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Pauvres, mais honnêtes, nous paraissons quand nous pouvons, et notamment le vendredi 31 août 2012

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Grand Lacs

RDC/Rwanda : Qui veut noyer son expert l’accuse de rage révisionniste... page 1 La guerre de 1998 - 2004 en RDC et ses morts. Parlons-en avec respect (réédition) ... page 6

Congo B Congo B Congo B

Congo Brrrrazzavilleazzavilleazzavilleazzaville

La lettre du Congo La lettre du Congo La lettre du Congo

La lettre du Congo----MFOA MFOA MFOA MFOA …… page 8 page 8 page 8 page 8

ONU

Bilan en demi Bilan en demiBilan en demi

Bilan en demi----tttteeeeintintintinteeee d’un d’un d’uneeee op d’un op op opéééération dration dration dration deeee paix paix paix:::: la MINURCAT en Centrafrique et au Tchad paix la MINURCAT en Centrafrique et au Tchadla MINURCAT en Centrafrique et au Tchad…la MINURCAT en Centrafrique et au Tchad… page 12 page 12 page 12 page 12

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1

Grand Lacs

RDC/Rwanda : Qui veut noyer son expert l’accuse de rage révisionniste.

De gauche à droite :Steve Hege, Paul Kagame, Louise Mushikiwabo

MARTINE : « […] Qui veut noyer son chien l'accuse de la rage ».

Molière : Les Femmes savantes, 1672

“D’après ce que nous voyons et ce que nous savons des écrits et publications de M. Hege, pour nous, pour le Rwanda, [un tel homme]

aurait été déféré en justice, il n’aurait pas du être là, c’est un homme qui a des penchants idéologiques qui sont très inquiétants. Que quelqu’un qui manifeste des sympathies pour le Génocide et les milices génocidaires du FDLR ce qui est prouvé par ses écrits, [que cet homme] soit à la tête de ce groupe d’experts est tout simplement une aberration. Nous avons signalé notre préoccupation auprès de l’Autorité qui a nommé ce groupe d’experts, et nous attendrons de voir quelle est la réaction. Mais je trouverais profondément troublant que le Conseil de Sécurité n’enquête pas sur la façon dont cet homme a été nommé. Et chose plus importante [détermine] si ses convictions personnelles [l'ont amené] clairement selon ses propres termes à créer un biais contre le Gouvernement du Rwanda. C’est une situation très grave, cependant nous sommes beaucoup plus occupés à contribuer à [l'émergence d'] une solution, nous avons besoin de stabilité plus que de toute autre chose, mais nous espérons que ceux qui ont nommé cet homme regarderont sérieusement comment il est arrivé là et pourquoi lui.”

(Louise Mushikiwabo, Ministre des Affaires Étrangères du Rwanda, 2012)

Par Guy De Boeck

Il y a une Société Civile au Rwanda. Si vous ne le saviez pas, on vous l’apprend ! Elle s’est manifestée pas plus tard que la semaine dernière pour clamer son indignation. Bien entendu, il ne s’agissait pas de dénoncer, par exemple, le projet démentiel et mortifère de la

« villagisation », ou de cet autre grande idée, de stériliser les populations pauvres, toutes issues du volcanisme cérébral de Paul Kagame.

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2

Soutien au M23: d'après le Rwanda, le débat porterait maintenant sur Steve Hege

Son indignation partait du fait que le coordinateur1 du groupe d’expert de l’ONU, coupable d’avoir dévoilé le « secret de polichinelle » de l’intervention rwandaise derrière le M23, était un « négationniste ». (Etant entendu qu’un « négationniste » n’est pas quelqu’un qui prétend qu’il ne s’est rien passé au Rwanda en 1994, mais quelqu’un qui ne croit pas comme à une vérité d’Evangile en la version Kagame des événements, ou estime que le terme

« génocide » est impropre puisqu’il suppose la préméditation et que l’existence de l’Akazu n’a jamais été démontrée. Prétendre que la vérité historique pourrait être quelque peu différente du discours justificateur de Kagame2 fait de vous un « négationniste », ce qui n’est pas loin d’être un « génocidaire », ce qui risque fort de faire de vous un « homme à abattre »).

A l’examen, il apparaît cependant que la Société Civile rwandaise a eu la langue un peu trop longue et que la manière, dont elle justifie son « indignation » si curieusement sélective, vend la mèche d’un procédé intellectuel très spécial, si déformant qu’il est à la limite de la pathologie mentale.

Car enfin, raisonnablement, pour être « négationniste » ou « révisionniste » par rapport à un point d’histoire, en l’occurrence, le « génocide de 1994 », il faut en parler ! Ce que Steve Hege, l’homme à abattre, n’a point fait ! Les paroles ou les écrits qu’on lui reproche ne sont pas relatifs aux événements de 1994, mais à des faits qui y sont postérieurs !

Le crime de Hege ne saurait consister dans la négation du « génocide » dont il n’a jamais parlé. Il a consisté dans le refus de considérer à la seule lumière du « génocide » de 1994 les faits concernant la RDC que l’on classe sous la catégorie générale de « l’insécurité à l’Est ».

En d’autre terme, est « négationniste », « révisionniste », presque « génocidaire » et fort près d’être un « homme à abattre », non seulement celui qui s’écarte du discours dominant sur le « génocide » mais aussi celui qui s’oppose à la lecture de tous les faits postérieurs avec les seules lunettes de Kagame.

Il y’a quelques mois le nom de Steve Hege, haut fonctionnaire onusien était inconnu du grand public, même de celui qui suit un peu régulièrement l’actualité de la Région des Grands Lacs. On ne savait rien de cet « illustre inconnu », si ce n’est qu’il est expert auprès du conseil de sécurité de l’ONU et coordinateur du groupe d’experts sur la RD Congo. Après avoir présidé les travaux du groupe d’experts ayant remis un rapport à l’ONU il y’a quelques semaines sur la situation trouble au Nord Kivu et accusant Kigali de soutenir le M23 et d’être artisan de ces troubles, Hege est devenu la cible médiatique du régime de Kigali et de ses médias satellites qui l’accusent d’être « révisionniste », « raciste », « pro génocidaires »,

« hostile à Kigali et de « soutenir les FDLR ».

Le quotidien en ligne rwandais IGIHE , Albert Rudatsimburwa, rédacteur en chef de Contact FM Kigali et Jean Pierre DUSINGIZEMUNGU, président de l’association IBUKA sont les plus virulents à l’égard de Hege. Ils se basent pour ce faire sur un article intitulé « Understanding the FDLR in the DR Congo ; key facts on the disarmament and repatriation of Rwandan rebels », partie d’un rapport que l’expert avait adressé à la Peace Appeal Foundation, une ONG américaine qui soutient et encourage toutes les initiatives de

1 On a parfois parlé de Steve Hege comme du « président » de ce groupe, ce qui semblait lui conférer une certaine autorité sur ses collègues. Il n’en est rien.

2 En voici, pour rappel, le résumé : « Abattre l’avion de Habyarimana a été le fait de « Hutu extrémistes » pour déclencher le « génocide ». Il n’y a eu qu’un « génocide » : celui des « Tutsi et Hutu modérés » par les « Hutu extrémistes » : Interahamwe, Impazumagambi, etc… Le FPR a mis fin au « génocide » par sa victoire.

L’opération française « Turquoise », au contraire, l’a prolongé ».

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prévention des conflits et de maintien de la paix. En étudiant l’article qui déclenche la fureur des hauts dignitaires de Kigali, on découvre que les choses sont bien plus complexes qu’IGIHE, Contact FM et IBUKA3 veulent bien faire croire. Les accusations graves de ces médias tombent bizarrement au moment même où le régime de Kigali fait l’objet de plusieurs défections des puissances occidentales dont les Etats Unis en première ligne.

Qu’en est-il réellement de cet article ?4

Pour la première fois, un expert onusien apportait là des éléments de réflexion politique sur la rébellion FDLR (front de libération du Rwanda) que le régime de Kigali a toujours voulu identifier aux « génocidaires rwandais » de 1994 afin de bloquer toute éventuelle négociation et de se prévaloir du droit d’annexer le Nord Kivu au nom de la lutte contre ce mouvement qualifié de « terroriste ». Exposer la thèse de Kigali, c’est en montrer l’insanité ! Ils pourraient tout au plus parler de « fils de génocidaires», puisque nous sommes 18 ans après les faits !

On comprend bien l’acharnement médiatique du régime FPR qui a pour but de décrédibiliser Steve Hege. Loin de faire un plaidoyer en faveur de la rébellion FDLR, l’expert onusien dresse un état des lieux sur le difficile maintien de la paix et de la stabilité dans cette région. Il traite la question du FDLR à travers les enjeux politiques régionaux en faisant fi de la diabolisation que le régime de Kigali pratique depuis 16 ans à son égard.

Oser croire qu’une opinion sur le Rwanda puisse décemment être autre chose qu’un

« copier/coller » de la « pensée correcte façon Kagame » suffit pour que la nomination de Hege soit présentée comme « la nomination d’un pro-FDLR, Monsieur Steve HEGE à la tête du Groupe d’Experts des Nations Unies pour la République Démocratique du Congo.

« La nomination depuis 2010 de HEGE en tant que coordinateur du groupe d’experts de l’ONU en RDC alors qu’il venait de publier des écrits révisionnistes et pro génocidaires en 2009 avec un intitulé plus qu’intriguant : Steve Hege -Understanding the FDLR in The DR Congo-Fact-Sheet-Feb-09 dans lesquels il prend la défense ferme des FDLR qui occupent, contrôlent et administrent plus des 2/3 du Territoire des 3 Provinces de l’ancien Kivu y semant la mort et la désolation et cela depuis 1994, soulève un tollé et jette le discrédit sur les Nations Unies5 ».

Plus des 2/3 de l’ancien Kivu, cela devrait inclure également le Maniema, réputé

« paisible » dans les zones troublée et, comme l’on considérait récemment que le M23 contrôlait dans les deux Kivu une superficie « au moins égale à celle du Rwanda », qu’il fau encore caser là-dedans d’autres milices, tels les Mai-mai ou les Raya Mutomboki, que les FARDC et la Monusco prennent quand même un peu de place, ne fût-ce que pour parquer leurs camions, et qu’il fat compter aussi les parcs nationaux et leurs gorilles, on ne peut en tirer qu’une conclusion : le Kivu a grandi. Ou alors celui qui se veut le paladin des Kivutiens n’y a jamais mis les pieds…

« Les familles kivutiennes ont toutes été frappées (continuent à subir les affres de ce groupe terroriste) par la barbarie et la violence sanguinaire de cette milice terroriste qui a reçu un permis de tuer de la part des FARDC et de la MONUSCO dont le silence coupable des 70% des effectifs qui sont déployés au Kivu devient de plus en plus assourdissant ! Un

3 Du même tonneau, on peut citer aussi sur www.soleildugraben.com site pro M23 successeur du kivupeace.org de l'époque Nkunda, l’article « Steve HEGE, l’opprobre de l’ ONU sur toutes les familles endeuillées du Kivu ».

4Quant au contenu de ce document, je me suis beaucoup inspiré de l’article « Steve Hege, l’homme à abattre », de Marie Umukunzi, paru sur Jambonews un site d’africains de la diaspora des Grands Lacs, qui passe parfois, abusivement à mon avis, pour inspiré par les opposants Hutu rwandais établis en France

5 Article , cité ci-dessus, paru sur www.soleildugraben.com

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4

silence que toute la Communauté internationale observe sur la source de financement et d’armement de ces forces terroristes installées dans cette partie de la république depuis maintenant 18 ans »6, etc… etc…

Le tort de Hege est de ne pas d’âtre conformé à cette image ! Le FDLR qui a toujours été dépeint par Kigali comme la cause de l’instabilité dans cette région « n’est qu’une des nombreuses conséquences de cette instabilité » selon Hege qui jette par là même un pavé dans la mare. Comprenons nous bien, il ne s’agit pas de dire que le FDLR est la victime mais plutôt d’analyser la face cachée de l’iceberg.

Dans le même article, Steve Hege ajoute que « Eradiquer la branche armée de l’opposition FDLR n’apportera pas la liberté politique à Kigali tant que l’économie et l’espace politique seront dominés par la même élite tutsie ougandaise issue du FPR 7». Hege estime également que « les FDLR doivent être analysés au regard de l’histoire régionale caractérisée par la formation de rebellions armées de réfugiés ».

Le régime FPR en est lui-même issu. « Le FDLR ne peut pas être systématiquement relié au génocide rwandais de 1994 mais (doit) plutôt être situé dans la période 1996-1999 caractérisée par les massacres massifs de réfugiés Hutus dans l’Est du Zaïre ».

Steve Hege pointe du doigt le double langage et la mauvaise volonté du régime de Kigali et du gouvernement congolais qui ne favorisent pas et entravent le désarmement et le retour en paix des réfugiés et combattants. Malgré les promesses de rapatriement de la déclaration de Rome de 2005 et du programme « go and see », les officiels du FDLR pointent du doigt les intimidations, l’absence d’une commission internationale censée assurer leur sécurité dans l’hypothèse d’un retour.

En 2001, le HCR (haut commissariat pour les réfugiés) était menacé d’expulsion au Rwanda parce qu’il voulait enquêter et contrôler sérieusement la réintégration effective des réfugiés et des anciens combattants. A l’intérieur comme à l’extérieur de ses frontières, le régime rwandais se borne à propager l’idée reçue selon laquelle le FDLR est un mouvement terroriste, constitués de génocidaires qui se financent en pillant des mines du Nord Kivu dans le seul objectif de générer une instabilité perpétuelle dans la région.

Mais en réalité, les choses sont plus complexes étant donné qu’actuellement aucune étude indépendante n’a été réalisée pour établir le profil des combattants FDLR et leurs objectifs. Bien qu’ils bénéficient des ressources minières comme la plupart des rebellions et des forces armées régulières congolaises, le FDLR se financent également au travers de l’agriculture, le commerce de détail des produits de première nécessité, l’achat des vaches aux tutsis congolais et la revente de ceux-ci.

Effectivement, Steve Hege propose une analyse du mouvement FDLR à contre courant de la position de Kigali et 16 ans après, on ne peut plus continuer à se servir du génocide rwandais de 1994 pour occulter les problèmes politiques, sociaux et économiques, qui nuisent à la stabilité régionale, et ne pas les traiter. L’instabilité tient surtout à la question épineuse

6 Ibidem.

7 Kigali commente « Il épouse en cela la rhétorique de la radio génocidaire du Hutu Power qui qualifiait les Tutsi d’étrangers sur leur propre sol ». Or, ce que dit Hege n’a rien de commun avec cette « rhétorique ». La propagande « hutiste » consistait à proclamer que le Rwanda appartient aux seuls Hutu et que les Tutsi sont des

« envahisseurs étrangers », en négligeant totalement le fait que l’arrivée de ces « étrangers » remonte à environ 1000 ans. Hege constate tout autre chose : que le pouvoir réel est verrouillé en faveur non pas des Tutsi en général mais de la seule « élite tutsie ougandaise issue du FPR », c'est-à-dire des anciens exilés anglicisés et américanisés et ceci au détriment des Rwandais du Rwanda ou revenant d’autres pays africains, fussent-ils Tutsi.

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5

des intérêts économiques rwandais dans le Nord Kivu, à l’absence de l’Etat Congolais et à une gestion désastreuse des ressources minières congolaises. Certes, on peut ne pas partager l’analyse d’Hege, mais l’instrumentalisation du génocide et le recours par certains médias des termes « révisionnistes, raciste, pro génocidaires » est non seulement dangereux et hâtif mais démontre aussi une allégeance claire à la position du régime FPR.

Un dernier point encore mérite qu’on s’y arrête.

Si l’on en croit les différents médias de « la Voix de son Kagame», la « forfaiture » de Steve Hege est connue depuis février 2009, date de la parution de son article sur les FDLR.

Or, il a été engagé comme expert par l’ONU en 2010, ce qui donné tout le temps (un an !) aux responsables rwandais pour se rendre comte à qui ils avaient affaire. Si, comme le dit Louise Mushikiwabo: “La présence de Steve Hege à la tête du Groupe d’Experts de l’ONU au Congo est une aberration ”, pourquoi le Rwanda n’a-t-il pas protesté dès 2010 ?

On ne devient évidemment pas « expert » à l’Onu sans passer par un processus de sélection et d’engagement complexe, ni sans que les autorités du pays à propos duquel l’expertise doit avoir lieu ne soient consultées ! Nous ne pouvons en tirer qu’une seule conclusion : à l’époque où Steve Hege a été choisi par l’ONU, les autorités rwandaises considéraient encore son rapport comme ce qu’il est en réalité : la constatation de faits fort banals et connus de tous, sauf là où l’on est assourdi par la propagande kagamiste.

A l’été 2012, en fait, rien n’a vraiment changé dans les faits.

Les constatations faites par Hege trois ans auparavant, et qu’il n’était ni le seul, ni le premier à faire8, à savoir que la solution des problèmes, tant rwando-rwandais que rwando- congolais passait par un changement d’attitude de Kigali qui devrait s’écarter de son refus hautain de tout dialogue, ne sont ni plus, ni moins valables. Mais Hege, en tant que coordinateur, a signé des documents accablants pour le Rwanda. Il devenait ainsi « l’homme à abattre ».

On a donc ressorti le texte en 2012 et l’on en a soudain découvert le caractère

« scandaleux », parce que l’on veut faire flèche de tout bois contre le rapport du groupe d’experts que coordonnait Steve Hege.

Comme on voulait noyer l’expert, on a subitement découvert qu’il était enragé.

Ceux de nos lecteurs qui maîtrisent la langue de Shakespeare peuvent s’en rendre compte par eux-mêmes à la page suivante, où nous republions « le texte par lequel le scandale est arrivé ».

8 Il faut cependant constater que si cette « évidence » est apparue d’emblée aux yeux des observateurs (Africains ou autres) des pays francophones, elle ne s’est pas imposée avec la même force aux regards des Anglo-saxons.

Francophones et Anglophones ayant en commun d’âtre murés superbement dans leur unilinguisme, l’information ne percole pas toujours facilement à travers ce mur linguistique. L’article de Hege était peut-être, aux yeux de Kigali, ne inquiétante indication que des fissures commençaient à exister dans ce « mur ».

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February 24, 2009

Contact: Steve Hege stevehege@peaceappeal.org

 

U ND E RST A NDIN G T H E F D L R IN T H E DR C O N G O :

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ACTS ON THE

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EBELS In light of the history and current political situation in the Great Lakes region, innovative strategies are needed to address the situation of the Rwandan rebels. Military operations will continue to face severe limitations and lead to continued humanitarian consequences for the local Congolese population.

 Consistently linked to the Rwandan genocide of 1994, the F D L R are better understood in relation to the massive revenge killings of H utu refugees in the eastern Congo from 1996 to 1999. Following the destruction of the refugee camps in the Kivus, the RPF systematically hunted down, often bating with promises of humanitarian aid, and slaughtered over 300,000 Hutu civilians.

The survivors of these massacres constitute the young officer corps and rank and file of the FDLR today. These forgotten massacres strengthened Hutu extremists who provoked the genocide through inciting fear the RPF would be this brutal.

Many FDLR claim their arms are a defense for the remaining refugees who have not received any assistance for over a decade. Furthermore, while only a small percentage of the FDLR actually participated in the horrors of 1994, the Rwandan government has been reticent to collaborate with MONUC regarding FDLR leaders not implicated in the genocide.

 T he F D L R must be viewed in light of the regional history of armed rebellions formed by refugees and/or political exiles who have eventually taken power back from undemocratic regimes. While Paul .DJDPH¶V8JDQGDQ-based RPF is the most notable example of this, both Joseph Kabila and Pierre Nkurunziza (Burundi) reached the Presidency in their respective countries through organizing rebel groups from Tanzania. The FDLR represent a threat to the Kigali regime only in so far as they follow this largely successful strategy of exile rebellions in the region.

Moreover, the international community has consistently supported direct political negotiations with all cross-border rebel groups in the region including most recently the LRA in Uganda and the FNL in Burundi, both with notorious human rights records.

 While an undeniable increase in the repatriation of Rwandan refugees and ex-combatants has resulted IURP UHFHQW MRLQW RSHUDWLRQV 7KH )'/5¶V FRPPDQG

structure and military capacity remains almost entirely intact. Since the RDF was welcomed into the Congo on January 20th, over 500 FDLR combatants have been UHSDWULDWHG E\ 0218&¶V ''555 SURJUDP +RZHYHU

''555¶VDWWHPSWVWREURNHULQGLYLGXDOGHDOVEHWZHHQFHUWDLQ

high-level commanders and the Rwandan government have proven ineffective. Besides the capture of one Lt. Col and the ambush killing of another, no significant members of the FDLR leadership have deserted in recent months. The majority of those who have presented themselves to the MONUC are rank and file soldiers responsible for small commercial  

activities in outer rebel positions in North Kivu alone. Having previously decided to seek repatriation to Rwanda, these FRPEDWDQWVWRRNDGYDQWDJHRIWKHUHEHOV¶Hvacuation of certain positions to escape their commanders. While low profile FDLR pose no threat to the Rwandan government, FDLR officers remain the backbone of the military structure.

 6HULRXVTXHVWLRQVUHPDLQUHJDUGLQJWKH81¶VDELOLW\WR

monitor the reintegration of refugees and ex- combatants following repatriation. In 2001, UNHCR was threatened with expulsion after it increased monitoring of Rwandan returnees, some of which had recently been

³UHIRXOHG´ IURP 7DQ]DQLD 81+&5 KDV H[SUHVVHG WKHLU

significant concerns about sending over nearly 4,000 civilians back to Rwanda with little capacity to follow-up on their reintegration into local communities. With regards to ex- combatants, DDRRR¶V personnel constraints and inconsistent cooperation with Rwandan authorities have led to sporadic visits limited to mostly the Mutobo re-education center. The World Bank funds the entirety of the Rwandan Demobilization  5HLQWHJUDWLRQ &RPPLVVLRQ¶V DFWLYLWLHV ZKLFK ZDV UHFHQWO\

accused of sending hundreds of Tutsi soldiers to fight with the CNDP. Its close partnership with the government undermines WKH %DQN¶V FDSDFLW\ WR SURYLGH REMHFWLYH DQG LQGHSHQGHQW

monitoring. The FDLR have insisted that their failure to fulfill the promises to repatriate outlined in the Rome Declaration of 2005 is due to the absence of an International Monitoring Committee (IMC) to ensure their safety upon return.

 T he recent G acaca conviction and subsequent life sentence for former F D L R General A mani A mahoro will deter many officers from voluntarily disar ming.

General Amani led a splinter group in mid 2005 seeking to comply with the Rome Declaration. Despite no assurances of an IMC, he returned with over 150 loyal soldiers in the largest repatriation since 2002. At the time, the Rwandan government told MONUC that General Amani was not suspected of participation in the genocide. Nevertheless, a traditional court judge recently found him guilty for killings committed by his Army brigade during the civil war against the RPF, well before the genocide. Despite previous assurances of his safety upon return, the UN was powerless to intervene in his defense in the controversial Gacaca process.  

 T he failure of a recent go-and-see visit of F D L R officers to K igali, due to reported intimidations, raises significant doubts regarding the Rwandan

*RYHUQPHQW¶V UHDO ZLOO WR promote repatriations. In mid 2008, over 150 members of a longstanding splinter faction    

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February 24, 2009

Contact: Steve Hege stevehege@peaceappeal.org

 

 

 

FDLR-RUD, had voluntarily been disarmed by MONUC.

Following lengthy negotiations in Kisangani, a trip was organized for some of its leadership to visit Kigali along with MONUC staff and embassy representatives. The same week the RDF had entered the Congo, the FDLR officers were brought to genocide memorials and refused entry to observe a Gacaca hearing although they noted from a distance that the accused were not allowed to defend themselves. Upon returning to the Congo, the entire group of ex-combatants and their dependents fled from the MONUC camp. Had the Rwandan government truly wanted their operations to facilitate voluntary repatriations, they would have seized the opportunity to ensure this delegation shared a positive impression of the current situation in Rwanda with other combatants.

 T he overwhelming RPF victory in recent local elections legitimates F D L R claims that space for any political opposition is non-existent in Rwanda.

Informal reports from an EU electoral observation mission have emerged alleging that although the RPF officially claimed nearly 79% of the vote, their actual tally may have been over 98%. In order to give the appearance of a more balanced democracy, they apparently distributed votes to two other loyal parties. Economic and political power remains resoundingly concentrated in the hands of the Ugandan Tutsi elite from the RPF.

 Although the Nairobi Communiqué included the possibility of relocating F D L R ex-combatants and refugees fearful of returning to Rwanda, the Congolese government has made no provisions for this option. For years, many young FDLR combatants, who faintly recall Rwanda or are married to Congolese women, have expressed serious interest in disarming but remaining I the Congo. While in December 2007 the Rwandan and Congolese governments agreed on offering asylum and relocation of FDLR combatants, neither government appears interesting in seeing this happen. The FDLR are also hesitant to trust the Congolese government who made similar promises to large numbers of disarmed combatants in 2002 at Kamina and then attempted to forcefully repatriate them. Furthermore, the over 4,000 refugees fleeing the joint operations have only been presented with the option of returning home when they arrive to UNHCR reception centers. Their repatriation out of fear of being killed by the RPF borders on refoulement.

 T he F D L R feel deeply betrayed by the Congolese JRYHUQPHQW¶V QHZ FROODERUDWLRQ ZLWK 5ZDQGD DQG

this will continue to negatively impact their treatment of the local population. Were it not for the military expertise of ex-FAR officers, who trained the majority of Mai- Mai groups in the Kivus, the RPF might have toppled the government of Laurent Kabila. Throughout the recent conflict ZLWK5ZDQGD¶VSUR[\DUP\RIWKH&1'3the FD/5¶VUROHDVD

principal defender of the Congo was reaffirmed. Retribution against those communities whose Mai-Mai forces recently sided with the FARDC/RDF cannot be ruled out. Furthermore, while the operations claim to have dislodged the FDLR from main villages, history proves that the disruption of their regular commercial and subsistence activities often leads to increased exactions on civilians.

 

 T he F D L R will be eager to demonstrate that these joint operations had little impact on their military strength and that the F A RD C cannot defeat them alone. Reports have already emerged that the Congolese army has not retained certain positions taken over by the RDF.

During previous operations against the FDLR, the FARDC have often only remained in important commercial centers and mining areas which they could control and tax. With nearly fifteen years mastering the geography of the Congo, the FDLR can also easily relocate to positions where military offensives by an undisciplined former ally will prove too difficult.

Moreover, the FLDR has recently limited the movement of the local population so as to use the presence of civilians to FRPSOLFDWHWKH5')¶VRIIHQVLYHDQGOXUHthem into committing atrocities. Given that the FDLR would benefit from any public outcry for regarding the humanitarian consequences of future operations against them, they may employ strategies to assure that this occurs.

 T he narrative focusing on the F D L R as the source of all regional conflict fails to recall the countless other profound underlying issues to be addressed.

³(UDGLFDWLQJ´ WKH DUPHG SROLWLFDO RSSRVLWLRQ RI WKH )'/5

would not be a guarantee that political freedom would magically appear in Kigali. Analysts have said for years that this political arrangement is untenable. Diverted by these operations against the FDLR, sight cannot be lost of the near non-existence of the Congolese state, the brutal and under- resourced FARDC, natural resource management, pervasive gaps in infrastructure, as well as ethnic tensions. Moreover, anotheUPDLQVRXUFHRIUHJLRQDOWHQVLRQ5ZDQGD¶VHFRQRPLF

interests and ties in the Congo may have been strengthened by their recent operations in North Kivu.

 While benefiting from the revenue generated from certain mines in the eastern DR C, the F D L R sustain themselves through a wide variety of economic sources. In addition to participating in the mineral commerce pervasive throughout the Kiuvs, the FDLR are also take part in mundane activities such as agriculture and selling small products like soap in local markets. In Mwenga, they are well known for traveling great distances to purchase and resell cows from Congolese Tutsis. Consequently, even if the FARDC were to retake control of the mines under FDLR control, the rebels would not financially disintegrate.

Furthermore, no legitimate Congolese government structure exists to administer mines and ensure that their wealth translates into roads, schools, and hospitals. The FARDC often control mines in the same brutal fashion as other armed groups.

 T he F D L R have not constituted a military threat to Rwanda for over five years. Although not respected, the Rome Declaration of May 2005 represented a definitive recognition of WKH )'/5¶V incapacity to threaten military .DJDPH¶V WLJKW JULS RQ SROLWLFDO SRZHU LQ .LJDOL 7he Rwandan government publically recognized this reality in 2004 and the FDLR has done nothing to alter this analysis. The FDLR would rather wait for political negotiations when international opinion eventually sours on the Rwandan regime.  

 

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Périodique d'information des Patriotes Congolais engagés non alignés LCMF N° 0812-18 La parodie des élections législa-

tive destinée à divertir la Commu- nauté et l'opinion internationales est passée.

La liste d'Ewo a été mise en pla- ce, installée.

Au premier tour, selon l'estima- tion de l'OCDH et d'autres observa- teurs, le taux de participation avoisi- nerait moins de 15%. Au deuxième tour, celui-ci aurait été de moins de 10 %.

Or, en règle générale, il faut tou- jours diviser par deux le chiffre offi- ciel annoncé pour obtenir le vrai pourcentage du taux de participa- tion. En effet, les vrais taux de parti- cipation des deux tours sont réelle- ment de 5à 7 % de taux officiel de participation au premier tour et celui du 2ème tour tourne autour de 2,5 à 5 %.

On ne valide donc pas un scrutin avec de tels taux de participation.

D'ailleurs, les chiffres que nous avançons ne sont que des estima- tions avancées par les observateurs nationaux et étrangers. Le régime en place s'est jusqu'ici abstenu de donner les taux réels. Ce qui suscite

des doutes somme toute légitimes.

Après tout, ne sommes-nous pas dans le pays du V.S.E. ? Par

"V.S.E.", entendez : Vote Sans Elec- teurs.

Avec un taux d'abstention de 90 à 95 %, dans un Etat de Droit et démocratique, le scrutin aurait été purement et simplement invalidé, annulé.

Aujourd'hui, si les fameux

"députés" (nommés) ont la légalité acquise par les armes, la violence, les massacres humains depuis 1997, il ne reste pas moins qu'ils ne jouissent et ne jouiront, jamais, de la légitimité. Car, ceux qui confèrent la légitimité se sont abstenu à 95 %. Ils ont refusé de participer à la masca- rade organisée par les piranhas d'Oyo-Edou.

Exemples :

Bureau de vote de Loandjili : 840 inscrits, 5 votants.

Bureau de vote de Saboukoulou II : 739 inscrits, 89 votants.

Bureau de vote de Mfilou : 826 inscrits, 64 votants.

Dans tout cela, ce qui est très regrettable dans cette parodie

d'élection, c'est que cette comédie de mauvais goût a coûté cher, très cher au pays. Des milliards dépen- sés, dilapidés, à confectionner des urnes, des bulletins, à acheter les consciences, tout cela fait cher le théâtre de boulevard, alors qu'une réunion clanique à Oyo aurait per- mis de nommer tous les députés, comme c'est le cas avec la désigna- tion des maires d'arrondissements et de petites et moyennes communes.

Mais, c'est vrai, il faut compter avec la communauté internationale à la- quelle il faut complaire, pour donner l'illusion démocratique, sauver les apparences.

Pour preuve, les barons de l'UMP sont allés, entre deux tours (?) avaliser les turpitudes et les tar- tufferies des piranhas qu'ils ont ins- tallés chez nous en 1997. M. Domi- nique de Villepin, n'était-il pas Se- crétaire Général de l'Elysée au mo- ment des faits ? Il est allé féliciter le klepto-criminel qu'il nous a imposé.

Moyennant une mallette ? On ne le saura jamais, sans doute… !

LA PARODIE EST PASSÉE

L '

O P P O SI T I O N P R É T E N D UE C R I E

"

A U V O L E U R

" !

Drôle d'opposition congolaise ! Elle applaudit des deux mains quand ça l'arrange et quand il y a quelques enveloppes et billets de banque à ramasser. Mais elle crie

"au voleur" lorsque le manipulateur des pantins se met à faire valser les marionnettes ! A qui la faute ? Et elle s'étonne que le peuple ne la suit plus.

De quoi se plaignent-ils, ces messieurs de l'opposition ? Rongés par des querelles de leadership, ils n'ont jamais eu le temps de s'occu- per des vrais problèmes du pays et de la nation. Ils passent leur temps à se soucier d'abord de leur besaces.

A chaque fois qu'on annonce des prétendues élections, ils courent comme des lapins s'inscrire dans les listes ouvertes par les tenants du pouvoir pour mieux les humilier, tout en sachant d'avance qu'ils n'auront aucune chance de figurer parmi "les admis". Récemment, ils ont couru à Ewo où ils étaient allés avaliser les listes déjà arrêtées depuis Mpila et qu'on a rendu public les 15 juillet et

5 août 2012, lors de la mascarade électorale. Ces messieurs dits de l'opposition, quand se rendront-ils compte que la synarchie se moque d'eux depuis des décennies et qu'el- le les fait tourner en bourrique ?

Regardez-les bien, ces gens sans honneur, sans dignité ! De- main, quand les oligarques annon- ceront des élections municipales, cantonales ou sénatoriales, vous les verrez, toujours les mêmes, se pré- cipiter dans la fosse, encore, tête baissées et toute honte bue, dans le but d'aller grappiller les quelques miettes qui tombent sous la table où mangent le chef des piranhas et son clan.

Qu'on le veuille ou non, que peut -on attendre des gens qui sortent d'un même moule ? Tous les préten- dus chefs de l'opposition sont tous des produits du monopartisme, ils sont tous des membres du PCT.

Certains n'ont même jamais rendu leur carte d'adhésion au PCT. Et ils viennent toujours nous divertir, ma- tin, midi et soir. De l'autre, ils appar-

tiennent tous à la GLC, la prétendue loge maçonnique de M. Sassou ; cette loge qui est devenue une sec- te, avec ses rituels sataniques, dans la mesure où la GLUA a exclu de sa juridiction la GLNF, la maison-mère dont dépend la loge de M. Sassou Nguesso. Ce qui fait que la loge de M. Sassou et ses "obligés" est deve- nue une loge sauvage, illégale, donc une secte. C'est la loge des truands.

Le jour, ils viennent faire du boucan, nous casser les tympans, et la nuit, ils se retrouvent, en sorciers, en frères en train de se congratuler dans des convents et des agapes où ils font ripaille.

La LCMF avait lancé un mot d'autre : CARTON ROUGE ! La LCMF avait demandé aux popula- tions congolaises de rester chez elles, de ne pas aller voter. Elles nous ont écoutés. Résultat : 95 % de taux d'abstention. Qu'y a-t-il donc de mieux que cela ?

Peuple congolais, laisse tomber ces gourous, ces truands, ce tabac de la même pipe !

(12)

Périodique d'information des Patriotes Congolais engagés non alignés 2

"Le voleur et celui qui reçoit des avoirs volés sont coupables du même délits", O. Obansanjo, ancien Président du Nigeria

"A tous ceux qui, de par le monde, s'obstinent à réprimer leurs concitoyens réclamant la dignité et la liberté, notre message est claire : justice sera faite. L'impunité doit devenir un vestige du passé". Ban Ki-moon, ctaire Général de l'ONU. Commémoration du 18ème Anniversaire du génocide au Rwanda, New Yprk, 12 avril 2012. Imprimez ce numéro et passez-le à votre ami ou connaissance. Vous sauverez peut-être une vie. Ne brisez pas la chaîne !

LCMF N° 0812-18 Avec des taux d’abs-

tention records de 85% au 1er tour puis de 90% au 2nd, les résultats de ces législa- tives ne peuvent honnête- ment pas être validés mal- gré les déclarations des fameux observateurs sur- tout africains. Dans la cir- conscription de VINDZA, par exemple, les enjeux de pouvoir dépasseraient peut-être les limites d’une simple élection législative.

Qu’y a-t-il de si spécifi- que à VINDZA, petite bour- gade rurale au fin fond des pays de MPANGALA, pour susciter autant de convoitise politique ?

Au commencement était Frédéric BINTSAMOU alias NTOUMI qui pendant des années constitua un phéno- mène de cristallisation au- tour de VINDZA. Il y a même fait le coup de feu et de bois avec les cobras au grand dam d’une population terrori- sée et à jamais traumatisée par autant de violences. En- nemi public n°1 il fut recher- ché des mois durant, dans toute la région par toutes les armées et les polices du Congo. En vain. Il faut le croire. Avant de réapparaître en homme politique, avec cette chance d’être nommé Haut Commissaire aux réparations des séquelles de guerre, ce machin dont il a été si généreusement gra- tifié.

Pour ces législatives, la règle d’or, non écrite mais bien en vigueur fut :

« chacun chez soi ». Ainsi les ressortissants de la Cuvette Centrale, Cuvette

Ouest, Likouala et Sangha se sont tous présentés chez eux pour y être nommés avec le bonheur que l’on sait.

Conformément à cette règle, Ntoumi, l’enfant du pays, était lui aussi sans doute le candidat naturel et attendu par la population de VINDZA.

Erreur. Puisque entre en scène, au mépris de cette sacro-sainte règle, un certain Emmanuel YOKA, ressortis- sant pur sucre de la Cuvette.

Pour justifier sa candidature il lui a suffi de rappeler qu’il a séjourné dans sa jeunesse à Vindza-un peu léger comme argumentaire-et de s’ap- puyer sur un vrai faux appel des vrais faux fils de Vindza et le tour était joué.

Mais comment va-t-il mener sa campagne auprès d’une population essentielle- ment rurale et dont il ne par- le pas la langue ? Son argu- ment : 200 000 F par chef de village, le double s’il obéit, avec en prime la menace de la reprise des hostilités s’il ne vote pas pour lui. Passe le 1er tour où il est largement devancé par l’entrepreneur Jean-Paul Matsima, candidat indépendant, fils de Vindza.

Résultats 2nd tour « sortis des urnes » : 59,08% contre 40,92% pour Matsima. Mais corrigés 2 jours plus tard par Raymond Zéphirin ; Mbou- lou : 55% contre 45% pour Yoka confirmant l’autre règle non écrite de cette élection :

« qui perd gagne ».

Le martyr de Vindza ne date pas d’aujourd’hui. Le regretté Cardinal Emile BIAYENDA dont on connaît bien le calvaire et le contexte de sa tragique disparition était un éminent fils de Vind- za. Dans de telles circons- tances, Emmanuel Yoka à présent Député de Vindza : c’est l’opinion et toute la po- pulation de Vindza qui s’en trouvent indignées./-

L ES INDIGNÉS DE V INDZA D EUX R ÉPUBLIQUES EN UNE

La République du Congo s'arrête à la Léfini. Cette Ré- publique, c'est celle du Sud.

L'autre, c'est celle du Nord que nous désignerons sous le vocable de République du PCT. Nous expliquons.

Au regard des résultats de la toute dernière parodie électives des législatives, nous notons que dans aucu- ne des régions du Nord il n'y aucun autre parti implanté dans ces régions. Non seule- ment les partis dits de l'oppo- sition n'y son représentés nulle part, il faut par ailleurs constater que tous les élus sont tous originaires des ré- gions nord du Congo. Ainsi, après la Léfini, aucun autre parti, en dehors du PCT, n'y est représenté et donc n'y a aucun "élu" si tant est que les heureux bénéficiaires des largesses du chef de la sy- narchie ont bien été "élus".

Par exemple :

Région de la Sangha : 6

"élus", tous membres du PCT Région de Likouala : 8

"élus", tous membres du PCT Région de la Cuvette : 11

"élus", tous membres du PCT Région de la Cuvette- Ouest : 7 "élus", tous mem- bres du PCT

Région des Plateaux : 13

"élus", tous membres du PCT ; sauf 3 se réclamant de l'UPDP, un parti satellite très proche du PCT

Dans ces "élus" préten- dus, il ne figure aucun nom d'un originaire du Sud "élu"

dans ces régions du Nord du Congo. Cependant, dans les régions du Sud, d'abord, il n'y a pas une seule région où il n'y a pas un nom d'un ressor- tissant du Nord. Par exemple, on note M. Yoka Emmanuel

"élu" à Vindza, dans la région du Pool. Vindza, le village natal de feu Cardinal Emile Biayenda, supplicié par Sas- sou Nguesso, le 22 mars 1977. Sassou Nguesso, le neveu de Yoka Emmanuel.

Dans ce Congo d'aujour- d'hui, il y a des zones interdi- tes où personne, à l'excep- tion d'un originaire du Nord, n'a le droit de s'installer ou de se faire élire. Le Nord, sectai- re, est réservé aux Nordistes et le Sud, démocrate, est national où, même le secta- riste y trouve sa place et s'installe.

Et si, au regard de ce qui précède, Sassou Nguesso préparait les ingrédients d'une déflagration inévitable, incontournable et déplora- ble ?

L C M F V O US R E M E R C I E VI V E M E N T D E L U I FA I R E PA R V E N I R D E S I M A -

G E S D E L A R É G I ON D U P O OL

MUNICIPALISATION ACCÉLÉRÉE DE LA RÉGION DU POOL

Écoles et salles

de classes du

Pool bombar-

dées, brûlées par

Sassou Nguesso

avec l'aide des Angolais et autres

mercenaires, en 1997. A ce jour, au-

cune d'elles n'a été restaurée.

Referenties

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