailleurs bien remarquer aussi que, juste après que les succès de manifestations contre la révision avaient quelque peu perturbé la marche inexorable vers le 3° mandat, il est à nouveau question de « bruits de bottes » dans l’Est. Les recettes ne changent pas.

Matata est surtout la principale victime de la gangrène qui envahit la RDC du fait que rien ne compte plus, sinon de continuer à dissimuler la nullité des élections de 2011et de préparer un nouveau coup d’Etat pour 2016. L’affaire du « gouvernement de cohésion nationale » en fait partie.

L’on sait que le gouvernement Matata Ponyo se trouve dans une situation bizarre, liée à la promesse d’un « gouvernement de consensus », faite lors des Concertations nationales avant tout pour éviter qu’y soient évoquées les élections nulles de 2011. Un gouvernement fut donc installé sous l’étiquette neutre de « technicien » pendant que l’on se livrait à la grande opération de débauchage des consciences baptisée « concertations nationales ». Le principal appât que l’on agita sous le nez d’une classe politique très vénale et habituée au « recyclage politique » fut la distribution des « bonnes places » dans un gouvernement fourre-tout baptisé « de consensus », appelé à succéder à celui de Matata Ponyo.

Mais tout cela dura longtemps, et l’on eut le loisir de s’apercevoir que le gouvernement des « technocrates surdoués » travaillait efficacement et engrangeait des succès dans le

que des résultats dont la crédibilité est nulle. Les législatives ont été dignes de la présidentielle, sinon pires. Mais la CSJ a entériné les résultats de la présidentielle et des législatives. Le temps s’est écoulé, les résultats des élections demeureront à jamais inconnus.

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domaine macroéconomique et la lutte contre la corruption. Même si l’on peut être sceptique quant à la crédibilité des sondages d’opinion réalisés en RDC, les résultats qui créditent Matata de plus de 50% d’avis favorables, alors qu’aucun des autres

« primaturables » (Kengo, Minaku, etc…) n’a jamais atteint les 10%, reflète une certaine réalité. Comment, dès lors, se débarrasser de Matata Ponyo ?

Le gouvernement Matata est donc « en sursis », bien que ce gouvernement n’ait été ni destitué par JKK, ni désavoué par les Chambres. Le présenter comme un gouvernement

« d’affaires courantes » ainsi que des journalistes et même des fonctionnaires l’on fait en Belgique, est erroné. Si l’on en veut une preuve, que l’on considère le fait que, pour 2014 et 2015, il a déposé des lois budgétaires, alors qu’en « affaires courantes », un gouvernement n’a droit qu’à des « feuilletons » mensuels.

Matata jouit d’un certain soutien dans l’opinion populaire car on le perçoit comme un adversaire du gaspillage et de la corruption. Par contre, en haut de l’échelle, on le verrait volontiers aller planter ses choux ailleurs, d’une part parce que l’on n’apprécie pas son hostilité aux « petites affaires entre copains », d’autre part parce que l’on prendrait volontiers sa place.

La FEC aimerait voir à la Primature un homme ayant davantage le « sens des affaires », entendu comme « le respect du profit ». Un Kengo wa Dondo, « homme de la rigueur »…

mais sous Mobutu, lui conviendrait bien davantage, mai-s il a été décrédibilisé par la failite de son « Opposition Républicaine » et ar quelques casseroles qu’il traîne derrière lui deppuis la II° République.

Si l’on se place du point de vue qui doit normalement être celui que l’on adopte pour former un gouvernement, c'est-à-dire celui de l’intérêt général et de la bonne gouvernance, il n’y a pas lieu de renvoyer « en bloc » le gouvernement Matata. Tout au plus pourrait-on envisager de le remanier pour se séparer de certains ministres décevants. La décision de changer de gouvernement – et surtout d’annoncer qu’on envisageait de le faire – a relevé uniquement de considérations relevant de la basse cuisine interne de la classe politique ».NdlR)

Divers

Forum des As dénonce le carnage sur les essences des réserves naturelles, notamment le « massacre d’éléphants au Parc national de la Garamba : Kobler indexe les groupes armés, écrit ce quotidien

Le patron de la MONUSCO, Martin Kobler, accompagné de l’ambassadeur des Etats-Unis et de celui du Maroc en RDC, ont effectué une visite le week-end dernier au parc national de la Garamba, dans la Province Orientale. Au terme de cette visite, le représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies en RDC a appelé les acteurs nationaux et internationaux à conjuguer leurs efforts dans la préservation du patrimoine naturel, riche en biodiversité de ce parc situé dans la partie nord- est de la RDC.

Enfin Forum des As revient sur la rencontre entre Fc Renaissance et Rc Impact qui s’est soldé par la victoire des ex-immaculés, 2-1. Le journal rapporte que des incidents ont failli gâcher la fête au stade Tata Raphaël, au cours de ce match de l’Epfkin, lorsque des supporters rivaux ont échangé des pierres dans les pourtours, faisant quelques blessés.

Et le quotidien d’affirmer : «Si, côté Renaissance, la première victoire après deux sorties semble galvaniser le moral après le nul vierge contre FC Système, les organisateurs ne pourront faire un bilan totalement positif de ce match». Il reproche, pour sa part, aux organisateurs de ne pas avoir mis les bouchées double pour sécuriser les spectateurs et les acteurs sur le terrain, avec moins de 50 éléments de la Police nationale, qui n’ont pas su maîtriser la sécurité dans le stade.

© CongoForum, le mardi 14 octobre 2014

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Et l’on connaît la (mauvaise) pratique politique qui consiste à laisser un problème, comme par exemple des engagements solennels, mais impossibles à tenir, pour

Il s’agit essentiellement des matériels et des documents électoraux relatifs aux scrutins de 2006 et de 2011 et dont certains ont été utilisés, alors que

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« véritable opposition » aurait dû, après les élections nulles de 2011, exiger l’application du principe que les élections sont soit impeccables,soit nulles. En foi de

17/06/14/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE MARDI (CongoForum) Les activités parlementaires après la clôture de la session ordinaire de mars et la convocation

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Le Conseil de sécurité a décidé vendredi de proroger jusqu'au 31 mars 2015 le mandat de la Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en