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25/04/14 / REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE VENDREDI (CongoForum)

L’actualité dans les colonnes des journaux de Kinshasa est dominée par la politique, et surtout par les élections. Les journaux traitent ainsi du dépôt de la pétition Fayulu au bureau de l’Assemblée nationale pour obtenir l’éviction de l’abbé Malumalu à la tête de la CENI, du rejet des élections locales par l’UDPS, du scandale Phoba et de l’expulsion des RDCongolais vivant au « Congo d’en face ».

Pétition

Les élections de 2011 avaient été organisées, tout comme celles de 2006, en faisant voter un « corps électoral inconnu », faute de recensement préalable de la population. Ce fait à lui seul suffirait à en « plomber » gravement la crédibilité. Elles ont, par-dessus le marché, été entachées de fraudes et de manipulations à un point tel qu’elles ont donné des résultats qui, en réalité, sont encore inconnus1. Toute autorité prétendue ne relève plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait. Le principal ressort de ce coup d’état consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli. Malumalu, principal responsable de cette absurdité d’élections sans recensement préalable de la population, a été remis à la Présidence de la CENI, ce qui promet encore de beaux jours à l’avenir !

La « pétition Fayulu » vise à débarrasser la CENI de cet inquiétant personnage. Il n’est donc aucunement étonnant que cela nous vaille un numéro des « frères ennemis ».

Le Phare rapporte « La pétition contre Malumalu déposée auprès de Minaku ».

Il met en évidence le langage des sourds entre la CENI et « Sauvons la RDC ». Initiée par les acteurs politiques et de la société civile regroupés au sein de la plateforme « Sauvons la RDC » depuis le 17 février 2014, la pétition contre le président de la CENI, l’abbé Malumalu, a été déposée jeudi 24 avril 2014 auprès du président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku. Martin Fayulu des FAC, Jean Bertrand Ewanga de la CVD et Christopher Ngoyi, ont conduit une forte délégation composée de leurs membres au Palais du peuple, pour obtenir l’éviction du prêtre catholique de la tête du bureau de la CENI.

« Selon Martin Fayulu, Coordonnateur des FAC (Forces Acquises au Changement), lesquelles travaillent en synergie avec l’UNC (Union pour Nation Congolaise) et la Société Civile, le changement de calendrier est lié à l’organisation des obsèques de Justin Marie Bomboko lundi et mardi au Palais du Peuple. La même source a indiqué que les pétitionnaires ont réussi à réunir plus de 50.000 signatures, conformément aux prescrits de la Constitution. Mais, cela n’a pas été aisé, en raison de la traque des pétitionnaires par les forces de l’ordre, sur toutes les places publiques de Kinshasa et de l’arrière-pays.

Plusieurs fois arrêtés, maltraités puis relâchés, ils ont persisté dans leur démarche jusqu’au bout, perdant au passage des biens personnels.

On rappelle que les affiliés de « Sauvons la RDC » exigent la démission de l’Abbé Apollinaire Malumalu de la présidence du Bureau de la CENI pour plusieurs raisons, notamment son manque de neutralité et d’indépendance vis-à-vis de la Majorité Présidentielle, la volonté de son institution de vouloir imposer le « suffrage indirect » au peuple congolais pour les élections des députés provinciaux, en violation de l’article 197 de la Constitution, de chercher à prolonger le mandat de l’actuel Chef de l’Etat en

1 Les fraudes les plus importantes ayant eu lieu au niveau des centres de compilation, on ne pourrait se rapprocher de la « vérité des urnes » qu’en se référant aux PV des bureaux de vote, dernière opération publique et vérifiée par des témoins. Les chiffres de la CENI ne s’accompagnaient pas de ces PV, les chiffres publiés par l’UDPS, non plus. L’Eglise n’a jamais publié les résultats partiels constatés par ses observateurs malgré cette déclaration du Cardinal Laurent Monsengwo, archevêque de Kinshasa : « Les résultats publiés ne sont conformes ni à la justice ni à la vérité “. On n’a donc que des résultats dont la crédibilité est nulle. Les législatives ont été dignes de la présidentielle, sinon pires. Mais la CSJ a entériné les résultats de la présidentielle et des législatives. Le temps s’est écoulé, les résultats des élections demeureront à jamais inconnus.

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violation de l’article 220 de la Constitution, bref de vouloir commettre un second hold-up électoral, comme en novembre 20112.

C’est pour barrer la route à de nouvelles fraudes électorales que « Sauvons la RDC », indiquent ses animateurs, s’oppose énergiquement à la présence de l’abbé Malumalu à la tête de la CENI, dont la feuille de route, présentée le 30 janvier 2014 à l’Assemblée nationale, lors de sa session extraordinaire de janvier, contient un agenda caché. Ce document, selon l’analyse de Martin Fayulu et ses compagnons, est élaboré pour favoriser le noyautage du souverain primaire à l’occasion du processus électoral de 2013- 2016 ».

On ne sera donc pas étonné d’apprendre que cette même démarche est vue d’un tout autre œil par L’Avenir. Pour ce journal, « la pétition Fayulu est une bataille perdue d’avance ».

Martin Fayulu, fait remarquer L’Avenir, tout député national qu’il est, est incapable de lire l’article 27 de la Constitution et de comprendre que la pétition est adressée à l’autorité pour qu’elle y réponde et non pour exiger son départ. En effet, explique ce journal, « selon l’article 27 de la Constitution, dans son alinéa 1, ‘Tout Congolais a le droit d’adresser individuellement ou collectivement une pétition à l’autorité publique qui y répond dans les trois mois’. Il ne s’agit donc pas ici d’initier une pétition pour exiger le départ d’un animateur d’une institution quelconque».

(Pourquoi la « réponse de l’autorité dans les 3 mois » ne pourrait-elle pas consister en « exiger le départ d’un animateur d’une institution quelconque» ? La pétition demande au Parlement – chargé de surveiller la bonne marche des institutions – d’écarter le « curé de campagne électorale » de la CENI parce qu’il empêche une bonne partie des citoyens de croire en l’objectivité de cette institution. Au Parlement de répondre. Il a même déjà répondu, en écartant dernièrement la possibilité d’interpeller le Président de la CENI, sous prétexte que cette institution est « indépendante ». Mais , demandera-t-on, indépendante de qui ? La réponse est évidente : la CENI devrait être indépendante des partis politiques, qu’ils soient de la majorité ou de l’opposition, mais, bien entendu, soumise, comme toute institution de ‘l’état, au contrôle parlementaire. Au lieu de quoi, on a l’inverse : une CENI totalement politisée, mais indépendante du contrôle parlementaire ! Il est donc exact que la pétition se heurtera sans doute à un refus, mais on ara ains la preuve évidente que la majorité des parlementaire désire une CENI politisée, c'est-à-dire ue CEN qui ne méritera plus son « I ». NdlR)

A en croire L’Avenir, l’Abbé Malumalu ne partira pas de la Ceni, n’en déplaise au député national. L’échec de sa démarche risque fort de lui valoir la perte d’une bonne partie de son électorat de Kinshasa qui lui a consenti des suffrages car, affirme toujours l’Avenir, la pétition Fayulu déposée mercredi 23 avril au bureau de l’Assemblée nationale, est un coup d’épée dans l’eau. Ce journal soupçonne, dit-il, l’initiative de Martin Fayulu d’être une occasion pour le député de se mettre en vedette. En tout cas, Fayulu peut toujours rêver, mais l’abbé Malumalu ne partira pas de la CENI.

L’Objectif souligne que, devant la presse, « Fayulu s’est réjoui d’avoir accompli sa mission et celle de tout Congolais épris des valeurs morales et de la justice ». Cette pétition de plus de 54 000 signatures récoltées à travers quelques villes du pays, réclame la démission du prélat catholique à la tête de l’institution électorale. A quelques mois des élections municipales, urbaines et locales, Malu Malu risque de laisser sa peau à la chambre basse du Parlement, affirme L’Objectif qui signale que cette pétition fait du boucan dans les couloirs du Palais du peuple. Des sources recoupées renseignent que le

2 Il faut rappeler que les élections de novembre-décembre 2011 ont donné des résultats qu'une personne avisée, réfléchie, d’esprit libre et critique devrait considérer comme nuls, donc sans gagnant. La suite aurait dû être l'annulation pure et simple, des enquêtes sérieuses pour déterminer les causes et origines des irrégularités, qu’on en tire les conséquences quant aux futures élections. Il aurait dû y avoir une protestation générale des démocrates de tous les partis, car un démocrate ne saurait accepter que son candidat gagne par la fraude, la corruption et le mensonge. Au lieu de quoi on n’a assisté qu’à des élucubrations pour défendre la victoire « officielle » de JKK, et à d’autres élucubrations pour défendre celle, tout aussi hypothétique, de Tshisekedi.

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président de la CENI risque gros compte tenu des tensions qui secouent l’hémicycle de Lingwala.

Le Potentiel titre « Aubin Minaku réceptionne la pétition initiée contre le président de la CENI ».

Et ce titre est aussitôt suivi d’un « chapeau » « Le président de la Chambre basse du Parlement a réceptionné la pétition de « Sauvons la RDC » contre le président de la CENI, avant de rappeler que l’Assemblée nationale est incompétente de sanctionner une institution indépendante, à l’instar de la CENI ». Ce journal explique :

« Le président de la Chambre basse du Parlement, Aubin Minaku, a réceptionné, hier jeudi 24 avril au Palais du peuple, la pétition de la plate-forme « Sauvons la RDC » contre le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), l’abbé Apollinaire Malumalu. Le document déposé par le trio dirigeant de « Sauvons la RDC » : les députés nationaux Martin Fayulu et Jean-Bertrand Ewanga ainsi que M. Christopher Ngoyi, coordonnateur de la Société civile, contient 51 192 signatures.

Selon le cabinet du président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku s’est dit disposé à recevoir personnellement les initiateurs de cette démarche, du reste, démocratique afin de stimuler toute action impliquant la participation directe de la population. Néanmoins, les pétitionnaires ne doivent pas attendre une action de l’Assemblée nationale, qui s’est déclarée incompétente pour sanctionner une institution d’appui à la démocratie.

« C’est donc au nom du respect de cette faculté constitutionnelle, que le président de l’Assemblée nationale a tenu, lui-même, à réceptionner, ce jour, cette pétition. Il va de soi, bien entendu, que l’Assemblée nationale, conformément à la même Constitution, n’est pas compétente pour sanctionner une institution indépendante comme la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Mais le président de l’Assemblée nationale entend encourager et encouragera toujours toute initiative allant dans le sens de faire participer le peuple directement à l’exercice de la démocratie qu’il s’agisse d’une pétition populaire ou d’un référendum populaire. Aujourd’hui, c’est l’Opposition. Demain, ça sera peut-être le tour de la Majorité et la Société civile pour prouver à suffisance que notre démocratie est vraiment vivace et en marche », a déclaré Jean-Pierre Lihau, directeur de cabinet adjoint du président de l’Assemblée nationale.

Pourtant, du côté de « Sauvons la RDC », c’est à l’Assemblée nationale de relayer la volonté de la population. Le député national Martin Fayulu s’est exprimé en ces termes au sortir de cette audience : « Il nous faut des élections crédibles pour enrayer les maladies qui ont élu domicile dans notre pays. Pour que les élections soient crédibles, il nous faut une Commission électorale nationale indépendante (CENI) totalement indépendante, une CENI qui ne soit pas inféodée… Toutes les missions d’observation des élections du 28 novembre 2011 ont posé un préalable, c’est l’audit du fichier électoral.

Malumalu présente sa feuille de route sans cet audit du fichier électoral… ». Et d’ajouter :

« Notre démarche est constitutionnelle. C’est prévu par l’article 25 de la Constitution.

Voilà pourquoi nous sommes ici. Nous avons recueilli 54 192 signatures. 51 192 sont déposées. Trois mille nous ont été arrachées par les éléments de la police nationale. Et nous recueillons encore les signatures à l’intérieur du pays. L’Assemblée nationale, c’est l’institution politique par excellence, c’est l’institution qui représente le peuple congolais.

Le peuple s’est exprimé et l’Assemblée nationale doit faire relayer le peuple et faire respecter sa volonté ».

Par ailleurs, du côté de la CENI, la pétition n’a pas été déposée. Selon les initiateurs de la pétition, la CENI n’a pas voulu que l’activité soit publique».

UDPS

La Prospérité titre : « Opposition : l’Udps rejette les élections locales ! ».

Ce journal rapporte qu’au cours d’une conférence de presse animée, jeudi 24 avril 2014, par son secrétaire général, Bruno Mavungu, l’Udps a donné sa position sur les questions brûlantes de l’heure.

La Prospérité reprend ainsi les grandes lignes de la conférence de presse tenue, jeudi 24 avril par le Secrétaire Général de l’Union du peuple pour la démocratie et le progrès

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social (UDPS), Bruno Mavungu Puati, en présence de Félix Tshisekedi.

Le parti d’Etienne Tshisekedi s’oppose à toute tentative de révision de la Constitution visant à substituer le principe du suffrage universel par le suffrage indirect aux élections municipales, locales, urbaines et provinciales. Le principe de suffrage universel, a rappelé Mavungu Bruno, fait partie des dispositions verrouillées de la Constitution, note le quotidien.

Bruno Mavungu a rappelé que la Constitution du 18 février 2006 est le résultat d’un consensus laborieusement obtenu par la classe politique congolaise au Dialogue Inter- Congolais, après un cycle de guerres. Il estime qu’il est hasardeux de la remettre en question, surtout dans ses dispositions intangibles.

En foi de ce qui précède, ajoute le journal, l’UDPS rejette les élections locales projetées par l’Abbé Malumalu, président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), estimant qu’elles ne visent qu’à permettre au Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), parti au pouvoir, de s’accaparer de la territoriale

«par la fraude». En effet, commente La Prospérité, pour l’UDPS, la révision constitutionnelle est une distraction et une provocation de la part des géniteurs d’un tel projet. Dans ce qu’il appelle un « faux débat », le parti cher à Etienne Tshisekedi voit une manœuvre tendant à distraire la nation et à se pérenniser au pouvoir contre la volonté du peuple, note le quotidien.

Kin - Brazza

Forum des As titre sur la série des expulsions des Congolais de Brazzaville et écrit : « Après Brazzaville, les Congolais de Kinshasa indésirables à Pointe-noire ».

La République du Congo poursuit sa croisade contre les ressortissants de la RDC résidant sur son territoire. Après Brazzaville, les autorités de Pointe-Noire, capitale économique du Congo-Brazzaville, ont entamé hier jeudi 24 avril, la « chasse à la sorcière ». Les Congolais de Kinshasa et, un peu moins les Ouest-africains, sont la cible principale de cette opération d’expulsion, rapporte le quotidien, se basant sur les informations de ses sources sur place.

Ce journal note cependant que contrairement aux dérapages déplorés lors de la même opération à Brazzaville, le rapatriement des Congolais de Pointe-Noire se fait dans le respect de la dignité humaine. Aux yeux de plus d’un observateur, ce bon traitement est la conséquence des contacts diplomatiques initiés dans la première moitié d’avril finissant, entre les autorités des deux pays. Kinshasa avait haussé le ton pour fustiger la violence qui a caractérisé le renvoi, de Brazzaville, de plusieurs milliers de Kinois qui y vivaient depuis plusieurs années.

Forum des As tient souligne aussi que cette opération n’est pas massive et collective.

Seuls sont concernés les Congolais vivant en situation irrégulière. Les étrangers, particulièrement les Congolais de Kinshasa ayant leurs cartes de résident à Pointe-Noire, continueront à y habiter en toute quiétude, informe Forum des As.

Equateur

Le Potentiel annonce que « l’assemblée provinciale de l’Equateur est en voie de dissolution ». Selon ce quotidien, toutes les assemblées provinciales sont passées par là.

Mais, le cas de l’Equateur a été si flagrant que Kinshasa a, pour éviter le chaos, choisi la manière forte. En lieu et place de la complaisance, le gouvernement a tapé du poing sur la table en décrétant la suspension de toutes les activités à l’assemblée provinciale de l’Equateur. Une mesure qui ouvre la voie à sa dissolution, prédit-on dans les milieux spécialisés. Dans la classe politique, la mesure est diversement interprétée. Certains pensent déjà à une remise en cause des organes provinciaux tels que consacrés dans la Constitution de 2006.

(Cette polémique est typique d’une maladie congolaise consistant à traiter comme des

« crises institutionnelles » des faits qui ne tiennent qu’aux titulaires des fonctions et non aux institutions elles-mêmes.

Il faut rappeler que les parlements provinciaux sont toujours ceux qui ont été élus en

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2006. A cette époque, chose tout à fait normale en démocratie, mais inadmissible dès qu’une dérive autoritaires conduit le pays vers une « pensée unique », c’était le MLC qui avait obtenu la majorité et le gouvernorat. On n’a eu de cesse avant d’avoir « eu la peau » du gouverneur José Makila – y compris par une accusation de « détournement » qui a de grandes chances d’avoir été bidouillée – et de l’avoir remplacé par un gouverneur MP, puis par ce dinosaure mobutiste de Koyagialo. Le tout s’est fait sur un large arrière plan « d’achat des consciences ». NdlR)

Le Potentiel écrit

« Les crises à répétition à l’assemblée provinciale de l’Equateur ainsi qu’à l’exécutif provincial ne pouvaient laisser l’Etat dans l’indifférence. La pullule est certes amère, mais à Kinshasa, l’on justifie la décision de suspension par la nécessité de garantir l’ordre public.

La suspension des activités de l’assemblée provinciale de l’Equateur a donné de la matière aux analystes politiques. Si nombre d’entre eux voient dans la mesure du gouvernement une brèche qui ouvre non seulement la voie à la dissolution de l’organe délibérant de l’Equateur, certains craignent que la mesure ne s’étende à toutes les provinces.

Mises en place avec la Constitution de 2006, le moment est venu, estime-t-on, de dresser le bilan de fonctionnement des assemblées provinciales. Ont-elles été à la hauteur des attentes ? »

Ce journal décrit ensuite le cas de l’Equateur comme FLAGRANT. Oui ! Mais de quoi ?

« Faudrait-il cependant appliquer le juridisme jusqu’au-boutiste en laissant mûrir l’irresponsabilité patente des députés provinciaux de l’Equateur ? Pour les uns, la Constitution doit être respectée, dans son esprit et dans sa lettre. Pour ces purs et durs, les gesticulations de l’assemblée provinciale de l’Equateur devraient se poursuivre, sans autre forme de procès. Dans cet élan, les tireurs de ficelles de Kinshasa grands gagnants de ce désordre à répétition à l’Equateur, se cabrent dans un juridisme intéressé.

L’application de la Constitution dans ses dispositions en rapport avec les assemblées provinciales. Faisant fi des conséquences de ces batailles rangées improductives, avec ses corolaires de morts, de division, d’aggravation du fossé entre le Nord et le Sud… les tireurs de ficelles optent pour le statu quo.

Le gouvernement qui dispose des informations fouillées ne fait pas dans la dentelle : « Il s’agit d’une décision prise pour raison d’ordre public. Il y a menace à la sécurité et à l’ordre public. C’est une mesure de police qui va durer le temps que le gouvernement dispose d’éléments de clarification ». A la question de savoir si le gouvernement était compétent pour prendre une telle décision, Lambert Mende, porte-parole du gouvernement, s’est voulu ironique : « Pensez-vous que, lorsque vous provoquez des désordres, une bagarre au cours d’une réunion, il faut que ce soit inscrit dans la Constitution que le gouvernement peut mettre fin à une bagarre pour que le gouvernement prenne ses responsabilités ?».

D’après Le Potentiel, la question « divise la classe politique »

« Des sources dignes de foi rapportent que le président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo, a, dans une lettre adressée au Premier ministre, protesté contre la mesure de suspension des activités de l’assemblée provinciale de l’Equateur. A la tête d’une institution qui émane directement des assemblées provinciales, Léon Kengo considère que cette décision n’a pas respecté la procédure en la matière.

Un point de vue que partage Henri-Thomas Lokondo, député national élu de Mbandaka, chef-lieu de l’Equateur. Il s’est dit surpris par la décision prise par le Conseil des ministres présidé le mardi 22 avril par le chef de l’Etat de suspendre les activités de l’assemblée provinciale de l’Equateur. Selon lui, cette décision viole la Constitution et la loi sur la libre administration des provinces. Député de la Majorité, il pense que Kinshasa a agi en violation des lois du pays: « Sincèrement, j’ai été surpris d’entendre cette décision du Conseil des ministres, parce que central puisse avoir le pouvoir de suspendre les activités d’une assemblée provinciale. La Constitution, qui a consacré le régionalisme politique, reconnaît uniquement au chef de l’Etat le pouvoir de dissoudre une assemblée provinciale. Et la loi sur la libre administration des provinces et d’autres lois sur les Entités territoriales décentralisées ou déconcentrées ne le disent pas non plus ». Il

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estime par ailleurs que le gouvernement est allé un peu vite en besogne en mettant la charrue devant les bœufs : « Même sur le plan du droit administratif, vous ne pouvez pas sanctionner une personne ou un organe en disant ‘je le fais parce qu’il y a un conflit en gestation’ ; donc, un conflit qui n’est pas encore né. Donc, il n’y a pas encore une faute.

Je ne justifie rien, parce que je ne connais rien. Ici, j’argumente sur le plan du droit ».

Pendant ce temps, en privé, tous les ressortissants lucides de l’Equateur sont d’accord sur la médiocrité des élus provinciaux de leur province. D’ailleurs, dans la quasi-totalité des provinces de la République, le profil des députés provinciaux issus des scrutins de 2006 est plutôt écœurant. De l’Equateur en passant par la Province Orientale, le Bas- Congo, Kinshasa, les deux Kasaï et les deux Kivu… les élus provinciaux siègent pour autre chose que les intérêts de leurs électeurs. (Tant qu’on y est, pourquoi se limiter aux provinces ? Et la Chambre ? Le Sénat ? La Présidence ? NdlR)

Aussi curieux que cela puisse paraître, dans un environnement d’impunité garantie, les députés provinciaux de l’ensemble de la République se sont transformés en « maîtres- chanteurs» de leurs gouverneurs respectifs. Les gouvernements provinciaux ont l’obligation tacitement conclue, « d’entretenir grassement » les élus locaux en vue d’éviter des motions intempestives. Pour quiconque, parmi les gouverneurs, qui se hasarderaient de couper les vivres aux parrains de Kinshasa et aux députés provinciaux, une pluie de motions s’abat sur lui jusqu’à défenestration. Les illustrations abondent à ce sujet. Un audit sérieux sur les destinations données à la rétrocession édifierait sur la gouvernance des provinces en République démocratique du Congo, sous l’emprise des assemblées provinciales. »

Et Le Potentiel de vanter les « mesures drastiques » comme rém !de pour ‘Equateur d’abord, pour tout le Congo ensuite, avec un zeste de propagande dans le cadre de la pré-campagne pré-électorale de JKK.

« En ce qui concerne la province de l’Equateur, le gouvernement a pris le taureau par les cornes, en s’assumant ! Voyant venir le danger et connaissant le modus operandi, le gouvernement, sous la direction du chef de l’Etat, a opté pour une thérapeutique de choc, par l’anticipation.

Un signal fort lancé à toutes les assemblées provinciales. Il est vraie que l’Equateur est la première province ayant vu son gouverneur démis par ordonnance présidentielle. Il risque aussi de servir de cobaye à la dissolution d’une assemblée provinciale par la faute et la boulimie des animateurs.

Le dernier Conseil des ministres a précisé que « cette mesure restera d’application jusqu’à la clarification de la situation à l’issue d’une mission gouvernementale emmenée sur place par le vice-ministre de l’Intérieur ».

La reconstruction est visible sur toute l’étendue du territoire national. Toutes les provinces de la République matérialisent la politique du chef de l’Etat en matière de modernité. La rétrocession attribuée à toutes les provinces produisent des résultats ailleurs. L’Equateur tire la queue. Il faut à cette province une nouvelle élite, au faîte des enjeux sur le potentiel de cette riche province.

Les enjeux sur l’eau, la forêt particulièrement sur la conservation de la nature, avec la perspective de l’éligibilité au crédit carbone. Une nouvelle élite dynamique, informée et formée sur les questions économiques en termes de projets agricole, d’élevage, la réhabilitation des aires protégées. Ce tableau reluisant doit se renforcer avec une gouvernance moderne. L’Equateur risque, si l’on n’y prend garde, de constituer le boulet d’acier qui entraînait le pays entier dans l’abîme.

Des mesures drastiques attendues devraient se prendre dans un cadre concerté.

Notamment la réunion interinstitutionnelle où la responsabilité d’administrer à cette province une cure de cheval pourrait se prendre. Le clivage entre le gouverneur Koyagialo, en soins en Afrique du Sud, qui a confié l’intérim au vice-gouverneur et à un ministre provincial contrairement aux prescrits de la loi et le vice-gouverneur Impeto, ne présage rien de bon.

En plus, le vice-gouverneur s’octroie, en ce qui le concerne des pouvoirs outrepassant le simple intérim. Cette déroulée se récite de mémoire. Personne de censée ( Sic, lisez « de sensé »), tout gouvernement responsable ne peut laisser faire. En faisant table rase, le gouvernement mettrait à l’abri cette province qui doit, elle aussi, s’inscrire sur la voie du

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développement des infrastructures. Un consensus doit être trouvé, en vue de mettre en adéquation les dirigeants et les populations. La dissolution reste donc la voie la mieux indiquée.

Consacrée avec la Constitution de 2006, la pratique des organes législatifs et exécutifs dans les provinces, parallèlement à ceux fonctionnant à Kinshasa, a clairement montré ses limites. En lieu et place de participer à l’émergence des provinces, les assemblées provinciales ont perdu tout leur sens. Le mélodrame de l’Equateur est un exemple éloquent de la dérive d’une expérience qui a échoué sur toute la ligne.

Aujourd’hui que le pays négocie un autre virage de son histoire, une réflexion nationale - en toute indépendance - s’impose pour juger de l’opportunité de pérenniser cette expérience ».

« Nouveau » gouvernement

« Kabila prolonge le suspense », titre à la Une Le Vrai Modérateur, hebdomadaire chrétien d’informations générales.

Ce journal note que le suspense se prolonge ; tous les Congolais sont tout œil, toute oreille à l’entente du fameux gouvernement de cohésion nationale qui se fait attendre jusqu’à ce jour, à l’instar du retour de Jésus pour lequel personne, sinon Dieu seul, connaît le jour. D’aucuns l’attendaient après la publication de l’acte d’exécution de la loi d’amnistie, il n’en a rien été. (Au contraire, alors que certains s’attendaient à ce que le Conseil des Ministres, à nouveau présidé par JKK, soit l’occasion de remercier l’équipe Matata et d’annoncer la nouvelle, il ne s’est rien passé de tel.

Une première difficulté s’annonçait depuis le départ : sonner la cloche du déjeuner fait accourir les convives. C’est ce que l’on a fait en annonçant un nouveau gouvernement, ce qui a fait venir aux « concertations » tous ceux qui se verraient bien ministres. Mais, comme il est exclu d’avoir un gouvernement de plusieurs centaines de ministres, annoncer une liste fera fatalement bien plus de déçus que d’heureux. Et de

« mécontent » à « opposant » il n’y a parfois qu’un pas

Deuxième difficulté : la question du « 3° mandat » n’est toujours pas résolue. Cela peut pousser à prolonger les appétits suscités par « la Loi de l’Entrecôte ». Mais on voit mal cet effet se prolonger encore pendant deux ans

D’autre part, l’hypothèse la plus souvent avancée est que JKK aurait pensé à Kengo wa Dondo pour remplacer Matata. Or, ‘intéressé est confronté à la fois à ‘effondrement de son « Opposition républcaine » et à de méchants bruits de détournements…

Verra-t-on finalement Matata II succéder à Matata I ?. NdlR)

Encore Adrien Phoba…

L’Observateur fait état de « révélations sur l’agression de l’honorable Adrien Phoba », député élu de Boma, dans la province du Bas-Congo.

A en croire ce journal, « Adrien Phoba se sert de la couverture et des ouvertures que lui procure la députation pour se livrer à des actes répréhensibles, qu’un député devrait, au contraire, combattre et empêcher. Il s’agit, par exemple, du trafic d’êtres humains, une pratique universellement condamnée ».

« Dans l’exercice de cette curieuse activité, l’honorable Phoba n’a pas réussi à satisfaire tous ses clients, d’où la furie de ceux qui n’ont pas pu être satisfaits ».

© CongoForum, le vendredi 25 avril 2014

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