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Année 2011, n° 25 – Sommaire

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Pauvres, mais honnêtes, nous paraissons quand nous pouvons, et notamment le dimanche 20 novembre 2011dimanche 20 novembre 2011dimanche 20 novembre 2011 dimanche 20 novembre 2011

Une érosion à l’entrée de Zamba Télécom à Kinshasa, 01/02/2011.

Année 2011, n° 25 – Sommaire

Libye

Mémorial Khadafi … page 1 LIBERIA

La victoire de Sirleaf contestée, l’opposition aux abois… page 16 RDC

Intempéries, érosions et catastrophes. Nous avions raison mais cela ne nos rend pas plus heureux ! … page 18

Campagne électorale : Une belle contreperformance d’Evariste Boshab … page 22

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Libye

Mémorial Khadafi

Le 1er septembre 1969, un jeune capitaine de l’armée libyenne apparaît à la tête d’une junte militaire qui a renversé le vieux roi Idriss sans effusion de sang. Le monde découvre Mouammar Kadhafi, beau gosse, svelte, fringuant officier supérieur très vite promu colonel pour diriger ce vaste pays riche en ressources pétrolières et sous-peuplé. Très tôt, Kadhafi impose un style. Le monde arabe qui trouvait en Nasser, le président égyptien, un père de la nation voyait en Kadhafi une relève assurée pour l’affirmation d’une identité arabe dans un monde agité et où la guerre avec l’Etat hébreu allait focaliser toutes les attentions. Le jeudi 20 octobre 2011, après huit mois d'insurrection très fortement assistée de l’extérieur et de guerre civile, Mouammar Kadhafi a finalement été tué près de Syrte, la fin d'un règne sans partage de près de 42 ans. Ce dirigeant hors norme a suscité, tour à tour, beaucoup d'admiration, d'irritation, puis de haine.

La haine, précisément, a été la couleur distinctive de tout ce qui s’est publié en Occident sur Mouammar Kadhafi. Et la haine, si elle est féconde en texte de propagande, n’inspire jamais de bonne information ou de bonne histoire.

Et c’est précisément parce que nous savons combien nous avons tous été inondé par une propagande haineuse qu’il nous a semblé opportun, qu’il nous a même paru faire œuvre de justice en donnant ici la parole à ceux à qui on a rarement tendu la plume ou le micro ; les amis et les partisans de Kadhafi.

Mort, Kadhafi appartient à l’histoire. Nous versons ces quelqes pièces au dossier.

Voici donc la biographie politique de Khadafi telle que présentée par l'African Libyan Action Commitee. Certains paragraphes ont été intervertis. (Envoi de Thierry Delforge, qui voudra bien trouver ici l’expression de nos remerciements).

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LIBERIA

La victoire de Sirleaf contestée, l’opposition aux abois

Mme Sirleaf a obtenu 90,8% des voix au second tour, un scrutin marqué par une faible participation (37,4%) par rapport au 1er tour (plus de 71%). En dépit de son retrait, M.

Tubman a obtenu 9,2% des suffrages.

Le principal parti d’opposition libérien préparait dimanche un rassemblement à haut risque, en début de semaine à Monrovia, après avoir contesté la victoire au second tour de l’élection présidentielle de la chef d’Etat sortante Ellen Johnson Sirleaf. Après avoir boycotté le second tour, l’opposant Winston Tubman a d’abord affirmé vendredi être prêt à travailler pour la réconciliation nationale avec la présidente réélue avant de radicalement changer de position, samedi, rejetant les résultats et réclamant un nouveau scrutin d’ici un mois.

Le rassemblement de l’opposition doit accompagner les funérailles de ses sympathisants tués par la police la veille du second tour de la présidentielle. «Nous avons des consultations avec les familles des personnes tuées et nous voulons les enterrer avant le rassemblement et nous verrons si nous le faisons demain (lundi) ou mardi», a indiqué George Solo, responsable en second de la campagne du Congrès pour un changement démocratique (CDC). «Si nous devons enterrer nos sympathisants, nous marcherons à travers les rues de Monrovia avec leurs cadavres», a-t-il ajouté.

Winston Tubman avait déclaré samedi au cours d’une conférence de presse qu’il allait appeler à un rassemblement en mémoire de ceux qui ont été tués le 7 novembre devant le siège de son parti, sans toutefois en préciser la date. «Ils (le pouvoir) vont l’appeler (le rassemblement) une manifestation, nous l’appellerons des funérailles», avait-il lancé.

Des militants de l’opposition ont distribué samedi des tracts à Monrovia sur lesquels figuraient des photos présentées comme étant celles des morts de la manifestation du 7 novembre, appelant les sympathisants de l’opposition à un rassemblement massif ce lundi. Des sympathisants de Tubman ont également sillonné des rues de Monrovia, la capitale délabrée située en bord de mer, à bord de pick-up munis de hauts-parleurs diffusant des hymnes du CDC.

Ces nouvelles tensions interviennent dans un pays fragilisé par de longues guerres civiles (1989-2003) qui ont fait quelque 250.000 morts, détruit les infrastructures et ruiné l’économie. Mme Sirleaf, 79 ans, avait été en 2005 la première femme élue présidente en Afrique. Elle a reçu en 2011 le prix Nobel de la paix, en même temps qu’une militante libérienne Leymah Gbowee.

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M. Tubman avait remis en cause samedi les résultats du second tour de la présidentielle du 8 novembre qui a assuré la réélection de Mme Sirleaf. Il a également rejeté la commission indépendante mise en place par Mme Sirleaf pour faire la lumière sur les évènements du 7 novembre. Il avait boycotté le second tour en arguant d’irrégularités au premier tourdu 11 octobre. Un «nouveau scrutin doit être organisé avant un mois. Nous n’allonspas reconnaître la pseudo-victoire de Mme Sirleaf», avait-il insisté.

Le secrétaire général de la formation de Mme Sirleaf, le Parti de l’Unité, Wilmot Paye a rejeté les déclarations de M. Tubman les qualifiant de «pure folie». «Ils veulent gagner de la crédibilité mais nous ne leur ferons pas ce cadeau», a-t-il dit dimanche.

Les observateurs internationaux ont conclu à un scrutin libre, transparent et démocratique, à l’instar du Centre Carter, ONG de l’ex-président américain Jimmy Carter, et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao, 15 pays) qui a souligné n’avoir «constaté aucune irrégularité majeure lors du vote lui-même». Les Etats- Unis ont appelé «les Libériens de toutes tendances politiques» à «accepter pacifiquement» les résultats du scrutin.

Les événements du Libéria illustrent quelques unes des tendances qui mènent actuellement les élections africaines à tourner presqu’invariablement au cafouillis. On participe aux élections, mais en cours de route on décide de les boycotter, avant d’exiger qu’on les refasse. On accepte les résultats, puis on les refuse, comme s’il s’agissait, non d’admettre un fait, mais de prendre une décision au gré de sa fantaisie. On pose à la victime et au martyr et l’on n’est pas loin, en attendant de faire voter les morts, de les faire en tous cas manifester.

Un élément qui pourrait avoir contribué à déclencher tout cela et que la « communauté internationale », après avoir pratiquement forcé l’Afrique à importer la « démocratie élective en kit » a plus d’une fois imposé ensuite des solutions absurdes de « partage du pouvoir » (comme au Kenya et au Zimbabwe, et comme elle a tenté de le faire en Côte d’Ivoire).

Donner aux gens l’impression que l’on a toujours intérêt à contester une élection car on se retrouve alors en position d’avoir une part du gâteau dans une sorte de « transition perpétuelle » n’est peut-être pas le meilleur moyen d’implanter sérieusement l’habitude des élections » libres, démocratique, transparentes et apaisées ».

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RDC

Intempéries, érosions et catastrophes. Nous avions raison mais cela ne nos rend pas plus heureux !

Pluie à Kinshasa: un mur s’écroule à Ngaliema et fait 4 morts (Radio Okapi)

En avant plan, mur écroulé d’une agence de la SNEL ce 12/05/2011 à Kinshasa, lors de manifestation des jeunes du quartier Binza-Ozone, contre le manque de courant. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Quatre personnes d’une même famille, deux filles et deux garçons, ont été tuées au numéro 24 de l’avenue Haute Tension dans la commune de Ngaliema, lors des pluies qui se sont abattues à dans la nuit de samedi 12 au dimanche 13 novembre à 3 heures locales à Kinshasa. Le frère des victimes, Ntumbabu Kankolongo, qui livre l’information , lundi 14 novembre à Radio Okapi rapporte que ses deux sœurs avaient respectivement 18 et 24 ans, et les garçons 5 et 6 ans.

Les quatre corps sont présentement à la morgue de Kintambo, poursuit-il.

Ntumbabu Kankolongo explique que près de 30 mètres séparent leur maison et le mur de clôture de leur voisin, qui s’est écroulé.

Ce mur construit sur une forte pente, aurait visiblement cédé sous la pression des eaux des pluies qui l’ont entraîné précipitamment, créant même une érosion, pour le faire échouer sur le mur de derrière de la maison endommagée.

Le propriétaire de la clôture meurtrière, dit-on, est un expatrié qui refuse tout contact avec les proches des victimes.

Le chef de quartier Congo confirme cette information. Il a ajouté qu’il a vainement tenté d’enter en contact avec le propriétaire du mur écroulé.

Il a déposé un rapport détaillé auprès du bourgmestre de Ngaliema, déclare-t-il.

La famille Kankolongo reste inconsolable, en attendant une éventuelle réaction.

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Kinshasa: progression des érosions, les jeunes de Ngaliema interpellent les autorités (Radio Okapi, 15 11 11)

En colère contre les érosions grandissantes liées aux pluies, les jeunes du quartier Binza- Delvaux ont brûlé des pneus au croisement des avenues Matadi et Okapi dans la commune de Ngaliema, dans l’Ouest de Kinshasa, lundi 14 novembre. Ils ont affirmé vouloir attirer

l’attention des décideurs sur les érosions qui avancent dangereusement dans leur quartier, engloutissant certaines parcelles.

L’inquiétude des habitants de Binza-Delvaux, particulièrement ceux qui résident derrière l’ancien hôtel Okapi et au fond de l’avenue Lalu, s’est accrue avec l’arrêt des travaux entrepris par les Chinois pour freiner l’avancement du béant ravin de Lalu.

Aucune explication sur l’arrêt des travaux n’a été fournie jusqu’ici à la population menacée, alors que le ravin, lui, ne cesse de s’agrandir.

Toujours dans le même périmètre, un autre ravin avance allégrement, engloutissant déjà certaines parcelles. Cela a poussé les jeunes gens à manifester leur mécontentement ce lundi.

D’après la cartographie des érosions, publiée en octobre 2010, par le centre des recherches géologiques et minières, la ville de Kinshasa est menacée par près de trois cents têtes d’érosion.

Outre la Ngaliema, les érosions menacent sérieusement la localité de Kimbondo (Mont Ngafula), le site de l’Université de Kinshasa (Unikin) et la commune de Kisenso.

Dans l’Est de Kinshasa, par exemple, une partie du cimetière de N’djili – Brasserie est aussi menacée de disparition dans une érosion naissante qui avance avec une vitesse vertigineuse.

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Le jeudi 10 septembre 2009, Dialogue publiait un dossier intitulé « Kinshasa : le cauchemar urbanistique », qui était loin d’être le premier article que nous écrivions sur ce sujet. On pouvait notamment y lire :

« Comme je l’ai dit, si la ville ne prit pas, même avant l’indépendance, des proportions plus importantes, cela résultait d’un choix délibéré et sciemment appliqué. Il n’y avait pas de hasard dans l’urbanisme colonial ! Et si l’on se reporte à la première photo en couverture, qui date des années 50, on y aperçoit de grands espaces qui ont été laissés non-bâtis. Cela correspond parfois à des espaces verts. Ailleurs, il s’agit d’assises de voies ferrées ou d’implantations commerciales ou industrielles ou encore d’équipements collectifs. Mais cela ne montre pas chez les Belges un amour forcené des pelouses ou des parterres. On a laissé beaucoup de terrain inoccupé pour des raisons géologiques : une grande partie des terrains sur lesquels est actuellement bâtie la ville de Kinshasa n’auraient jamais dû être défrichés, bâtis ou bétonnés. Et cela tout simplement parce qu’ils présentent un risque excessif d’érosion ou que les rendre imperméables (béton, asphalte, constructions…) favorise les crues des rivières au moment des pluies.

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La colonisation avait multiplié les règlements tatillons, mesquins et vexatoires. On ne pouvait pas aller s’installer à Léopoldville, même si on en avait envie. A supposer qu’on soit du petit nombre des élus autorisés à s’y établir, on se heurtait alors à la ségrégation entre la ville blanche et la ville noire, au couvre-feu et aux restrictions de circulation. Enfin, on ne pouvait pas bâtir sa maison où l’on voulait !!! Comment un homme simple aurait-il deviné que, de toutes ces interdictions et restrictions, une seule, la dernière, avait une base rationnelle ! Toutes apparaissaient uniformément comme des vexations gratuites, des règlements humiliants, à propos desquels tout se résumait en quelques mots « Les Blancs nous font ch… ». L’agitation politique à l’approche de l’indépendance ne manqua pas d’attiser tous ces mécontentements. On ne tarda donc pas à jeter au feu tous les règlements des Blancs qui étaient partis, sans s’apercevoir que, ce faisant, on prétendait abolir aussi un certain nombre de lois de la Nature qui, elle, était restée !

Le résultat des courses, c’est quelque chose qui ressemble à une voiture, utilisée à l’africaine : 4 places, 50 passagers. L’on fait porte par le terrain beaucoup plus qu’il ne peut supporter. Et, malheureusement, il semble bien que l’un des résultats du réchauffement climatique soit une augmentation des pluies en quantité, violence et durée, ce qui aggrave les crues et l’érosion, provoquant inondations et glissements de terrain, écroulement d’immeubles et mort d’hommes.

Capitale

Il est manifeste que le développement de Kinshasa en « ville champignon » date de 1960 et de son passage du statut de capitale coloniale à celui de capitale d’un Etat indépendant. En tant que capitale coloniale, Léopoldville était loin d’être modeste, en comparaison des capitales d’autres colonies africaines, comme Léon de Saint-Moulin le rappelle opportunément dans l’interview qui ouvre ce numéro.

Toutefois, si le mot « capitale » est grand, l’adjectif « coloniale » le rapetisse considérablement. La vraie capitale du Congo, c’était Bruxelles ; Léopoldville était un relais.

Beau et grand, certes, mais un relais tout de même. Et c’était particulièrement vrai pour le Congo belge, qui fonctionnait d’une manière très centralisée et dans une dépendance étroite du Ministère des Colonies qui résultait des dispositions de la Charte coloniale de 1908.

Une capitale coloniale étant beaucoup moins un centre qu’une porte (d’entrée des cadres et des ordres, de sortie des denrées exportées), Léopoldville avait répondu parfaitement à la fonction, du fait de son pool Malebo, plaque tournante de l’immense réseau fluvial congolais, complété ensuite par la voie ferrée.

Une capitale nationale dit logiquement être une ville plus grande, et elle est destinée à être non une porte, mais un centre. Autrement dit, pou être la capitale du Congo, il fallait un lieu qui ne soit pas périphérique, et qui offre d’importantes possibilités de croissance. Ville située sur la frontière, Kinshasa n’est ni l’un, ni l’autre. Et, si l’on peut discuter si oui ou non il est indispensable qu’une capitale soit centrale, les impératifs de la nature sont bien là et exercent leurs ravages : crues, érosion, inondations, glissements de terrain, écroulement d’immeubles et mort d’hommes. Capitale ou pas, Kinshasa finira par été engloutie dans quelque catastrophe naturelle, si on ne ramène pas ses dimensions avec ce que son sol peut supporter.

Il faut remarquer à ce sujet que la capitale d’un pays peut très bien ne pas être la plus grande ville du pays, et que la capitale des affaires ne concorde pas forcément avec celle des institutions politiques. C’est certes le cas en France et en Belgique, avec Paris et Bruxelles.

Mais ce n’est pas le cas aux Pays-Bas (capitale La Haye, première ville : Amsterdam) et dans

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bien d’autres pays comme les Etats-Unis. Ceux-ci ont d’ailleurs, avec la fondation de Washington, donné l’exemple de la création de toute pièce d’une ville nouvelle, spécialement bâtie pour être la capitale de l’Union. (Avant leur Indépendance, les différentes colonies dépendaient directement de Londres, indépendamment les unes des autres).

Beaucoup d’ex-colonies ont imité cet exemple et ont tourné le dos à la formule de la

« capitale au port d’entrée », caractéristique de la période coloniale. Le Brésil a ainsi renoncé à Rio pour Brasilia, le Nigéria à Lagos pour Abuja, la Côte d’Ivoire à Abidjan pour Yamoussoukro, etc… etc…

On ne peut que comprendre, mais aussi qu’être inquiet, lorsqu’on lit des propos comme ceux-ci (BBC- Afrique, 07.09.09) « En République Démocratique du Congo, à Kinshasa, les travaux sur le Boulevard du 30 juin, la principale artère de la capitale, durent depuis plusieurs mois et ne font pas l’unanimité.

Chef d’une équipe d’une dizaine d’ouvriers, Ferdinand Pongo est content de participer à la réhabilitation du Boulevard du 30 juin. Principal axe de circulation de la capitale, les travaux ont été voulus par le président Joseph Kabila.

"Là, on fait le coulage du béton, ce sont les maçons qui travaillent", explique Ferdinand Pongo, "vous savez, c’est bien pour notre pays, nous-mêmes, Congolais, on doit le faire progresser".

Le porte-parole de l’Agence Congolaise des Grands Travaux, Barnabé Milinganyo Wimana explique, quant à lui l’ambition derrière ce projet.

"Notre objectif, c’est de matérialiser la vision du chef de l’Etat ; le président Joseph Kabila veut doter la capitale d’un boulevard à la dimension des Champs Elysées ou de la place Tiananmen de Pékin", annonce Barnabé Milinganyo Wimana.

"Quand vous arrivez au Congo, un pays de 2 345 000 km2, il faut avoir un boulevard de 12 à 15 km à la hauteur de notre pays, dans la capitale ; c’est la vision de notre chef d’Etat".

Un projet ambitieux mais une gestion critiquée. Vision de grandeur, travaux ambitieux, dont le contrat est revenu à une entreprise chinoise. L’Agence des Grands Travaux n’est cependant pas en mesure de donner le budget final de ces travaux pour le moment, indiquant qu’il continue d’évoluer au fur et à mesure des travaux. »

Il est compréhensible que les Congolais désirent avoir une capitale impressionnante, aux monuments prestigieux. Mais rien n’impose que cette capitale soit à Kinshasa ! Bien au contraire, l’avantage de capitales comme Washington ou Brasilia, c’est précisément qu’elles ont pu être conçues spécialement dans ce but, avec des avenues, des monuments et des perspectives qui sont, en quelque sorte, un exposé en pierre d’un programme civique.

Il est par contre angoissant de voir que l’asphaltage, le bétonnage et le déboisement continuent : cela ne peut qu’accélérer et aggraver l’érosion.

Il devient chaque jour plus urgent de ramener Kinshasa à des proportions viables que son environnement puisse supporter. Il faut à la RDC une autre capitale. Sans quoi il continuera à y avirde pus en plus d’accidents mortels à chaque pluie importante. Nous le disions déjà en 2009, nous avions raison mais cela ne nous rend pas plus heureux !

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Campagne électorale : Une belle contreperformance d’Evariste Boshab

Evariste Boshable secrétaire général du PPRD, , en polo jaune, le 6 septembre 2011. © RFI/Bruno Minas

La campagne électorale pour la présidentielle et les législatives, prévues le 28 novembre, se déroule dans un climat de tension, après des violences dans plusieurs villes du pays, la plupart du temps entre partisans de l'opposition et de la majorité, mais aussi parfois à l’intérieur du camp majoritaire.

Dans ce contexte déjà explosif, les déclarations à tout le moins maladroites de Tshisekedi invitant à « casser les prisons », à répondre à la violence par la violence et proclamant qu’il se considérait déjà comme Président n’ont évidemment rien arrangé. Son intempérance verbale a encore ajouté quelques barils de poudre à la charge qui va sauter, au plus tard, après les élections.

Mais, s’il n’était pas bien malin d’apporter encore des explosifs là où il n’y en a déjà que trop, comment qualifier le degré d’imbécillité atteint par quelqu’un qui s’amuse à jouer avec des allumettes dans cet arsenal et le fait de propos délibéré, en proférant des accusations mensongères auxquelles les hautes fonctions qu’il occupe viennent donner de la crédibilité et du poids.

L'ambassade d'Espagne à Kinshasa a démenti samedi la mort à Barcelone d'un Congolais membre du PPRD, parti au pouvoir en République démocratique du Congo, annoncée et présentée par ce parti comme la conséquence d'une "agression sauvage" par des partisans de l'opposition. Dans un communiqué publié dans la presse kinoise, l'ambassade d'Espagne indique qu'"aucun cas de mort violente d'un citoyen congolais n'a été enregistré au cours des dernières semaines à Barcelone, contrairement aux informations parues dans plusieurs médias congolais". "La police espagnole n'est pas non plus au courant d'aucun incident à motivation politique entre ressortissants congolais à Barcelone", conclut le communiqué.

Mercredi, au cours d'une conférence de presse à Kinshasa, le chef du PPRD, Evariste Boshab, également président de l'Assemblée nationale, avait annoncé la mort le 9 novembre à Barcelone du responsable en Espagne du PPRD, des suites de blessures après avoir été

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"sauvagement agressé" le 7 novembre à la sortie d'une réunion politique. Trois personnes qui l'accompagnaient avaient aussi été blessées, avait-il ajouté en faisant cette annonce "avec un coeur chargé de douleur, une affliction incommensurable, une révolte indescriptible".

Selon le récit de M. Boshab, la victime avait été "tabassée et mortellement blessée" dans un

"guet-apens" tendu par des individus "munis d'armes blanches".

Le chef du PPRD avait désigné les agresseurs comme étant des "combattants", nom donné aux militants de l’UDPS) d’Etienne Tshisekedi.

Cela met tristement en lumière que la RDC a eu le plus grand tort de s’écarter de la règle presque universellement admise que la fonction de chef de parti (qui parfois conduit, surtout en période électorale, à des déclarations partisanes et véhémentes) et celle de président d’une assemblée (qui se doit de rester « au-dessus de la mêlée ») sont incompatibles. Encore ceux qui ont pensé ainsi n’avaient-ils en tête que des réactions à de vrais événements, non à des mensonges délibérés.

Certes, Boshab ne manquera pas de dire que sa bonne foi a été surprise. Il faudra alors lui poser la question : Un Secrétaire Général qui n’est même pas au courant des rumeurs mensongères qui se concoctent dans les officines de propagande et de manipulation de son propre parti, peut-il garder cette fonction ?

D’autre part, la propagation de rumeurs mensongères, de nature à inciter à la haine et à la violence est un comportement qui non seulement mène à se demander si une personne est bien digne d’occuper un poste comme la résidence de la Chambre, mais aussi, tant cela est évidemment contraire à toutes les règles de bonne conduite, tant celles de la CENI que celles du simple bon sens, s’i faut pas l’invalider comme candidat, ou même étendre la mesure à toute la formation où il occupe un des rangs les plus élevés.

On peut se poser ces questions. Personne n’y répondra. Au Congo, la seule loi est « la loi de l’entrecôte ».

Referenties

GERELATEERDE DOCUMENTEN

Pour autant, il serait faux de penser que celle-ci n’y ait pas réagi et, qu’en retour, la France officielle – le Quai d’Orsay (Direction politique, Service de presse,

Ce plan a été publié en 1949 par le Ministère des colonies sous la signature du ministre de l’époque : Pierre Wigny, sous le titre exact de « PLAN DECENNAL POUR

Car bien entendu, les premiers « vétérans » à faire leur entrée au Conseil furent des retraités de l’EIC, des représentants de compagnies ayant travaillé dans l’EIC, etc…

Après six heures de marche, on débouche au sommet d'une montagne et j'installe tout le monde dans les trois huttes.. Le restant du jour, je

(Cela peut paraître un peu soupçonneux envers les Ituriens, mais il faut tenir compte de ce que la « guerre de l’Ituri », non seulement a été l’un des épisodes les plus

‘Afrique un dossier fourre-tout du second type décrit plus haut, autrement dit si l’on rassemble les documents qui concernent leurs caractéristiques, leurs

« La politique de la RDC ne peut se faire qu’au travers des institutions politiques du pays », a-t-il indiqué, citant le Chef de l’Etat, qui a fait remarquer, selon lui,

Au-delà du fait qu’il s’agit de Tutsis rescapés du génocide de 1994 qui sont arrêtés pendant la période de commémoration du 20ième anniversaire de ce génocide, ce sont