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rdC danS leS relationS internationaleS 16 ConjonCture maCroéConomique et Climat deS affaireS 6 Sommaire

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Sommaire

ConjonCture maCroéConomique

et Climat deS affaireS 6

C

onjonCturemaCroéConomique

6

Stabilité économique et allégement de la dette extérieure 6 avancement du processus de l’allégement de la dette ext. 7

revue du dSCrP 8

taux de change 9

taux d’inflation 9

C

limatdesaffaires

9

mobilisation des recettes par les régies financières 9 n’Sele : zone économique spéciale pilote 11 l’oHada nouvel instrument de promotion

de l’investissement en rdC 12

recrutement et formation de nouveaux magistrats 13 Sénat adopte le projet de loi portant Code agricole 14

rdC danS leS relationS

internationaleS 16

rdC-B

elgique

16

diplomatie 16

Sécurité 17

agriculture 17

rdC-usa 21

Sécurité 21

Santé 22

rdC-C

anada

23

diplomatie 23

eau 25

rdC-t

urquie

25

diplomatie 25

rdC-C

hine

27

Sécurité 27

Construction 28

rdC-C

orée

30

diplomatie 30

rdC-B

urundi

32

diplomatie 32

1

2

(3)

rdC-ue 34

environnement 34

Santé 35

Sécurité 35

aCtualité deS SeCteurS

de ProduCtion 36

a

griCulture

36

financement du secteur 36

e

nergie

38

Hydrocarbures 38

electricité 44

Biocarburants 46

Gaz méthane 47

eau 48

eCHoS deS ProvinCeS

B

as

-C

ongo

54

Politique 54

Santé 54

Construction 55

agriculture 57

K

atanga

57

mines 57

Santé 58

Coopération 59

aPPelS d’offreS 60

3

4

5

m

esuresd

urgenCesméCaniquesdesCentralesde

i

nga

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et

ii.

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éhaBilitationdessystèmesd

exhauredesCentralesde

i

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ii.

s

erviCesauxiliairesdesCentralesd

’i

nga

i

et

ii .

(4)

représentation économique

et commerciale des régions bruxelloise, flamande et wallonne à Kinshasa (rdC)

jérôme rouX Conseiller économique

et commercial Tél : +243 81 50 48 271 E-mail : beltrade@vodanet.cd

ernest PolePole assistant Tél : +243 81 50 48 273 Ghislaine KaHamBu KamBeSa

assistante Tél : +243 81 50 48 272

La Représentation économique et commerciale des Régions bruxelloise, flamande et wallonne à Kinshasa (RDC), a pour vocation d’aider les entreprises belges et congolaises à nouer des relations d’affaires.

Située à l’Ambassade de Belgique, ses bureaux mettent à la disposition des entreprises belges et congolaises des opportu- nités d’affaires ainsi que des contacts à travers les supports d’informations suivants :

un

• site internet (www.beltrade-congo.be), qui a pour objec- tif d’informer les entreprises des éléments essentiels à la bonne marche de leurs investissements en RDC : la manière d’aborder commercialement la RDC, des informations utiles pour comprendre les enjeux économiques de la RDC et des adresses Internet indispensables ;

un bulletin d’information bimensuel

• Beltrade info, qui

propose une synthèse des faits importants de l’actualité économique de la RDC en 5 parties : Conjoncture macroé- conomique et climat des affaires, la RDC dans les relations internationales, Actualité des secteurs de production, Echos des Provinces de la RDC ainsi que les appels d’offres ;

des

• cahiers sectoriels qui, en présentant les potentialités d’un secteur cherchent à décrire ce qu’il y a à faire secteur par secteur en RDC;

des

• Beltrade Contacts rdC qui, en présentant les acteurs clés du secteur dans chaque province du Congo cherchent à décrire avec qui travailler dans ce secteur en RDC ;

des

• Beltrade Contacts Belgique qui présentent le savoir- faire belge dans un secteur donné destiné à la République Démocratique du Congo.

La Représentation économique et commerciale des Régions bruxelloise, flamande et wallonne organise également des rencontres directes entre entrepreneurs belges et congolais à travers des tables rondes thématiques et des missions écono- miques individuelles ou collectives en Belgique et au Congo.

Place du 27 octobre – Kinshasa - RDC C/o Ambassade de Belgique à Kinshasa

www.beltrade-congo.be

(5)
(6)

6

Au cours de trois premiers mois de l’année 2010, les principaux indicateurs économiques montrent une relative stabilité de l’activité économique.

Cette stabilité est caractérisée par plus d’en- caisses que de dépenses au niveau de la caisse de l’Etat et par le contexte du marché inter- national.

Depuis les six derniers mois de l’année 2009, la République Démocratique du Congo est sortie de la récession, grâce à l’amélioration des activités dans les secteurs de mines et des hydrocarbures (+7,6%) ainsi que dans celui de la manufacture (+5,8%). Rappelons que cette récession due à la crise financière internationale et à la chute des cours mondiaux a ramené la croissance écono- mique de 6,2% à 2,7 %.

Actuellement les cours de certaines matières premières d’exportation ont presque doublé, notamment le cuivre, le cobalt, l’étain et le pétrole. Conséquence: la balance com- merciale de la RDC pendant ce premier tri- mestre a été positive avec environ 1 milliard de dollars de réserves à la Banque Centrale du Congo soit l’équivalent de cinq semaines d’importations alors que, à la même période en 2009, les réserves de la Banque centrale ne dépassaient pas une semaine d’importations.

Ces acquis doivent être conservés par le gou- vernement dans la perspective d’aboutir à l’allégement de la dette extérieure d’environ 11 milliards de dollars tel que recommandé par le FMI.

ConjonCture maCroéConomique et Climat des affaires

StaBilité éConomique et

alléGement de la dette eXtérieure

Boulevard du 30 Juin en construction

(7)

7 ConjonCture maCroeConomique evolution de l’indice global et des indices sectoriels

avanCement du ProCeSSuS

d’activité en %

indice global d’activité indices sectoriels Taux

de croissance trimestriel

En cumul Mines

et hydrocarbures Manufacture Construction Energie Autres 2008

1er trim. 2,5 2,5 18,3 0,1 10,8 3,2 14,5

2ème trim. 6,7 9,4 3,2 5,5 8,4 -9,6 -5,4

3ème trim. -1,8 7,5 0,7 -6,6 -4,7 2,4 18,1

4ème trim. -1,1 6,2 -12,2 -3,0 -1,4 -2,4 0,3

2009

1er trim. -2,19 -2,19 -8,61 -2,95 -0,61 -2,12 -1,73

2ème trim. -0,52 -2,69 -1,66 5,05 0,78 -1,27

3ème trim. 2,09 -0,66 7,55 5,81 1,3 0,40 0,55

4ème trim. 2,00 1,32 0,51 5,57 0,21 0,17 0,23

Source : Banque Centrale du Congo/Direction des Statistiques

offrent une occasion de satisfaction quant à la réduction de la dette de la RD Congo, lit-on dans un communiqué de presse de la prima- ture.

Cependant, après avoir participé aux réunions de printemps du Fonds monétaire internatio- nal (FMI) et de la Banque mondiale (BM) du 24 au 25 avril 2010, le Ministre des Finances Matata Ponyo Mapon a indiqué que le FMI et la BM ont renvoyé en juillet 2010 l’examen du dossier de la RDC pour parvenir à l’annulation de sa dette extérieure, initialement prévu en juin 2010. Et pour cause de ce report : la via- bilité de la dette de la RDC.

Pour le moment, les services de ces institu- tions sont en train de finaliser une étude sur la viabilité de la dette de la RDC en vue de fixer les autorités congolaises sur la partie à effacer, a ajouté le ministre.

Pour rappel, la dette extérieure du Congo s’élève à 10,9 milliards de dollars sur un total de 13,1 milliards USD.

Elle pourrait passer à 2,3 milliards de dollars si tous les bailleurs de fonds étrangers commis A l’issue d’une mission de près de trois semai-

nes en République démocratique du Congo, le FMI a jugé satisfaisantes les performances économiques du pays et a noté « des progrès

» concernant la mise en place des mesures pour obtenir un allègement de la dette.

En effet le 13 avril 2010 les membres du gouvernement congolais ainsi que les Repré- sentants des partenaires bilatéraux et multi- latéraux dont les USA, l’UE, la Hollande, l’Es- pagne, le FMI et la Banque Mondiale se sont rencontrées pour une réunion d’évaluation.

Une note satisfaisante s’est dégagée au terme d’une évaluation conjointe du DSCRP (Document de Stratégie de Croissance pour la Réduction de la Pauvreté) par les services du FMI et de la Banque mondiale. S’agissant du cadre macroéconomique, il résulte une sta- bilité du taux d’inflation, un peu faible, et le taux de change sur le marché. L’utilisation de l’épargne budgétaire, la gestion des dépenses publiques, la gouvernance et prestation des services dans les secteurs prioritaires, les sec- teurs sociaux et rural et la gestion de la dette,

de l’alléGement de la dette eXtérieure

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(8)

8 ConjonCture maCroeConomique

à l’annulation en vertu d’un régime du FMI acceptaient de l’alléger. Cela signifierait que le service annuel de cette dette passerait de 920 à 194 millions de dollars. La RDC est l’un des pays les plus pauvres au monde, avec un PIB par habitant de seulement 300 dollars.

La Belgique pour sa part est engagée, comme les autres créanciers du Club de Paris, à annuler 90% de la dette commerciale de la

République Démocratique du Congo datant d’avant le 30 juin 1983 et à en rééchelonner les arriérés, a annoncé le gouvernement cité par Belga. Cette remise de la dette bilatérale congolaise s’inscrit dans le cadre de l’accord conclu le 25 février 2010 entre le gouverne- ment de Kinshasa et le Club de Paris, qui porte sur près de trois milliards de dollars de dette (en arriérés et en échéances).

Dans la perspective de l’allégement de la dette extérieure, le gouvernement de la RDC, la Société civile et les autres partenaires techniques et financiers au développement du pays se sont réunis le 8 et le 9 mars 2010, en atelier sur la revue du Document de la stratégie de croissance et de réduction de la pauvreté (DSCRP).

But de la revue : apporter la preuve de l’ac- complissement du premier déclencheur pour l’atteinte du point d’achèvement de l’initia- tive renforcée en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE). Ce qui ferait bénéficier au pays des annulations substantielles du stock de sa dette extérieure. Elle est également liée à la nécessité d’une évaluation de la mise en œuvre du DSCRP de la première généra- tion. Elle permettra aussi d’éclairer le choix des orientations stratégiques pour le DSCRP de la deuxième génération, qui devra prendre le relais à partir de janvier 2010 et servir de cadre de référence à l’élaboration du plan quinquennal de développement 2011-2015.

Au cours de ces assises, ministres sectoriels et partenaires au développement, ainsi que le Comité du symposium de la Société civile ont uni leurs voix à travers les sept (7) thèmes suivants :

revue du dSCrP

la décentralisation et la planification en

ƒ

ƒ

provinces ;

la stabilité macroéconomique et la crois-

ƒ

ƒ

sance économique ;

les secteurs porteurs de croissance éco-

ƒ

ƒ

nomique (mines, électricité, agriculture, infrastructure des routes, etc.) ;

l’accès de la population aux services de

ƒ

ƒ

base et la réduction de la vulnérabilité ; la lutte contre le Vih/Sida ;

ƒ

ƒ

l’environnement et le changement clima-

ƒ

ƒ

tique,

le dispositif de pilotage et le système de

ƒ

ƒ

suivi-évaluation du DSCRP.

Au terme de ces assises les Partenaires tech- niques et financiers ont confirmé leur volonté d’accompagner et d’appuyer le gouvernement congolais dans tout le processus DSCRP, tout en insistant sur la nécessité du respect de la responsabilité mutuelle. Il est bien entendu question de la part du gouvernement congo- lais d’affirmer sa volonté politique dans le pilotage, la mise en œuvre et le suivi-éva- luation du DSCRP 2, autrement appelé Plan quinquennal du développement.

(9)

9 ConjonCture maCroeConomique

taux de change

De 950 francs congolais au mois de décembre 2009, le dollar américain s’échange actuelle- ment à 900 francs congolais.

Comparativement à son niveau observé à fin février 2010, le franc congolais s’est apprécié de 2,18% à l’indicatif, 1,58% au marché libre et 1,37% au marché parallèle.

Les pactes signés le 17 mars 2010 entre le gouvernement et les trois régies financières de la RDC (DGDA, DGI et DGRAD) et portant sur le doublement des recettes commence à porter ses fruits.

La première évaluation de l’application de ces pactes intervenue à la fin du mois de mars 2010 s’est soldée par des résultats satisfai- sants. C’est ce qu’a indiqué le ministre des Finances, le 3 avril 2010.

En effet, sur les assignations globales de 257,35 milliards de FC (2,859 millions de dollars) arrêtées dans le cadre des pactes de doublement des recettes, les recettes réali- sées par les trois régies au mois de mars 2010 se chiffrent à 237,12 milliards Fc (2,634 mil- lions de dollars), soit un taux d’exécution de 92,14 %.

moBiliSation deS reCetteS Par leS réGieS finanCièreS

taux d’inflation

L’inflation est en recul, environ 18% alors que l’objectif était de la plafonner à 15% en fin de l’année.

usd/Cdf +2.18% 900

Climat des affaires

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(10)

10 Climat des affaires

dGi

(direction générale des impôts)

La Direction générale des impôts a dépassé les assignations que le gouvernement lui avait proposées dans le cadre du « pacte de doublement des recettes ». Elle a réalisé 140 milliards de FC (1,554 millions de dollars) , contre les assignations du Pacte de doublement des recettes fixées à 117 milliards de Fc (1,3 millions de dollars) soit un taux d’exécution de 119,66%.

Dans les milieux proches de la DGI, on attri- bue cette performance en l’encadrement pédagogique des contribuables, notam- ment des entreprises minières.

En effet, les déclarations à titre d’impôt sur les bénéfices et profits (IBP) de l’en- treprise minière Frontier Sprl, filiale de First Quantum Minerals, ont été d’un grand apport avec ses déclarations de 54 millions USD pour solde de l’IBP de l’exercice comp- table 2009.

dGrad

(direction Générale des recettes administratives et domaniales

La DGRAD a également affiché de bons ré- sultats avec des réalisations de 39 milliards (433 000 dollars) FC sur des assignations du pacte de 38,40 milliards FC (426 000 dollars), soit un taux d’exécution de 102,89 %.

dGda

(direction Générale des douanes et accises, ex-ofida)

La Direction générale des douanes et accises (DGDA, ex-Ofida) a affiché de mauvais résul- tats à la première évaluation de l’application des pactes de doublement. Sur des recet- tes attendues des assignations du pacte de l’ordre de 101,95 milliards FC (1,132 millions de dollars) à fin mars 2010, la DGDA n’a aligné que 58,12 milliards FC (645 000 dollars) soit 57%.

Toutefois, le ministre Matata ne trouve pas en cette contre-performance de la DGDA une occasion de désarmer. Les perspecti- ves sont bonnes et le gouvernement, a-t-il promis, a mobilisé tous ses services pour mettre la DGDA dans les meilleures condi- tions d’exercer.

leS PerformanCeS

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11 Climat des affaires

Le gouvernement a avalisé les travaux sur l’étude de faisabilité pour la mise en place d’une Zone économique spéciale pilote qui sera implantée sur le site de la N’Sele dans la ville-province de Kinshasa. Affirmation tenue par le ministre de l’Industrie, Anicet Kuzunda Mutangiji le 13 avril 2010 lors de la présenta- tion des résultats de l’étude des experts de la SFI (Société financière internationale).

Cette initiative a pour objectif d’entrepren- dre une étude sur ce projet qui doit « contri- buer à l’amélioration du climat des affaires afin d’attirer les investissements tant natio- naux qu’étrangers.

Le ministre Anicet Kuzunda Mutangiji a précisé qu’à cet effet, le gouvernement bénéficie, avec l’assistance technique de la Banque mondiale, de l’appui de la Société financière internationale pour la mise en place de zones économiques spéciales en ayant comme ob- jectif ultime la redynamisation du secteur privé.

Ce programme qui se déploie en trois phases, se trouve en ce moment dans sa deuxième étape d’« Etude de faisabilité », pour laquelle le gouvernement a signé en date du 10 août 2009, un accord de coopération avec la SFI pour son financement.

Ses trois phases sont les suivantes : analyse de la demande,

ƒ

ƒ

le diagnostic du site et

ƒ

ƒ

l’élaboration d’un avant-projet de la loi

ƒ

ƒ

sur les zones économiques spéciales.

Le choix du site est tombé sur N’Sele suite à son adaptation au développement des produits du secteur agro-alimentaire, permettant la production et le conditionnement de produits pour approvisionner la région de Kinshasa.

L’étude des experts a conclu en soutenant que

« la relance de la production industrielle à la N’Sele permettrait ainsi de créer de la valeur ajoutée en RDC, de développer l’emploi et de réduire la dépendance vis-à-vis des importa- tions.

n’Sele :

zone éConomique SPéCiale Pilote

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www.beltrade-info.be

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12 Climat des affaires

Si la sécurisation juridique des transac- tions commerciales est l’avantage mis le plus souvent en avant par les promoteurs de l’OHADA, il faut souligner aussi que le nouveau droit des affaires est un nouvel instrument de promotion de l’investissement en République démocratique du Congo. De nombreux cabi- nets juridiques, des chefs d’entreprises, des personnalités du monde politique et écono- mique ont assisté au colloque sur l’OHADA et les enjeux de l’adhésion de la RD Congo. Le colloque s’articulait autour de trois axes : les fondements de l’OHADA : Traité, institutions et normes ; sa maturation historique : actes uniformes (élaboration et projets) et Traité révisé ; et les enjeux de l’adhésion de la Ré- publique démocratique du Congo

Tous les exposants se sont accordés sur les qualités intrinsèques de l’OHADA en sou- lignant bien que la qualité de la législation OHADA n’a de sens que si elle s’ancre dans une réalité économique dynamique. Il faut à nouveau nuancer le propos en soulignant que l’OHADA n’est pas « magique », qu’il est un instrument juridique et qu’il doit pour être efficient s’inscrire dans une politique de dé- veloppement. A ce titre, la politique des 5

chantiers prônée par le Président Joseph Kabila Kabange pourrait constituer le socle de pénétration de l’OHADA en RD Congo. Pour rappel, cette politique consiste en un déve- loppement des infrastructures, la création d’emplois et de logements, une améliora- tion des conditions de santé et d’éducation, et enfin la mise en place d’un réseau fiable en matière d’eau et d’électricité. En effet, créer un afflux massif d’investisseurs ne peut se faire par le seul biais du droit, il faut aussi que l’environnement où les entreprises vont évoluer soit propice : infrastructures, voies de communication,… Cependant, le contraire est vrai et l’OHADA a donc toute légitimité pour contribuer au développement de la RD Congo.

Si il est ressorti des débats que l’OHADA s’abat peut être de manière brutale sur la RD Congo, la nécessité d’un droit des affaires sécurisant et attractif pour des investissements étran- gers se faisait sentir. Aurait-il fallu un déve- loppement par zone de prospérité comme la Chine et donc l’application d’un droit secto- riel ? Des Accords d’étapes auraient-ils été bienvenus ? Autant d’interrogations auxquel- les nous ne pourrons jamais répondre.

l’oHada

Organisé par le Fonds Scientifique Jean Bastin, le Centre d’études Jean Renaud (de la Faculté de Droit et de Criminologie de l’Université catholique de Louvain), l’INEADEC (Ins- titut Euro-Africain de Droit Economique), se déroulait le 12 mars 2010 à Louvain-la-Neuve un colloque intitulé « OHADA : de sa création à l’adhésion de la République démocratique du Congo ». Ce colloque présentait l’OHADA et l’adhésion de la RD Congo à ce Traité en présence notamment de son excellence Henri Mova Sakanyi, ambassadeur de la République démocratique du Congo en Belgique et de l’ambassadeur Mahamat Saleh Annadif, représen- tant de l’Union Africaine auprès de l’Union européenne et des ACP à Bruxelles.

nouvel inStrument de Promotion

de l’inveStiSSement en rdC

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13 Climat des affaires

Assurément la méthodologie OHADA appliquée à la RD Congo peut être discutée, il n’en reste pas moins qu’en dehors d’avoir comme voca- tion de devenir spectateur du théâtre de la mondialisation, il faut à un moment pouvoir intégrer les règles du jeu. Certes, les ajuste- ments seront brutaux et la « casse sociale » certaine, mais il serait dangereux, voire cri- minelle, à notre sens de ne rien faire ou du moins de ne pas essayer de vouloir tirer partie de la mondialisation. Le professeur Bakan- deja wa Mpungu, spécialiste de la question,

de recruter progressivement afin d’atteindre l’idéal de 10 000 magistrats dans trois ans.

L’objectif poursuivi par ce recrutement est de pallier la carence de magistrats en République Démocratique du Congo où l’on compte seule- ment 20.000 magistrats pour une population estimée à plus de 60 millions d’habitants. Le ministre Luzolo a annoncé, en outre, l’ins- tallation prochaine de 80 tribunaux de paix

« pour atteindre l’objectif de 140 tribunaux prévus par la loi de 1978 ».

Le week end du 10 avril 2010 le ministre de la Justice a officiellement inauguré la session d’initiation à l’éthique professionnelle des- tinée aux 1000 premiers nouveaux magis- trats tandis que les 1000 autres seront pris en charge dès juillet 2011. Cette formation

reCrutement et formation de nouveauX maGiStratS

Le ministre de la Justice et des droits humains, Luzolo Bambi, a annoncé le 23 mars 2010 la publication de la liste de 2000 nouveaux ma- gistrats, dont 500 femmes et 1.500 hommes, recrutés au terme d’un concours organisé ré- cemment sur l’ensemble de la RDC.

De 13.000 candidats inscrits, 6.500 ont passé le test. 2.500 ont été retenus après le premier test. Le deuxième test a permis de distinguer

2.000 lauréats.

Du rapport présenté par le Ministre de la Justice et des Droits Humains, il ressort qu’avec 1.714 magistrats, il y a à l’heure ac- tuelle un magistrat pour 30.000 habitants avec une juridiction par 30.000 Km². La moyenne internationale est de 1 magistrat pour plus ou moins 5 000 habitants ». La RDC propose donc

a évoqué à raison, qu’avec son poids démo- graphique, sa situation géostratégique et sa volonté politique, la République démocrati- que du Congo a un rôle important à jouer au sein de l’OHADA.

Il appartient donc à la RD Congo de faire en- tendre sa voix dans les négociations interna- tionales et de renforcer sa présence dans le commerce international.

Madimba Kadima-Nzuji Chargé de cours à l’Université Libre Internationale

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14 Climat des affaires

de trois mois qui s’effectue à Kinshasa et à Lubumbashi est assurée par les formateurs parmi des praticiens du droit « dont la com-

Lukusa, a déclaré le 08 avril 2010 à la presse que cette formation a pour objectif de favo- riser leur mise en règle vis-à-vis de la loi de 2001 qui a établi les tribunaux de commerce comme des juridictions spécialisées. Il a sou- ligné la nécessité de la tenue de ces assises pour habituer ces magistrats à un nouveau type de langage, plus commercial, et pour les aider à régler des litiges dans le monde des affaires, qui constitue pour eux un domaine récent.

La chambre haute du Parlement s’est réunie le 7 avril 2010 pour l’adoption du projet de loi portant Code agricole. Sur les 108 membres qui composent le Sénat, 79 sénateurs ont voté. 71 ont voté pour et 8 se sont abstenus, aucun n’a voté contre.

Le Code en question comporte 84 articles avec 7 titres. Le premier titre est consacré aux dispositions générales. Le deuxième porte sur l’exploitation agricole. Le suivant est axé sur la promotion agricole. La protection de l’environnement vient en quatrième position.

Le cinquième s’intéresse aux régimes doua- niers. Le sixième porte sur le régime fiscal, et enfin, le dernier titre concerne les disposi- tions pénales.

Avant d’être soumis à la plénière, ce projet a été tout d’abord examiné et adopté par la Commission mixte Economie, agriculture et environnement. Cette commission a travaillé avec la vision d’inciter les entrepreneurs privés à venir investir dans le secteur agri- cole.

L’exposé des motifs de la loi votée relève que la République démocratique Congo est un vaste pays à vocation agricole avec une popu- lation dont la majorité vit en milieu rural et dépend essentiellement de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche. Le pays qui était actif dans le secteur exportait des produits agrico- les variés, mais il se trouve aujourd’hui dans une situation sans commune mesure avec ses potentialités agricoles. C’est ainsi que la pré- sente loi vient combler le déficit longtemps observé dans le secteur et fixe les grandes orientations. Elle a pour objectif notamment de favoriser la mise en valeur durable des po- tentialités et de l’espace agricole intégrant les aspects sociaux et environnementaux. La loi définit le secteur agricole comme étant un ensemble d’activités dont la finalité est de produire un revenu à partir de l’exploitation, de l’élevage, de la pêche et de l’aquaculture.

Elle distingue ces activités en familiale, semi- familiale et industrielle.

pétence est de notoriété publique ». Parmi eux on note des hauts magistrats, des avocats et des professeurs d’université.

nouveaux magistrats des tribunaux de commerce de Kinshasa

Les magistrats des tribunaux et parquets de commerce nouvellement affectés dans les communes de Matete et de la Gombe parti- cipent à un séminaire de mise à niveau. Ce séminaire s’est déroulé du 11 au 13 mars 2010 en faveur d’une trentaine de magistrats et avec l’appui technique et financier d’EISA, une ONG internationale qui s’occupe de la promotion des élections crédibles et de la gouvernance démocratique.

Le président du tribunal de commerce de la République Démocratique du Congo, Sambayi

le Sénat adoPte le Projet de loi Portant

Code aGriCole

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16 la rdC dans les relations internationales

Le Conseil des ministres restreint avait donné son feu vert le 10 mars 2010 à cette visite royale en RDC, en réponse à l’invitation - encore orale - lancée le 19 janvier dernier par le Président Kabila, lors d’une rencontre avec le chef de la diplomatie belge, Steven Vanac- kere, dans sa «ferme de l’espoir» au sud de Lubumbashi, au Katanga (sud-est de la RDC).

La visite du souverain, qui aura 76 ans le 6 juin, concrétisera pleinement la «normalisa- tion» des relations belgo congolaises inter- venue en janvier 2009, après une profonde crise diplomatique provoquée par des décla- rations sur la corruption en RDC du ministre belge des Affaires étrangères de l’époque, Karel De Gucht. Le gouvernement congolais avait rappelé son ambassadeur à Bruxelles, ordonné la fermeture des consulats belges de

la rdC dans les relations internationales rdC-BelGique

Albert II, roi des belges sera présent aux festi- vités marquant le cinquantième anniversaire de l’indépendance de la République Démocra- tique du Congo, a confirmé à la presse le 07 avril 2010, l’ambassadeur de Belgique, M. Do- minique Struye de Swielande, à l’issue d’une visite de travail avec Denis Kalume Nsumbi, commissaire général du Cinquantenaire, ayant en charge l’organisation des festivités.

Le Palais royal avait officiellement confirmé le 18 mars 2010 l’invitation du Président de la République Démocratique du Congo, S.E.

Monsieur Joseph Kabila au roi Albert II et à la reine Paola à se rendre le 30 juin 2010 en Ré- publique Démocratique du Congo à l’occasion du cinquantième anniversaire de l’indépen- dance de ce pays.

visite du

roi alBert ii

en rdC

diplomatie

50

e

anniverSaire de l’indéPendanCe de la rdC

Visite du

ROI ALBERT II

en RDC

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17 la rdC dans les relations internationales

Bukavu et de Lubumbashi et fermé sa repré- sentation consulaire à Anvers. Mais Bruxelles et Kinshasa ont tourné la page de cette crise par la publication, le 24 janvier 2009, d’une déclaration commune des deux Premiers mi- nistres, Herman Van Rompuy (à l’époque) et Adolphe Muzito, qui a instauré entre leurs deux pays un dialogue «permanent, franc, ouvert et constructif, respectueux des insti- tutions démocratiques et légitimes des deux Etats».

Le consulat de Lubumbashi a déjà rouvert ses portes en août 2009 et M. Vanackere a obtenu en janvier la réouverture à terme de celui de Bukavu.

Il convient donc d’affirmer qu’en dépit de brouilles sporadiques intervenues entre les deux capitales, l’implication de la Belgique dans son ancienne colonie se fait sentir dans plus d’un secteur de la vie nationale.

Illustration :

Dans le domaine de l’armée, la Belgique

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a formé et continue à former des militai- res congolais à Kananga.

De nombreuses

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ƒ bases militaires que

compte le pays ont été construites par la Belgique.

Dans le secteur de l’

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ƒ éducation, l’apport

de l’ancienne métropole de la RDC n’est pas négligeable.

Il en est de même pour son intervention

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dans le secteur de la santé à travers dif- férents projets.

La dernière visite royale dans l’ancienne colonie remonte à 1985, lorsque le roi Bau- douin s’était rendu au Zaïre, alors dirigé par le maréchal Mobutu Sese Seko, lors du 25ème anniversaire de l’indépendance.

Possession personnelle du roi des Belges Léopold II à partir de 1886, le Congo est devenu une colonie belge en 1908. Après des émeutes en 1959, la Belgique avait accordé l’indépendance au Congo, fixée au 30 juin 1960. Lors de la cérémonie marquant cette indépendance, le Premier ministre congolais, Patrice Lumumba, avait dénoncé en présence du roi Baudouin les abus de la politique colo- niale belge.

mme joëlle milquet

en visite de travail en rdC

La vice Première ministre belge de l’Emploi et de l’Ega- lité des chances, chargée de la Politique de Migration et d’Asile, Joëlle Milquet a, du 28 février au 4 mars 2010, effectué sur invitation de Nzanga Mobutu, vice Premier ministre, ministre RD-congolais de l’Emploi, du Travail et de la Prévoyance sociale, une visite de travail dans le cadre du renforcement des relations de coopération entre les deux ministères.

Cette visite en RDC de la vice-Première ministre belge et ministre de l’Emploi et de l’Egalité des chances, s’inscrit dans le cadre des échanges d’expériences en matière d’emploi dans la perspective des réformes à apporter à ce secteur.

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18 la rdC dans les relations internationales

Déroulée en présence de Dominique Struye de Swielande, ambassadeur du Royaume de Belgi- que en RD-Congo cette visite aura consisté en des échanges fructueux entre la partie belge et les cadres de l’administration RD-congo- laise du secteur de l’Emploi, notamment les responsables des établissements publics sous tutelle que sont l’Institut national de sécurité

sociale -INSS-, l’Office national de l’Emploi -ONEM- et des services spécialisés du minis- tère du Travail. Joëlle Milquet a également échangé avec des dirigeants du Cadre perma- nent du Dialogue social, ceux de l’Intersyndi- cale nationale du Congo ainsi que ceux de la Fédération des Entreprises du Congo -FEC-, tous partenaires sociaux du gouvernement RD-congolais.

visite à la dGm, à l’inPP et à la feC

A son arrivée à l’état-major de la DGM, la vi- ce-Premier ministre belge a eu un tête-à-tête avec le directeur général a.i. François Beya, suivi d’une séance de travail avec les cadres des directions centrales avec au menu, le fonctionnement des différents services et la coopération entre la Belgique et la RDC en matière d’immigration. Actuellement, la Bel- gique et l’Union européenne co-financent le centre national de formation en gestion des migratoires, exécuté par l’Organisation inter- nationale pour les migrations (OIM).

Au cours de leur passage à l’INPP, les vice- Premiers ministres congolais et belge se sont réjouis d’appendre auprès de l’ADG Maurice Tshikuya que le nombre de stagiaires formés sur l’ensemble du territoire national est passé de 2.500 à 16.000, chiffre qui atteindra le seuil de 30.000 « d’ici à deux ans ».

Sous la conduite du président du Conseil d’ad- ministration et de l’Administrateur délégué général, ils ont visité les ateliers (électricité,

électronique, mécanique auto, maçonnerie, ajustage, coupe et couture, coiffure, esthéti- que, hôtellerie) ainsi que le centre de contrô- le automobile et le service anti-incendie.

Elle a aussi annoncé le soutien du dossier de l’INPP au niveau de l’Union européenne dont la présidence sera bientôt assumée par la Belgique. « Je viens d’effectuer une visite passionnante et je suis prête à entendre vos besoins, pour leur soutien au niveau de la Bel- gique et de l’Union européenne », a déclaré la Ministre belge.

L’investissement belge en République démo- cratique du Congo, les dossiers de renforce- ment de partenariat entre le secteur écono- mique belge et congolais, les concertations sociales de l’emploi, les échanges entre le patronat belge et le patronat congolais ont également constitué des points abordés par Joëlle Milquet et l’administration de la Fédé- ration des entreprises du Congo.

emploi : Signature d’un accord de partenariat entre les deux pays

Un accord de partenariat sur l’emploi a été signé le 4 mars 2010 entre le vice-Premier mi- nistre congolais en charge de l’Emploi, travail et prévoyance sociale, Nzanga Mobutu et son homologue belge, Joëlle Milquet. Témoins de l’événement, coté belge, l’ambassadeur de la Belgique en République démocratique du Congo et les trois secrétaires généraux dé- pendant de la vice-primature à l’Emploi.

Nzanga Mobutu et son invitée ont convenu d’élaborer en priorité, dans les deux mois, un projet de coopération entre les deux ministè-

res et leurs institutions respectives axée sur l’échange rapide d’expertise, l’organisation de stages pour le personnel, le renforcement des capacités de différents cadres œuvrant dans le monde du travail RD-congolais et l’appui en équipement et autres matériels techniques.

Dans le même ordre d’idées, il a été convenu d’organiser régulièrement des rencontres d’échange d’expériences entre les cadres belges et RD-congolais du monde du travail relevant de leurs compétences respectives et

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soutenir la concertation sociale via un renfor- cement de la coopération entre partenaires sociaux. Nzanga Mobutu, pourrait à son tour, effectuer une visite du même genre en Belgi- que dans les tout prochains jours sur invita- tion de son homologue belge.

Pour rappel, la visite de Joëlle Milquet en RDC intervient quelque temps après celle du vice- Premier ministre belge et ministre des Affai-

res sociales et de la Santé publique, Laurette Onkelinx. Elle avait été précédée du député européen Louis Michel et bien avant du vice- premier ministre belge et ministre des Affai- res étrangères Steven Vanackere. La toile de fond de ce ballet diplomatique est certaine- ment la participation probable du roi Albert II de Belgique aux festivités de commémoration du cinquantenaire de la République démocra- tique du Congo.

Sécurité

Le ministre de la Défense de la République dé- mocratique du Congo (RDC) Charles Mwando Nsimba et le ministre belge de la Défense Pieter De Grem ont signé le 13 mars 2010 à Kinshasa un protocole d’accord de partena- riat et de coopération entre l’Armée belge et les Forces armées de la RDC (FARDC).

La visite du ministre belge de la Défense s’inscrit dans le cadre de la redynamisation de la coopération militaire entre la Républi- que démocratique du Congo et la Belgique. Il était accompagné par des officiers militaires congolais qui viennent de terminer leur for- mation en Belgique. Cette mission a commen- cé le 11 mars 2010 par l’arrivée du Ministre

Signature d’un protocole d’accord entre l’armée belge et les fardC

belge au port international de Matadi à bord du navire militaire « Godetia ».

A cette occasion, le ministre Pieter de Crem a mis en, exergue les fructueux résultats du partenariat militaire entre la RDC et la Belgi- que dont la formation du 321ième bataillon commando des FARDC, une unité formée par des instructeurs belges et qui s’est illustrée en reprenant à des insurgés, en décembre dernier, la cité de Dongo, dans le district du Sud-Ubangi. Ce bataillon constitue l’embryon du programme belge dans le cadre de la for- mation des FARDC. Il est également prévu une formation d’un bataillon des FARDC à Kindu, dans le Maniema.

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20 la rdC dans les relations internationales

Le musée royal de l’Afrique centrale de Tervu- ren, l’université de Kisangani (UNIKIS), l’Ins- titut royal belge des sciences naturelles et le jardin botanique national de Belgique organi- sent depuis le 25 avril 2010 une expédition sur le fleuve Congo.

C’est dans ce cadre que l’ambassadeur de Royaume de Belgique en RDC, Dominique Struye s’est rendu le 24 avril 2010 à Kisan- gani.

Quelques 67 chercheurs ont embarqué à partir de la ville de Kisangani pour arriver en principe 47 jours plus tard à Kinshasa, après avoir parcouru 1750 km en aval du fleuve Congo. Parmi ces chercheurs, dont la moitié sont congolais, on dénombre des ornitholo- gues, des géologues et des linguistes.

Cette expédition contribuera à faire face au manque de données récentes en RDC sur la biodiversité dans de nombreux domaines de recherche.

Le projet d’expédition s’inscrit dans le cadre des 50 ans d’indépendance de la RDC et de l’année internationale de la biodiversité, fi- nancée par la coopération belge au dévelop- pement. Le projet entend renforcer les capa- cités des scientifiques congolais dans le but de mener une mission et d’inventorier la riche biodiversité aux abords du fleuve Congo.

Un centre de biodiversité, placé sous les aus- pices de l’université de Kisangani sera créé à Kisangani. Il abritera toutes les espèces ani- males et végétales recueillies et étudiées par les membres de l’expédition, tandis que les collections resteront disponibles pour les re- cherches ultérieures des scientifiques congo- lais et internationaux.

Dans le domaine de la recherche sur la bio- diversité, les données existantes datent de l’époque coloniale, sinon du début du 20ème siècle. Les scientifiques ont l’espoir de dé- couvrir des espèces inconnues et d’acquérir de nouvelles connaissances.

environnement - biodiversité

une expédition pour étudier

la Biodiversité

sur le fleuve C ongo

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21 la rdC dans les relations internationales

La visite de deux jours en République dé- mocratique du Congo du Secrétaire d’Etat- adjoint américain aux Affaires africaines, Johnnie Carson avait trois objectifs princi- paux : prendre contacts avec les officiels du pays en vue du renforcement du partena- riat bilatéral, avoir des entretiens avec les membres de l’ambassade des Etats-Unis à Kinshasa et évaluer le niveau de formation du bataillon d’intervention rapide des FARDC par les Marines de l’Africom au camp Base à Ki- sangani dans la province Orientale.

Avec le chef de l’Etat congolais, Johnnie Carson a dit avoir exploré plusieurs possibi- lités de diversifier et d’élargir la coopération entre Washington et Kinshasa en vue de ren- forcer la démocratie et de promouvoir le dé- veloppement en RDC.

Il a par ailleurs, indiqué avoir abordé avec le Chef de l’Etat un certain nombre de questions importantes intéressant aussi bien la RDC que la communauté internationale. Il s’est féli- cité du rétablissement des relations bilaté- rales et diplomatiques entre, d’une part, la RDC et le Rwanda et, d’autre part, la RDC et l’Ouganda.

« Je suis venu en RDC pour rencontrer les res- ponsables des ONG, de l’ambassade des Etats- Unis et du gouvernement congolais. Je suis aussi venu à Kisangani pour voir la formation que le Département de la Défense et AFRICOM ont entreprise afin de soutenir la profession-

nalisation de l’armée congolaise et d’amélio- rer la situation sécuritaire dans l’Est du pays

», a déclaré Johnnie Carson. Et d’ajouter : « Nous croyons que sans sécurité et sans stabi- lité il ne peut y avoir de progrès économique durable pour le peuple de l’Est du Congo et pour le pays lui-même. »

Dès sa nomination, il a annoncé les grandes lignes de la « politique africaine » des Etats- Unis : « Avant, les Etats-Unis travaillaient pour l’Afrique. Nous voulons maintenant travailler avec l’Afrique ».

Cette déclaration résume la nouvelle vision de coopération et de partenariat des Etats- Unis à l’endroit de l’Afrique. Ce qui ne sur- prend pas, car dans son discours d’investiture le 20 janvier 2009, le président Barack Obama s’était exprimé clairement là-dessus : « Aux habitants des pays pauvres, nous promet- tons de travailler à vos côtés pour faire en sorte que vos fermes prospèrent et que l’eau potable coule, de nourrir les corps affamés et les esprits voraces ».

Sur le plan économique, les points portant sur l’atteinte du point d’achèvement de l’ini- tiative PPTE, l’amélioration du climat des af- faires et les pactes de mobilisation des recet- tes ont fait l’essentiel de l’entretien que le ministre des Finances, Matata Ponyo Mapon, avait eu le 17 avril 2010 avec le Secrétaire d’Etat-adjoint aux Affaires africaines, Johnnie Carson.

rdC-uSa Sécurité

le Secrétaire d’etat-adjoint américain aux affaires africaines en rdC

joHnnie CarSon

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22 la rdC dans les relations internationales

Par la même occasion, il a promis le soutien des Etats-Unis pour appuyer le programme de réforme des finances publiques, traduit dans la conclusion des pactes de doublement des recettes avec les régies financières. Johnnie Carson a également rassuré le ministre des Finances de l’accompagnement de son gou- vernement pour aider la RDC à passer le cap du point d’achèvement de l’initiative.

L’on se rappellera que Johnnie Carson succède à Hillary Clinton qui a effectué l’année der- nière une visite importante en RDC, donnant ainsi l’impression d’imprimer une nouvelle im- pulsion dans les relations entre les Etats-Unis et la République démocratique du Congo.

Johnnie Carson est passé par Paris pour arriver en RDC et a regagné Washington en passant par Londres.

qui est johnnie Carson ?

Johnnie Carson est considéré comme un expert de l’Afrique. Il passe pour le « Monsieur Afrique » du cabinet Obama, raison pour laquelle le président américain a porté son choix sur lui. Afro-américain, il a toujours manifesté une passion certaine pour le continent noir.

Volontaire de l’organisation humanitaire Corps de la paix (Peace coprs) dans les années 60, entre 1995 et 2004, il a été successivement ambassadeur des Etats-Unis au Zimbabwe (1995 -1997), au Kenya (1999 -2003) et en Ouganda (1999 – 2004). Depuis 2006, il travaillait au département d’Etat, au National Intelligence Council où il était chargé de l’Afrique.

Alors que Suzan Rice, ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU, était secrétaire d’Etat amé- ricaine adjointe aux Affaires africaines, Johnnie Carson était son adjoint. Il a également accompli des missions au Botswana, Mozambique et Nigeria.

Les gouvernements des USA et de la RDC ont signé un protocole d’accord de lutte contre le Sida et le paludisme. D’une durée de cinq ans, ce programme porte sur un montant de l’ordre de 150 millions de dollars. La signature le 16 avril 2010 du protocole d’accord entre le mi- nistre des Affaires étrangères, Alexis Tambwe Mwamba, et le sous-secrétaire d’état améri- cain aux affaires africaines, Johnnie Carson, s’est déroulée en présence du premier minis- tre Adolphe Muzito. Ce dernier a souhaité voir les Etats-Unis s’investir davantage dans divers domaines d’aide à la RDC.

Santé

Sida/Paludisme

Signature d’un protocole d’accord

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23 la rdC dans les relations internationales

Arrivée à Kinshasa le 18 avril 2010, Mme Mi- chaelle Jean gouverneur général et comman- dant en chef du Canada, en visite d’Etat en RDC pour la première fois, s’est adressée le 19 avril à Kinshasa aux députés et sénateurs réunis en séance académique au Palais du peuple, en compagnie du président Joseph Kabila Kabange. « L’Afrique a grand besoin que la paix et la sécurité prévalent en Ré- publique démocratique du Congo », a-t-elle déclaré.

Au cours de son entretien avec le président Joseph Kabila 18 avril 2010, Michaëlle Jean a salué « la détermination du peuple congolais et de ses dirigeants de sortir d’une situation de crise aux effets dévastateurs ».

Le président Joseph Kabila a invité le Canada à investir davantage en RDC, lors du toast organisé en l’honneur de la gouverneure gé- nérale du Canada, Michaëlle Jean, lundi au

palais de la nation à Kinshasa. Michaëlle Jean a répondu favorablement, tout en souhaitant d’abord l’amélioration du climat d’affaires.

Le chef d’Etat congolais a rappelé que le Canada a été proche de la RDC depuis 1960, une façon pour lui de montrer que les deux Etats sont des vieux amis.

Le Canada compte déjà une forte présence économique en République démocratique du Congo. Selon l’ambassade canadienne à Kins- hasa, le Canada est le plus grand investisseur non africain dans l’industrie minière. De plus, l’Agence canadienne de développement international y parraine une quarantaine de projets.

A noter que Michaëlle Jean est le 27ème gouver- neur à prêter serment en qualité de gouver- neure générale et commandante en chef du Canada en septembre 2005 devant la Reine d’

Angleterre. Son titre correspond à celui d’un

rdC-Canada diplomatie

la Gouverneur général du Canada en rdC

michaëlle jean

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24 la rdC dans les relations internationales

chef de l’Etat dans d’autres pays. Compte tenu du type de régime politique en vigueur au Canada, la gouverneur règne mais ne gou- verne pas. La gestion quotidienne est assurée par le gouvernement.

enjeux économique de la visite

Dans les milieux spécialisés, l’on suppose que le passage à Kinshasa de la gouverneur général du Canada pourrait aider à faire avancer le dossier de la résiliation depuis août 2009 du contrat d’association portant sur le projet minier Kingamyambo Musonoi Tailings (KMT), financé à 65 % par la firme canadienne First Quantum Minerals (FQM). et résilié par le gou- vernement congolais, depuis août 2009.

Le gouvernnement et la Gecamine détiennent respectivement 5 % et 12,5 % des actions de KMT. Ce projet implique également l’institu- tion financière sud-africaine, Industrial De- veloppment Corporation (IDC) et la Société financière internationale (SFI), filiale de la Banque mondiale.

En l’absence d’un compromis à l’amiable à cause, rapportent diverses sources, de l’in- transigeance du gouvernement à revenir sur sa décision, le litige impliquant les trois ac- tionnaires étrangers de KMT (FQM, IDC et SFI) d’une part et le gouvernement congolais et la Gécamines d’autre part, a été porté depuis février 2010 devant l’instance arbitrale de Paris.

Pour rappel, devant l’attitude révulsive du gouvernement congolais, le Canada avait émis de sérieuses réserves lors des assuran- ces financières exigées du Club de Paris par le FMI avant toute conclusion d’un accord formel avec la RDC. Aussi, le Canada s’était-il montré dubitatif pour donner son aval quant à la signature de ce nouveau programme écono- mique du gouvernement avec le FMI. Il a fallu plusieurs interventions, notamment celle des Etats-Unis, pour voir le Canada adopter une position flexible lors de la réunion de Washing- ton pour que cette signature devienne effec- tive.

Les actionnaires étrangers de KMT espèrent que la visite de la Gouverneure général du Canada pourra ramener le gouvernement congolais à la table des négociations en vue d’une solu- tion mutuellement profitable aux différentes parties impliquées dans ce projet.

mme michaëlle jean à Goma

La dernière étape du périple Madame Mi- chaëlle Jean l’a conduite à Goma, chef-lieu de la province du Nord Kivu, où elle est arrivée le mardi 20 avril.

A cette étape, l’objectif était de rencontrer et de réconforter des survivantes de violen- ces sexuelles et des intervenants qui leur viennent en aide parmi lesquelles des citoyens canadiens œuvrant au sein des ONG présentes sur le terrain.

La Gouverneure du Canada a loué les efforts que le Gouvernement Provincial du Nord-Kivu,

Julien Paluku Kahongya a fourni dans le cadre de la réconciliation et du maintien de la sécu- rité dans cette partie du pays.

Un échange sur la situation sécuritaire et les perspectives de stabilisation et de dévelop- pement ont été au centre de l’entretien au salon d’honneur de l’aéroport de Goma.

La République démocratique du Congo est le deuxième pays à l’itinéraire de la tournée africaine entreprise la semaine dernière par la Michaëlle Jean, après le Sénégal et avant le Rwanda et la République du Cap-Vert.

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25 la rdC dans les relations internationales

L’Ambassadeur du Canada en République Dé- mocratique du Congo, Mme Sigrid Johnson, a procédé le 24 avril 2010 à Kananga, dans la commune de Katoka, à l’inauguration de 3 pompes d’eau potable d’une profondeur de 22m à 25m avec un débit d’environs 10 litres d’eau par minute. Ces pompes ont été construites à l’initiative de l’ONG « Centre pour le développement humain » avec l’appui du Canada. Elles vont permettre de fournir de l’eau à plus de 50.000 habitants disséminés à Katoka I, Katoka II et Katoka III.

Au cours de la cérémonie de remise de l’ouvra- ge aux bénéficiaires l’Ambassadrice a félicité la population pour son implication dans la réalisation de ce projet communautaire.

Le Président de la Turquie, Abdullah Guhl, est arrivé le 14 mars 2010 à Kinshasa accompagné d’une délégation de 226 membres dont 80 of- ficiels et 146 hommes d’affaires.

La visite du chef de l’Etat turc en RDC est la première du genre depuis l’établissement des relations diplomatiques entre les deux pays et l’ouverture de l’ambassade turque à Kinshasa en 1976.

eau

Kananga :

diplomatie

le PréSident de la turquie

en viSite offiCielle à KinSHaSa

rdC-turquie

l’inauguration de

3 pompes d’eau potable

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26 la rdC dans les relations internationales

Visant le rapprochement économique et po- litique, cette visite s’inscrit dans un effort plus global d’investissement de la Turquie en Afrique.

Lors d’un Forum d’affaire RDC-Turquie organi- sé le 15 mars 2010, le Président turc a promis tout son soutien politique au partenariat « gagnant-gagnant » entre les hommes d’affai- res de son pays et ceux de la République Dé- mocratique du Congo pour l’intérêt des deux nations.

Il a saisi l’opportunité pour exhorter les opé- rateurs économiques de son pays à investir en RDC, un pays regorgeant d’immenses poten- tialités en ressources naturelles qui n’atten- dent que d’être transformées en produits de consommation.

Le chef de l’Etat turc a cité certains domaines que la Turquie peut développer dans le conti- nent noir en général et en RDC en particulier, notamment les secteurs de la construction, de l’électricité, de l’électronique, de l’agri- culture, de la métallurgie, du textile et de la cordonnerie.

C’est dans cette perspective qu’il a révélé que, dans sa délégation, il y a des hommes d’affaires turcs qui ont « d’ores et déjà repris dans le domaine de l’industrie forestière » avec l’intention de créer des usines sur place.

« Ils sont même sur le point de faire venir leurs machines-outils ».

D’autres grandes industries turques sont inté- ressées par le secteur minier. « Il y a égale- ment le fait que les entreprises de construc- tion turques sont les deuxièmes au niveau mondial dans ce secteur. Elles vont pouvoir œuvrer dans le domaine des infrastructu- res du Congo. Il y a aussi les hommes d’af- faires turcs qui ont décidé d’investir dans le domaine de la santé, c’est-à-dire de créer en RDC des installations capables de produire du matériel médical.

Pour sa part, le Président Joseph Kabila a annoncé que bientôt, la République démo- cratique du Congo va ouvrir une ambassade à Ankara pour précisément renforcer et conso- lider les relations entre les deux pays.

Les deux chefs d’Etat se sont mis d’accord sur un mémorandum pour le renforcement de leurs relations au niveau politique signé par les Ministères congolais et turc des Affaires étrangères le lundi 15 mars 2010. A ce propos le Chef de l’Etat a souligné que ce « protocole va nous servir comme cadre de concertations dans tous les domaines, que ce soit économi- que, diplomatique, politique ou scientifique.

Selon certains analystes, la Turquie a décidé d’étendre ses investissements à l’Afrique ces dernières années même si elle ne dispose pas de capitaux aussi importants que la Chine ou l’Inde. Après la visite en RDC le Président Ab- dullah Gül s’est rendu au Cameroun.

actions réalisées en rdC

La coopération turque a déjà réalisé de nom- breuses actions humanitaires et de dévelop- pement en RDC et, notamment :

l’inauguration d’une maternité au village

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Lumata, dans la province du Katanga et de deux autres à Malemba Nkulu et à Ngoy-Mani, dans la même province ; l’octroi de dix ordinateurs à l’Institut

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supérieur d’études sociales (ISES) à Lubumbashi, d’un don de 100.000 dollars à la Commission électorale indépendante (CEI),

l’allocation d’un don de 500.000 dollars

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au Programme alimentaire mondial (PAM) au bénéfice de la RDC afin de faire face aux problèmes de famine et de séche- resse et

la réhabilitation pour un montant de

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70.000 dollars du centre d’actions socia- les intégrées de Matete, à Kinshasa.

D’autres actions posées par la coopération turque concernent

l’octroi des équipements de santé à une

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maternité dans le village de Kashobue, au Katanga,

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27 la rdC dans les relations internationales

la paie des salaires du personnel de cinq

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centres de santé pendant trois mois à partir du mois de novembre 2008 pour des soins gratuits aux déplacés de guerre, un don de 75.000 dollars américains

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alloués au PAM au bénéfice des déplacés de la province du Sud-Kivu.

Sont également à mettre à l’actif des actions réalisées par la Turquie en RDC :

la remise de 150 horloges d’échec et de

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150 kits complets de jeux d’échec à la Fédération congolaise de cette discipline, un don de médicaments contre le paludis-

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me d’une valeur de 8.000 dollars améri- cains à la population de la commune de Mont-Ngafula à Kinshasa,

l’octroi de bourses d’études à des jeunes

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Congolais ainsi que

l’expédition humanitaire d’une quaran-

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taine de médecins turcs à Kinshasa et à Mbuji-Mayi,

la construction d’une école turco-

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congolaise (SAPAK) pour un montant d’un million de dollars américains et

la construction en cours d’une école moderne à quatre étages non loin de SAPAK.

A côté de ces projets réalisés, il existe éga- lement des projets en gestation, dont la construction d’un hôpital moderne à Kins- hasa et l’établissement d’une ligne aérienne directe entre Kinshasa et Istanbul sans oublier des investissements projetés par quelques so- ciétés turques dans les domaines de l’agricul- ture, de l’industrie et du mobilier.

La coopération turco-congolaise est régie par une commission mixte, qui a tenu à Ankara, en octobre 2009 sa première réunion au cours de laquelle la partie congolaise avait présenté plusieurs opportunités d’affaires dans les do- maines de la coopération internationale, du commerce, de l’investissement, de l’agricul- ture, du développement rural, des ressources en eau potable, de la gestion de PME, de la santé, de la paix et de la sécurité, des infras- tructures, de la technologie, de l’information ainsi que de l’environnement.

Le ministre congolais de la Défense Charles Mwando Nsimba et son homologue chinois le général Ma Xiaotian ont signé, le 10 mars 2010 à Kinshasa, des accords de partenariat dans le domaine militaire.

Conclus le 21 octobre 2009 à Bejing, ces accords portent sur divers domaines militai- res notamment la formation. Arrivé le 10 mars 2010 à Kinshasa pour une visite de travail de trois jours en RDC, la mission du général Xiao-

Sécurité rdC-CHine

tian s’inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération militaire entre l’armée chinoise et les Forces armées de la Républi- que Démocratique du Congo (FARDC).

La Chine est présente aux côtés de la RDC depuis de longues années dans le domaine mi- litaire. Le général Ma Xiaotian avait été reçu par le lieutenant général Didier Etumba, chef d’état-major général des FARDC, avec lequel ils ont eu un long entretien.

SiGnature deS aCCordS de Partenariat militaire

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28 la rdC dans les relations internationales

La deuxième session d’évaluation de la conven- tion signée en 2008 entre le gouvernement de la République Démocratique du Congo et le groupement d’entreprises chinoises relative au développement des infrastructures dans ce pays en contrepartie d’un projet d’exploi- tation minière s’est ouverte le 29 mars 2010 à Kinshasa.

Lors de la séance d’évaluation à mi-parcours de ces accords, le 30 mars 2010,

les parties RD Congolaise et chinoise repré- sentées respectivement par le Premier minis- tre Adolphe Muzito et le gouverneur d’EXIM Bank, Li Rugu, se sont dit satisfaites du niveau d’exécution à ce jour des Accords sino-congo- lais

Les participants à la session d’évaluation ont épluché, point par point, les termes de la convention signée le 22 avril 2008 et connue sous le nom de “contrats chinois” ainsi que les textes connexes ou avenants contenant les engagements de chaque partie prenante.

L’évaluation a consisté, selon Roger Busima, directeur général de l’Agence congolaise des grands travaux, à la revisitation de la convention de financement, à l’exploitation des ressources minières et à la réalisation des projets d’infrastructures. Il a indiqué que les contrats chinois se portent bien et avancent normalement selon les six principes qui carac- térisent ces contrats notamment : le principe gagnant-gagnant, la sous-traitance par les en- treprises congolaises, et la prise en compte de l’aspect gouvernement et emploi.

Roger Busima a affirmé que les contrats sino- congolais seront exécutés à 64%, qu’il s’agis- se de la réalisation des travaux ou du décais- sement des fonds par les partenaires chinois.

La deuxième phase, qui concerne le décaisse- ment d’un milliard de dollars américains, a dit le DG Busima, a déjà démarré pour les études

de faisabilité et les projets vont être lancés dans les prochains jours. Le conseiller prin- cipal du Chef de l’Etat en charge des infras- tructures, Kimbembe Mazunga, a, quant à lui, relevé la volonté ferme du gouvernement et du Chef de l’Etat de poursuivre le programme pour la transformation de la RDC. « Le Congo a besoin d’argent pour la reconstruction et le redémarrage économique », a dit Kimbembe Mazunga. Il a indiqué que le programme avec les partenaires chinois couvre l’ensemble des provinces de la RDC et a déjà produit des ré- sultats à impact visible sur la population tant à Kinshasa qu’en province.

Pour sa part, le responsable du consortium chinois a annoncé le démarrage effectif de l’entreprise congolo-chinoise dénommée

« SICOMINES » qui sera effective à la fin de l’année en cours. Toutefois, il a relevé cer- taines contraintes géologiques qui retardent l’avancée des travaux sur le terrain. L’ADG de la GECAMINES a rassuré que grâce à l’exper- tise congolaise, les difficultés seront surmon- tées.

Pour rappel, la Banque chinoise EXIMBANK à accordé à la RDC un prêt de 9 milliards de dollars américains dont une partie doit finan- cer les infrastructures réalisées par des en- treprises chinoises dont 2700 Km de routes et 3.200 Km de voies ferrées. En contre partie, les entreprises chinoises accèdent à 10,2 tonnes de réserves de cuivre et 625.000 tonnes de cobalt.

Les pressions de la Banque mondiale et le Fonds monétaire international par rapport à la soutenabilité de la dette ont conduit la RDC à revoir à la baisse ses ambitions au point de renoncer au tiers du financement initial.

Construction

evaluation des accords sino-congolais

(29)

29 la rdC dans les relations internationales

Le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU), le Pr. Léonard Mashako Mamba, et son collègue des Infrastructu- res, des travaux publics et de la reconstruc- tion (ITPR), M. Fridolin Kasweshi Musoka ont convenu le 05 mars 2010 de signer un accord de partenariat dans moins de deux semaines avec l’entreprise chinoise China Guagdong provincial ChangDa Highway » (CGCD) pour lutter contre les érosions sur le site de l’Uni- versité de Kinshasa (UNIKIN).

Les deux membres du gouvernement ont ins- pecté les différentes têtes d’érosions qui menacent de détruire l’UNIKIN. Ils étaient accompagnés lors de la visite de ce site de leur collègue de la Recherche Scientifique, M.

Jean-Pierre Bokole Ompaka, du gouverneur de la ville de Kinshasa, André Kimbuta Yango, des directeurs généraux du CGCD, de l’Agen- ce Congolaise des Grands Travaux (ACGP), de l’Intendance générale (IG) qui est le service spécialisé du ministère de l’ESU, de l’Office des voiries et drainage (OVD) et des comités de gestion de l’UNIKIN et de l’Institut supé- rieur des techniques médicales (ISTM),.

Sur une centaine de têtes d’érosions, 18 têtes sont dangereuses et progressent notamment vers le Centre régional d’études nucléaires de Kinshasa (CREN-K), les Cliniques Universi- taires de Kinshasa (CUK), le plateau où rési- dent les professeurs, les homes des étudiants, l’ISTM et coupent également les voies d’accès à l’UNIKIN. Les ministres de l’ESU et des ITPR ont décidé de réactualiser rapidement l’étude technique réalisée sur ces érosions pour la mise en place de ce protocole d’accord afin de démarrer sans tarder, avant le retour des pluies, les travaux de lutte antiérosive, de voiries et d’assainissement à l’UNIKIN et à l’ISTM.

Les membres du gouvernement et l’entreprise chinoise ont poursuivi leur visite d’inspection au chantier de Kindele où s’exécutent des travaux analogues par la même entreprise.

Ils se sont également rendus à l’endroit où se déroulent des travaux de réhabilitation du complexe sportif de l’UNIKIN, exécutés grâce au soutien financier de la République d’Alle- magne, avant d’inspecter les laboratoires de la faculté de polytechnique.

lutte anti-érosive sur le site

de l’université de Kinshasa

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Université de Kinshasa

Referenties

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