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LA CITE AFRICAINE N° 1257 DU 13 JANVIER 2017

Le Viseur

(suite en page 15)

26ÈME ANNÉE - N° 1257 DU 13 JAN 2017 - BI-HEBDOMADAIRE - DIRECTION - RÉDACTION : 67, Av. Mont des Arts, Imm. Golf View : 5ème niveau Imm. B-Local 5A - Kinshasa/Gombe B.P. 952 KIN 1 - RDC - E - mail : citafrdcongo@gmail.com - http: citaf.over-blog.com-Tél. : 0998 130 914 - 0820271613 - 0814927777 - 0999932655 - PRIX UNIQUE : 2000 FC

(Lire en page 3)

(Lire en page 3)

(Page 2)

(Pages 4, 7 & 8)

(Page 15)

Dans quelque trois jours, la Nation congolaise va célébrer le souvenir du martyre de deux héros de son histoire récente : Patrice Emery Lumumba et M’Zee Laurent Désiré Kabila. L’un fut le tout premier Premier ministre de la République Démo- cratique du Congo. L’autre fut le troisième président de la République. Le premier fut le maître, le modèle, l’inspira- teur. Le second fut le disciple zélé, l’imitateur. Il y a quelques années, la nation reconnaissante a uni dans un même hom- mage leur destin commun par la création de la plus presti- gieuse distinction décernée dans ce pays, l’Ordre des héros nationaux Kabila-Lumumba. Le pays commémore donc deux

Pour l’amour du Congo

Au Centre interdiocésain, les discussions s’enlisent

Le Gouvernement retardé en avril 2017 ?

Composition du Gouvernement

Les propositions de la MP, de l’Opposition et

de la société civile

« La Monusco n’a pas vocation à garantir l’accord du 31 décembre »,

déclare son porte-parole 

Hommage renouvelé à Laurent-Désiré KABILA et Patrice-Emery LUMUMBA

Le vainqueur de la CAN Total, Gabon

2017 empochera 4 millions de dollars

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NATION LA CITE AFRICAINE

La MONUSCO a affirmé ap- puyer sans ambiguïté l’accord du 31 décembre conclu au Centre interdiocésain, sous la médiation de la CENCO, mais ne pas avoir vocation à garantir la bonne exé- cution de cet accord. Ceci res- sort de la conférence de presse hebdomadaire de la mission des Nations Unies à Kinshasa.

A une question sur la position de la MONUSCO concernant les tractations du Centre Interdiocésain, le porte-parole de le MONUSCO, Félix Prosper Basse, a rappelé que le Repré- sentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies s’est exprimé à ce sujet, mais aussi le Secrétaire général des Nations Unies, ainsi que plusieurs autres partenaires et amis du Congo, notamment l’Union européenne, et d’autres entités internationa- les, pour marquer leur satisfac- tion par rapport à ce pas signifi- catif qui a été déjà fait dans le bon sens par les acteurs politi- ques congolais.

Ce qu’il faut aussi souligner,

c’est que cet accord permet dans un futur très proche, la mise en place d’un gouvernement de tran- sition, si toutefois les discussions aboutissent. Mais aussi cet ac- cord permettra au moins à tous les acteurs de se parler, d’échan- ger et de mettre sur la table leurs divergences, afin de voir quels sont les voies et moyens pour les aplanir.

‘’Donc, au niveau de la MONUSCO, nous nous félicitons de cet accord qui a été signé, qui a bien sûr été l’objet de compro- mis, mais nous interpellons aussi les acteurs politiques et tous ceux qui sont engagés dans ce processus, de faire de sorte que très rapidement les conclusions qui sont consignées dans cet accord puissent voir leur mise en œuvre le plus rapidement possi- ble, afin que les délais qui ont été aussi exprimés dans cet accord , concernant la tenue prochaine des élections, puissent être res- pectés conformément à la volonté du peuple congolais et des signa- taires de cet accord’’, a déclaré

le porte-parole de la MONUSCO.

Félix Prosper Basse a fait observer que la MONUSCO s’est inscrite dans le soutien de cet accord depuis le début. A l’entame du dialogue déjà de la cité de l’Union africaine, à plusieurs re- prises la MONUSCO a réitéré les appels à tous les acteurs congo- lais pour qu’ils puissent prendre part à ce dialogue, estimant que le dialogue était la voie incontour- nable, la voie royale pour avoir des élections futures apaisées.

‘’Aujourd’hui, compte tenu des pas significatifs qui ont été faits dans le sens justement de la re- cherche d’un accord, je pense tout simplement que la MONUSCO ainsi que les Nations Unies et les autres partenaires qui se sont déjà félicités de la con- clusion de ces pourparlers, pous- seront beaucoup plus loin leurs soutiens, continuerons aussi à faire de sorte que les choses puis- sent se passer de la manière la plus normale’’, a encore dit Prosper Basse, avant de rappe- ler aux Congolais que ‘’cet ac- cord est le fruit de compromis entre Congolais, et que les par-

tenaires ne sont là que pour ap- puyer les décisions qui prises de la manière la plus inclusive par les Congolais eux-mêmes’’.

Au plan sécuritaire, la MONUSCO indique que la sécurisation, que ce soit de per- sonnes, ou de l’intégrité territo- riale, est une responsabilité sou- veraine qui revient aux forces de défense et de sécurité congolai- ses. La MONUSCO fait un travail d’appui à ces forces. Elle assure cependant qu’elle mettra tout en œuvre pour soutenir, accompa- gner, mais aussi formuler ses pré- occupations si besoin était, mais aussi formuler les conseils pour que les Congolais puissent se retrouver et aller vers l’essentiel, à savoir : le bonheur des popula- tions congolaises.

Enfin, le porte-parole de la MONUSCO, Félix Prosper Basse, a tenu à féliciter et à re- mercier tous les efforts qui ont été menés par la CENCO pour ame- ner tous les acteurs politiques autour d’une table, mais aussi à féliciter ces acteurs politiques qui ont fait preuve de courage et qui ont pris des responsabilités his-

toriques devant la nation congo- laise, pour qu’on puisse aller vers une période de transition qui nous mène vers des élections libres, crédibles et transparentes.

Il a toutefois précisé que la MONUSCO n’est pas la garante à la bonne exécution de cet ac- cord, mais offre sa disponibilité et sa détermination à accompa- gner ce processus sont sans équivoque. ‘’Nous ne le faisons pas seuls, il faut aussi reconnaî- tre que certains acteurs, mêmes extérieurs à la RDC qui sont dans la sous-région, contribuent à aplanir toutes les divergences.

D’autres amis de la RDC se sont tous impliqués, avec bien sûr le soutien de la population congo- laise qui jusqu’à présent estime tout simplement qu’elle a besoin de paix. Et c’est dans ce cadre- là que les acteurs politiques, la société civile, la CENCO se sont tous inscrits pour que puisse pré- valoir la paix de manière durable en République Démocratique du Congo’’, a conclu le porte-parole de la MONUSCO.

CITAF

Firmin Yangambi vient de por- ter plainte contre de hauts res- ponsables militaires du pays qu’il accuse de violation grave des droits humains contre sa per- sonne. Dans une conférence de presse, hier jeudi 12 janvier, au Restaurant le Délice, dans la com- mune de la Gombe, le conseil de Firmin Yangambi a fait lecture de ladite plainte aux chevaliers de la plume et du micro.

Dans la plainte, on peut dé- couvrir notamment les faits arti- culés contre les accusés, à sa- voir :

‘’- Avoir en date du 31 janvier 2016 procédé à mon enlèvement, en usant de la violence d’hommes cagoulés incontestablement iden- tifiés comme des militaires sous ordres, de ma cellule dans la pri- son centrale de Makala pour me détenir dans des bureaux situés dans la commune de Kintambo à Kinshasa.

- Avoir ensuite détenu arbitrai- rement ma personne du 31 dé- cembre 2016 au 05 janvier 2017 dans des conditions dégradantes.

- Avoir, à l’occasion de cette détention arbitraire, perpétré sur ma personne des actes de tor- ture physique et morale, notam- ment : administration de coups, privation de nourriture et de toute toilette même élémentaire, inter- diction de tous contacts et de toute visite de ma famille et de

mes avocats.

-Avoir en date du 31 décem- bre 2016, alors qu’ils sont char- gés de ma protection en leurs qualités respectives, remis ma personne entre les mains des hommes lourdement armés et vi- siblement dangereux tout en sa- chant pertinemment que ces der- niers n’étaient munis d’aucun acte de procédure leur donnant qualité de se saisir d’un prison- nier et de l’acheminer dans leurs bureaux.

‘’Ces actes, violations graves des droits humains, sont consti- tutifs d’infractions prévues et pu- nies par le droit pénal congolais et le droit pénal international’’, écrit Firmin Yangambi qui affirme encore : ‘’Ma santé physique et mentale, détériorée suite à ce trai- tement inhumain et barbare, né- cessite aujourd’hui une prise en charge médicale appropriée’’.

Copie de la plainte est adres- sée au ministre de la Justice et à celui des Droits humains.

Me Firmin Yangambi Libote, avocat aux Barreaux de Kisan- gani et de la Cour pénale interna- tionale, a été condamné pour dé- tention d’armes de guerre et at- teinte à la sûreté intérieure de l’Etat. Il est bénéficiaire d’une mesure d’amnistie mais se trouve toujours en détention.

Ya MAKIESE

Ne pas rire

Après avoir rangé les bagages du pape dans le coffre de la li- mousine, le chauffeur lui ouvre la porte de la voiture et attend pa- tiemment.

Mais le souverain pontife reste sur le trottoir.

- Pardonnez-moi, Votre Sain- teté, dit le chauffeur, mais il faut vous asseoir pour que nous puis- sions partir...

- J’ai une faveur à vous deman- der, dit le pape. J’aimerais beau- coup conduire. Au Vatican, ils ne me laissent jamais faire...

Le chauffeur est très ennuyé.

- Je ne peux pas vous laisser

faire ça, Votre Sainteté. Je per- drais mon job ! Et que faire s’il arrive quelque chose ?

Mais le pape reste obstiné- ment sur le trottoir et le chauffeur finit par céder.

Il s’installe à l’arrière pendant que le pape prend le volant. Le chauffeur regrette rapidement sa décision : après avoir quitté l’aé- roport, le souverain pontife met la pédale au plancher et affole le compteur de vitesse.

- Je vous en supplie, Votre Sainteté, ralentissez !, implore le chauffeur très inquiet. Mais le pape continue jusqu’à ce

que des sirènes de police re- tentissent.

- Mon Dieu, je vais perdre mon permis ! s’écrie le chauffeur.

Le pape se range sur le côté et baisse sa vitre quand le poli- cier s’approche. Mais dès qu’il voit le pape, le policier retourne à sa moto, allume sa radio et dit à son chef qu’il a arrêté une li- mousine roulant à cent soixante-dix kilomètres/heure.

- Où est le problème ? Bouclez le chauffeur ! dit le chef.

- Je ne pense pas qu’on puisse faire ça, c’est quelqu’un de très important, répond le po- licier.

- Personne n’est au- dessus des lois, dit le chef.

- Je veux dire réellement très important, insiste le poli- cier.

- Quoi ? C’est le maire ? - Plus gros.

- Un sénateur ? - Beaucoup plus gros.

- Bon sang ! Dites-moi qui c’est !

- Je pense que c’est Dieu lui- même !

- Vous vous foutez de ma gueule ? Qu’est-ce qui vous fait croire que c’est Dieu ?

- Il a le pape comme chauf- feur !

Blague du pape

«  La Monusco n’a pas vocation à garantir l’accord du 31 décembre  », déclare son porte-parole 

Firmin Yangambi dépose

plainte à l’Auditorat

militaire pour violation

grave des droits humains

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NATION

LA CITE AFRICAINE

www.marierose-kasavubu.net

Les évêques de la Cenco ont donné quatre jours à partir d’hier jeudi à la classe politique pour boucler les discussions sur le fa- meux « Arrangement particulier » destiné à servir de mise en appli- cation de l’Accord politique de la Saint-Sylvestre. Mais sur place au Centre interdiocésain où se déroulent les discussions, rien ne semblait jusque hier jeudi tard dans la soirée, que ce délai se- rait tenu. Si au sujet du futur Pre- mier ministre qui devrait être dé- signé par le « Rassemblement », tout le monde à l’exception nota- ble de la « Dynamique de l’Oppo- sition » semblait s’être donné le mot pour la personne de Félix Tshisekedi, cette unanimité ne semble que de façade au vu des faits et gestes des acteurs politi- ques de cette composante, même si en public, ils affirment tous être tombés amoureux du rejeton d’Etienne Tshisekedi pour ce poste.

Mais à lire les différentes pro- positions transmises par la

Cenco par les différentes parties prenantes aux discussions sur le profil idéal du futur Premier mi- nistre, on a la nette impression que beaucoup d’eau risque de couler sous le pont avant que les unes et les autres s’accordent sur un profil de Premier ministre qui

colle comme un costume sur mesure à Félix Tshisekedi, sauf peut-être le critère relatif à la non- conflictualité du candidat, que toutes les composantes politi- ques et de la société civile sem- blent avoir en partage. Mais cela est une autre histoire. Une source proche des discussions du Cen-

tre interdiocésain a indiqué jeudi soir qu’à l’allure où allaient les choses, on en a selon ses esti- mations, a plusieurs jours, si pas à encore quelques semaines, rien que sur le point hautement sen- sible du partage des postes au sein du futur Gouvernement.

Une information corroborée le même jour par un acteur politique de la majorité qui lui, estime que le futur Gouvernement ne pourra être investi qu’à la mi-avril, quel- ques semaines après la rentrée parlementaire de mars, qui pourra enfin doter le même Gouverne- ment d’un budget pour l’exercice

2017. A l’appui de ses dires, il a précisé qu’en dehors du problème du choix du futur Premier minis- tre qui risque de créer des divi- sions au sein même du camp des non-signataires de l’accord de la Cité de l’Union africaine, le par- tage des portefeuilles ministériels

entre les deux camps va néces- sairement amener à des discus- sions interminables entre les deux camps en présence, sans compter la répartition du quota qui sera imparti au « Rassemble- ment » et à ses alliés qui pourra devenir une autre source de que- relles interminables.

Selon notre interlocuteur, qu’il soit fixé à 45 membres selon les premières propositions du « Ras- semblement » ou à 60 membres selon la lecture de la Majorité au pouvoir, les postes à pourvoir dans les deux camps resteront toujours limités par rapport aux appétits et aux attentes disponibles dans chaque camp, ce qui risquent encore d’amener un trop plein des laissés pour compte de chaque côté de la barrière et peut-être, de futurs retournement de veste et autant de nouveaux ennemis de fraîche date pour le futur Pre- mier ministre.

De sombres projections qui risquent à terme, d’éloigner en- core plus la perspective de la te- nue des élections à l’échéance de décembre 2017 comme la classe politique continue à le sou- tenir jusqu’aujourd’hui, alors que plus personne n’y croit encore.

LOLO LUASU B.

Les favoris à la primature : F. Tshisekedi, F. Matungulu et V. Mubake

Comment sera structuré le futur gouvernement de la RDC, issu de l’Accord de la Saint- Sylvestre 2016 ? C’est la question à laquelle ont ré- pondu la Majorité présiden- tielle, l’opposition et la société civile dans le cadre des tra- vaux qui se déroulent au Cen- tre interdiocésain en vue de fi- naliser l’Arrangement particu- lier.

7SUR7.CD a obtenu le do- cument qui détaille la position des uns et des autres sur le sujet. En gros ce sont des di- vergences surmontables.

Pour la Majorité qui s’était déjà prononcé sur la taille du gouvernement avec 68 mem- bres, l’exécutif national doit comprendre 1 premier minis- tre, 3 vice-premiers ministres ayant chacun un portefeuille, 7 ministres d’État, 34 ministres, 1 ministre délégué et 23 vice- ministres issus chacun d’une composante autre que celui du ministre titulaire.

Pour le Rassemblement, 1 premier ministre, 4 vice-pre- mier ministres titulaires de por-

tefeuille et coordinateur d’un des 4 secteurs d’activité gou- vernementale, 4 ministres d’État, 35 ministres, 1 ministre délégué et 9 vice-ministres is- sus des composantes autre que celles du titulaire. Le Ras- semblement veut aussi que dans les nominations soit tenu compte du gender.

Pour l’opposition signataire de l’Accord du 18 octobre, le futur gouvernement doit com- prendre 1 premier ministre, 4 vice-premier ministres chacun titulaire d’un portefeuille, 8 mi- nistre d’État, 34 ministres. Pour cette opposition, les vice-pre- miers ministres doivent diriger 4 commissions gouvernemen- tales: Économique et finan- cière (1), sociale et culturelle (2), affaires politique, défense et sécurité (3) et infrastructu- res et reconstruction (4).

Pour l’opposition républi- caine, elle a insisté sur la re- présentation provinciale. 1,5 ministre par province sur les 39 qu’elle a proposés. La so- ciété civile a pour sa part sou- haiter qu’un quota de 25% lui

soit réservé dans le futur gou- vernement. Le MLC et ses Al- liés n’ont fait aucune proposi- tion car l’option jusqu’ici arrê- tée est la non-participation au prochain gouvernement. Le Front pour le Respect de la Constitution veut se focaliser

Au Centre interdiocésain, les discussions s’enlisent

Le Gouvernement

retardé en avril 2017 ?

Composition du Gouvernement

Les propositions de la MP, de

l’Opposition et de la société civile

sur l’application de l’Accord en prenant le contrôle du CNSA (Conseil national de suivi de l’Accord). Les négociations se poursuivent sous la médiation des évêques catholiques. La composition d’un gouverne- ment n’est pas un exercice fa-

cile. Il faut tenir compte des plu- sieurs variables: compétence, probité morale, popularité, re- présentation provinciale, Gender, jeunesse, équilibre politique entre plateform e, équilibre politique au sein des partis, etc. (Document ci-dessous)

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SPECIAL / HEROS NATIONAUX LA CITE AFRICAINE

Il n’y a point meilleur hom- mage à des personnalités authen- tiquement honorables que celui qui leur est rendu par des person- nes usant de grande objectivité, se situant au-delà des rivages partisans et des clivages émo- tionnels. Pour ce qu’ils ont pensé, qu’ils ont fait, et qu’ils ont été, Laurent-Désiré Kabila et Patrice- Emery Lumumba ont été vérita- blement grands et doivent être associés, de façon légitime, à un même hommage scientifique. En effet, la comparaison, ou l’iden- tité, est quasi parfaite. Elle s’im- pose à l’esprit, comme de façon naturelle et irrésistible. Parta- geant une vision du monde politi- que commune, révolutionnaire, et une méthode d’action en maints points semblable, celle de fran- che et brutale sincérité face au même contexte néocolonial, Lu- mumba et Kabila étaient fatale- ment destinés à subir un sort semblable. En tout cas, il ne peut et ne devrait pas, à la sensibilité humaine, ressortir du hasard que M’Zee Laurent-Désiré Kabila et Patrice Lumumba aient été as- sassinés quasi à la même date, le 16 et le 17 janvier, et pour une cause parfaitement identique, humaniste, noble.

Le destin a ses raisons, que la raison humaine a du mal à ex- pliquer, à moins que les auteurs de l’assassinat de M’Zee Kabila aient parfaitement planifié sa mort pour la faire coïncider avec celle de qui il défendait et les idées et l’héritage politique. Ce qui est clair et certain en tout cas, c’est que dans la pensée politique congo- laise l’un et l’autre occupent une place importante. Et en Afrique tout comme dans le monde, la pensée de Lumumba a même conquis une force de conviction éminente, en tant qu’elle est chargée de compassion pour l’hu- manité, de désir de justice pour les colonisés, et de ferme volonté de liberté pour les opprimés du Congo, d’Afrique et du monde.

Tout combat contre la domi- nation de la personne humaine est une lutte en faveur de la jus- tice. Pour Lumumba comme pour Kabila, l’injustice est le mal radi- cal, et que dans ses figures et dévastations les plus abomina- bles, l’homme blanc apporte dans les sociétés africaines. L’injus- tice, à travers la colonisation, la domination et la dépréciation cy- niquement arbitraire des autres races, la race noire en particulier, résulte de la non-reconnaissance de l’altérité et de la dignité de l’homme, en dépit et au-delà de la couleur de la peau et de la dif- férence des cultures.

Dans la pensée de Kabila, de (Lire suite en page 7)

Lumumba et de quiconque lutte contre l’impérialisme et la domi- nation de l’homme par son sem- blable, refuser l’injustice c’est honnir l’immoralité dans le cœur de l’homme et dans la société humaine. L’assainissement des mœurs et des mentalités est donc un objectif prioritaire pour une société bien gouvernée.

Kabila y attache un grand prix.

Comme sa pensée, son action est dénuée d’équivoque : la lutte contre la corruption et le détour- nement des biens publics est la voie qui mène à la pureté d’âme

de la société, à l’élimination de la pauvreté, et à l’ascension de tous, collectivement, vers les ci- mes de la prospérité, de la puis- sance et de la dignité des ci- toyens et des nations.

Si la volonté de la liberté, de l’indépendance immédiate et to- tale, la détermination dans la lutte, la voix haute et directe d’ex- pression de ses aspirations, exi- gences et volonté de vie font de Lumumba et de M’Zee Kabila des penseurs de gauche, alors nous sommes tous des hommes et femmes de gauche en tant qu’in- tellectuels penseurs revendica- teurs de la liberté et des condi- tions de vie décentes pour tous dans la cité et dans le monde.

Revêtus de la qualité d’intellec- tuels, nous sommes tous, que nous le voulions ou non, des so- cialisants, sinon des socialistes, doux ou durs. Et c’est là que ré- side l’éminence humaine de Lu- mumba, comme de M’Zee Kabila.

Incontestablement, et de manière admirablement déterminée, tous deux étaient ou sont - puisque nous leur assurons l’éternité ter- restre - des combattants de la li- berté, de l’humanisme, de la di- gnité de l’homme, au Congo, en Afrique et partout dans le monde.

Au-delà du souci politique, et dépassant les égoïsmes person- nels, Kabila et Lumumba ont li-

vré un combat glorieux, d’ordre moral, et dont la pertinence est manifestée, à l’unanimité des peuples opprimés et soucieux de justice, par des actes de sympa- thie énorme jaillis, nombreux, des âmes et cœurs divers à travers le monde entier.

Si la passion pour la décolo- nisation véritable, pour la restitu- tion de la dignité à l’homme noir et à l’Afrique, est le signe d’une réelle grandeur humaine, comme Lumumba et M’Zee en ont fait montre avec une égale intensité, alors nous ne pouvons être des

êtres humains, en totalité et en vérité, que si nous agissons comme eux, que s’il y a de la place et de la trace du Lumumba et du M’Zee Kabila dans nos cœurs et dans nos actes, dans nos projets et dans nos attitudes, dans nos dires et dans nos ac- tions et comportements vis-à-vis des autres et de la patrie.

Si le feu patriotique dévorant, tel qu’il le fut dans le cœur de Lumumba, tel qu’il l’était dans l’âme de M’Zee, est légitime comme souci de l’autre, du com- patriote, du bien de notre mère et commune patrie, alors il faut ho- norer la noblesse d’âme et la gé- nérosité sacrificielle de Lumumba et de Kabila. Car, devant la gueule terrible largement ouverte du ca- pitalisme-crocodile, sans cesse avide de proie et de nourriture, tous deux savaient plus ou moins clairement à quoi ils s’enga- geaient et s’exposaient en pre- nant le risque de la parole fran- che et haute. Tous deux savaient que le salut de la patrie et des compatriotes était leur mission unique et suprême. Et tous deux étaient persuadés que la victoire est au prix des souffrances voire du sang et du sacrifice de quel- ques-uns, d’un petit nombre de personnes déterminées, coura- geuses, confiantes en elles-mê- mes et convaincues, comme eux,

de la noblesse de la cause qu’el- les ont à défendre, et de l’énorme bénéfice devant être engendré pour tous par les souffrances qu’elles ont ou auraient à endu- rer.

Pour Lumumba, l’impérialisme est un ogre odieux qui dévore des innocents : les peuples colonisés, les négrifiés, et les tiers- mondisés ; pour M’Zee Kabila, la domination des autres par le co- lonialisme forcené est, ni plus ni moins, une entreprise satanique qu’il est moralement légitime et impératif de combattre, avec force détermination, sans jamais flé- chir, ni trahir, fût-il durant de très longues années de sueur, de pri- vations, de traques par les forces dictatoriales, bref, de souffrances et d’errances infinies à travers les forêts et patries étrangères.

Pour M’Zee, la survie du Congo et de l’homme noir dans le monde ne sera garantie que par la mise à mort de l’ordre impéria- liste, tâche qui impose la prise en charge de soi par soi-même ; pour Lumumba, le Congolais et, à travers lui, l’Africain, ne parvien- dront à leur pleine humanité et à la vie digne que par la déprise to- tale de l’emprise des griffes néocoloniales occidentales, radi- calement inhumaines, outrageu-

sement païennes,

antiévangéliques de façon cyni- que et terrible.

Pour Lumumba, l’acte d’écri- ture de sa propre histoire par soi- même, ou la responsabilité de se dire soi-même à soi-même ce qu’on est et ce qu’on doit être, loin des caricatures et menson- ges coloniaux préfabriqués pour conforter l’œuvre impérialiste et ravageuse des richesses humai- nes, matérielles et culturelles du Congo, d’Afrique et du tiers- monde, est un acte salvateur de l’homme au Congo et en Afrique.

La décision de demeurer soi- même, dans sa propre identité, selon la vérité des consciences et des choses signifiée par la sin- cérité de la cause soutenue, de l’intention d’être soi comme di- gnité, bref, de la prise en charge de son histoire et de son destin, est une exigence morale absolue, universelle, et noble.

Pour M’Zee Kabila, la prise en charge de soi par soi-même, à partir d’une conscience claire de ce qu’est le monde, de ce qu’on est dans le monde et de ce à quoi il est légitime d’aspirer dans ce monde, constitue une nécessité fondamentale, et l’exigence d’une organisation rationnelle et rigou- reuse de ses forces, de ses po- tentialités, de ses moyens et méthodes d’action culturelle, po- litique et économique, ainsi que

la détermination inébranlable à lutter contre les ennemis sans cesse présents, même apparem- ment absents, constituent un passage obligé sur la route de la liberté. C’est la voie qui conduit à la victoire, à la puissance et au respect de soi par les autres, par l’ennemi prédateur constamment à l’affût, guettant le moindre mo- ment approprié, celui de la dis- traction ou de la somnolence, pour nous attaquer, nous dépe- cer à sang et nous dévorer de ses dents inexorables, intraitables. Le capitalisme sauvage, à la fois ploutophage et anthropophage, mangeant les richesses matériel- les et humaines des autres na- tions – celui en tout cas appliqué au Congo belge contre le Congo- lais depuis le mode d’exploitation léopoldien – est une bête féroce tout autant « ploutovore » qu’« homovore », je veux dire, décidément omnivore.

Pour M’Zee, il n’est pas né- cessaire de se faire arrimer au capitalisme sauvage pour exister comme nation et comme indivi- dualité, comme peuple civilisé et comme être de gloire ; pour Lu- mumba, il est logique et humain de rendre au colonisé sa pleine liberté pour exister vraiment comme personne humaine.

Tel est, en substance, le mes- sage de l’un et de l’autre. Une pensée congruente, convergente, quasi unique ; c’est, en fait, pen- sée de Patrice Lumumba assu- mée, continuée et enrichie par Laurent-Désiré Kabila. L’exigence morale, humaniste, que cette pensée affirme, de manière intran- sigeante, dérangeant des conforts chrétiens occidentaux faits de prétentions civilisatrices, et ame- nant des démangeaisons dans la peau de l’impérialisme raciste, a conduit l’un et l’autre, Lumumba et Kabila, pour le salut de la pa- trie, à subir le martyre, à cueillir la coupe du sacrifice, à verser de leur sang précieux, sacré.

Même quand elle n’est pas dite face à l’injustice ou à la do- mination, cette pensée indécrochable loge en nous, con- seille nos souffrances, circule dans le silence de notre sang noir en ébullition certaine, même dif- férée.

Même quand les temps auront passé, amenuisant nos mémoi- res, notre mémoire, cette pensée, toute pleine de pertinence, de jus- tesse et de valeur, continuera à vivre dans les méninges de nos têtes réfléchissantes attendant, en « réserve stratégique », de nourrir les actions révolutionnai-

Hommage renouvelé à Laurent-Désiré KABILA et Patrice-Emery LUMUMBA

(Par Prof. Elie P. NGOMA-BINDA/Université de Kinshasa)

Patrice-Emery Lumumba

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ECONOMIE

LA CITE AFRICAINE

Noël et Nouvel An, c’est une période dominée par les fêtes.

Et qui dit fêtes entend et s’at- tend à des petits cadeaux. Et si vous êtes dans la situation où c’est vous qui devez offrir un ca- deau, alors il est encore temps d’y penser et de voir ce qu’il y a de mieux actuellement sur le marché en matière de smartphones et parmi les plus performants.

La liste étant plutôt fournie, des sites spécialisés ont dressé des listes pour vous faciliter la tâche. C’est ce qu’a fait Toptenreviews avec la liste ci-des- sous valable pour l’Europe mais aussi pour l’Afrique, du moins pour une bonne part tant il est vrai que c’est au centre du vieux que se trouvent implantées pour l’Afri- que les directions commerciales des grandes marques mondiales en matière de téléphonie mobile.

On remarquera que ce si le coréen Samsung occupe deux honorables places sur la liste(2me et 7eme ) de même que l’américain Apple Iphone (4me et 8me), les chinois avec cinq constructeurs, à savoir One plus 3, Huawei , Honor , Xiaomi et Lenovo sont en train de signer une véritable entrée en force .One Plus 3 est numéro Un, Honor numéro Trois , Huawei Cinq, Xiaomi numéros 6 et 9 et Lenovo

10.

Un tout dernier tour en ville nous confirme que certains mo- dèles et listes relevés sur cette liste ne sont pas encore arrivés dans la capitale de la Rdc. Ci- dessus la liste des top 10 :

No 1 One Plus 3 Ce modèle plus fin que son prédécesseur, le One plus 2 rem- plit tous les ingrédients qui per-

mettent de le classer en haut de la catégorie haut de gamme : autonomie très élevée ; recharge très rapide ; écran avec un très beau contraste et une excellence luminosité.

Dernier atout enfin et non des moindres : un prix de lancement

très agressif, autour de 400 Euros.

No 2 : Samsung Galaxy S7 Edge

Considéré à juste titre comme

« la référence sous androïd », ce modèle est venu à temps pour faire oublier les déboires de la Samsung Galaxy Note 7 – déboi- res dont l’origine est désormais connue puisqu’il s’agit selon les

recherches du trop grand confi- nement de la batterie, ce qui a compliqué l’évacuation de la cha- leur consécutive à l’échauffement de la batterie en cas d’une solli- citation intensive de celle-ci -, le S7 Edge affiche en effet des qua- lités exceptionnelles tant du côté

technique que de celui du design avec écran incurvé de 5,5 ‘, un équipement photo ultra perfor- mant et une autonomie remarqua- ble.

No 3 : Honor 8 Ce « petit frère « de Huawei a réussi une entrée tonitruante parmi les grands où il a pu se positionner calmement au milieu de la gamme grâce notamment à un prix attractif – moins de 300 Euros – et une fiche technique honorable comportant notamment un lecteur d’empreintes digitales qui est loin d’être un simple orne- ment.

No 4 : Apple Iphone 7 Plus

Succédant à Iphone 6 S, ce modèle, comme nous l’a habitué la maison de Cuppertino, apporte de nombreux changements no- tamment la double photo, un écran sensible aux pressions et une capacité de stockage de grande taille de 32 gb standard.

No 5 : Huawei Mate 9 Dernier-né des grandes tailles de Huawei, le Mate 9 est consi- déré comme une véritable réus- site avec son écran vraiment géant puisqu’il affiche 5,9 ‘ ; une auto- nomie qui atteint facilement deux jours ; un instrument photo ex-

ceptionnellement performant dé- veloppé avec Leica et une capa- cité de stockage de 64 Go ex- tensible avec carte sd.

No 6 Xiaomi Mi 5 S Ce chinois s’affiche dans le haut de la gamme avec 64 Go de stockage standard, un écran de 5,1 ‘ et une grosse batterie.

No 7 : Samsung Galaxy A 5 Ce modèle doit son succès au fait qu’il constitue un bon équili- bre entre qualité et design sans oublier le prix. Un des meilleurs aussi du point de vue autonomie.

No 8 : Apple Iphone SE Comme ses prédécesseurs Iphones 5 et 5S, le SE peut se prévaloir d’un intérieur de qualité.

La photo est efficace, l’autonomie

« honnête « et l’écran correcte- ment éclairé.

No 9 : Xiaomi Redmi Note 3 Pro

Ce modèle représente actuel- lement sur le marché le meilleur rapport qualité/prix : en dessous de 160 Euros avec un écran de 5,5 ‘ et une énorme batterie.

No 10 : Lenovo Moto Z Play Ce modèle Motorola, verso Lenovo (Chine) améliore son pré- décesseur, le X Play avec un dos en verre résistant et une bordure en aluminium.

L.M.

Téléphonie mobile

Le top 10 des meilleurs smartphones 2016

Le climat politique tendu conti- nue à ralentir l’application effective de la loi portant Code des assu- rances entrée en vigueur au cou- rant de l’année 2016. Beaucoup d’experts craignent un mauvais départ du marché des assurances en RDC, mettant ainsi en péril un processus entamé depuis 2005 mais qui peine à porter des fruits.

Pour le secteur privé, la RDC

doit maintenir le cap de l’ouverture des assurances à la concurrence au risque d’exposer l’économie nationale. Le monopole exercé du- rant des décennies par la Société nationale d’assurance a entraîné des effets néfastes dont le faible taux de couverture des risques, la fuite des capitaux et les difficultés d’accès à certains types de finan-

cement par manque d’assurance appropriée. D’où la nécessité de continuer avec la réforme pour créer les conditions d’un bon départ.

Pour le secteur privé, il faut conso- lider cette réforme pour sécuriser les investisseurs, les sous-trai- tants et les banquiers.

Du côté de l’Agence nationale de promotion des investissements (Anapi), l’on insiste sur le fait que

les secteurs de la banque, des assurances et des institutions de micro-finance profitent actuelle- ment d’une loi bancaire très libé- rale, conforme aux standards inter- nationaux. « C’est un cadre idéal pour accueillir des banques d’affai- res, des sociétés de leasing, des nouvelles sociétés d’assurances et de réassurances », indique l’Anapi.

L’abrogation du monopole et l’entrée sur le marché des assuran- ces va marquer un réel bouleverse- ment dans la vie économique na- tionale. Le diagnostic général pré- sente la Sonas comme une société moribonde : perte de confiance des clients et des réassureurs, préca- rité de sa situation financière, plé- thore du personnel et mauvaise

La transaction annoncée en septembre dernier, selon laquelle Vector Resources acquerrait 70%

de participation dans le projet aurifère Maniema, en RD Congo, a été finalisée. En effet, la junior minière s’est acquittée auprès

d’African Royalty, des frais d’ac- quisition en échange de deux milliards de ses actions.

« Nous sommes heureux d’avoir été en mesure d’avancer de manière aussi efficace vers la finalisation de l’acquisition de no- qualité des services. Pour ailleurs, les analystes restent très critiques sur la situation à l’échelle de la ré- gion. En effet, l’on estime que la part mondiale des primes d’assurance vie et non-vie collectées dans les 54 pays d’Afrique représente à peine 2%, alors que la région abrite 16%

de la population mondiale. Parmi les freins au développement du

marché des assurances en Afrique subsaharienne (hormis l’Afrique du Sud, le Ghana, le Kenya et le Nigéria), il y a les raisons économi- ques au regard de l’extrême pau- vreté qui règne en Afrique. Les pro- duits s’adaptent très souvent diffici- lement aux réalités économiques de la région.

JA/CITAF

Libéralisation des assurances : la RDC est-elle vraiment préparée ?

tre participation de 70% dans le projet aurifère Maniema », a dé- claré le président de Vector, Gary Castledine.

Par ailleurs, la compagnie compte, dans les semaines à ve- nir, renforcer les capacités de son équipe de gestion afin de mettre en œuvre son programme d’ex- ploration aurifère planifié à Maniema, dont le début est prévu pour janvier.

Le projet aurifère Maniema comprend sept permis d’explora- tion qui couvrent une superficie de plus de 500 km². Il est situé dans une région qui héberge également les projets Namoya et Twangiza de Banro Corp., ainsi que la mine Kibali de Randgold Ressources et Ashanti Gold.

Agence ECOFIN/CITAF

Vector Resources finalise la

transaction sur l’or de Maniema

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DOSSIER CENCO LA CITE AFRICAINE

La nouvelle plateforme ‘’OPSA’’, Opposition politique signataire de l’accord du 18 octobre ayant comme autorité morale le Premier ministre Samy Badibanga, avec autour de lui comme francs-tireurs, José Makila, Jean Lucien Bussa et Justin Bitakwira, commence à se rétrécir à vue d’œil. Il ne compterait finalement en son sein que les si- gnataires de l’accord qui ont trouvé place au sein du gouvernement issu de l’accord de la Cité de l’UA.

Dès lors, il est difficile à ce regrou- pement de convaincre qu’il se bat pour autre chose que la défense des privilèges acquis comme membres du gouvernement.

Depuis mardi, les autres oppo- sants signataires de l’accord du 18 octobre, 43 au total, ont, dans un communiqué, déclaré soutenir l’ac- cord conclu le 31 décembre sous la médiation de la CENCO et invi- tent les réfractaires de ne pas s’ac- crocher à leurs intérêts égoïstes mais à adhérer à l’accord du 31 décembre, en tenant compte ‘’ de l’intérêt général’’.

« Nous, signataires de l’Accord du 18 octobre 2016, rappelons à l’opinion nationale et internationale que notre participation à ce Dialo- gue n’était motivée que par le souci d’offrir au peuple congolais un cli- mat de paix et de concorde natio- nale, climat mis à rude épreuve par la crise politique née de la non or- ganisation de l’élection présiden- tielle dans le délai constitutionnel« , indique ce communiqué signé par 43 représentants , avec en tête de liste Vital Kamerhe , Mokonda Bonza et Steve Mbikayi.

« Nous sommes convaincus que la mise en œuvre de l’accord du Centre Interdiocésain est un gage de stabilité pour notre pays, à même de conduire le peuple con- golais à une alternance démocrati- que et pacifique. Aussi, deman- dons-nous à tous les délégués de l’opposition au Dialogue de la cité de l’Union Africaine de se joindre à nous pour l’intérêt supérieur de la nation » conclut ce communiqué.

Eve Bazaïba : Une position de plus en plus difficile à

tenir !

Un autre regroupement est en train de se déchirer par rapport à la conduite à tenir vis-à-vis de l’accord du 31 décembre. Il s’agit du Front pour le respect de la constitution qui a comme parti phare le MLC de jean Pierre Bemba. On le sait, les délégués de ce groupe qui avaient pourtant participé à tous les tra- vaux du Centre interdiocésain et adopté les conclusions d’étape, n’ont pas voulu signer l’accord con- clu le 31 décembre. Depuis lors, après une démarche de la CENCO en sa direction, la coordinatrice de la plateforme, Eve Bazaiba avait laissé entendre que son groupe allait incessamment signer l’ac- cord. Elle mettait également la Ma- jorité présidentielle contre ten- dance à vouloir tirer parti de la po- sition du MLC et du Front pour émettre des réserves sur la mise en œuvre de l’Accord.

« Nous la dénonçons avec force. La majorité n’a pas le droit d’utiliser notre position comme alibi. La MP détient une grande res- ponsabilité dans la mise en œuvre de cet accord parce que c’est elle qui a mis le pays dans la situation actuelle de crise à cause de ses velléités à vouloir se maintenir au pouvoir en violation de la Constitu- tion », a dit Eve Bazaïba.

Pour autant, le MLC ne daignait toujours pas signer cet accord, mais prend curieusement part à la

deuxième phase de discussions actuellement en cours visant la mise en œuvre de cet accord auquel il n’adhère pas. Cette atti- tude paraît bien bizarre et exige cla- rifications, estiment les observa- teurs.

Entre-temps, plusieurs mem- bres du Front pour le respect de la constitution »FRC » n’émettent plus sur la même longueur d’on- des que la Secrétaire Générale du MLC, Eve Bazaïba.

Conduits par Bembe Majimo, qui se présente comme le princi- pal initiateur du Front pour le res- pect de la constitution, ces oppo- sants accusent la Secrétaire Gé- nérale du MLC de mener un com- bat solitaire et de bloquer unilaté- ralement la signature de l’accord par le Front. « Elle fait des choses seule sans nous consulter, c’est moi l’initiateur du Front pour le res- pect de la constitution, le MLC ne doit pas nous prendre en otage, nous, nous sommes prêts à signer l’accord», a déclaré le Bembe Majimo à la presse.

Jean Pierre Bemba en désaccord avec sa secré-

taire générale ? La position d’Eve Bazaiba pa- raît d’autant plus inexplicable qu’il est désormais fait état d’un mes- sage lancé depuis sa prison de LA Haye par jean Pierre Bemba qui dit

‘’ encourager toute initiative politi- que crédible pour permettre une passation historique et démocrati- que du pouvoir en RDC ». «L’an- née 2016 aura été une année hor- rible au cours de laquelle plusieurs centaines de nos compatriotes auront perdu la vie et d’autres in- justement détenus pour la défense d’une idée: le respect de la consti- tution en vue d’une alternance…

«Les discussions directes de la CENCO ont eu le mérite de poser les jalons d’une alternance politi- que pacifique dans le pays. Dans tous les forums, le MLC a toujours privilégié la recherche d’une solu- tion dans l’intérêt du pays et de la population, mais non le position- nement des personnes», indique le message du leader du MLC.

Il appelle les acteurs politiques congolais à vivre «ensemble» et à œuvrer pour la «réconciliation na- tionale», l’intérêt suprême de la nation devant prévaloir sur les am- bitions personnelles.

Dans l’opinion, l’attitude d’Eve Bazaiba fait de plus en plus jaser, dans la mesure où, faisant ce qu’elle fait, elle constitue le MLC en allié objectif de ceux qui rejettent l’accord du 31 décembre au motif qu’il ne serait pas inclusif.

Ceci d’autant plus que pendant que le MLC tergiverse, la commu- nauté internationale de son côté multiplie les gestes de soutien à l’accord de la CENCO et en appelle à sa mise en œuvre sans tarder.

Le Conseil de sécurité des Nations Unies en phase

avec la CENCO Mercredi, une conférence vidéo a permis à Mgr Marcel Utembi, pré- sident de la CENCO de discuter directement, de Kinshasa, avec les membres du Conseil de sécurité de l’ONU depuis New York. Occa- sion pour lui de solliciter, dira-t-il, l’implication de la communauté in- ternationale pour la réussite des discussions directes du Centre interdiocésain, entrées, comme on le sait, dans leur phase décisive relative à la définition des modali- tés de mise en œuvre. ‘’Les Con- golais invitent la communauté in- ternationale de les aider à tout faire

pour garantir le succès de l’accord du 31 décembre dans sa mise en application jusqu’à la tenue des élections dans le délai convenu’’, a indiqué Mgr Utembi.

Le prélat congolais a égale- ment demandé que la MONUSCO renforce sa capacité d’intervention pour le maintien de la paix à tra- vers la RDC, en ces moments déli- cats susceptibles à de fortes tur- bulences.

Mgr Utembi a par ailleurs fait observer, s’agissant des prison- niers politiques et d’opinion, que le gouvernement se doit de pren- dre des mesures de décrispation sociopolitique appropriées, «qui tiennent compte du droit et de l’hu- main».

Pour sa part, le Conseil de sé- curité de l’ONU a salué la mission des bons offices de la CENCO, l’encourageant de la poursuivre jusqu’à la mise en application in- tégrale de l’accord du 31 décem- bre dernier.

Le secrétaire général adjoint de l’ONU aux opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsus, a assuré que la Communauté internationale appuyait le processus électoral congolais:

«La Mission et le Secrétariat gé- néral de l’ONU demeureront acti- vement et discrètement engagés en soutien aux acteurs politiques congolais afin de les encourager à continuer de faire preuve d’esprit de souplesse et de compromis.

Nous continuerons aussi d’ap- puyer les efforts de la CENCO vi- sant à amener toutes les parties prenantes congolaises concer- nées à adhérer à cet l’accord».«C’était dans le cadre de réunion statutaire de l’ONU. Il était question de donner les informa- tions sur le déroulement des tra- vaux des discussions entre acteurs politiques sous notre médiation. Le conseil de sécurité voulait savoir comment évoluent les choses et c’était pour nous l’occasion de le remercier également pour son soutien à la médiation de la cenco », a déclaré Mgr Utembi au sortir de cet échange. « Le Con- seil de sécurité salue ce qui est déjà fait, mais il est également au cou- rant de la deuxième phase des dis- cussions qui consiste à l’arrange- ment particulier. Le Conseil se montre disposer à pouvoir donner sa contribution pour la mise en œuvre de l’accord »a-t-il ajouté.

Un arrangement particulier dès ce samedi ! Notons que les travaux sur les arrangements particuliers devant constituer les annexes à l’accord du Centre interdiocésain ont com- mencé mercredi 11 janvier entre les parties prenantes, à savoir : la MP, le Rassemblement, l’opposition signataire des accords du 18 octo- bre et du 31 décembre, la Société civile, ainsi que le Front pour le res- pect de la constitution. La CENCO a fixé le délai des discussions à quatre jours. Ce qui revient à dire que demain samedi, le Centre interdiocésain livrera les secrets des délibérations entre les négo- ciateurs sur les points ci-après : le nom du futur Premier ministre issu du Rassemblement et la date de son entrée en fonction, la configu- ration du gouvernement de transi- tion et la répartition des porte- feuilles, la composition du Conseil national de suivi de l’accord et sa mise en place, les contours de la redynamisation de la CENI, le re- nouvellement du CSAC déjà hors mandat, la question de la libéra- tion effective des prisonniers politi-

ques et du retour des exilés politi- ques.

La CENCO a distribué aux né- gociateurs un tableau synoptique reprenant les positions exprimées par les différents groupes. Les tra- vaux devaient reprendre hier jeudi pour les discussions et les conces- sions mutuelles afin d’arriver à l’ar- rangement particulier proprement dit, conçu comme partie intégrante de l’accord du 31 décembre.

Certaines fuites ont laissé en- tendre que la Majorité présidentielle et le Rassemblement ne s’accor- daient pas encore sur la taille du futur gouvernement, le camp du chef de l’Etat ne trouvant pas d’in- convénient pour un cabinet de plus soixante membres, mais le camp d’Etienne Tshisekedi voulant s’en tenir à une équipe au maximum de 45 personnes.

D’autre part, pour ne pas humi- lier le Premier ministre Samy, la MP proposerait son départ à l’occasion de la session de mars, tandis que le Rassemblement et l’opposition de la Cité de l’UA présente au dia- logue considéreraient que ce se- rait du temps inutilement perdu.

Pour Delly Sessanga, membre du Rassemblement, la convocation d’une deuxième session extraor- dinaire « est plus qu’urgente ».

D’après lui, « il y a une jurispru- dence enregistrée le jour de l’adop- tion de la loi électorale où les élus du peuple étaient invités à voter la loi malgré qu’ils avaient déjà con- voqué une session extraordi- naire ».

Une session extraordinaire peut de ce fait convoquée plus d’une fois dans une seule vacance parlementaire quand il s’agit des questions urgentes de la nation.

Aucune loi interdit aux députés de se réunir en cette circonstance, ni le règlement intérieur et voir la cons- titution

A tout considérer, donner encore un peu de temps au gouvernement Badibanga serait peut-être le prix à payer pour une voie de sortie. Ceci permettrait de calmer l’OPSA de Samy Badibanga et d’obtenir son adhésion à l’accord global et inclu- sif en lui laissant le temps de gou- verner quelque mois encore et d’échapper ainsi à la ‘’mort subite’’.

CITAF

Arrangement particulier de la CENCO

Le Premier ministre Samy Badibanga va-t-il pouvoir résister ?

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LA CITE AFRICAINE SPECIAL / HEROS NATIONAUX

(suite de la page 4) res de nos ventres affamés, de nos corps noirs méprisés, de no- tre humanité déniée.

Même quand les autres, pré- dateurs impénitents, s’efforceront d’effacer et de dénaturer les tra- ces de leur histoire, de notre his- toire, dans l’espace public africain et dans la pensée politique con- golaise, Lumumba et Kabila ne cesseront de projeter en grand et au grand jour la belle image de jumeaux parfaits l’un et l’autre, car l’un est l’autre, l’autre est l’un.

Il est digne que Lumumba soit honoré. Il est honorable que M’Zee soit dignifié. C’est une exi- gence, et doit se faire par toutes les formes possibles d’engage- ment patriotique.

L’érection de monuments re- marquables, mausolées et sta- tues monumentales, ainsi que l’inscription des noms des per- sonnages illustres dans les rues, avenues, bâtiments, places publi- ques et autres objets de haute marque sont, incontestablement, d’admirables manifestations de dévotion et de fidélité à l’égard des héros. Mais, même éminentes, ces volontés de souvenir demeu- rent des symboles.

Le symbole ne suffit pas. Le vrai et grand hommage que l’on puisse rendre à des personnali- tés remarquables est l’effort cons- tant, à réaliser aussi bien par le peuple que par les dirigeants po- litiques, de suivre fidèlement leurs traces, de se comporter comme elles l’auront fait et demandé, et de faire épanouir dans la cité les valeurs qu’elles ont incarnées.

Dans le cas d’espèce, la ma- nière la plus appropriée, la plus efficace et la plus digne pour ho- norer nos frères, ces héros mar- tyrs morts pour notre salut, c’est d’être Lumumba et d’être M’Zee Kabila. C’est de devenir et de- meurer de réels patriotes à tout moment et en toute circonstance, en refusant l’injustice à l’égard de

nos compatriotes, et en bannis- sant nos sombres, basses et ignobles coutumes de ruses, d’égoïsmes, de prédation, de cor- ruption, de vols, de violations in- sensées de nos propres lois, de détournements continuels des biens et deniers publics, biens de nous tous, fils et filles de l’Etat congolais, biens de notre patrie commune.

Hommage renouvelé à Laurent-Désiré KABILA et Patrice-Emery LUMUMBA

Les leçons à tirer de cette pensée, vécue en actes, sont là, évidentes. Au soir comme au matin, il nous faut réfléchir, cons- tamment, en un examen de cons- cience profond, non complaisant, rigoureux, et nous engager avec détermination dans une quête prospective, pour bien savoir ce qu’il nous faut faire pour honorer

valablement ces héros, pour nous conformer aux valeurs et vertus qu’ils ont incarnées, pour être réellement, efficacement et sin- cèrement au service de nos com- patriotes, de la patrie, que nous devons porter à la prospérité, à la puissance et la gloire, comme le font les autres nations du monde.

Comment pouvons-nous révo- lutionner notre attitude et orien-

Essayant de gagner la pro- vince du Kasaï contrôlée par ses partisans fin novembre 1960, Lumumba est capturé.

De sa prison, il écrira à sa femme Pauline.

Cette lettre qui a traversé le temps est sans doute le meilleur testament politique légué par celui que beaucoup considèrent comme un des plus grands hommes que l’Afrique ait porté.

‘’Ma compagne chérie, Je t’écris ces mots sans sa- voir s’ils te parviendront, quand ils te parviendront et si je serai en vie lorsque tu les liras. Tout au long de ma lutte pour l’indépen- dance de mon pays, je n’ai jamais douté un seul instant du triomphe

final de la cause sacrée à laquelle mes compagnons et moi avons consacré toute notre vie. Mais ce que nous voulions pour notre pays, son droit à une vie honora- ble, à une dignité sans tache, à une indépendance sans restric- tions, le colonialisme belge et ses alliés occidentaux – qui ont trouvé des soutiens directs et indirects, délibérés et non délibérés, parmi certains hauts fonctionnaires des Nations-Unies, cet organisme en qui nous avons placé toute notre confiance lorsque nous avons fait appel à son assistance – ne l’ont jamais voulu.

Ils ont corrompu certains de nos compatriotes, ils ont contri- bué à déformer la vérité et à souiller notre indépendance. Que pourrai-je dire d’autre ? Que mort,

vivant, libre ou en prison sur or- dre des colonialistes, ce n’est pas ma personne qui compte. C’est le Congo, c’est notre pauvre peu- ple dont on a transformé l’indé- pendance en une cage d’où l’on nous regarde du dehors, tantôt avec cette compassion bénévole, tantôt avec joie et plaisir. Mais ma foi restera inébranlable. Je sais et je sens au fond de moi même que tôt ou tard mon peuple se débarrassera de tous ses enne- mis intérieurs et extérieurs, qu’il se lèvera comme un seul homme pour dire non au capitalisme dé- gradant et honteux, et pour re- prendre sa dignité sous un soleil pur.

Nous ne sommes pas seuls.

L’Afrique, l’Asie et les peuples li- bres et libérés de tous les coins

du monde se trouveront toujours aux côtés de millions de congo- lais qui n’abandonneront la lutte que le jour où il n’y aura plus de colonisateurs et leurs mercenai- res dans notre pays. A mes en- fants que je laisse, et que peut- être je ne reverrai plus, je veux qu’on dise que l’avenir du Congo est beau et qu’il attend d’eux, comme il attend de chaque Con- golais, d’accomplir la tâche sa- crée de la reconstruction de no- tre indépendance et de notre sou- veraineté, car sans dignité il n’y a pas de liberté, sans justice il n’y a pas de dignité, et sans indé- pendance il n’y a pas d’hommes libres.

Ni brutalités, ni sévices, ni tor- tures ne m’ont jamais amené à demander la grâce, car je préfère

mourir la tête haute, la foi inébran- lable et la confiance profonde dans la destinée de mon pays, plutôt que vivre dans la soumis- sion et le mépris des principes sacrés. L’histoire dira un jour son mot, mais ce ne sera pas l’his- toire qu’on enseignera à Bruxel- les, Washington, Paris ou aux Nations Unies, mais celle qu’on enseignera dans les pays affran- chis du colonialisme et de ses fantoches. L’Afrique écrira sa pro- pre histoire et elle sera au nord et au sud du Sahara une histoire de gloire et de dignité. Ne me pleure pas, ma compagne. Moi je sais que mon pays, qui souffre tant, saura défendre son indépen- dance et sa liberté.

Vive le Congo! Vive l’Afrique ! Patrice Lumumba’’

M’Zee Laurent-Désiré Kabila

ter notre comportement pour que nous suivions de manière fidèle les leçons majeures de vertus morales de courage, d’honnêteté et de patriotisme que Kabila nous a laissées ? Que devons-nous faire, quotidiennement, dans nos milieux de vie, de travail, ici et ailleurs, pour que nous ne puis- sions jamais rien voler des biens

d’autrui, ceux de la République ? Que faire pour que nous puissions posséder et entretenir en nous le sens des responsabilités, du pa- triotisme, de la compassion pour les humbles compatriotes souf- frant de privations, de pauvreté, de faim, de misères à cause des actes d’injustices que nous com- mettons ? Que devons-nous faire pour que nous puissions demeu-

rer sans cesse résistants, et que nous puissions à jamais sortir de nos comportements maléfiques de crimes économiques sans pi- tié qui font souffrir les compatrio- tes et qui font reculer le dévelop- pement de la patrie ? Que faire pour que nous cessions de trahir notre patrie, le Congo, en le livrant par notre démission et par nos complicités avides en proie à des prédateurs économi- ques étrangers et natio- naux, externes et internes, lointains et proches, ca- chés dans l’ombre et/ou œuvrant impunément à ciel ouvert ?

Quiconque se livre à la dictature assassinant les libertés humaines et la démocratie politique, ou s’adonne à des crimes économiques de détourne- ment des biens communs et d’enrichissement colos- sal illicite en abusant de sa position de pouvoir n’est ni digne d’évoquer au grand jour le nom de Lu- mumba, ni autorisé à se blottir derrière l’immense symbole d’honnêteté et d’amour de la patrie de M’Zee Laurent-Désiré Kabila.

Pour le salut de la patrie, unis dans une même vision politique, confronter et affronter les mêmes peines et le même destin tragi- que, s’il le faut, dans la solidarité et la justice : c’est la voie authen- tique tracée par ces deux gran- des personnalités politiques, que nous sommes tenus de porter dans nos cœurs et d’honorer, en actes plus qu’en paroles !

Archéologie politique

La dernière lettre de Patrice Emery

Lumumba à sa femme Pauline

Referenties

GERELATEERDE DOCUMENTEN

Ce plan a été publié en 1949 par le Ministère des colonies sous la signature du ministre de l’époque : Pierre Wigny, sous le titre exact de « PLAN DECENNAL POUR

(Cela peut paraître un peu soupçonneux envers les Ituriens, mais il faut tenir compte de ce que la « guerre de l’Ituri », non seulement a été l’un des épisodes les plus

‘Afrique un dossier fourre-tout du second type décrit plus haut, autrement dit si l’on rassemble les documents qui concernent leurs caractéristiques, leurs

« La politique de la RDC ne peut se faire qu’au travers des institutions politiques du pays », a-t-il indiqué, citant le Chef de l’Etat, qui a fait remarquer, selon lui,

Au-delà du fait qu’il s’agit de Tutsis rescapés du génocide de 1994 qui sont arrêtés pendant la période de commémoration du 20ième anniversaire de ce génocide, ce sont

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A ce titre, il apparaît dans maintes pièces officielles, soit parce qu’il s’agit de rapports dont il est l’auteur, soit parce qu’on le cite abondamment dans la