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COMITE DES OBSERVATEURS DES DROITS DE L’HOMME

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Le CODHO – Comité des Observateurs des Droits de l’Homme est membre du Réseau OMCT/ S.O.S Torture à Genève (Suisse), CODHO est correspondant du Secrétariat international de Amnesty International à Londres (UK), et de la FIDH – Fédération internationale des ligues des droits de l’homme à Paris (France),, CODHO a le Statut d’Observateurs auprès de la Commission africaine des droits de l’homme et des Peuples à

Banjul (Gambie), CODHO est membre de la Coalition mondiale contre la peine de mort à Paris (France) B.P. 20Kinshasa 7 , RD Congo ; E-mail : codho_kinshasa@yahoo.fr ; Téléphone :+243(0)815089970

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Kinshasa, le 26 janvier 2008 N/Réf. : 08/CODHO/KN/08

Concerne: Demande ouverture d’une enquête A Son Exc. M. MUTOMBO BAKAFUA NSENDA Judiciaire sur « l’assassinat de Mme Ministre de la Justice et des Droits humains Aimée Kabila abattue Cabinet du Min. de la Justice et des droits humains

à Kinshasa dans son domicile Palais de Justice à Mont-Ngafula à Kinshasa / Gombe, RD Congo

Monsieur le Ministre,

Je vous saisis, à travers la présente, en ma qualité de Président du Comité des Observateurs des Droits de l’Homme « CODHO » pour solliciter votre intervention personnelle, en votre qualité de Ministre en charge des droits humains en vue de bien vouloir vous impliquer dans l’obtention d’une enquête judiciaire qui devra aboutir à la manifestation de la vérité sur les auteurs de l’assassinat de madame Aimée KABILA Mulengela, ainsi que le mobil de ce crime qui a eu lieu à Kinshasa dans la nuit de mardi 15 à mercredi 16 janvier 2008, à son habitation dans la Commune de Mont Ngafula dans l’Ouest de Kinshasa.

Cette enquête judiciaire de l’affaire de l’assassinat de madame Aimée Kabila Mulengela que CODHO réclamera jusqu’au bout devant être menée par des magistrats bien connus et dont leur technicité, expérience, indépendance d’esprit et leur probité morale sont éprouvées, de manière à ne pas permettre aux membres de la famille biologique du feu Laurent Kabila à interférer dans une étape de l’instruction de l’affaire.

Je signale que des interrogations fusent de partout, notamment de la part des défenseurs des droits humains à travers le pays et le monde auxquelles le Gouvernement et la Justice de la République congolaise devront répondre, en rapport avec les déclarations intempestives faites au lendemain de ce crime d’assassinat, de la part des certains agents et personnalités politiques au service du président de la République Joseph KABILA, lesquelles déclarations tentent de banaliser les conditions de la mort de Aimée Kabila, demie- sœur de l’actuel président de la République, jusqu’à tenter de lui attribuer un autre père et une autre mère, autres que ceux qui figurent sur l’Acte de mariage célébré en 2005 à Kinshasa devant le Bourgmestre de la Commune de Ngaliema et plusieurs témoins. Pourquoi des personnalités proches du Président de la République peuvent-elles tenter ignorer la cérémonie publique du mariage de Aimée Kabila et Alain MAYEMBA BAMBA alias Alain BARAKUDA qui a été bien documentée, et par la presse et par le service de l’Etat- Civile de cette commune de Kinshasa/ Ngaliema.

En plus l’opinion se demande pourquoi Aimée Kabila devrait-elle détenir un passeport diplomatique portant le n°

D 0012893, et pourquoi Aimée Kabila devrait – elle être assassinée par des éléments en tenue de la Garde républicaine selon plusieurs sources, seulement quelques heures après le déplacement de son frère Joseph KABILA de Kinshasa pour Goma, province du Nord Kivu.

Selon les sources de CODHO, cette dame, a été abattue dans la salle de bain de sa maison où elle a trouvé refuge lorsque deux hommes armés dont l’un en tenue militaire de la Garde républicaine et l’autre en civil ont fait irruption en sa résidence. En effet, les assaillants, non autrement identifiés ont tiré plusieurs balles à l’abdomen Aimée Kabila dont elle a succombé. Elle laisse derrière elle 6 enfants traumatisés et inconsolables, tous porteurs des passeports diplomatiques. Il s’agit de mademoiselle Astrida Kabila (15 ans), M. Branly Kabila (13 ans), M. Petit-Aimé Kabila (10 ans), M. Mechak Kabila (8 ans), M. Victor Kabila (6 ans) et Mlle Victorine Aline Bamba (3 ans). « Charcuté à coups de baïonnette, son corps, qui moisit, depuis le 16 janvier 2008 à la morgue du Centre Hospitalier Monkole, sis avenue Ngafani, commune de Mont-Ngafula, présente d’horribles plaies béantes. Ceci laisse entrevoir que la victime a été atrocement torturée par les assaillants armés à la recherche

COMITE DES OBSERVATEURS DES DROITS DE L’HOMME CODHO

Organisation Non Gouvernementale Sans But Lucratif REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

Immeuble Vévé Center, 1e étage, L./4, -2,rue Bongandanga, Quartier Anciens combattants, Commune de Kasa- Vubu, Kinshasa ; B.P. 20 Kinshasa 7, RD Congo -E-mail : codho_kinshasa@yahoo.fr,

Téléphone :+243(0)815089970/ +243 9927782- Fax : 001-831-850-3959 ;

Compte bancaire en (Euro) : 840-4019560-63 (BIC – Banque internationale de crédit à Kinshasa/ Gombe)

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Le CODHO – Comité des Observateurs des Droits de l’Homme est membre du Réseau OMCT/ S.O.S Torture à Genève (Suisse), CODHO est correspondant du Secrétariat international de Amnesty International à Londres (UK), et de la FIDH – Fédération internationale des ligues des droits de l’homme à Paris (France),, CODHO a le Statut d’Observateurs auprès de la Commission africaine des droits de l’homme et des Peuples à

Banjul (Gambie), CODHO est membre de la Coalition mondiale contre la peine de mort à Paris (France) B.P. 20Kinshasa 7 , RD Congo ; E-mail : codho_kinshasa@yahoo.fr ; Téléphone :+243(0)815089970

2 de « documents secrets »… Pendant l’opération, ces hommes armés étaient en communication téléphonique.

Malgré le passage sur les lieux de la tragédie de la Division Droits de l’Homme de la Mission de l’Organisation des Nations Unies (MONUC), les membres de famille font l’objet de menaces, d’intimidations et de filature depuis à telle enseigne qu’ils ont peur de gagner le lieu de deuil en raison de craintes pour leur sécurité et vie ».

Les sources de CODHO confirment que « les hommes armés en uniforme de la police nationale congolaise (PNC) affectés sur place (le lieu du crime) ont été retirés dans l’avant-midi du dimanche 20 janvier 2008. Le quartier semble être sous haute surveillance par des agents de sécurité civile et militaire en civil. Des mouvements insolites des personnes inconnues sont signalés. Samedi 19 janvier 2008, une parenté, voulant quitter le lieu de deuil, est sous filature d’un agent qui s’est permis de prendre place à bord de tous les taxis empruntés par ce membre de famille obligé de rebrousser chemin. Vendredi 18 janvier 2008, une connaissance est menacée dans les parages du Marché Central d’être appréhendée par un agent en civil pour conversation téléphonique relative à l’assassinat de Mme Aimée Kabila Mulengela. La conversation est taxée de politique. De témoins auraient aperçu la présence inhabituelle d’agents de sécurité, de militaires et policiers aux alentours du Centre hospitalier Monkole.

Vu l’abandon du corps, l’hôpital se serait adressé au bourgmestre de Mont-Ngafula pour l’évacuation régulière de la dépouille. Aucune réquisition d’information ne serait à ce jour reçue, malgré l’annonce officielle d’enquêtes ».

Toujours selon les sources de CODHO, Aimée Kabila est l’une des filles Kabila (Laurent- Désiré Kabila), prédécesseur et père biologique de l’actuel président de la République, Joseph Kabila. Elle a contracté le 25 février 2005, un mariage enregistré sous le n°106 F°I/106, volume : I/2005, avec M. Alain MAYEMBA BAMBA alias Alain Barakuda, devant le bourgmestre et officier de l’Etat-civil à la commune de Ngaliema, M.

Jean-Baptiste KIAKU MAYEMBA. Et les témoins de ce mariage : madame Anne MAKUNGA (42 ans) et M.

UMBA Tito (45 ans), respectivement, une ménagère, la première, et Directeur à l’Office national des transports (ONATRA), le second, tous deux résidents à Kinshasa avenue Loreuro n° 2103, Q/ Kingabwa dans la commune de Limete, ont signé en qualité de témoins l’Acte de mariage du couple Aimée KABILA, née le 24 juillet 1976 à Kipushi dans la province congolaise du Katanga et Alain MAYEMBA BAMBA,lui, né à Kinshasa le 3 mai 1964.

Et, lors de cette cérémonie officiée par le Bourgmestre, Mme Aimée KABILA s’était présentée et fait enregistrer en tant que fille du feu Laurent Désiré KABILA, ancien Président de la République démocratique du Congo (RDC), décédée et de madame Zaina KIBANGULA, tous deux de nationalité congolaise.

Les mêmes sources de CODHO rapportent que la victime ployait sous menaces de mort depuis belle lurette affirmant que la Division des droits de l’homme de la Mission de l’ONU au Congo -MONUC était bel et bien au courant de menaces qui guettaient la dame assassinée, mais malheureusement n’a pas réussi a empêcher cette mort en plus. Madame Aimée Kabila a été, il y a peu, arrêtée par les Services spéciaux de la Police nationale congolaise – PNC de Kin – Mazière à Kinshasa pour des motifs à la fois politiques et de sa famille, Kabila.

A titre illustratif, je signale que le 30 décembre 2005, Aimée Kabila Mulengela est enlevée à son domicile à Kinshasa/Ngaliema par des policiers des services spéciaux et des militaires de la Détection Militaire des Activités Anti-Patrie (DEMIIAP), actuellement Etat- Major des renseignements Militaires et détenue pendant cinquante-deux jours (Acte de Mariage n° 106 F°106 Volume : I/2005 du 25 février 2005). Le 31 décembre 2005, au cachot des Services Spéciaux de la Police à Kin-Mazière, Gombe, le bébé de Aimée Kabila Mulengela âgée de six mois, Victorine Aline Bamba est ravie des mains de Mme Aimée Kabila par un élément de la police nationale et porté disparu jusqu’à ce jour. Les promesses du Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/ Gombe (TGI/Gombe) ainsi que de la MONUC pour retrouver le bébé et le remettre à sa mère sont restées infructueuses jusqu’à ce jour. A la libération de Aimée Kabila Mulengela le vendredi 24 février 2006 par le TGI/Gombe pour absence de plaignant et de preuves d’accusations d’escroquerie, de trafic d’influence et d’usurpation d’identité…, l’argent, des chéquiers, des titres de commerce, les passeports, des albums, des photos, Compact Disc (CD), bijoux et autres documents emportés lors de la perquisition domiciliaire n’ont jamais été restitués. Selon les sources de CODHO la Division des droits de l’homme de la MONUC avait refusé d’accéder à la demande d’audience du 14 juillet 2006 formulée par Aimée Kabila Mulengela alors que la menace de mort était vive contre sa personne et celles de ses enfants.

Il est malheureux de constater que la société congolaise souffre entre autre d’une crise morale, notamment de la part de plusieurs des autorités publiques. Cette société nécessite un engagement public ferme et

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Le CODHO – Comité des Observateurs des Droits de l’Homme est membre du Réseau OMCT/ S.O.S Torture à Genève (Suisse), CODHO est correspondant du Secrétariat international de Amnesty International à Londres (UK), et de la FIDH – Fédération internationale des ligues des droits de l’homme à Paris (France),, CODHO a le Statut d’Observateurs auprès de la Commission africaine des droits de l’homme et des Peuples à

Banjul (Gambie), CODHO est membre de la Coalition mondiale contre la peine de mort à Paris (France) B.P. 20Kinshasa 7 , RD Congo ; E-mail : codho_kinshasa@yahoo.fr ; Téléphone :+243(0)815089970

3 suivi d’un chronogramme d’actions à mener de la part des membres des corps constitués de la République démocratique du Congo, tant au niveau central que provincial, chacun dans ses capacités, en vue de la refondation morale de la société congolaise qui n’a plus des repères de moralité. Plusieurs autorités tuent, directement ou indirectement, il suffit de prendre et d’analyser un échantillon à la morgue de l’hôpital général de Kinshasa. Vous connaîtrez entre autre la fréquence de mort, les causes principales des morts, et les auteurs présumés de la plupart des morts à Kinshasa. Toutes la vie de la nation est réduite au business, à l’affairisme, rien d’autre, même sur la vie de ses semblables, ses amis et des membres de sa propre famille, pourvu qu’on gagne de l’argent et/ou du pouvoir.

Si vous pouvez, monsieur le Ministre, être d’accord avec CODHO que la vie humaine est sacrée, et qu’aucune personne n’a le pouvoir ou le droit d’ôter la vie d’une autre personne, quelque soit le motif, fut-elle une autorité revêtue de n’importe quel degré de pouvoir ou d’autorité, élu ou non, Général, gradé ou non de l’armée ou de la police, personne, alors personne n’a le pouvoir ou le droit de tuer un être humain, même évoquant la loi du reste immorale basée sur un abus de pouvoir ou d’autorité. Celui qui tue à titre privé comme c’est la cas de l’assassinat de Aimée Kabila, comme celui qui tue par le fait de la loi (qui ne s’applique qu’aux faibles), tous sont des criminels, et indistinctement ils doivent être poursuivis, notamment faire la prison, dans société respectueuse de la vie humaine. C’est par uniquement cette vie que les êtres humains sont réellement semblables, sans aucune distinction, notamment de race, de tribu, de religion, de nationalité, de condition sociale, etc. Nous avons tous ensemble l’obligation de protéger la vie humaine et de la promouvoir.

C’est pourquoi je vous demande,monsieur le Ministre, de bien vouloir obtenir du pouvoir judiciaire une enquête judiciaire pour que la vérité éclate au grand jour sur les auteurs et le mobil de l’assassinat de Aimée Kabila, non seulement par votre devoir d’Etat de ne servir que le peuple , mais aussi pour l’honneur personnel en tant que Ministre digne de ce nom ayant en charge les droits humains pour qu’à partir de tels exemples , et au cours de votre mandat le gouvernement de la RD Congo puisse enfin prendre à bras le corps la lutte contre l’impunité et la rendre son cheval de batail dans un processus vers un Etat de droit.

Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de ma haute considération.

Maître N’Sii LUANDA S.

Président CODHO

C.I. : - S.E.M. Godefroid Mayobo Mpwene Ngantien, Ministre près le Premier Ministre à Kinshasa ; - S.E.M. Claude Nyamugabo Bizibuye, Vice- Ministre des Droits humains à Kinshasa ; - Chef de la Division des droits de l’homme de la MONUC à Kinshasa ;

- Chef de Délégation du CICR à Kinshasa.

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