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Sommaire

Conjoncture

macroéconomique

et climat des affaires p.3

Actualité des secteurs de production

p.8

Echos des provinces p.15

Appels d’offres p.22

C macroécon

et climat des affaires

Echos des provinces p.15

Appels d’offres

Réalisation technique : Rodin Mulumba M. - 09 98 38 02 49 - pixifcreation@gmail.comRéalisation technique : Rodin Mulumba M. - 09 98 38 02 49 - pixifcreation@gmail.comRéalisation technique : Rodin Mulumba M. - 09 98 38 02 49 - pixifcreation@gmail.com

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Bref aperçu économique et financier

Le mois de décembre 2006 a vu enfin la sérénité revenir dans les milieux des affaires en Ré- publiques démocratiques du Congo. Ce climat d’apaisement et de calme est intervenu juste après l’investiture du président de la république élu démocratiquement et accepté aussi bien par la communauté nationale et qu’internationale. Pour ce qui concerne les indicateurs macro économique, il faut noter l’appréciation du franc congolais du mi décembre 2006 alors qu’au cours de quatre derniers mois, l’exécution des opérateurs financiers du secteur public s’était soldée par un déficit cumulé de l’ordre de 23.572,9 millions de francs congolais.

Ainsi, le gouvernement et la BCC, chacun en ce qui le concerne, s’est fixé certains objectifs à atteindre d’ici fin décembre 2006. Ces objectifs visent essentiellement la stabilité du taux de change et la réduction de l’inflation pour recadrer le programme relais de consolidation (PRC).

Marché des changes :

Appréciation du franc congolais face aux devises étrangères

Le franc congolais continue à gagner du terrain face aux principales devises étrangères, no- tamment le dollar américain. Aux dernières nouvelles, il se change autour de 500 Fc pour 1 Usd alors qu’il avait frôlé la barre de 550 Fc pour un dollar américain il y a quelque temps.

Cette appréciation est la résultante du resserrement de la liquidité sur le marché des changes local. En effet, les dépenses publiques ont diminué d’un mois à l’autre de l’ordre de CDF 20 milliards entraînant une réduction de la liquidité.

La BCC a procédé à des nouvelles adjudications par lesquelles celle-ci a acheté USD 3,6 millions au système bancaire dans le but de reconstituer ses réserves de changes. Celles-ci ont d ‘ailleurs reculées d’une semaine à l’autre passant de 2,88 à 2,76 semaines d’importation contre un objectif de 4 semaines.

Conjoncture macroéconomique et climat des affaires

Il faut noter que le mois de décembre s’achève avec la fin, en principe du Programme relais de consolidation dont l’évaluation est attendue tant par les institutions de Bretton Woods que par les analystes congolais. La conclusion heureuse de ce projet va permettre à la RDC de redémarrer, en partenariat avec les bailleurs de fonds, le Programme éco- nomique du gouvernement (PEG) en suspens depuis le 31 mars 2006.

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Conjoncture macroéconomique et climat des affaires Conjoncture macroéconomique et climat des affaires

Inflation

L’inflation hebdomadaire est passée de 0,20 à 0,19% ramenant le taux d’inflation annualisé à 19,60%

(19,81% préc.).

Inflation et taux d’intérêt Oct Nov 9 Déc

aux d’inflation hebdomadaire % 0,93 0,20 0,19

Taux d’inflation cumulé % 14,69 18,15 18,38

Taux d’inflation annualisé % 18,03 19,81 19,60

Taux directeur BCC % 45,0 45,0 40,0

Le Potentiel du 14 décembre 2006

Taux Moyens Indicatifs des Dev. contre CDF du 11 au 15 /12

Devises Lundi Vendredi Variation %

EUR 703.09 683.43 -2.80

USD 529.43 519.96 -1.79

GBP 1027.80 1015.41 -1.21

JPY 450.71 438.75 -2.65

CAD 457.85 447.74 -2.21

CHF 436.84 426.01 -2.48

ZAR 74.07 74.09 0.03

Citinews n°55 15 décembre 2006

L’euro face au dollar américain

et ses implications dans l’économie congolaise

Le marché de change international reste marqué depuis 2002 jus- qu’aujourd’hui, par un fort rebondissement de l’euro face au dollar améri- cain. Cette évolution marque un renversement de la tendance observée de- puis le lancement de l’euro fiduciaire en 1999 jusqu’à fin 2002. La RDC, quant à elle, choisit en toute souveraineté, d’ancrer son franc sur le dollar américain et de l’accompagner dans sa baisse. Pour les autorités américai- nes, l’affaiblissement actuel du dollar constitue un appui supplémen- taire aux politiques budgétaire et monétaire destinées à soutenir l’activité américaine et à résorber le déficit extérieur par les gains de compétitivité pour les exportations. A l’inverse, il permet de favoriser l’évolution des prix à l’importation à l’intérieur de la zone euro et à contenir les risques inflationnistes, mais au prix d’une croissance peu allante. Qu’en est-il des économies de la zone CFA ancrer sur l’euro et de l’économie congolaise ancrer sur le dollar ?

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Conjoncture macroéconomique et climat des affaires Conjoncture macroéconomique et climat des affaires

Les implications de l’appréciation de l’euro sur l’économie congolaise

Compte tenu de son rôle de variable clé de l’économie mondiale, la parité euro/dollar exercerait des effets certains sur l’économie con- golaise. Selon certains analystes congolais, au niveau commercial, la dépréciation du franc congolais face à

l’euro stimulerait la croissance des exportations congolaises vers les marchés européens, pourvu que la hausse de l’euro ne soit pas aussi forte au point de se traduire par un repli de l’activité écono- mique dans la zone. En revan- che, elle se traduirait par un renchérissement des im- portations de biens libel- lées en euro qui cons- tituent presque

le quart des importations

globales de notre pays. De son coté, la baisse supplé-

mentaire du dollar exposerait l’éco- nomie congolaise à une concurrence accrue en Europe au profi t des pays émergents dont la monnaie est rattachée au dollar et d’une perte de compétitivité sur les marchés relevant de la zone

dollar. En effet, la RDC maintient sa décision d’ancrer le

franc sur le dollar malgré la persistance de sa dépréciation par rap- port à l’euro, alors que cette dernière devise constitue la monnaie utilisée par la plupart de ses principaux partenaires commerciaux, surtout pour ses exportations. Cette décision entraîne la baisse du franc congolais en termes de ces deux devises. Selon certains ana- lystes, cette situation fera que les produits congolais exportés vers l’Europe connaissent une baisse des prix, égale au nouveau taux de change entre le franc congolais et l’euro majorée du taux d’appré- ciation de cette dernière par rapport au dollar.

Le Potentiel du 12 décembre 2006

la dépréciation du franc congolais face à l’euro stimulerait la croissance des

exportations congolaises vers les marchés européens, pourvu que la hausse de l’euro ne soit pas aussi forte au point de se traduire par un repli de l’activité écono- mique dans la zone. En revan- che, elle se traduirait par un renchérissement des im- portations de biens libel- lées en euro qui cons- tituent presque

globales de notre pays. De son coté, la baisse supplé-

mentaire du dollar exposerait l’éco- nomie congolaise à une concurrence accrue en Europe au profi t des pays émergents dont la monnaie est rattachée au dollar et d’une perte de compétitivité sur les marchés relevant de la zone

dollar. En effet, la RDC maintient sa décision d’ancrer le

franc sur le dollar malgré la persistance de sa dépréciation par rap- port à l’euro, alors que cette dernière devise constitue la monnaie

Budget 2007

Le gouvernement prépare

un projet des crédits provisoires

Au sujet du budget 2007, le nouveau mi- nistre du Budget, Jean-Claude Molipe, soutient que le prochain gouvernement va fonctionner, au cours de ses premiers mois, avec des crédits provisoires. Ce, suite au retard pris dans l’élaboration du budget 2007, à cause de l’or- ganisation des échéances élec-

torales.

Le Potentiel du 23 novembre 2006

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Conjoncture macroéconomique et climat des affaires Conjoncture macroéconomique et climat des affaires

Le secrétaire général adjoint des Nations Unies, le haut représentant de l’Union européenne (UE) pour la politique extérieure et la sécurité commune, le Commissaire européen au développement et à l’aide humanitaire et le président de la Banque mondiale se sont retrouvés, le 15 novembre à Bruxelles. Dans le communiqué final de la réunion on peut lire notam-

ment : « nous avons convenu de travailler avec les donateurs bilatéraux afin de mobiliser l’appui pour le nouveau gouvernement et, après consultation avec le gouvernement, nous développerons des mécanismes flexibles appropriés en vue de poursuivre notre en- gagement et d’assurer une coordination effective de l’appui au développement du pays. »

Le Potentiel du 17 novembre 2006

Climat des affaires

L’ONU, L’UE et la Banque mondiale au chevet du prochain gouvernement congolais

Le rapport 2006 de Transparency International classe la RDC à la 6ème position des pays les plus corrompus de la planète. Publié le 6 no- vembre 2006 à Berlin, ce rapport est le résultat d’une étude de l’indice de corruption dans plus de 163 pays du monde. Selon Mme Doris Bas- ler, coordinatrice de programme pour la région Afrique et Moyen Orient à Transparency Inter- national, la RD Congo, comme d’autres pays qui se retrouvent en bas du classement, fait face à des situations contraignantes dont la pauvreté, les conflits armés et une longue transition poli- tique. Ce contexte, explique-t-elle, donne plus d’opportunités à la corruption.

Parlant de l’indice 2006, Mme Basler a indiqué que son organisation a utilisé 12 enquêtes au to- tal réalisées par 9 organismes indépendants dont la Banque mondiale. Elle signale enfin que la RD Congo garde toujours cette 6e position de- puis 2004, position qu’elle attribue entre autres à la persistance de la pauvreté. Le ministre con- golais du Plan se dit consterné par ce rapport.

Pour renverser la tendance, il propose la fin de l’impunité et l’instauration d’un Etat de droit.

Radio Okapi 08 novembre 2006

La RD Congo classée

6ème pays le plus corrompu de la planète

La Banque mondiale accompagnera les efforts de la RD Congo

Le document de la Stratégie de croissance et de réduction de la pauvreté (DSCRP) adopté par le gouvernement en juillet 2006 fournit le point d’un nouveau départ. « Nous nous réjouissons que dans son discours d’investiture, le chef de l’Etat ait réaffirmé les mêmes priorités. Ce que nous atten- dons désormais, c’est que le gouvernement soit mis en place, qu’il ait la confiance du Parlement et qu’il démarre les réfor- mes ». C’est Jean Michel Happi, Représentant Résident de la Banque Mondiale, qui répond à la question de la presse. Il confirme l’engagement de la Banque Mondiale à accompa- gner les institutions élues dans la tâche de la réduction de la pauvreté et de la reconstruction en RD Congo.

Le Phare du 13 décembre 2006

Déploiement massif des commerçants chinois sur le marché kinois

Les pays émergents de l’Asie cherchent désormais à étendre leur marché hors de leurs frontières pour mieux accompagner la croissance largement positive de leurs économies. Après les Portugais et les Libanais et qui auront été parmi les premiers à s’intéresser au marché congolais, il y a désormais les Indiens, les Pakistanais et finalement les Chinois ainsi que les Sud-coréens qui ex- plorent la route de Kinshasa. Ces cinq dernières années, il est observé un déploiement massif des commerçants chi- nois sur la place de Kinshasa autant que dans les grandes villes africaines. Ils sont dans la restauration, la vente des articles Hi Tech, l’habillement, le cosmétique ou encore dans l’agro-alimentaire. La particularité est que les arti- cles chinois sont bon marché. Mais l’investissement des opérateurs économiques chinois reste moyen. Il est un défi de taille pour que les opérateurs économiques chinois s’intègrent facilement à Kinshasa : la langue.

Le Potentiel du 21 novembre 2006

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Conjoncture macroéconomique et climat des affaires Conjoncture macroéconomique et climat des affaires

La DGI appelle les entrepri- ses publiques à s’acquitter du

2ème acompte prévisionnel

La Direction générale des impôts (DGI) a entamé mardi dernier une action de sensibilisation des entreprises publiques membres de l’Association nationale des entreprises publiques (ANEP) en vue du paiement de leurs dus au Trésor public.

En particulier, la DGI demande à ce que les dirigeants des entreprises publiques s’acquittent du deuxième acompte pré- visionnel que cette régie financière re- couvre. Cette action de la DGI visant à maximiser les recettes publiques s’inscrit dans la droite ligne des mesures budgé- taires que le gouvernement avait arrêté en octobre dernier.

Le Potentiel du 16 novembre 2006

Un rapport de la Banque mondiale publié en novem- bre 2006 atteste que plusieurs pays africains sont en bonne voie pour atteindre l’objectif visant à ré- duire de moitié la pauvreté d’ici 2010. Il s’agit des pays comme le Sénégal, le Mozambique, le Burkina Faso, l’Ouganda, le Ghana et le Cap Vert. Ces der- niers, ont soustrait un pourcentage non négligeable de leurs citoyens de l’extrême pauvreté et pourraient être désormais lancés pour atteindre les ODM, qui vise la réduction de moitié de la pauvreté d’ici 2010, précise le rapport. Intitulé : « Indicateurs africains de développement 206 », (ADI), ce rapport dépeint un continent varié, comptant plusieurs pays qui réa- lisent des progrès remarquables, alors que d’autres stagnent ou encore accusent un sérieux retard, préci- sant que l’éventail complet s’étend des pays accusant un retard énorme, tel le Zimbabwe, avec un taux de croissance négatif de 2,4%, à ceux dont l’économie est en pleine expansion, telle la Guinée équatoriale, un taux de croissance de 20,9%.

La Référence Plus Novembre 2006

Des préparatifs pour

la visite du président chinois en RDC

Au cours d’une conférence de presse livrée le jeudi 9 novembre 2006, l’Ambassadeur de Chine en RDC, M. Fan Zhenshui, a commen- té le Sommet Chine-Afrique tenue du 3 au 5 novembre 2006 à Pékin. Pour le diplomate chinois, avec la normalisation politique par l’organisation des élections libres et démo- cratiques la Chine va intensifier sa coopéra- tion avec la RDC. Dans ce contexte, a-t-il dit,

il est prévu la constitution d’une commission mixte pour explorer tous les domaines de la coopération et faire venir les entreprises chi- noises. Il a annoncé que les préparatifs sont en cours pour une prochaine visite du prési- dent Hu Jintao en RDC. Il s’est dit convaincu qu’avec la paix, le Congo Kinshasa peut se développer rapidement comme la Chine.

Le Potentiel du 10 novembre 2006

Des pays africains se dévouent

à réduire la pauvreté d’ici 2010

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Conjoncture macroéconomique et climat des affaires Conjoncture macroéconomique et climat des affaires

L’Espace présidentiel figure en tête des institutions publiques les plus corrompues de la RDC, selon une étude récente faite par la Commission de l’éthique et de la lutte contre la corruption (C.E.L.C), une insti- tution de la transition, sur : “ la situation et la place de la Commission de l’éthique et de la lutte contre la corruption “. Selon cette étude, qui porte, sur 30 institutions, services et entreprises “ qui paraissent les plus corrompus “, l’Espace présidentiel occupe la première place avec 23,47 % suivi de la magistra- ture, 13,89 %, de l’OFIDA 9,87%, et de la DGI 8,41

%. Le tableau reprend également en nombre décrois- sant quelques services et entreprises réputés en la matière. Il s’agit notamment de la DGM, les Affai- res étrangères, la Police, les Finances, l’Education, le Budget, la SNEL, l’ANR, la BCC et les Mines.

Par ailleurs, la CELC publie également les lieux les

plus réputés en transaction de corruption en RDC, notamment les tribunaux, les aéroports, Ports, postes de police, Banques, Marchés, Réstaurants/Bars, Hô- tels, Bureaux et maisons. S’agissant d’agents publics les plus vulnérables à la corruption, la CELC a rete- nu les hauts cadres, 44,15 %, les cadres d’exécution 43,76 %, les agents de collaboration 33,25 % et les agents d’exécution 32,74 %.

Dans les catégories d’agents de l’Etat les plus cor- rompus, la police de roulage occupe la première po- sition avec 23,68 %, suivi de la magistrature 17,55

%, les douaniers 15,27 %, les OPJ/Police 11,87 %, les agents de l’immigration 12,78 %, les compta- bles d’Etat 11,73 %, l’Inspection de l’enseignement 10,49 %, les conseillers 11,84 % et les officiers de l’Armée 10,38 %.

ACP

L’Espace présidentiel

parmi les institutions les plus corrompues

La Zambie gagne 20 millions de dollars grâce à la RDC

La sixième mission commerciale d’entreprises zambiennes à Lubumbashi en RDC, qui a eu lieu début no- vembre, a généré 20 millions de dollars d’exportations non traditionnelles vers ce pays voisin, a rapporté mardi dernier le Zambia Daily Mail, journal zambien. A cet effet, Joyce Muwo, membre du bureau des ex- portations de Zambie a déclaré que 23 entreprises zambiennes avaient assisté à cette foire avec le soutien du 2e programme de développement des ex-

portations, financé par l’Union Européen- ne. Parmi les compagnies participantes figuraient Zamefa, Zambia Sugar, Ndola Lime, Zamseed, National Milling, Food Reserve Agency, Unified Chemicals et Kariba Textiles. Dans ce cadre, les expor- tations de compagnies zambiennes seront également facilitées avec la disponibilité accrue des services bancaires commercia- le à Lubumbashi, située non loin des fron- tières zambiennes. Il est dans les milieux d’affaires que la Zambie signe rapidement l’accord commercial proposé avec le pays voisin, pour faciliter le commerce bilaté- ral.

Le Phare 11.12.06

La DGI réalise plus de 20 milliards Fc de recettes au dernier trimestre 2006

L’administration fiscale a réalisée au mois de novembre 2006 des recettes de l’ordre de 20.032.723.353 FC, soit 37.650.383 Usd en ce qui concerne le paiement du 2ème acompte provi- sionnel du dernier trimestre 2006. Ces réalisations dépassent ainsi les assignations du ministre des Finances fixées à 19 mil- liards de FC, et ceci malgré la situation politique préoccupante qui a prévalu quelques semaines avant, notamment l’attente et la proclamation des résultats des élections provinciales. No- tons qu’à la même période, soit au mois de novembre 2005, la DGI avait réalisé le même chiffre soit 13.397.949.569 FC qui représentaient en dollars 37.650.383 US.

ACP du 08 décembre 2006

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Conjoncture macroéconomique et climat des affaires Conjoncture macroéconomique et climat des affaires

Fin de la grève à la Sncc Kananga

Le personnel de la Société nationale des che- mins de fer du Congo (SNCC) à Ilebo, a dé- cidé de mettre fin au débrayage de plusieurs mois, après de laborieuses négociations en- treprises entre les syndicalistes, l’autorité publique et les délégués de l’employeur. Ce personnel a mis ainsi fin au service mini- mum instauré dernièrement à Ilebo, lequel a facilité l’acheminement, tant soit peu, d’une bonne quantité des produits manufacturés et autres pétroliers, à destination de Kananga.

La reprise normale de travail à la SNCC va permettre l’évacuation des produits agricoles et vivriers vers les centres de consommation, ce qui va favoriser la baisse des prix de ces produits sur les marchés.

ACP du 16 décembre 2006

Nécessité d’écarter des obsta- cles à l’investissement privé

Après les élections libres démocratiques et transparentes passées en RD Congo, plu- sieurs voix s’accordent aujourd’hui pour dire qu’enfin, les conditions nécessaires sont réu- nies pour attirer des investisseurs tant natio- naux qu’étrangers. Mais le climat des affaires freine encore le développement du secteur privé dans bien des pays à faible revenu. Ce- lui-ci entraîne une augmentation des coûts et des risques de l’activité économique qui tou- che souvent durement les petites et moyennes entreprises. Le secteur informel congolais souffre également de ce climat défavorable puisqu’il ne peut bénéficier de certaines pos- sibilités que lui offrirait sa participation au secteur formel, même s’il n’est pas soumis à la réglementation en vigueur. Il s’ensuit une distorsion défavorable aux exportations et une augmentation des coûts des produits importés.

Le quotidien L’Avenir Décembre 2006

Des défis à relever

dans le secteur pétrolier congolais

Selon des experts, le secteur pétrolier souffre essentielle- ment de l’excessivité des coûts d’exploitation. En effet, le décret-loi du 20 mars 1961 tel que modifié à ce jour con- sacre le principe de prix administré en ce qui concerne les produits pétroliers. Le ministre de l’économie à qui revient la police de prix émet pour ce faire une structure de prix formée de trois grandes composantes à savoir : le prix moyen frontière (PMF), la fiscalité et parafiscalité et enfin, les frais de distribution. Concernant le PMF, il est déterminé essentiellement par les conditions du marché pétrolier international, mais il dépend aussi de la com- pétence commerciale et des procédures utilisées par les opérateurs qui font les achats. L’analyse du PMF rensei- gne que ce prix est calculé sous la rubrique Cargoes Cif NWE Basis Ara. Ce qui signifie que le PMF est celui du marché Nord-ouest européen avec comme référence les ports d’embarquement d’Amsterdam, de Rotterdam et d’Anvers et ce, même si le produit était acheté 15 Km de la RD Congo, voire au Congo-Brazzaville voisin. Pour des raisons non connues, certains fournisseurs ont même refusé de payer la quantité revenant à la Socir (9.50$ Us) portant reprise dans tous les contrats de fourniture des produits pétroliers en RD Congo. De 1994 à ce jour, cette créance s’élève à plus ou moins 90 millions Usd, ce qui représente un montant susceptible de financer la moder- nisation de la raffinerie en RDC.

Pour ce qui est de la fiscalité et de la parafiscalité, elle dépend de la volonté de l’Etat et constitue un levier de premier ordre par lequel le gouvernement issu des urnes peut mettre en place la politique pétrolière et fiscale de son choix. Quant aux frais de distribution (frais socir), soulignons que cette composante comprend tous les frais ainsi que le rémunération des activités de stockage, trans- port et commercialisation exécutées par différents opé- rateurs qui participent à l’importation et à la distribution des produits pétroliers.

Autant de défis à relever pendant cette 3ème République en gestation. Non seulement il faudra veiller à réglemen- ter le secteur pétrolier congolais pour qu’il contribue au développement du pays mais mener des études pour dé- couvrir d’autres gisements. En dehors de la province du Bas-congo, l’Est de la Rd-Congo constitue une zone non exploitée.

Le quotidien, L’Avenir Décembre 2006

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Conjoncture macroéconomique et climat des affaires Conjoncture macroéconomique et climat des affaires

Union européenne :

411 millions pour la reconstruction de la RDC

En prélude aux discussions qui vont se tenir avec les nouveaux dirigeants des institutions issues des élec- tions, la Commission européenne vient de proposer le doublement de son aide financière à la RDC. Ce, pour soutenir la stabilité politique et le développement du- rable du pays qui vient d’en finir avec sa longue transi- tion politique avec l’élection de Joseph Kabila comme président de la République. Il sied de souligner que la programmation du 10ème Fonds européen de déve- loppement (FED) est décisive pour déterminer le con- tenu de la Coopération de la Commission européenne jusqu’en 2013. Il s’agit du processus d’allocation de l’aide qui liera les politiques de la Commission et les stratégies aux résultats sur le terrain.

Le quotidien L’Avenir Décembre 2006

Les Pmes en séminaire au Cadicec

Pendant trois jours, soit du 30 novembre au 02 dé- cembre 2006, le Cadicec organise un séminaire atelier à l’intention des entrepreneurs des Petites et moyennes entreprises (Pme).

Cette session de formation a pour objectif de réflé- chir sur la relance du secteur de la micro, petites et moyennes entreprises et d’interpeller le gouvernant à sécuriser les affaires en créant un environnement favorable. Il est également question d’identifier les défis et les conditions d’une relance durable de la micro, petites et moyennes entreprises (Pme) et de proposer des solutions. Il a ensuite sollicité la parti- cipation constructive des participants qui contribuera à la réussite de l’atelier.

Le quotidien L’Avenir Décembre 2006

Rapport mondial sur

le développement humain 2006 :

la RDC classée 167ème

La communauté internationale travaillera avec les nouveaux dirigeants de la RDC pour mettre en place des programmes de développement cohérent, visant une amélioration tangible de condition de vie des po- pulations plus démunies” a déclaré Ross Moutain, représentant résident du PNUD en RDC, mercredi

Le 14 octobre 2006 à 23h54’ (temps universel), le groupe 4 de Inga 2 s’est arrêté à la suite des anoma- lies constatées dans le système de drainage du couvercle de la turbine. Cette interruption a provoqué d’énormes ennuis dans le volume de l’électricité qu’exige l’alimentation de la ville de Kinshasa. Des délestages ont été systématisés à travers les quartiers de la capitale. Pendant toute la période d’arrêt du G24, un déficit de près de 100 mégawatts était enregistré dans le flux destiné à la ville de Kinshasa.

Grâce au partenariat public/privé conclu par la Société nationale d’électricité (SNEL) et la firme MagE- nergy, des pompes ont été très rapidement acquises et acheminées pour la fiabilisation de ce groupe dans le cadre des travaux d’urgence identifies et programmés par la Snel. La remise en service du G24 dans le réseau, le 29 octobre 2006 à 14h23’ (TU), a permis de renforcer la capacité d’intervention du barrage d’Inga dans le volume de la puissance consacrée à la fourniture électrique de la ville de Kinshasa. Cela a eu comme conséquence directe la diminution des foyers noirs dans la capitale. Déjà, les travaux de réparation du G23, en arrêt depuis 1993 sont en cours d’exécution actuellement sur le site d’Inga.

Le Potentiel du 4 décembre 2006.

La turbine G 24 d’Inga remise en service

après plusieurs jours d’arrêt

27 novembre 2007, à l’occasion du lancement du rapport mondial sur le développement humain 2006.

La RDC occupe dans ce classement, le 167ème rang, à dix places du Niger, la lanterne rouge. Ce qui pous- sera Ross Mountain a avoir ces mots : “ pour la RDC, ce classement signifie tout simplement que des ef- forts énormes en matière de développement humain restent encore à fournir “.

La Référence Plus du 1er décembre 2006

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Conjoncture macroéconomique et climat des affaires Conjoncture macroéconomique et climat des affaires

Renforcement du partenariat euro-africain

Le deuxième sommet Union euro- péenne-Afrique fixé pour avril 2007

On ne cessera jamais de dire que l’Afrique est pour le moment l’un des continents les plus courtisés de la pla- nète. Ainsi, après la Chine et les Américains, c’est le vieux continent qui tient mordicus à renforcer ses liens avec le continent noir où il compte de nombreuses an- ciennes colonies. C’est dans ce contexte que l’Union européenne(UE) s’est engagée à nouveau vendredi à renforcer son partenariat avec l’Afrique, en organisant notamment en 2007 un sommet UE-Afrique reporté depuis plus de trois ans, selon l’AFP.

Les chefs d’Etat et de gouvernement des 25, réunis à Bruxelles jeudi et vendredi, ont réaffi rmé leur déter- mination « à oeuvrer à l’élaboration d’une stratégie conjointe UE-Afrique devant être adoptée au cours du deuxième sommet Europe-Afrique qui aura lieu au deuxième semestre de 2007 à Lisbonne ».

Initialement prévu en avril 2003 le deuxième sommet UE-Afrique avait été reporté sine die en raison de di- vergences entre certains pays africains et européens comme le Royaume-Uni, sur la présence à cette ren- contre du président du Zimbabwe Robert Mugabe, in- terdit de séjour dans l’UE.

Le Portugal, qui assurera la présidence tournante de l’UE au moment du deuxième sommet 2007, exprime depuis plusieurs mois son espoir de pouvoir organiser ce deuxième sommet à Lisbonne. Le premier sommet s’était déjà déroulé sous présidence portugaise, en avril 2000, au Caire. « Il n’y a pas encore de solution con- cernant Mugabe, mais la mention de l’organisation du sommet dans la déclaration de vendredi montre l’enga- gement des 25, dont la Grande-Bretagne, pour trouver une solution imaginative », a indiqué une source euro- péenne.

L’engagement des 25 est probablement lié au succès du sommet Chine-Afrique organisé à Pékin début no- vembre, a poursuivi la source européenne. Dans un document intitulé «L’UE et l’Afrique: vers un partena- riat stratégique» adopté vendredi, les 25 ont d’ailleurs souligné l’importance d’un «dialogue tripartite sur l’Afrique avec la Chine». En dehors de la politique de développement, fi nancée par le Fonds européen au dé- veloppement qui prévoit quelque 22 milliards d’euros pour les 77 pays ACP (Afrique-Caraïbe-Pacifi que) pour la période 2008-2013, l’UE insiste de plus en plus dans ses relations avec l’Afrique sur les migrations.

Le Potentiel du 16/12/2006

Au-delà du sommet de Nairobi Grands Lacs :

les enjeux sont économiques

Du 14 au 15 décembre 2006 s’est tenu à Nairobi le IIè sommet de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs. Sommet sanctionné par la signature du Pacte sur la Paix, la Stabilité et le Développement régional. Mais aussi par l’adoption de différents pro- grammes d’actions qui tournent autour de quatre prin- cipaux thèmes qui ont sous-tendu, quatre ans durant, la période de la préparation de cette conférence : Paix et Sécurité, Démocratie et Bonne gouvernance, Dévelop- pement économique et intégration régionale, Questions sociales et humanitaires. Bien plus, la constitution du Fonds spécial de reconstruction et développement qui a déjà reçu les premières contributions. Depuis Nairobi, les Etats de la région se sont donc appropriés cette con- férence, ouvrant ainsi une nouvelle phase sur l’avenir et le devenir de la région des Grands Lacs. D’où ces interminables interrogations sur les vrais enjeux de cette conférence internationale et ce que la République dé- mocratique du Congo y gagne.

Au sommet de Nairobi, les pays membres de cette con- férence ont mis en place un secrétariat exécutif dont le siège est installé à Bujumbura, en plus de la mise sur pied d’un Mécanisme de suivi de cette conférence.

Mais aussi un Fonds spécial de reconstruction. Déjà, la Tanzanie, la République démocratique du Congo et les Pays-Bas ont versé leurs premières contributions. Soit respectivement 500 mille dollars, 1 million de dollars et 5 millions d’euros. Mais au fait, qu’est ce qui la dif- férencie des autres organisations déjà existantes ? Quels sont les vrais enjeux et qu’est ce que la RDC en tire comme profi t ?

Ce n’est pas encore cela pour l’ Afrique des Grands Lacs. Mais la vision régionale partagée, s’inscrit dans ce sens : l’océan Atlantique à l’ océan Indien. Et l’objec- tif est de bâtir un espace de paix, de sécurité pour créer une zone de commerce et de prospérité. L’Afrique des Grands Lacs constitue ainsi un « grand marché » qui of- fre plusieurs opportunités au regard de ses potentialités immenses. Ainsi, les enjeux sont économiques.

Pour la République démocratique du Congo, la vision régionale, va de l’océan Atlantique à l’océan Indien. En plus, il est établi maintenant, jusqu’ à preuve du contraire

; que la valeur marchande de la RDC est de 60% à l’Est vers l’Afrique australe contre 40% à l’Ouest. Ainsi, grâ- ce à ces programmes d’actions aux effets intégrateurs, la Rdc, au regard de toutes ces potentialités, pourrait redy- namiser son activité économique et la rendre fl orissante et demeurer la plaque tournante de toute l’Afrique.

Le Potentiel du 19.12.06

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Agriculture

pris la déforestation, 13% à la surexploitation, près de la moitié au surpâturage et presque un quart aux activités agricoles.

L’Afrique recèle environ 30% de la dégradation des sols observée à l’échelle mondiale. Cinq cent millions d’hectares y sont moyennement à sévère- ment dégradés. Des calculs récents indiquent que, entre 1850 et les années 1990, les sols africains ont émis quelques 136 gigatonnes de carbones dans l’atmosphère, l’équivalent de la moitié des émissions liées à la combustion des carburants fossiles, la moitié de ces émissions du sol étant due à la dégradation et à l’érosion des sols.

Soixante-dix pour cent de la population d’Afrique et presque 90% des plus démunis œuvrent princi- palement dans le secteur agricole.

L’agriculture génère 20 à 30 %du PNB de l’Afri- que subsaharienne et représente 55% de l’en- semble des exportations du continent. L’agricul- ture africaine dépend à plus de 95% des eaux de pluie.

Certains modèles indiquent que le changement climatique entraînera une amélioration de 80.000 kilomètres carrés de terres agricoles subsaharien- nes aujourd’hui considérées maigres. Par contre, le même phénomène provoquera l’extrême dé- gradation de 600.000 kilomètres carrés de sols aujourd’hui catégorisés comme moyennement maigres. Selon les experts, le rendement céréalier baissera de 5% ou moins d’ici 2080. Une baisse générale sera également enregistrée dans le ren- dement de la plupart des cultures de subsistance telles que le sorgho pour le Soudan, l’Ethiopie, l’Erythrée et la Zambie, le maïs au Ghana, le millet au Soudan et l’arachide en Gambie. Les prévisions scientifiques estiment que d’ici 2100 les températures moyennes en surface en Afrique auront augmenté de deux à six degrés Celsius. En général, les experts prédisent que les phénomènes extrêmes comme les sécheresses et les inonda- tions deviendront de plus en plus fréquents.

Le Potentiel du 21.11.06

Act ualité des secteurs de productio n

> FAO : l’insécurité alimentaire touche 72% des Congolais

La FAO a publié le 30 octobre dernier, depuis Rome en Italie, son rapport 2006 sur l’état de l’in- sécurité alimentaire dans le monde (SOFI 2006).

Dans ce rapport, un accent est mis sur la RDC où la « situation alimentaire de 72 % de la popula- tion est particulièrement alarmante.» Cependant, le rapport souligne que « la fin des combats est porteuse d’espoir » pour la RDC. Pour la FAO, il faut des mesures courageuses pour l’éradication de la faim en RDC. Ces mesures vont de la néces- sité de cibler les programmes et investissements dans les points chauds de la pauvreté et de la sous- alimentation à l’accroissement de la productivité de petites exploitations agricoles en passant par la création de bonnes conditions pour les investisse- ments privés (transparence, bonne gouvernance), faire bénéficier les pauvres du commerce mondial, avec des filets de sécurité pour les groupes vulné- rables ou encore porter le niveau de l’Aide publi- que au développement (APD) à 0,7 % du PIB.

Le Potentiel du 4 novembre 2006

> Agriculture,

réserves d’eau et terre

Il est de plus en plus reconnu que plusieurs ré- gions africaines ont les climats les plus variables du monde d’un point de vue intra-saisonnier et décennal. Seul un peu plus de 50% des 812 mil- lions d’habitants du continent ont accès à l’eau potable. Trois tiers de la population dépend à dif- férents degrés des réserves souterraines. Près de la moitié des terres arables d’Afrique est aride ou semi-aride. Presque 65% des terres cultivées et des pâturages sont dégradés, menant à une baisse des rendements agricoles et à l’insécurité alimen- taire.

Un peu moins de 15% de la dégradation des sols est due à différents types de défrichement, y com-

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Facture des importations en hausse

Selon les études de la FAO, les dépenses mon- diales sur les importations alimentaires pour 2006 pourraient atteindre un niveau record de 374 milliards de dollars, soit 2 % de plus que l’année précédente. La facture des importations des pays en développement devrait augmenter de près de 5 % par rapport à 2005, principale- ment du fait de la hausse des cours et non de l’augmentation actuelle du volume des importa- tions. La FAO prévoit une réduction des achats d’un grand nombre de pays, motivée moins par l’amélioration des approvisionnements internes que par le niveau élevé des cours internationaux.

En outre, les coûts élevés de l’énergie devraient inciter les pays pauvres à réduire leurs importa- tions alimentaires afin de continuer à satisfaire leurs besoins en carburants fossiles. Selon les dernières estimations de la FAO, la production mondiale de blé pour 2006 s’établirait autour de 592 millions de tonnes, soit environ 33 mil- lions de tonnes de moins qu’en 2005 (-5,3 %).

La tendance devrait cependant se renverser en 2007 du fait de meilleures perspectives de ré- colte.

La production mondiale de céréales secondai- res pour 2006 devrait atteindre 981 millions de tonnes, soit 2,1 % de moins qu’en 2005 mais supérieure à la moyenne des cinq dernières années. La fermeté actuelle des cours devrait encourager l’augmentation des surfaces culti- vées et doper la production en 2007. Mais si la demande industrielle pour la production de bioéthanol poursuit sa progression au rythme actuel, il faudrait compter sur plusieurs bonnes récoltes successives pour que les prix fléchis- sent, explique le rapport.

Pour ce qui est du riz, ouragans, sécheresses, inondations, maladies et attaques d’insectes nuisibles se sont ligués pour miner les perspec-

> Alerte de la FAO

La RDC exposée aux cours élevés des céréales sur le marché international

Selon un récent rapport de la FAO, le riz, le su- cre, le blé et le maïs sont à leur plus haut niveau sur le marché international depuis une décen- nie. La cause: des faibles récoltes dans les prin- cipaux pays producteurs et l’augmentation de la demande. Cette situation ne peut être sans répercussion notamment sur la RDC qui dé- pend grandement des importations des céréales notamment le blé et le riz.

Les cours des céréales, blé et maïs en particu- lier, viennent d’atteindre des niveaux inégalés par rapport aux dix dernières années, selon le dernier rapport de la FAO intitulé « Perspecti- ves de l’alimentation » (Food Outlook). Cette situation sur le marché international est con- sécutive, selon la FAO, aux faibles récoltes dans les principaux pays producteurs et à une demande en forte augmentation (notamment pour la production de biocarburants). Ce qui a poussé les cours à la hausse alors que la filière riz était marquée par la faiblesse de l’offre.

La République démocratique du Congo ressent déjà les effets des cours élevés des céréales.

Pour preuve, le pain particulièrement dans la ville-province de Kinshasa a connu une haus- se d’environ 30% ces dernières semaines. De même, le sucre, bien que produit local, a aussi connu une hausse. Ce qui amenuise le panier de la ménagère rendant la vie un peu plus chère surtout qu’il s’agit là des produits de grande consommation. Rappelons que 72% des Con- golais sont livrés à l’insécurité alimentaire, se- lon la FAO.

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Actualité des secteurs de production

tives de récolte 2006 de cette denrée alimentaire de base. En conséquence, on ne prévoit aucu- ne augmentation de la production mondiale de riz pour cette année, alors que les perspectives pour 2007 dans l’hémisphère Sud ne sont guère réjouissantes, selon le rapport. Ici encore, les effets devraient se faire sentir en RDC qui importe une grande partie de riz.

Effets pervers

Les cours des oléagineuses sont également fermes sur le marché international, mais beaucoup moins que ceux des céréales, ce qui laisse craindre des reconversions à des cultures plus rentables. Ce phénomène, s’il se produit, pourrait aggraver les déséqui- libres actuels, notamment sur les marchés de l’huile végétale où la demande s’accroît plus vite que la production. La fermeté des cours des céréales a eu des effets pervers sur les fi lières viande et lait.

La demande sur la viande pourrait s’accentuer suite à l’accalmie sur le front des mala- dies animales et le regain de confi ance consécutif dans les rangs des consommateurs.

Mais les coûts élevés du fourrage pourraient freiner la production.

En ce qui concerne le sucre, la production mondiale devrait dépasser la demande après trois années de défi cit, renseigne la FAO. Elle devrait atteindre 155,5 millions de tonnes en 2006/2007. S’il est vrai que les cours du sucre sont en net retrait par rapport à leur niveau record de février 2006 (jamais égalé en 25 ans), il n’en reste pas moins que le marché demeure très sensible aussi bien aux fl uctuations de la demande qu’à la volati- lité des prix.

Il sied de déplorer que l’exploitation agricole en RDC est quasiment à l’arrêt. Sinon la RDC, avec plus de 510 millions d’hectares de terres cultivables, est en mesure de pro- duire suffi samment pour les 60 millions d’âmes et exporter le surplus et profi ter ainsi des cours élevés des produits agricoles sur le marché international. L’espoir est permis, dès lors que le président de la République ne cesse de promettre le retour de la RDC dans le concert de Nations dès ce premier quinquennat.

Le Potentiel du 11/12/2006

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Actualité des secteurs de production

EAU

de la cause de l’eau et de l’assainissement», constate Kevin Watkins, rédacteur en chef du rapport mondial sur le développement humain 2006.

Le plan d’action servirait de « mécanisme virtuel », précise le Rapport, citant le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, géré par un petit secrétariat à la bureaucratie minimale, comme point de référence utile.

Le RDH 2006 recommande, outre la création d’un plan d’action mondial, trois actions cruciales pour son succès : Premièrement, il s’agit de « faire de l’eau un droit de l’homme — et le vouloir ». Le deuxième axe consiste à « mettre au point des stratégies na- tionales en matière d’eau et d’assainissement ». Les auteurs du rapport font valoir que les gouvernements

Banane :

L’UE reconduit le quota d’importation de 775.000t pour les ACP en 2007

Le comité de gestion de l’UE pour le secteur de la banane a reconduit mardi pour 2007 le quota d’importation sans droit de douane de 775.000 tonnes pour les pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pa- cifique), selon un communiqué de la Commission européenne. Ces pays, liés à l’UE par l’accord de Cotonou pour le développement, bénéficient d’un régime préférentiel, tandis que les exportations de bananes des producteurs non-ACP, essentiellement les pays d’Amérique centrale et du Sud, sont frap-

pées d’un droit de douane de 176 euros la tonne.

Le comité de gestion, qui regroupe des experts des Etats membres et de la Commission, a conservé les mêmes modalités que pour l’année 2006. Sur ce total de 775.000 tonnes, 628.152 tonnes (soit 81%) seront allouées aux importateurs sur la base du «premier arrivé, premier servi». Le reste, soit 146.848 tonnes (19%) sera réservé aux opérateurs ayant déjà importé des bananes des pays ACP dans l’UE en 2006, selon un système de licences.

Le Potentiel du 16/11/2006

Rapport sur le développement humain 2006

> Le Pnud tire la sonnette d’alarme sur la crise mondiale de l’eau

Le Rapport mondial sur le développement humain 2006 demande que soit établi le droit fondamental de tout être humain à disposer d’au moins 20 litres d’eau potable par jour.

Un plan d’action mondial sous le leadership du G8 s’impose de toute urgence pour résoudre la crise croissante de l’eau et de l’assainissement, responsa- ble de la mort de près de 2 millions d’enfants chaque année, constate le rapport mondial sur le développe- ment humain 2006.

« En ce qui concerne l’eau et l’assainissement, le monde souffre d’un excédent de conférences et d’un manque d’action crédible. La diversité des acteurs internationaux a empêché que certains émergent comme de solides champions au plan international

Les pays du G8 doivent agir

( )

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Actualité des secteurs de production Actualité des secteurs de production

devraient avoir pour objectif de consacrer au moins 1 % du PIB à l’eau et à l’assainissement et de renfor- cer l’équité. L’eau et l’assainissement pâtissent d’un sous-financement chronique.

Le dernier axe vise à « Augmenter l’aide in- ternationale ».

Le rapport recommande d’ajouter aux 4 milliards USD annuels 3,4 milliards USD supplémentaires.

En termes réels, l’aide au développement a chuté au cours de la décennie passée, mais, selon le Rap- port, les flux d’aide devront doubler pour avoir une chance d’atteindre l’OMD relatif à l’eau et à l’assai- nissement.

Le sens du progrès pour les pauvres

Le RDH 2006 estime que pour atteindre l’OMD re- latif à l’accès à l’eau et à l’assainissement, il faudrait investir quelque 10 milliards de dollars US de plus par an au plan national et international, de dépenses militaires mondiales et moins de la moitié des dé- penses annuelles en eau minérale des pays riches », souligne le Rapport.

Les gains en termes de développement humain se- raient considérables, précisent les auteurs. Le rapport montre que combler le fossé entre les tendances ac- tuelles et la cible de l’OMD en matière d’eau et d’as- sainissement permettrait de sauver plus d’un million d’enfants au cours de la prochaine décennie et don- nerait lieu à un bénéfice économique total de près de 38 milliards USD par an. Les bénéfices engendrés en Afrique subsaharienne (environ 15 milliards USD) représenteraient 60 % des aides octroyées à cette ré- gion en 2003.

Dans l’ensemble, le monde est en passe d’atteindre l’OMD concernant l’accès à l’eau - principalement grâce aux importants progrès réalisés en Chine et en Inde - mais seules deux régions, l’Asie de l’Est et l’Amérique latine, sont bien avancées en matière d’assainissement. Par ailleurs, cette image mondiale masque de réels problèmes : si la tendance actuelle se confirme, l’Afrique subsaharienne n’atteindra l’objectif relatif à l’eau qu’en 2040 et l’objectif re- latif à l’assainissement en 2076. En ce qui concerne

’assainissement, l’Asie du Sud accuse un retard de 4 années et, en matière d’eau, les États arabes ont accumulé un retard de 27 ans.

Selon le rapport, en additionnant les chiffres pays par pays, cela signifie que 234 millions d’individus n’at- teindront par l’objectif relatif à l’eau (55 pays sont en retard) et que 430 millions de personnes manque- ront l’objectif relatif à l’assainissement (74 pays en retard). « Le monde peut-il se permettre d’assumer le coût d’un développement accéléré en matière d’ap- provisionnement en eau et en moyens d’assainisse- ment ? », demande M. Watkins, l’auteur principal. « Il faut plutôt se poser la question suivante : le monde peut-il se permettre de ne pas effectuer ces investis- sements ? »

Le Potentiel du 13/11/2006

> Lutte contre le gaz à effet de serre :

le Pnud s’implique avec 1,13 million Usd

La RDC est résolument enga- gée à réduire le gaz à effet de serre conformément au pro- tocole de Montréal qu’elle a ratifié en 1994. C’est ce qui justifie l’appui du Programme des Nations unies pour le dé- veloppement (Pnud) en RDC chargé d’exécuter un projet de 1,13 million de dollars. Se- lon une dépêche de l’Agence catholique DIA, l’objectif

visé par ledit protocole est de réduire l’utilisation de gaz à effet de serre, responsable de la destruction de la couche d’ozone. Dans le cadre de ce projet, cette Agence Onusienne va déployer un nouveau matériel d’une valeur globale de 450.000 Usd en vue de ré- duire l’effet de serre et ce auprès de huit grandes en- treprises congolaises dont quatre à Kinshasa, deux à Mbuji-Mayi et une dans chacune des villes suivantes : Boma, Lubumbashi et Kolwezi.

Le Potentiel du 07/11/2006

Environnement

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Actualité des secteurs de production Actualité des secteurs de production

Néerlandaise, Mme Ester Van Someren suit de très près, depuis quelques années, l’évolution du pro- cessus de paix dans la région des Grands Lacs. Pro- fitant de la tenue du deuxième Sommet des chefs d’Etat à Nairobi (qui s’est tenu du 14 au 15 décem- bre), la représentante de l’un de deux co-présidents des bailleurs de fonds (Groupe des amis) explique les raisons de l’implication de son pays.

Quelle est la raison de votre visite à Nairobi ? Je suis venue représenter la coprésidence du «Grou- pe des amis». Les Pays-Bas, mon pays, et le Ca- nada co-président depuis le début du processus ce groupe de bailleurs de fonds qui regroupe 28 pays.

Notre ministre de la coopération est arrivé le pre- mier jour du Sommet; l’Ambassadeur Jan Edward Craanen, l’envoyé spécial des Pays-Bas en Afrique, le deuxième jour de la Conférence.

Qu’est-ce qui vous stimule à soutenir cette Confé- rence sur les Grands Lacs ?

Pour les Pays-Bas, cette partie du continent africain est l’une des régions focales de notre politique exté- rieure. C’est tellement important de rétablir la paix, de stabiliser cette région parce que nous y avons

beaucoup investi. Pour les Pays-Bas, il était donc logique de nous impliquer à fond. Le processus de paix pour cette région a été initié aux Nations Unies bien avant 2003. Et depuis 2003, le «Groupe des amis», coprésidé par le Canada et la Hollande, a été créé. Il s’est donné pour objectif de soutenir la conférence au plan politique, diplomatique, finan- cier et technique.

Avez-vous réussi à récolter les fonds nécessaires pour appuyer la paix et le développement de la ré- gion ?

Je dirais qu’on a fait du lobbying. Comme co-pré- sidents du «Groupe des amis», nous avons entrepris une campagne d’information auprès de la commu- nauté internationale. Ensuite, nous avons commen- cé à demander des contributions. Certains pays comme la Belgique et d’autres Etats de l’Union européenne ont investi dans notre «Trust Fund».

Nous avons ainsi pu mobiliser 9 millions de dollars pour appuyer la Conférence internationale sur la ré- gion des Grands Lacs. Il nous reste 1 million de dollars pour la suite du processus.

Cinq cent millions d’euros de l’Union européenne sont déjà disponibles pour financer des projets à court et moyen termes dans différents secteurs en Républi- que Démocratique du Congo, a affirmé, mercredi, au Palais de la nation, l’envoyé spécial de l’Union euro- péenne dans la région des Grands lacs, Aldo Ajello, en marge de l’investiture du Président de la 3ème République Joseph Kabila Kabange.

M. Aldo Ajello qui exprimait sa satisfaction à l’occa- sion de l’investiture du Chef de l’Etat, a assuré que l’UE va accroître son aide particulièrement dans le domaine de la sécurité. Selon Aldo Ajello, trois axes

500 millions d’euros de l’UE

disponibles pour financer des projets en Rdc

sont prioritaires pour le développement de la Répu- blique Démocratique du Congo. Il s’agit de la police, de l’armée et de la justice.

Car, a-t-il estimé, un pays ne peut pas se développer sans la sécurité, précisant que ce montant qui est con- senti par les pays membres de l’UE sera investi en te- nant compte des problèmes spécifiques que traverse la République Démocratique du Congo.

Elle a pris également l’engagement devant le monde pour que le Congo devienne un Etat locomotive en Afrique et dans les Grands lacs.

ACP Kinshasa, 08/12/2006

Ester Van Someren : «Nous avons mobilisé 9 millions de dollars

pour appuyer la Conférence internationale sur les Grands Lacs»

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Actualité des secteurs de production Actualité des secteurs de production

Avez-vous connu des difficultés durant votre par- cours ?

Pour nous, ce n’était pas difficile. Mais, je pense que la Conférence, c’est d’abord une affaire des pays de la région. Ils sont bien placés pour nous en parler... Il y a eu des élections démocratiques en RDC ! On est très heureux de constater que le pro- cessus s’est bien déroulé dans ce pays. Il faut toute- fois rappeler que le Sommet devait initialement se dérouler en 2005. Il a dû être postposé pour toutes sortes de raisons. Nous nous sommes ainsi investis, mon collègue canadien et moi, pour faire le tour

des capitales des onze pays membres de la Con- férence (RDC, Rwanda, Burundi, Angola, Zambie, Tanzanie, Ouganda, Soudan, RCA, Congo-Brazza- ville et Kenya) d’octobre à novembre 2006. Nous sommes allés nous enquérir des vues des chefs d’Etat et de Gouvernement. Il faut reconnaître que cette Conférence est très importante. Si on regarde le passé, on se rend compte qu’il y a aujourd’hui des pays qui se retrouvent autour d’une même table alors qu’ils se sont livrés la guerre. C’est encoura- geant.

Propos recueillis à Nairobi par Yves KALIKAT Journal du citoyen n°62

La République démocratique du Congo vient d’en- gager sa participation à la construction du câble sous-marin en fibres optiques de l’Afrique de l’Est (EASSy : Eastern Africa Submarine System) qui partira de Durban en Afrique du Sud à Djibouti et sera opérationnel en début 2008. La cérémonie qui a marqué l’adhésion de la RDC à ce projet s’est dé- roulée à l’ambassade de la RDC en Afrique du Sud le 29 novembre 2006, sous la présidence de la Com- mission e-Afrique du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad), avec le patro- nage de l’Union africaine. La partie congolaise a été représentée par l’ambassadeur de la RDC en Afrique du Sud, Bene M’Poko, qui a signé le protocole d’ad- hésion au nom du gouvernement congolais, alors que Dr Edmund Katity a assisté pour le compte de l’Union africaine.

« Ce projet pour l’infrastructure des technologies de l’information et de communications réduira les coûts de télécommunications de manière significative. Il augmentera le rendement et l’efficacité de nos affai- res », a dit l’ambassadeur Bene M’Poko, soulignant, par la même occasion que « en RDC, les affaires se font par le biais du cellulaire ; ceci est tout simple-

ment inconcevable. ». Il s’est dit convaincu de gran- des opportunités qui entourent ce projet et d’impor- tants effets d’entraînement qu’il pourrait générer de différents pays signataires, car, a-t-il indiqué, « ce projet concerne toute l’Afrique ».

De son côté, M. Henry Chasia, vice-président de la Commission e-Afrique du Nepad, a relevé que « nous avons un nombre important de pays qui ont si- gné le protocole, ce qui nous permet de planifier la construction de ce réseau ».

La signature inaugurale du protocole par sept pays s’est tenue à Kigali, au Rwanda, en août 2006. Le Botswana et le Zimbabwe ont signé ce protocole en octobre 2006 et l’île Maurice a rejoint le projet le 20 novembre 2006 peu avant la RDC, 11ème pays à signer ce protocole après le Botswana et, le Lesotho, le Madagascar, le Malawi, l’île Maurice, le Rwanda, l’Afrique du Sud, la Tanzanie, l’Ouganda et le Zim- babwe.

La signature du protocole d’adhésion va permettre la création du comité directeur qui devra suivre la mise en œuvre de l’infrastructure du réseau large bande des NTIC, qui, entre autres, implique la construction d’un long câble sous-marin de 9.900 km (EASSy).

Nouvelles technologies de l’information et de communication

La RDC adhère au projet de déploiement

du câble sous-marin de l’Afrique de l’Est

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LE G RA ND C HA NT IER

Actualité des secteurs de production Actualité des secteurs de production

LE GRAND CHANTIER

C’est au début de l’année 2006, par le biais du ministère des Postes, Téléphone et Télécommunications (PTT), que la RDC avait donné son accord de participation aux discussions conduites par le Nepad au nom de l’Union africaine. Ces discus- sions portaient sur la construction des infrastructures de télécommunications à large bande de l’Afrique de l’Est, qui permettraient à cette région de réduire sen- siblement le coût de ses communications internationales, d’augmenter la qualité et la quantité des données à transporter et de développer l’Internet. Ce projet avait ainsi réuni 23 pays, associés à des opérateurs de télécommunications de la région ainsi qu’à des institutions financières internationales.

L’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo (ARPTC) prit le relais du ministère des PTT, en participant aux réunions préparatoires à Pretoria et à Nairobi sur les dispositions finales du protocole d’accord du projet EASSy.

L’aboutissement de ces discussions fut donc la cérémonie de signature du pro- tocole d’accord à Kigali en août 2006, où sept pays sur les 23 de départ prirent l’engagement d’apporter leur part, soit deux millions Usd, à un financement es- timé à 280 millions Usd. Ayant marqué son entière adhésion à ce projet, la RDC a donc jusqu’en mars 2007 pour honorer son engagement par le versement de deux millions Usd.

Si en 1998, la RDC n’a pu participer au lancement du câble sous-marin de l’Afri- que de l’Ouest ( SAT3), elle n’a pas cette fois-ci raté l’occasion en 2006 pour le câble sous-marin EASSy de l’Afrique de l’Est. Ce projet a l’avantage de per- mettre à la RDC de fiabiliser son réseau interne et d’accélérer en même temps sa modernisation. Cependant, pour y parvenir, le projet nécessite un appui politique, car la mise en œuvre du projet EASSy doit être appuyée par la création d’une in- frastructure de base au niveau national ; c’est à quoi l’ARPTC s’attelle pour que la RDC ne rate le train des NTIC.

En adhérant au projet EASSy, la RDC devra forcément harmoniser les pratiques en termes de télécommunications dans la réglementation et la régulation, a pré- cisé le vice-président de l’ARPTC, Christian Katende Mukinay, dans un entretien avec la presse. Selon lui, « les harmonisations qu’apporte le projet EASSy vont dans le sens d’amener les pays signataires à traiter les télécommunications de la même manière, en mettant en avant les principes de la non discrimination entre clients et de l’open access ». Il est d’avis que « si la RDC n’a pas signé le pro- tocole d’adhésion, elle devait perdre une opportunité de réduire sensiblement le coût de l’appel international et les bandes passantes, avec pour effet immédiat la réduction du prix de l’Internet».

Il faut dire que le projet EASSy est un consortium de plusieurs acteurs. Pro- jet Nepad par excellence, EASSy est piloté par l’Union africaine en association avec certains grands groupes financiers et des opérateurs de télécommunications.

Prévu pour être opérationnel en début 2008, le câble EASSy devait, selon l’Union africaine, accélérer dans une large mesure le processus d’intégration du continent dans le secteur dynamique des télécommunications.

Le Potentiel du 07/12/2006

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> 600.000 USD pour la réhabilita- tion des aires protégées en RDC

En collaboration avec le Fonds pour l’Environnement mondial (FEM), le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) a remis lundi 27 no- vembre dernier des équipements d’un montant évalué à 600.000 USD (six cent mille dollars américains) au ministère de l’Environnement, de la Conservation de la Nature et des Eaux et Forêts en vue d’assurer la conservation de la diversité biologique de la RDC. A cette occasion, le Directeur président du PNUD, M.

Ross Mountain a précisé devant la presse nationale et internationale qu’un budget total de 6,5 million de $ sera réparti sur une période de quatre ans soit de 2005 à 2008, dont six millions de USD sont issus du Glo- bal Environnement Facility tandis que 500.000 USD du PNUD. Le projet est mis en œuvre par le bureau des services d’appui aux projets des Nations Unies (UNOPS) et géré par le PNUD. Son objectif est d’as- surer la conservation de la biodiversité. Seize zones au total ont été ciblées avec une superficie de 130.000 km², 7,7% du territoire national. L’intérêt pour la RDC se justifie par sa grande diversité biologique, qui se traduit aussi par une grande variété d’écosys- tèmes, d’habitats, et d’espèces animales et végétales aux quelles s’ajoutent des écosystèmes marins, des mangroves, forêts situées dans les deltas des fleuves, la savane, les forêts tropicales et de montagne.

En dehors de tout cela, le projet vise la protection des rhinocéros blancs, des gorilles de Grauer, le lamantin, l’Okapi et le singe Bonobo, présents dans le parc Ga- ramba dans la Province Orientale.

Dans ces équipements dotés à la RDC, on retrouve les moyens de communication tant terrestres qu’hert- ziens pour assurer une surveillance de ce patrimoine exceptionnel afin de favoriser un repeuplement natu- rel, a indiqué Ross Mountain.

Il a fait savoir également qu’en 2007, le projet mettra l’accent sur la réhabilitation des infrastructures no- tamment les maisons des gardes, les pistes, les ponts, les miradors, les gîtes et bungalows pour les touristes.

Et l’autre axe du projet sera l’implication des commu- nautés locales dans la protection des aires.

Martinez et Tshiala Kinshasa, 7/12/2006 mediacongo.net

Le suivi du premier parc d’Afrique

Conflits armés et pression humaine ont déstabilisé les Virunga

Les grands mammifères y sont menacés

On y rencontre (encore) le potto de Bosman, le ga- lago mignon sombre, le cercopithèque à diadème, le mangabé à joues grises ou plus simplement le singe doré… Et ils ne sont pas seuls, ces joyeux primates, à crapahuter dans le parc national des Virunga, à l’est de la République démocratique du Congo.

« En termes de richesse biologique, le parc est de loin le plus fourni de toutes les aires protégées du continent africain, note le biologiste Marc Languy, coordinateur de programme au WWF. Il contient plus de 700 espèces d’oiseaux et près de 220 espè- ces de mammifères. Il n’existe pour ainsi dire aucun parc national au monde possédant une telle richesse spécifique. »

Cette richesse, décrite dans un ouvrage mosaïque codirigé par Marc Languy et le docteur en biologie Emmanuel de Merode (Africa conservation fund), n’a pourtant jamais été autant menacée. Dans le plus ancien parc national d’Afrique, fondé voici 80 ans par le roi Albert Ier pour des motifs scientifiques, l’état des lieux catastrophique des populations de grands mammifères inquiètes les observateurs (voir tableau ci-dessous). Braconnage, déforestation, conflits armés au Kivu et en Ituri et présence massive de réfugiés ont engendré la destruction des habitats fauniques et la surexploitation de ce joyau vert.

« Les ressources n’ont commencé à subir des dom- mages significatifs qu’au début des années nonan- te, poursuivent les auteurs. Avant cela, les pério- des d’instabilité civile et les mutineries militaires n’avaient eu qu’un impact éphémère sur le parc. » Sauvée de justesse de l’extinction, la population de gorilles des montagnes dénombre aujourd’hui 380 individus.

L’équilibre demeure précaire, mais ce résultat cons- titue une performance extraordinaire dans un con- texte de guerre civile où, pour survivre, villageois et militaires se sont retournés vers la viande de brousse

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voire le commerce illicite de l’ivoire. « La plupart des populations sauva- ges sont à même de se reconstituer après des périodes où le braconnage et les coupes de grumes ont dévalisé les ressources, poursuivent nos interlo- cuteurs. Mais la conversion de terres protégées en terrains agricoles, l’ex- pansion urbaine et l’extraction de ressources minières sont généralement irréversibles.»

À l’instar des exemples rwandais (parc des Volcans) ou gabonais (réserve de Lopé), les auteurs de « Survie du premier parc africain » mettent en garde les autorités congolaises contre une conversion forcée de cette aire proté- gée. Cet écueil risque de faire perdre une source de devises pour le pays et les populations locales.

A contrario, la reprise du tourisme encadré dans un parc à nouveau géré pourrait, en cas de stabilité retrouvée, procurer dix millions de dollars de recettes au Congo à l’horizon 2010.

Près de cent gardes tués

Ouvrage plaidoyer pour le maintien de cette biodiversité, cette contribution, parfois ardue dans la forme, de 36 auteurs scientifiques actifs sur le terrain s’apparente à une lettre ouverte envoyée au futur gouvernement congolais.

À charge de ce dernier de prendre la mesure de l’urgence et de doter l’Ins- titut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) des moyens né- cessaires afin d’assurer des missions de protection qui ont coûté la vie à 97 gardes ces dernières années.

« Leur motivation n’était pas guidée par l’espoir d’une récompense ma- térielle et pourtant ils sont restés au poste pour protéger les ressources du pays, note Cosma Wilungula, administrateur-délégué de l’ICCN. L’année dernière, deux gardes ont été enlevés par

des rebelles ougandais et on n’en a plus jamais entendu parler… »

Et sans sursaut rapide, on risque très vite, aussi, de ne plus voir de léopard ou d’hippopotame

dans le « paradis perdu » des Virunga.

Le parc national des Virunga

Situé à l’est du Congo, ce parc volcanique de 8.000 km2 offre une multitude de biotopes à des altitudes variant entre 700 et 5.100 mètres. On y trouve 71 espèces de grands mammifères parmi lesquelles l’okapi, qui n’existe qu’en République démocratique du Congo. Le maintien du parc a été possible grâce au soutien de diverses institutions internationales (Coopération, Eu- rope, WWF, ACF…).

Les populations locales

Outre les problèmes liés à la présence de réfugiés, l’explosion démographi- que a provoqué l’installation de tribus locales aux frontières du parc. Près de 60 % des limites du parc sont à présent densément peuplées.

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