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LA CITE AFRICAINE N° 1276 DU 16 MAI 2017

Le Viseur

(suite en page 15)

26ÈME ANNÉE - N° 1276 DU 16 MAI 2017 - BI-HEBDOMADAIRE - DIRECTION - RÉDACTION : 67, Av. Mont des Arts, Immeuble Golf View B - 5ème niveau - Local 5A - Kinshasa/Gombe B.P. 952 KIN 1 - RDC - E - mail : citafrdcongo@gmail.com - http: citaf.over-blog.com-Tél. : 0998 130 914 - 0820271613 - 0814927777 - 0999932655 - PRIX UNIQUE : 2000 FC

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Le nouveau Premier ministre Bruno Tshibala va se présenter ce mardi devant l’Assemblée nationale en vue d’obtenir l’investiture de son gouvernement. Comme toujours en pareille circonstance, cette nouvelle équipe gouvernementale composée de 58 membres (con- tre 53 prévus dans l’arrangement particulier) dont 3 vice-Premiers ministres, 9 ministres d’Etat, 33 ministres, 2 ministres délégués et 11 vice-ministres, est soumise à plusieurs regards croisés. Il y a d’abord le regard du politique. Il varie bien naturellement selon le camp où l’on se situe. Dans celui des enthousiastes, l’on salue l’avènement de ce nouveau gouvernement comme une matérialisa- tion de l’accord du 31 décembre. De sorte que, bien qu’issu de l’opposition, ce Premier ministre pourra, sans coup férir, se pour- voir la majorité parlementaire la plus large pour gouverner. Ce qui du coup met son action à l’abri de l’instabilité qu’induit fatalement

Vaincre le pessimisme !

Gouverneur de Province en RDC :

un métier périlleux

* Les Bureaux des Assemblées provinciales rappelés à l’ordre à Kinshasa

Luanda fort inquiet de la

situation en RDC, en appelle à un dialogue sérieux

Virus d’Ebola

Mobilisation de lutte à Kisangani, inauguration de nouveaux

laboratoires à l’INRB/Kinshasa 17 mai 1997-17 mai 2017 :

20 ans déjà, depuis que l’AFDL prenait le

pouvoir à Kinshasa

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NATION LA CITE AFRICAINE

17 mai 1997-17 mai 2017 : vingt ans se sont déjà écoulés depuis que l’Alliance des Forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL) prenait le pou- voir au Congo-Kinshasa. Feu Lau- rent-Désiré Kabila qui en était le

porte-parole, prenait les rênes du pouvoir depuis la ville de Lubum- bashi, avant que les soldats de l’AFDL ne puissent faire leur en- trée triomphale Le 17 mai 1997, dans la capitale de la République du Zaïre, rebaptisée en un clin d’œil, République démocratique du Congo.

En effet, l’entrée de l’AFDL à

Kinshasa mettait fin à 32 ans de régime dictatorial de feu Maré- chal. Les soldats de l’Alliance sont entrés à Kinshasa à pied dans sa partie Est et l’affronte- ment tant redouté dans la capi- tale Kinshasa entre les rebelles

et les forces loyales à l’ancien régime n’a heureusement pas lieu. Du coup, c’est fut un samedi 17 mai 1997 au matin que les habitants des communes de Masina et Kimbanseke s’étaient massés le long du Boulevard Lu- mumba pour voir de plus près, les kadogos chaussés des bottes en caoutchouc faisant leur entrée

dans la ville.

Selon un ancien membre de l’AFDL, l’objectif de ce mouve- ment révolutionnaire était de re- trouver l’indépendance politique, économique, retrouver le nom ori- ginal du pays, son drapeau, son hymne. « Nous voulions aussi installer un programme de démo- cratisation et de développement qui devrait impliquer des popula- tions, instaurer l’auto prise en charge, bâtir un état du peuple, organiser des entités administra- tives de base et parvenir à une autosuffisance alimentaire et oc- cuper la jeunesse à travers des programmes comme le service national. Nous avions aussi voulu mener une campagne d’éveil pa- triotique, éveiller au Congolais son sens de responsabilité so- ciale», a-t-il soutenu, avant de regretter l’arrivée de la guerre d’agression et l’assassinat de M’Zee Laurent-Désiré Kabila.

A retenir Date mémorable, ce 17 mai marque la libération du peuple congolais du joug de la dictature avec l’avènement de M’Zee Lau- rent-Désiré Kabila devant lequel le président Mobutu dut fuir le pays. Les Congolais se souvien- nent de ce tournant de page de leur histoire, qui a marqué pour la majorité, l’entrée de Jésus- Christ à Jérusalem. Laurent-Dé-

siré Kabila prêtera serment, le 29 mai 1997 au stade des Martyrs et deviendra le troisième Prési- dent de la République Démocra- tique du Congo. « La journée du 17 mai 1997 restera donc à ja- mais gravée en lettres d’or dans les annales de l’histoire de la RDC en ce qu’elle consacra la fin d’un

régime tant décrié et mit fin à la gravité de la situation qui préva- lait au Zaïre, devenu la risée de tous sur la planète-terre. La libé- ration du Congo--Zaïre constituait ainsi le point de départ d’un autre combat aussi sublime, celui de la reconstruction nationale, la pré- servation de l’indépendance et de la souveraineté nationale d’un pays qui vient de renaître », dixit feu M’Zee LD Kabila.

Son assassinat brutal comme celui de Lumumba, a laissé des

« œuvres inachevées », mais qui demeurent un « testament » lé- gué aux générations futures et le vœu de nombreux Congolais aujourd’hui est que son idéal po- litique qui tenait à faire de ses compatriotes de véritables béné- ficiaires des ri- chesses du pays soit com- pris par tous.

Il a légué au peuple congolais un « second hé- ritage », celui de

« l’amour du tra- vail », seul vrai facteur du déve- loppement de ce pays. Son idée – force ou sa phi- losophie se ré- sume en une phrase: « nous devons nous prendre en charge ».

Le peuple congolais regrette aujourd’hui que les recommanda- tions nous léguées par feu M’Zee LD Kabila soient aujourd’hui fou- ler au pied et que les marques personnelles qu’il a imprimé pour gérer la chose publique soient reléguer au dernier plan : impu- nité, trafic d’influence, intimida- tions, vol, détournements des deniers publics…

José BOWANZA Après avoir libérer le peuple congolais de la dictature…

… feu LD-Kabila regrette que ses idées et ses pensées n’aient pas été appliquées

Des fortes rumeurs donnent Muyambo pour mort dans une cli- nique de la place. La CITAF dément l’information après recoupement auprès de l’entourage de cet homme politique. Les proches de Muyambo contactés par notre ré- daction démentent l’information mais confirment que l’état de santé de Muyambo inquiète. Après des examens aprofondis par des mé- decins, de la toxine aurait été trou- vée dans le sang de Muyambo, qui a été transféré d’urgence et admis aux soins dans une clinique de la place. Hormis cela, Muyambo a des douleurs sur son pied gauche qui a été broyé au moment de son arrestation le 15 janvier 2015, à son domicile, fait remarquer ce proche de Muyambo qui a requit l’anony- mat.

Innocenté par la CENCO Le rapport de la commission ad hoc de la Cenco sur la décrispation politique (CEDP) a rendu son rap- port à Joseph Kabila le 29 mars dernier. Ses conclusions sur les deux cas emblématiques Katumbi et Muyambo sont limpides… Pour la Cenco, «Katumbi doit pouvoir rentrer en homme libre en RDC et Muyambo doit retrouver sa liberté».

Telles sont les conclusions des évêques dans le dossier décrispation mis en place dans la foulée de la signature de l’accord

de la Saint-Sylvestre en République démocratique du Congo.

«Le rapport complet fait plus de 500 pages », nous expliquait fin mars un évêque congolais. « Nous

n’avons pas chômé. Nous avons rencontré toutes les personnes im- pliquées dans les dossiers à Lubumbashi, Kinshasa, Bruxelles et Paris et nos conclusions sont lim- pides. Elles sont désormais sur le bureau du président Kabila », pour- suivait-il en espérant que « le pré- sident aura l’honnêteté de le lire et d’en tirer les conclusions qui s’im- posent. Nous avons condensé tout ce travail sur une trentaine de pa- ges de conclusions. Ce n’est donc pas trop fastidieux à lire ».

Plus de 30 jours plus tard, le rapport et ses conclusions sem- blent dormir au chaud au palais

présidentiel...!

La CEDP s’interroge « sur les vraies raisons » de son arrestation et sur celles qui pourraient justifier que l’ex-Bâtonnier soit toujours

détenu (depuis plus de 25 mois) malgré les nombreuses irrégulari- tés qui parsèment sa condamna- tion. Et les évêques s’interrogent encore sur les motifs qui peuvent expliquer le « refus particulier d’ac- corder au prévenu la possibilité de se faire soigner au pied gauche », ajoutant « il est inconcevable que la justice d’un Etat méconnaisse à un détenu le droit de se faire soi- gner». Le CEDP voit un litige, du reste déjà réglé avec son client, Stoupis se transformer en un pro- cès politique qui ne dit pas son nom.

Ya MAKIESE

Les forces centristes Indépen- dantes de la Républiques Regrou- pement Polutique des Partis Cen- tristes (FCIR) ne désarment pas.

Cette plateforme acquise au changement a rallié Bruno Tshibala en adhérant dans sa vi- sion de conduirte les Congolais aux élections. Soucieux de don- ner aux Congolais une nouvelle classe politique à traves les élec- tions, les FCIR démeurent dans cette vision et logique qu’incarne Tshibala, selon John Mbaya, pré- sident du MRJCO et coordonateur du FCIR. Sur ce, les Forces cen- tristes Indépendantes de la Ré- publiques Regroupement Polutique des Partis Centristes, chapoté par John Mbaya, saluent et soutiennent la nommination de Bruno Tshibala à la tête de l’exé- cutif national. Les FCIR a apporté son soutien à Tshibala au cours d’une déclaration politique lue, le samedi 13 mai au siège de ce regroupement situé au quartier Ma-Campagne. Les FCIR, selon le communiqué lue par son coordonateur John Mbaya, sa- luent la publication en date du 8 mai 2017, la publication du gou- vernement d’union nationale pré- sidé par Bruno Tshibala, d’avoir en ce qui concerne la formation du gouvernement, privilégié la cohésion nationale en faisant

17 mai 1997-17 mai 2017 : 20 ans déjà, depuis que l’AFDL prenait le pouvoir à Kinshasa

L’état de santé de

Muyambo se dégrade Les FCIR soutiennent Bruno Tshibala et son

gouvernement

cohabiter la Majorité présiden- tielle et l’opposition signataire de l’accord du 18 octobre 2016 et ceux de l’accord du 31 décem- bre 2016 au nom de l’intérêt gé- néral du Pays et de la concorde nationale. Les FCIR via Mbaya font remarquer dans leur déclara- tion que ledit gouvernement n’a pas été bien acceuilli par la le Peuple congolais et ne rencontre pas les attentes de de celui-ci étant constitué en majeure partie des caciques et anciens minis- tres de l’équipe du gouvernement sortant, au moment ou le peuple s’attendait au renouvellement de l’équipe du gouvernement.

Nonostant cela, les FCIR appelent le peuple congolais à la vigilance et lui demande de sou- tenir le gouvernement Bruno Tshibala afin d’aboutir à l’organi- sation des élections générales apaisées, démocratiques, crédi- bles et transparentes, lit-on dans la déclaration du FCIR. Via cette déclaration politique, le Président du MRJCO, John Mbaya séance tenante,a dévoilé aux membres et cadres du FCIR à la grande satisfaction de ces derniers que Brunon Tshibala est le parrain et autorité morale de ce leur plateforme politique dans la pers- pective des élections à venir.

Ya MAKIESE

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NATION

LA CITE AFRICAINE

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ll ne fait pas bon être gouver- neur de province par les temps qui courent en République Démo- cratique du Congo. Une sorte d’avis de tempête semble planer ces dernières semaines sur la tête de ceux qui, dans les provin- ces du pays, se prévalent de ce titre prestigieux.

Pour rappel, suite à une onde de secousse partie il y a plus d’un mois de la lointaine province du Haut-Katanga, le premier, le gou- verneur Jean-Claude Kazembe a, sans coup férir, été balayé de son poste de gouverneur de province par une motion de défiance-éclair, qui ne lui avait même pas laissé le temps de présenter ses moyens de défense. Le gouver- nement central n’aura fait que constater les dégâts, ou en tout cas, n’a rien fait pour éviter le pire à l’infortuné ex-gouverneur.

Quelques semaines plus tôt, c’est un autre gouverneur, moins connu puisqu’à la tête d’une pro- vince encore moins connue, celle de la Tshuapa, qui s’était fait défénestrer de son poste dans des circonstances burlesques, par un vote aussi rapide qu’irré- gulier des députés de l’Assem- blée provinciale. Le gouverneur déchu qui se disait victime d’une injustice et d’une violation fla- grante de la procédure en la ma- tière, avait aussitôt saisi la jus- tice, qui avait fini par le rétablir dans ses droits. Mais depuis lors, on observe un silence-radio total du côté de l’autorité centrale cen- sée le remettre dans ses droits.

Ce gouverneur déchu puis réha- bilité par la justice, passe désor- mais le plus gros de son temps à arpenter les plateaux de télévi- sions et les studios de radios de Kinshasa pour sensibiliser sur son

sort. Mais apparemment, c’est comme s’il parlait dans le désert.

Après la Tshuapa et le Haut- Katanga, le vent dévastateur a atteint le Haut-Lomami, où le maître des lieux, Célestin Mbuyu, une des figures emblé- matiques du Parti présidentiel, le PPRD, a tout bonnement perdu son poste, dans ‘’l’indifférence’’

totale des autorités nationales et de son propre parti. Sa chute, comme les deux premières, a été orchestrée par une motion de défiance initiée par un petit groupe de députés provinciaux, et rédi- gée en des termes quasi-identi- ques que les deux précédentes, comme si elles étaient inspirées par une même source.

Ces dernières semaines, la tempête a semblé décupler d’ampleur, au point de se muer en une véritable tornade de force 8 qui donne tout l’air de ne rien laisser sur son passage. La presse nationale qui ne rate aucune occasion de se gausser ces derniers temps de toutes les avanies qui surviennent dans les rangs du régime en place, en a fait ses choux gras , prenant un malin plaisir à préciser que tous les gouverneurs déracinés ou en voie de l’être, sont de la famille politique du Chef de l’Etat. Ce phénomène « effacer le tableau » qui décime actuellement les gou- verneurs de province ne fait que prendre de l’ampleur. Ce sont presque tous les gouverneurs des provinces issues du démembre- ment qui se sentent menacés par le tsunami des motions qui tuent.

Pas plus tard que la semaine dernière, une nouvelle vague de motions s’est abattue sur certains gouverneurs, notamment contre Tony Bolamba de l’Equateur, et

Abdallah Pene de l’Ituri.

Quand les Bureaux des Assemblées provinciales

se font tirer les oreilles ! En début de semaine dernière, notre journal livrait en primeur l’in- formation relative aux instructions du chef de l’Etat pour mettre fin au vaudeville qui est en train de se développer dans les provinces où des Assemblées provinciales sont mises à contribution pour déstabiliser, l’un après l’autre, des gouverneurs des 21 provinces is- sues du démembrement. Effecti- vement, quatre jours plus tard, le gouvernement central convoquait, toutes affaires cessantes, tous les présidents des Assemblées provinciales avec leurs Bureaux respectifs à Kinshasa pour un Séminaire « d’évaluation des As- semblées provinciales ». Une expression civilisée pour couvrir cette démarche désespérée d’ar- rêter l’incendie qui se propage et qui risque à l’allure où vont les choses, de ne laisser que ruines et désolation à la tête de nom- breux exécutifs provinciaux.

Il s’est donc ouvert à Kins- hasa, dimanche, le séminaire sur l’évaluation du fonctionnement des Assemblées provinciales.

L’occasion en réalité pour le pou- voir central de remettre de l’ordre dans la boutique et de siffler la fin de la récréation. Justifiant la con- vocation de ces assises, Emma- nuel Shadary a expliqué que bien qu’il n’y a ‘’point de cadre d’échange légal entre le niveau central et les Assemblées provin- ciales, il n’en reste pas moins vrai que toute tension ou tout suc- cès, encore moins toute crise entre les institutions empêchent

le fonctionnement des Provinces et doivent interpeller les gouver- nements que nous sommes’’.

L’ouverture des travaux de ce séminaire été présidée par Léon Kengo Wa Dondo, président du Sénat, avec à ses côtés, son collègue de l’Assemblée nationale Aubin Minaku. Ils devraient se clôturer ce mardi. La rencontre a connu différents ateliers de dis- cussions sur un certain nombre de thèmes exposés par quelques orateurs compétents chacun dans sa matière. Il s’agissait no- tamment de : ‘’ Production lé- gislative et pratique du contrôle parlementaire’’ (par Aubin Minaku) ; ‘’Processus de la mise en œuvre de la décentralisation, bilan et perspectives « (par le ministre AzariasRuberwa) ; « Etat des lieux du processus électoral

«(par Corneille Nangaa, président de la CENI) ; « Problématique des finances « (par le ministre des Finances Henri Yav) ; « Enjeux de l’Accord de la Saint Sylvestre « (par le Pr Adolphe Lumanu, direc- teur général de l’ONIP et communicateur de la MP).

Des députés provinciaux, comme de vrais rapaces ! On le comprend aisément, cette convocation qui avait tou- tes les allures d’un plan d’urgence pour remonter les bretelles aux Bureaux des Assemblées provin- ciales, a le mérite d’avoir sauvé de la guillotine, un troisième gou- verneur, Jean Tokole de la province de la Tshopo, que les députés provinciaux de cette entité con- duisaient déjà sans état d’âme à l’échafaud.

Oui, il y avait bien péril en la demeure. Les députés provin-

ciaux se sentaient pousser des ailes et se croyaient désormais tout permis, face à l’incertitude politique qui prévaut au pays.

Confortés d’être encore là jus- qu’aux prochaines échéances électorales dont la date reste en- core un mystère, convaincus de leur maigre chance de se succé- der à eux-mêmes dans la pro- chaine législature, et parfois en butte à des gouverneurs « qui ne partagent pas », selon l’expres- sion consacrée, la plupart d’en- tre eux sont devenus des merce- naires en puissance qui se ven- dent au plus offrant. Certains autres sont même devenus de véritables desperados, qui se pro- mènent avec des textes de mo- tions en bandoulière, et qui n’hé- sitent pas à l’occasion, de faire chanter leur gouverneur, qui n’a alors comme seul choix que de

« cracher » ou de se faire « cra- cher » lui-même.

Siégeant à l’Assemblée pro- vinciale, pour la plupart depuis 2006, des députés provinciaux ont fini par oublier jusqu’à leur appartenance politique et sont devenus des mercenaires sans foi ni loi qui monnayent désormais leur loyauté. D’autres, arrivés sur le tard dans les hémicycles par le biais de la suppléance, sont sur motivés par un besoin compulsif de combler leur retard sur les autres, et ne s’embarrassent plus de considérations morales dans leur œuvre de démolition des exé- cutifs provinciaux. Dès lors, le motif de mauvaise gestion sou- vent invoqué pour se débarrasser d’un gouverneur « qui mange seul », apparaît comme l’arbre qui cache la forêt.

LOLO LUASU B.

Gouverneur de Province en RDC : un métier périlleux

* Les Bureaux des Assemblées provinciales rappelés à l’ordre à Kinshasa

‘’Honorable président de l’assemblée nationale ;

Honorable président du sénat ;

Excellences messieurs le ministre d’Etat, Ministres et Vice-ministres ;

Honorables Députés pro- vinciaux

Distingués invités, à vos titres et qualités ;

La constitution du 18 février 2006 ; telle que modifiée par la loi n°11/002 du 20 janvier 2011 portant révision de cer-

tains articles de la constitution (Lire suite en page 4)

Allocution du vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur mettant en lumière la problématique

générale du séminaire des Bureaux des AP

de la République Démocrati- que du Congo, consacre le régionalisme politique et la décentralisation comme nou- veaux modes d’organisation territoriale et administrative de la République Démocratique du Congo. Depuis l’adoption de cette constitution par réfé- rendum, notre pays s’est in- vesti dans la mise en œuvre de ces nouveaux modes de manière progressive et avec le souci constant de la préser- vation du consensus autour de la démarche.

Un certain nombre d’étapes ont été franchies et la réorga- nisation territoriale et le régio- nalisme constitutionnel sont ré- solument en marche, comme l’attestent notamment les faits majeurs ci-après :

§ Election des Députés provinciaux au suffrage univer- sel direct et leurs bureaux et des gouverneurs et vice-gou- verneurs de province au se- cond degré, suivie de l’inves- titure des gouvernements pro- vinciaux ;

§ Installation des 21 nou-

velles provinces issues de la nouvelle réorganisation admi- nistrative de la RDC conformé- ment à la constitution ;

§ Election, le 26 mars 2016, des Gouverneurs de nouvelles provinces et des membres des bureaux des as- semblées provinciales, suivie de l’investiture des gouverne- ments provinciaux par les as- semblées provinciales respec- tives, du 20 au 30 juin 2016.

A la veille du premier anni- versaire du démarrage du fonctionnement des nouvelles

prochaines issues du démem- brement, il s’avère tout à fait indiqué de faire le point sur cette expérience de gouvernance et de procéder à l’évaluation du parcours ac- com pli. On sait, en effet, qu’une expérience pilote re- prise avec le démembrement de la province du Kivu n’a pas pu s’étendre à d’autres provin- ces durant toute la période de la deuxième République et au cours de la troisième Républi-

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NATION LA CITE AFRICAINE

que, dix années se sont écou- lées avant de passer à la con- crétisation de l’option sur la nouvelle organisation adminis- trative.

A ce jour, il n’y a point en- core de cadre d’échange légal entre le niveau central et les Assemblées provinciales, alors qu’il existe un cadre légal de concertation et d’échange en- tre le Gouvernement central et les provinces, dénommé con- férence des gouverneurs, qui se réunissent sous la prési- dence du Président de la République, le rapporteur étant le Ministre ayant en char- ges les Affaires Intérieures.

Certes, le Sénat, en tant qu’émanation des Assemblées provinciales, peut relayer les préoccupations de la base, mais il n’en reste pas moins vrai que toute tension ou tout succès, encore moins toute crise entre les institutions em-

Allocution du vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur mettant en lumière la problématique générale du séminaire des Bureaux des AP

(suite de la page 3)

pêchent le fonctionnement des Provinces et doivent interpel- ler les gouvernements que nous sommes.

Honorable Président de l’Assemblée Nationale ;

Honorable Président du Sénat ;

Excellences Messieurs le Ministre d’Etat, Ministres et Vice-ministres ;

Honorables Députés Pro- vinciaux ;

C’est aussi le moment d’évaluer la mise en œuvre de la décentralisation sous un angle particulier, celui des si- tuations-problèmes auxquels sont buté les Assemblée pro- vinciales, et qui se sont sou- vent manifestées à travers des tiraillements entre camps ou factions opposés, souvent par incompréhension ou manque de transparence les uns vis- à-vis des autres.

Au niveau central, il est déjà imposé une pratique bénéfi-

que des renions

interinstitutionnelles autour du chef de l’Etat et ayant donné des résultats satisfaisants des relations entre les institutions nationales. Aussi, dois-je ajou- ter à cela que les difficultés de fonctionnement des Provinces sont connues par le Pouvoir central par les Gouverneurs à travers la conférence des Gouverneurs.

Nous avons estimé que les élus directs du peuple sont en réalité des acteurs avisés pour nous faire le point de fonction- nement de leurs Provinces en indiquant justement les goulots d’étranglements. C’est la rai- son fondamentale de c ette session d’échanges qui n’est pas seulement d’évaluer les organes délibérément des pro- vinces, mais de faire, à tout dire, l’évaluation de leurs pro- vinces en général.

De ce fait, en ce qui con- cerne les Assemblées provin- ciales, il s’agira de procéder à

l’évaluation générale du fonc- tionnement des Assemblées délibérantes provinciales de manière à dégager les réalisa- tions accomplies, à identifier les défis et les faiblesses ren- contrés, ainsi qu’à explorer les voies et moyens pour amélio- rer leurs prestations et préci- ser leurs rôles dans un con- texte de décentralisation admi- nistrative et territoriale, qui s’étendra aussi à d’autres en- tités administratives.

Cela nous permettra de:

§ Dresser un état des lieux du processus de la mise en œuvre de la décentralisa- tion depuis l’adoption de la constituions du 16 février 2006 ;

§ Dresser un bilan des ac- tivités des Assemblées provin- ciales au cours des dix années d’activités pour les unes et une année pour les autres (pro- duction législative et contrô- les) ;

§ Présenter le tableau des conflits dans les provinces et impliquant ou concernant les Assemblées provinciales (na- ture des conflits et modes de gestion ou de résolution) ;

§ Renforcer les capacités des élus provinciaux : connais- sance des processus de réor- ganisation administrative et ter- ritoriale, ajustement aux va- leurs de la nouvelle citoyen- neté, maitrise des questions relatives à la rétrocession fi- nancière, information sur le processus électoral et les tex- tes organisant les Provinces ;

§ Explorer les mécanis- mes de réduction des crises interinstitutionnelles et d’har- monisation de relations entre les Exécutifs provinciaux et les Assemblées provinciales comme on le fait au niveau central, en vue d’examiner de nouvelles initiatives des en développement.

Je vous remercie.

L’accord du 31 décembre que Majorité, Opposition et Société civile proclament vouloir respec- ter, prescrit que toutes ‘’les par- ties prenantes s’engagent à n’en- treprendre ni soutenir aucune ini- tiative de révision et de change- ment de constitution’’.

Or, le week-end dernier, André Alain Atundu, porte –parole de la MP, au sortir d’une réunion du Bureau Politique de la famille po- litique du chef de l’Etat a créé la surprise en remettant sur le tapis la problématique du referendum en ces termes : « Le référendum est un droit constitutionnel inalié- nable. Parce que c’est la seule disposition qui garantit au peuple d’intervenir à tout moment. Il n’est pas normal qu’un régime démo- cratique basé sur la volonté du peuple, puisse se confisquer l’ex- pression de cette volonté. Mais, comme vous le savez, les par- ties prenantes aux négociations s’étaient engagées à ne pas ac- tionner le référendum pour chan- ger les dispositions de la Consti- tution. Mais le peuple n’est pas partie prenante. En tant que chef de nous tous, le peuple peut dire pour telle chose, je veux ceci.

Donc la classe politique ne peut ravir au peuple congolais le droit de s’exprimer soit par référendum soit par les élections ».

Depuis lors, la polémique semble devoir repartir. Mais d’aucuns considèrent que les pro- pos du porte-parole de la MP ne sont qu’une simple vue de l’es- prit et qu’il ne faut pas y accorder de l’importance.

L’article 218 de la Constitution dispose en effet : ‘’L’initiative de la révision constitutionnelle ap- partient concurremment : 1. au Président de la République; 2. au Gouvernement après délibération en Conseil des ministres; 3. à chacune des Chambres du Par- lement à l’initiative de la moitié de ses membres ; 4. à une frac- tion du peuple congolais, en l’oc- currence 100.000 personnes, s’exprimant par une pétition adres- sée à l’une des deux Chambres.

Chacune de ces initiatives est soumise à l’Assemblée nationale et au Sénat qui décident, à la majorité absolue de chaque Chambre, du bien-fondé du pro- jet, de la proposition ou de la pé- tition de révision’’.

Sauf justement à violer inten-

tionnellement l’accord de la Saint Sylvestre par lequel les uns et les autres jurent désormais, aucun de ces cas de figure n’est envisagea- ble.

Car, même si une initiative de referendum devait venir d’un soi- disant’’ peuple’’, il est bien dit que

‘’les parties à l’accord s’interdi- sent de la soutenir’’. Donc, ni l’Assemblée nationale ni le Sé- nat l’endosser, d’autant qu’ils ont de surcroit donné leur caution audit accord le 27 avril au Palais du peuple. Alors par quelle ma- gie un projet de referendum pour- rait-il passer, puisqu’aussi bien, en vertu de l’accord, toutes les institutions de l’Etat, dont les animateurs sont liés par le ser- ment de l’accord, ne pourront pas avaliser cette initiative?

Par ailleurs, l’article 220 est clair : ‘’ La forme républicaine de l’Etat, le principe du suffrage uni- versel, la forme représentative du Gouvernement, le nombre et la durée des mandats du Président de la République, l’indépendance du Pouvoir judiciaire, le plura- lisme politique et syndical, ne peuvent faire l’objet d’aucune ré- vision constitutionnelle’’.

Ya MAK.

Le député Bindule a proposé l’idée de la convocation du con- grès de l’UNC, pour traiter cer- tains dossiers qui déchirent le parti actuellement. Bindule n’est pas le seul à exiger la tenue de ce congrès. Plusieurs autres ca- dres de l’UNC sont d’accord à cet effet. Cependant, le président de l’UNC, Vital Kamerhe rechigne à convoquer les travaux de l’organe

suprême du parti. Il estime que le moment n’est pas encore ar- rivé. Le parti n’a pas non plus l’ar- gent pour faire déplacer, loger et nourrir les délégués.

Dans l’équipe Tshibala des présidents de parti politique comme Jean-Marie Ingele Ifoto, José Makila, Jean-Pierre Lisanga Bonganga, Jean-Lucien Busa, Stève Mbikayi, Azarias Ruberwa et même Justin Bitakwira ont

damé des pions à l’UNC, dans le partage des postes. Ingele Ifoto s’est même tiré avec deux porte- feuilles à savoir l’Energie et les Affaires foncières dirigés désor- mais par le vice-président de la DDC, Me Lumeya.

Ce qui pousse certains res- ponsables de l’UNC de fustiger leur Président en ces termes :

«Nous avons été payé en mon-

naie de singe». Déjà que l’UNC même, n’a plus de cadres et d’éléments capables de donner un nouveau coup de pouce pour bouger les choses -activer donc les activités. L’UNC tend vers sa disparition ou carrément, elle va se diluer dans la majorité kabiliste, étant donné que son chef a toujours opéré pour Kabila.

Ya MAKIESE

La Majorité

présidentielle reparle d’un referendum !

UNC Kamerhe tacle Bindule: pas de

congrès maintenant faute d’argent

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DOCUMENT

LA CITE AFRICAINE

Vice-Premiers ministres 1. Affaires étrangères et Inté- gration régionale: Léonard She Okitundu

2. Intérieur et Sécurité: Em- manuel Ramazani Shadary

3. Transports et Communica- tions : José Makila

Ministres d’Etat

1. Justice: Alexis Thambwe Mwamba

2. Plan: Modeste Bahati 3. Economie: Joseph Kapika 4. Budget: Pierre Kangudia 5. Décentralisation et réfor- mes institutionnelles : Azarias Ruberwa

6. Commerce extérieur : Jean- Lucien Bussa

7. Travail : Lambert Matuku Mena

8. Fonction publique : Michel Bongongo

9. Relations avec le Parle- ment : Jean-Pierre Lisanga Bonganga

Ministres

1. Défense : Crispin Atama Tabe

2. Finances : Henri Yav 3. Communication et Médias : Lambert Mende

4. Portefeuille : W ivine Mumba Matipa

5. Potes, Télécommunica- tions et NTIC: Emery Okundji

6. Mines : Martin Kabwelulu 7. Affaires foncières : Lumeya Dhu Maleguy

8. Aménagement du territoire : Félix Kabange Numbi

9. Infrastructures, Travaux pu-

blics et Reconstruction: Thomas Luhaka

10. Urbanisme et Habitat : Koko Nyangi

11. Hydrocarbures : Aimé Ngoy Mukena

12. Industrie : Marcel Ilunga 13. Energie et Ressources hydrauliques: Ingele Ifoto

14. Environnement et Dévelop- pement durable : Amy Ambatobe 15. Tourisme : Franck Mwe Di Malila

16. Petites et moyennes en- treprises: Bienvenu Liyota

17. Coopération au développe- ment : John Kwet

18. Agriculture : Georges Kazadi Kabongo

19. Enseignement primaire, secondaire et professionnel: Gas- ton Musemena

20. Genre, enfant et Famille : Chantal Safu

21. Affaires sociales : Eugène Serufuli

22. Solidarité et action huma- nitaire : Biango Sango

23. Sports et Loisirs: Papy Niango

24. Enseignement supérieur et universitaire : Steve Mbakayi

25. Formation professionnelle, métier et artisanat : Pierrot Mweka

26. Recherche scientifique : Eva Mwakasa

27. Développement rural : Jus- tin Bitakwira

28. Droits humains : Marie Ange Mushobekwa

29. Santé : Ilunga Kalenga 30. Jeunesse et Initiation à la nouvelle citoyenneté: Maguy

Kiala

31. Pêche et élevage : Paluku Kisaka

32. Affaires coutumières : Guy Mikulu

33. Culture et Arts : Astrid Madiya

Ministres Délégués 1. Ministre délégué chargé des Congolais de l’étranger : Emmanuel Ilunga Ngoy

2. Ministre délégué près le Premier ministre : Tshibangu Kalala

Vice-Ministres:

1. Affaires étrangères : Matembo Toto

2. Coopération internationale : Freddy Kita Bukusu

3. Intérieur et Sécurité : Ba- sile Olongo

4. Budget: Maguy Rwakabuba 5. Finances : Jean-François Mukuna

6. Postes, Télécommunica- tions et NTIC: Omere Egbake

7. Infrastructures travaux pu- blics et reconstruction: Papy Miantezolo

8. Travail et Prévoyance so- ciale : Kabongo Kalonji

9. Agriculture: Noël Botakile Botanga

10. Urbanisme et Habitat : Willy Bolio Emina

11. Plan : Jean-Pierre Zepele Mondombe

Liste des ministres et vice-ministres du gouver-

nement Badibanga écar- tés du nouveau Cabinet

1. Marie Louise Mwange, du Genre

2. Patrick Mayombe à l’Agri- culture

3. Pierre Anatole Matusila à l’Energie et ressources hydrauli- ques

4. Tingombayi le ministre dé- légué près le Premier ministre

5. Clément Kanku Bukasa à la Coopération internationale

6. Aimé Boji Sangara au Com- merce extérieur

7. André Moke Sanza au Tou- risme

8. Martine Bukasa au Déve- loppement rural

9. Bamboka Lombedi à la Recherche scientifique

10. Jean Marie Bulambo Kilosho à la Pêche et élevage

11. Venant Tshipasa aux Af- faires coutumières

12. Sylvain Maurice Masheke à la Culture et Arts

13. Willy Bakonga aux Sports 14. Willy Mishiki à l’Energie 15. Yves Kisombe, vice-mi-

nistre des Affaires étrangères 16. Samy Adobango Ahoto, vice-ministre des Transport

17. Kiove Kola Édouard au vice ministère de la Justice

18. Willy Ngoposs, vice-minis- tre du Budget

19. Arthur Sedea Zagubusu, vice-ministre du Travail

20. Mutana Mpuku, vice-mi- nistre de la Décentralisation

21. Tharcisse Loseke, vice- ministre des Finances

22. Corneille Muswaswa, vice- ministre de la Défense Nationale 23. Omari Kampene, vice-mi- nistre des PT-NTIC

24. Zachee Rugabisha, vice- ministre de l’Urbanisme et Habitat 25. Nathalie Mbul, vice-minis- tre du Commerce extérieur

2 6 . M u n g a B i t s h u m u Akupenday, vice-ministre de l’Economie

27. Christophe Mboso Kodia Puanga, vice-ministre de l’Ensei- gnement.

Composition du gouvernement

Tshibala mis en place le 9 mai 2017

Comparaissant comme rensei- gnant mardi 9 mai dernier devant le Tribunal de Grande instance de la Gombe siégeant à la Prison cen- trale de Makala, le député national Franck Diongo, député le mieux élu de la circonscription de la Lukunga, a éventré le boa dans l’affaire qui oppose l’Officier du ministère pu- blic aux 15 combattants du Mouve- ment Lumumbiste Progressiste (MLP) arrêtés le 19 décembre 2016, date de la fin du mandat cons- titutionnel du président Joseph Kabila. Dans sa déposition, l’ho- norable Franck Diongo a, image à l’appui, démontré ce qu’il qualifie de « vaste complot visant son éli- mination physique via l’assaut de sa résidence » par plusieurs hom- mes armés.

Selon cet opposant au régime en place « le plan était de déclen- cher une guerre imaginaire à Kins- hasa, à partir de ma résidence de Ngaliema, pour que je sois éliminé ou poursuivi comme chef rebelle à la tête d’un mouvement insurrec- tionnel ».

Pour preuve, Franck Diongo a brandi aux juges des documents de l’Etat-major général (EMG-GR) où les 15 membres de son parti, le

MLP, sont curieusement présentés comme sa milice. Il a indiqué au tribunal que le seul péché commis par les 15 membres du MLP, aujourd’hui prévenus, c’est de se retrouver chez lui le 19 décembre 2016.

C’est pourquoi Franck Diongo a publiquement demandé pardon à ses 15 membres avant de cla- mer leur innocence et de solliciter du Tribunal de Grande Instance de la Gombe leur acquittement pur et simple. « Car moi, Franck Diongo, avait déjà été, sans pour autant être entendu, condamné à cinq ans de prison ferme pour les mêmes faits ». Pour cet opposant, « tout est montage ». Surtout que la thèse des barricades prétendument éri- gées à quelques mètres de sa ré- sidence, laquelle thèse défendue par les trois éléments de la GR devenus partie civile, a été battue en brèche.

A ce sujet, la déposition du ren- seignant Franck Diongo a révélé qu’il est impossible que des civils érigent une barrière à zéro mètre des résidences d’au moins quatre généraux tant de la Police nationale congolaise que des Forces armées de la République démocratique du

Congo, dont le général Mbilizi. Pire,

« s’il en était le cas, comment les trois éléments de la GR n’avaient- ils pas sollicité l’intervention des éléments desdits généraux com- posés d’au moins six gardes cha- cun ? », s’interroge le président national du MLP, avant de conclure que « les trois militaires étaient tous du même service : le rensei- gnement militaire.

Donc, poursuit-il, en mission au quartier des Anciens combattants où ils ont été appréhendés par la population qui les a soupçonnés d’être à la cherche de ma résidence pour me tuer ». Et dans cette co- lère, la population surexcitée les a conduits dans la résidence de ce député, comme ils en ont l’habitude, par manque de postes de police de proximité dans le quartier.

La prochaine et dernière audience, celle réservée à la plai- doirie des avocats et aux réquisi- toires du Ministère public, est pré- vue pour ce mardi 16 mai toujours à la Prison centrale de Makala où le sort de ces 15 membres du MLP sera connu.

Ya MAKIESE

Dans un communiqué repris par l’agence de presse angolaise

« Angop », le gouvernement an- golais « appelle le gouvernement de la RDC et toutes les forces politiques à cesser immédiate- ment toute la violence et les ac- tions de l’extrémisme et de l’into- lérance politiques, en entrepre- nant un dialogue sérieux et cons- tructif, un chemin qui mènera au retour de la paix et de la stabi- lité ».

Il y a lieu de noter que cette prise de position ne relève pas du hasard. L’Angola subit en effet directement les contrecoups de l’effervescence politique qui agite la RDC.

A en croire des média inter- nationaux, selon une ONG qui tra- vaille dans la province de Lunda Norte, frontalière de la RDC, les Congolais seraient plus de 30 000 (20 000 selon les autorités ango- laises) à avoir franchi la frontière ces dernières semaines, consé- quence des violences dans la pro- vince congolaise du Kasaï provo- quées par les présumés milices de l’ancien chef traditionnel Kamwina Nsapu.

Cet afflux massif pose des problèmes d’accueil et de prise en charge de réfugiés dans un état de santé fragile. Le ministre angolais des affaires étrangères Georges Chicoti qui s’est ex- primé face aux journalistes craint que cet afflux des réfugiés en Angola compromette le proces- sus d’enrôlement des électeurs en RDC et impacte les élections.

Le ministre a, de fait, exprimé le vœu d’un retour des réfugiés dans leur pays en vue d’y participer à la campagne électorale.

En réaction, le HCR et l’Unicef ont demandé aux autori- tés angolaises de ne pas fermer

la frontière à ces personnes qui viennent chercher protection en Angola. Pour l’instant, aucun de ces réfugiés fuyant les violences dans les Kasaï n’a été empêché d’entrer en Angola, et aucun de ceux qui se trouvent déjà en An- gola n’a été rapatrié.

Et selon l’une des rares ONG présentes sur place, chaque jour, des femmes, des enfants et des personnes âgées, pour la plupart, arrivent dans un état de santé très précaire après avoir marché deux à trois jours jusqu’à la frontière.

Le gouverneur de la province de Lunda Norte a récemment promis de déplacer les réfugiés des villa- ges surpeuplés vers un camp si- tué à 1 000 kilomètres à l’est de la capitale angolaise Luanda.

La province angolaise de Lunda Nord partage une frontière de 770 kilomètres avec la RDC, dont 120 km de frontière fluviale, note-t-on.

Mais, le flot ne se tarit pas.

Chaque jour, des centaines d’ha- bitants des Kasaï traversent la frontière de l’Angola pour échap- per aux violences meurtrières.

Depuis septembre 2016 et le début des violences dans la ré- gion, 1,27 millions de personnes ont dû fuir leur foyer, selon le Bu- reau humanitaire de l’ONU (Ocha).

Les violences ont fait plus de 400 morts après le soulèvement de partisans de Kamwina Nsapu, chef traditionnel tué en août 2016 lors d’une opération militaire.

L’ONU accuse les rebelles Kamwina Nsapu d’enrôler des enfants-soldats et d’avoir commis des atrocités, tout en dénonçant également l’usage dispropor- tionné de la force par l’armée con- golaise.

CITAF

Franck Diongo exige la libération de ses militants

Luanda fort inquiet de la situation en RDC en appelle

à un dialogue sérieux

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ECONOMIE LA CITE AFRICAINE

La Directrice générale de Par- tenariat Afrique Canada, Joanne Lebert, arrive en République dé- mocratique du Congo (RDC) pour mettre en place la première chaîne de contrôle d’or artisanal

traçable et libre de conflit en RDC.

A Kinshasa, elle va rencontrer des responsables gouvernemen- taux ainsi que des partenaires techniques et des membres de la société civile pour leur faire part

des mises à jour importantes, dans le cadre du projet Or juste de Partenariat Afrique Canada.

« Après presque deux années de mise à l’essai du projet Or juste, qui vise à mettre en place un système de traçabilité et de devoir de diligence pour l’or arti- sanal en RDC, nous nous réjouis- sons de rencontrer des respon- sables du Ministère des Mines et d’autres partenaires pour leur faire part de notre réussite. Nous avons franchi un jalon important dans le cadre du projet. Et pour le pays, nous avons pu nous conformer aux normes régionales et interna- tionales en matière d’approvision- nement responsable », a dit Joanne Lebert.

Il sied de signaler que le Par- tenariat Afrique Canada fournit du soutien technique au Ministère des Mines depuis 2011. En sep- tembre 2016, il a signé, avec le Ministre Martin Kabwelulu, un pro- tocole d’entente qui donnait un aperçu du soutien accordé aux activités de l’organisation pour

renforcer la gouvernance des res- sources naturelles. Plus précisé- ment, le Ministère des Mines a reconnu le projet pilote Or juste à titre de système de traçabilité et a encouragé sa mise en œuvre.

Par ailleurs, le projet Or juste incite les mineurs du secteur auri- fère artisanal à acheminer leur produit à des exportateurs légiti- mes, à des consommateurs res- ponsables en proposant aux mi- neurs du renforcement des capa- cités sous forme, par exemple, d’assistance technique, en échange des ventes légales. On enseigne aux mineurs des tech- niques d’exploitation améliorées et on leur propose d’utiliser l’équi- pement du projet Or juste. En échange, tout l’or produit doit faire l’objet d’un suivi et être vendu par l’entremise des voies légales.

Engagement de la CIRGL Les travaux de Partenariat Afri- que Canada en RDC sont issus de son engagement à l’égard de

la CIRGL à titre de partenaire technique. PAC fournit des servi- ces de renforcement des capaci- tés dans le but de mettre en place les six outils élaborés par l’Initia- tive régionale de lutte contre l’ex- ploitation illégale des ressources naturelles (IRRN) de la CIRGL.

PAC a aussi apporté une contri- bution importante à l’élaboration du Guide OCDE sur le devoir de diligence pour des chaînes d’ap- provisionnement responsables en minerais provenant de zones de conflit ou à haut risque.

Affaires mondiales Canada assure le financement du projet Or juste et du travail de Partena- riat Afrique Canada dans la région des Grands Lacs. USAID verse un financement supplémentaire pour le projet Or juste par l’entre- mise du projet Capacity Building for Responsible Minerals Trade (CBRMT) et de l’Organisation in- ternationale pour les migrations.

G. MWADI Une mission de revue à mi-

parcours du Projet de Développe- ment des Pôles de Croissance Ouest (PDPC), un projet financé par la Banque mondiale, se dé- roulera du 15 au 26 mai. L’objec- tif de cette mission est de procé- der à une évaluation rigoureuse de la mise en œuvre du projet, en vue de proposer des mesures correctives nécessaires à l’at- teinte de ses objectifs.

Au cours de cette mission, qui se déroulera à Kinshasa et Ma- tadi, toutes les parties prenantes et tous les intervenants au projet seront consultés. Ainsi, le pro- gramme prévoit des audiences avec les autorités politico-admi- nistratives, des séances de tra- vail avec toutes les structures impliquées dans la mise en œuvre du projet, des rencontres avec le monde des affaires et de la so- ciété civile ainsi que des visites de sites où s’effectuent des acti- vités.

Du 18 au 21 mai, la déléga- tion effectuera un séjour au Kongo Central, afin d’échanger avec cer- taines parties prenantes et visi- ter des structures appuyées ou susceptibles d’interagir avec le projet. La mission rencontrera également des opérateurs écono- miques, la société civile et des confessions religieuses.

Dans la province du Kongo Central, le gouverneur Jacques Mbadu Nsitu a rappelé que le PDPC finance le développement des chaînes de valeur agricoles dans les filières de manioc, riz et huile de palme à Tshela, Lukula, Boma, Kimpese, Mbanza- Ngungu et Inkisi. Afin de s’assu- rer de la qualité du matériel végé- tatif, le projet appuie la produc- tion des semences de base par

l’Institut National pour l’Etude et la Recherche Agronomique (INERA) avec certification du Ser- vice National des Semences (SENASEM). Ces semences et boutures sont ensuite multipliées par des opérateurs semenciers avant leur mise à disposition à 50.000 ménages, structurées en coopératives. Pour appuyer la transformation des produits agri- coles, il est prévu de construire trois usines de transformation de ces produits à Tshela, Lukula et Kimpese, lesquelles seront re- liées des centres de production et centres de consommation ou de transformation, par un réseau de 542 kilomètres des pistes ru- rales en cours de réhabilitation.

A Kinshasa, pour la Zone Eco- nomique Spéciale de Maluku, il sera procédé, indique-t-on, à l’aménagement d’un espace ga- rantissant une activité industrielle dans des conditions dénuées de toute tracasserie et jouissant des conditions optimales en termes de textes et d’infrastructures.

D’autre part, à la Cellule d’exé- cution des Financements en fa- veur des Etats Fragiles (CFEF), l’on signale, toujours dans le sec- teur de promotion des investisse- ments, que le projet appuie l’Agence Nationale pour la Pro- motion des Investissements (ANAPI) dans la réalisation des réformes devant conduire à l’amé- lioration du climat des affaires en RDC.

Toutes ces activités feront l’objet d’une évaluation rigoureuse et un aide-mémoire contenant les principales conclusions et recom- mandations sera transmis au gou- vernement de la RDC à la fin de la mission.

CITAF

Le dimanche 14 mai, le cen- tre pour handicapés physiques

« Nzo a Nsalasani » dans la com- mune de Matadi a servi de cadre à l’organisation du concours d’ad- mission à la 4ème promotion de l’Ecole nationale d’administra- tion, Ena en acronyme.

Sur les 101 inscrits au départ, il n’a été vu que 79 dont 24 fem- mes pour concourir. Où sont par- tis les autres pendant que l’orga- nisateur s’était coupé en mille et un morceaux pour informer les candidats retenus pour la cir- constance.

Pour M. Djuma Rashidi Kauzeni, directeur de cabinet adjoint du ministre de la fonction publique, mandaté par sa hiérar- chie dans le cadre de la supervi- sion dudit concours au Kongo Central, cette 4ème et nouvelle pro- motion est baptisée d’Arc-en-Ciel pour la représentativité de toutes les provinces de la République Démocratique du Congo à l’élan

de la réforme, de la formation et du rajeunissement de l’adminis- tration publique.

Le gouvernement provincial a été présent à cette passation du concours par le ministre provin- cial en charge de la fonction pu- blique, Adolphe Sambu Mabiala.

Il a eu des mots justes pour en- courager les 79 candidats venus des villes et territoires de la pro- vince du Kongo Central.

Ce concours d’admission à l’Ena 2017 a porté sur la disser- tation avec comme thème :

« L’impact de la compétence et l’éthique professionnelle dans le processus de la modernisation de l’administration publique en Rdc ».

Un participant à ce concours a reconnu au sortir de la salle que ladite épreuve a été prenable pour lui. Tout dépend, a-t-il ajouté, des correcteurs qui ne doivent pas être trop partisans dans la correction.

On parle de la compétence pour

une meilleure administration pu- blique en devenir en République Démocratique du Congo. Cette occasion que le gouvernement de la Rdc vient de nous offrir est une façon également de réduire le chômage et de donner à l’admi- nistration publique un nouveau souffle en faveur de ce secteur vital pour toute une nation, a mar- telé un autre participant. « Je ne sais pas pourquoi les jeunes filles détentrices de titres académi- ques, c’est-à-dire remplissant les conditions de participation, n’ont pas mordu à l’hameçon. De quoi ont-elles eu peur ? Cette décla- ration a été faite par une partici- pante de la ville de Matadi qui s’est décidée d’oser avec des collègues de sexe masculin. Car, a-t-elle précisé, la nouvelle admi- nistration publique telle que vou- lue par le gouvernement de la Rdc, n’est pas seulement l’affaire des hommes.

CITAF

Partenariat Afrique Canada

Joanne Lebert en RDC pour la mise en place de la 1 ère  chaîne

contrôle d’or artisanal

Mission de revue à mi-

parcours du PDPC

Kongo Central

Concours d’admission à l’école nationale d’administration, Ena : le Kongo Central aligne

79 candidats

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Page 7

LA CITE AFRICAINE DOCUMENT

Face à la situation sociopolitique qui prévaut actuelle- ment en République Démocratique du Congo ;

Nous, Membres du Comité exécutif national de l’Eglise du Christ au Congo, réunis en Ses- sion extraordinaire du 11 au 14 mai 2017 au Contre des Conférences Mgr Dr Shaumba à Kinshasa/

Gombe, sous le thème ; «Vous êtes la lumière du monde. Une ville si- tuée sur la montagne ne peut être cachée. « Mathieu 5:14, en vue d’examiner la situation sociopolitique de la RD Congo ;

Conscients de la mission nous confiée par le Seigneur Jésus Christ, notre Sauveur ; Devant la nation et l’histoire ;

1. Face aux querelles continuel- les des acteurs politiques, tradui- tes par les contradictions et les di- visions internes au niveau des re- groupements politiques aussi bien de la majorité que de l’opposition.

La tendance qui se dégage s’oriente vers le non-respect de la constitution et toutes les consé- quences qui s’en suivent ;

2. Face à la recrudescence de l’insécurité : L’Eglise du Christ au Congo est consternée devant la montée des violences causées par des groupes armés qui sèment la terreur, la mort et la désolation au peuple de Dieu. Ces actes igno- bles, souvent accompagnés des viols des femmes et de petites filles, ont endeuillé les populations congolaises sur l’étendue du terri- toire national et particulièrement à l’Est du Pays (Nord-Kivu, Sud-Kivu, Tanganyika) et actuellement dans le grand Kasaï démembré. Des milliers des familles sont en per- pétuel déplacement en fuite des af- frontements entre groupes armés eux-mêmes et entre groupes ar- més et FARDC, etc.

3. Face à la paupérisation de !a population de plus en plus accen- tuée par la baisse de son pouvoir d’achat face à la dévaluation de la monnaie nationale. Nombreuses sont les familles qui ne peuvent plus subvenir à leurs besoins primaires par manque de moyens financiers.

Les fonctionnaires de l’Etat quoi- que régulièrement payés, leurs salaires ne leur permettent plus de couvrir les besoins de leurs dépen- dants. Le marché d’emploi étant trop réduit, les jeunes gens con- naissent un chômage de longue durée. Ainsi donc la jeunesse de- meure à la merci des forces néga- tives et au banditisme prédisposés à la culture du gain facile et de la loi du moindre effort. L’agriculture est de plus en plus abandonnée à cause de la détérioration des rou- tes de desserte agricole et de l’in- sécurité. Les villes deviennent sur- peuplées à cause de l’exode rural provoqué par cette insécurité dans les villages.

4, Face à la quête de l’Etat de droit à travers notamment l’indé- pendance du pouvoir judiciaire par ailleurs menacée par des remises en cause perpétuelles des déci- sions judiciaires. Ce qui accroit l’impunité et la corruption dans ce secteur vital.

Aussi, dans le souci d’accom-

Déclaration du Comité exécutif national restreint de l’ECC face à la situation sociopolitique en RD Congo

« Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur la montagne ne peut être cachée. « Mathieu 5:14.

plir notre devoir d’éclairer le peu- ple de Dieu, les femmes et les hommes épris de paix et de bonne volonté et de les encourager d’al- ler de Pavant pour rebâtir un Congo nouveau et meilleur, nous adres- sons-nous aux différentes instan- ces ci-dessous reprises, à savoir : o le Président de la République ;

« le Gouvernement de la Républi- que ;

o les deux Chambres du Parle- ment ;

« le pouvoir judiciaire ; o les Services de sécurité ; o la Commission Electorale Natio- nale Indépendante ;

o les acteurs politiques ; o la Communauté internationale ; o les Chefs des Confessions reli- gieuses ;

« les médias ; o le peuple congolais et

« les groupes armés nationaux et étrangers.

1. AU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE :

Prenant acte de la nomination d’un nouveau premier ministre et d’un nouveau gouvernement ;

L’ECC demande au Président de la République :

* en tant que Chef de l’Etat, Ga- rant de la nation et de toutes les Institutions, de tout mettre en œuvre pour veiller au respect de la Cons- titution tout en tenant compte de tous les accords déjà signés no- tamment celui du 31 décembre 2018 tendant à faciliter l’organisa- tion des élections démocratiques, transparentes et apaisées.

* en tant que magistrat su- prême ; de faire respecter l’indé- pendance du pouvoir judiciaire et de veiller à l’application effective des décisions judiciaires afin de mettre fin à l’impunité

* en tant que Commandant su- prême des forces armées et de sécurité, de garantir l’unité natio- nale et la sécurité du pays et de veiller à ce que l’armée, la Police et d’autres services de sécurité soient réellement au service de la popu- lation.

« en tant que symbole de l’unité nationale, de veiller au bon fonc- tionnement des Institutions ;

* en tant que Père de la Nation, de veiller à la liberté et à fa sécurité de chèque Congolais et de prêter une oreille attentive aux différentes revendications des uns et des autres et de trouver des solutions durables aux conflits opposant les différentes parties prenantes au processus démocratique en RDC.

2. AU GOUVERNEMENT DE LA REPUBLIQUE :

L’ECC demande de :

* accompagner la CENI dans l’organisation des élections dans le meilleur délai en mettant davan- tage des moyens à sa disposition et en maîtrisant les mouvements migratoires des populations aux points frontaliers ;

« éradiquer le phénomène des groupes armés en RDC afin de garantir une sécurité maximale aux populations ;

* améliorer le social des agents

de l’Etat en particulier et de toute la population congolaise en général, en augmentant leur revenu men- suel ;

« mettre en place un environ- nement favorable (juridique, politi- que, économique et sécuritaire) permettant aux Congolais, et plus particulièrement aux jeunes et fem- mes de créer des PME, facteurs essentiels du décollage économi- que du pays ;

« Assainir le climat des affaires en appliquant une fiscalité favora- ble pour la population congolaise

o juguler la crise liée à ta dé- préciation monétaire en dédollarisant l’économie nationale, en encourageant la production lo- cale au détriment de l’importation à outrance ;

o s’investir dans la réhabilita- tion et la construction des routes de desserte agricole et des voiries urbaines pour l’évacuation des pro- duits agricoles et forestiers et pour rendre !a circulation fluide ;

o promouvoir l’entreprenariat privé et améliorer la politique d’in- vestissement ;

o créer des opportunités d’em- ploi pour réduire le taux de chô- mage en RDC.

3. AUX DEUX CHAMBRES DU PARLEMENT :

L’ECC recommande de : o voter dans un plus bref délai la loi organique portant organisa- tion, fonctionnement et attributions du Conseil National de Suivi de l’Ac- cord et du Processus Electoral et lui doter d’un budget conséquent lui permettant de jouer pleinement son rôle ;

« tout faire pour mettre à la dis- position de la CENI toutes les lois nécessaires pour l’Organisation des élections libres, équitables, transparentes et paisibles ;

o voter les lois et textes régle- mentaires relatifs à [a décentrali- sation qui sont en souffrance dans les deux chambres.

4. AU POUVOIR JUDI- CIAIRE :

L’ECC demande que : o la justice soit faite de manière à décourager tous les semeurs des troubles dans le pays. L’impu- nité est souvent à la base du déra- page observé dans différents coins de notre Pays ;

o les Magistrats, étant des Mi- nistres de Dieu, qu’ils rendent jus- tice dans impartialité et qu’ils ne se laissent pas corrompre.

o les décisions judiciaires ren- dues soient effectivement exécu- tées.

5. AUX SERVICES DE SE- CURITE :

L’ECC exhorte :

o la PNC à sécuriser les per- sonnes et leurs biens et demeurer une Police

républicaine et professionnelle

« les FARDC à défendre l’inté- grité du territoire national et des Frontières

conformément à l’article 187 de la Constitution ;

o les services civils de sécurité à jouer efficacement leur rôle dans

le respect des principes des droits humains.

6. A LA COMMISSION ELECTORALE NATIONALE INDEPENDANTE :

L’ECC :

o félicite la CENI pour le travail déjà abattu dans l’enrôlement des électeurs pour avoir franchi, à ce jour, la barre de 22 millions d’élec- teurs ;

o encourage la CENI d’aller de l’avant jusqu’à la tenue effective des élections que nous voulons tous crédibles et paisibles.

7. AUX ACTEURS POLITI- QUES ET SURTOUT CHEFS DES PARTIS POLITIQUES :

L’ECC recommande de : o privilégier l’intérêt supérieur de la nation par-dessus les inté- rêts individuels ;

« éviter de discours haineux, divisionnistes et incendiaires ;

o s’investir dans l’éducation ci- vique de la population ;

o bien expliquer à leurs militan- tes et militants le contenu global de l’accord conclu sous la facilitation de la CENCO en ce qui concerne plus particulièrement le Chapitre IV relatif au Processus électoral ; qui stipule ; « Les parties prenantes conviennent de l’organisation des élections en une seule séquence présidentielle, législatives nationa- les et provinciales au plus tard en décembre 2017. Toutefois, le Con- seil National de Suivi de l’Accord et du Processus Electoral, /e Gouver- nement et la CENI peuvent unani- mement apprécier le temps néces- saire pour le parachèvement desdites élections. «

« cesser la praxis de la destruc- tion réciproque infantile, ta trahison, les insultes de bas étage, la cor- ruptible éhontée et les choses semblables.

8. A LA COMMUNAUTE IN- TERNATIONALE : 

L’ECC :

o félicite le Conseil de Sécurité des Nations Unies pour la résolu- tion 2348 adoptée le 31 mars 2017 prolongeant le mandat de la Monusco jusqu’en mars 2018. Ce- pendant, la Monusco devrait tenir compte des desideratas de la po- pulation surtout sur la question de la sécurité des personnes et de leurs biens ;

« félicite également le Conseil de Sécurité des Nations Unies d’avoir pris acte, depuis le 05 mai courant, de la nomination du nou- veau Premier Ministre de la RDC tout en lui demandant plus d’inclusivité ;

o demande aux autres organi- sations internationales et régiona- les comme l’Union européenne, l’Union africaine, la SADC, la CEEAC, la CIRGL etc. d’emboiter les pas au Conseil de Sécurité des Nations Unies pour favoriser le cli- mat de paix et de concorde en vue des élections apaisées ;

o demande, en outre, à la Com- munauté internationale d’appuyer davantage les efforts de la CENI dans l’organisation desdites élec- tions.

9. AUX CHEFS DES CON- FESSIONS RELIGIEUSES : 

L’ECC recommande de : o travailler dans l’unité pour le bien du peuple de Dieu ;

o organiser des prières pour la paix dans notre pays et pour l’abou- tissement du processus électoral.

o être neutres, s’abstenir de prendre position pour l’un ou l’autre parti ou regroupement politique et demeurer « l’Eglise au milieu du village « pour bien jouer leur rôle prophétique,

o faire usage d’un discours ré- conciliant.

10. AUX MEDIAS : L’ECC demande de : o éviter des messages popu- listes, partisans, incendiaires et haineux qui peuvent conduire à des violences incontenables ;

o travailler pour [’éducation civi- que des masses ;

o informer objectivement le peu- ple en évitant d’être des médias do la haine

« former leurs journalistes au journalisme sensible aux conflits ;

« permettre à la CSAC de faire convenablement son travail sur tous les médias aussi bien officiels que privés.

11. AU PEUPLE CONGO- LAIS.

L’ECC demande de : o se préparer pour les élections apaisées et responsables afin de se choisir, le moment venu, des dirigeants convenables ;

« ne pas céder à la manipula- tion de qui que ce soit ;

« utiliser des moyens non vio- lents pour toute revendication ;

« dénoncer les actes de vio- lence qui sont subits par les popu- lations et toute initiative à tendance déstabilisatrice de la paix sociale ; o travailler chacun dans son domaine afin de prendre une part active au développement du pays.

o continuer à prier pour notre pays conformément aux saintes écritures notamment 1 Thessaloniciens 5:17 et Jérémie 29 :7.

12. AUX GROUPES ARMES NATIONAUX ET ETRANG ERS : 

L’ECC exhorte de :

o Favoriser l’amour du pro- chain ;

o Préserver les vies humaines ; o Déposer les armes et réinté- grer la vie normale en vue de pro- mouvoir la paix chèrement acquise, Que l’Eternel Dieu bénisse la RDC, et soutienne le peuple Con- golais, Que l’Eternel Dieu bénisse l’ECC !

Fait à Kinshasa, le 14 mai 2017.

Pour le Comité Exécutif National Restreint de l’ECC

Mgr Dieudonné MBAYA TSHIAKANY Modérateur du Synode National

Mgr Pierre MARINI BODHO Evêque Président National et Représentant Légal de l’ECC

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