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20/05/11/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE VENDREDI (CongoForum)

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20/05/11/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE VENDREDI (CongoForum)

Le processus électoral intéresse au plus haut point la presse parue ce vendredi en Rdc où les journaux évoquent également le procès Chebeya, le défenseur des droits de l’homme trouvé mort il y aura bientôt une année dans la périphérie de Kinshasa. Il en de même d’autres enjeux politiques de l’heure : FARDC, environnement, remaniement

gouvernemental, etc…

Elections

« Loi électorale : course contre la montre », titre Le Potentiel. Au Parlement, indique ce journal, une course contre la montre est engagée autour de la loi électorale. A

l’Assemblée nationale où le projet de loi portant modification de la loi électorale de 2006 est en examen depuis plusieurs jours au niveau de sa Commission politique,

administrative et juridique (PAJ), le débat est loin de se terminer. Prévue pour trois jours, la commission a pris plus de temps pour inclure les amendements apportés au projet présenté dernièrement à la plénière.

De son côté, ajoute Le Potentiel, la communauté internationale, via l’Organisation des Nations unies (ONU), a renouvelé son engagement à accompagner la RDC dans cette dure épreuve électorale.

Réuni le mercredi 18 mai 2011 au siège des Nations unies, le Conseil de sécurité a appelé les autorités congolaises à organiser des élections « crédibles ». « Le bon

déroulement d’élections crédibles représenterait un grand pas vers la stabilité. J’engage le gouvernement de la RDC, les parties nationales et la communauté internationale à définir ensemble les priorités de la phase suivante et la nature de l’appui attendu de l’ONU. L’ONU demeure déterminée à collaborer étroitement avec tous les partenaires afin d’apporter tout l’appui possible », a déclaré Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations unies, devant le Conseil de sécurité, rapporte notre confrère qui conclut : « Les autorités congolaises ont donc intérêt à capitaliser le soutien que lui promettent l’ONU et d’autres partenaires au développement. C’est aux institutions issues des élections de 2006 que revient cette tâche. Elles sont dans l’obligation de donner des signaux clairs, ceux qui font preuve de leur volonté d’amener de nouveau le peuple congolais aux urnes pour élire de nouveaux animateurs des institutions politiques du pays. La meilleure de toutes ces preuves est l’adoption de la loi électorale qui marque encore le pas au Parlement ».

« Les Etats-Unis d’Amérique débloquent 11 millions $US », annonce La Prospérité.

Dans cet article, ce journal indique que « la nouvelle a été rendue publique à l’issue du réunion du Conseil de Sécurité tenue le mercredi 18 mai dernier à New York où il a été particulièrement question du processus électoral congolais. Cet argent, poursuit La Prospérité, selon les desiderata du donateur, sera investi dans la formation des cadres électoraux et le monitoring. Néanmoins, dit-il, l’Administration Obama attend du

Gouvernement congolais une pleine et entière responsabilité dans la sécurisation du processus électoral. La France qui, à l’occasion, n’a souscrit à aucun montant, se dit rester attentive aux conditions d’organisation des scrutins qui doivent être libres, transparents, apaisés, crédibles. Elle estime que le premier défi, et le plus urgent, est celui de l’enregistrement des électeurs. Le soutien diplomatique est venu plutôt du côté des africains. Le Gabon et le Nigéria ont plaidé, quant à eux, pour la souveraineté de la RDC.

« Elections 2011 : Kinshasa de plus en plus interpellé. Doutes sur la sécurisation des élections et la crédibilité du scrutin », titre pour sa part Le Phare.

De Washington, Paris, Bruxelles, Londres, Bonn… parviennent des messages qui s’articulent pratiquement autour des mêmes préoccupations : transparences du fichier électoral, sécurisation du processus électoral, liberté et diversité d’opinions,

indépendance des médias, crédibilité du scrutin… », écrit ce journal.

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« Les élections de la RDC en débat à Paris, New York, Washington », titre Le Climat Tempéré.

Le député français, Noël Mamere a plaidé pour l’implication de l’Union européenne et des pays africains dans le processus électoral en RDC pour garantir la transparence des prochaines élections. Il a fait ce plaidoyer dans le cadre d’un colloque tenu, lundi 16 mai à Paris. Le vice-président de la CENI, prof Jacques Djoli Es’Engekeli, qui vient de

séjourner à Paris, a également été invité à apporter sa contribution au débat.

Ce colloque organisé par le député de la Gironde, sous le thème: «République

démocratique du Congo, Elections sous haute tension: défis et enjeux» avait notamment pour objectif de sensibiliser la classe politique française sur les problèmes que connait la RDC. Pour Noël Mamere, la situation en RDC est oubliée «de la plupart de grandes institutions internationales et de grands pays de la planète». «Il s’y passe de choses absolument gravissimes notamment dans la région du Kivu,» a-t-il indiqué. Le député français a expliqué que dans le cadre de la préparation des élections, il était nécessaire de faire le point sur le respect des droits de l’homme et sur la sécurité.

Simultanément, dit toujours LCT, « l'ONU appelle les autorités à organiser des élections crédibles ».

La situation en République démocratique du Congo (RDC) était au centre, mercredi, des débats au Conseil de sécurité. Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a souligné l'importance pour la stabilité du pays d'organiser de manière crédible et transparente les prochaines élections présidentielle et législatives prévues le 28 novembre 2011.

« Le bon déroulement d'élections crédibles représenterait un grand pas vers la stabilité.

J'engage le gouvernement de la RDC, les parties nationales et la communauté

internationale à définir ensemble les priorités de la phase suivante et la nature de l'appui attendu de l'ONU. L'ONU demeure déterminée à collaborer étroitement avec tous les partenaires afin d'apporter tout l'appui possible », a déclaré Ban Ki-moon devant le Conseil de sécurité.

« Ces élections doivent avoir lieu dans les délais, être transparentes et crédibles, se dérouler dans la paix et la sécurité et offrir à tous les Congolais l'occasion de participer librement, sans crainte d'être victimes de harcèlement ou de violence. Nous devons tout mettre en œuvre pour garantir que la violence n'éclate pas avant, pendant ou après les élections. Nous avons beaucoup investi et nous avons beaucoup à perdre », a-t-il ajouté.

Il a indiqué que la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) se tient prête à assister les autorités dans l'organisation des élections.

« Il sera extrêmement important de fournir le matériel nécessaire aux unités de police congolaises qui sont en train d'apprendre, dans le cadre d'une formation dispensée par la MONUSCO, la France et le Gouvernement de la RDC, comment assurer la sécurité en période électorale », a plaidé le chef de l'ONU.

Outre le bon déroulement des élections générales, prévues le 28 novembre prochain, la sécurité et la protection des civils, la consolidation des institutions et le développement économique figurent parmi les priorités du pays. Ban Ki-moon estime que les conditions de sécurité se sont améliorées dans la plus grande partie de la RDC.

« Dans l'est, il y a des progrès dans le démantèlement des groupes armés étrangers et congolais, et ce grâce à une combinaison de facteurs : opérations militaires menées conformément à la politique de soutien conditionnel de la MONUSCO, programmes efficaces de désarmement, de démobilisation et de rapatriement des ex-combattants étrangers, initiatives visant à étendre l'autorité de l'État, et amélioration des relations entre la RDC et ses voisins de la région des Grands Lacs », a-t-il expliqué.

« Tous ces acquis doivent être préservés. Les groupes armés étrangers et congolais constituent encore une sérieuse menace », a-t-il prévenu. Avec 1,7 million de déplacés dans le pays, de nombreuses personnes sont encore dans une situation d'extrêmement vulnérabilité menacées par « les violations des droits de l'homme, telles que meurtres, violences sexuelles et pillage et destruction de villages par le feu ».

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Sur la consolidation des institutions et le renforcement de l'état de droit, le Secrétaire général a salué les mesures prises récemment par le gouvernement dans la lutte contre les violences sexuelles, y compris la lutte contre l'impunité.

« Je demande instamment aux partenaires internationaux d'apporter l'appui voulu à la police, à l'armée et à la justice congolaises et de donner la priorité à l'identification des auteurs de violences sexuelles, ainsi qu'à leur traduction en justice », a déclaré Ban Ki- moon.

Enfin, le chef de l'ONU a souligné l'importance de relancer le secteur économique.

« Il ne peut y avoir de stabilité durable en RDC sans reprise économique, sans reconstruction et sans développement. Je trouve encourageantes les mesures qui commencent d'être prises pour lutter contre l'exploitation illégale des ressources naturelles, par exemple les initiatives régionales telles que le Sommet de Lusaka,

convoqué par la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs », a rappelé Ban Ki-moon.

« De telles mesures sont propres à aider la RDC à prévenir des actes qui nourrissent le conflit et privent le pays de recettes vitales. Les Congolais peuvent être fiers de ce qu'ils ont accompli ces dix dernières années. Mais la situation demeure précaire. Il y a

d'énormes difficultés à surmonter », a-t-il conclu.

Dans une déclaration publiée à l'issue des débats, le Conseil de sécurité a estimé « que la situation générale dans le domaine de la paix et de la sécurité en République

démocratique du Congo s'est améliorée ces dernières années ».

Le Conseil a noté que des progrès ont été récemment réalisés dans la lutte contre les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), notamment grâce au programme de désarmement, démobilisation, rapatriement, réinstallation et réintégration. Il souligne qu'il subsiste de graves problèmes de sécurité, en particulier dans les Kivus et dans la Province Orientale.

Les membres du Conseil ont exprimé leur inquiétude sur les « difficultés rencontrées tout au long du processus d'intégration du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) dans les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et par la lenteur des progrès enregistrés dans la réforme des forces de sécurité, aussi bien dans l'armée que dans la police ». Ils appellent « les autorités congolaises à adopter sans tarder le cadre juridique nécessaire et à mettre en œuvre la vision à long terme qu'elles ont du rôle et de la structure de l'armée et de la police, et il encourage vivement la MONUSCO et les partenaires internationaux à apporter un soutien concerté à ces réformes ».

Toujours dans le cadre de la campagne visant à appeler le soutien de la communauté internationale en faveur des élections en RDC, le président de la CENI, Pasteur Ngoy Mulunda, séjourne aux USA, sur invitation du National Democratic Institute, pour des entretiens avec des membres de l’administration américaine. Avant cela, il a séjourné en Belgique où il a exprimé tout son optimisme sur la conduite et l’aboutissement du

processus électoral en RD Congo.

Un optimisme peut-être excessif si on en juge par cet autre titre de LCT : « Processus électoral en danger - La LRA attaque un centre d’inscription dans la P.O * Ngoy Mulunda interpelé ».

La révision du fichier électoral fait face à l’insécurité à l’Est de la République

Démocratique du Congo. Un centre d’inscription de la CENI a été attaqué hier jeudi dans la province Orientale. L’attaque porte la signature de la LRA, une rébellion ougandaise opérant sur le sol congolais. Elle a eu lieu au centre d’inscription 14391 implanté à l’EP Molundu, groupement de Molundu, secteur Ngindo, dans le territoire d’Ango. Le kit électoral numéro 12 a été complètement détruit et des personnes, non autrement identifiées, ont été enlevées par les assaillants. Les téléphones des membres du centre attaqué ont été aussi emportés par les rebelles de Joseph Koni très actifs dans cette partie de la République depuis belle lurette. L’information a été confirmée par une

source qui a vécu la scène. Le personnel de la CENI se sent exposé aux graves menaces d’insécurité et demande à Kinshasa la permission de quitter le lieu avant que le pire

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n’arrive. Nous avons appris que certains membres du personnel de la CENI à Ango auraient pris fuite vers Kisangani. Dans l’entre temps, d’autres incursions de la LRA’ sont signalées à Darkwa, toujours dans la province Orientale. L’heure est grave pour

l’institution de Ngoy Mulunda ! Que va faire le président de la CENI ? Va-t-il, une fois de plus fermer, comme il l’a fait à Lodja au Kasaï Oriental ? La réponse viendra de la CENI.

Daniel Mulunda arrive à Kinshasa le dimanche 22 mai prochain, retour d’une tournée auprès de la communauté internationale. Cette visite est qualifiée de porteuse de beaucoup d’espoir pour le processus électoral en République Démocratique du Congo.

Sur place à Washington, le président de cette institution d’appui à la démocratie a été invité le 16 mai 2011 par le Centre d’études stratégiques à prendre part à un panel au cours duquel il a présenté le calendrier électoral publié par la CENI, le 30 Avril 2011, après concertations avec tous les acteurs impliqués dans le processus électoral. Le mardi 17 mai 2011, le Pasteur Daniel Ngoy Mulunda était au Département d’Etat américain où il a échangé avec le secrétaire d’Etat adjoint en charge des Questions africaines sur le calendrier électoral. Edifié, ce haut responsable américain a promis le soutien de son gouvernement aux élections en RDC. Le mercredi dernier, le pasteur président de la CENI a eu une rencontre, à la Maison Blanche, avec les membres du Conseil national de sécurité pour leur expliquer l’évolution du processus électoral en cours en RDC. Le Pasteur Ngoy Mulunda s’était, auparavant, rendu en Belgique et en France, avant d’atteindre les Etats-Unis. Cette tournée d’explications entreprise par le président de la CENI, souligne-t-on dans les milieux proches de cette institution, permettra à l’opinion internationale de bien cerner l’évolution réelle de l’organisation des élections au Congo- Kinshasa.

Mais, sur place en RDC, le tableau de révision du fichier électoral mérite une attention particulière. A Kinshasa, les plaintes sont légion. Lenteur des OPS, pannes des machines, mauvais comportement du personnel commis aux centres d’inscription qui rançonne les requérants en vendant les jetons,… A l’Equateur, il y a rupture des stocks. La population se rend massivement aux centres d’inscription, mais il n’y a plus de cartes d’électeurs, selon une radio de la place. L’approvisionnement en provenance de Kinshasa tarde à arriver. Au siège de la CENI, on joue à l’apaisement. Les officiels renseignent que le rapporteur Matthieu Mpita s’est rendu urgemment en Afrique du Sud pour une solution à cette situation qui affecte le processus électoral. Dans l’Equateur, la population est appelée à garder patience.

Mais ce n’est pas tout. A l’Est de la RDC, ça chauffe. A Goma, au Nord- Kivu, les membres des centres d’inscriptions (MCI) ont déclenché une grève. Ils réclament le paiement de leurs primes. Au Sud-Kivu, ils menacent d’aller en grève. D’après nos investigations, le retard observé dans le paiement du personnel de la CENI est dû à la très longue procédure mise sur pied par les partenaires du projet d’appui au cycle électoral. Ce sont ces partenaires internationaux qui s’occupent du paiement du

personnel de la CENI. L’argent n’est jamais versé au compte de l’institution. Il passe du PNUD à une agence de transfert d’argent pour arriver à destination. Pour l’opération de révision du fichier électoral, rappelle-t-on à la Commission électorale nationale

indépendante, le gouvernement de la RDC a honoré son engagement. Tous les trente- cinq millions ont été remis à la Commission électoral nationale indépendante. L’argent a été décaissé en moins de deux semaines. Le fichier électoral est complètement couvert.

Mille cinq cents kits d’enrôlement ont été acquis en Belgique et déployés à Kinshasa, au Katanga et au Kasaï grâce à l’appui financier du gouvernement congolais. Mille autres sont venus du Togo pour appuyer la RFE dans les autres provinces. Des centres additionnels sont créés pour résoudre le problème de distance entre les zones. Le gouvernement a le solde zéro dans le compte de l’opération en cours. Reste à présent les 40% de la communauté internationale destinés à la paie du personnel. L’heure n’est plus à des longues réflexions. Les bailleurs des fonds sont appelés à agir vite. Chaque minute qui passe approche la RDC des élections. L’appui des partenaires doit tenir de l’urgence. Car, dit-on, «attendre, attendre, les villageois vous trouvent».

Le Palmarès titre : « Mbuji Mayi : Bagarre rangée entre policiers et agents de la Ceni pour partage inégal des pourboires ». Selon les témoins, une somme de 20 mille francs

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congolais, l’équivalent de 21,7 dollars, est réunie pour la seule journée du mercredi 18 mars. Le personnel civil décide d’octroyer seulement 200 Francs congolais au policier.

Celui-ci se met en colère. Il s’en suit une bagarre qui va perturber le déroulement des opérations d’enrôlement durant toute la journée.

Procès Chebeya

Au sujet du procès de l’assassinat du défenseur des droits de l’Homme Floribert Chebeya et son chauffeur Fidèle Bazana, « Les débats clos sans les parties civiles », titre Le Potentiel.

Le jeudi 19 mai, c’était le jour des répliques dans le procès qui oppose le ministère public aux assassins présumés des défenseurs des droits de l’Homme Floribert Chebeya Bahizire et Fidèle Bazana Edadi. Mais, souligne notre confrère, la salle d’audience a perdu de son ambiance habituelle. Le flanc gauche où campaient les parties civiles a été déserté. Pour rappel, les parties civiles en question sont : veuve Chebeya, enfants Chebeya, frères et sœurs de Chebeya, veuve Bazana, enfants Bazana, frères et sœurs de Bazana, les ONGDH « La Voix des Sans Voix » et « RENADHOC ». Mais comme le premier président de la Cour militaire a dû envisager la possibilité de requalifier les infractions d’association de malfaiteurs et d’assassinat en homicide involontaire et arrestation arbitraire ayant entraîné la mort, en vertu de l’article 256 du Code de justice militaire, toutes ces parties civiles et leurs avocats ont donc dû plier bagages. Appelé à répliquer aux plaidoiries de la défense, le ministère public a reconduit ses réquisitions. Et en bon prince, il a fait

comprendre aux juges militaires que même si les parties civiles ne sont plus là, la Cour doit tenir compte des dommages et intérêts qu’elles avaient réclamés.

Toujours à ce sujet, Le Phare titre : « Affaire Chebeya, le ministère public confirme le complot ». En l’absence des avocats de la partie civile ainsi que les membres des familles des victimes lesquels se sont désengagés, le premier président de la cour militaire a proclamé jeudi à la prison centrale de Makala la fin des débats dans le cadre de l’affaire

« Chebeya », explique ce journal. Le Phare note en outre : « Les débats étant suspendus, toute l’opinion est suspendue aux lèvres de la cour qui doit se prononcer dans 3 semaines ».

« Procès Chebeya, le verdict fixé au 16 juin », titre en Le Palmarès. Ce journal tire une sonnette d’alarme : « Dans l’entretemps, il est mieux que la cour ne souffre d’aucune pesanteur pour mieux juger cette affaire pour laquelle l’honneur de tout un pays y dépend ».

LCT aussi annonce que « Le verdict (est) attendu à l’audience du 9 juin prochain ».

Jeudi 19 mai 2011, s’est tenue au CPRK, la dernière audience dans le cadre du procès Chebeya. Il s’agit de la première audience tenue après le retrait des parties civiles qui , dans une déclaration lue devant la presse, une semaine avant l’audience d’hier,

redoutaient une déviation du procès et dénonçaient les menaces à l’encontre des témoins à charge ainsi que des avocats des parties civiles.

Il est surtout à noter que l’audience d’hier a été marquée par la réplique du ministère public, après la présentation des plaidoiries des parties civiles et de la défense. A cette occasion, l’organe de la loi a réitéré tout ce qu’il a dit tout au long du procès. Mais, l’on sait que le ministère public avait fait déjà requis la peine de mort aux prévenus

notamment pour l’association des malfaiteurs, l’assassinat…

La Cour a ainsi pris l’affaire en délibéré et promis de rendre son arrêt dans un délai de trois semaines. Ce qui porte à indiquer que l’arrêt pourra être rendu, sauf changement, le 9 juin prochain.

Mais auparavant, les cinq prévenus ont été invités à dire un mot, chacun devant la Cour.

Dans ce contexte, premier à prendre la parole, le colonel Mukalay s’est dit victime de sa bonne foi, de la récupération politicienne et de règlement de compte surtout dans les rangs de ses collègues policiers.

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Il a ajouté que c’est ce qui explique le fait qu’un jour seulement après son arrestation intervenue le 4 juin 2010, les médias avaient fait état de son aveu alors qu’il n’en était rien, a contrattaqué Mukalay.

Il en est de même de quatre autres prévenus (inspecteur Georges Kitungwa, inspecteur adjoint François Ngoy, le commissaire Michel Mwila et Blaise Mandiangu) qui ont plaidé non coupables et se sont dits étrangers par rapport à cette affaire. A présent tous les regards restent rivés vers la date tant attendue : le 9 juin prochain 2011.

Environnement

LCT annonce : « Forêts de l’Afrique Centrale: la COMIFAC évalue sa gestion ».

Des ministres des pays d’Afrique Centrale en charge de l’Environnement et de la conservation de la nature viennent de se concerter à Kinshasa, avec l’appui de la coopération canadienne et de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique

Centrale, CEEAC. A l’ouverture de cette session extraordinaire du conseil des ministres, M. Raymong Mbitikon, secrétaire exécutif de la Commission des Forêts d’Afrique

Centrale, COMIFAC, a souligné l’importance de cette rencontre, consacrée «à l’examen des rapports d’audit organisationnel de trois des institutions partenaires: l’OAB, l’ADIE et l’OCFSA… ». La portée des actions de la COMIFAC vise l’ensemble de la communauté internationale, relève M. Mbitikon: «Il convient de rappeler que les pays de l’espace COMIFAC se sont ces dernières années engagés dans les négociations internationales sur les changements climatiques ainsi que le processus REDD+, et ils attendent d’arriver avec toute la communauté internationale à un nouvel accord sur le climat plus

contraignant et qui prenne en compte leurs préoccupations exprimées à travers plusieurs soumissions et lors des deux dernières conférences des parties à la convention des Nations Unies sur le changement climatique à Copenhague et à Cancun».

M. Mbitikon a insisté sur l’implication des pays de la COMIFAC dans divers événements liés à l’année internationale de la forêt. 2011 a été déclarée «année internationale de la forêt» par l’Organisation des Nations Unies, ONU: «Une forte participation de nos pays au sommet des trois plus grands bassins forestiers tropicaux s’inscrirait dans la cadre de la célébration de cette année internationale de la forêt». Et la CEEAC accompagne la COMIFAC dans cet effort. Au nom de la CEEAC, M. Remy Mukongo Shabantu, expert en économie forestière et gestion durable des forêts, a exprimé cette volonté: «La CEEAC compte sur l’opérationnalisation effective de la contribution communautaire d’intégration (CCI) par ses Etats membres pour pouvoir assurer la prise en charge, si pas totale, au moins substantielle des coûts liés à la mise en œuvre des programmes d’activités annuels de ses organismes spécialisés, dont la COMIFAC et ses institutions partenaires». M. Remy Mukongo a affirmé que les partenaires au développement font confiance à la CEEAC et à la COMIFAC pour le financement ou le cofinancement des projets et programmes de la sous-région. Et il s’impose un profond diagnostic de ces institutions «en vue d’identifier leurs forces et faiblesses et de mettre en place des outils et moyens nécessaires pour pouvoir leur permettre d’assurer au mieux les missions qui leur sont confiées».

Pour M. José Endundo, ministre rd-congolais de l’Environnement, conservation de la nature et tourisme, la session extraordinaire de la COMIFAC s’inscrit dans la série

d’importants sommets organisés autour de ce domaine: «Le sommet sur le changement climatique qui vient de se réunir à New York; le Comité Consultatif Régional du

Partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo(…) à Bujumbura et le Sommet des Trois Bassins forestiers tropicaux à Brazzaville». La session extraordinaire du conseil des ministres de la COMIFAC a été clôturée, mercredi 18 mai, au Grand Hôtel Kinshasa.

17 mai/FARDC

Le Climat Tempéré ne paraît que deux fois par semaine, dont une le mardi. Il ne lui a donc pas été possible avant aujourd’hui de placer son morceau de circonstance à propos du 17 mai. Il s’agit d’une BILLET intitulé « Soldat du peuple ! ».

« Le président de la République a choisi de placer la célébration de la Révolution du 17 mai sous le signe de l’hommage aux Forces armées de la République démocratique du

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Congo et à la Police nationale congolaise. Plutôt qu’une parade militaire comme il sied traditionnellement quand il s’agit de célébrer l’armée, l’hommage ici a revêtu une forme peu ordinaire. Pour les quatorze ans de la Révolution afdélienne, c’est à un repas de corps qu’ont été conviés mardi, dans les jardins du Palais de la Nation, quelque deux mille convives. Des généraux, des officiers et des hommes du rang appartenant à toutes les armes et venus de toutes les régions militaires. En réalité, l’étonnante situation de cette RDC, toujours une et debout en dépit de tout, valait bien qu’il y soit dédié ce type de journée particulière. « Depuis plus d’une décennie- depuis 1996 plus exactement - notre pays a été l’objet d’agressions injustes de la part des forces négatives et

étrangères. Pour y faire face, il nous a fallu demeurer unis et compter sur une armée et une police capables de parer à toute éventualité » a souligné le chef de l’Etat. Comment comprendre que ce pays, déchiré entre plusieurs factions rivales, avec chacune sa

portion du territoire et son armée, n’ait pas été balkanisé ! Comment expliquer que, livré aux convoitises internationales et aux coups de boutoir assénés à ses flancs du Nord, de l’Est, du Sud et de l’Ouest, par des agresseurs extérieurs, ce pays ait pu résister et subsister ! La RDC est un pays en grâce auprès de l’Eternel des armées. Sans doute ! Mais il faut aussi reconnaître que nos forces n’ont pas été sans mérites. C’est donc à juste titre que le commandant suprême a rendu hommage à l’armée et à la police, le rempart de la patrie : « Qu’aurions-nous pu, à l’évidence, attendre de plus d’une armée et d’une police si jeunes et en pleine restructuration. Vous vous êtes surpassés. Vous avez donné le meilleur de vous-mêmes chaque fois que cela était nécessaire. Ainsi, vous avez fait échec aux différentes tentatives de déstabilisation de notre pays. Que ce soit au Nord-Kivu, au Sud-Kivu, dans la Province Orientale ou que ce soit au Bas-Congo, au Bandundu, à l’Equateur, au Katanga ou encore à Kinshasa, vous avez toujours fait

montre d’une bravoure exemplaire ». Pour autant, les vicissitudes de l’histoire récente de ce pays et de son armée pourraient porter à se demander à qui vont ces hommages appuyés. Aux kadogos de l’AFDL, ces rebelles qui se sont transformés ensuite en

libérateurs ? Aux ex-FAZ, les forces loyalistes d’hier qui, défaites, ont intégré la nouvelle armée ? Aux FAC, qui seront ensuite divisées à leur tour en forces du MLC, du

RCD/Goma, du RCD/KML, ou du RCD/N, suivant le territoire ou l’époque où l’aventure les embarquait pour se faire la guerre entre elles ? Aux FARDC, les nouvelles forces brassées et réintégrées, enrichies même des apports des enfants prodigues des Mayi-Mayi ou du CNDP ? Ces FARDC et cette PNC que la Nation reconnaissante honorait ce 17 mai, sont composées d’hommes et de femmes qui, à un certain moment de leur itinéraire, ont eu à se retrouver chacun au mauvais endroit, au mauvais moment, du mauvais côté, selon le camp où l’on se situe. Nous avons en RDC une armée et une police bien étrange où les frères d’armes ont eu à s’opposer les uns contre les autres et se sont entretués. Cette situation donne toute la mesure de l’interpellation lancée par le chef de l’Etat sur le statut et le rôle de l’armée. Pour que les soldats n’aient pas à changer à chaque fois de

position, pour que l’armée soit toujours du bon côté, il faut qu’elle soit du côté du peuple. Les événements qui se déroulent ces derniers mois en Afrique et dans le monde arabe nous donnent une bonne leçon en l’espèce. En Egypte, en Tunisie, au Yemen, au Bahreïn, en Syrie, en Côte d’Ivoire, en Libye, les événements à chaque fois prennent la marque que leur dicte l’attitude de l’armée et de la police. Défendre les institutions n’a pas partout la même signification et prend des formes qui parfois divergent. En cette période préparatoire aux élections que l’on annonce comme délicates en RDC, les rappels faits par le chef de l’Etat valent leur pesant d’or. La loyauté, la discipline, le sens élevé de responsabilité dans l’accomplissement sans faille des devoirs, la protection des biens et des personnes, le strict respect des droits humains, sans aucune violation ni violence…

tout cela n’a qu’une finalité : le peuple. L’armée n’est derrière les institutions que tant et parce qu’elles sont l’émanation du peuple. L’armée doit être derrière son peuple. Alors, il ne sera jamais question d’armée prétorienne. Le vrai soldat, le vrai policier doit être un soldat du peuple, un policier du peuple. En ce moment là, il est sûr d’être toujours du bon côté. Et il est assuré de ne jamais trahir le Congo. A l’image de M’Zee Laurent Kabila, le soldat du peuple. Justement! »

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Afrikarabia publie, au sujet des FARDC un article moins optimiste : « Une armée à reconstruire »

« Militaires indisciplinés, manque de formation, soldats sous-payés, salaires non-versés…

la réforme de l'armée régulière de République démocratique du Congo (RDC) constitue l'un des défis majeurs pour gouvernement congolais. Un long processus de

reconstruction est en cours, avec notamment le le soutien de l'Union européenne (UE), mais les exactions, les viols, les pillages des ressources naturelles continuent. Pour l'ancien commandant de l'Eusec en RDC, le général Pierre-Marie Joana, l'armée congolaise est surdimensionnée par rapport à ses moyens financiers.

On l'appelle, "l'armée inexistante de Joseph Kabila". Les 130 000 FARDC de l'armée régulières sont accusés des pires exactions (viols, pillages, trafic de minerais…), en plus d'être inefficace. Après 15 années d'un conflit sans fin, l'armée congolaise n'a toujours pas réussi à stabiliser l'Est du pays en proie à de nombreux groupes rebelles et ce, malgré l'appui de plus de 17.000 casques bleus en RD Congolais.

Lors d'un colloque à Paris, "Elections sous haute tension", le général Pierre-Marie Joana, commandant de l'Eusec en RDC entre 2005 et 2008, a dressé un triste état des lieux de l'armée congolaise. Pierre-Marie Joana, aujourd'hui à la retraite, estime que la RDC n'a pas les moyens suffisants pour entretenir son armée, composée de 130.000 hommes. Le général français relate un entretien en tête à tête avec le président Kabila, où celui-ci a estimé que la RDC avait les ressources pour financer seulement 70.000 hommes ».

(Les chiffres sont cruellement éloquents : on a de l’argent pour 70.000 hommes, on en a 130.000… mais il faut ajouter que la sécurisation de l’Est en nécessiterait 500.000. NdlR)

L’Observateur estime que « la professionalisation (des FARDC) s’impose. ». Il écrit notamment : « Il faut donc aller vite en besogne et s'attaquer aux problèmes de fond de notre armée et de notre police. Sans remettre en cause le recensement biométrique qui est déjà terminé au niveau des FARDC, il convient premièrement d'identifier les besoins réels du pays en termes des chiffres. Combien de militaires dont la RDC a réellement besoin pour la protection de ses frontières et faire face à toute éventuelle agression étrangère ? Car nul n'est besoin d'avoir sur son dos une multitude d'hommes en armes que l'Etat ne peut pas payer et loger correctement. A ce propos, nous sommes favorables à la professionnalisation de notre armée. Il sied que lors du recrutement des recrues l'on tienne compte du profil de chaque candidat. L'armée ne doit pas être considérée comme un dépotoir des enfants indisciplinés de nos familles. Il faut qu'en intégrant les forces armées, chaque candidat soit capable de servir la nation en temps de paix dans un secteur précis, notamment le génie, la maçonnerie, la menuiserie, la cordonnerie, la médecine, l'enseignement, etc. C'est de cette manière là seulement qu'on peut éviter à nos éléments l'oisiveté qui peut conduire à toutes sortes de mal ».

Divers

Au sujet d’autres enjeux politiques de l’heure, Le Palmarès titre : « Le Pprd et le Palu sacrifient l’Udemo ». Le Pprd a pris d’autorité la vice-primature dévolue à l’Udemo au terme des accords tacites conclus en 2006. Le Palu a reçu en prime le commerce

Extérieur abandonné par l’Udemo Biando. Le Parti de Nzanga Mobutu assiste impuissant à sa cannibalisation. Depuis que Mobutu Giala est aux commandes, les potes de la présidence ne s’ouvrent plus avec la même spontanéité qu’hier, constate Le Palmarès.

« Représentant le Chef de l’Etat à Istanbul, Muzito depuis jeudi à Kinshasa », titre Le Phare. On rappelle qu’à l’occasion de ce forum qui s’était déroulé du 10 au 13 mai, il avait fait entendre la voix de la Rdc dans le concert de celles appelant à une coopération plus agissante au développement entre le Nord et le Sud.

© CongoForum, le vendredi 20 mai 2011

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