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08-02-19/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE VENDREDI (CongoForum) SOMMAIRE

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08-02-19/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE VENDREDI (CongoForum) SOMMAIRE

La tournée du président de la République qui est arrivé hier à Brazzaville, les rumeurs (prématurées) sur la formation d’un gouvernement et la clôture des candidatures pour l’élection des gouverneurs intéressent la presse parue à Kinshasa en ce vendredi 8 février 2019. D’autres média se sont penchés sur l’interpellation lancée par l’ONG Journaliste En Danger (JED) au candidat de la coalition Lamuka, Martin Fayulu.

Fin du voyage de Fatshi

Le Potentiel titre « Félix Tshisekedi à Brazzaville : le triomphe ! »

« A Brazzaville, le chef de l’Etat Félix Tshisekedi est un habitué du palais présidentiel où siège Denis Sassou Nguesso, président du Congo-Brazzaville. Alors président de l’Udps, Félix Tshisekedi faisait souvent la traversée du fleuve Congo pour des consultations avec le président Sassou. Mais, hier jeudi, c’est avec la casquette de président élu de la RDC que Félix Tshisekedi est arrivé à Brazzaville. Une ambiance était de fête à l’aéroport de Maya-Maya. Preuve des liens serrés qui lient les deux chefs d’Etat, le président Sassou a fait le déplacement de l’aéroport pour accueillir son hôte de marque. Sans compter le public, particulièrement la communauté de la RDC de Brazzaville, venu en grand nombre pour immortaliser cet instant. A Brazzaville, Félix Tshisekedi a triomphé.

C’est par Brazzaville que le chef de l’Etat Félix Tshisekedi vient de boucler sa tournée dans la sous-région en tant que 5è président élu de la République démocratique du Congo.

Après les étapes de Luanda et Nairobi, c’est hier jeudi sous le coup de 16 heures, que Félix Tshisekedi a atterri à Brazzaville. Il a été accueilli au bas de la passerelle par son homologue de la rive droite du fleuve Congo, Denis SassouNguesso. Les deux chefs d’Etat ont eu droit à un long entretien au salon d’honneur du pavillon présidentiel. Rien n’a filtré de cette entrevue.

Par contre, aux yeux des maints observateurs, le déplacement jusqu’à l’aéroport de Maya- Maya du président Sassou n’est pas passé inaperçu. Car, à Nairobi, tout comme à Luanda, en Angola, aucun chef de l’Etat ne lui afait cet honneur de l’accueilli à l’aéroport.

Pourtant à Brazzaville, le président Denis Sassou Nguesso s’est personnellement déplacé pour venir à sa rencontre, à l’atterrissage de l’avion, de son hôte de marque. Une preuve de plus de la proximité entre les deux chefs d’Etat.

En effet, Félix Tshisekedi n’est pas un inconnu dans la capitale du Congo/Brazzaville, tout comme au palais présidentiel, où trône Denis Sassou Nguesso. Président de l’Udps, puis chef de file de l’opposition aux pourparlers du Centre interdiocésain, sanctionné le 31 décembre 2016 par l’accord dit de la Saint-Sylvestre, on se rappelle que Félix Tshisekedi traversait souvent le fleuve Congo pour répondre à l’invitation du président Sassou.

Mais, hier jeudi 7 janvier, le décor était tout autre. C’est sous sa casquette de président élu de la RDC que Félix Tshisekedi est arrivé à Brazzaville ; dernière étape d’une tournée sous-régionale qu’il a entamée, mardi dernier, par la ville de Luanda.

Des sources proches de la présidence de la République rapportent que le président Tshisekedi devrait passer la nuit à Brazzaville, avant un tête-à-tête avec le président Sassou, prévu ce vendredi au palais présidentiel. On prédit déjà que les relations bilatérales seront au centre de leurs échanges. Après les vives tensions de la période préélectorale ayant glacé les rapports entre les deux pays, l’heure est à l’apaisement. C’est à quoi vont s’atteler désormais les deux chefs d’Etat. D’ores et déjà, l’on sait que Félix Tshisekedi est à Brazzaville pour baliser la voie pour une coopération mutuellement avantageuse entre les deux pays, qui partagent du reste une longue histoire commune.

Une nouvelle page s’ouvre

Quoiqu’il en soit, dans la capitale du Congo-Brazzaville, Félix Tshisekedi a mesuré le degré de sa popularité et surtout la sympathie dont il jouit auprès de hautes autorités de Brazzaville. C’est en fanfare que le chef de l’Etat a été accueilli à l’aéroport de Brazzaville.

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C’est dire qu’entre Kinshasa et Brazzaville, c’est une nouvelle page qui est en train d’être écrite. Et le chef de l’Etat a fait le déplacement de Brazzaville pour déblayer le terrain.

Bien avant l’arrivée jeudi à Brazzaville du président Félix Tshisekedi, c’est le tout nouveau conseiller spécial en matière de sécurité, François Beya Kasonga, qui était signalé à Brazzaville dans la matinée ; accueilli au Beach de Brazzaville par son collègue de Congo- Brazzaville, Jean-Dominique Okemba, conseiller spécial en matière de sécurité du président Sassou Nguesso.

Que les deux conseillers spéciaux se retrouvent à Brazzaville, il y a une bonne raison de croire qu’une nouvelle forme de coopération est en train de s’établir entre les deux capitales les plus rapprochées du monde. C’est dire qu’au-delà de la coopération dans divers domaines, la sécurité sera au cœur des échanges en tête-à-tête qu’auront les deux chefs d’Etat ce vendredi dans la capitale congolaise.

A tout prendre, entre Brazzaville et Kinshasa, c’est une nouvelle page de l’histoire qui s’ouvre de part et d’autre ».

L’Avenir souligne que les deux chefs d’Etat ont raffermi les relations de coopération et d’amitié. Le quotidien souligne, avant même la publication d’un communiqué final de cette rencontre, que l’occasion est donné aux deux présidents d’échanger sur des questions sensibles qui concernent les deux pays, mais aussi le comportement qu’il faut adopter par rapport à d’autres partenaires africains.

« Après la première tournée régionale, Addis-Abeba : Tshisekedi entre rupture et continuité

», titre La Prospérité.

Alors que les relations diplomatiques se sont affaissées sous toutes les formes, principalement durant les derniers mois de Joseph Kabila à la tête de la République Démocratique du Congo, indique le quotidien, l’actuel locataire du Palais de la Nation avait également promis pour son premier quinquennat, de baliser ce chemin de coopération directe et rétablir le contact solide avec les Etats régionaux et internationaux. Et de s’interroger si cette ouverture dont il exhibe déjà les fresques auprès de quelques pays voisins va-t-elle s’étendre plus loin.

Forum des As signale la ferveur avec laquelle le nouveau Président congolais, Félix- Antoine Tshisekedi, a été accueilli à Brazzaville, capitale de l’autre République du Congo.

Le site du journal note que malgré le soleil et une sécurité renforcée autour des

installations aéroportuaires, un demi milliers de personnes ont pu s’amasser au pavillon présidentiel de l’aéroport international Maya Maya de Brazzaville pour accueillir Félix Tshisekedi, le nouveau président de la RDC.

Le journal constate, par exemple, que nombreux sont les ressortissants de la RDC qui sont venus manifester la joie à l’arrivée de leur président. Le média reprend le

témoignage d’un ressortissant de la RDC qui dit : "Nous sommes venus voir notre président démocratiquement élu, avec passation de pouvoirs sans difficultés ». « Nous allons l'accompagner et l'aider, en suivant le mot d’ordre que papa avait laissé : le peuple d'abord avant toute chose », ajoute un autre Congolais que cite FDA.

LAMUKA

« Quand la couverture des manifestations de Lamuka devient un exercice dangereux pour les journalistes », titre Politico.cd.

Ce site exploite la lettre de l’ONG Journaliste En Danger adressée au candidat Martin Fayulu pour lui demander de « dénoncer publiquement les attaques contre les journalistes ayant couvert ses manifestations », écrit ce média.

Politico.cd constate que depuis l’annonce des résultats de la présidentielle de décembre 2018, quatre journalistes ont été agressés par les partisans de la coalition Lamuka qui soutient Martin Fayulu.

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Actualité.cd, revient sur un extrait de la même correspondance du mardi 5 février 2019, adressée au même Martin Fayulu pour lui rappeler que « les meetings que vous (Martin Fayulu) organisez pour réclamer la « vérité des urnes » donnent lieu, depuis quelques temps, à d’inquiétantes agressions physiques à l’égard des professionnels des médias par vos militants ».

Cas-info.ca apporte quelques noms des journalistes victimes de ces agressions, notamment le journaliste d’Africa TV, Israël Mutombo et Dieu Merci Mansekela, caméraman du Magazine Tokomi Wapi. Les deux professionnels des médias ont été agressés au meeting de Lamuka du samedi du 2 février tenu au terrain Sainte Thérèse de N’Djili.

Formation d’un gouvernement

Radio Okapi et Mediacongo.net publient un même texte du constitutionaliste André Mbata, mais sous deux titres légèrement différents. Radio Okapi titre « RDC : ce qui reste à faire avant de nommer un Premier ministre »

Mediacongo.net explique « André Mbata : « le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, doit désigner un informateur pour identifier la majorité parlementaire »

La différence s’arrête là : le célèbre constitutionaliste André Mbata poursuit :

« Deux semaines après l’investiture du nouveau président de la République Démocratique du Congo, le nom du nouveau Premier ministre n’est toujours pas connu. Pour le constitutionaliste André Mbata, le chef de l’Etat doit impérativement nommer un informateur pour pouvoir identifier la majorité parlementaire.

« Le chef de l’Etat, qui vient de prêter serment de respecter la constitution, doit s’y conformer impérativement et désigner un informateur pour identifier la majorité au niveau de l’Assemblée nationale », a-t-il déclaré sur les antennes de la radio onusienne, se référant à l’article 78 de la constitution.

Cet article stipule que « le Président de la République nomme le Premier ministre au sein de la majorité parlementaire après consultation de celle-ci. Il met fin à ses fonctions sur présentation par celui-ci de la démission du gouvernement. Si une telle majorité n’existe pas, le Président de la république confie une mission d’information à une personnalité en vue d’identifier une coalition. La mission d’information est de trente jours renouvelable une seule fois. »

En voyant les chiffres de la commission électorale nationale indépendante (Céni), soutient André Mbata, aucun parti politique reconnu n’a la majorité à l’assemblée nationale. « Le CACH qui a porté la candidature de l’actuel président de la république, Félix Tshisekedi, Lamuka qui a soutenu la candidature de Martin Fayulu ou le FCC, plateforme qui a soutenu la candidature d’Emmanuel Ramazani, ne sont pas reconnus à l’assemblée nationale. Au sein de cette chambre, on ne reconnait que les partis politiques et regroupements enregistrés au niveau du ministère de l’Intérieur », a renchéri André Mbata, professeur de droit constitutionnel à l’université de Kinshasa (Unikin).

Selon André Mbata, il faudrait aussi attendre la validation des mandats des députés nationaux avant la désignation d’un informateur qui identifierait la majorité au Parlement.

Mercredi 6 février, le bureau provisoire de l’assemblée nationale a mis en place 26 commissions représentant 26 provinces de la RDC. Ces commissions ont pour but d’étudier le dossier de chaque élu national et de présenter un rapport au cours de la prochaine plénière, en vue de la validation de leurs mandats.

Depuis quelques temps, les membres de la famille politique de l’ex-chef de l’Etat, Joseph Kabila, développent un discours soutenant l’existence d’une majorité de leur regroupement à l’assemblée nationale. Ce qui conduirait automatiquement à la désignation d’un Premier ministre venant de leur regroupement politique. Pour les défenseurs d’une telle thèse, il est donc inutile de nommer un informateur pouvant identifier la majorité parlementaire ».

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(Note de la Rédaction :

Contrairement à ce que beaucoup de Congolais semblent croire, les termes Majorité et Opposition ne se réfèrent pas au Président de la République, mais au Gouvernement et plus précisément à son programme.

Font partie de la Majorité les partis qui approuvent le programme politique défini par celui qui est candidat à la Primature. C’est ke recensement de ceux qui approuvent un tel programme que Mr Mbala désigne par « identifier la majorité parlementaire ».

Cela leur confère ipso facto une certaine unité.

Sont au contraire dans l’Opposition les partis qui n’approuvent pas ce programme. Cette désapprobation peut être basée sur des motifs diamétralement opposés. Exemple : si le programme gouvernemental envisage de taxer les mines de cuivre à 5%, on peut ne pas être d’accord parce que l’on estime que 10% serait un minimum, ou au contraire parce que l’on serait partisan de détaxer totalement cette activité. On n’en sera pas moins tous les deux dans l’Opposition. Celle-ci, donc, si elle peut parfois s’unir, n’a cependant aucune vocation « naturelle » à l’unité.

Dans l’état actuel des choses, la coalition FCC, avec 286 sièges, l’emporte sur LAMUKA qui a 83 sièges et surtout sur la coalition CACH, celle qui a soutenu Tshisekedi, qui n’emporterait que 53 sièges. Ce résultat absurde est en lui-même la preuve la plus flagrante de ce que le scrutin a été trafiqué.

Même en supposant que FATT et Fayulu se réconcilient, LAMUKA et CACH, en s’alliant, n’auraient que 136 sièges.

Et à supposer qu’ils fassent le plein des voix de Beni, Butembo et Yumbi, ils n’auraient encore que 136 + 78 = 214 sièges.

Il faut cependant nuancer quelque peu cette arithmétique politique élémentaire, un peu trop « brut de décoffrage ».

Après vérification des mandats, l’Assemblée Nationale devrait ressembler à ceci ;

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La politique congolaise fonctionne comme les poupées russes : à coup de coalitions qui s’emboîtent les unes dans les autres. Voyez, dans le graphique ci-dessus, le nombre de

« portions de tarte » qui désignent un « parti X et alliés ». Ces « alliances gigognes » ne sont pas toujours d’une solidité à toute épreuve. Par exemple, le fait que le PALU soit étiqueté FCC remonte à la Primature de Gizenga, en 2006, alors qu’on ne sait plus exactement si ce parti a toujours l’idéologie « nationaliste » du vieil Antoine très affaibli par l’âge ou au contraire doit être perçu comme »ultralibéral » à l’instar du très corrompu Muzito. Et cet exemple est très loin d’être unique.

Il y donc autant de raison de supposer que la FCC puisse « perdre des plumes » que d’imaginer un « recollage » entre LAMUKA et CACH.

En tous cas, à l’heure actuelle, Félix Tshisekedi ne se hâte pas de désigner un formateur ou un informateur, fait la tournée des capitales de pays voisins et s’intéresse au confort matériel de la Garde Républicaine, façon de faire comprendre à ces prétoriens que c’est désormais de son côté que leur pain est beurré.

Il serait sans doute bien inspiré de continuer à temporiser jusqu’en Mars, de façon a pouvoir baser la formation d’un gouvernement sur des Chambres complètes et définitives.

En cas d’échec de la formation, ou même sans avoir à donner de raison précise, il lui serait toujours loisible de dissoudre le Parlement et de provoquer de nouvelles élections. Les résultats lui en seraient sans doute favorables, en vertu de l’effet du « vote de précaution ». Mais cela risque d’être perçu comme un geste hostile par son prédécesseur et il serait toujours encombré de la CENI de Nangaa, que l’on n’aura pas eu le temps de réformer de fond en comble.)

Il est en tous cas très prématuré de publier, au nom d’une « répartition automatique »qui n’existe pas, des schémas comme celui-ci (Source : Club Walco)

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C’est Forum des As qui fait savoir que l’idée d’une coalition se précise davantage et révèle un « gouvernement de 36 ministres et 9 vice-ministres en gestation ».

C'est ce qui semble, poursuit le quotidien, transparaître des négociations menées en ce moment quelque part en Afrique australe en vue de la formation du premier gouvernement de la 3ème législature.

Selon ce journal, Le PPRD, premier parti en termes de sièges à l'Assemblée nationale, donnerait le Premier Ministre, tandis que les plateformes CACH, AFDC-A et AAB auraient, chacune un Vice-Premier ministre. Selon toujours cette mouture de répartition dont une copie a atterri à Forum des As, le PPRD et CACH auront chacun 4 ministres et 2 vice- ministres. Le regroupement cher à Modeste Bahati Lukwebo, AFDC-A, alignera 3 ministres et 1 vice-ministre. Quelques plateformes proches de Moïse Katumbi, participeraient au gouvernement. Il s'agit, entre autres, d’AMK (2 ministres), G7 (1 ministre) et AR (1 ministre).

« Ce partage suggère par lui-même une coalition gouvernementale FCC-CACH, alors qu'au regard des résultats des présidentielle et législatives nationales, le pays devait techniquement s'engager dans une cohabitation », indique FdA.

Plus proche des réalités, Médiacongo écrit : « la cohabitation entre des partis même les plus diamétralement opposés n’est plus à exclure »

« En ce moment à travers la RDC toute entière une nouvelle configuration politique est en train de voir le jour entre les partis de l’ancienne majorité au pouvoir et ceux de l’ancienne opposition. Dans la province du Sud-Kivu, cela n’est plus illusoire car l’UNC de Vital Kamerhe et l’AFDC de Bahati Lukwebo se sont mis d’accord pour présenter une liste au

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poste de gouverneur de province, ce qui vraisemblablement risque de consacrer l’émergence de la pensée unilatérale au détriment de la démocratie multipartiste.

Le vent de l’alternance n’a pas seulement remplacé un homme au sommet de l’Etat, ni un courant politique ancien par un courant rénovateur. Loin de cette perception des faits, il faut voir le profond chambardement de la classe politique qui s’en est suivi et qui s’en suivra certes progressivement.

Comme aucune coalition ne s’est arrogée le monopole lors des dernières élections [pas même le FCC car il a perdu la présidence bien que majoritaire dans les différentes assemblées], la faction et la réfaction seront irréfutablement moult selon la suprématie de telle ou telle autre tendance dans tel ou tel coin de la république.

Du coup, la cohabitation entre des partis même les plus diamétralement opposés n’est plus à exclure désormais. Sans tabou, un parti du Cap pour le Changement se verra dans certaines circonstances obligé de faire la paix avec un tiers parti de Lamuka, selon que l’adversaire à contrecarrer sera de plus redoutable.

De même sans engager une union formelle CACH-FCC, comme c’est le cas pour l’instant dans la province du Sud-Kivu, un parti fort de la coalition de l’ancien chef de l’Etat contractera une alliance avec une formation fidèle au nouveau président selon que le dinosaure en face et à abattre apparait comme un frère ennemi. Pour le cas du Sud-Kivu, l’AFDC trouvera plus doux de communier avec l’UNC, dans une alliance ouverte où elle est prise comme un partenaire de premier plan, que de se cramponner derrière le PPRD en risquant de ne ramasser que les miettes.

Des déclarations fusant des cercles privés de la plateforme Lamuka déclarent ne pas garder dans leur ligne de mire le président Tshisekedi qui jadis fut un allié. Si rien n’a toujours été concrétisé entre la branche modérée de la coalition de soutien à Fayulu et la famille présidentielle du moment, il reste envisageable que, dans certaines régions, ce mariage contre nature surgisse.

Sans pont direct et durable, les interconnexions entre les mouvements politiques semblent zipper à coup sûr les barrières idéologiques entre les partis politiques qui, du reste, ne sont unis que par leur fidélité envers une personnalité consensuelle.

Cette reconfiguration en perspective, ou en conception enlèvera tant soit peu la saveur de la démocratie car celle-ci se nourrit traditionnellement de la diversité d’opinion. A cet effet, le rôle de contrepoids devra se trouver un nouveau titulaire.

A défaut d’une opposition bien structurée, les organisations de la société civile ne tarderont pas à monter au créneau. Pourtant, dans le contexte politique du moment, la société civile n’a plus l’essence de son combat. Pour certains analystes averti, la société civile actuelle s’est substituée en une pépinière où doivent ses ressourcer les partis politiques pour gonfler leurs rangs.

Faire foi en la société civile traditionnelle étant devenu peu rassurant, les mouvements apolitiques alternatifs peuvent être susceptibles de colmater ladite brèche. La prolifération de mouvements citoyens, et leur activisme semble constituer une autre voix dont peut se glorifier la démocratie en RDC. Ceci ne semble pourtant pas rassurant, non plus à moins que ces mouvements changent de méthodologies, et même d’objectif.

Dans leur tradition, les mouvements citoyens se mettent en place pour une mission donnée, et une fois la mission atteinte, il s’observe un désengagement dans les rangs de ces militants qui pour la plupart sont jeunes.

Par ailleurs, un courant risque de perdurer plus longtemps. Il s’agit de la branche de la plateforme Lamuka entièrement acquise à la cause de Martin Fayulu. S’il est presqu’évident que certains vont quitter le navire et laisser à bord des mailles difficiles à combler, l’ancien candidat président de la République Martin Fayulu devra compter sur quelques compagnons fidèles.

Cependant, il serait imprudent de s’hasarder à énumérer qui devra endurer à l’opposition pendant les cinq prochaines années aussi longtemps que la politique congolaise restera dans son « dynamisme » historique. Toutefois, une chose est certaine, la coalition pour mieux mener une opposition républicaine et constructive, Lamuka devra procéder par un redimensionnement de ses objectifs et de son message.

Toutefois, la naissance d’autres forces vives n’est pas exclue étant donné que le consensus autour des nouveaux dirigeants ne sera pas forcement automatique. De toutes les façons,

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il faut une nouvelle voix discordante pour aider la démocratie à s’enraciner davantage dans le pays de Lumumba. »

Economie : linge sale

Desk Eco évoque « les 10 dossiers économiques sales de la République »

« L’avènement de Félix Tshisekedi Tshilombo à la magistrature suprême résonne comme une opportunité de changement tant dans l’opinion nationale qu’internationale. La République démocratique du Congo est restée à la traîne du développement 58 ans après son accession à la souveraineté internationale malgré les immenses potentialités que son territoire regorge.

Dès lors, il est temps que le géant au cœur de l’Afrique joue son rôle de “gâchette” pour booster, enfin, tout le continent noir. Ce qui passe impérativement par la bonne gouvernance dans la gestion de la République. Ceci implique la lutte contre la corruption et la dilapidation des deniers publics.

Le président Félix Tshisekedi a promis une “lutte efficace et déterminée” contre la corruption. Il sera scruté par les actes qu’il va poser dans les prochains mois.

DESKECO.COM recense ici une liste des dossiers sales de la République que le nouveau pouvoir devrait tirer au clair par devoir de redevabilité au souverain primaire, de transparence et de justice. Il s’agit des dossiers qui ont ruiné la République au profit des individus… Certains de ces dossiers ont retardé voire continuent à freiner le décollage économique de la RDC. Certains autres risquent de pérenniser un système de dilapidation des deniers publics par la classe dirigeante.

L’impératif du changement, de la bonne gouvernance et de la redevabilité au peuple Congolais impose que l’administration de Félix Tshisekedi lève le voile sur ces dossiers sales de la République. Il s’agit notamment :

Le décret de Bruno Tshibala du 24 novembre 2018 accordant des avantages mirobolants aux anciens premiers ministres, ministres, vices ministres et aux membres des cabinets du président de la République et du Premier ministre qui ont rang de ministre. Ce décret est un scandale et une insulte pour les fonctionnaires de l’Etat, les policiers et les militaires qui sont la catégorie la sous payée du pays. L’Etat congolais ne peut pas dépenser 28,8 millions USD pour des avantages sociaux à une poignée d’anciens dirigeants ;

Le contrat ARPTC-AGI portant sur le contrôle des flux téléphoniques. Ce contrat est à tout point de vue léonin. Il accorde 85% des revenus à AGI, 10 % à ARPTC et 5% à une poignée d’experts recrutés à la présidence de la République, à la primature et à L’ARPTC. Avec les nouvelles taxes créées par le Premier ministre Bruno Tshibala, ce contrat devrait générer plus de 27 millions USD par mois dont 85% iraient à AGI, une société écran non référencée à l’international. Bien que « rapporté », ce deal doit être annulé. Ce qui n’exclut pas la nécessité de contrôler les flux téléphoniques en RDC en dotant l’ARPTC de l’outil nécessaire et de l’expertise requise;

Le projet agro-industriel Bukanga Lonzo. L’Etat congolais a investi plus de 92 millions USD d’un trait dans ce projet agro-alimentaire dans la province du Kwango. Confié à la gestion des partenaires sud-africains en l’occurrence Africom Commodities Ltd, ce projet n’a pas fait long feu. L’opacité caractérise sa gestion. A ce jour, nul ne sait ce que sont devenus les millions que l’Etat congolais a investis dans Bukanga Lonzo. Malgré tous ces fonds investis l’Etat congolais se trouve aujourd’hui en procès avec les partenaires sud-africains.

La Fibre optique. Ce projet était capital pour l’émergence de la République démocratique du Congo en ce siècle de l’information et de la communication. La RDC ne peut pas se passer de la fibre optique aujourd’hui. Des fonds détournés. Des contrats d’achat de matériel surfacturé. Bref, ce projet a été saboté par les dirigeants au point que la RDC se trouve aujourd’hui avec un câble sous dimensionné de la fibre optique. Sur les 100 giga disponibles à Moanda, le câble acheté par les dirigeants congolais ne peut transporter que

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10% de la capacité fournie par le câble transcontinental. La conséquence est le coût cher de la connexion internet en RDC et surtout la lenteur du service.

Le « Go pass » dans les aéroports. Au départ un projet salutaire pour moderniser les infrastructures aéroportuaires de la République démocratique du Congo. Cependant, ce projet beigne dans l’opacité totale. Les revenus de la taxe « Go pass » ne servent pas à la modernisation des infrastructures aéroportuaires. Une bonne partie de ces revenus est détournée impunément.

Le passeport à 185 USD. Le contrat entre la RDC et la société Semlex mérite un débat public. Rien n’explique que les Congolais, au pouvoir d’achat faible, achètent aussi cher un passeport. Il y a des individus qui tirent profit de la cherté du passeport congolais en engrangeant des millions de dollars américains sur le dos des pauvres populations.

Le FONER. Le Fonds d’entretien routier est un scandale de gestion sans résultat palpable sur le terrain. Un audit crédible permettrait de mettre à nu les détournements de ces fonds.

L’opacité dans la volumétrie du trafic dans la téléphonie cellulaire. Le ministre sortant de PT-NTIC vient de faire des révélations sur l’opacité dans la téléphonie cellulaire. L’Etat congolais a accompagné cette opacité depuis plusieurs années, dans un secteur où il devrait maximiser ses recettes.

Des contrats publics en marge de la loi sur la passation des marchés publics. Tous les contrats passés, sans appel d’offre, par l’Etat congolais et des sociétés privées devraient être audités. Depuis des lustres, l’Etat congolais a fermé les yeux sur ces violations de la loi qui ont enrichi des individus.

Le bradage du patrimoine immobilier de l’Etat et le marché de la sous-traitance dans le secteur public. En RDC, il y a une pratique des rétrocommissions en faveur des dirigeants sur la quasi-totalité de tous les marchés de la sous-traitance dans le secteur public ».

Ces informations paraissent sous la signature « Amédée MK », qui correspond à un journaliste économique bien connu des journaux de la place.

Elections des gouverneurs

AfricaNews rapporte que « sept prétendants sont dans la course pour succéder à Kimbuta à la tête de la capitale congolaise », après que la CENI ait clôturé, jeudi 7 février 2019, l’opération de réception des candidatures pour l’élection des gouverneurs des provinces en RDC.Le trihebdomadaire remarque que deux des sept candidats se sont présentés sous le label de leurs partis politiques, notamment le PPRD Gentiny Ngobila Mbaka et l’UDPS Laurent Batumona. Ils ont respectivement comme colistier Néron Mbungu et Gérard Mulumba Kongolo Gekoko. Les cinq autres, poursuit le journal, s’alignent comme indépendants.

MEDIA CONGO PRESS, citant Sylvain Kabongo, Correspondant au Kasaï des Ondes du Progrès, annonce « Election du Gouverneur du Kasaï : l'UDPS aligne Léon Mubikayi pour remplacer Marc Manyanga »

« L'Union pour la démocratie et le progrés social a deposé ce jeudi 07 février, son ticket pour l'élection des gouverneur et vice-gouverneur dans la province du Kasaï.

Ce ticket est porté par le député national élu de Luebo, Léon Mubikayi Mubalamate comme gouverneur.

Après avoir deposé le dossier à la Ceni, le mandataire de ce parti, le député provincial Alain Tshisungu Ntumba dit être confiant de son ticket qu'il appelle gagnant de la famille présidentielle. Il a invité les grands électeurs à voter utile pour permettre au Chef de l'Etat Félix-Antoine Tshisekedi de bien gouverner.

Pour lui, il n'est pas encore question que la province du Kasaï soit gérer par dictats de Kinshasa venant de soit disant leaders.

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S'agissant de la faible représentation de l'UDPS à l'Assemblée provinciale du Kasaï, l'honorable Alain Tshisungu indique que jusqu'alors aucun parti politique n'a la majorité parlementaire.

En déhors du candidat gouverneur, l'UDPS a également deposé la liste de ses candidats sénateurs.

Rappelons que le parti présidentiel compte 3 députés provinciaux sur les 32 qui constituent cet organe delibérant du Kasaï.

Et jusqu'alors trois candidats compétissent (sic) au poste de gouverneur dans cette province.

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© CongoForum, le vendredi 8 février 2019

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