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ORGANISATIONS PARTICIPANT AUX APPELS GLOBAUX POUR L’ANNEE 2008:

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ORGANISATIONS PARTICIPANT AUX APPELS GLOBAUX POUR L’ANNEE 2008:

AARREC ACF ACTED ADRA Africare AMI-France ARC ASB ASI AVSI CARE CARITAS

CEMIR INTERNATIONAL CESVI

CFA CHF CHFI CISV CMA CONCERN Concern Universal COOPI

CORDAID

CRS CWS Danchurchaid DDG

Diakonie Emergency Aid DRC

EM-DH FAO FAR FHI

Finnchurchaid French RC FSD GAA GOAL GTZ GVC

Handicap International HealthNet TPO HELP

HelpAge International HKI

Horn Relief

HT Humedica IA ILO IMC INTERMON Internews INTERSOS IOM IPHD IR IRC IRD IRIN IRW Islamic RW JOIN JRS LWF

Malaria Consortium Malteser

Mercy Corps MDA

MDM MEDAIR MENTOR MERLIN NCA NPA NRC OCHA OHCHR OXFAM

PA (formerly ITDG) PACT

PAI Plan PMU-I PU

RC/Germany RCO

Samaritan's Purse SECADEV Solidarités SUDO TEARFUND

TGH UMCOR UNAIDS UNDP UNDSS UNEP UNESCO UNFPA UN-HABITAT UNHCR UNICEF UNIFEM UNJLC UNMAS UNOPS UNRWA VIS WFP WHO World Concern World Relief WV ZOA

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TABLE DES MATIÈRES

P R E F A C E ... V

1. RESUME EXECUTIF... 1

Table 1a : Besoins, Contributions et Promesses de Dons par Secteur ... 3

Table 1b : Besoins, Contributions et Promesses de Dons par Cluster ... 3

Table 2a : Assistance Humanitaire par Bailleur de Fonds ... 4

Table 2b : Assistance Humanitaire Totale par Bailleur de Fonds (HAP et autres) ... 5

2. CHANGEMENT DU CONTEXTE ET CONSEQUENCES HUMANITAIRES ... 6

2.1 EVOLUTION DU CONTEXTE... 6

2.2 SCENARIOS... 6

2.3 FACTEURS AGGRAVANTS ET CONSEQUENCES... 7

2.3.1 Conséquences humanitaires des opérations contre les FDLR ... 7

2.3.2 Problématique de la hausse des prix des denrées alimentaires ... 9

2.4 EVOLUTION DES BESOINS HUMANITAIRES... 10

3. REVISION DU PLAN D’ACTION HUMANITAIRE ... 13

3.1 PRIORITES STRATEGIQUES... 13

3.2 CARTES... 15

3.3 PLAN DE REPONSES PAR CLUSTER : ACCOMPLISSEMENTS ET PERSPECTIVES... 25

3.3.1 Santé ... 25

3.3.2 Nutrition ... 26

3.3.3 Sécurité alimentaire ... 27

3.3.4 Biens non-alimentaires et abris d’urgence ... 28

3.3.5 Eau, Assainissement, Hygiène (EAH) ... 31

3.3.6 Protection ... 32

3.3.7 Logistique ... 34

3.3.8 Réintégration et relance communautaire (RRC) ... 35

3.3.9 Education... 36

4. ANNEXES ... 38

1. SYNTHESE DU SUIVI DES ACTIVITES PAR CLUSTER... 38

2. LISTE DES ONG METTANT EN PLACE DES ACTIVITES HUMANITAIRES EN RDC... 44

3. CADRE LOGIQUE POUR LES VIOLENCES SEXUELLES... 47

4. ACRONYMES ET ABREVIATIONS... 50

Veuillez noter que les appels sont révisés régulièrement. La dernière version de ce document est disponible sur le site http://www.humanitarianappeal.net.

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P r é f a c e

L’année 2008 a débuté sur une note positive en République Démocratique du Congo. Sous la conduite du Gouvernement, les diverses parties armées au conflit dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu se sont rassemblées dans un but commun: chercher une solution pacifique aux violences et aux déplacements qui ont plongé ces deux provinces dans la tourmente depuis plus d’une décennie. Suite à la Conférence de Goma sur la paix, la sécurité et le développement dans les Kivus, tenue en janvier 2008, on observe une baisse générale du niveau de violence dans les Kivus en comparaison avec les six derniers mois de 2007, et des retours ont été enregistrés dans les deux provinces. Dans le contexte du « Programme Amani » – programme chargé d’assurer le suivi de la Conférence des Kivus - les acteurs humanitaires s’emploient à promouvoir des conditions favorables à des solutions durables pour les personnes déplacées internes et au relèvement après des années de conflit.

Des progrès ont également été observés dans d’autres provinces que les Kivus. Seul un très petit nombre de personnes sont encore déplacées au Katanga (alors que plus de 100 000 personnes étaient déplacées en septembre 2006), et des réfugiés congolais en provenance de Tanzanie rentrent dans la région du Tanganyika avec l’appui du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés. Des retours sont également en cours dans la province Orientale – le nombre total de personnes déplacées est passé de plus de 152 000 en juin 2007 à quelque 63 000 en mai 2008.

Malgré ces avancées, la situation humanitaire en RDC reste fragile. Depuis la signature des Actes d’Engagement de la Conférence de Goma, 188 violations du cessez-le feu impliquant des groupes armés au Nord-Kivu ont été enregistrées, engendrant le déplacement d’environ 91 000 personnes.

Les efforts du Gouvernement congolais pour neutraliser la menace des Forces démocratiques de libération du Rwanda pourraient générer de nouveaux déplacements dans les prochains mois.

Lors de l’élaboration du Plan d’Action Humanitaire (PAH) 2008, l’équipe de pays a introduit une nouvelle approche. Les acteurs humanitaires se sont accordés sur cinq priorités et seuils d’interventions, puis ont établi des programmes multisectoriels minimum d’activités d’assistance visant à 1) réduire les taux de mortalité et de morbidité ; 2) combattre la malnutrition ; 3) réduire le niveau de violences perpétrées contre les civils ; 4) protéger et assister les personnes déplacées internes ; et 5) faciliter le retour et la réintégration. Sur cette base, les secteurs (clusters) ont développé des stratégies provinciales et ont identifié des indicateurs en vue de mesurer les résultats et l’impact.

L’objectif de cette nouvelle approche est de définir plus clairement l’action humanitaire en RDC, de concentrer l’effort commun des acteurs humanitaires sur les zones où les besoins sont les plus importants, et d’améliorer la capacité de l’équipe de pays à mesurer l’efficacité de ses interventions.

Dans la pratique, le suivi et l’évaluation du PAH 2008 se sont révélés de grands défis.

L’équipe de pays n’a pas pu atteindre son objectif de révision trimestrielle, et n’a pas été en mesure de collecter toutes les informations qu’elle avait envisagé d’obtenir dans les délais impartis.

Cependant, du fait de la nouveauté de l’approche et de l’adaptation des organisations, il est indéniable que cette composante va s’améliorer au cours de l’année 2008. Pour ce faire, les secteurs, avec le soutien et les conseils de leurs chefs de file (clusters leads), devront être bien plus disciplinés et rigoureux dans le suivi des résultats et des indicateurs.

Malgré ces défis, l’équipe de pays est à même de présenter des résultats préliminaires dans cette révision à mi-parcours. Ainsi, les données recueillies montrent que 91% des 12 627 enfants sous alimentés admis dans des centres nutritionnels ont été traités avec succès. Plus de 137 000 familles déplacées, retournées ou autrement vulnérables ont reçu une assistance en biens non-alimentaires.

Plus de 28 466 tonnes de vivres ont été distribuées depuis le début de l’année. Les indicateurs de mortalité et de morbidité sont descendus en dessous des seuils d’intervention humanitaire dans plusieurs territoires, tel que Bomongo en Equateur, où les acteurs humanitaires fournissent des programmes minimum d’assistance. Le classement des territoires en termes de priorités humanitaires a été révisé sur la base d’indicateurs mis à jour. En résultat, 79 territoires ont vu leur classement, établi sur base de la consolidation des indicateurs de critères d’urgence, reculer suite à l’amélioration d’au moins un des indicateurs humanitaires.

Les bailleurs de fonds ont une fois de plus réitéré leur confiance à l’égard des stratégies et des acteurs humanitaires en RDC. A la date de cette révision à mi-parcours, les financements humanitaires alloués s’élèvent à concurrence de 260 millions de dollars, auxquels s’ajoutent des promesses d’un montant de 77,5 millions de dollars. En avril et en mai, plus de 38 millions de dollars provenant du compte des crises sous-financées du Fonds central d'intervention pour les urgences

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gérés à l’échelle nationale par des institutions spécialisées des Nations Unies. Le Fonds Commun (Pooled Fund) reste toutefois la plus grande source de financement humanitaire pour la RDC. Jusqu’à présent, plus de 68 millions de dollars ont été alloués, dans le cadre du PAH 2008, à 68 projets soumis par des institutions spécialisées et programmes des Nations Unies et 107 projets soumis par des organisations non gouvernementales.

Entre-temps, l’évolution de la situation humanitaire a contraint l’équipe de pays à revoir à la hausse le financement du PAH 2008, passant de 575 millions de dollars à 736 millions de dollars. Un nombre significatif de nouvelles urgences nutritionnelles dans diverses provinces, l’augmentation du prix de la nourriture et du carburant, et les épidémies de choléra et autres maladies hydriques, plus importantes que prévues, ont eu pour conséquence une augmentation de budget dans les secteurs de la nutrition, de la sécurité alimentaire, de la logistique et de l’eau et l’assainissement. L’intégration des directives sur les violences sexuelles du Comité Permanent Inter-Agences, suite à un atelier inter- secteurs, a également conduit à de légères augmentations dans quelques secteurs.

S’agissant des violences sexuelles en RDC, l’équipe de pays renforce ses équipes afin d’assurer une amélioration de la planification stratégique, de la coordination et la mise en place d’interventions en vue d’en réduire le nombre. Les violences sexuelles sont maintenant un fléau quasiment incontrôlable qui ne se limite pas aux zones affectées par le conflit. L’équipe de pays est impatiente de recevoir les résultats de l’ambitieux travail de cartographie mené par le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) qui devraient être publiés en juillet et permettront de mesurer l’étendue réelle du fléau : quelles sont les zones les plus affectées et quelles sont les actions menées pour combattre ces violences.

Beaucoup reste à faire en 2008. Au début de l’année, l’International Rescue Committee, tout en reconnaissant les améliorations en termes d’assistance, a relevé que près de 45 000 Congolais meurent encore chaque mois. Malgré le processus de paix, la situation sécuritaire dans les Kivus reste volatile et les acteurs humanitaires continueront de jouer un rôle déterminant dans la protection et l’assistance des personnes nouvellement déplacées. Actuellement, plus de 850 000 personnes déplacées ont besoin d’assistance dans le seul Nord-Kivu. Parallèlement, il importe de continuer à travailler avec les autorités en vue de promouvoir le retour et la réintégration, ainsi que les solutions durables. Suite à une étude menée par CARE avec le soutien du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), les acteurs humanitaires étudient les moyens de renforcer les mécanismes traditionnels de soutien et d’apporter une assistance directe aux familles accueillant des personnes déplacées.

Dans le courant du mois de février, les acteurs humanitaires ont apporté leur aide au Gouvernement congolais dans sa réponse à l’important tremblement de terre qui a touché le Sud-Kivu. Cette catastrophe a souligné la nécessité de mieux prendre en compte les catastrophes naturelles dans les plans de contingence humanitaires.

Le PAH est un outil de planification et de suivi qui appartient à l’ensemble de la communauté humanitaire. Dans ce cadre, il permet de mieux cibler et de mieux mesurer l’impact des interventions humanitaires. Néanmoins, une forte implication dans la mise en place des stratégies, du suivi des indicateurs et des résultats attendus reste nécessaire, afin que les Congolais les plus vulnérables puissent recevoir l’assistance requise.

Ross Mountain

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1. RESUME EXECUTIF

Depuis l’élaboration du Plan d’Action Humanitaire (PAH) à la fin de l’année 2007, un certain nombre d’événements ont influencé le contexte humanitaire en RDC. Si la situation est restée globalement stable au cours des six derniers mois, la province du Bas Congo a été le théâtre d’affrontements entre les membres du « Bundu Dia Congo » et les autorités congolaises, et l’est du pays est toujours en proie à des affrontements opposant divers groupes armés.

La signature des “Actes d’engagement” de Goma, la mise en application du cessez-le-feu en découlant et la présence accrue des Casques Bleus de la Mission de l’ONU en République Démocratique du Congo (MONUC) ont permis une baisse de la fréquence et de l’intensité des confrontations armées au Nord-Kivu depuis janvier 2008. Cette amélioration sécuritaire a considérablement favorisé l’accès des humanitaires aux populations vulnérables1. Ainsi, certaines populations déplacées restées sans assistance depuis décembre 2007 ont enfin pu être assistées.

L’ouverture de nouveaux axes a par ailleurs facilité l’enregistrement de populations nouvellement accessibles, faisant augmenter les chiffres vérifiés des personnes déplacées au Nord-Kivu.

De nouveaux déplacements, moins nombreux qu’à fin 2007, ont été enregistrés au cours des premiers mois de 2008, malgré la signature des Actes d’engagement. Un nombre alarmant d’exactions (violences sexuelles, pillages, recrutement et travail forcés) et la persistance d’escarmouches amènent la population à fuir leurs foyers.

Le déploiement non-offensif des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) dans des zones contrôlées par les Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR), dans le contexte du Communiqué de Nairobi, potentialise le risque de nouveaux déplacements dans certains territoires des provinces du Nord et Sud-Kivu. Des pistes sont envisagées, en collaboration avec la MONUC, pour permettre d’en limiter les implications humanitaires.

Parallèlement aux déplacements au Nord-Kivu, un mouvement de retour a été enregistré dans les provinces du Katanga (où la Commission de Mouvement de Population a été dissoute car seuls quelques cas de déplacement résiduels persistent) et le district de l’Ituri (plus d’un million de retournés depuis octobre 2005).

A l’instar d’autres pays dans le monde, la République Démocratique du Congo a été touchée par la hausse des prix des denrées alimentaires. En dépit de son potentiel agricole, le pays est dépendant des importations, notamment en céréales. Depuis le début de l’année, le prix du carburant a été revu à la hausse à deux reprises, influant sur le prix du transport des biens et des personnes. Dans l’est du pays, la situation est particulièrement préoccupante et risque de se détériorer davantage dans les prochains mois. Plusieurs milliers de personnes déplacées et des familles vulnérables vont être directement affectées, et les conséquences d’une pénurie alimentaire pourraient se matérialiser sous forme de revente de biens non-alimentaires pour se procurer de la nourriture, de manifestations, ou encore d’actes hostiles envers les acteurs humanitaires.

A l’échelle nationale, l’inquiétude porte principalement sur les habitants des milieux urbains et périurbains, qui dépendent des importations des vivres pour leur alimentation. L’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) estime que plus de 70% des ménages congolais vivent en insécurité alimentaire2. Les conséquences de la hausse des prix pourraient donc être dramatiques si des mesures appropriées ne sont pas prises.

L’évolution du contexte en RDC et les conclusions tirées des enquêtes3 publiées au cours de ces derniers mois ne remettent pas en cause les orientations stratégiques identifiées dans le PAH 2008, mais un certain nombre d’ajustements sont à prévoir. Le premier de ces ajustements concerne le renforcement de la sécurité alimentaire, afin de minimiser les impacts de la crise liée à la hausse globale des prix des denrées alimentaires. L’un des défis auxquels la communauté humanitaire devra s’atteler sera de définir les modalités d’une potentielle assistance urbaine. Le second ajustement concerne la prise en charge des populations déplacées au sein des communautés d’accueil, et plus spécifiquement un possible renforcement de l’assistance directe et individuelle aux familles d’accueil

1 Se référer à la carte de l’accès au Nord-Kivu disponible sur www.rdc-humanitaire.com

2 FAO, Situation alimentaire en RDC, atelier de planification

3 International Rescue Committee, “Mortality in the Democratic Republic of Congo: An Ongoing Crisis”, http://www.theirc.org/resources/2007/2006-7_congomortalitysurvey.pdf;

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dans le but de réduire leur vulnérabilité croissante. Enfin, l’approche concertée de la communauté humanitaire vis-à-vis des violences sexuelles est en cours de révision.

Au vu de l’ampleur des besoins basiques de la population congolaise, dans un pays grand comme l’Europe occidentale, et au vu des ressources disponibles limitées, un processus de priorisation des besoins était requis pour mieux délimiter et déterminer l’action humanitaire pour 2008.

Grâce aux connaissances collectives de la communauté humanitaire en termes de besoins et de lacunes à travers le pays, cinq seuils d’intervention avaient été identifiés dans le PAH 2008. Ils restent inchangés.

Au début de juin 2008, le PAH avait reçu US$4 289 973 135 de la part des bailleurs gouvernementaux et privés (dont $143 395 938 acheminés à travers le Pooled Fund et le CERF). Ce montant représente 39% du total des besoins de financement estimés lors de l’élaboration du PAH 2008. Au vu de l’évolution des besoins humanitaires identifiés lors de cette révision à mi-parcours, les budgets sectoriels ont été révisés, et le montant total des besoins financiers s’élève à $736 511 778. Les contributions reçues à ce jour représentent 25% de ce montant.

Quelques données de base sur la République Démocratique du Congo

Î Plus de 1,3 million de personnes déplacées internes (dont plus de 857 000 au Nord-Kivu, plus de 348 000 au Sud-Kivu, plus de 109 000 en Province Orientale (63 000 en Ituri et 46 000 dans le reste de la province) ;

Î Un enfant sur cinq meurt avant l’âge de cinq ans ;

Î 38% des enfants de moins de cinq ans sont malnourris de manière chronique et 13% sont malnourris de manière aiguë ;

Î Le taux de mortalité maternelle est l’un des plus élevés au monde : 1 289 décès pour 100 000 naissances, soit 36 000 décès maternels par an ;

Î Seulement 30% de la population a accès aux soins de santé ;

Î Environ 4,6 millions d’enfants (dont 2,5 millions de filles) étant en âge d’aller à l’école ne sont pas scolarisés ;

Î Taux d’inscription à l’école primaire : 51,7% (garçons : 54,8% - filles : 48,6%) ;

Î Environ 75% des écoles ne disposent pas de l’eau courante, n’ont pas de latrines et sont délabrées, particulièrement dans les zones affectées par la guerre ;

Î Le taux de prévalence du VIH/SIDA est estimé à 4,1% ;

Î Environ 4,2 millions d’enfants sont orphelins, dont 10% sont des orphelins du SIDA ; Î Environ 22 000 enfants vivent dans la rue, avec 5 000 nouveaux cas par an ;

Î Environ 50 000 enfants travaillent dans des conditions à risque dans des mines artisanales ; Î Couverture de l’eau en milieu rural : 29% ;

Î Couverture de l’assainissement en milieu rural : 23% ;

Î 12% du total des décès dans le pays sont dus aux diarrhées aigues ;

Î Plus de 70% des ménages sont affectés par l’insécurité alimentaire et la sous-nutrition.

Sources: Ministère de la Santé Publique, Comités Provinciaux de Mouvements de Population, OMS, HCR, UNICEF, FAO, BCAH, ONGs.

4 Tous les chiffres en dollars dans ce document sont exprimés en dollars américains. Les fonds pour cet appel doivent être rapportés au

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Table 1a : Besoins, Contributions et Promesses de Dons par Secteur

Secteurs Fonds requis

originaux

Fonds requis révisés

Fonds obtenus Fonds restant à recevoir

% couvert Promesses de dons

Assistance Alimentaire 120,252,111 200,900,662 112,191,801 88,708,861 55.8% 0

Santé 131,908,685 152,722,945 23,093,242 129,629,703 15.1% 0

Eau et Assainissement 75,076,050 84,799,550 16,020,451 68,779,099 18.9% 0

Coordination et services de soutien 67,744,814 78,836,163 10,328,193 68,507,970 13.1% 0

Agriculture 32,571,000 68,614,532 16,116,620 52,497,912 23.5% 781,783

Abris et biens non alimentaires 64,664,202 64,664,202 9,341,577 55,322,625 14.4% 0

Education 27,846,072 27,846,072 5,451,878 22,394,194 19.6% 0

Protection/droits de l’homme/principes légaux

22,218,275 23,254,675 3,890,715 19,363,960 16.7% 0

Relance économique et infrastructures 19,367,970 20,867,970 3,508,057 17,359,913 16.8% 0

Lutte anti-mines 14,005,007 14,005,007 530,137 13,474,870 3.8% 0

Multi-secteur 0 0 0 0 0

Secteur restant à spécifier 89,500,464 -89,500,464 1,168,224

Grand Total 575,654,186 736,511,778 289,973,135 446,538,643 39.4% 1,950,007

République Démocratique du Congo, HAP 2008

Table 1a : Besoins, Contributions et Promesses de Dons par Secteur Au 25 juin 2008

(Tous les montants sont en USD)

Compilé par le BCAH Kinshasa sur la base d'informations fournies par les bailleurs de fonds et les agences.

Table 1b : Besoins, Contributions et Promesses de Dons par Cluster

Clusters Fonds requis

originaux

Fonds requis révisés

Fonds obtenus Fonds restant à recevoir

% couvert Promesses de dons

Sécurité alimentaire 158,952,111 279,984,321 19,613,171 260,371,150 7.0% 15,574,682

Eau et assainissement 75,076,050 84,799,550 16,020,451 68,779,099 18.9% 0

Santé 84,541,140 84,541,140 14,238,433 70,302,707 16.8% 0

Abris et biens non alimentaires 64,664,202 64,664,202 9,341,577 55,322,625 14.4% 0

Nutrition 45,687,145 63,687,146 8,854,809 54,832,337 13.9% 0

Logistique 43,414,814 52,016,695 4,102,688 47,914,007 7.9% 0

Protection 34,859,682 34,859,682 4,420,852 30,438,830 12.7% 0

Réintégration et relèvement précoce 25,047,380 28,547,380 3,508,057 25,039,323 12.3% 0

Education 25,016,662 25,016,662 6,439,929 18,576,733 25.7% 0

Coordination 17,990,000 17,990,000 5,237,454 12,752,546 29.1% 0

Télécommunications d'urgence 405,000 405,000 0 405,000 0.0% 0

Cluster restant à spécifier 198,195,714 -198,195,714 4,735,709

Grand Total 575,654,186 736,511,778 289,973,135 446,538,643 39.4% 20,310,391

République Démocratique du Congo, HAP 2008

Table 1b : Besoins, Contributions et Promesses de Dons par Cluster Au 25 juin 2008

(Tous les montants sont en USD)

Compilé par le BCAH Kinshasa sur la base d'informations fournies par les bailleurs de fonds et les agences.

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Table 2a : Assistance Humanitaire par Bailleur de Fonds

Bailleur de fonds Financement % du Grand Total Promesses de dons

Fonds reportés (bailleur non spécifié) 72,985,845 25.2% 0

Royaume Uni 58,721,400 20.3% 0

CERF 38,106,996 13.1% 0

Japon 19,995,312 6.9% 0

Suède 16,475,997 5.7% 781,783

Commission Européenne (ECHO) 15,511,591 5.3% 0

Etats-Unis 13,718,900 4.7% 0

Irlande 10,990,000 3.8% 0

Pays-Bas 10,500,000 3.6% 0

Norvège 6,785,472 2.3% 0

Canada 6,457,948 2.2% 0

Espagne 5,819,808 2.0% 0

Allocations de fonds non-alloués par des Agences 3,464,707 1.2% 0

France 3,402,928 1.2% 0

Suisse 2,379,155 0.8% 0

Finlande 1,244,167 0.4% 0

Allemagne 778,816 0.3% 0

Luxembourg 662,602 0.2% 0

Grèce 614,782 0.2% 0

République de Corée 500,000 0.2% 0

Privé (Personnes et organisations) 460,219 0.2% 0

République Tchèque 321,490 0.1% 1,168,224

Turquie 75,000 0.0% 0

289,973,135 100.0% 1,950,007

Contributions via le Fonds Commun

Royaume Uni 58,721,400 55.8% 0

Suède 15,635,661 14.9% 0

Irlande 10,990,000 10.4% 0

Pays-Bas 10,500,000 10.0% 0

Espagne 5,295,536 5.0% 0

Norvège 3,853,565 3.7% 0

Luxembourg 292,780 0.3% 0

105,288,942 100.0% 0

République Démocratique du Congo, HAP 2008 Table 2a : Assistance Humanitaire par Bailleur de Fonds

au 25 juin 2008

(Tous les montants sont en USD)

Compilé par le BCAH Kinshasa sur la base d'informations fournies par les bailleurs de fonds et les agences.

(11)

Table 2b : Assistance Humanitaire Totale par Bailleur de Fonds (HAP et autres)

Bailleur de fonds Financement % du Grand Total Promesses de dons

Fonds reportés (bailleur non spécifié) 72,985,845 22.2% 0

Royaume-Uni 58,721,400 17.8% 75,247,525

CERF 38,106,996 11.6% 0

ECHO 24,051,674 7.3% 51,705,858

Japon 19,995,312 6.1% 0

Etats-Unis 19,448,903 5.9% 0

Suède 18,966,201 5.8% 781,783

Irlande 12,238,521 3.7% 0

Pays-Bas 10,500,000 3.2% 0

Allemagne 9,849,035 3.0% 1,168,224

Canada 8,472,048 2.6% 0

Norvège 6,785,472 2.1% 0

Espagne 5,819,808 1.8% 0

France 3,921,116 1.2% 0

Italie 3,498,905 1.1% 0

Allocation de fonds non-alloués par le PAM 3,464,707 1.1% 0

Danemark 3,181,929 1.0% 0

Finlande 2,821,454 0.9% 0

Suisse 2,667,260 0.8% 0

Belgique 1,312,877 0.4% 0

Luxembourg 662,602 0.2% 0

Grèce 614,782 0.2% 0

République de Corée 500,000 0.2% 0

Privé (Personnes et organisations) 460,219 0.1% 0

République Tchèque 321,490 0.1% 0

Autres 75,000 0.0% 0

329,443,556 100.0% 128,903,390

Contributions vie le Fonds Commun

Royaume Uni 58,721,400 55.8% 0

Suède 15,635,661 14.9% 0

Irlande 10,990,000 10.4% 0

Pays-Bas 10,500,000 10.0% 0

Espagne 5,295,536 5.0% 0

Norvège 3,853,565 3.7% 0

Luxembourg 292,780 0.3% 0

105,288,942 100.0% 0

République Démocratique du Congo

Table 2b : Assistance Humanitaire Totale par Bailleur de Fonds (HAP et autres) au 25 juin 2008

(Tous les montants sont en USD)

Compilé par le BCAH Kinshasa sur la base d'informations fournies par les bailleurs de fonds et les agences.

(12)

2. CHANGEMENT DU CONTEXTE ET CONSEQUENCES HUMANITAIRES

2.1 Evolution du contexte

Six mois après le lancement du PAH 2008, la plus grande inquiétude de la communauté humanitaire porte toujours sur la présence de milliers d’éléments armés dans le pays. Malgré la signature de l’Accord de paix de Goma en janvier 2008, des affrontements armés ont continué à être signalés à l’est du pays. Le 11 février 2008, la MONUC, responsable de la surveillance du cessez-le-feu établi par l’Accord, a signalé 17 accrochages entre les parties signataires, en violation du cessez-le-feu.

Si la Conférence pour la paix, la sécurité et le développement dans les Kivus a ramené un certain calme dans la province du Nord-Kivu, 94 000 nouvelles personnes déplacées ont été enregistrées depuis janvier dans cette seule province, qui reste la zone la plus problématique en termes de déplacements, du fait des hostilités persistantes. Près de 64% des personnes déplacées de la République Démocratique du Congo (RDC) se trouvent dans cette province. Dans le Sud-Kivu, la situation reste inchangée, en termes de déplacement interne et de difficultés pour accéder aux populations vulnérables.

Malgré ce tableau assez sombre, les retombées de la conférence de Goma ont également permis d’améliorer considérablement l’accès des humanitaires aux populations vulnérables, en termes de couverture géographique et en termes de durée d’assistance. En effet, certaines localités ne pouvaient jusqu’alors qu’être visitées et assistées sporadiquement, au gré de la situation sécuritaire, et ne bénéficiaient donc pas d’un suivi approfondi ni systématique.

Bien que cela puisse sembler paradoxal à première vue, cette amélioration de la situation sécuritaire se traduit par une augmentation des chiffres de déplacement des populations. Cela est dû au fait que les personnes déplacées dans des zones jusqu’alors inaccessibles n’avaient pas été enregistrées par la Commission de Mouvement des Populations. Ainsi, le nombre des personnes déplacées a en effet augmenté, mais cela ne veut pas nécessairement dire que le déplacement a eu lieu depuis le début de l’année. D’autre part, les personnes affectées par la crise tendent à se déplacer plusieurs fois, dans l’espoir de trouver de meilleures conditions. Ainsi, il a été observé qu’un certain nombre de ménages jusqu’alors hébergés au sein de familles d’accueil fuient l’insécurité, et sont amenés à quitter les communautés devenues exsangues, dans l’espoir de trouver de meilleures conditions de vie.

Les affrontements entre l’armée et les rebelles continuent dans d’autres parties du pays. Ainsi, fin janvier, des combats ont eu lieu entre les Forces armées de la RDC et des éléments de la Force de Résistance Patriotique en Ituri (FRPI), déplaçant de nombreux civils fuyant les combats. Le reste du pays est resté généralement stable, à l’exception notable de la province du Bas Congo, qui a été le théâtre d’exactions perpétrées par le mouvement politico-religieux Bundu dia Kongo et de la répression brutale par la police.

Le Gouvernement doit toujours faire face à de nombreux défis pour consolider son autorité. Il n’y a pas eu d’avancées majeures des programmes gouvernementaux visant à améliorer les services publics, et les conditions de vie de la population, qui reste particulièrement vulnérable. Les craintes qui avaient été émises à l’époque de l’élaboration du PAH au sujet des relations tendues entre le Gouvernement et l’opposition semblent aujourd’hui éloignées. Y a contribué l’arrestation en Belgique du chef du MLC, Jean-Pierre Bemba, le 24 mai, suite à un mandat de la Cour Pénale Internationale, pour crimes de guerres et crimes contre l’humanité perpétrés en République Centrafricaine entre 2002 et 2003.

2.2 Scénarios

Le Plan d’Action Humanitaire 2008 anticipait que «suite à la tenue d’élections démocratiques en 2006 et la consolidation du nouveau Gouvernement, le pays continuerait à progresser vers la stabilité et la restauration de l’autorité de l’état. La majorité des provinces seront engagées dans l’application des plans de Gouvernements provinciaux liés à la stratégie pour la réduction de la pauvreté (Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté – CSLP), avec des besoins urgents exacerbés par des catastrophes naturelles et des épidémies. Dans ce scénario favorable, plusieurs milliers de réfugiés en provenance de divers pays voisins devraient continuer à rentrer en RDC. Cependant, les élections locales qui devraient se tenir en 2008 pourraient causer l’émergence de conflits interethniques circonscrits géographiquement, mais répandus sur tout le territoire, et dont les conséquences

(13)

Vu la lenteur des processus de désarmement, démobilisation et réintégration et de la réforme du secteur de la sécurité (Security Sector Reform [SSR]) d’une part, la présence de milices tribales/rurales et l’exacerbation des tensions liées à la compétition pour la terre et les ressources d’autre part, l’instabilité risque de perdurer à l’est (Kivus, nord Katanga, Katanga central, nord-est de la Province Orientale). L’insécurité persistante et les abus en termes de protection continueront à provoquer un grand nombre de déplacements. Les actions humanitaires pourraient être de plus en plus entravées par les attentes déçues des populations envers le Gouvernement et la communauté internationale.

Si les élections locales prévues pour 2008 ne se dérouleront probablement pas avant la fin de l’année, épargnant ainsi de possibles tensions, le scénario pour la deuxième moitié de l’année reste préoccupant malgré des développements clé au niveau politique. Les escarmouches entres FARDC, FDLR, le Congrès National pour la Défense du Peuple (CNDP), les Patriotes Résistants Congolais (PARECO) et Mayi Mayi, qui illustrent l’essoufflement du processus de paix initié lors de la Conférence de Goma, et l’application du Communiqué de Nairobi et la hausse globale des prix des denrées alimentaires risquent de donner lieu à trois développements supplémentaires, chacun avec d’importantes conséquences sur le plan humanitaire :

• Le Gouvernement, lassé de la lenteur de mise en œuvre du Programme Amani,5 pourrait recourir à une solution militaire, ce qui aurait un impact négatif sur les populations civiles vivant dans les zones affectées ;

• Le déploiement non-offensif des FARDC, l’application du Communiqué de Nairobi et le lancement d’opérations militaires contre les FDLR pourraient mettre à mal la stabilité relative qui règne dans les Kivu depuis la Conférence de Goma, et causer de nouveaux déplacements de populations ;

• La hausse des prix des denrées alimentaires, en combinaison avec les attentes déçues de la population, pourraient inciter celle-ci à manifester son mécontentement, à l’instar des

« manifestations de la faim » qui ont d’ores et déjà eu lieu dans d’autres pays.

2.3 Facteurs aggravants et conséquences

2.3.1 Conséquences humanitaires des opérations contre les FDLR

Le 9 novembre 2007, les Gouvernements de la République Démocratique du Congo et de la République du Rwanda ont signé le « Communiqué de Nairobi » visant au désarmement des rebelles rwandais présents sur le territoire de la RDC. La mise en œuvre du Communiqué a été réaffirmée par la résolution 1804 du Conseil de Sécurité des Nations Unies (mars 2008).

Depuis le début des déploiements et des opérations des FARDC dans les zones de présence des FDLR à la fin du premier trimestre 2008, les combats ont causé les déplacements d’une population estimée à 30 000 (16 000 vérifiés) au sud du territoire de Lubero et à Nyamilima (territoire de Rutshuru) dans la province du Nord-Kivu. Plus de 857 000 personnes sont actuellement déplacées au Nord-Kivu, et les communautés font face à des déplacements multiples et forcés, à des privations et des abus liés à la longue durée de la crise. Au Sud-Kivu, si les déploiements des FARDC n’ont, à ce jour, pas provoqué de déplacements significatifs, ils créent une grande insécurité et une tension importante au sein de la population, notamment dans les territoires de Shabunda, Kabare et Walungu.

Les rapports sur la protection des civils faits par les partenaires humanitaires font état de recrudescence de la violence, et de nombreux problèmes de protection dans les zones de déploiements FARDC. Les populations vivent dans la peur, suite à l’augmentation des violences contre les civils et leurs biens par les différents groupes armés. Les souffrances sont aggravées par l’impact des déplacements sur les mécanismes de survie et la possibilité de retour pour de nombreux déplacés.

5 Suite à la Conférence de la Paix, de la Sécurité et du Développement dans les Kivus tenue à Goma en janvier 2008, et la signature des Actes d’engagement, le programme Amani ( « Paix » en swahili), lancé officiellement le 3 Avril, vise à mettre en application les Actes d’engagement.

(14)

De nombreuses violations des droits de l’homme sont rapportées, et le renforcement des positions FARDC laisse entrevoir une radicalisation du comportement des groupes armés contre les populations civiles et un accroissement des combats, entraînant des déplacements de populations.

L’atteinte à l’intégrité des civils se manifeste notamment par

• Des violences physiques ;

• Des pillages à main armée récurrents ;

• Des violences sexuelles contre les femmes et les filles ;

• la perte ou le vol de pièces d’identité qui exposent les personnes aux arrestations arbitraires et aux tracasseries de toutes sortes ;

• La destruction de maisons par les belligérants, souvent en représailles d’allégations de collaboration des civils avec le groupe armé adverse ;

• Les travaux forcés particulièrement pour transporter le fruit des pillages et les effets militaires ;

• La séparation des familles ;

• La destruction et l’occupation des écoles et des centres de santé ;

• La restriction de liberté de mouvement ou le déplacement forcé imposés par les groupes armés, phénomènes constatés dans plusieurs zones de Masisi et Rutshuru au Nord-Kivu.

Les recrutements d’enfants par divers groupes continuent, en violation des droits de l’enfant et malgré les mesures de sanction prévues notamment par la Résolution 1807 du Conseil de Sécurité des Nations Unies.

Dans le contexte actuel, où le Programme alimentaire mondial (PAM) et la FAO signalent que les ressources manquent pour faire face aux besoins déjà existants, la perspective d’une augmentation du nombre de personnes déplacées ou vulnérables suite à une reprise d’opérations militaires est particulièrement alarmante.

Protection des civils et conséquences humanitaires

Au vu des déploiements FARDC, des combats qui s’en sont suivis, et des déplacements enregistrés au Nord-Kivu, tous les moyens doivent être utilisés pour assurer la protection des civils dans les villages et dans les zones de déplacement. Si la sensibilisation des FDLR aboutit à des démobilisations massives, les conséquences humanitaires seront atténuées. En cas d’échec relatif de cette sensibilisation, des actions ciblées militaires sont probables, et les conséquences humanitaires sur les populations civiles seraient dramatiques.

La communauté humanitaire estime que les déploiements FARDC et les opérations militaires au Nord- Kivu pourraient causer le déplacement de centaines de milliers de personnes. Au Sud-Kivu, la présence FDLR, dans sept des huit territoires de la province, fait que le nombre de personnes susceptibles de se déplacer sera fonction de l’ampleur des opérations, de leur durée, des mesures de protection prises, des liens que les FDLR ont avec la population, et de la densité de population dans les zones concernées. Le tableau suivant résume les zones et populations à risque.

Personnes susceptibles d’être déplacées suite aux opérations militaires potentielles en Nord et Sud-Kivu

Zone à risque Population Totaux

Sud Lubero 100 000

Le nord de l’axe Rutshuru-Ishasha 50 000

Zone de Sake-Minova 15 000

Nord-Kivu

Walikale 244 000 409 000

Shabunda 470 303*

Mwenga 330 765*

Sud-Kivu

Kalehe 352 633* 1 153 701

1 562 701

*Chiffres du recensement sanitaire n’incluant pas les chef-lieux des dits territoires, qui deviendront des lieux d’accueil des personnes déplacées. La moitié de ces personnes au moins seront dans des zones inaccessibles.

L’accroissement des tensions entre les parties au conflit et les confrontations armées potentielles risquent de créer une escalade d’attaques et de représailles sur les populations civiles. Les acteurs armés font rarement la distinction entre combattants et population civile et font un usage disproportionné de la force, ce qui inclut souvent la destruction des maisons et des infrastructures publiques.

(15)

L’accès humanitaire risque de se réduire d’une façon critique, limitant ainsi les opportunités de délivrer l’assistance nécessaire aux communautés déplacées. La majorité des zones FDLR sont des zones géographiquement enclavées, où la présence des partenaires humanitaires est réduite, notamment dans les territoires de Walikale et Shabunda. Ces zones sont par ailleurs en grande partie considérées comme des zones de retour durable, où une certaine stabilité a déjà encouragé le retour de milliers de personnes déplacées internes.

Les voies d’accès au territoire de Walikale sont uniquement possibles – et néanmoins difficiles à cause de l’état des routes – par le Sud-Kivu, sur l’axe Bukavu-Hombo-Itebero-Walikale, et par le Maniema et l’axe Kisangani-Lubutu-Walikale. L’axe en provenance du Sud-Kivu sera en outre probablement coupé, considérant que des opérations similaires seraient conduites dans les territoires de la Province du Sud-Kivu. Il en est de même pour le territoire de Shabunda, qui n’est actuellement accessible que par voies aériennes.

Les opérations humanitaires pour assister les populations qui se déplaceraient nécessiteraient une logistique par voie aérienne onéreuse, non planifiée dans le budget d’opération. Les organisations humanitaires se verraient donc dans l’impossibilité de délivrer une assistance humanitaire adéquate à temps.

2.3.2 Problématique de la hausse des prix des denrées alimentaires

Depuis plusieurs semaines, la communauté humanitaire en RDC est préoccupée par les effets de la hausse des prix des denrées alimentaires dans l’ensemble du pays, et en particulier les effets de la hausse des prix des carburants sur les marchés congolais. Au niveau gouvernemental, des mesures ont été prises pour alléger l’impact de cette hausse sur le coût de la vie et les biens de première nécessité.

Une analyse approfondie des informations en cours de collecte devrait permettre une meilleure compréhension de la situation pour pouvoir orienter les décisions opérationnelles concernant les programmes humanitaires. La FAO, avec le ministère de l’Agriculture, a renforcé les mécanismes nationaux de surveillance des prix agricoles. Le PAM a lancé des « flash info » en vue de prévenir les bénéficiaires et les bailleurs sur la situation de l’aide alimentaire notamment au Nord-Kivu et au Sud- Kivu.

Situation d’approvisionnement PAM et programme de distribution des intrants agricoles de la FAO :

• Pour les prochains six mois, le PAM prévoit un déficit estimé de 44 000 tonnes dont 37 500 pour le Nord-Kivu et l’Ituri et 6 500 tonnes pour l’Equateur, le Sud-Kivu, le Nord-Katanga et le Maniema ;

• Suite à la situation générale dans la région et à l’évolution des prix des denrées alimentaires, il est indispensable de rester en alerte pour les six prochains mois ;

• La FAO connaît des difficultés suite à l’incapacité des fournisseurs locaux à livrer les semences et à la rupture de stock d’outils agricoles dans certaines provinces. Pour cette raison, la province du Nord-Kivu n’a pas été approvisionnée en intrants agricoles.

• Il existe cependant des fournisseurs de semences dans la région susceptibles d’approvisionner la RDC dans un délai de 90 jours.

• Pour combler le déficit en outils aratoires, la FAO travaille sur la possibilité de puiser dans ses stocks au Nord-Katanga et en Province Orientale pour répondre aux urgences du Nord-Kivu.

• La FAO cherche un financement pour constituer des stocks stratégiques d’intrants agricoles pour éviter de fonctionner continuellement en flux tendu.

• En collaboration avec le ministère de l’Agriculture, la FAO a installé des sites sentinelles dans 24 villes de la RDC pour collecter des informations sur la sécurité alimentaire. Elle a aussi mis en place des observatoires de l’évolution des prix dans des localités rurales. Ce système renforcé doit permettre un suivi/analyse plus appropriés de la situation du secteur agricole de production, et de l’évolution des prix au niveau national.

Solutions alternatives

A l’échelle locale/provinciale

Foire aux semences : Catholic Relief Services (CRS) a une expérience dans ce domaine au Nord- Kivu, au Maniema et au Nord-Katanga. Son réseau de partenaires locaux serait en mesure de

(16)

combler quelques déficits en semences au niveau local. Il faudrait au préalable entreprendre une enquête semencière et étudier la faisabilité dans les localités actuellement concernées par la crise. Le manque d’outils agricoles constitue aussi un facteur limitant. En général, la foire aux semences reste donc une approche transitoire, mais qui pourrait combler des besoins au niveau local.

La combinaison de la distribution des vivres avec celle des intrants agricoles peut combler le déficit occasionné par les contraintes actuelles de la distribution de ration alimentaire. Comme dans le cas de la foire aux semences, les participants à la réunion ont adopté cette approche dans les zones où l’accès à la terre et la sécurité ne posent pas de problème en (a) ciblant la saison sèche ; période au cours de laquelle la situation se détériore dans les zones où le taux de malnutrition est très élevé et (b) en coordination avec les efforts de la FAO qui visent le transfert des outils agricoles dans les zones prioritaires comme les provinces du Kivu. Les distributions des vivres couplées à celles d’intrants agricoles protégeraient les semences.

Les achats locaux des vivres : Le PAM achète localement des petites quantités de vivres mais les fournisseurs locaux sont souvent dépassés par les besoins et ne parviennent pas à honorer les commandes. Pour contourner cette difficulté, la remise de bons aux ménages ou les achats effectués par les centres nutritionnels et les cantines scolaires pourraient être une solution, qui néanmoins pourrait entraîner une hausse des prix sur les marchés locaux, et dépend de la production locale.

Tout en reconnaissant que les achats locaux pourraient constituer une autre voie pour résoudre le problème alimentaire et agricole à court terme, il est indispensable que des études de disponibilité alimentaire soient menées.

A l’échelle nationale/régionale

Les stocks stratégiques des intrants agricoles : Pour faire face à la contrainte de la fiabilité des fournisseurs locaux et au retard observé dans la mise en œuvre des programmes agricoles, à moyen terme, le financement des stocks stratégiques éviterait les fréquentes ruptures de stock. Il existe des grands fournisseurs en Afrique Australe qui seraient en mesure de livrer les intrants agricoles dans un délai raisonnable.

Les intrants ciblés sont en priorité les outils agricoles, difficiles à avoir rapidement dans la zone, les semences maraîchères et les animaux de petit élevage. L’entreposage est à faire dans les zones vulnérables telles que le Sud-Kivu, le Nord-Kivu, l’Ituri, le Katanga Nord/Centre et le Maniema.

2.4 Evolution des besoins humanitaires

La méthodologie de priorisation retenue pour élaborer le PAH 2008 reste inchangée. Elle est fondée sur l’élaboration de seuils d’intervention validés par la communauté humanitaire. Ces seuils d’intervention, une fois établis, ont été utilisés pour :

1. Identifier les besoins prioritaires actuels en RDC ; 2. Créer des repères pour les futurs besoins émergents ;

3. Déterminer un programme minimum d’activités humanitaires qui doit être mis en place dès que le seuil d’intervention a été dépassé dans une zone.

Grâce aux connaissances collectives de la communauté humanitaire en termes de besoins et de lacunes à travers le pays, cinq seuils d’intervention, correspondant aux cinq causes majeures de la mortalité élevée dans le pays, furent donc identifiés comme priorités humanitaires pour la RDC : 1. Taux de mortalité et de morbidité (mortalité maternelle supérieure à 1% et mortalité infantile

supérieure à 2%) ;

2. Taux de malnutrition (malnutrition aiguë globale supérieure à 10%) ; 3. Protection des civils

a. Niveau élevé d’incidents de protection perpétrés contre des civils ;

b. Plus de 50 cas de violences sexuelles rapportés par mois et par Zone de Santé ; c. Zones contaminées par les mines / engins non explosés (ENE) ;

d. Niveau élevé d’incidents de protection perpétrés contre des enfants ; 4. Déplacements de population (tout mouvement) ;

5. Retours de population (mouvements de plus de 200 personnes par semaines dans une zone).

(17)

Distribution des déplacés au Nord Kivu par type d'accomodation

Mars 2008

Familles d'accuei 262 966

31%

Autre 16 575 Inconnu 2%

405 070 48%

Sites 110 370

13%

Camps 51 718 6%

Sur les 405 070 personnes déplacées dont le type d'accomodation est inconnu, environ 300 000 font partie des vagues de déplacement de 2005-2006

En termes d’évolution des besoins, deux problématiques majeures ont émergées depuis l’élaboration du PAH 2008 :

• l’assistance aux familles d’accueil ;

• la sécurité alimentaire liée à l’augmentation des prix des denrées alimentaires décrite ci-dessus.

Problématique de l’assistance aux familles d’accueil

Environ 70% des personnes déplacées au Nord-Kivu vivent au sein de familles d’accueil. Au cours des derniers mois, une série d’évaluations des besoins a montré que les niveaux de vulnérabilité des familles et communautés d’accueil affectées se sont accrus, notamment dans le Petit Nord-Kivu, zone particulièrement affectée par la crise.

Selon une étude menée au Nord-Kivu par CARE international et UNICEF sur les mécanismes de survie des personnes déplacées, la majorité de ces personnes vivent chez des familles hôtes ou dans leurs propriétés.6 C’est depuis 2006 que la notion des camps pour personnes déplacées a été relancée au Nord-Kivu. Le séjour prolongé des personnes déplacées a eu un impact important sur les moyens de vie de la population hôte. Refugees International, dans son bulletin du mois de mai, recommande une approche d’assistance humanitaire qui tienne compte des personnes déplacées et des familles d’accueil7 qui contribuent à la prise en charge des trois quart de ces derniers.

Traditionnellement, les personnes déplacées en RDC

cherchent refuge dans des familles d’accueil vivant entre 15 et 30 Km de leur propre résidence. Récemment, tant pour des raisons préventives que comme conséquence des violences dans la province du Nord-Kivu, il a été observé que les civils tendent à fuir plus loin et pour une durée plus longue.

Plusieurs évaluations ont révélé que les personnes déplacées vivant chez des familles d’accueil sont de plus en plus vulnérables, et que les capacités de

subsistance des familles d’accueil sont en train de se réduire du fait de l’augmentation du nombre des déplacés et de la durée de leur hébergement.

Par conséquent, le Comité Provincial Inter-Agences (CPIA) du Nord-Kivu a élaboré une stratégie d’assistance et de protection pour répondre aux besoins des déplacés et des familles qui les accueillent. L’objectif principal de cette stratégie est d’apporter une assistance plus équitable aux populations touchées par l’insécurité dans cette province, et de s’atteler à une vulnérabilité grimpante dans les ménages. Partant d’une même volonté, les acteurs humanitaires du Sud-Kivu ont renforcé les activités dans les zones particulièrement vulnérables.

Stratégie de soutien à la sécurité et à la stabilisation (MONUC)

En réponse à une requête du Conseil de Sécurité des Nations Unies émise en mai 2007, la MONUC a commencé a développer une stratégie de sécurité et de stabilisation visant à poser les jalons d’un retrait éventuel de la MONUC des zones accueillant le plus grand nombre de Casques Bleus (Province Orientale, Nord-Kivu, Sud-Kivu, Maniema et au nord du Katanga). En janvier 2008, suite à la signature du Communiqué de Nairobi et à la Conférence pour la paix, la sécurité et le développement dans les Kivus, la MONUC s’est concentrée sur le développement d’une stratégie incluant des activités visant à stabiliser rapidement les zones dans lesquelles les groupes armés pourraient se dissoudre suite aux accords.

Les zones identifiées par la MONUC comme des zones de retour durable correspondent à celles identifiées par les acteurs humanitaires lors de l’élaboration du PAH 2008. La communauté humanitaire est inquiète vis-à-vis de la mise en place simultanée de la Stratégie de Stabilisation et du

6 Steve Mc Dowell in Internal Displacement in North Kivu: Hosting, Camps and Coping Mechanisms, April 2008.

7 Refugees International in Bulletin du mois de mai 2008.

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déploiement non-offensif des FARDC dans des zones sous contrôle FDLR. En effet, certaines zones identifiées comme zones de retour sont sous contrôle FDLR ; la population retournant actuellement dans ces zones pourrait être amenée à se re-déplacer pour fuir l’insécurité.

(19)

3. REVISION DU PLAN D’ACTION HUMANITAIRE

3.1 Priorités stratégiques

Les priorités stratégiques identifiées dans le PAH 2008 restent inchangées, et sont fondées sur des seuils d’intervention visant à adresser les cinq thématiques identifiées comme étant les cinq causes majeures de la mortalité élevée dans le pays : mortalité et morbidité, malnutrition, protection, déplacements et retours.

Les seuils d’interventions établis dans le PAH 2008 sont les suivant :

Mortalité et morbidité :

1. Zones de Santé affectées par des épidémies ou des catastrophes dépassant les capacités locales d’intervention.

2. Zones de Santé nouvellement accessibles, avec au moins deux des facteurs suivants : a. Sans intervention sanitaire ;

b. Faible couverture vaccinale diphtérie, tetanos, coqueluche (DTC)3 < 50% ; c. Mortalité maternelle intra hospitalière > 1% ;

d. Mortalité infantile > 2/10 000/jour ;

e. Taux de malnutrition aiguë globale > 10% ;

f. Prévalence élevée du VIH > 4,5% (moyenne nationale) ; g. Taux de consultations prénatale < 50%.

3. Zones de santé faiblement couvertes8 (moins de 50%) avec au moins deux des facteurs suivants :

a. Sans intervention sanitaire ;

b. Faible couverture vaccinale DTC3 < 50% ; c. Mortalité maternelle intra hospitalière > 1% ; d. Mortalité infantile > 2/10 000/jour ;

e. Taux de malnutrition aiguë globale > 10% ;

f. Prévalence élevée du VIH > 4,5% (moyenne nationale) ; g. Taux de consultations prénatale < 50%.

Malnutrition

1. Zones de santé dans lesquelles le taux de malnutrition aiguë est compris entre 5% et 9% ; 2. Zones de santé dans lesquelles le taux de malnutrition aiguë est supérieur à 10%.

Protection

1. Zones dans lesquelles ont été rapportés des abus et des violations des droits de l’homme contre les civils dus à un conflit et /ou des exactions ont été perpétrées par les forces de l’ordre ; 2. Zones de santé dans lesquelles ont été rapportés au moins 50 cas de violences sexuelles par

mois ;

3. Zones contaminées, ou suspectée d’être contaminées, par des mines et ENE ; 4. Zones dans lesquelles ont été rapportés des violations contre des enfants :

a. Résultant de conflits ;

b. Résultant de la présence de groupes armés / forces armée ;

c. Dans les zones qui sont stables mais dans lesquelles des violations spécifiques contre les droits des enfants ont été rapportées, dont : séparation de la famille, exploitation, zones où un très grand nombre d’enfants ont besoin d’une assistance pour se réintégrer dans la communauté.

Populations déplacées internes

• Présence des personnes déplacées accessibles dont les besoins en protection et assistance ont été évalués et identifiés. Trois tendances de déplacements ont été identifiées :

o Populations déplacées internes accueillies par des familles ou villages par opposition aux populations déplacées internes installées dans des sites ou des camps spontanés ;

o Déplacés pendulaires ;

o Déplacés accessibles (par opposition aux déplacés inaccessibles du fait de l’insécurité).

8 NB : la couverture en santé se réfère au pourcentage d’accessibilité de la population aux infrastructures de santé. Il est considéré que celle-ci est faible lorsque moins de 50% de la population a accès aux infrastructures de santé.

(20)

Retours

• Présence de retournés accessibles dont les besoins en réintégration et protection ont été évalués et identifiés. Trois types de retours ont été identifiés :

o Retours spontanés de populations déplacées internes ; o Rapatriés (retours organisés) ;

o Retours spontanés de réfugiés.

Les cadres d’évaluation des besoins, mettant en relief les zones de santé qui dépassent au moins un des seuils d’intervention, ont été mis à jour à l’occasion de la revue à mi-parcours. Une cartographie reflétant les besoins identifiés en mai 2008 est présentée dans les pages suivantes.

(21)

3.2 Cartes

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(23)
(24)
(25)
(26)
(27)
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(29)
(30)

Referenties

GERELATEERDE DOCUMENTEN

Siège social : 10, Avenue de la Poste, Commune d’Ibanda, Ville de Bukavu, Sud Kivu, RDCongo Personnalité civile : Arrêté ministériel N° 492/CAB/MIN/J&amp;GS/2003 du 27 juin 2003.. Le

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