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L’assurance santé à la rescousse de l’assurance scolaire Billet

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Sommaire

Herman Mbonyo : «Par l’assurance santé, la Sonas veut mettre les soins médicaux à la portée des Con- golais»...P. 2

Mukadi Manda : «Un gagnant, c’est quelqu’un qui, même s’il perd, apprend de ses erreurs pour gagner le jour suivant»...P. 3

Katanga : à Lubumbashi, l’ignorance engendre la méfiance pour la souscription des assurances...P. 4

Bas-Congo : sceptique hier, la population renoue avec la culture de l’assurance...P. 4

JDC Journal-école n°25 - Semaine du 25 au 31 mai 2009

1

Assurance santé : une innovation pour permettre aux citoyens l’accès facile aux soins

L’Assurance santé n’est pas courant dans les vocabulaires des Congolais. Ce produit que la Société Nationale d’Assurances (SONAS) propose à la population de la RDC est ignoré du grand public faute d’information. Même les hôpitaux et autres grands cen- tres médicaux qui affirment avoir souscrit à la SONAS pour ce nou- veau service semblent moins ren- seignés.

A

u centre de santé «Lisalisi», une formation hospitalière située dans la commune de Masina, au quartier Siforco, son secrétaire, Luc K. affirme que son entreprise n’est

pas assurée. Selon lui, l’assurance santé est une innovation de la SO- NAS qui n’est pas encore très con- nue dans la société congolaise. L, en panne d’information, ne pige encore rien. «Je vais en parler à mon patron pour une souscription. Mais, il serait mieux que la Sonas procède par la sensibilisation des citoyens pour que ces derniers s’imprègne de cette cul- ture pour une garantie de santé», dé- clare Luc K.

Pour sa part, Eddy Kakuba, en- traîneur du club de football «Jacques Héritage» évoluant en deuxième di- vision dans la commune de N’Djili, affirme que la Fédération Congolaise de Football Association (Fécofa) im- pose à chaque équipe engagée dans ses différentes compétitions de s’as- surer à la Sonas avant le démarrage du championnat.

«Mais, regrette-t-il, rien n’est fait du côté de l’assureur en cas de ma- ladie ou de fracture d’un joueur». Et de citer le cas de deux de ses athlè- tes qui ont des problèmes de santé, mais qui n’ont reçu aucun soutien de la part de l’assureur.

De son coté, le kinésithérapeute Willy Mawete de l’Athletic Club abon- de dans le même sens. D’après lui, son équipe s’assure chaque année à la demande de la Fécofa.

Du côté des athlètes, le discours est le même. «Je suis assuré à la So-

nas. Malheureusement, mon assu- reur n’agit pas de manière pratique sur terrain lorsqu’il y a un problème de santé», constate le joueur Elvis. Il pense que les dirigeants de la Sonas vont tout faire pour qu’il y ait un chan- gement de ce coté là.

Les milieux culturels plongés aussi dans l’ignorance Les Congolais comme les étran- gers habitant la République Démo- cratique du Congo sont conviés à souscrire à l’assurance santé. En effet, au cas ou l’assuré tombe ma- lade, la Sonas prend en charge son hospitalisation. «Les coûts des soins médicaux peuvent même être plus élevés que la souscription annuelle du client», signale u haut cadre de la Sonas.

Les artistes comédiens en parti- culier n’ont pas encore souscrit à cette assurance. C’est le cas de l’ar- tiste comédienne Souza du groupe

«Nana Lumière». En cas de maladie, elle se soigne seule. «Je ne com- prends rien des assurances. Je ne sais pas combien on paie par mois ou par an. C’est pourquoi je ne suis pas assurée», avoue-t-elle.

D’autres artistes contactés ont laissé entendre que ces assuran- ces sont une façon pour la Sonas de prendre de l’argent chez les tiers pour ne rien rembourser. «Quand

on souscrit une assurance, il faut renouveler chaque année. Or, tous les souscrits ne tombent pas malade chaque année», se justifient-ils.

A la Sonas, par contre, on balaie ce discours pour avoir pris un artiste malade assuré en charge. Il s’agit du musicien Bakunde Ilo Pablo (ancien batteur de Zaïko Langa Langa, puis de Zaïko Familia Dei). Celui-ci a été hospitalisé d’abord à Kinshasa, puis enfin en Afrique du Sud aux frais de la Sonas. Il a enfin trouvé la guérison, affirment ses proches.

Le service de courtage en opération

La Sonas s’appuie sur les cour- tiers. Ces commissionnaires propo- sent leurs affaires à la direction géné- rale. La Sonas en compte cent, mais seuls vingt-sept semblent actifs, et dix crédibles, estime la hiérarchie. L’ADG de la Sonas propose de radier de la liste tout courtier passif. Par contre, il met en garde certains courtiers étran- gers, à l’instar de NSIA, oeuvrant sur le territoire congolais. Cet opérateur est brazzavillois, mais se réclame de la RDC.

La relation Sonas-courtier est ga- gnant-gagnant. «Le courtier bénéficie de 10% de son affaire», renseigne Elisabeth Milekwa, directrice intéri- maire du service de courtage. «Ce- pendant, souligne-t-elle, l’assurance santé est un produit nouveau et, par conséquent, elle relève de la direc- tion générale de l’entreprise».

L’assurance santé (AS) devient une réalité, affirme la chargée de ce service, à l’agence Sonas du 30 juin.

«Les gens viennent de plus en plus s’assurer», indique-t-elle, et de pré- ciser que les clients ayant souscrit auront leurs premières consultations après un mois.

La Sonas est déterminée à pro- téger le monopole d’assurances en RDC, même si la privatisation des entreprises publiques est en vue. Son Adg, Herman Mbonyo, fustige l’action des prédateurs de sa société.

Giscard ABETY, Judith NIMY, Gisèle LUKUSA et Ricky KAPIAMBA

L’assurance santé à la rescousse de l’assurance scolaire

L

’assurance scolaire consiste a as- sister les élèves en cas d’accident survenu à l’école ou dans le trajet emprunté par ce dernier pour arriver dans son établissement ou regagner la maison. Ce, à condition que l’élève porte sa tenue scolaire (l’uniforme)».

Ces propos sont de Jacques Mbamu, secrétaire au lycée Bolingani (école conventionnelle catholique située dans la commune de Kintambo). Se- lon lui, l’assistance se fait en partena- riat avec la Société Nationale d’Assu- rances (Sonas).

Chaque année, affirme pour sa part, Faustin Kafuti, directeur de l’éco- le primaire Saint François de Sales (Kintambo), un montant est fixé pour les élèves. Au lycée, il est inclus dans les frais scolaires et représente à pei-

ne 1%. Par contre, à Saint François, il est exclus des frais scolaires et coû- te 100 francs congolais à payer à la Sonas. Cette dernière assiste l’école en cas de besoin, même si dans le contrat, la contribution ne peut être à 100%.

Le lycée dispose d’un centre de santé. Le complexe scolaire Saint François de Sales est doté d’une in- firmerie. D’après le directeur Faustin Kafuti, les frais de fonctionnement de l’école comportent la rubrique santé.

Ce montant permet à l’école d’admi- nistrer les soins primaires à l’élève malade avant son retour à la maison.

Pour lui, c’est une obligation pour chaque école de disposer d’une infir- merie prévue dans le recueil des ins- tructions officielles.

Pendant que les établissements d’enseignement primaire et secon- daire s’associent à la Sonas pour la sécurisation de leurs élèves, dans les universités ce n’est pas encore les cas. A l’Institut facultaire des sciences de l’information et de la communica- tion (IFASIC), situé dans la commune de la Gombe, les étudiants comme le personnel paieront l’assurance santé pour bénéficier des soins primaires en cas de maladie, a indiqué l’Admi- nistrateur du Budget, George Wawa.

Il en est de même de l’assurance ob- sèques.

«Le comité de gestion, a-t-il révé- lé, pense à un partenariat avec la So- nas dès la rentrée académique 2009- 2010». Gethou PUMBA META

L’éducation citoyenne, une nécessité en RDC

Le «Journal du citoyen» (JDC), dans sa formule «Journal-école», est à sa 25éme édition. Conformément à sa mission, il continue à renseigner les citoyens sur leurs droits et devoirs. Dans la rue comme dans les bureaux climatisés, en ville comme en campagne, la population se rend de plus en plus compte combien il est nécessaire de mettre un accent particulier sur l’éducation civique. La formation de l’homme est importante pour le développement du pays.

C’est dans cette optique que votre journal continue à décortiquer les sujets qui vous préoccupent au quotidien:

la gestion de l’environnement, l’assainissement du milieu, l’accès à l’eau potable, aux soins de qualité…

Bref, ce que les administrés voudraient que les autorités issues des urnes fassent pour eux, sans toutefois demeurer dans la léthargie. Sans la participation active de la population, il est bien difficile aux dirigeants de mener, seuls, des actions bénéfiques de grande envergure.

A quoi servirait aux gouvernants de mobiliser de gros moyens pour curer des caniveaux et des rivières si, demain, la population bénéficiaire continue à y déverser des immondices? L’éducation citoyenne exige donc un effort permanent, une formation continue, sans laquelle le risque de détruire le patrimoine public, consciemment ou non, s’accroit.

Votre journal demeure ce support qui vous donne l’occasion de vous exprimer. Gratuitement. Pour le bien- être général. Chaque semaine, nous accordons la parole aux citoyens de la capitale ou de l’intérieur du pays pour qu’ils donnent leur vision sur la gestion de la chose publique.

Au terme de ce mois, la deuxième équipe du Journal-école de l’Institut facultaire des sciences de l’information et de la communication (IFASIC), constituée de huit étudiants inscrits en 1ère ou en 2ème licence en presse écrite, va passer le relais à une troisième équipe. Vous aurez à découvrir les plumes d’une promotion essentiellement féminine, issue exclusivement de la 1ère licence en journalisme presse écrite.

La Direction du JDC

Billet

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JDC Journal-école n°25 - Semaine du 25 au 31 mai 2009

Journal du Citoyen A l’affiche

22

Cela dépend des contrats. Il y a ceux qui doivent attendre trois mois, six mois. Le principe est de conserver un événement aléatoire pour rester assuré. Sans l’aléa, il n’ y a pas d’as- surance contractée pour des événe- ments ayant déjà eu lieu. C’est com- me un automobiliste qui vient nous voir pour prendre une assurance, en signalant par après qu’il avait fait un accident.

L’assurance santé concerne-t-elle le drépanocytaire ou le séropositif?

Il est très difficile lorsqu’on est déjà malade d’estimer qu’on est encore dans l’aléa, puisque les risques sont réalisés. Mais comme nous sommes un assureur citoyen, nous pensons qu’il est plus facile pour nos com- patriotes qui sont dans ces types de situation, de prendre une assurance plutôt que de continuer à assumer seuls les choses qu’ils ne peuvent pas assumer. Nous essaons de trouver des péréquations dans nos tarifs et surtout dans la mutualisation pour les prendre en charge en sachant que ce sont des maladies chroniques. Nous faisons aussi en sorte que ça ne soit pas notre cœur de cible, parce que si cette population devient majoritaire dans le portefeuille,on ne pourra plus rien faire. Les chiffres risques d’être faussés.

L’assurance santé est-elle opéra- tionnelle?

Elle la sera dans la mesure où nous avons dressé la liste des hôpi- taux déjà agréés. Certains centres de santé ont affiché le logo de la Sonas avec la mention «centre agréé». Donc, l’opérationnalité ne pose pas des pro- blèmes. Il y a, néanmoins, des régla- ges à faire sur les modalités pratiques de contrôle des malades. Car, cer- tains payent, mais finalement, ce ne sont pas eux qui sont malades. Ainsi, le contrat profite à un tel parce qu’il a juste besoin d’un peu d’argent pour al- ler à l’hôpital. Il a existé en RDC une carte d’ayant droit qui a été supprimée à cause de la fraude. Il nous reste en- core quelques jours avant que les pre- miers assurés finissent leur période de stage. Toutefois, le dispositif médical est prêt. Quoiqu’il en soit, les premiers malades seront accueillis dans de très bonnes conditions dès qu’ils auront fini leur période de stage.

Interview réalisée par Huguette WEMBO

Herman Mbonyo : «Par l’assurance santé, la Sonas veut mettre les soins médicaux à la portée des Congolais»

Diplômé de l’école supérieure d’assurance en France, Herman Mbonyo a été nommé Administra- teur directeur général de la Société Nationale d’Assurances (SONAS) depuis le 12 janvier 2008. Dans cet- te interview, il circonscrit son ac- tion pour le renouveau du secteur des assurances en RDC.

Vous avez amorcé des actions de redynamisation de la SONAS. En quoi consiste votre stratégie ?

La première des choses, c’est de remettre l’éthique au centre des pré- occupations des managers. On peut gérer autrement, résister à toutes les tentations de megestion, à toutes les habitudes culturelles qui font que, dans notre pays, on confond le patri- moine personnel et le patrimoine pu- blic. L’éthique doit toujours être le cur- seur par lequel passent nos actions.

Ensuite, il faut un savoir-faire dans le métier. Les assurances constituent un domaine technique particulier. On ne s’y improvise pas. J’ai la chance d’avoir été formé. C’est ainsi que nous avons remis en place les fon- damentaux du métier : par exemple, le règlement des sinistres, qui parait aujourd’hui un événement particulier.

Pourtant, une compagnie d’assuran- ces paie ses sinistrés normalement.

Chez nous, il a fallu décréter les règle- ments des sinistres comme si c’était une innovation alors que ça devrait être la règle. De la même manière, il faut que la gestion de l’entreprise soit plus rationnelle. Avant, la Sonas avait constitué des espèces des seigneurs fédéraux. On avait des chefs d’agen- ces qui ne travaillaient pas pour la communauté, mais pour eux-mêmes.

Aujourd’hui, ces gens sont contrôlés et doivent rendre des comptes. Car, ils savent que s’ils ne respectent pas les règles, ils seront sanctionnés. Bref, il s’agit de restaurer l’autorité du mana- ger au sein de l’entreprise.

Quels sont les efforts menés pour susciter la confiance des citoyens à l’égard de la Sonas ?

La confiance ne se décrète pas.

C’est un état d’esprit. Nous devons donner un sentiment de sécurité à nos concitoyens en s’appuyant, par exem- ple, sur la prise en charge réelle des si- nistrés. Il en est de même des actions sur le champs du social. Depuis jan- vier 2008, date de notre nomination, la Sonas a participé à beaucoup des pro- jets. Nous avons, par exemple, rénové le pavillon I de l’Hôpital Général de Référence de Kinshasa (Mama Yemo).

Nous avons également construit un pavillon pédiatrique puisque, dans cet hôpital, on recevait les enfants dans le même pavillon que les adultes. Nous avons érigé un centre d’orientation à l’intérieur de cet hôpital de référence.

Ces actions permettent aux citoyens de se rendre compte que leur argent sert à améliorer leur quotidien grâce à la Sonas. Nous avons aussi entamé la rénovation de la piscine dynamique du campus de Kinshasa, avec toutes les installations sportives environnantes.

Notre objectif est d’aller au plus près des citoyens. Nous voulons faire un marketing citoyen pour permettre à la population de s’imprégner de nos réa- lités, sans que cela soit des slogans.

Nous faisons ces choses avec elle pour lui permettre de comprendre que leur argent sert aussi. Nous sommes une entreprise à but lucratif, nous dé- gageons des bénéfices que nous réin- vestissons sur le champ social au lieu de les dilapider.

La Sonas garantit plusieurs assu- rances à ses abonnés. Quelles sont les innovations que vous avez intro- duites?

Avant notre arrivée en janvier 2008, la Sonas ne diffusait que quatre pro- duits : assurance automobile (que tout le monde connaît), l’assurance vie, l’assurance des marchandises trans- portées... Aujourd’hui, nous avons un catalogue avec plus de soixante pro- duits. C’est le fameux totem Sonas qui montre le panel des produits possibles pour le client. Nous avons, par exem- ple, un produit pour les téléphones portables. Nous avons redynamisé les produits comme l’assurance voya- ge et introduit les assurances obsè- ques, nuptiales, santé… L’assurance santé est très importante. Pour que la santé ne soit plus un cauchemar pour les citoyens, il faut absolument déve- loppé des stratégies de mutualisation.

C’est ce que nous sommes en train de faire. Notre objectif est vraiment hu- maniste. Car, nous voulons que tous les Congolais puissent accéder aux soins. Pour ce faire, notre principe est celui-ci : que ceux qui ont de l’argent paient pour ceux qui n’en ont pas.

Quelle est la procédure à suivre pour bénéficier de l’assurance san- té ?Le client qui vient souscrire un pro- duit va bénéficier de plus d’informa- tions lui permettant de se déterminer.

Dès lors qu’il souscrit au produit, nous avons le devoir de l’accompagner chaque fois qu’il est malade. Cepen- dant, lorsque vous prenez un produit aujourd’hui, ce n’est pas pour bénéfi- cier des soins dans l’immédiat. Sinon nous n’aurons que des gens qui sont déjà malades. Or, l’assureur doit ga- rantir l’aléa, c’est-à-dire un événement futur qui n’a pas encore eu lieu. Nous ne garantissons jamais les choses qui ont eu lieu. C’est peut-être la diffé- rence fondamentale avec les banques où l’on dépose de l’argent qu’on peut récupérer immédiatement. Lorsqu’on donne son argent à l’assureur, on s’inscrit dans une logique où on attend l’aléa pour intervenir. Votre règlement doit intervenir avant les dommages.

C’est pour cela que, dans le produit santé assurances, il y a les périodes de stages. En clair, on ne peut pas bé- néficier des soins le premier mois du paiement, il faut attendre.

Après quel délai peut-on bénéfi- cier du règlement de l’assurance santé?

Herman Mbonyo assure : «L’opération- nalité de l’assurance santé

ne pose plus problème»

services désireux d’être couverts et faire couvrir les membres de leurs fa- milles par l’assurance santé devraient, au préalable, s’informer sur le produit d’assurance santé avant de signer la déclaration du risque.

Le contrat d’assurance maladie est conclu sur base des déclarations de l’assuré. Le souscripteur signe la pro- position d’assurance et paie le droit de souscription ainsi que la prime d’assu- rance émise en proportion des garan- ties sélectionnées. Après le délai d’at- tente, une carte d’assurance santé est délivrée à l’assuré.

Ce délai d’attente est une période déterminée par l’assureur en vue de se protéger contre l’antériorité éventuelle de certaines maladies et pendant la- quelle aucune prestation ne pourra être versée à l’assuré.

La Sonas dispose de plusieurs centres d’orientation ou agences où le bénéficiaire, muni de sa carte d’assu- rance santé, vient se présenter avant d’être pris en charge dans les centres de santé ou hôpitaux prestataires de soins et partenaires médicaux de la Sonas.

Après vérification de son dossier, et L’assurance est une garantie ac-

cordée par un assureur à un assuré.

Elle permet d’indemniser d’éven- tuels dommages, moyennant une prime ou une cotisation, peut-on lire dans le dictionnaire le petit larous- se. Qu’en est-il de l’assurance santé en RDC ?

L

’assurance maladie ou santé est définie comme un système de pro- tection sociale contre les risques liés à la maladie, accordé à tout cotisant ou souscripteur.

Dans le tableau de ses produits, la Société Nationale d’Assurances (SO- NAS), garantit une prise en charge médicale, qui se veut de qualité, aux personnes affiliées à son régime d’as- surance santé. Ce produit a pour objet de prendre en charge les frais à carac- tère thérapeutique dans les conditions et limites particulières ainsi que géné- rales fixées dans une sorte de tableaux reprenant des garanties et primes à payer.

Que faire pour s’assurer ? Les particuliers, le personnel d’en- treprises, d’organismes ou d’autres

Bon à connaître sur l’assurance santé

si l’assuré est en ordre, il lui sera livré un billet d’envoi, indiquant les presta- tions dont il sera bénéficiaire. Doréna- vant, en cas de nécessité, les premiers soins peuvent être administrés au ma- lade pour des cas mineurs, grâce aux pharmacies d’urgence dont sont équi- pées certaines agences de la Sonas.

Au cas où, pour urgence avérée ou sur autorisation de la Société Na- tionale d’Assurances, le souscripteur à l’assurance santé se serait fait soigner chez un prestataire de soins non agréé par la Sonas, il devra contacter dans les 24 heures la société nationale d’as- surances, muni de sa carte de santé et exiger le remboursement.

A Kinshasa, plus de dix formations médicales disséminées à travers la vil- le sont en partenariat avec l’assureur national.

Qui peut souscrire à l’assurance santé?

Toute personne physique ou morale peut souscrire au contrat d’assurance santé pour le compte des membres d’un groupe ou famille, souscripteur d’un «contrat groupe». L’adhérent est, par contre, une personne physique qui

est assurée au contrat Sonas santé et assure sa famille sans être forcément le souscripteur de ce contrat appelé

«contrat individuel ou familial».

Pour être assuré, il faut, pour ce fai- re, résider en République Démocrati- que du Congo. Il faut avoir moins de 65 ans à la fin de l’année de souscription.

Le conjoint et les enfants fiscalement à charge, peuvent être également assu- rés. Dans le cas où c’est toute la famille qui est assurée, elle bénéficiera, de la part de la Sonas, du tarif famille.

Les événements, les conséquences et suites des épidémies et pandémies déclarées (choléra, virus d’ebola...);

des soins esthétiques; des vaccins in- ternationaux, de la contraception, de la stérilité, de la fécondité in vitro, de l’accouchement sans douleur, des rap- ports médicaux ne sont pas garantis au titre du contrat de cette assurance santé.

Les conduites blâmables non plus : les cas causés par l’abus d’alcool ou de suite d’ivresse, usage des stupéfiants, interruption volontaire de grossesse (IVG), suicide et tentative de suicide...

Persévérance NDEGHEY

Focus

(Photo JDC)

(3)

Journal du Citoyen

Libre expression

3 JDC Journal-école n°25 - Semaine du 25 au 31 mai 2009

Que faire pour améliorer la pension des retraités ? Micro baladeur

33333

«L’Etat doit augmenter les cotisations sociales»

L’Etat congolais doit, par l’en- tremise de l’Institut National des Sécurité Sociale (INSS), faire aug-

menter les cotisations sociales des employés. Le montant de cette co- tisation est très minime, ce qui fait que la rente à la fin de la carrière professionnelle suit la même hau- teur 

«L’Etat doit d’abord améliorer le salaire des agents»

Il faut que l’Etat congolais com- mence par améliorer le salaire des agents et fonctionnaires. Car, la pension est fonction du salaire que le travailleur reçoit à la fin de chaque mois. Les conditions des

«Qu’on améliorela base salariale du travailleur congolais !»

Chaque travailleur a droit à une retraite à la fin de sa carrière professionnelle. De ce fait, le tra- vailleur en service cotise mensuel- lement à la caisse de l’INSS. C’est ce qu’il touchera à la sortie de son travail. Nombreux sont des retrai- tés qui ne jouissent pas de leur pension. Les Kinois réagissent.

Je propose qu’on améliore la base salariale du travailleur con- golais. Cela lui permettra de payer une cotisation consistante que l’en- treprise versera à son tour à l’INSS.

Si cette cotisation est importante, l’INSS lui allouera une pension suffi- sante à la fin de sa carrière 

«Il faut un salaire décent pour avoir une bonne pension»

J’ai totalisé 65 ans. L’âge requis par le Code du travail pour partir en retraite. J’a reçu ma lettre de retraite depuis cinq mois. Jusque-là, je n’ai pas encore touché ma pension. En attendant, je souhaite que l’Etat congolais songe à l’amélioration de la pension des retraités. En plus, un salaire décent doit être payé aux em- ployés congolais pour leur permettre d’avoir une bonne pension pendant leur retraite 

Propos recueillis à Kinshasa par Huguette WEMBO Rose Nkara, 52 ans, couturière,

Mont-Ngafula Hubert Mukanda, 67 ans,

agent à l’EPSP, Kintambo

Adrienne Nzekele, 53 ans, secrétaire du personnel aux «LAC», N’Djili

retraités seront toujours médiocres tant qu’ils auront un salaire de mi- sère 

Lokoyomba Bangala, 65 ans, agent OCPT, Lingwala Cela dépend des contrats. Il y a

ceux qui doivent attendre trois mois, six mois. Le principe est de conserver un événement aléatoire pour rester assuré. Sans l’aléa, il n’ y a pas d’as- surance contractée pour des événe- ments ayant déjà eu lieu. C’est com- me un automobiliste qui vient nous voir pour prendre une assurance, en signalant par après qu’il avait fait un accident.

L’assurance santé concerne-t-elle le drépanocytaire ou le séropositif?

Il est très difficile lorsqu’on est déjà malade d’estimer qu’on est encore dans l’aléa, puisque les risques sont réalisés. Mais comme nous sommes un assureur citoyen, nous pensons qu’il est plus facile pour nos com- patriotes qui sont dans ces types de situation, de prendre une assurance plutôt que de continuer à assumer seuls les choses qu’ils ne peuvent pas assumer. Nous essaons de trouver des péréquations dans nos tarifs et surtout dans la mutualisation pour les prendre en charge en sachant que ce sont des maladies chroniques. Nous faisons aussi en sorte que ça ne soit pas notre cœur de cible, parce que si cette population devient majoritaire dans le portefeuille,on ne pourra plus rien faire. Les chiffres risques d’être faussés.

L’assurance santé est-elle opéra- tionnelle?

Elle la sera dans la mesure où nous avons dressé la liste des hôpi- taux déjà agréés. Certains centres de santé ont affiché le logo de la Sonas avec la mention «centre agréé». Donc, l’opérationnalité ne pose pas des pro- blèmes. Il y a, néanmoins, des régla- ges à faire sur les modalités pratiques de contrôle des malades. Car, cer- tains payent, mais finalement, ce ne sont pas eux qui sont malades. Ainsi, le contrat profite à un tel parce qu’il a juste besoin d’un peu d’argent pour al- ler à l’hôpital. Il a existé en RDC une carte d’ayant droit qui a été supprimée à cause de la fraude. Il nous reste en- core quelques jours avant que les pre- miers assurés finissent leur période de stage. Toutefois, le dispositif médical est prêt. Quoiqu’il en soit, les premiers malades seront accueillis dans de très bonnes conditions dès qu’ils auront fini leur période de stage.

Interview réalisée par Huguette WEMBO

Mais, ce sera à eux de montrer de quoi ils sont capables.

Boxeur, vous devenez manager.

Comment comptez-vous vous orga- niser ?

Les athlètes congolais qui ont signé le contrat avec moi sont entrés dans le monde de la boxe professionnelle.

Désormais, ils ne pourront plus boxer en tant qu’amateurs. Le boxeur devra s’entrainer et le manager garantir un certain nombre de combats à l’athlète.

J’ai le rêve de faire boxer quelqu’un à Las Vegas, aux Etats-Unis, où je suis installé. L’effectif des athlètes que je vais manager n’est pas encore limitatif.

Les boxeurs sont nombreux au pays, mais je n’ai pas besoin du nombre. Je veux des athlètes qui ont du talent, de la volonté. Car, la boxe professionnelle, ce n’est pas du gâteau. Ce sont des coups à donner et à recevoir. Nous devrons encore signer des contrats d’un an avec quelques boxeurs. Certains vont être retenus à l’équipe nationale, d’autres seront avec nous dans le profession- nalisme. Pour leur assurance santé, j’ai décidé de recourir à la Sonas. Je tiens à les sécuriser comme je l’ai été pendant ma carrière. En Europe, il y a plusieurs maisons d’assurances et cela ne coûte pas cher. En Espagne, tous les sportifs sont couverts par «Multa Sante», un service public. A propos des infrastruc- tures, nous avons des collaborateurs en Europe et aux Etats Unis. Nous avons même le projet d’avoir une salle d’en- traînement professionnel et les maté- riels sont déjà bloqués quelque part en Europe. En Espagne, la mairie de Bar- celone nous a accordé une large salle pour l’encadrement des athlètes dans cette ville. C’est dans cette salle que nos boxeurs pourront s’entraîner. Géné- ralement, le manager a besoin d’argent et non du boxeur. Mais, Mohamed Ali di- sait : «Un boxeur, il faut l’aimer comme un fils. Si vous ne pouvez l’aimer ainsi, laissez tomber».

Interview réalisée par Yves KALIKAT

Mukadi Manda : «Un gagnant, c’est quelqu’un qui, même s’il perd, apprend de ses erreurs pour gagner le jour suivant»

Champion du monde de boxe en super-moyen, mi-lourd et mi-léger pendant près de dix ans, le congo- lais Mukadi Manda tire sa révérence.

A 37 ans, ce polyglotte, détenteur d’une licence en droit et d’un brevet en journalisme, a décidé de se muer en manager de la boxe, à l’issue du jubilé qu’il organise en RDC.

Comment vous est venue la passion pour la boxe ?

Je suis né dans une famille où il y avait déjà des boxeurs. Et pendant toute ma jeunesse, je n’ai fait que de la boxe. Mais comme mes parents étaient assez exigeants, j’étais obligé de com- biner et les études et la boxe. Profitant d’une première sortie hors du pays, je suis parti pour évoluer dans ma car- rière. Au vu du rythme du pays, je crai- gnais d’être un avocat aux chaussures trouées. J’ai compris que, quelque soit ce que les gens disent, qu’ils vous ap- prouvent ou qu’ils vous condamnent, vous êtes le seul à assumer les consé- quences de votre décision.

Comment s’est passée votre ascen- sion dans la boxe ?

J’ai commencé la discipline à l’âge de 8 ans à Lubumbashi où je suis né.

Au fil du temps, je suis devenu cham- pion de Lubumbashi, puis du Katanga, et finalement je suis arrivé à Kinshasa pour mes études. Tout en étant à l’Uni- versité de Kinshasa, j’ai continué à boxer. Je suis devenu vice-champion de Kinshasa la première année, et cham- pion à la deuxième. Toutes les autres années, j’ai été champion de Kinshasa et du Zaïre à l’époque. Finalement, j’ai été sélectionné dans l’équipe natio- nale. Nous sommes partis au Came- roun pour prendre part au championnat d’Afrique centrale. Et là, j’ai été vice- champion de la compétition. Je suis alors entré dans la carrière profession-

nelle. Je suis parti du Cameroun pour aller boxer en Algérie, puis en France, avant d’aller m’installer en Espagne où j’ai vécu plusieurs années. Mais, je re- venais souvent en RDC pour défendre mes titres. Le premier titre mondial, je l’ai gagné en décembre 1998 dans la ville de Porto, au Portugal. Eh bien, connaissant les réalités de cette disci- pline dans le monde, je pouvais boxer pour des combats sans titre en Europe, mais le combat avec mon titre, c’est ici en Afrique qu’il fallait le défendre. Plu- sieurs fois, j’ai défendu ma ceinture à Kinshasa, une fois à Mbuji-Mayi, une autre fois à Brazzaville, puis à Abidjan, en Cote d’Ivoire.

Vous attendiez-vous à être un jour champion du monde ?

C’était pour moi un rêve. Comme le disait Mohamed Ali, «les champions ne se fabriquent pas en salle, ils sont faits de ce qu’ils ont de très profond en eux- mêmes : un rêve, un désir, une vision».

Le jour où je suis devenu champion du monde, je l’ai trouvé extraordinaire. La veille, j’ai eu un rêve qui m’a permis de comprendre que mon temps était ar- rivé. Or, ce n’est pas facile de conquérir le titre d’un champion, chez lui à domi- cile. Tout était pourtant en ma défaveur.

Ma première défense à domicile, c’était devant le même portugais qui m’a suivi six mois plus tard à Kinshasa. Mais, j’avais eu la bénédiction de garder le titre à plusieurs reprises.

Votre carrière sportive n’a-t-elle pas freiné vos études ?

Non. Je suis licencié en droit. Je suis parti du pays en 1ère licence. Quelques années plus tard, j’étais obligé de reve- nir aux études pour finir mon cycle. Par la suite, j’ai suivi le cours de sécurité. Je suis détenteur d’un certificat en mana- gement de la sécurité privée. J’ai aussi un brevet en journalisme après avoir suivi des cours par correspondance.

Mukadi Manda pense déjà à l’assurance santé de ses boxeurs

(Photo JDC)

Où en êtes-vous avec les préparatifs de votre jubilé ?

Le jubilé avait déjà commencé de- puis fin 2008 à Kisangani. Je souhaite remettre mes titres de façon défini- tive au président de la République qui m’avait reçu en 2002. Il avait fait de ce titre mondial un bien de la Nation. Je voudrais lui remettre toutes mes cein- tures pour dire à la Nation que je me suis retiré de la boxe active et que je dois maintenant penser aux jeunes. Je leur souhaite beaucoup de courage, d’enthousiasme, de foi, de persévéran- ce… Le parcours de la gloire n’est pas de tous, mais de quelques personnes qui acceptent de souffrir. Le chemin de tous les grands a été préparé quelque part. Il passe par la souffrance, la per- sévérance... Un gagnant, ce n’est pas celui qui gagne tous les jours. Mais, c’est quelqu’un qui, même s’il perd, apprend de ses erreurs, de sa défaite pour gagner le jour suivant. Nous al- lons aider ces jeunes à remporter des titres continentaux, intercontinentaux et même devenir champion du monde.

A coeur ouvert

est assurée au contrat Sonas santé et assure sa famille sans être forcément le souscripteur de ce contrat appelé

«contrat individuel ou familial».

Pour être assuré, il faut, pour ce fai- re, résider en République Démocrati- que du Congo. Il faut avoir moins de 65 ans à la fin de l’année de souscription.

Le conjoint et les enfants fiscalement à charge, peuvent être également assu- rés. Dans le cas où c’est toute la famille qui est assurée, elle bénéficiera, de la part de la Sonas, du tarif famille.

Les événements, les conséquences et suites des épidémies et pandémies déclarées (choléra, virus d’ebola...);

des soins esthétiques; des vaccins in- ternationaux, de la contraception, de la stérilité, de la fécondité in vitro, de l’accouchement sans douleur, des rap- ports médicaux ne sont pas garantis au titre du contrat de cette assurance santé.

Les conduites blâmables non plus : les cas causés par l’abus d’alcool ou de suite d’ivresse, usage des stupéfiants, interruption volontaire de grossesse (IVG), suicide et tentative de suicide...

Persévérance NDEGHEY

(4)

JDC Journal-école n°25 - Semaine du 25 au 31 mai 2009

Journal du Citoyen Congo profond

4

Congo profond

«Assurance obsèques ! Je n’en ai jamais entendu parler», s’exclame ainsi Prospère Ka- zadi, 32 ans, habitant la com- mune de Kamalondo, un quar- tier populaire de Lubumbashi.

Au chef-lieu du Katanga, la So- ciété Nationale d’Assurances (SONAS) a mis à la disposition de la population une gamme de services, mais qui semblent peu connus du grand public s’ils ne sont pas simplement snobés.

E

xcepté l’assurance automobi- le, les gens ne se bousculent

pas pour les autres assurances : santé, obsèques, voyage, incen- die... Secrétaire à l’agence de la Sonas de Lubumbashi, Gisèle Kapapa avance plusieurs raisons pour expliquer cette situation. «Il y a principalement, affirme-t-elle, le manque de culture d’assuran- ce, les gens aiment vivre dans la fraude et ils agissent par con- trainte». D’après elle, le grand problème demeure l’ignorance de la raison sociale de la Sonas.

Les habitants de Lubumbashi la prennent pour n’importe quel service de l’Etat qui veut juste renflouer ses caisses et n’inter- vient pas en cas de nécessité ou tire à longueur ses services admi- nistratifs. Ce qui n’est pas le cas.

Lubumbashi : l’ignorance engendre la méfiance

«L’assurance est à comprendre dans le sens d’une mutualité qui doit fonctionner avec les cotisa- tions de ses membres, de sorte que quand l’un d’eux est touché, ses frais prépayés et ceux des autres couvrent les dégâts», ex- plique Kapapa, qui exhorte les conducteurs de ne pas attendre les dégâts avant de s’assurer.

Doute et réticences Dubitatif, Jean-Claude Ilunga, taximan desservant la ligne Ke- nya-Ville, affirme que «mêmes les conducteurs assurés prennent la fuite après un accident, parce que la population peut vous lyncher, oubliant que vous êtes assurés.

C’est parce que les gens pensent que la Sonas ne prendra pas en charge les accidentés».

Face à cette ignorance, la Sonas qui dispose du monopole des assurances en République Démocratique du Congo utilise plusieurs méthodes de sensibili- sation pour expliquer le rôle des assurances. «Nous organisons des caravanes motorisées, des descentes sur terrain, explique Kapapa. Ce n’est pas tout. Nous montrons à la télévision les sinis- trés indemnisés pour mettre la population en confiance. Nous al- lons même dans les écoles pour expliquer aux enseignants ainsi qu’aux élèves l’importance des assurances. Peu à peu, les gens commencent à comprendre».

Depuis le début de cette an-

Pigistes (provinces)

Correspondants de Syfia/InterCongo média et de Panos Paris

Dessin Patou BOMENGA Lay-out et mise en page

ASIMBA BATHY Diffusion Jean KIALA Hebdomadaire indépendant

d’éducation civique Avenue Colonel Ebeya n°101

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Tél. (00243) 815991860 (00243) 991671541 http://www.jdconline.net

 Réalisé avec l’appui financier du Projet franco-britannique d’appui aux médias, en partenariat avec l’Institut Panos Paris

et l’Institut Facultaire des Sciences de l’Information et de la Communication

(IFASIC)

Le «JDC» est envoyé en provinces avec l’appui logistique de la MONUC

Directeur de rédaction Yves KALIKAT Secrétaire de rédaction Rombaut KASONGO Gestion et Comptabilité Sylvie KOKOKANI Délégué de l’IFASIC Georges WAWA MOZANIMU

Rédaction (Kinshasa) Giscard ABETY (IFASIC) Ricky KAPIAMBA (IFASIC) Isabelle KIBUNGU (IFASIC) Gisèle LUKUSA (IFASIC)

Judith NIMY (IFASIC) Gethou PUMBA META (IFASIC) Persévérance NDEGHEY (IFASIC) Huguette WEMBO (IFASIC)

M

atadi, chef-lieu de la province du Bas-Congo, a connu un mois de mars très mouvementé avec l’arrivée, pour la toute première fois, de Herman Mbonyo, l’ADG de la Société Nationale d’Assurances (Sonas).

Accompagné de quelques membres du comité de gestion de l’entreprise, il venait entre autres, expliquer à l’inten- tion de la population du Bas-Congo, le bien-fondé de la souscription d’une po- lice d’assurances. Mais, de nombreux sinistrés de cette province qui, jadis, avaient souscrit leur police d’assuran- ces sans pour autant être indemnisés, ont boycotté l’appel à mobilisation lancé à la population par la direction provin- ciale de la Sonas. «Nous sommes fa- tigués des paroles mielleuses des diri- geants de la Sonas. Elles n’ont jamais été suivies d’effets positifs», explose, sceptique, Guillaume Ngoma, un vieux commerçant de Matadi tombé en faillite aujourd’hui.

Il y a quelques années, en effet, Ngoma avait deux véhicules assurés en bonne et due forme. Mais aujourd’hui, il est devenu piéton. Ces deux véhicu- les sont hors d’usage après avoir connu des accidents. Plusieurs démarches menées par l’intéressé auprès de la Sonas sont restées sans succès. Dé- couragé par la lourdeur administrative, il a abdiqué. Bien d’autres sinistrés de la province ont connu des cas similai- res et n’ont plus confiance à l’assureur national.

Autres temps, autres mœurs

«Autres temps, autres mœurs», a déclaré tout de go l’ADG de la Sonas

comme pour rassurer les nombreux clients qui le suivaient incrédules. «C’est un vent nouveau que nous insufflons.

Désormais, tous les sinistrés seront in- demnisés et vite», a-t-il lâché.

Charles Benjamin Malonda, directeur provincial de la Sonas, abonde dans le même sens. Il affirme que leur entre- prise a mis en place un certain nombre de mécanismes qui permettent aux si- nistrés d’être servis endéans trois à cinq mois seulement après l’introduction du dossier.

Pour ce faire, la Sonas/Bas-Congo s’appuie sur l’exemple de la société Afritrans. Elle avait perdu dernièrement beaucoup de ses biens consumés après un incendie dans ses installations. L’en- treprise a été indemnisée après moins de deux mois seulement des démar- ches.

«En tout cas, je ne m’y attendais pas.

J’ai la nette impression qu’il y a mainte-

nant du sérieux à la Sonas», se réjouit l’un des responsables de cette société.

En effet, depuis quelques mois, les cinq postes de souscription de la So- nas que compte le Bas-Congo (Matadi, Boma, Muanda, Tshela et Mbanza- Ngungu) ne désemplissent pas. Il ne se passe pas un mois sans que la société d’assurances procède à l’indemnisation de telle ou telle victime. Du coup, les ré- ticences des gens commencent à tom- ber. Ils commencent à aller librement souscrire une police d’assurances.

Profitant de cette embellie, la Sonas multiplie les campagnes de promotion de la culture d’assurances. Elle vulga- rise aussi les différentes catégories de services fournis par l’entreprise : assu- rances automobile, incendie, vie, sco- laire, sportive, exploitation...

Dieudonné MUAKA DIMBI InterCongo Media

Katanga

Sceptique hier, la population renoue avec la culture de l’assurance

Bas-Congo

née, sur 20 sinistres déclarés, 10 ont été indemnisés et les autres cas sont en cours d’exécution.

Pour contourner la difficulté de la lourdeur des services, à Lubumbashi, l’assureur national a décongestionné la seule agence qui existait en créant sept autres agences. Eparpillées dans les différentes communes, elles per- mettent de réduire la distance et de se rapprocher des clients.

Malgré ces efforts, le chemin reste encore long à parcourir. Di- tunga Kamba conduit un véhicule non assuré, il s’arrange pour con- tourner les routes bouclées par la police et justifie son attitude :

«C’est cher de payer 200 $ par an pour la voiture. Je n’ai pas d’assurance incendie à la mai- son. Pourquoi ne viennent-ils pas m’arrêter pour cela ?». «Ce n’est pas cher par rapport aux dégâts que peut causer une voiture, ré- torque la Sonas. Les risques sont permanents».

Pour exemple, Gisèle Kapapa évoque le cas d’une moto assurée à 73$ qui a cogné et fracturé un père de famille. Les frais d’hos- pitalisation et la ration familiale pendant six mois ont coûté à la Sonas près de 3000$. Ambroise Mukuna, l’a compris à ses dé- pens. Cet habitant de Lubumbashi compte parmi les rares personnes à souscrire plusieurs assurances.

«J’ai assuré ma maison, ma voi- ture et mes enfants, affirme-t-il.

C’est pour moi une sécurité. Je n’ai pas été forcé à le faire, j’en ai compris l’importance».

Régine KAPINGA InterCongo Media

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