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09/08/14/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE SAMEDI (CongoForum) L’agitation continue autour de la révision constitutionnelle pour laquelle chacun des deux principaux camps politiques plaide pour ou contre cette modification de la loi

fondamentale essentiellement dans ses dispositions limitant le nombre des mandats présidentiels.

Processus électoral et révision constitutionnelle

Il faut rappeler que les élections de novembre-décembre 2011 ont donné des résultats qu'une personne avisée, réfléchie, d’esprit libre et critique devrait considérer comme nuls, donc sans gagnant. La suite aurait dû être l'annulation pure et simple, des enquêtes sérieuses pour déterminer les causes et origines des irrégularités, qu’on en tire les conséquences quant aux futures élections. Il aurait dû y avoir une protestation générale des démocrates de tous les partis, car un démocrate ne saurait accepter que son candidat gagne par la fraude, la corruption et le mensonge. Au lieu de quoi on n’a assisté qu’à des élucubrations pour défendre la victoire « officielle » de JKK, et à d’autres élucubrations pour défendre celle, tout aussi hypothétique, de Tshisekedi.

Les élections de 2011 avaient été organisées, tout comme celles de 2006, en faisant voter un « corps électoral inconnu », faute de recensement préalable de la population. Ce fait à lui seul suffirait à en « plomber » gravement la crédibilité. Elles ont, par-dessus le marché, été entachées de fraudes et de manipulations à un point tel qu’elles ont donné des résultats qui, en réalité, sont encore inconnus1. Toute autorité prétendue ne relève plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait. Le principal ressort de ce coup d’état consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli. Malumalu, principal responsable de cette absurdité d’élections sans recensement préalable de la population, a été remis à la Présidence de la CENI, ce qui promet encore de beaux jours à l’avenir !

Cette atmoosphère délétère explique que le débat ait lieu dans une ambiance détestable où persone ne croit plus à la bonne foi de personne. Cela se reflète dans la manière dont les journaux congolais relatent les principales positions des ténors politiques.

Le Potentiel titre « Conviction de Mende sur la révision constitutionnelle. Présidentielle 2016 : Joseph kabila a le droit de choisir le jour qu’il va se prononcer »

Il écrit que : « Le Chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange, va se prononcer en temps utile sur la révision de la Constitution, a dit Lambert Mende. Pour l’instant, a-t-il déclaré, cette question n’est pas à l’ordre du jour de son agenda ».

Lambert Mende a saisi pour tenir ces propos l’opportunité de la restitution qu’il a faite vendredi à la presse de la participation congolaise au récent et premier Sommet USA- Afrique de Washington. Le Potentiel écrit donc en manchette « Sommet USA-Afrique, révision constitutionnelle, etc.. Lambert Mende dévoile les intentions du gouvernement »

« Lambert Mende a fait le point sur la participation de la RDC au Sommet USA-Afrique de Washington où il a accompagne le Chef de l’Etat . Le porte-parole du gouvernement, poursuit ce texte, a levé les équivoques qui planaient encore sur certaines questions d’actualité brûlante. D’entré de jeu il a fait remarquer que les cinquante leaders africains invités par le président Obama n’y étaient pas » pour parler des inquiétudes des opposants au régime Kabila quant à la perspective de modifier la Constitution du 18

1 Les fraudes les plus importantes ayant eu lieu au niveau des centres de compilation, on ne pourrait se rapprocher de la « vérité des urnes » qu’en se référant aux PV des bureaux de vote, dernière opération publique et vérifiée par des témoins. Les chiffres de la CENI ne s’accompagnaient pas de ces PV, les chiffres publiés par l’UDPS, non plus. L’Eglise n’a jamais publié les résultats partiels constatés par ses observateurs malgré cette déclaration du Cardinal Laurent Monsengwo, archevêque de Kinshasa : « Les résultats publiés ne sont conformes ni à la justice ni à la vérité “. On n’a donc que des résultats dont la crédibilité est nulle. Les législatives ont été dignes de la présidentielle, sinon pires. Mais la CSJ a entériné les résultats de la présidentielle et des législatives. Le temps s’est écoulé, les résultats des élections demeureront à jamais inconnus.

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février 2006 et de voir l’élu de 2006 et 2011 se représenter à l’élection présidentielle de 2016 ».

Le journal poursuit « Contrairement à une controverse qui a enflammé l’arène politique à Kinshasa, le ministre des Médias a plutôt cherché à recadrer les choses, dévoilant de ce fait les intentions du gouvernement sur toutes les questions à polémique du moment.

Aussi s’est-il personnellement et singulièrement chargé de l’Envoyé spécial des Etats- Unis dans les Grands Lacs dont les propos, selon Mende, ont alimenté les polémiques à Kinshasa.

Sans y aller avec le dos de la cuillère, Lambert Mende a dénoncé les interférences intempestives de Feingold dans les questions de politique intérieure. Il a indiqué que « La RDC rejette les prétentions des Etats-Unis à se substituer aux institutions nationales dans la définition et la conduite de la politique générale de notre pays dans quelque domaine

que ce soit ».

Le Potentiel publie ensuite le texte intégral de la communication du ministre/

La Prospérité titre: «Révision constitutionnelle. Lambert Mende : Aucune fraction du peule n’a le droit de se substituer au peuple ». Quant à l’affaire concernant le n° 2 du parti UNC appréhendé par la justice et placé en résidence surveillé, La Prospérité annonce en titre de l’article faisant état de cette situation que : « Ewanga ; l’opposition pleure ! ».

Le Potentiel annonce aussi une prise d’un cartel de partis de la Majorité, « Pour pérenniser l’élan du développement du pays. Les partis politiques membres du Groupe I de la MP (Majorité présidentielle) plaident en faveur de la révision constitutionnelle ».

Le Potentiel annonce encore: « Faisant le point de ses réalisations. Le gouvernement Matata vante la réalité congolaise ». et « Le gouvernement central s’engage à réhabiliter la route Tshikapa-Pont Luvua ».

Toujours d’après ce même journal « L’Unicef plaide pour l’inscription et le maintien à l’école de plus de 2 millions d’enfants en RDC »

« A une année de l’échéance des Objectifs du millénaire le développement (OMD), il faut assurer une éducation primaire à tous. Que chaque citoyen ait la chance de faire au moins l’école primaire. Tel est l’objectif visé par l’UNICEF (Fonds des Nations Unies pour l’enfance) qui, en tant que partenaire du gouvernement, appelle les parents à faire inscrire leurs enfants de 6 à 7 ans et faire en sorte qu’ils restent à l’école ».

Le Potentiel annonce encore : « En marge de leur réunion annuelle au GHK, les ministres de la Justice de la SADC soumettent aux Chefs d’Etat l’idée de création d’un tribunal régional ».

Presse et documents internationaux

La révision constitutionnelle s’invite à Washington

Christophe RIGAUD – Afrikarabia - 03 août 2014

Du 4 au 6 août 2014 se tiendra à Washington le Sommet Etats-unis-Afrique. En marge de la rencontre, l’opposition congolaise compte bien tirer la sonnette d’alarme sur une possible révision de la Constitution.

Le débat sur la révision constitutionnelle qui pourrait permettre au président Joseph Kabila de briguer un troisième mandat traversera l’Atlantique le temps d’un Sommet.

Pendant trois jours, Barack Obama a invité une cinquantaine de chefs d’Etat africains à l’occasion du premier Sommet Etats-unis-Afrique. Au programme : business bien entendu, avec la ferme intention pour les Etats-unis de rebooster ses échanges

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commerciaux avec le continent. Mais on parlera également développement, droits de l’homme et… démocratie.

Changer les règles du jeu ?

Dans l’oeil du viseur de Washington : « les transitions démocratiques ». En clair : faire en sorte que les « dinosaures » africains que sont certains présidents en poste depuis 10, 15 ou 20 ans, passent la main… démocratiquement. Les trois prochaines années seront riches en élections diverses et variées sur le continent africain. Ils s’appellent Boni Yayi (Bénin), Blaise Compaoré (Burkina Faso), Pierre Nkurunziza (Burundi), Denis Sassou Nguesso (Congo), Paul Kagame (Rwanda), Faure Gnassingbé (Togo) ou Joseph Kabila (RDC) à devoir céder leur fauteuil, afin de respecter leur Constitution qui leur interdit de briguer trois mandat consécutifs. Seulement voilà, certains de ces présidents seraient tentés par un petit ripollinage constitutionnel pour changer les règles du jeu et se représenter pour un troisième mandat.

« Joseph Kabila doit respecter la Constitution »

A Kinshasa le débat fait rage entre l’opposition qui craint une modification de l’article 220 de la Constitution congolaise (sur la limitation des mandats) et la majorité présidentielle qui estime désormais qu’une modification, notamment par référendum, est tout à fait possible et constitutionnelle (voir notre article). Ces derniers mois, les Etats-unis ont démontré une attention toute particulière à la situation politique intérieure congolaise.

Le secrétaire d’Etat, John Kerry, mais aussi Russell Feingold, se sont inquiétés publiquement en mai dernier de la possible modification de la Constitution. Le message des deux américains avait pourtant été très clair à Kinshasa : le président Kabila « devait respecter la Constitution » (voir notre article). En juillet, le président Obama avait remis le couvert sur le sujet en publiant un décret sur la situation en République démocratique du Congo pouvant déboucher sur le gel des avoirs de personnalités congolaises. Le texte visait particulièrement « les personnes qui nuisent au processus démocratique et aux institutions »… à bon entendeur.

Les opposants invités à Washington

Pour enfoncer le clou, Washington a organisé en marge de la rencontre , une sorte de

« pré-Sommet » avec les principaux partis d’opposition de Kinshasa. Au rang des invités , on trouve Vital Kamerhe, le président de l’UNC et Martin Fayulu de l’Ecidé. Félix Tshisekedi ne pouvant se rendre un Washington, un représentant de l’UDPS sera tout de même présent. On parle également de la présence de Clément Kanku, président du MR.

Seul absent : le parti de Léon Kengo, l’Opposition Républicaine. Certains observateurs notent que depuis sa déclaration de candidature précipitée au poste de Premier ministre de « cohésion nationale », Léon Kengo s’est fortement rapproché du camp présidentiel.

Ne pas rater les « transitions démocratiques »

Les pressions américaines seront-elles suffisantes à faire changer d’avis la président Joseph Kabila et sa majorité ? Le président Barack Obama semble avoir bien conscience qu’en ratant les « transitions démocratiques » de ces pays africains et en permettant à ces présidents de se maintenir au pouvoir, il hypothèque fortement les chances de développement rapide du continent. Devant près de 500 jeunes décideurs africains, reçus à la Maison Blanche il y a quelques jours, Barack Obama en avait profité pour envoyer un message clair : « un État de droit, c’est aussi le fait que les dirigeants ne gardent pas le pouvoir éternellement. Si vous avez les mêmes dirigeants tout le temps, vous n’avez plus d’idées nouvelles et le respect de la loi va en diminuant ». Les pressions économiques des bailleurs mondiaux, la menace du gel des avoirs de personnalités africaines seront-elles suffisantes pour contraindre Kabila, Kagame, Sassou, Compaoré à

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raccrocher les gants ? Pas si sûr. Joseph Kabila, et les autres, se tournent désormais vers la Chine et d’autres pays africains (Angola, Tanzanie, Afrique du Sud)… beaucoup moins regardant sur le « niveau de démocratie ». Aujourd’hui, l’Afrique semble pouvoir se passer des Etats-unis. Le Sommet de cette semaine démontre que ce sont désormais les Etats-unis qui ne peuvent plus se passer de l’Afrique… business oblige.

Un cadre de l’UNC arrêté pour « outrage au chef de l’Etat »

Christophe RIGAUD – Afrikarabia - 05 août 2014

Le secrétaire général du deuxième parti d’opposition, le député Jean-Bertrand Ewanga, a été interpellé ce matin au lendemain d’une manifestation de l’opposition à Kinshasa.

Après un important meeting de l’opposition à Saint Thérèse de Ndjili, dans la banlieue de Kinshasa, Jean-Bertrand Ewanga, secrétaire général de l’UNC, a été interpellé mardi 5 août au petit matin à son domicile. Selon l’UNC, le numéro 2 du parti a été réveillé vers 3h du matin par des policiers cagoulés « qui se sont mis à taper sur le portail et à jeter des objets sur la toiture ». Trois heures plus tard, les policiers ont forcé la porte du domicile de Jean-Bertrand Ewanga, « neutralisé ses enfants » et conduit le député de l’UNC à l’Agence nationale de renseignements (ANR). Jean-Bertrand Ewanga a ensuite été transféré devant la Cour suprême de justice. Le parti de Vital Kamerhe, qui se trouve actuellement à Washington pour le Sommet Etats-unis-Afrique, dénonce ce matin « la planification et le musèlement de l’opposition » et s’étonne de l’arrestation de son député national, qui bénéficie pourtant de d’une immunité parlementaire.

Arrestation-punition ?

Cette interpellation intervient au lendemain d’un meeting populaire organisé par les principaux partis d’opposition, dont l’UNC. Une manifestation destinée à protester contre les intentions du président Joseph Kabila de vouloir modifier la Constitution pour se maintenir au pouvoir. Au cours du meeting, Jean-Bertrand Ewanga a tenu des propos très critiques contre le chef de l’Etat. S’en prenant d’abord aux Concertations nationales qu’il a qualifié de « tricheries » et ensuite à l’encontre de Joseph Kabila que « nous devons obliger à partir ». Visiblement, ces propos n’ont pas été du goût des autorités congolaises.

Mise à jour – mercredi 6 août 2014 :

En début de soirée, les juges de la Cour suprême de justice ont suspendu le procès et ordonné que Jean-Bertrand Ewanga soit assigné à résidence. Dans son réquisitoire, le ministère public accuse le numéro 2 de l’UNC d’avoir traité le président Kabila de « voleur » et « Rwandais » lors du meeting tenu la veille à Kinshasa pour protester contre la révision constitutionnelle. Jean-Bertrand Ewanga a donc passé sa première nuit à la prison de Makala mardi soir. Sur RFI, le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende a justifié l’arrestation du Secrétaire général de l’UNC et sa mise en détention : « nous avons par les enregistrements. Et, de toute façon, ce n’est pas l’avocat de M. Ewanga qui apprécie les faits, ni ses amis politiques, ni ses adversaires – que nous sommes. C’est la justice », affirme-t-il. « Nous ne pouvons plus accepter qu’en République démocratique du Congo, on vienne faire la promotion de la haine entre les ethnies, en attribuant au président [Joseph Kabila] une ethnie qui n’est pas la sienne et en appelant les gens à chasser tous les gens de cette ethnie. C’est quelque chose qu’aucun responsable congolais, même s’il est dans l’opposition, ne devrait encourager ».

La Monusco « n’est pas assez présente au Katanga »

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Christophe RIGAUD – Afrikarabia - 06 août 2014

La dégradation de la situation au Katanga inquiète l’ONG Refugees International qui demande au Conseil de sécurité de renforcer la présence de l’ONU dans le Nord de la province.

A l’ombre du conflit dans les Kivu, à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), le Nord de la riche province minière du Katanga plonge lentement dans une instabilité alarmante . Les chiffres sont édifiants : entre 2011 et 2014, le nombre des déplacés est passé de 55.000 à 500.000. « Soit une augmentation de 900% » explique Refugees International dans son dernier rapport sur le Katanga – à télécharger ici.

Selon l’ONG, « alors que les Nations Unies et les pays donateurs ont été très impliqués dans d’autres parties de la RDC (en particulier dans les provinces du Nord et Sud-Kivu), les efforts internationaux pour protéger les civils au Katanga sont insuffisants et doivent être renforcés ». Depuis 2011 et l’évasion du seigneur de guerre Gédéon, la situation sécuritaire s’est fortement dégradée au Katanga, notamment avec l’arrivée du mouvement rebelle sécessionniste « Bakata Katanga » – voir notre article sur le sujet.

Moins de 200 casques bleus au Katanga

Dans une lettre adressée au Conseil de sécurité des Nations-unies, Refugees International affirme que la Monusco, « avec moins de 200 soldats ne peut pas protéger efficacement les civils au Katanga ». L’ONG note également que « la capacité de la Monusco à patrouiller, surveiller et répondre à la violence est extrêmement limitée ».

Pour Refugees International, la Monusco « devrait déployer des ressources logistiques et civiles supplémentaires dans le Nord du Katanga et augmenter ses patrouilles ». Selon Michel Gabaudan, président de Refugees International, la Monusco devrait également ouvrir une nouvelle base à Mitwaba. L’ONG note enfin ses réticences à voir la Monusco coopérer avec les FARDC, les soldats de l’armée congolaise, en raison « de la complicité présumée de responsables gouvernementaux dans les violences et de l’absence d’un cadre politique pour la résolution des conflits ».

Alerter le Conseil de sécurité

Avec 21.200 casques bleus et près de 4.000 civils, la mission de l’ONU au Congo (Monusco) reste la plus importante force de maintien de la paix dans le monde. Le 31 août, la Monusco redéploiera ses effectifs en RDC. A la fin de cette reconfiguration,

« 25% des soldats seront affectés dans l’Ouest du pays et 75% dans l’Est », a expliqué à l’AFP Charles Bambara, directeur de l’information publique à la Monusco. Quid du Katanga ? C’est toute l’inquiétude soulevée par Refugees International qui demande au Conseil de sécurité de l’ONU de poser la question au cours de sa réunion du 7 Août 2014 à New-York

Jean-Bertrand Ewanga placé en résidence surveillée dans un hôtel

Jeune Afrique / AFP - 08/08/2014

L'un des avocats du député de l'opposition Jean-Bertrand Ewanga a affirmé que son client avait quitté vendredi matin la prison centrale de Kinshasa pour être placé en résidence surveillée dans un hôtel proche de la télévision nationale.

On en sait un peu plus sur le sort du député de l'opposition Jean-Bertrand Ewanga. "Je viens d'appeler la prison de Makala (la prison centrale de Kinshasa). On m'a dit qu'il vient

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de quitter la prison pour l'hôtel Invest. Ils vont organiser sa résidence surveillée là- bas", a déclaré vendredi 8 août l'avocat et député Jean-Baudouin Mayo, membre comme son client de l'Union pour la nation congolaise (UNC), troisième parti d'opposition.

"Son placement à l'hôtel Invest ne correspond pas à la loi, a cependant jugé Me Mayo.

La résidence surveillée, c'est chez soi et, de là, on organise la garde. Mais l'hôtel surveillé, c'est déjà mieux que la prison", a-t-il souligné, alors qu'il s'apprêtait à rendre visite au député.

Vendredi matin, plus d'un millier de personnes membres de l'UNC et d'autres partis de l'opposition ont manifesté pacifiquement à Bukavu, la capitale de la province du Sud-Kivu (Est), dont est originaire Vital Kamerhe, chef de l'UNC et ancien proche collaborateur du président Joseph Kabila.

Encadrées par la police, elles ont réclamé la libération immédiate du député et ont ensuite remis un memorandum au ministre provincial de l'Intérieur Jean-Julien Miruh.

Des opposants avaient rencontré mercredi après-midi le président de l'Assemblée nationale, Aubin Minaku, en lui demandant d'intervenir pour que le député soit placé en résidence surveillée à son domicile.

Lundi, le secrétaire général de l'Union pour la nation congolaise (UNC) avait été interpellé suite à une manifestation de l'opposition ayant réuni des milliers de personnes dans la capitale congolaise lundi 4 août pour protester contre toute modification de la Constitution. Le député Jean-Bertrand Ewanga, l’un des principaux meneurs du meeting, y avait exhorté le chef de l’État à "partir" en 2016, à la fin de son deuxième mandat.

"Nous disons ‘non’ à la modification de la Constitution", avait-il répété.

Mardi, à l'aube, des agents, dont des policiers, se sont alors "introduits" chez le parlementaire "munis d'un mandat d'amener délivré par le procureur au motif d'incitation à la haine" pour l’arrêter, a indiqué l'UNC, citant des membres de sa famille.

Pétrole : Dan Gertler décroche le gros lot en RD Congo

Christophe Le Bec – Jeune Afrique - 08 août 2014

Selon une liste établie en 2011 par le député écossais Eric Joyce, et actualisée depuis, le magnat serait lié à 34 sociétés offshores actives dans l'Etat d'Afrique centrale. © AFP

La compagnie pétrolière Oil of DR Congo, détenue par l’homme d’affaires controversé Dan Gertler, a annoncé la découverte d'un important gisement de pétrole sur le lac Albert. L’exploration sismique a mis à jour "environ 3 milliards de barils de pétrole".

La compagnie pétrolière Oil of DR Congo, détenue par l’homme d’affaires controversé Dan Gertler, a annoncé ce jeudi 7 août la découverte d’un gisement important de pétrole sur la partie congolaise du lac Albert, proche de la frontière avec l’Ouganda, où il détient des permis d’exploration.

Le groupe Fleurette, la holding de l’Israélien, a indiqué que la campagne d’exploration sismique, menée par la société britannique Tesla, avait mis à jour "environ 3 milliards de barils de pétrole". Un gisement important, comparable aux réserves connues actuelles des producteurs de pétrole de la Grande-Bretagne ou du Sud-Soudan.

Infrastructures à venir

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Selon Fleurette, une production de 50 000 barils par jour pourrait être tirée de ce site, soit le double de la production pétrolière actuelle de la RD Congo, qui tourne autour de 25 000 barils par jour, et ne représente que 1,7% du PIB du pays. Oil of DR Congo forera deux puits pour confirmer cette découverte, ce qui devrait entrainer des déplacements de population - pris en charge par la compagnie - pour pouvoir construire les infrastructures nécessaires.

Pour autant, "il ne serait pas surprenant que les réserves annoncées soient en fait réduites substantiellement à l’issue de la campagne de forage", estime un spécialiste interrogé par l’agence Reuters. Autre interrogation majeure pour Oil of DR Congo et Dan Gertler : le transport du pétrole.

En théorie, un oléoduc doit relier l’Ouganda à la côte atlantique, mais les tensions entre la RD Congo et son voisin pourraient rendre difficile le passage du futur brut congolais par cette infrastructure. Du côté ougandais du lac Albert, où l’exploration pétrolière est également en cours, des quantités similaires à celles de Oil of DR Congo ont déjà été prouvées par les compagnies Tullow (Royaume-Uni), Total (France) et China National Offshore Oil Corp (CNOOC, Chine).

Acquisitions controversées

Le groupe Fleurette de Dan Gertler détient Oil of DR Congo via Foxhelp et Caprikat, deux sociétés basées dans le paradis fiscal des Iles vierges britanniques. La manière dont ces sociétés ont obtenu les licences d’exploration reste encore obscure.

L’homme d’affaires israélien, proche du président Joseph Kabila, est soupçonné par des ONG comme Global Witness et par le think-tank Africa Progress Panel de Kofi Annan, d’avoir obtenu à plusieurs reprises des gisements extractifs à prix cassé en raison de sa proximité avec le pouvoir à Kinshasa. Ce qui lui aurait permis de réaliser 1,3 milliard de dollars de plus-values indues. Des accusations fermement démenties par Fleurette qui évoque des "investissements de 7 milliards de dollars" dans l’économie congolaise.

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© CongoForum, le samedi 9 août 2014

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