13 arguments contre la stratégie Bureau de coordination de la Société Civile du Sud Kivu
En ce moment où il est projeté une Assemblée Générale Extraordinaire, évaluative et élective convoquée pour ce 13 et 14 septembre 2007 par le Bureau de coordination de la Société Civile du Sud Kivu, permettez que j’anticipe les débats, s’ils auront lieu, par ces observations en terme d’arguments contre la stratégie Bureau de coordination. Pour ce qui nous concerne :
1. Presqu’aucun « poids lourd » appartenant à une structure existante, stable, viable et opérationnelle de la Société Civile n’entre dans le jeu ni visiblement ni invisiblement
2. Les structures ou composantes sensées être membres hésitent de contribuer pour la tenue de l’Assemblée Générale en projection
3. Les bailleurs de fonds dont certains auraient fait l’objet de menaces proférées par certains prélats craignent d’investir dans une activité caractérisée par l’impasse et qui se prépare sur un fond de conflit et de corruption
4. Aucun des prétendus candidats ne rassure par rapport aux reproches formulés à l’endroit des prédécesseurs qui ont profité de cette stratégie pour aller dans le pouvoir
5. Certaines sous composantes des composantes de la Société Civile comme Eglise, FEC, RADHOSKI, CRONG/Sud Kivu… sont devenues plus fortes que la structure qui devrait les accompagner
6. Le profil de la plupart de prétendus candidats ne montre en aucun cas la possibilité de pouvoir d’influer sur certaines composantes qui les échappent déjà ouvertement
7. Le virus du tribalisme, du régionalisme, du collinisme se trouve au fond de la restructuration envisagée au niveau de l’actuel Bureau et se développent dans la campagne
E-mail : icjp_rdc@yahoo.fr Tél : +243 0997717868
8. La stratégie Bureau de coordination expose à une identification facile, à l’inféodation, à la corruption et à la récupération notamment par le pouvoir 9. Malgré le fonctionnement chaotique du Bureau de coordination, les
associations et les composantes organisées ont fonctionné avec un impact visible sur le terrain
10. Plusieurs acteurs au sein du Bureau de la Société Civile continuent de croire aujourd’hui que les stratégies et les rôles joués pendant la période de la guerre continuent d’être valable après la guerre
11. La présence permanente au Bureau de coordination désarticule la plupart si pas toutes les organisations de ceux qui y siègent, s’ils en ont du moins.
12. Une opacité inutile et irrégulière au regard du contenu de la Charte entoure les préparatifs de l’Assemblée Générale projetée
13. Des noyaux et sous noyaux des territoires non seulement ne se retrouvent plus dans le Bureau mais aussi sont entrain, pour la plupart, d’être remplacés par certaines églises et le pouvoir
Suite à ces observations, il serait intéressant d’encourager d’autres stratégies, après l’évaluation de la manière dont cette dynamique/stratégie a fonctionné.
Cette évaluation à laquelle devront participer toutes les composantes donnera également l’occasion à ces dernières de faire la relecture de leur participation ancienne, actuelle et future aux activités de la Société civile pour voir les interactions positives et négatives.
Ce processus qui devra être conduit par le Bureau actuel renforcé par des consultants et experts suppose que le conflit interne à ce bureau est écarté.
C’est de cette façon que la Société Civile, nous ne disons pas le Bureau, peut être sauvée, les organisations et /ou les composantes seront compétitives, les virus de division et des conflit liés aux appartenances ethniques, religieuses et autres disparaîtront, le développement du leadership sera plus remarquable,…
Fait à Bukavu, le 13 septembre 2007
Pour ICJP,
Raphaël Wakenge Ngimbi Coordinateur
B.P Cyangugu/Rwanda 116, Av. P.E.Lumumba/Bukavu B.P Bukavu/RDC