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11/06/14/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE MERCREDI (CongoForum)

Les sujets évoqués dans les journaux parus ce mercredi à Kinshasa concernent la révision constitutionnelle, les élections urbaines, municipales et locales ainsi que la délocalisation des FDLR. Et, il est à peine besoin de l’annoncer, LE Sujet Politique de l’Heure, c’est évidemment la révision constitutionnelle.

Révision constitutionnelle

Plantons le décor avec Radio Okapi qui titre « Révision constitutionnelle: l’UDPS met en garde, la majorité évoque des articles ‘inadaptés’».

Au lendemain de l’annonce d’un projet de loi du gouvernement relatif à la révision de certains articles de la Constitution, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) d’Étienne Tshisekedi estime qu’une modification de la loi fondamentale la banaliserait. A la Majorité présidentielle, on estime que cette révision ne va concerner que quelques articles « inadaptés ».

Au cours du conseil des ministres du lundi 9 juin, quatre nouveaux projets de loi ont été adoptés, dont celui relatif à la révision de certains articles de la Constitution. Les autres textes portent sur le processus électoral. Selon le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, ce réaménagement permettra de doter chaque niveau d’élections de dispositions légales particulières afin de faciliter leur organisation.

Bruno Mavungu, le secrétaire général de l’UDPS, estime qu’il faudrait plutôt trouver une loi électorale qui obéit à la constitution actuelle. « C’est cet exercice là qu’il faut faire », affirme-t-il.

Sinon, prévient-il, tout le monde voudra changer la constitution quand elle ne lui plaît pas. « Il ne faut pas qu’une seule personne se mette dans son coin et puisse réviser parce que ça ne l’intéresse pas », explique-t-il.

Le porte-parole de la Majorité présidentielle, Luzanga Shamandevu, affirme que la révision constitutionnelle souhaitée par le gouvernement ne concerne que quelques articles « inadaptés ». « Il y a des articles, des dispositions dans cette constitution qui ne s’adaptent plus avec l’évolution de notre pays. Il faut réviser. C’est la même constitution qui a prévu le mécanisme de sa propre révision », explique-t-il avant de préciser que les projets de loi du gouvernement seront débattus au Parlement.

L’annonce de cette révision de la constitution intervient alors qu’un débat houleux a lieu dans la classe politique autour d’un des «articles intangibles» de cette constitution.

L’article 220 par exemple ne permet pas à Joseph Kabila de briguer un troisième mandat.

Interrogé sur les craintes des opposants sur la volonté du chef de l’État de changer la constitution pour rester au pouvoir, Luzanga Shamandevu parle d’un procès d’intention.

« Ce sont des procès d’intention. Le moment venu, si réellement le problème se posait, croyez-moi la majorité s’assumera. Mais pour l’instant ce n’est pas dans la tête de la majorité moins encore dans la tête de l’autorité morale de la Majorité présidentielle », soutient-il.

(Parler de « procès d’intention » suppose que les critiques reposeraient sur des suppositions gratuites et non sur des expériences malheureuses qui entraînent des soupçons légitimes. Il y a le précédent de la « révion surprise » de 2011 et le gouvernement ferait rigoler une baleine quand il prétend que « ces projets de Loi sont la résultante d’une évaluation rigoureuse des élections de 2006 et 2011. Cette évaluation a mis à jour la nécessité de réaménager le cadre légal qui régit les élections dans notre pays. On sait fort bien ce qu’aurait donné une telle évaluation rigoureuse, si elle avait eu lieu ! Les élections de novembre-décembre 2011 ont donné des résultats qu'une personne avisée, réfléchie, d’esprit libre et critique devrait considérer comme nuls, donc sans gagnant. La suite aurait dû être l'annulation pure et simple, des enquêtes sérieuses

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pour déterminer les causes et origines des irrégularités, qu’on en tire les conséquences quant aux futures élections. Il aurait dû y avoir une protestation générale des démocrates de tous les partis, car un démocrate ne saurait accepter que son candidat gagne par la fraude, la corruption et le mensonge. Au lieu de quoi on n’a assisté qu’à des élucubrations pour défendre la victoire « officielle » de JKK, et à d’autres élucubrations pour défendre celle, tout aussi hypothétique, de Tshisekedi. NdlR)

A côté de l’UDPS, mentionnée par Radio Okapi, Le Phare fait état de l’hostilité de l’UNC et du MLC. Il annonce que « l’UNC dénonce les manœuvres du pouvoir » et que ce parti « considère que les projets de loi susvisés créent une inflation législative inutile dans le but de contourner malicieusement les délais constitutionnels et d’instaurer de fait une monarchie présidentielle en RDC, en s’accaparant par la fraude et par la ruse de tous les organes délibérant du pays. Cette démarche délibérée constitue une menace à peine voilée contre la démocratie, la République et la nation, elle est une manœuvre dilatoire de la part de Monsieur Kabila et sa famille politique visant à caporaliser la CENI à des fins partisanes. Par conséquent, elle en appelle de la part de tous les patriotes et toutes les forces vives de la nation, une mobilisation générale et une vigilance tous azimuts pour faire échec à ce coup d’Etat constitutionnel en gestation, en recourant à l’article 64 de la Constitution pour sauver la nation en péril. Quant aux arguments fallacieux de Monsieur Kabila et de sa famille politique tenant à la simplification du processus électoral et son adaptation aux moyens disponibles, la Direction politique nationale de l’UNC rejette catégoriquement ce prétexte venant de la part d’un régime compromis par sa gestion sur fond de scandales financiers à répétition et dont le leadership a fait de la corruption, une pratique politique ».

Et, sous le titre « Le MLC contre la révision constitutionnelle » il nous informe de ce que le MLC « a appris, à travers le compte rendu du Conseil des Ministres tenu à Kinshasa ce 9 juin 2014, la volonté du Gouvernement congolais, de procéder à la révision de certains articles de la Constitution. A ce sujet, le Comité Exécutif National du MLC constate:

1. Le communiqué ne précise aucunement les articles visés par ce projet, comme si le gouvernement voulait entretenir un flou artistique, en vue de surprendre l’opinion publique;

2. Contrairement aux affirmations de certains leaders de la Majorité, rassurant l’opinion publique que la Constitution ne sera pas modifiée, il est manifeste aujourd’hui que les soupçons de l’Opposition Politique sur l’intention des tenants du pouvoir actuel de modifier la Constitution en leur faveur sont fondés ;

3. Il apparaît aussi, de manière claire, que le gouvernement actuel veut persévérer dans sa politique de gouvernance par défi, en profitant de sa majorité parlementaire actuelle, sans tenir compte de l’opinion générale ».

(C’est à juste titre que le MLC oppose majorité parlementaire et opinion générale, ce qui devrait en principe être impossible en démocratie. Encore une fois, cela résulte de ce qu’en 2011 on n’a pas appliqué e principe « De élections doivent être impeccables ou elles sont nulles ». Les élections de 2011 ont été organisées, tout comme celles de 2006, en faisant voter un « corps électoral inconnu », faute de recensement préalable de la population. Ce fait à lui seul suffirait à en « plomber » gravement la crédibilité. Elles ont, par-dessus le marché, été entachées de fraudes et de manipulations à un point tel qu’elles ont donné des résultats qui, en réalité, sont encore inconnus1. Toute autorité

1 Les fraudes les plus importantes ayant eu lieu au niveau des centres de compilation, on ne pourrait se rapprocher de la « vérité des urnes » qu’en se référant aux PV des bureaux de vote, dernière opération publique et vérifiée par des témoins. Les chiffres de la CENI ne s’accompagnaient pas de ces PV, les chiffres publiés par l’UDPS, non plus. L’Eglise n’a jamais publié les résultats partiels constatés par ses observateurs malgré cette déclaration du Cardinal Laurent Monsengwo, archevêque de Kinshasa : « Les résultats publiés ne sont conformes ni à la justice ni à la vérité “. On n’a donc que des résultats dont la crédibilité est nulle. Les législatives ont été dignes de la présidentielle, sinon pires. Mais la CSJ a entériné les résultats de la présidentielle et des législatives. Le temps s’est écoulé, les résultats des élections demeureront à jamais inconnus.

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prétendue ne relève plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait. Le principal ressort de ce coup d’état consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli. Malumalu, principal responsable de cette absurdité d’élections sans recensement préalable de la population, a été remis à la Présidence de la CENI, ce qui promet encore de beaux jours à l’avenir ! NdlR)

Et c’est encore le précedent de 2011 qui plane sur l’éditorial du Phare, intitulé « Comme en janvier 2011 : Constitution : le passage en force pour la Majorité ».

Jacques Kimpozo écrit : « Après avoir longtemps tergiversé, la Majorité Présidentielle a finalement levé l’option tant controversée de la révision de la Constitution. C’est la seconde en l’espace de trois ans, après celle de janvier 2011, dont le point saillant concernait l’élection du Président de la République à un tour unique, au lieu de deux, comme c’était le cas dans le texte constitutionnel adopté par référendum en décembre 2005 et promulgué le 18 février 2006.

On rappelle que l’enjeu politique de l’époque s’articulait autour de l’article 71, modifié comme suit : « Le Président de la République est élu à la majorité simple des suffrages exprimés ». Ainsi, une grande croix était tirée sur l’hypothèse d’un second tour à la présidentielle.

S’agissant de la nouvelle initiative de révision constitutionnelle, dont le maître d’œuvre se trouve être le gouvernement, entièrement sous le contrôle de la famille politique du Chef de l’Etat, tout va se jouer, une fois de plus, autour de l’élection du Président de la République. Même si les articles à « charcuter » ne sont pas encore précisés, on peut les deviner à travers les textes déjà ficelés par le ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières, à savoir : 1°) Projet de loi portant organisation des élections urbaines, municipales et locales ; 2°) Projet de loi portant organisation des élections provinciales, sénatoriales, des gouverneurs et vice-gouverneurs ; 3°) Projet de loi portant organisation des élections présidentielles et législatives ; 4°) Projet de loi portant révision de certains articles de la Constitution telle que modifiée par la Loi n°11/002 du 20 01 2011 portant révision de certains articles de la Constitution de la RDC.

Suffrage direct ou indirect pour les députés nationaux ?

En fait, c’est le mode d’élection des députés provinciaux – suffrage universel direct ou suffrage indirect – qui va déterminer celui du Chef de l’Etat. Ce serait soit le « suffrage universel direct », si tel est le cas pour les députés provinciaux, ou tout simplement son élection au « second degré », c’est-à-dire au niveau du Parlement, s’il est décidé que soit appliqué le « suffrage indirect » pour les députés provinciaux.

Cette option devrait appeler la révision de l’alinéa 4 de l’article 197 de la Constitution qui stipule : « Ils (députés provinciaux) sont élus au suffrage universel direct et secret ou cooptés pour un mandat de cinq ans renouvelable ».

Mais, le grand hic va demeurer au niveau du nombre des mandats du Président de la République. La Majorité présidentielle va-t-elle pousser le bouchon jusqu’à la révision de l’article 220 de la Constitution ? La question reste posée. On rappelle que ledit article dispose : « La forme républicaine de l’Etat, le principe du suffrage universel, la forme représentative du Gouvernement, le nombre et la durée des mandats du Président de la République, l’indépendance du pouvoir judiciaire, le pluralisme politique et syndical, ne peuvent faire l’objet d’aucune révision constitutionnelle ».

Il y a lieu de souligner que le débat a toujours été houleux entre les partisans du caractère intouchable des dispositions constitutionnelles « verrouillées » et des concitoyens qui pensent les circonstances peuvent déterminer l’amendement de n’importe quel article de la Constitution, même ceux déclarés « verrouillés ».

(En réalité, ces deux positions extrêmes son la peste et e choléra. Sauf à nier l’existence du temps et de l’histoire, il faut qu’une constitution puisse être révisée. Mais pour éviter des révisions « à la carte » à l’approche de chaque élection, il faut que la révision soit soumise à des conditions plus « dures » que la modification d’une loi ordinaire. NdlR)

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Elections libres, démocratiques, crédibles et apaisées en 2015 et 2016 ?

Selon le président de la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante), 2015 et 2016 sont réputées années électorales. Dans cette optique, les Congolais comme leur « amis » de la Communauté internationale ont toujours souhaité la tenue d’élections libres, démocratiques, crédibles et apaisées. L’on peut toutefois se demander si cet objectif va être atteint, si les règles du jeu sont viciées par une révision constitutionnelle qui pourrait passer, aux yeux de la majorité silencieuse, pour un nouvel hold up électoral, à l’image de celui de 2011. L’exclusion du souverain primaire du droit de voter les députés provinciaux et le Chef de l’Etat, pourrait installer un grand mlaise au sein de la communauté nationale.

A la lumière de la levée de boucliers que suscite l’initiative de la Majorité présidentielle au sein de la classe politique, de la société civile, des confessions religieuses et de nos partenaires extérieurs, il est à craindre que les futurs scrutins ne puissent se dérouler dans la transparence et dans un climat apaisé.

Or, depuis l’organisation des Concertations Nationales qui ont davantage divisé les Congolais au lieu de les rapprocher, l’environnement politique et social n’a cessé de se dégrader au pays. C’est pour cette raison que le Représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu dans notre pays, Martin Kobler ainsi que l’Envoyée Spécial des Nations Unies dans les Grands Lacs, Mary Robinson, ses homologues Koen Vervaeke de l’Union Européenne, Boubacar Diarra de l’Union Africaine et Russ Feingold des Usa ont battu campagne à Kinshasa la semaine dernière en faveur du respect de la Constitution et d’un calendrier électoral consensuel.

Mais, visiblement, leur message n’est pas passé dans le camp présidentiel. Bien au contraire, l’on a assisté à une réaction musclée des autorités congolaises, qui ont invité les diplomates accrédités à Kinshasa à ne pas se mêler des affaires internes du pays.

Dans le souci de la recherche de la cohésion nationale et de l’apaisement, on peut lire dans l’exposé des motifs de la Constitution ce qui suit : « les nouvelles institutions de la République Démocratique du Congo sont : le Président de la République ; le Parlement ; le Gouvernement ; les Cours et Tribunaux. Les préoccupations majeures qui président à l’organisation de ces institutions sont les suivantes : 1° assurer le fonctionnement harmonieux des institutions de l’Etat ; 2°) éviter les conflits ; 3°) instaurer un Etat de droit ; 4°) contre toute dérive dictatoriale ; 5°) garantir la bonne gouvernance ; 6°) lutter contre l’impunité ; 7°) assurer l’alternance démocratique ».

Parlant expressément de la Révision constitutionnelle toujours à l’étape l’exposé des motifs, le législateur souligne : « Pour préserver les principes démocratiques contenus dans la présente Constitution contre les aléas de la vie politique et les révisions intempestives, les dispositions relatives à la forme républicaine de l’Etat, au principe du suffrage universel, à la forme représentative du Gouvernement, au nombre et à la durée des mandats du Président de la République, à l’indépendance du pouvoir judiciaire, au pluralisme politique et syndical, ne peuvent faire l’objet d’aucune révision constitutionnelle. Telles sont les lignes maîtresses qui caractérisent la présente Constitution ».

Au regard de ce cadre légal, il est à espérer que les architectes de la révision constitutionnelle en chantier vont tenir compte de l’avis du grand nombre et qu’ils vont se garder, comme en janvier 2011, de faire comme si l’opinion interne et externe ne comptaient pas ».

Congo Nouveau titre à la Une « Kabila va modifier la Constitution »

Ceux qui polémiquaient sur la révision ou non de certains articles de la Constitution de la République Démocratique du Congo (RDC) sont désormais fixés. Le Gouvernement de la RDC a, au cours de son conseil, voté un projet de loi pour obtenir la modification de quelques articles de la loi fondamentale, rapporte Congo Nouveau. Quels sont les articles -à caractère purement politique- qui subiront des modifications ? C’est là toute la question. Mais, à l’annonce de cette information, les acteurs politiques de l’opposition et ceux de la société civile soupçonnent le pouvoir en place de vouloir retoucher l’article 220

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de la constitution. Lequel interdit à l’actuel chef de l’Etat, Joseph Kabila, de briguer un troisième mandat, écrit le journal.

L’Avenir titre à la une : « Révision constitutionnelle. Le gouvernement donne le ton » et note que la révision constitutionnelle a été adoptée pour « corriger les faiblesses ». (A noter un lapsus significatif : rien n’a encore été « adopté », il n’y a que des mesures

« proposées ». On peut certes s’attendre à un vote « mécanique » majorité contre opposition, Mais de là à parler cmme si la chose était faite… NdlR)

Avec le projet de loi portant révision de certains articles de la constitution, il s’agit pour le gouvernement, d’une part, de corriger les faiblesses qui ont été à la base des dysfonctionnements observés lors de ces deux scrutins et, d’autre part, de finaliser la décentralisation instituée par la constitution de 2006 au moyen de l’organisation effective des élections au niveau local, indique L’Avenir.

La révision de quelques articles de la constitution est une réponse à l’interpellation du chef de l’Etat qui, lors de son discours sur l’état de la nation le 23 octobre 2013, avait demandé au Parlement et au gouvernement à mener une réflexion prospective sur le mode de scrutin proportionnel. Il avait également proposé d’entrevoir les modalités pratiques d’organiser les élections provinciales au suffrage universel indirect afin de minimiser le coût des opérations électorales.

Dans son « Rasoir », La Prospérité intitule son éditorial « Asymétrie ».

Le journal précise que la proposition de loi articulée notamment, autour de la révision de certains articles de la constitution, qui soulève, comme il fallait s’y attendre, des vraies montagnes.

« Au MLC, Thomas Luhaka Losendjola, dans une déclaration politique, s’est dit surpris et a carrément dénoncé la volonté, pour le gouvernement, de se servir de sa majorité à l’Assemblée Nationale afin d’imposer des scrutins exempts de tout consensus recommandé, pourtant, par toutes les parties prenantes au processus, y compris les partenaires de la communauté internationale, s’il faut miser sur des élections apaisées en RDC », affirme le secrétaire général du Mouvement de libération du Congo (MLC), cité par lce quotidien.

Mais, dans ses explications, Lambert Mende Omalanga parle, plutôt, d’asymétries constatées, lors du déroulement des cycles électoraux précédents. Il évoque, dans ce cas précis, certaines faiblesses que contiendrait la vieille loi électorale de 2006 dont les dispositions visaient toutes les élections, in globo. Or, avec le recul des temps, dit-il, l’on se serait rendu compte de l’impossibilité d’organiser toutes les élections, à la fois. Ainsi, entre 2006 et 2016, tous les calculs n’offrent aucune possibilité d’organiser toutes les élections prévues dans cette loi. D’où, la nécessité de séparer les élections, les unes des autres, dans le souci de simplifier les opérations et de faciliter la tâche à la CENI, explique le porte-parole dans les colonnes de La Prospérité.

Forum des As relève que va se poser un problème de « timing ».

Il écrit qu’à quatre jours de la clôture de la session ordinaire de mars en cours, il ne sera plus possible pour les deux Chambres d’examiner rigoureusement le projet de loi portant modification de la loi électorale, et, éventuellement investir le Gouvernement dit de cohésion nationale. Et, comme cette date tombe un dimanche, la cérémonie de clôture de ces assemblées aura lieu le lundi 16, conformément aux dispositions de l’article 115 de la constitution. Selon des sources parlementaires, le texte dudit projet n’est toujours pas encore parvenu à l’Assemblée nationale qui devra l’examiner en premier ressort, avant de l’envoyer à la chambre haute. Compte tenu de la délicatesse et même de l’intérêt de la matière à traiter, le gouvernement a désormais l’obligation des moyens.

C’est-à-dire concéder une session extraordinaire au Parlement, note le quotidien qui ajoute : « Le Parlement a en face de lui une autre obligation constitutionnelle : l’investiture du gouvernement. Pour le coup, le très attendu exécutif national, timbré

“gouvernement de cohésion nationale “. Annoncée depuis octobre 2013, lors de la clôture des travaux des Concertations nationales, devant les deux chambres du Parlement réunies en Congrès, cette équipe s’est fait longuement attendre ».

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(Au vu des événements, on peut se demander si ce fameux “gouvernement de cohésion nationale “ sortira un jour des limbes ou si, pour sauver la face, on ne donnera pas ce nom à une équipe Matata à peine remaniée. En effet, l’objection la plus sérieuse que l’on pouvait faire à Matata était qu’il est bien davantage un technicien compétent et un gestionnaire qu’un propagandiste. On le voyait mal diriger une campagne pour le maintien du pouvoir actuel, tâche que l’on semble considérer en RDC comme incombant au Premier Ministre. Il était perçu comme n’étant ni un orateur de meetings, ni un

« colleur d’affiches », image qu’il s’est d’ailleurs efforcé de modifier en participant au

« mini-congrès » du PPRD à Mbandaka. Or, nous sommes maintenant à mi-mandat et avec la Révision constitutionnelle les opérations électorales proprement dites sont bel et bien lancées. Une interprétation possible serait que JKK se serait laissé convaincre que Matata est capable d’obtenir sa perpétuation au pouvoir. NdlR)

Dans la foulée, La Prospérité annonce au sujet des élections locales que les observateurs sont attendus à Shaumba. Ni les critiques de la communauté internationale, ni les pleurs et grincements des dents de l’opposition politique et de la société civile, ne sauraient ralentir l’élan pris par la CENI, dans sa détermination à matérialiser le calendrier des élections urbaines, municipales et locales, en 2015.

Depuis mardi 10 juin 2014, la CENI procède à la réception et au traitement des dossiers de demande d’accréditation, à Shaumba, un complexe scolaire situé dans la commune de la Gombe. L’opération d’accréditation proprement-dite sera lancée le lundi 16 juin 2014.

Ce même problème de « timing » n’a pas échappé au Potentiel, qui consacre sa manchette au Parlement dont, d’après lui, la session extraordinaire est inévitable.

En effet, le Parlement prend ses vacances le 15 juin 2014. Mais, ce temps de repos pourrait être de courte durée au regard du volume de matières décidées, lundi dernier en Conseil des ministres. Une session extraordinaire du Parlement parait dès lors inévitables. Si la révision de quelques articles de la Constitution devait accaparer l’essentiel des discussions, de chaudes empoignades sont attendues à l’hémicycle pour faire avaler la pilule.

Dans l’opposition, les réactions n’ont pas tardé. « Tout cela était prévisible », a déclaré à l’AFP l’UDPS Albert Moleka. « C’est tout simplement révoltant, et c’est d’abord un acte de haute trahison », a estimé pour sa part, Vital Kamerhe, président de l’UNC, également interrogé par l’AFP.

Dans la majorité, certains acteurs affichent une attitude de réserve. Tel que Christophe Lutundula. « On attend le dépôt de ces textes pour se prononcer », a-t-il laissé entendre.

Même réaction pour François Nzekuye qui, contacté par téléphone par la rédaction du journal, a assuré que cette révision constitutionnelle ne touche pas les dispositions verrouillées.

La République s’intéresse aux articles concernés par la révision constitutionnelle. A en croire ce journal, il s’agit des articles 101, alinéa 6, 104, alinéa 5 et 7, 197, alinéa 4 et 198, alinéa 2. Ces axes s’articulent autour du changement du mode de scrutin et du corps électoral en ce qui concerne l’élection sénatoriale. Le souci de l’Exécutif national, tel qu’exprimé par son porte-parole Lambert Mende est d’élaborer des règles simples et adaptés aux moyens disponibles.

FDLR

La Référence+ estime dans son éditorial qu’installer les FDLR dans la province de l’Equateur, c’est pratiquement les amener à Kinshasa. Au cœur des institutions de la République. De la province de l’Equateur, en effet, ils peuvent facilement venir à Brazzaville à pied. Les euphémismes entendus sur la normalisation des relations avec Brazzaville n’éludent en rien le potentiel d’accointances qui existent désormais entre le président du Congo Brazza et son homologue rwandais. De Brazza, ils peuvent délibérément être renvoyés à Kinshasa.

Pour la Réf+, si la communauté internationale veut réellement aider la RDC, elle ferait

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œuvre utile d’installer transitoirement ces FDLR aux USA, en Grande Bretagne, en France, au Canada ou en Afghanistan.

(En bonne logique, plutôt qu’à la « communauté internationale » dans son ensemble, il faudrait adresse cette suggestion à la SADC, maître d’œuvre des accords d’Addis Abeba qui prévoyaient les désarmement des « forces négatives » et le règlement des différends politique par la négociation. C’est le refus obstiné par Kagame de toute discussion avec les FDLR toujours taxés de « génocidaires » qui empêche leur retour au Rwanda. Et personne ne se risque à faire sérieusement pression sur Kigali.

D’autre part, le fait que les FDLR en Equateur seraient à portée de Kin et de Brazzavlle tendrait à donner quelque consistance à a nouvelle diffusée dimanche par AfroAmerican Network suivant laquelle 302 hommes, comprenant des membres des Forces de Sécurité du Rwanda et des ex-M23, seraient arrivés à Ndolo. Kagame pourrait fort bien préparer un exportation de la Guerre de l’Est » dans une autre partie du Congo. La nouvelle doit cependant être considérée avec la plus grande prudence. NdlR)

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© CongoForum, le mercredi 11 juin 2014

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