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Pauvres, mais honnêtes, nous paraissons quand nous pouvons, et notamment le samedi 21 septembre 2013

Année Année Année

Année 2013, numéro 2013, numéro 2013, numéro 18 2013, numéro 18 18 18 SOMMAIRE

SOMMAIRE SOMMAIRE SOMMAIRE

Rwanda Rwanda Rwanda Rwanda

Double victoire aux législatives… page 1 Burundi

BurundiBurundi Burundi

Solange Habonimana, la « pierre angulaire de la société civile» n’est plus… page 3 Agathon Rwasa : « Que Pierre Nkurunziza se repose pour bien s’occuper de ses

fermes, de sa brasserie et de ses stades » … page 4

Débat, à Bruxelles, sur la presse au Burundi: « Plus de dix agressions de journalistes depuis le début de l’année » … page 5

Port de Bujumbura : 411 millions de Fbu détournés, le DG limogé introuvable… page 7 Histoire, culture et rapports Nord/Sud

Histoire, culture et rapports Nord/Sud Histoire, culture et rapports Nord/Sud Histoire, culture et rapports Nord/Sud

«Tu nous regardes comme des insectes» (Jean Rouch et Sembene Ousmane)… page 8 RD Con

RD Con RD Con RD Congogogogo

Autour du hold-up électoral - Audience au tribunal de commerce de Bruxelles, ZETES Industries-NKINGU… page 10

Enjeux politiques d’un pays en crise (un dossier de “Démocratie”)… page 12

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Rwanda Rwanda Rwanda Rwanda

Double victoire aux législatives

Pour la troisième fois depuis qu’en 1994, le FPR a remporté la guerre civile et s’est emparé du pouvoir, six millions d’électeurs rwandais ont été appelés aux urnes le 16 septembre, afin de départager les 410 candidats qui se présentaient aux élections législatives.

La campagne et le déroulement du scrutin ont été à l’image du pays : marqués par la discipline, la forte participation et l’absence de surprise, mise à part l’explosion de deux grenades à Kigali. A vrai dire, chacun sait que les jeux sont faits : le scrutin aura deux vainqueurs prévisibles, le Front patriotique rwandais et les femmes.

Ambiance

Déjà durant la campagne la disproportion des moyens était éclatante : dans tous les districts du pays, à grand renfort de drapeaux bleu blanc et rouge et de mobilisation populaire, le FPR était omniprésent, sa machine bien huilée dominant de loin les formations rivales, le Parti libéral (PL) le parti social démocrate (PSD) et le PS-Imberakuri. Cette dernière formation est profondément divisée car son fondateur Bernard Ntaganda purge depuis 2011 une peine de quatre ans de prison pour menace à l’ordre public, manifestations sans autorisation et surtout divisionnisme, une accusation grave qui signifie appel à la haine ethnique et qui est fréquemment formulée à l’encontre de ceux qui osent critiquer le régime.

Quant à la nouvelle présidente du parti, Christine Mukabunani, elle n’est pas considérée comme un danger par les autorités.

La campagne n’a pas donné lieu à polémiques, aucun débat contradictoire n’ayant été autorisé dans les débats publics. En outre, deux formations qui auraient pu porter la contradiction au tout puissant FPR n’ont pas été autorisés : le parti démocratique vert du Rwanda, fondé par des dissidents du FPR et qui prône la démocratisation, n’a été reconnu officiellement que le 9 août dernier, soit trois jours (dont un jour ouvrable…) avant la date limite pour le dépôt des candidatures et son président, Frank Habineza a renoncé à relever le défi. Il manquait de temps pour se procurer en une journée les quatre documents requis mais peut-être a-t-il été aussi été inspiré par la prudence : en 2010, à quelques jours de l’élection présidentielle, le vice-président du parti, André Kwasa Rwigereka, avait été retrouvé décapité.

Quant au parti FDU-Ikingi, il n’a pas été reconnu officiellement et sa présidente Victoire Ingabire, qui avait été arrêtée en 2010, peu de temps après son retour d’exil, attend le verdict de la Cour d’appel. Par ailleurs, le parti PDP Imanzi n’a pas réussi à se faire enregistrer et son président, le journaliste Deo Mushaydi, est en prison.

Il en fallait moins que cela, autrefois, pour traiter des élections d’antidémocratiques, peu crédibles et, bien sûr, « staliniennes » quand elles se déroulaient en Pologne ou en Roumanie.

Victoire Ingabire

Cette femme, Victoire Ingabire, dont le courage est indéniable, mérite-t-elle pour autant d’être surnommée l’ « Aug San Suu Kyi » du Rwanda ? Comme à propos de presque tout au Rwanda, la réponse dépend de la manière dont on considère les massacres de 1994, ce fameux « génocide » qui est le fonds de commerce de Kagame1.

1 Pour établir qu’un massacre est un génocide, le nombre des victimes ne compte pas. Par contre, il faut établir la

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Selon les autorités il a été démontré que Victoire Ingabire, alors qu’elle séjournait aux Pays Bas, « avait maintenu des contacts étroits avec les ‘génocidaires’ se trouvant dans les camps de réfugiés rwandais au Kivu, des groupes animés par la haine ethnique et dont sont issus aujourd’hui les FDLR (Forces démocratiques pour la libération du Rwanda) ».

Malheureusement, des insultes et des adjectifs méprisants ne sont pas des preuves, ni des arguments.

Dix-neuf ans après les massacres de 94, il doit y avoir, parmi les Rwandais réfugiés au Kivu pus de « fils de génocidaires » que de gens ayant participé aux pogromes. Et ne pas approuver Kagame ne signifie pas que l’on est animés par la haine ethnique. Cette argumentation apparemment terrible est en fait totalement creuse !

Victoire du FPR

Si la très prévisible victoire du FPR sera due à un contrôle étroit de la vie politique, à un multipartisme de façade qui n’autorise aucune critique de fond et fuit tout réel débat politique, ce succès s’expliquera aussi par les réalisations du régime. Les médias favorables au régime de Kagame, ou du moins aant pour lui quelques complaisances concrètes se plaisent à nous dire qu’elles sont réelles: la baisse sinon l’éradication de la corruption, et surtout les réels progrès en matière de santé, d’éducation, sans oublier la modernisation des villes et le développement des infrastructures. L’interdiction des vengeances personnelles et l’instauration d’un réel climat de sécurité, (dès 17 heures, militaires et policiers en armes se répandent dans les rues…) ont été grandement appréciés par les citoyens de base, l’accent mis sur le progrès économique et les « buts du millénaire ». Ils se gardent bien de demander quelle part de ces beaux résultats est financée par le pillage de la RDC voisine, ou de souligner que Kigali a, officiellement, un « marché des voleurs » : sa bourse aux matières premières… que le pays ne produit pas.

Victoire des femmes ?

En outre, les femmes sont les grandes bénéficiaires du régime : la nouvelle loi sur la propriété garantit leurs droits et, sur le plan politique, 24 sièges leur étant automatiquement garantis, elles pourraient représenter 60% des élus dans le nouveau Parlement. Le régime fait grand cas, dans sa propagande, de cette forte représentation féminine, « très en avance » sur un certain machisme qui règne encore souvent dans les Assemblées africaines.

Examinons donc cela de lus près. Sur les 80 sièges que compte le parlement, 24 sont réservées aux femmes, 2 aux « jeunes » et 1 aux personnes handicapées. Les femmes ont été élues le mardi 17 septembre par un collège de 132 000 électeurs issus du Conseil national des femmes et des législateurs locaux. Les représentants des jeunes et des personnes handicapées ont été désignées, le lendemain, par des collèges de 250 personnes chacun.

Cela signifie donc que les bénéficiaires de ces sièges « réservés » sous couleur de

« féminisme » ou de « sens social » ne sont pas élus au suffrage universel2 mais par des

« collèges spéciaux ». Il suffit de se référer à la description générale du régime pour deviner que le Conseil national des femmes, celui des législateurs locaux et les collèges des jeunes et des personnes handicapées sont entièrement contrôlés par le FPR. Par ce biais, Kagame et se complices s’assurent en fait d’1/3 des sièges qu’ils s’adjugent sans élection réelle.

d’organisation du génocide » et sans avoir trouvé aucun responsable de ce génocide à l’échelle nationale. Il y a donc un très sérieux doute quant au bien fondé de l’emploi du mot « génocide ».

2 Contrairement à ce qui se passe dans les pays qui imposent un « quota » de femmes sur les listes des partis.

Dans ce cas, les partis sont tenus d’avoir X % de candidates, mais celles-ci doivent obtenir, comme les concurrents mâles, les suffrages des électeurs.

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Malgré le bon déroulement du scrutin et son issue prévisible, malgré la stabilité des institutions et le calme qui prévaut dans le pays, l’inquiétude des Rwandais, même si elle s’exprime peu en public, demeure perceptible et elle est nourrie par la situation au Kivu. En effet, la guerre qui a mis aux prises l’armée congolaise et les rebelles du M23, censés être soutenus par le Rwanda, a engendré des pressions internationales sur Kigali assorties de sanctions économiques et elle a généré des tensions avec de grands voisins comme la Tanzanie qui a brutalement expulsé des milliers de ressortissants rwandais.

Mais faut-il âler d’inquiétudes, ou d’espoir ? Difficile à dire dans un pays où la liberté de s’exprimer n’existe pas.

Burundi Burundi Burundi Burundi

Solange Habonimana, la « pierre angulaire de la société civile» n’est plus

Par Iwacu

La famille des défenseurs des droits humains est sous le choc, après la mort inopinée de l’activiste survenue le matin de ce dimanche.

Solange Habonimana ©droits_réservés

Elle allait avoir 50 ans cette année. Mère de deux enfants, aînée d’une famille de 6 enfants, ses proches l’appelaient « Mami » suite à l’attention accordée aux siens depuis la mort de son père, tué en 1993.

Solange a étudié l’anglais à l’Université du Burundi, qu’elle a terminé à l’âge de 25 ans. Son rôle dans la société civile burundaise a été crucial. C’est Pacifique Nininahazwe, ancien président du FORSC, qui la décrit mieux sur sa page Facebook : « Au cours des quatre ans que j’ai passé à la tête de FORSC, elle a été un appui solide pour moi, c’est l’une des rares personnes en qui je pouvais avoir totalement confiance. Elle a joué un rôle central dans la Campagne Justice pour Ernest Manirumva et dans la Campagne contre la vie chère. Elle était le recours, le soutien et la conseillère de tous les défenseurs des droits de l’homme burundais en danger. Je n’oublierai jamais que c’est la seule personne qui m’a rendu visite durant mon bref moment d’exil de novembre – décembre 2009 à Nairobi. Elle a fait cela pour tous autres défenseurs de droits humains burundais convoqués en justice, emprisonnés ou qui avaient besoin d’être évacués chaque fois qu’elle en a eu connaissance. En plus de sa passion pour les droits des femmes (elle fut présidente de la CAFOB), Solange était sur tous les fronts de droits humains au Burundi. Amnesty International et l’Université de Gent avaient d’ailleurs salué son œuvre en lui décernant un prix en mars dernier. Une mobilisatrice hors

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pair, une combattante engagée et courageuse, une travailleuse infatigable, un grand cœur nous quitte! ».

Gerard Nzohabona, ancien président de l’Association burundaise des journalistes, qui l’a connue et cheminé avec elle un bon bout de temps dans la société civile, témoigne aussi dans le même sens : « Solange avait un courage et une volonté hors norme. Son engagement pour les bonnes causes la menait à se jeter corps et âme dans tout ce qui était lutte pour le droit de tout un chacun. Elle ne tarissait pas d’initiatives pour les actions de plaidoyer à mener a l’endroit tant des pouvoirs publics que de la communauté international. Elle était extrêmement humble, elle était l’exemple même de la femme modèle dans tout ce qu’il y a de noble dans la pensée et dans l’action. Et, bien sûr, ce sourire qui ne la quittait jamais, invitant tout un chacun à prendre la vie du bon coté. »

Les cérémonies d’hommage ont eu lieu vendredi.

Agathon Rwasa : « Que Pierre Nkurunziza se repose pour bien s’occuper de ses fermes, de sa brasserie et de ses stades »

Agathon Rwasa se demande si, au sein du Cndd-Fdd, il n’y a que Pierre Nkurunziza ©Iwacu

Selon l’ancien chef rebelle, 1 + 1 égale 2 et non 3. Il s’interroge où le pouvoir Cndd-Fdd est en train de conduire le peuple s’il balaie d’un revers de la main tous les textes légaux. Il exhorte la direction de ce parti à être prudente et sincère. Interview réalisée par Iwacu.

Quel commentaire faites-vous de la position du parti présidentiel ?

C’est un faux-débat. Pierre Nkurunziza n’est pas présidentiable en 2015. Cette question ne devrait même pas préoccuper les gens. Il est le garant de la Constitution pour avoir prêté serment à deux reprises et juré fidélité, qu’il le montre dans ses faits. Ce discours ambigu que son parti entretient n’a pas de place aujourd’hui. Un plus un égal deux, et non trois. Est-ce qu’il y a eu un vide politique entre 2005 et 2010 ? S’ils estiment qu’ils doivent s’éterniser au

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pouvoir pour piller les caisses de l’Etat, le peuple ne va pas l’accepter. Il ne peut se soustraire non plus de l’Accord d’Arusha s’il veut exercer le pouvoir au Burundi. Que des spéculations soient mises à côté. S’il a bien accompli sa mission, le peuple lui en sera reconnaissant de son vivant ou à titre posthume. Qu’il se repose pour bien s’occuper de ses fermes, de sa brasserie et de ses stades, il pourra revenir après 2015. Il faut qu’il parte en toute dignité et honnêteté.

Pourquoi le Cndd-Fdd veut-il violer la Constitution alors que ses militants l’ont votée ? Même nous autres qui ne nous sommes pas prononcé sur la Constitution, nous la respectons.

L’accord d’Arusha doit inspirer l’action du pouvoir. Où le pouvoir Cndd-Fdd est-il en train de conduire le peuple burundais s’il balaie d’un revers de la main tous ces textes légaux ? Il se dit très fort, qu’il nous le prouve aujourd’hui.

D’après vous, qu’est-ce qui guiderait son attitude ?

C’est le sectarisme. Ils disent à mot ouvert qu’ils doivent régner sur plus de 40 ans, c’est un rêve. C’est cela qui motive la distorsion de toutes les lois.

La direction du Cndd-Fdd doit être prudente et sincère. Il y a une partie de la jeunesse qui est affiliée à ce parti, il faut lui inculquer une bonne éducation civique. La tergiversation n’est pas permise en politique. Si nous voulons en découdre avec un passé sinistre, il faut apprendre à respecter les textes légaux pour que les citoyens les respectent aussi. Je me demande si au sein du Cndd-Fdd, il n’y a que Nkurunziza ? Il savait depuis 2005 que la Constitution ne le lui permet pas. Il fallait que le Cndd-Fdd se prépare en conséquence. Nous avons encore devant nous plus d’une année, ils peuvent toujours s’organiser.

Que pensez-vous de l’article 302 sur lequel se base le Cndd-Fdd pour légitimer le 3ème mandat de Nkurunziza ?

On jure fidélité à la Constitution depuis l’article 1er jusqu’à la fin. Les Burundais se sont convenus sur deux mandats et non trois. Nous prenons la Communauté internationale à témoin. Pourquoi le Burundi ne peut pas prendre pour modèle la Tanzanie où l’alternance politique est une réalité ?

Débat, à Bruxelles, sur la presse au Burundi.

« Plus de dix agressions de journalistes depuis le début de l’année »

Le 4 juin, le président Nkurunziza promulguait la nouvelle loi sur la presse. Quel bilan en tirer, cent jours plus tard ? Les journalistes sont-ils encore libres d’informer malgré de sévères restrictions maintes fois dénoncées, y compris par des pays partenaires du Burundi ? Le débat avait lieu à Bruxelles, le 12 septembre, en présence de représentants des autorités belges et du secteur des médias burundais. –

Par Laurence Dierickx

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L’initiative émane de plusieurs ONG – l’Institut Panos Paris, Amnesty International, 11.11.11. et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) –, dont la plupart avaient déjà participé à la manifestation contre la loi qu’elles qualifient de liberticide, le 31 mai dernier, devant l’ambassade du Burundi en Belgique. Cyprien Ndikumana, coordinateur national de l’Institut Panos Paris au Burundi, Alexandre Niyungeko, président de l’Union burundaises des journalistes (FIJ), et Innocent Muhozi, directeur général de Télé Renaissance et président de l’Observatoire de la presse du Burundi (OPB), sont là pour témoigner d’une situation qu’ils vivent au quotidien.

Deux représentants des autorités belges font également partie du panel : la sénatrice socialiste Marie Arena et l’envoyé spécial du Ministère des affaires étrangères pour la région des Grands Lacs, Franck De Coninck. Dans le public, on dénombre notamment des journalistes, des défenseurs des libertés de la presse et d’expression, des membres de la diaspora burundaise, ainsi que l’ambassadeur du Burundi en Belgique.

« Une tension accrue au sein de certains groupes de militants zélés »

Pour Cyprien Ndikumana, la presse burundaise joue « un rôle nécessaire et important. Il n’y aurait pas de paix sans les médias. Leur force repose sur quatre piliers : leur professionnalisme, leur liberté de ton – il n’y a pas de sujet tabou –, la solidarité entre les professionnels des médias, et le soutien constant que leur apporte la population». Il citera également une étude – toujours en cours – menée auprès des journalistes burundais. « 83%

estiment que les atteintes à la liberté de la presse constituent une menace et, cela, avant de parler des problèmes de moyens, qui constituent une autre menace. »

« On ne peut pas dire que les journalises subissent une pression systématique », témoigne Innocent Muhozi, qui revendique « le droit d’inquisition » de la presse. « Ce qui nous inquiète, c’est qu’on ressent une nervosité accrue au sein de certains groupes de militants zélés. Cette nervosité résulte de propos tenus par certains responsables ministériels lors des débats qui eurent lieu au moment du vote de la loi sur la presse. Depuis le début de l’année, il y a eu plus de dix agressions de journalistes. Nous sommes inquiets car la campagne électorale (pour les élections présidentielles de 2015) n’a pas encore commencé. »

De son côté, Alexandre Niyungeko s’attachera à démontrer pourquoi la nouvelle loi sur la presse est inconstitutionnelle. C’est pourquoi il espère son annulation par la Cour constitutionnelle, qui examine une demande en ce sens introduite par l’UBJ. Celle-ci a également saisi la Cour de justice de la communauté africaine.

Deux projets de lois qui inquiètent

Sur le plan international, on retiendra que, dans le cadre des relations bilatérales entretenues de longue date entre la Belgique et le Burundi, le sénat belge a examiné, le 18 juin dernier, une proposition de résolution concernant la préparation des élections de 2015 au Burundi. Le texte demande notamment « de soutenir les projets favorisant le pluralisme des médias et garantissant la libre expression des journalistes ». Et il souligne clairement « la donnée défavorable » que représente la nouvelle loi sur la presse.

Le président d’Amnesty International Belgique, Philippe Hensmans, clôturera l’après- midi de débat en partageant d’autres inquiétudes à propos de deux projets de loi

« imminents » – l’un porte sur les manifestations sur la voie publique et réunions publiques, l’autre sur les associations sans but lucratif. Eux aussi risquent de porter de graves atteintes à la liberté d’expression. Une situation en étroite surveillance, bien au-delà des frontières du Burundi.

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Port de Bujumbura : 411 millions de Fbu détournés, le DG limogé introuvable

Dix mois après la concession du port de Bujumbura à la société Global Port services Burundi « GPSB), rien ne va encore dans la gestion des finances et dans l’administration de cette société. Ce chaos était –il prévisible ?

Si on en croit une lettre détenue par le président de l’Olucome, la décision de révoquer le DG de la GPSB, M. Kobus Van der Merwe a été prise par le conseil d‘administration.

Elle date de ce vendredi et porte les signatures de Denis Karera (président) et d’Eric Ngendahayo (vice-président). Selon le président de l’observatoire, le DG licencié se serait volatilisé dans la nature à 2 heures du matin de la même date. D’ores et déjà, une interrogation se pose : deux membres sur cinq qui composent le conseil d’administration sont-ils habilités à prendre une décision d’une si grande ampleur ?

Gestion louche sur fonds de corruption

Selon Gabriel Rufyiri, la décision de limogeage du DG fait suite à une correspondance frappée du sceau « confidentiel » du chef de Cabinet Civil du président de la République, Alain Guillaume Bunyoni. L’objet de cette lettre du 24 juin 2013 était : « Renseignements sur l’exploitation du port de Bujumbura ». Dans cette lettre, le Cabinet du président exprimait onze préoccupations. Le président de l’OLUCOME cite quelques unes. La première était que le port fonctionnait jusqu’à cette date grâce aux recettes journalières ; la société Global Port Services n’ayant pas encore libéré le capital de près de 6 milliards de Fbu. Qui pis est, la Présidence dénonçait des sommes énormes (plus de 189.321.133 Fbu jusqu’au 25 avril 2013) transférées régulièrement à l’étranger à des noms inconnus à la comptabilité. Elle ajoutait qu’il y avait plus de 50 millions Fbu sur un compte d’attente pour des dépenses effectuées mais qui n’avaient pas de pièces justificatives.

Selon la même correspondance, le DG adjoint est complice dans ces opérations de transfert puisque chaque mois, une somme de 7.942.230 Fbu est transférée sur son compte : « On suppose que ce n’est pas son salaire mensuel, parce que les autres directeurs de la société ont un salaire net de 850.000 Fr bu par mois », affirme la Présidence. Bien plus, les jetons de présence au conseil d’administration sont fixés à 600 $ par présence, perçus en dollars même pour les nationaux membres de ce conseil alors que la loi burundaise prévoit le paiement en monnaie nationale.

Un mauvais départ

« Ce qui devait arriver arriva », a déclaré Gabriel Rufyiri après avoir appris le limogeage du DG. D’après lui, l’imbroglio dans la gestion du port de Bujumbura était prévisible et même avait dénoncé à l’avance par son organisation. Dans la lettre du 24 octobre 2012 adressée au Président de la République, l’Olucome recommandait d’ « arrêter toute procédure déjà engagée allant à recruter le nouveau concessionnaire de l’exploitation du port de Bujumbura du fait qu’elle est illégale ». Les lois sur la passation des marchés publics et sur

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la privatisation avaient été foulées au pied dans la finalité d’accorder la concession à « une société fictive », le Global Port Services, affirmait Gabriel Rufyiri.

Au terme du contrat avec la succession Ndamama, malgré beaucoup de polémique, la gestion du port a été attribuée depuis le 25 décembre 2012 à GPS (56% d’actions) ainsi qu’aux sociétés Socomib (28% d’actions) et Afrolines Su (7%), représentées respectivement par le DG limogé, par Sylvestre Niyonsaba et par Thomas Ndacayisaba. Les actions de l’Etat burundais s’estiment à 9% mais peuvent encore être plus volumineuses si elles étaient bien calculées, estime Gabriel Rufyiri.

Histoire, culture et rapports Nord/Sud

«Tu nous regardes comme des insectes»

Une confrontation historique en 1965 entre Jean Rouch et Sembène Ousmane réallisée par Albert Cervoni, (France Nouvelle, n°1033, du 4-10 août 1965)

Au cours d’une confrontation aujourd’hui considérée comme « historique » entre Jean Rouch et Sembène Ousmane, recueillie par Albert Cervoni, ont été prononcées des formules devenues classiques à propos du cinéma direct, de l’ethnologie et du cinéma africain. Nous avons tenu à en reproduire de larges extraits, ce retour au texte permettant de rétablir certaines formulations dans leur précision originelle. Depuis, Sembène Ousmane s’est refusé à toute déclaration sur le cinéma de

Rouch.

Sembène Ousmane: Est-ce que, lorsqu’il y aura beaucoup de cinéastes africains, les cinéastes européens, toi par exemple, comptent continuer à faire des films sur l’Afrique ? Jean Rouch : Cela dépendra de beaucoup de choses mais mon point de vue, pour le moment, est celui-ci : je dispose d’un avantage et d’un inconvénient à la fois, j’apporte l’œil de l’étranger. La notion même d’ethnologie est basée sur l’idée suivante: quelqu’un mis devant une culture qui lui est étrangère voit certaines choses que les gens qui sont à l’intérieur de cette même culture ne voient pas.

SO : Tu dis voir. Mais dans le domaine du cinéma, il ne suffit pas de voir, il faut analyser. Ce qui m’intéresse, c’est ce qui est avant et après ce que l’on voit. Ce qui me déplaît dans l’ethnographie, excuse-moi, c’est qu’il ne suffit pas de dire qu’un homme que l’on voit marche, il faut savoir d’où il vient, où il va…

JR : Tu as raison, parce que nous ne sommes pas encore arrivés au but de notre connaissance.

Ce que je crois tout aussi bien c’est que pour étudier la culture française, l’ethnographie s’appliquant à la France doit être pratiquée par des gens de l’extérieur. Si on veut étudier l’Auvergne ou la Lozère, il faut être Breton. Mon rêve, c’est que les Africains fassent des films sur la culture française. D’ailleurs, vous avez commencé. Lorsque Paulin Vieyra a fait Afrique sur Seine son propos était, certes, de montrer les étudiants africains, mais il les montrait à Paris, et il montrait Paris. Il pourrait y avoir un dialogue et vous nous montreriez ce que nous sommes nous-mêmes incapables de voir. Je suis sûr que le Paris ou le Marseille de Sembène Ousmane n’est pas mon Paris, mon Marseille, qu’ils n’ont rien de commun.

SO : Il y a un film de toi que j’aime, que j’ai défendu et que je continuerai à défendre, c’est Moi, un Noir. Dans le principe, un Africain aurait le faire mais aucun d’entre nous à l’époque ne se trouvait dans les conditions nécessaires pour le faire. Je crois qu’il faudrait une suite à Moi, un Noir. Continuer - j’y pense tout le temps – l’histoire de ce garçon qui, après

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l’Indochine, n’a plus eu de boulot, finit en prison. Après l’indépendance, que devient-il ? Est- ce que quelque chose aura changé pour lui? Je ne crois pas. Un détail : ce garçon avait son certificat d’études, ou il se trouve maintenant que la plupart des jeunes délinquants sont titulaires de leur certificat d’études. Leur instruction ne les sert pas, ne leur permet pas de se débrouiller normalement. (…) Enfin, pour moi il y a jusqu’à maintenant deux films qui comptent sur l’Afrique : le tien, Moi un Noir ; et puis Come back Africa, que tu n’aimes pas.

Et puis un troisième, d’un ordre particulier puisque je veux parler des Statues meurent aussi.

JR: Je voudrais que tu me dises pourquoi tu n’aimes pas mes films purement ethnographiques, ceux dans lesquels on montre, par exemple, la vie traditionnelle ?

SO : Parce qu’on y montre, on y campe une réalité mais sans en voir l’évolution. Ce que je leur reproche, comme je le reproche aux africanistes, c’est de nous regarder comme des insectes…

JR: Comme l’aurait fait Fabre… Je vais prendre la défense des africanistes. Ce sont des hommes qu’on peut, bien entendu, accuser de regarder les noirs comme des insectes. Mais alors, il seraient, si tu veux, des Fabre qui découvriraient chez les fourmis une culture équivalente, d’autant de portée que la leur.

SO : Souvent les films ethnographiques nous ont desservis…

JR : Ça, c’est vrai, mais c’est la faute des auteurs, parce que nous travaillons souvent mal. Il n’empêche que dans la situation actuelle nous pouvons livrer des témoignages. Tu sais qu’il y a une culture rituelle qui disparaît en Afrique : les griots meurent. Il faut recueillir les dernières traces encore vivantes de cette culture. Les africanistes, je ne veux pas les comparer à des saints, mais ce sont des espèces de malheureux moines qui se chargent de recueillir les bribes d’une culture basée sur la tradition orale et qui est en train de disparaître, une culture qui me paraît d’une importance fondamentale.

SO : Mais les ethnographes ne recueillent pas que les contes, les légendes des griots. Il ne s’agit pas que d’expliquer les masques africains. Prenons, par exemple, le cas d’un autre de tes films Les fils de l’eau. Je crois que beaucoup de spectateurs européens n’y ont rien compris parce que ces rites d’initiation, pour eux, n’avaient aucun sens. Ils trouvaient le film beau, mais ils n’y apprenaient rien.

JR : Normalement, en tournant Les fils de l’eau, je pensais que les spectateurs européens, justement, pourraient, par la vision du film, dépasser le vieux stéréotype voulant que les Noirs soient des « sauvages ». Tout simplement montrer que ce n’est pas parce que quelqu’un ne participe pas d’une civilisation écrite qu’il ne pense pas. Il y a aussi le cas de Maîtres fous, un de mes films qui a été l’objet de discussions acharnées avec des camarades africains. Pour moi, c’est un témoignage sur la manière spontanée dont ces Africains que montre le film, sortis de leur milieu, se débarrassent de cette ambiance européenne, industrielle, citadine, en la jouant en s’en donnant la représentation. Je crois que des problèmes de diffusion se posent effectivement. J’ai montré le film un jour à Philadelphie, à un congrès d’anthropologie. Une dame est venue me trouver et m’a dit : « Est-ce que je peux avoir une copie ? » Je lui ai demandé pourquoi. Elle m’a répondu qu’elle était des Etats du Sud et… qu’elle voulait montrer… ce film pour montrer que… les Noirs étaient bien… des sauvages ! J’ai refusé. Tu vois que je t’ai fourni ton argument. En accord avec les producteurs, la diffusion de Maîtres fous a été réservée à des cinémas d’art et d’essai, et à des ciné-clubs. Je crois, en effet, qu’il ne

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faut pas apporter de tels films à un public trop large, non informé, et sans présentation, sans explication. Mais je crois quand même que les gens de Maîtres fous peuvent apporter, avec leur cérémonial si particulier, une addition primordiale à la culture mondiale.

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Autour du hold-up électoral

Audience au tribunal de commerce de Bruxelles, ZETES Industries- NKINGU

Le jeudi 19 septembre 2013, la société belge ZETES Industries et monsieur Didier Nkingu ont comparu au tribunal de commerce de Bruxelles siégeant en référé suite à l’assemblée générale du 29 mai 2013 de ZETES Industries. Zetes Industries était représenté par Maître Thys, tandis que Didier Nkingu était défendu par Me Arnauts.

Quelle est la raison de cette comparution ? Sous les apparence d’un litige concernant le fonctionnement interne d’une société commerciale (ZETES), elle concernait les élections congolaise de 2011, et notamment le fameux « toilettage des doublons » qui aurait dû être effectué, précisément par ZETES.

Monsieur Didier Nkingu est actionnaire (il en a acquis une action) à Zetes Industries.

Lors de l’assemblée générale du 29 mai dernier, il a posé un certain nombre de questions ayant trait à ZETES, la filiale de ZETES Industries qui avait été impliquée dans les élections en RD Congo en 2006, puis en 2011.

Didier Nkingu est également administrateur d’ APRODEC , une asbl de droit belge qui a comme objectif la promotion du développement en RD Congo, développement impensable dans un contexte de non-droit.

Il s’agissait notamment de l’obtention et de l’exécution du marché de fourniture de kits électoraux à la RD Congo, alors que ZETES n’avait pas été sélectionné par le BECECO, organisme congolais qui était chargé de sélectionner l’entreprise pouvant fournir des kits pour la commission électorale congolaise. En tant qu’actionnaire, disait Mr. Nkingu, il vulait s’assurer que sa société ne brassait pas des millions provenant de la corruption de fonctionnaires étrangers. En tant qu’originaire du Congo, tirer la sonnette d’alarme quant à la mise en place en RD Congo, d’animateurs sans aucune légitimité3.

3 Le recensementde la population congolaise, récemment annoncé, s’il a vraiment lieu, fera disparaître l’une des causes de contestation des élections. Celles du 28/11/11 ont été organisées, tout comme celles de 2006, en faisant voter un « corps électoral inconnu », faute de recensement préalable de la population. Ce fait à lui seul suffirait à en « plomber » gravement la crédibilité. Elles ont, par-dessus le marché, été entachées de fraudes et de manipulations à un point tel qu’elles ont donné des résultats qui, en réalité, sont encore inconnus. Les fraudes les plus importantes ayant eu lieu au niveau des centres de compilation, on ne pourrait se rapprocher de la « vérité des urnes » qu’en se référant aux PV des bureaux de vote, dernière opération publique et vérifiée par des témoins. Les chiffres de la CENI ne s’accompagnaient pas de ces PV, les chiffres publiés par l’UDPS, non plus.

L’Eglise n’a jamais publié les résultats partiels constatés par ses observateurs. On n’a donc que des résultats dont la crédibilité est nulle. Les législatives ont été dignes de la présidentielle, sinon pires. Mais la CSJ a entériné les résultats de la présidentielle et des législatives. Le temps s’est écoulé, les résultats des élections demeureront à jamais inconnus. Toute autorité prétendue ne relève plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait. Le principal ressort de ce coup d’état consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli.

(12)

Dans sa réplique, l’avocat de ZETES a affirmé que monsieur Nkingu agissait plus en tant qu’activiste politique qu’en tant qu’actionnaire, ajoutant que les préoccupations de monsieur Nkingu étaient hors sujet par rapport aux points généralement inscrits à l’ordre du jour de l’assemblée générale de Zetes Industries.

Voilà qui est fort intéressant !

Donc, les préoccupations qui ne sont pas hors sujet par rapport aux points généralement inscrits à l’ordre du jour de l’assemblée générale d’une société commerciale ou financière sont celles qui consistent uniquement à se renseigner sur les profits de l’entreprise, sans s’encombrer d’éthique.

Fichaises politique, donc, pour les actionnaires, disons de la FN, de se demander à qui l’on vend des armes.

Billevesées militantes, bien sûr, pour les actionnaires d’une société d’informatique ou de téléphonie, de se demander si certaines composantes de ces appareils ne seraient pas des

« blood minerals ».

Foutaises politicardes, évidemment, de la part des porteurs d’actions pharmaceutiques, de s’interroger sur des effets secondaires, des méthodes d’expérimentation sur l’homme ou les animaux.

L’actionnaire est là pour toucher son dividende et fermer sa gueule.

C’est tout de même étrange, puisque ces dernières années, des décisions de justice, dans divers pays, rendues par des magistrats qui ne doivent pas être des gauchistes militants, ont condamné des faits de ce genre, ce qui revient à dire que les actionnaires des sociétés qui les ont commis auraient dû s’en préoccuper. Des gouvernements qui ne sont sûrement pas composés uniquement d’enfants de chœur et d’idéalistes fumeux ont même élaboré des conventions internationales allant dans le même sens.

L’affaire a été mise en délibéré. Mais elle a déjà montré que le capitalisme à vsage humain n’existe pas.

(13)

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République démocratique du Congo

Enjeux politiques d’un pays en crise

> Dieudonné Wamu Oyatambwe & Arnaud Gorgemans (*)

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