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15-06-17/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE JEUDI (CongoForum)

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15-06-17/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE JEUDI (CongoForum)

En ce jeudi 15 juin 2017, la revue de la presse a des allures de chronique judiciaire.

L’Assemblée nationale a autorisé hier le procureur général de la République (PGR) à entamer une instruction judiciaire contre le député national Clément Kanku, soupçonné d’être en lien avec les violences au Kasaï. L’affaire suscite les commentaires des journaux parus à Kinshasa. Un autre dossier judicaire commenté par la presse parue ce jeudi à Kinshasa est celui opposant la justice belge au ministre de la justice congolaise Alexis Thambwe Mwamba. Joseph Kabila, depuis lundi en tournée dans la région pour une visite de réconfort, a inauguré mercredi la station moderne de la Regideso/Tshikapa.

Affaire Kanku

La Prospérité titre « Kanku : le PGR autorisé à instruire l’affaire ! »

« Accusé de complicité dans le dossier sulfureux lié notamment, aux massacrés perpétrés par des miliciens Kamuina Nsapu, dans l’espace Grand Kasaï, Clément Kanku Bukasa wa Tshibuabua, Député National issu des entrailles des peuples de Dibaya, Ministre sortant de la Coopération au Développement, Leader du Mouvement pour le Renouveau et Coordonnateur de l’Union pour la Nation, sera auditionné par le Procureur Général de la République sur les révélations, qu’il a, plusieurs fois rejetées en bloc, de New York Times.

Déjà, l’Assemblée Nationale a, depuis hier, donné son quitus à cette instruction pré- juridictionnelle. Tandis que pour le cas de Ne Muanda Nsemi, l’un des évadés de Makala, depuis le 17 mai dernier, l’Assemblée Nationale a institué, plutôt, une commission d’enquête qui approfondira le dossier, avant de le ramener en plénière, très prochainement, pour la levée éventuelle d’immunités. Entretemps, deux motions de défiance devraient être examinées contre Alexis Thambwe Mwamba sur le dossier des évasions dans des prisons et Emmanuel Ramazani Shadary sur les dossiers de l’Udps, de Ne Muanda Nsemi et de Kamuina Nsapu. Y aura-t-il du temps, pour vider ces deux motions dans la journée d’aujourd’hui ? Pas si sûr. Et, surtout, que les agendas du Ministre d’Etat à la Justice et du VPM à l’Intérieur, ne leur offrent pas assez de marges de manœuvres.

Si Shadary est encore aux côtés du le Chef de l’Etat, en visite de réconfort aux populations de Tshikapa, dans le Grand Kasaï, Alexis Thambwe serait, lui, en mission, en dehors du pays.

La session se termine aujourd’hui. L’investiture du Gouvernement Bruno Tshibala et l’adoption du Budget 2017 auront été, globalement, les deux principaux acquis de cette session qui laisse, derrière elle, un vrai goût d’inachevé.

Des lois essentielles aux élections sont restées, une fois de plus, en souffrance. La révision d’une des dispositions lacunaires de la loi électorale adoptée en janvier 2015 après que le sang ait coulé, n’a pas eu lieu. Tout comme la loi portant répartition des sièges aussi.

Cette dernière aurait dû être traitée, si jamais le fichier électoral, appelé à se substituer aux données de l’ONIP sur le recensement initialement prévu, était disponible. Nangaa qui parlait de fin juillet 2017, aurait, semble-t-il, revu son chrono, en raison de plusieurs pesanteurs. Le dossier Kamuina Nsapu, dans l’espace Grand Kasaï, ainsi que des perturbations techniques, feraient dire à Nangaa de renvoyer la publication du fichier électoral vers début ou fin octobre 2017. Or, selon l’Accord de la Saint Sylvestre, à cette même période-là, il était prévu que la CENI convoque le corps électoral pour des scrutins fixés, du vivant de Tshisekedi, à fin décembre 2017. Et, jusqu’ici, le calendrier électoral n’étant pas connu, il va de soi que le flou entretenu suscite des doutes, quant à la tenue effective des élections, cette année 2017.

Au-delà de tout, les autres ratés ne rassurent guère sur les perspectives d’une embellie politique, pourtant, nécessaire à la réalisation du processus électoral apaisé. La transition a commencé, sans le Rassemblement de Limete. Les mesures de décrispation ne sont pas tenues. Puis, l’insécurité se propage, en même temps que la misère due au dérèglement systématique du cadre macro-économique. L’avalanche de la montée des prix qui en découle, n’est pas de nature à apaiser les esprits.

Bien, par contre, plus la situation se dégrade mieux, les menaces de grève se multiplient.

Aux dernières nouvelles, comme aucune nouvelle session extraordinaire n’est prévue, il faudrait espérer que c’est seulement en septembre 2017, que certains des dossiers

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brûlants d’aujourd’hui dont des motions, des instructions, enquêtes ou auditions, puissent connaître leur début d’examen.

En attendant, c’est la navigation à vue, au gré de l’enrôlement au compte-gouttes ».

Commentant cette actualité, Forum des As titre « RETOMBEES DE LA PLENIERE D’HIER A L’ASSEMBLEE NATIONALE : Clément Kanku bientôt entendu par le PGR »

« Soupçonné d’être impliqué dans les événements sanglants du Kasaï, le député Clément Kanku Bukasa va devoir s’expliquer devant le Procureur général de la République, Flory Kabange.

C’est ce qui ressort de la plénière d’hier à l’Assemblée nationale. Ainsi l’élu de Dibaya aura le loisir, via ses réponses aux questions du PGR, de donner sa version des faits par rapport à l’enregistrement coupe-gorge produit par le journal américain New York Times.

Cet enregistrement trouvé dans l’ordinateur de la Suédoise Zaidan Catalan, l’une des deux experts de l’ONU assassinés dans le Kasaï a joué un rôle déclencheur. Il déterminerait l’implication du député Clément Kanku dans les violences liées à la milice Kamwina Nsapu.

Comme dans toute démocratie, il doit présenter ses moyens de défense. Fini donc les spéculations et autres suppositions des uns et des autres. Désormais, on entre dans la ligne droite du dévoilement de la vérité. Dans une affaire qui a fait couler tant d’ancre et de salive.

De son côté, nullement ébranlé par cet éclaboussement, le député Clément Kanku Bukasa se disait jusque-là serein.

Déjà, le député avait réagi d’une manière allant dans le sens de soutenir la paix dans les deux provinces. Alors ministre de la Coopération et du Développement, Clément Kanku aurait même appelé les habitants du Kasaï et du Kasaï central à œuvrer pour la paix enfin que de permettre à la commission électorale de lancer l’enrôlement des électeurs dans les deux provinces.

Directement accusé, il a déclaré n’avoir jamais donné l’ordre de tuer les experts des Nations Unies. Il est allé jusqu’à nier l’authenticité de l’enregistrement qui l’incrimine.

Pour lui : " Il n’y a pas de lien possible entre l’enregistrement qu’il qualifie de non expertisé et la mort du grand chef Kamwina Nsapu le 12 août 2016 d’une part, et d’autre part, l’assassinat odieux des experts des Nations Unies en mars 2017."

Il risque donc d’avoir des étincelles en l’air si l’on sait que le député de Dibaya refuse mordicus de se présenter devant le PGR en victime expiatoire. Cela indique tout l’intérêt de cette affaire qui se présente comme pleine de rebondissements.

Dans tous les cas, cette comparution devant l’organe de la loi devrait permettre d’en savoir un peu plus sur le dossier Kamwina Nsapu ou en tout cas de lever les pans dans ce dossier sombre de l’histoire du Grand Kasaï ».

Thambwe Mwamba

Le Phare titre en manchette « Thambwe Mwamba rattrapé par son passé au RCD ».

« Selon le quotidien La Libre Belgique daté du mercredi 14 juin 2017, le ministre congolais de la Justice, Alexis Thambwe Mwamba, est attendu impatiemment devant le parquet de Bruxelles en vue d’y être entendu par juge Michel Claise. Il est fait état d’une plainte déposée contre ce membre du gouvernement congolais par l’avocat Alexis Deswaef, au nom des familles des victimes de l’abattage, le 18 octobre 1998, d’un Boeing 727 de la compagnie Congo Airlines (CAL) au-dessus de l’aéroport de Kindu, dans la province du Maniema, par un missile «SAM» tiré par des rebelles du RCD/Goma (Rassemblement Congolais pour la Démocratie), dont il était un des cadres. Ce sabotage, rappelle-on, avait causé la mort d’une cinquantaine de personnes, dont des membres de l’équipage.

Selon les éléments préliminaires contenus dans le dossier confié au juge Michel Claise, ce crash est assimilé à un crime de guerre et crime contre l’humanité. Il est notamment reproché à Thambwe Mwamba une déclaration assez compromettante faite à la suite de cette tragédie, en justifiant le plasticage de l’avion de CAL, quelques minutes après son décollage, par la présence à son bord des militaires de l’armée gouvernementale, sous le régime de Laurent Désiré Kabila.

A l’époque, cette accusation avait été démentie par les responsables de Congo Airlines et des témoins, qui avaient soutenu que l’avion en question transportait plutôt des civils qui

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fuyaient la guerre, après l’occupation de Kindu et de plusieurs villes de l’Est du pays par la rébellion du RCD/ Goma.

L’affaire semble fort embarrassante pour Thambwe Mwamba, qui est épinglé comme un des donneurs d’ordre ayant provoqué la destruction de l’avion de CAL et le décès d’une cinquantaine de civils en période de guerre.

Mais, de l’avis de nombreux observateurs, le ministre de la Justice, qui bénéficie largement de la présomption d’innocence, ne devrait pas être, le cas échéant, l’unique seigneur de guerre à se présenter devant la justice belge, s’il y est finalement contraint. Ce crime de guerre et crime contre l’humanité ayant porté la signature commune du staff du Rassemblement Congolais pour la Démocratie, dont plusieurs dizaines siègent dans les institutions nationales (Gouvernement, Assemblée Nationale, Sénat), provinciales (assemblées et exécutifs provinciaux), les entreprises publiques, l’armée et la police nationales, les services des renseignements, la diplomatie, la grande territoriale (gouverneurs et vice-gouverneurs de provinces, la liste des prévenus devrait s’allonger. Le mérite d’un tel procès, s’il était ouvert, serait de déterminer la responsabilité d’un chacun dans les crimes présentement à charge de tous, de laver les innocents et de condamner les vrais coupables. De même, la justice belge, si elle est réellement animée de l’intention de mettre fin à l’impunité dont jouissent des centaines voire des milliers d’anciens ténors de différentes guerres de libération et d’agression, ferait œuvre utile en portant son attention sur les commanditaires et auteurs des massacres de Mugunga, Makobola, Kasika, Ankoro, Kisangani, Mbandaka, Kinshasa et autres, de la coupure du courant au barrage hydroélectrique d’Inga, aux saboteurs des ponts et bâtiments publics comme privés… entre 1996 et 2003.

La liste des suspects coupables de crimes de guerre et crimes contre l’humanité entre 1996 et 2003, restés jusque-là impunis, est tellement longue que sa mise à jour ferait grand bien aux compatriotes épris de paix et de justice. On peut retenir de l’alerte de la justice belge en direction d’Alexis Thambwe Mwamba que nombre d’anciens seigneurs de guerre congolais risquent, tôt ou tard, d’être rattrapés par leur passé. Qu’on se souvienne à cet effet, des cas de Thomas Lubanga, Matthieu Ngudjolo, Germain Katanga, Jean-Pierre Bemba et Bosco Ntanganda ».

L’affaire semble fort embarrassante pour Thambwe Mwamba, qui est épinglé comme un des donneurs d’ordre ayant provoqué la destruction de l’avion, commente pour sa part Le Potentiel, qui renseigne que le Garde des sceaux congolaise, entendu sous sermon par un juge belge, est d’ailleurs retenu sur le territoire belge.

Cependant, le ministre congolais a une porte de sortie, se convainc le journal. Il peut brandir son immunité comme ministre d’un État souverain et se prévaloir de ce privilège afin de ne pas être entendu par la justice belge, analyse le quotidien. Et face à cette option, poursuit le quotidien, la justice belge, forte de sa compétence universelle, peut passer outre cette exigence, en passant directement l’instruction du dossier.

Ce quotidien craint dès lors l’ouverture d’un dossier judiciaire qui va envenimer les relations déjà tendues entre la Belgique et la RDC.

Mais de Bruxelles où il se trouve, le ministre de la justice dément une quelconque interdiction de sa part de quitter la Belgique, rapporte Politico.cd., ajoutant par ailleurs que des voix proches du pouvoir accusent l’opposant congolais Moïse Katumbi d’être l’instigateur de cette procédure judiciaire et la Belgique de rouler pour l’opposant en exil.

JKK à Tshikapa

L’Avenir nous fait savoir que le président de République a inauguré mercredi la station moderne de la Regideso/Tshikapa. Il s’agit, commente le « Moniteur du Joséphisme », d’une des rares stations modernes de la région qui dessert de l’eau potable dans le chef- lieu de la province et ses environs et qui n’existe dans aucune province du pays. Joseph Kabila est depuis lundi en tournée dans la région pour une visite de réconfort des populations de la contrée meurtrie par les violences qui secouent le Kasaï, rappelle ce quotidien.

Selon ce quotidien, JKK a inauguré hier mercredi la station moderne de la Regideso, avant de prendre un dernier bain de foule au centre-ville à la commune de Dibumba. Il s’agit

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d’une des rares stations modernes de la Région qui dessert de l’eau potable dans le chef- lieu de province et ses environs

Il est certain des bouches d’eau supplémentaires ne sont pas un luxe dans le Grand Kasaï, où ces derniers temps on a de grands besoins d’eau tant il y a de flaques de sang à laver.

On pourrait aussi plaisanter en évoquant Ponce-Pilate et JKK qui, comme lui « s’en lave les mains ». Mais c’est sans trace d’humour que les thuriféraires du régime clament leur admiration Echantillons :

DigitalCongo : « En soutien à toute initiative qui va dans le sens de remettre la Rd du Congo sur de bons rails, J. Kabila qui, après Kananga et Mbuji Mayi, avait posé ses valises à Tshikapa à la tombée de la nuit, n’a pas lésiné sur son timing. Le Chef de l’Etat a saisi l’occasion de son périple pour donner suite à la réalisation d’un ouvrage, à savoir l’inauguration d’une station moderne de la Regideso ».

Le Bulletin de l’ACP : le Président Joseph Kabila inaugure une usine de captage d'eau à Tshikapa. Le bulletin quotidien indique en effet que le Président Joseph Kabila Kabange, qui séjourne depuis dimanche à Tshikapa, dans la province du Kasaï, pour une visite de travail et de réconfort de compatriotes victimes des atrocités perpétrés par la milice de Kamuina Nsapu, a inauguré mercredi une usine de captage et de traitement d’eau de la Regideso.

Pour l’ACP, les questions en rapport avec la sécurité, le développement, le social et l’enrôlement des électeurs dans la province du Kasaï ont figuré au centre des audiences que le président Joseph Kabila a accordées, à Tshikapa, aux différentes délégations originaires de cette province. Le Chef de l’Etat, qui séjournait à Tshikapa dans le cadre d’une visite de consolidation, a reçu mardi les condoléances de ses interlocuteurs venus de différents territoires de la province, écrit ACP.

Même son de cloche, le site Zoo-ECO qui revient sur le même titre, à savoir, « Joseph Kabila inaugure l’usine de captage d’eau de Tshikapa », fait savoir que cette inauguration s’inscrit en marge de la visite de réconfort du Chef de l’Etat aux populations victimes des atrocités perpétrées par la présumée milice de Kamuina Nsapu. Ainsi, les questions liées à la sécurité, à l’enrôlement des électeurs et au développement de la province ont fait l’objet de ces échanges avec les forces vives du Kasaï.

« Tshikapa chante la paix avec Kabila », rapporte-t-on sur le site Congovirtuel. Il ressort de cette source que Sur instruction personnelle du Chef de l'État, Joseph Kabila Kabange, le Gouvernement, à travers le Vice-Premier Ministre et Ministre de l'Intérieur, Emmanuel Ramazani Shadary, à su mener une démarche de pacification qui a su repousser les frontières de l'insécurité et de la manipulation politicienne. Et Congovirtuel d’ajouter, « en sa qualité de garant de la Nation, Joseph Kabila a pris son bâton de pèlerin pour aller consolider la paix retrouvée et réconforter les populations éplorées ».

Congovirtuel nous informe en outre que Kabila a dialogué avec les Kasaïens de Tshikapa.

En effet, la dépêche poursuit qu’à la préoccupation de ses interlocuteurs quant aux restes des contrées encore occupées ainsi qu'aux déplacés qui se cachent encore en brousse par peur, Joseph Kabila les a rassurés de son implication personnelle pour mettre fin à cette situation dans les plus brefs délais.

Et d’ajouter, le Chef de l’Etat a aussi interpellé ses interlocuteurs sur la responsabilité qui leur incombe de contribuer à la lutte contre les conflits intercommunautaires afin que le peuple Kasaïen profite pleinement de la paix et la concorde nationale.

Processus électoral

« Elections : l’épine kasaïenne », commente Forum des As en son éditorial.

Ce quotidien pense après son questionnement, posture, enchère, surenchère ? qu’il y a tout cela à la fois. Car, on ne voit pas comment les élections -alors les bonnes- peuvent se tenir à l’horizon décembre 2017. D’abord, trivialement, l’une des institutions cardinales issues de l’Accord de la Saint Sylvestre, à savoir le CNSA, n’est toujours pas mise sur pied.

Plus grave, comment boucler la révision du fichier électoral sans le Kasaï ? Sauf à faire l’impasse sur cette région du pays qui ne compte pas moins de quatre provinces.

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Inimaginable donc de poursuivre le processus électoral, s’inquiète l’éditorialiste.

D’où, l’impérieuse nécessité de parachever la pacification de l’espace kasaïen. Ce qui relève de la responsabilité du Gouvernement. Mais pas seulement. Il appartient aux leaders d’opinions - acteurs politiques, chefs coutumiers, dirigeants religieux- de la région de contribuer au rétablissement du vouloir vivre ensemble, estime le confrère.

(Il est essentiel de garder en mémoire que la RDC vit toujours sous un régime illégitime, depuis les élections de 2011. Il faut rappeler que les élections de novembre-décembre 2011 ont donné des résultats qu'une personne avisée, réfléchie, d’esprit libre et critique devrait considérer comme nuls, donc sans gagnant. La suite aurait dû être l'annulation pure et simple, des enquêtes sérieuses pour déterminer les causes et origines des irrégularités, qu’on punisse les responsables, qu’on les écarte définitivement de toute responsabilité électorale et qu’on en tire les conséquences quant aux futures élections. Il aurait dû y avoir une protestation générale des démocrates de tous les partis, car un démocrate ne saurait accepter que son candidat gagne par la fraude, la corruption et le mensonge. Au lieu de quoi on n’a assisté qu’à des élucubrations pour défendre la victoire

« officielle » de JKK, et à d’autres élucubrations pour défendre celle, tout aussi hypothétique, de Tshisekedi.

Les élections de 2011 avaient été organisées, tout comme celles de 2006, en faisant voter un « corps électoral inconnu », faute de recensement préalable de la population. Ce fait à lui seul suffirait à en « plomber » gravement la crédibilité. Elles ont, par-dessus le marché, été entachées de fraudes et de manipulations à un point tel qu’elles ont donné des résultats qui, en réalité, sont encore inconnus. Toute autorité prétendue ne relève plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait. Le principal ressort de ce coup d’état consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli. En d’autres termes, il y a en RDC un Président, des ministres, des autorités DE FAIT. Il n’y en a plus aucune qui puisse légitimement se dire « autorité de droit ».

Pourquoi se soucie-t-on tant de savoir si la fin du « mandat » du « Président » Kabila serait conforme à la Constitution, alors que la Constitution a été non pas violée, mais chiffonnée, jetée à terre et foulée aux pieds pour le maintenir au pouvoir en 2011 après des élections NULLES1.. La réalité, c’est que l’usurpateur doit s’en aller. Si l’on a l’occasion de le faire partir « en douceur » en lui accordant un délai jusqu’en décembre pour faire ses malles, tant mieux. Sinon, qu’il subisse la violence qu’il a déjà infligée à tant d’autres ! NdlR) RDC / UE : Info ou canular ?

Un document circule depuis hier sur « l’Internet congolais ».

Il annonce – ou préconise – que le pouvoir réplique aux sanctions de l’UE et des USA par des sanctions du même ordre (gel des avoirs, interdiction de voyager) à l’encontre d’une brochette de personnalités européennes.

Cela s’intitule « Le gouvernement de la RDC décide aussi de sanctionner » et porte la signature d’un Groupe de Soutien au Gouvernement de la RDC, inconnu par ailleurs.

Voici ce document :

1Les fraudes les plus importantes ayant eu lieu au niveau des centres de compilation, on ne pourrait se rapprocher de la « vérité des urnes » qu’en se référant aux PV des bureaux de vote, dernière opération publique et vérifiée par des témoins. Les chiffres de la CENI ne s’accompagnaient pas de ces PV, les chiffres publiés par l’UDPS, non plus. L’Eglise n’a jamais publié les résultats partiels constatés par ses observateurs malgré cette déclaration du Cardinal Laurent Monsengwo, archevêque de Kinshasa : « Les résultats publiés ne sont conformes ni à la justice ni à la vérité “. On n’a donc que des résultats dont la crédibilité est nulle. Les législatives ont été dignes de la présidentielle, sinon pires. Mais la CSJ a entériné les résultats de la présidentielle et des législatives. Le temps s’est écoulé, les résultats des élections demeureront à jamais inconnus. C’est d’autant plus certain que la CENI a fait incinérer tous les documents relatifs aux élections de 2006 et 2011 en octobre 2014, soit, en ce qui concerne les plus récents, après un délai de trois ans seulement, anormalement court pour ce genre d’affaires

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Referenties

GERELATEERDE DOCUMENTEN

S’il n’a jamais montré la moindre considération pour les autres leaders de l’opposition comme pour les diplomates qui se sont succédé à Kinshasa, ce qui l’a privé

Les élections de 2011 avaient été organisées, tout comme celles de 2006, en faisant voter un « corps électoral inconnu », faute de recensement préalable de la population. Elles

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