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Le nouveau PremierMinistrecevendredi !

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LA CITE AFRICAINE N° 1270 DU 06 AVRIL 2017

Le Viseur

(suite en page 15)

26ÈME ANNÉE - N° 1270 DU 06 AVRIL 2017 - BI-HEBDOMADAIRE - DIRECTION - RÉDACTION : 67, Av. Mont des Arts, Imm. Golf View : 5ème niveau Imm. B-Local 5A - Kinshasa/Gombe B.P. 952 KIN 1 - RDC - E - mail : citafrdcongo@gmail.com - http: citaf.over-blog.com-Tél. : 0998 130 914 - 0820271613 - 0814927777 - 0999932655 - PRIX UNIQUE : 2000 FC

(Lire texte intégral en pages 2-3 & 9)

(Lire en page 2)

(Page 16)

(Page 11)

Fidèle à ses habitudes et égal à lui-même, Joseph Kabila n’a pas cassé la baraque lors de son traditionnel message annuel sur l’état de la nation, prononcé cette fois anticipativement devant le Congrès en raison de la morosité de la situation politique, économi- que et sociale du pays. D’aucuns avaient prédit que, tirant les con- séquences du non aboutissement des discussions à la CENCO sur l’Arrangement particulier, le chef de l’Etat allait faire un revire- ment à 180 degrés, abandonner le schéma tracé par l’accord de la Saint Sylvestre, et annoncer le recours à un éventuel referendum sur l’avenir du pays. D’autres supputaient que le président de la République allait sur le champ désigner d’autorité le nouveau Pre- mier ministre de son choix ainsi que le président du Conseil natio- nal de suivi de l’accord et du processus électoral, réglant ainsi à sa manière ces deux points de divergence sur lesquels avait achoppé la médiation des évêques de la CENCO. En bien, non ! Joseph

Du problème à la solution !

Message de décrispation politique du Chef de l’Etat à la Nation

Joseph Kabila jette un pavé dans la mare des politiciens

Le nouveau Premier Ministre vendredi ! ce

Sous la direction de son secrétaire exécutif provincial Jacques Mbadu Nsitu

Le PPRD/Kongo Central a célébré à Matadi les 15 ans du parti

Selon un document inédit de la Sûreté Nationale

La « mort » de Joseph Kasa-Vubu avait parue

«suspecte» aux yeux de la sécurité de Mobutu

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NATION LA CITE AFRICAINE

Joseph Kabila a pris le taureau par les cornes et a tranché dans le vif: le Premier ministre issu du Rassop conformément à l’Accord de la Saint-Sylvestre sera connu dans les 48 heures à dater d’hier mercredi. Au terme d’un tour de ta- ble de la classe politique lundi et mardi dernier sur les deux points d’achoppement relatifs aux moda- lités de désignation du futur Pre- mier ministre et du futur Président du Comité National de Suivi de l’Ac- cord (CNSA), le Président de la République semble avoir pris la mesure de la situation pour enfin mette fin à la situation de confusion qui prévalait jusque-là au sein de la classe politique.

Le pays ne pourra plus être l’otage des intérêts personnels et de lutte de positionnement des ac- teurs politiques, a lancé Joseph Kabila devant le Parlement réunis en Congrès, en appelant les ac- teurs politiques du Rassemble- ment à un sursaut de dernière mi- nute pour surmonter leurs querel- les internes et harmoniser leurs vues sur une liste consensuelle des trois candidats Premiers mi- nistres sur laquelle il aura à nom- mer le futur Chef du Gouvernement.

C’est une véritable course à la montre que vient donc de lancer Joseph Kabila dans le camp du Rassemblement de l’opposition dont les deux ailes en présence

Joseph Kabila jette un pavé dans la mare des politiciens

Le nouveau Premier Ministre ce vendredi !

semblent s’être engagées dans une course aux diatribes, plutôt qu’à une recherche de consensus sur les problèmes qui les divisent.

Déjà, l’aile du Rassop dite

« Tshisekediste », aurait déjà trans- mis au Chef de l’Etat une liste de trois noms pour le poste de Pre- mier ministre, avec notamment, a- t-on appris de source digne de foi, les noms de Valentin Mubake Numbi, de Bruno Tshibala et de Raphaël Katebe Katoto, arguant du fait que selon leur entendement, ces personnalités figuraient bel et bien sur les tablettes de feu Etienne Tshisekedi pour occuper ce poste.

Dans le camp du Rassop piloté par Félix Tshisekedi et Pierre Lumbi par contre, on s’accrochait encore jusque hier à l’option d’un seul nom à soumette à la nomination au poste de Premier ministre en la personne de Félix Tshisekedi, al- lant jusqu’à snober les consulta- tions politiques amorcées depuis lundi par Joseph Kabila.

Mais dans les coulisses, l’Udps serait tentée à en croire des sour- ces informées, à jouer un jeu per- sonnel face à ses principaux alliés du G7 et des autres plateformes du Rassemblement. Selon les mêmes sources, une liste encore confidentielle reprenant trois noms de candidats aurait été transmise ou serait en voie de l’être auprès du Président Joseph Kabila. Cette

liste reprendrait les noms de Félix Tshisekedi, de Valentin Mubake et du Président de l’Udps pour le Ca- nada, un médecin considéré comme un proche du défunt Etienne Tshisekedi et de son fils Félix Tshilombo Tshisekedi.

Lors de son récent passage sur la radio Top Congo le week-end dernier, Félix Tshisekedi avait laissé entrevoir la possibilité d’un autre candidat que lui-même au poste de Premier ministre, comme s’il pressentait ne pas avoir les préférences de Joseph Kabila pour ce poste.

En effet, contrairement à ses nombreuses dénégations au cours de la même émission, Félix Tshisekedi, aurait déjà rencontré le Président Kabila à au moins trois reprises au cours de ces derniers mois. La première fois selon des sources dignes de foi, la rencontre se serait faite par l’entremise du Professeur Tshilombo Send qui serait un lointain cousin. Et la toute dernière, se serait déroulée en pré- sence de Mme Eve Bazaiba, de Christophe Lutundula, et de quatre Ambassadeurs des pays mem- bres permanents du Conseil de sécurité de l’Onu.

Des analystes affirment que des membres de l’entourage pro- che de Joseph Kabila à qui il se serait ouvert de ces entretiens par la suite, lui auraient laissé enten-

dre qu’il n’avait aucune chance d’être nommé Premier ministre par Kabila, du fait que de son vivant, son défunt père l’avait écarté de la liste des prétendants, et que le Chef de l’Etat lui reprochait ses accointances avérées avec Moïse Katumbi. Selon de nombreux ob- servateurs, son obsession pour le poste de Premier ministre et sa détermination à forcer la main au Chef de l’Etat pour sa nomination, expliquerait bien le refus catégori- que du Rassemblement à présen- ter une liste de trois noms au Pré- sident de la République.

Cela expliquerait aussi la pro- grammation par le Rassemble- ment de nouvelles actions de rue, comme la journée « ville morte » du lundi 03 avril dernier, pour mon- trer au Chef de l’Etat, qu’il reste le seul homme de la situation, et que sans sa personne à la tête du pro- chain Gouvernement, la crise ne sera pas résorbée.

Tout se passe comme si der- rière la position radicale affichée publiquement le Rassemblement, l’Udps menait parallèlement une démarche personnelle, visant à se démarquer silencieusement de ses partenaires de Genval.

Comme par exemple, de cette arri- vée soudaine et inattendue de Va- lentin Mubake au Palais de la Na- tion mardi, alors que l’Udps et le Rassemblement avaient publique-

ment décliné l’invitation du Chef de l’Etat. D’aucuns affirment que ce haut cadre de l’Udps s’y serait rendu en éclaireur avec l’assentiment ta- cite de Félix Tshisekedi.

Dans la soirée d’hier mercredi, on apprenait que l’intéressé avait été exclu de l’Udps, mais cette sanction dans ce contexte précis, pourrait bien être une sorte de ca- mouflage de vraies intentions de dirigeants de ce parti, à moins que Félix Tshisekedi n’ait opté pour une mise à l’écart de tous les caciques, pour asseoir son propre pouvoir, au risque d’en faire désormais un ins- trument fidèle de son allié et men- tor Moïse Katumbi.

Les prochaines 48 heures ris- quent d’être riches en rebondisse- ments du côté des sociétaires du Rassop, qui semblent désormais être le dos au mur, face à l’ultima- tum présidentiel.

La question essentielle sera celle de savoir pour chaque faction de cette composante de l’opposi- tion, s’il faut y aller ou ne pas y aller.

Pour la faction Félix Tshisekedi- Pierre Lumbi, la réponse à cette question dépendra de la survie même de cette plateforme politique, que Joseph Kabila semble désor- mais déterminé à fracasser en mille morceaux.

LOLO LUASU B.

(Lire suite en page 3) Chevelure touffue et grison-

nante, solide moustache poivre – sel, c’est sous ce look de com- battant que Joseph Kabila s’est présenté mercredi au Palais du peuple devant les deux Chambres du Parlement réunies en congrès, pour délivrer son traditionnel mes- sage sur l’état de la nation. Pour l’occurrence, le président de la République s’est concentré sur les préoccupations liées à la morosité de la situation politique, économique et sécuritaire.

« Le pays ne doit plus être l’otage des intérêts personnels et du positionnement des acteurs politiques, le Premier ministre sera impérativement nommé dans les 48 heures. Quant à la présidence du Conseil national de

Message de décrispation politique du Chef de l’Etat à la Nation

* Une minute de silence en mémoire d’Etienne Tshisekedi

* Le Rassemblement appelé à taire ses querelles intestines pour présenter les 3 noms des candidats Premier ministre

* La classe politique mise devant ses responsabilités pour désigner un président du CNSA consensuel

* Nomination du nouveau Premier ministre ce week-end

* Instauration d’un secteur opérationnel dans les Kasaï

suivi de l’accord, je demande aux deux Chambres du Parlement d’adopter rapidement la loi y rela- tive et en même temps, j’appelle à l’accélération des tractations au sein de la classe politique pour désigner une personnalité con- sensuelle », a annoncé le chef de l’Etat, pour briser les inquiétudes nées de la clôture en queue de poisson des négociations sur l’ar- rangement particulier de mise en œuvre de l’accord du 31 décem- bre.

Le président a noté qu’après avoir consulté lundi et mardi la classe politique et sociale ayant répondu à son invitation, un large consensus s’est dégagé sur la procédure de désignation du Pre- mier ministre et sur les compé-

tences de l’autorité de sa nomi- nation

D’où son appel : ‘’J’invite le Rassemblement à surmonter ses querelles intestines et harmoni- ser les vues sur la liste des can- didats Premier ministre requis et souhaité depuis plusieurs mois en vue d’accélérer le processus de formation du gouvernement d’union nationale ».

Au sujet de la rébellion Kamwina Nsapu qui insécurise les Kasaï, Joseph Kabila a pris l’engagement de restaurer, coûte que coute, l’autorité de l’Etat. « Face aux atrocités commises sur les victimes innocentes et en rai- son de persistance de troubles, nous devons rétablir l’autorité de l’Etat par tous les moyens lé-

gaux. Une série d’ordonnances signées pour créer un secteur opérationnel dans les Kasaï, a annoncé le chef de l’Etat.

« Au Kasaï, des actes de bar- barie inacceptables ont été com- mis : profanation des édifices publics, des lieux des cultes, des morts enregistrés dont deux ex- perts de l’ONU. Pour toutes per- sonnes qui ont perdu leurs vies.

Et pour le président de l’UDPS, Etienne Tshisekedi, je vous invite à observer une minute de si- lence.»

Sur le plan économique, le président a rappelé ‘’ la fragilité des fondamentaux de notre tissu économique tourné vers le sec- teur tertiaire et marqué par l’im- portation des biens de première

nécessité et l’exportation des matières premières, source prin- cipale du financement de notre mais dont nous ne contrôlons pas les prix’’. Il a également stigma- tisé notre ‘’système fiscal écra- sant’’ et un climat des affaires non propice à l’investissement.

Solution : adopter une nou- velle loi sur la fiscalité dès la ses- sion en cours, appuyer le secteur privé productif en soutenant les PME et les PMI, notamment cel- les engagés dans l’agro-indus- trie ; révision de certaines dispo- sitions du code minier, intensifier la « lutte contre la fraude doua- nière et la contrebande.

« A la jeunesse de notre pays

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NATION

Page 3 LA CITE AFRICAINE N° 1270 DU 06 AVRIL 2017

LA CITE AFRICAINE

www.marierose-kasavubu.net

(suite de la page 2)

(Lire suite en page 9)

Message de décrispation politique du Chef de l’Etat à la Nation

: les mesures prises en novem- bre dernier s’appliquent notam- ment la promotion sur l’entreprenariat privé et la sous- traitance. Les entreprises du sec- teur public ont été instruites de résorber le chômage des jeunes.»

« Quant aux fonctionnaires, policiers et militaires, Joseph Kabila promet que l’amélioration de leurs conditions de vie se pour-

suivra. Grace à la maitrise des effectifs, leur traitement s’amélio- rera.

S’agissant des élections, le président persiste que l’objectif du dialogue qu’il avait initié reste l’organisation des élections. ‘’Je félicite pour cela notre centrale électorale qui dans des conditions extrêmement difficiles a fait un travail remarquable avec plus de 21 000 000 d’enrôlés avec le fi- nancement de la république éva-

lué à plus de 320 000 000. Je voudrais rassurer notre peuple : les élections auront bel et bien lieu. Que ceux qui en doutent encore soient rassurés. Tout sera mis en œuvre pour atteindre cet objectif conformément au calen- drier fixé par la CENI. L’accord du 18 octobre et du 31 décembre ont dégagé le consensus sur les sé- quences des élections. Apres l’adoption de la loi sur la réparti- tion des sièges, plus rien n’em-

pêchera la tenue des élections », a-t-il tranché.

« Ce processus étant mené par les Congolais, aucune ingé- rence étrangère ni dans son pilo- tage moins encore dans son dé- roulement ne sera toléré. Comme dans tout autre pays membre des Nations unies. Il s’agit-là d’une question de politique internatio- nale relevant de la souveraineté nationale.»

« La RDC n’a pas vocation à

sombrer mais à émerger. Je suis convaincu que grâce à l’engage- ment de tous, nous saurons sur- monter les défis qui se présen- tent à nous. Et notre pays sub- sistera aux prédictions apocalyp- tiques et malveillantes de ces détracteurs», a conclu le chef de l’Etat, sous un tonnerre d’applau- dissements.

Ci-dessous, le texte intégral du discours du chef de l’Etat :

Discours du chef de l’Etat devant les deux chambres du Parlement réunies en congrès

Honorable Président de l’As- semblée Nationale,

Honorable Président du Sé- nat,

Honorables Députés et Séna- teurs,

Mes Chers compatriotes, Après Mon adresse sur l’état de la Nation, le mois de novem- bre dernier, la situation socio-éco- nomique, politique et sécuritaire du pays m’obligent ce jour à M’ac- quitter de ce devoir constitution- nel, plus tôt, que de coutume.

En effet, la morosité des indi- cateurs macro-économiques laisse aujourd’hui nos conci- toyens perplexes, au regard de son incidence bien compréhensi- ble sur leur pouvoir d’achat, alors qu’au plan politique, les négocia- tions du Centre interdiocésain sur l’arrangement particulier relatif à la mise en œuvre de l’Accord du 31 décembre 2016, ont généré quelques inquiétudes pour avoir achoppé sur deux difficultés du reste surmontables : les modali- tés de nomination du Premier Ministre et la désignation d’une nouvelle personnalité à la tête du Conseil National du Suivi de l’Ac- cord, CNSA en sigle.

Aussi, les dernières évolutions dans le Kasaï Central et ses en- virons sont-elles restées mar- quées, au plan sécuritaire, par les actes de barbarie inacceptables et condamnables dont la profana- tion et le saccage de nombreux édifices religieux, le viol et la dé- capitation de nombreuses fem- mes, d’une centaine d’éléments de nos forces de Police et de l’Ar- mée, ainsi que celle de plusieurs civils et deux experts des Nations Unies.

En leur mémoire, et en celle de tous les fils et filles de ce pays qui nous ont quittés en ce début d’année 2017, sous le drapeau, ou de mort naturelle, dont le Pré- sident de l’UDPS, Monsieur Etienne TSHISEKEDI W A MULUMBA, Je vous invite à ob- server une minute de silence.

Honorable Président de l’As- semblée Nationale,

Honorable Président du Sé- nat,

Honorables Députés et Séna- teurs,

Mes Chers compatriotes, Le premier trimestre de l’an- née en cours a été marqué, au plan sécuritaire, par une évolution positive et encourageante de la situation dans l’Est du pays où nos populations du Tanganyika, du Sud et du Nord-Kivu ont re- noué progressivement avec la paix et la tranquillité, grâce aux opé- rations militaires de nos forces de sécurité, mais grâce aussi aux efforts de sensibilisation des autorités et notabilités locales.

Ces actions doivent se poursui- vre pour atteindre l’objectif d’une paix durable.

Le temps de se réjouir un ins- tant à juste titre, de ce vent favo- rable, l’épicentre de l’insécurité se déplacera vers le Centre du pays où un conflit coutumier a dégé- néré en violence meurtrière aveu- gle, entretenue par les milices muées en terroristes, violant, tuant, brûlant et détruisant tout sur leur passage.

Il s’agit là, vous vous en dou- tez, d’une situation aujourd’hui au cœur de nos profondes préoc- cupations.

L’énigme du départ aux con- tours coutumiers a été dénouée à travers un processus politique et administratif initié par le Gou- vernement central.

Face aux atrocités inaccepta- bles commises sur des victimes innocentes et en raison de la per- sistance des troubles à l’ordre public, mettant en péril la paix et la stabilité du pays, il ne nous reste plus qu’à déférer à notre obligation constitutionnelle : celle de rétablir l’autorité de l’Etat dans cette partie de la République, par tous les moyens légaux possi- bles.

C’est ici le sens des Ordon- nances que Je viens de signer, mettant en place un secteur opé- rationnel dans les Kasaï.

En même temps, des instruc- tions ont été données au Gouver- nement central de manière à in- tensifier sa présence accrue dans les provinces touchées, à travers

les Ministres ayant en charge l’In- térieur et les Affaires Coutumiè- res, en vue de la poursuite du rè- glement politique et administratif de nombreux conflits coutumiers signalés ça et là, et ce, avec l’aide de l’Association Nationale des Autorités Traditionnelles du Congo.

Il est clair que les responsa- bles présumés de toutes les exactions et crimes graves sur les civils dont, à ce jour, sept mi- litaires des Forces Armées, déjà aux arrêts, répondront de leurs actes devant la justice.

De la même façon, les crimes commis par les miliciens sur les paisibles citoyens, les agents de l’ordre et ceux des Nations Unies ne resteront pas impunis.

Leurs auteurs qui font eux aussi déjà l’objet des enquêtes judiciaires au niveau des Parquets et Auditorats militaires compé- tents, devront être sanctionnés conformément à la loi.

D’ores et déjà, des instruc- tions ont été données au Gouver- nement de la République, afin qu’il apporte le concours néces- saire à la réalisation desdites enquêtes.

En attendant, Je lance un ap- pel au calme dans le Kasaï Cen- tral et J’invite les quelques jeu- nes entraînés dans des aventu- res sans lendemain, aux consé- quences dévastatrices pour nos populations des provinces affec- tées, à déposer les armes et à cesser leurs actions criminelles.

Honorable Président de l’As- semblée Nationale,

Honorable Président du Sé- nat,

Honorables Députés et Séna- teurs,

Je me fais le devoir de rappe- ler, une fois de plus, la fragilité des fondamentaux de notre tissu économique tournés essentielle- ment vers le secteur tertiaire, et marqué d’une part, par l’importa- tion des biens de première néces- sité consommés par les Congo- lais et que nous ne produisons pas, et d’autre part, par l’expor- tation des matières premières, vers les pays industrialisés,

source de nos principales recet- tes budgétaires, mais dont la fixa- tion des cours échappe à notre contrôle.

Il va sans dire que tant que nous ne changerons pas ce pa- radigme, notre économie restera fragile et fera continuellement les frais des soubresauts de la con- joncture économique internatio- nale.

Dans le même ordre d’idées, tant que notre système fiscal sera écrasant, discriminatoire et truffé d’une parafiscalité lourde, le cli- mat des affaires ne sera pas pro- pice à l’investissement productif ni au civisme fiscal.

Aujourd’hui, nous avons pris la mesure du défi. Il nous faut agir sans plus attendre.

En plus des investissements publics légitimes, l’option est donc définitivement levée de pro- mouvoir le soutien au secteur privé productif à travers, particu- lièrement, l’appui direct aux peti- tes et moyennes industries et aux petites et moyennes entreprises, spécialement celles engagées dans l’agro-industrie et inscrivant leurs activités dans le cadre des chaînes des valeurs.

Il nous faut, en effet, produire ce que nous consommons et, comme J’ai eu déjà à le dire, con- férer de la valeur ajoutée à nos produits destinés, non seulement à la consommation domestique, mais aussi à l’exportation, en vue de les rendre plus compétitifs.

Notre pays ne saurait plus in- définiment être ce grand marché offrant l’opportunité d’affaires et d’emplois aux peuples des pays tiers, au détriment de sa propre population et de son économie.

Par ailleurs, les efforts de mobilisation des ressources in- ternes seront poursuivis à travers la lutte sans concession contre la fraude douanière et fiscale ainsi que la contrebande, grâce aux réformes fiscales nécessaires et grâce à l’implantation très pro- chaine, au sein de nos régies fi- nancières, des systèmes de ges- tion informatisés des contribua- bles, fournis par une expertise appropriée.

C’est ici le lieu pour Moi d’in- sister sur l’impérieuse nécessité pour le Gouvernement de la Ré- publique, l’Assemblée Nationale et le Sénat de prendre des dispo- sitions utiles en vue de l’adoption, dans les plus brefs délais, et pen- dant la session en cours, d’une nouvelle Loi sur la fiscalité, de celle sur le Partenariat Public Privé, sans omettre la finalisation de la Loi portant révision de cer- taines dispositions du Code mi- nier, en sursis depuis plusieurs mois devant les deux Chambres.

Le Gouvernement pourra ainsi disposer des outils solides pour stabiliser, de manière pérenne et structurelle, la situation économi- que en cours, avant d’inverser définitivement la tendance préoc- cupante actuelle.

L’amélioration de la situation sociale de nos populations, en dépend.

Honorables Députés et Séna- teurs,

Mes Chers Compatriotes, Je voudrais rappeler à la jeu- nesse de notre pays que la mise en œuvre effective des politiques appropriées promises en novem- bre dernier en vue de sa réinser- tion socio-économique a démarré.

La promotion de

l’entrepreneuriat local à travers les mesures susmentionnées de soutien au secteur privé ainsi que l’entrée en vigueur de la Loi sur la sous-traitance aux PME et PMI locales constituent aujourd’hui, des opportunités à saisir.

Parallèlement à ces efforts qui créeront plusieurs milliers d’em- plois, les entreprises du porte- feuille de l’Etat ont été instruites de privilégier, dans le cadre de leur plan de redressement, la ré- sorption du chômage des jeunes.

Quant aux agents et fonction- naires de l’Etat, civils et militai- res, le processus engagé de l’amélioration de leurs conditions de vie sera poursuivi, grâce aux réformes relatives à la maîtrise des effectifs et de la masse sala- riale, qui permettront en dernier ressort, la réaffectation des éco-

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TRIBUNE LA CITE AFRICAINE

(Lire suite en page 5) 1. Introduction

La Conférence Episcopale Nationale du Congo, CENCO, a décidé de mettre fin, le 27 mars 2017, à la mission des bons offi- ces dont elle a assumé la lourde et complexe charge pendant près de quatre mois. Cette décision, non seulement elle a laissé un goût amer sur les langues des congolais et un sentiment d’insa- tisfaction, bien plus, elle est in- terprétée diversement par les po- litiques. Certains la qualifient même d’échec, alors que d’autres taxent le Présidium de la média- tion d’inexpérimentée.

Cette réflexion tente de don- ner un éclairage aussi bien sur les résultats encourus par ces pourparlers du Centre Interdiocésain que sur les com- portements des acteurs politi- ques parties prenantes, lesquels n’ont pas été de moindre impact sur le non-aboutissement du do- cument de l’Arrangement Particu- lier.

2. Bilan succinct des pour- parlers de la CENCO

Les échanges directs du Cen- tre interdiocésain ont produit les acquis suivants pour le dénoue- ment de la crise politique dans le pays :

§ La remise en cause de l’Accord politique du 18 octobre 2016 qui, du reste, avait souffert d’un déficit de légitimité et d’in- clusion ;

§ L’inclusivité des classes politiques les plus importantes ;

§ La prise de conscience de l’Institution Président de la Répu- blique de l’évidence de la crise politique et de son illégitimité et, dès lors, à devoir les résoudre au travers d’un compromis qui s’ouvre à toutes les franges poli- tiques réellement préoccupées par la question, mais surtout sou- tenu par le peuple ;

§ La réinstauration de la co- hésion nationale et de la Paix psychologique et sociopolitique ;

§ Le recadrage du proces- sus électoral, mieux du calendrier électoral, après la rupture du con- trat et de l’adhésion citoyens à la suite du non-respect des échéan- ces constitutionnelles, notam- ment les 19 septembre et 19 dé- cembre 2016 (cfr article 73 de la constitution). Le délai de la tenue des élections étant fixé au plus tard la fin du mois de décembre 2017 ;

§ La détermination des mo- dalités du partage des responsa- bilités exécutives comme garan- tie du respect de l’échéance in- termédiaire préélectorale et élec- torale. Ceci a rendu impérieuse l’implication de l’opposition dans la gouvernance de ladite période et par ricochet l’ouverture de la Majorité Présidentielle (MP) au partage du pouvoir. Il est à sous- entendre, par ce fait, que la MP consentait la perte de son

impérium issu des élections de 2011 sur la gestion de l’Etat. L’Ac- cord crée ainsi un contexte parti- culier de l’exercice du pouvoir ;

§ L’établissement des mesu- res de confiance grâce aux com- promis dégagés en faveur de la

décrispation politique. Des nom- breux cas de libération des déte- nus d’opinion et politiques ont été apurés ;

§ L’instauration du climat de confiance au travail de la Com- mission Electorale Nationale In- dépendante, CENI, avec effet po- sitif sur l’opération d’enrôlement des électeurs ;

§ La réactivation de la con- fiance de la communauté interna- tionale au processus électoral (cfr Résolution 2348 du Conseil de Sécurité des Nations Unies).

Cependant, les pourparlers ont eu la principale limite quant au désaccord non résolu au su- jet de la désignation du Premier Ministre et du Président du CNSA. Il faut souligner que l’échec sur ces points est exclu- sivement fonction de l’irresponsa- bilité, du manque de sens patrio- tique et des attitudes iniques et cyniques de la classe politique congolaise. Elle papillonne, che- nille sur des intérêts mesquins qui les obligent à agir contre et en- deçà des valeurs patriotiques.

La CENCO, en tant que facilitatrice, avait le rôle de les aider à accoucher de l’entente et non à leur faire consommer ses positions. Il est impossible d’arri- ver à un consensus dès lors que les acteurs clé concernés usent de la pratique du non-consensus basée sur le principe de l’application de la non-ap-

plication, mais

surtout s’entendent pour ne jamais s’entendre. L’on doit se dire combien de fois certaines composantes parties prenantes n’ont-elles pas martelé leur refus en mentionnant : « nous gar- dons notre position… Si notre position n’est pas acceptée, nous ne signerons pas » cet Arrangement Particulier » ou encore Si l’on ne fait pas ce que nous exigeons, toute autre proposition ne passera pas et le blocage va continuer. C’est

indigérable surtout lorsque ces affirmations sont faites à l’issue d’une concertation interne sollici- tée par la composante concer- née.

Cela pose la problématique de la sincérité et la légitimité de l’en-

gagement pris par la signature de l’Accord politique global et inclu- sif lui-même au 31 décembre 2016.

Il convient de reconnaître que les politiques congolais parties prenantes à ces pourparlers ont échoué face leur devoir de sau- ver la Nation. Tout porte à croire que le politique congolais se fa- miliarise bien avec les modèles externes et inféodés. A Sun City, la formule 1+4 a été une inven- tion exogène et n’a réussi à ré- soudre durablement la crise. A la Cité de l’OUA, les trouvailles adoptées ont été fonction de pol- lution politique et stratagémique, mais malheureusement, pas con- sommées par la population. Il est un fait indéniable que la CENCO en est sortie tête-haute face à toute manœuvre de compromis- sion de sa crédibilité.

3. Sens de l’arrêt de la mis- sion de bons offices

La décision des Evêques de mettre fin à leur mission de bons offices revêt un double caractère d’alerte, à notre avis.

1. Alerte au Président de la République face à l’intention déli- bérée des politiques, surtout de sa famille politique, d’aporiser (op- poser une impasse) au proces- sus de compromis. Cela est en quelque sorte une manière de comprendre la volonté profonde de celui-ci quant à la sortie définitive de la crise politique par un con- sensus consolidé.

2. Alerte aussi à la population comme une dénonciation des mécomportements et de la mau- vaise foi des politiques à désa- morcer la crise. Cela supposerait que la population congolaise n’a aucun autre schéma que de se prendre en charge, de récupérer sa souveraineté renfermée dans les intentions de certains politi- ques hégémoniques.

3. Que comprendre des

deux points objet de l’im- passe ?

Les deux points faisant obs- tacle à la signature de l’Arrange- ment Particulier à savoir : le mode de désignation du Premier Minis- tre et la Présidence du CNSA, disent plus que les commentai- res popularisés par certains poli- tiques qui se culpabilisent réci- proquement et incriminent parfois la CENCO. L’opinion nationale retiendra ce qui suit :

Concernant le mode de dési- gnation du Premier Ministre, la médiation de la CENCO a pro- posé une formulation sage qui éviterait le piège de chiffre à la base des antagonismes. Cette formulation ajoute ainsi un second paragraphe à l’article 7 du docu- ment de l’Arrangement Particulier adopté par les parties prenantes à savoir : « Conformément au point III.3.3. de l‘Accord Politique Global et Inclusif, le Gouverne- ment de la République est dirigé par le Premier Ministre présenté par l’Opposition Politique non si- gnataire de l’Accord du 18 octo- bre 2016/Rassemblement et nommé par le Président de la République conformément à l’ar- ticle 78 de la Constitution ». (§1)

« A cet effet, il y a échange, aux termes des consultations entre le Rassemblement et le Président de la République à qui il appartient de nommer le Premier Ministre ». (§2 ajouté) Il est à noter que cette propo- sition n’a pas convaincu la Majo- rité Politique qui s’est prononcée intransigeante à sa position pré- sentée en des termes suivants : « Le Premier Ministre est nommé aux termes des con- sultations entre le Président de la République et le Rassemble- ment/Opposition non-signataire de l’Accord du 18 octobre 2016 sur base d’une liste de trois can- didats. »

Le refus de cette option par le Rassemblement (RASSOP) ca- che sa crainte d’être victime de débauchage politique de certains de ses leaders, surtout dans ce contexte où sa cohésion est en- core fragile. Encore que la ma- chine politique, quant à ce, est déjà opérationnelle. Le RASSOP perçoit assurément les risques de servir de bouc émissaire pour l’échec de la gestion de la période préélectorale et électorale. Pour mémoire, l’Accord du 18 octobre 2016 donnait des assurances manifestes que monsieur Vital KAMERHE était pressenti Pre- mier Ministre ; alors que la réa- lité vécue a été contraire. Il lui a fallu un grand cœur pour y adhé- rer.

Par rapport à la Présidence du Conseil National de Suivi de l’Ac- cord et du processus électoral, CNSA, la CENCO a présenté la proposition suivante au travers d’une exhortation : « … Nous sommes concrètement devant

une urgence politique. Vous vous êtes retrouvés et vous êtes convenus pour un accord dont l’objectif principal est l’organi- sation des élections en 12 mois.

Concrètement, le temps n’est pas de notre côté. De douze mois, on ne peut compter aujourd’hui que sur 9 mois

…au niveau de la médiation nous disons qu’on peut se ca- brer sur la lettre tout comme on peut retourner à l’esprit qui a conduit à l’élaboration de cette disposition. Dans le sens prag- matique, nous savons que ce genre de discussion peut pren- dre du temps. Et nous allons encore perdre du temps dans notre marche vers l’essentiel.

Perdrions-nous énormément de garder les choses telles qu’el- les sont décrites dans l’accord et mettre en place des garde- fous. Ce serait un pas pour nous permettre d’aller vers la solution. Mais les autres com- posantes doivent demander qu’autour de la personne il y ait un large consensus sur la personne ». Ceci signifie concrè- tement que l’on reconnaisse la provenance du Président du CNSA au RASSOP tout en fai- sant des concessions pour déga- ger le consensus autour de la personne qui sera proposée par celui-ci.

Cette proposition n’a pas non plus accroché l’assentiment de quatre des composantes parties prenantes aux échanges, bien qu’il leur ait été accordé une jour- née entière de négociation en in- formel. Ici encore, le blocage tien- drait à des motivations politiques et psychanalytiques.

Il convient de noter, au regard des différentes positions des par- ties prenantes, que notre classe politique manque de conscience forte face à la situation sociale de son peuple et au devenir de la Nation. Elle souffre d’un « syndrome de sentiment sous-nationaliste » basé sur l’in- térêt individuel et se complait, à cet effet, dans des a c t i o n s e s t h é t i c o - cosmétiques sans produit effec- tif.

5. Quelle voie de sortie de l’impasse ?

Le Président de la République saisi par la CENCO promet de s’impliquer dans la résolution du blocage. Sa volonté de s’engager à une solution durable qui permet- trait l’application urgente de l’Ac- cord est une bonne chose. Dès lors, que le Président de la Ré- publique s’implique en faveur de l’application de l’Accord politique signifie profondément sa volonté manifeste d’adhérer au schéma de l’alternance démocratique par l’organisation des élections dans le délai convenu dans l’Accord.

Cela suppose le respect de l’Ac-

Tribune d’un expert de l’AETA autour de l’échec des discussions de la CENCO

Gérard BISAMBU, Expert électoral

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TRIBUNE

Page 5 LA CITE AFRICAINE N° 1270 DU 06 AVRIL 2017

LA CITE AFRICAINE

«CHERS FRERES DE LA MP, RESSAISISSEZ-VOUS».

Ce matin du 28 mars 2017 nous aurions dû nous réveiller au son des radios et des télévisions annonçant la signature des arran- gements particuliers addendum aux Accords de la Saint -sylves- tre du 31 décembre 2016. Nous aurions dû nous réveiller au bruit des klaxons joyeux dans une ville bruyante et au travail. Rien de tout cela !

Nous nous réveillons avec des témoignages d’expression popu- laire spontanée de colère et de défiance : pneus brûlés, rues mortes, quartiers morts, troubles, bruits de bottes et de balles etc.

L’incertitude et la déception règnent. Les discussions de la Cenco n’ont pas abouti.

Pourquoi nous, sommes – nous engagés pour cet accord ? Pourquoi est-il essentiel au de- venir de notre nation ? Les objec- tifs de l’Accord de la Saint-syl- vestre sont :

1. Assurer une « légitimité minimale » à tous les acteurs y compris au Président de la Ré- publique

2. Partager effectivement la responsabilité exécutive d’organi- ser les élections, à la Ceni, pour des raisons évidentes, et au gou- vernement pour éviter les excu- ses sur le financement, rétablir

la confiance de nos partenaires et alliés internationaux, obtenir leur aide financière et garantir qu’elle serait gérée en toute res- ponsabilité et en bon père de fa- mille, assurer que l’espace démo- cratique sera ouvert à tous de manière équitable ( liberté de manifestation, libertés de réunion et d’expression, fin des arresta- tions iniques et illégales, accès aux médias, …) assurer la neu- tralité de l’Etat et de tous ses services dans la capitale et les 26 Provinces.

3. Agir urgemment pour amé- liorer les conditions de vie infrahumaines de la population et surtout arrêter l’érosion mortelle du pouvoir d’achat. Des mesures urgentes doivent être prises pour lutter contre ce fléau. Conformé- ment aux vœux que nous voulons croire sincères du Président Jo- seph Kabila et du regretté Etienne Tshisekedi, nous aurions dû avoir des partenaires pour construire.

Malheureusement, la MP a passé beaucoup de temps à re- venir chaque matin sur les avan- cées de la veille.

Ne nous voilons pas la face, voici ce qui concourt au désas- tre :

· Le refus de la MP d’assu- mer simplement l’échec de sa gouvernance,

· Le refus d’en tirer les con- séquences en cédant la gestion là où elle a échoué,

· Le refus de mise en œuvre de mesures pour améliorer la si- tuation du pays et des citoyens (ouverture effective des tv & ra- dios, cessation de l’arbitraire, décrispation politique réelle, réé- quilibrage effectif de la Ceni, neu- tralité administrative, …).

· Le refus d’expédier la né- gociation en multipliant les argu- ties et les obstacles. Cette atti- tude révisionniste et obstructionniste est périlleuse pour notre paix civile et la sécu- rité de notre Etat. J’en appelle une fois de plus à :

· L’attachement aux princi- pes,

· La sauvegarde de notre souveraineté & intégrité nationa- les,

· La prise en compte des appels au changement et de la colère de notre peuple. Certains dans la MP semblent penser qu’ils nous accordent l’aumône.

Il n’y a pas de négociation où l’on ne fait pas de compromis; où l’on ne renonce à rien. Mais, le com- promis ne doit pas devenir com- promission. Fort de ma connais- sance de l’Etat et des hommes, il me parait aujourd’hui important que toutes les parties reviennent et à la table de négociation pour

mettre fin à la crise et aux ater- moiements.

Je propose :

1. Que toutes les parties re- connaissent humblement le rôle salutaire joué par la très respec- tée Cenco et qu’à ce titre, nous acceptions qu’elle reste garant de l’Accord jusqu’aux élections,

2. Que sous les auspices de la Cenco, le Président de la Ré- publique et le Président du Ras- semblement se rencontrent et qu’à l’issue de leur concertation le Premier Ministre de la transi- tion soit nommé,

3. Enfin, que le Président de la République accepte que M.

Pierre Lumbi prenne le leadership du CNSA. Monsieur le Président, j’estimais moi-même qu’un de vos anciens proches collaborateurs ne devait pas être aussi haut placé dans le processus de tran- sition vers les élections. Or, Mon- sieur le Président, au nom de la réconciliation nationale, aujourd’hui vous travaillez avec des cadres qui, hier ont pris les armes contre la nation et contre vous. Pierre Lumbi a été accepté par ses pairs. Au nom de la même réconciliation nationale, il serait bon que vous l’acceptiez comme Président du CNSA.

Pour terminer, j’aimerais m’adresser à quelques hauts ca- dres du pays qui jouent un rôle

éminent en cette période de crise politique et institution majeure.

Professeur Lumanu, AG Kalev, Me Nkulu, Me Mwilanya, Honorable Minaku, Ambassadeur Mugalu,

Mes chers frères, il y a un temps pour détruire. Un temps pour construire. Vous avez fidè- lement accompagné le Président Joseph Kabila 16 ans durant.

C’est beaucoup. Vous aurez cha- cun fait votre part à ses côtés.

Bonne ou mauvaise, l’histoire ju- gera ;

Joseph Kabila ne l’a pas dit tout haut mais vos signatures, apposées sur l’Accord de la Saint-sylvestre indiquent qu’il veut sortir par la Grande porte, qu’il espère être respecté dans le monde après. Rien n’est perdu.

Rien n’est impossible, sauf si nous continuons à mal le con- seiller. Libérez le Président. Lais- sez-le assumer sa charge de Garant de la Nation avec Hauteur.

Il est temps de nous ressaisir et de l’aider à être demain cité en exemple en Afrique et dans le monde. On a souvent mal fait ! On a trop mal fait ! Il faut à présent se ressaisir et appliquer l’Accord de la Saint-sylvestre dans la vé- rité et la justice pour offrir demain une vie meilleure à notre peuple».

Le 28/03/2017 Gilbert Kiakwama Kia Kiziki

cord dans sa globalité condi- tionné, dans le contexte actuel, par la finalisation de l’Arrange- ment Particulier, ce, impérative- ment au travers de la médiation de la CENCO, d’une part, et par le respect de l’autonomie des composantes parties prenantes, de l’autre.

L’Institution Président de la République étant elle-même le nœud du problème à la base de la crise actuelle ne peut logique- ment pas se transformer en mé- diatrice : le sujet du conflit ne pouvant faire sa propre médiation sans être juge et partie. En sus, les consultations qui semblent faire espoir ne peuvent être en- treprises en dehors du contexte de l’Accord faisant consensus entre parties, ni anticipativement à la conclusion de l’Arrangement Particulier. Cela conditionne la crédibilité, la légitimité et la jus- tesse de toute décision politique que le Président de la Républi- que prendrait. Dans le cas con- traire, il aura versé dans le schéma de la décision de non- décision, donc du chaos.

Le Président de la République mettrait par ailleurs son gage de réussite du côté de sa compo-

sante politique en lui réaffirmant sa volonté concrète sincère de sortie de l’impasse en faveur de l’application urgente de l’Accord.

C’est à juste titre que la Résolu- tion 2348 du Conseil des Sécuri- tés des Nations Unies lui en re- connaît nommément la responsa- bilité première et que la CENCO l’a considéré comme dernier rem- part.

6. Pour conclure A notre avis, ce qui est dit abusivement échec de médiation de la CENCO a des raisons poli- tiques et psychanalytiques. La raison politique tiendrait à la vo- lonté d’une planification négative visant à faire obstacle à l’abou- tissement de la période préélectorale et électorale, en particulier à l’organisation des élections dans le délai conclu par l’Accord. La raison psychanalyti- que se traduirait, entre autres, par le retrait de la confiance en la médiation pour des motivations inavouées. Donc autant a-t-il été voulu, autant l’échec, s’il en est un, est à porter par les parties prenantes aux négociations.

Fait à Kinshasa, le 3 avril 2017

Gérard BISAMBU Expert électoral

Tribune de Gilbert Kiakwama

APPEL AU SURSAUT NATIONAL

(suite de la page 4)

Tribune d’un expert de l’AETA autour de l’échec

des discussions de la

CENCO

C’est une forte délégation de l’Assacom qui est allée à la rencontre du ministre national de l’Energie et Res- sources hydrauliques vendredi passé au 5ème niveau de l’immeuble Regideso dans la commune de la Gombe.

Chapeautée par SM Mfumu Difima, secrétaire général de l’Alliance nationale des Autorités traditionnelles du Congo(ANAT), cette délégation compre- nait en effet M. Jeef Makengo, prési- dent de l’Assacom (Association des an- ciens élèves du collège de Mbansa- Mboma) ainsi de l’abbé Pierre Batokila, recteur du dit du collège auxquels se sont joints, enthousiastes et courageux le vice –président Willy David Tshitondo, le secrétaire général Eric Munia, le tré- sorier général Luc Mabiala, le conseiller spécial Ndundu Kivuila et le conseiller Arthur Poka.

La délégation a expliqué au ministre Matusila l’importance du plateau de Mbansa-Mboma du point de vue popu- lation scolaire( un lycée pour jeunes filles, un collège pour garçons et deux écoles primaires) et sa contribution dans la formation de l’élite du pays depuis la sortie de la première promotion du col- lège en 1953.Malgré cette notoriété et les efforts personnels fournis principa- lement par le collège, l’électricité n’est toujours pas arrivée sur le plateau alors qu’un réseau de poteaux existe à moins d’un kilomètre du site et plus de 4.000 mètres de fils électriques ont déjà été achetés par des moyens propres de- puis plus de 10 ans et alors que le projet aurait dû atteindre déjà l’hôpital de Sonabata à une dizaine de kilomètres de là. Et tout ce retard, a expliqué le

président Makengo, parce qu’il n’y a per- sonne qui écoute Mbansa-Mboma.

Visiblement touché par ce sombre tableau, le ministre Matusila a répondu à la délégation de l’Assacom en la ras- surant de son implication personnelle pour faire aboutir ce projet dans les plus brefs délais.

Je sais que les choses ont changé et que la Snel est devenue une entre- prise commerciale guidée par la recher- che du profit, a-t-il rappelé. Mais nous entrerons en contact avec les respon- sables de cette entreprise pour le chan- tier redémarre au plus vite d’autant que plus que le matériel qui faisait défaut est actuellement disponible.

Le ministre a été encore plus précis en disant que dès ce mois d’avril, les travaux pourraient être lancés. Propos qui ont encouragé les membres de la délégation s’impliquer davantage pour profiter pleinement du nouvel esprit qui souffle sur le boulevard du 30 juin en faveur de Mbansa-Mboma.

Des puits et deux nouvelles options Un vent tout à fait nouveau comme la délégation devait s’en rendre compte au vu des autres résultats tout à fait encourageants récoltés auprès des autres ministères contactés ce même vendredi pour le bien de Mbansa- Mboma.

Reçue dans sa totalité au cabinet du Développement Rural par M. Richard Mankonga Binenele directeur de cabi- net en l’absence de la ministre en voyage à l’étranger, la délégation n’a eu aucune peine pour faire accepter et avancer le projet piloté par le diocèse de Kisantu de doter certains centres

dont Mbansa-Mboma de puits d’eau po- table.

Le clou de satisfaction devait ce- pendant venir du ministre Musemena, de l’Enseignement primaire et secondaire qui en moins d’une heure dota le lycée Kivuvu d’un arrêté lui permettant d’ouvrir dès la prochaine rentrée score deux nouvelles options (une en littéraire et une en commerciale-informatique) au sein de l’établissement et cela alors les démarches trainaient depuis plus de deux ans. Alerté par le président Makengo et le recteur, le préfet du lycée est descendu à Kinshasa dès le lende- main et a pu entrer en possession du précieux document au secrétariat gé- néral du ministère.

Grâce au ministre Musemena qui a vraiment impressionné la délégation de l’Assacom pour son sens profond de serviabilité, un autre dossier a pu rece- voir un sérieux coup de pouce. Il s’agit de la réhabilitation de cinq bâtiments res- tés dans cet état depuis 2005.Le minis- tre a appelé Le BECCO pour que ces bâtiments soient inclus dans le projet de construction de mille écoles qui est en cours. Et depuis mardi dernier, le direc- teur général de BCECO a reçu une nou- velle délégation de l’Assacom compo- sée du président et du conseiller Poka.

Le moins qu’on puisse dire est qu’il y a espoir de voir ce dossier évoluer rapi- dement. Ce qui ne fera d’encourager l’Assacom et tous ceux qui se battent pour Mbansa-Mboma au moment la ré- ception du bloc lavoir est prévu pour la fin de ce mois.

Luc MABIALA

Electrification de Mbansa-Mboma

Le ministre Matusila

promet de s’y impliquer

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NATION LA CITE AFRICAINE

Les Etats-Unis d’Amérique, dans un communiqué, se sont dit

« déçus par l’absence de pro- grès » dans la mise en œuvre cet accord pourtant salué par tous.

« Nous sommes préoccupés par l’incapacité du gouvernement de la RDC et des leaders de la coa- lition de l’opposition connue sous le nom de Rassemblement de faire les compromis nécessai- res à l’application des dispositions convenues à l’avance de l’accord, y compris la nomination d’un pre- mier ministre« , dit ce communi- qué américain.

« La formation d’un nouveau gouvernement, telle que prévue par l’accord, ouvrirait la voie à la tenue d’élections et à la première passation de pouvoir pacifique et démocratique en RDC, à travers

la volonté exprimée du peuple congolais », explique le commu- niqué signé par Mark Toner, Porte-parole intérimaire du Département d’Etat américain.

Par ailleurs, pour les Etats- Unis, « la CENCO a joué dans ce processus et appuient l’appel que la CENCO a publiquement lancé aux deux parties afin qu’elles re- doublent d’efforts pour surmonter leurs divergences. L’incapacité de faire progresser l’accord contra- rie clairement la volonté du peu- ple congolais et compromet les progrès qui ont été réalisés jus- qu’ici. Les Etats-Unis appellent le gouvernement et les leaders de l’opposition à s’abstenir de toute déclaration ou de toute action qui pourrait inciter à la violence ou provoquer des troubles », conclut

ce communiqué.

Le ministre britannique pour l’Afrique, Tobias Ellwood a annoncé que le Royaume-Uni se dit prêt à impo- ser de nouvelles sanctions con- tre tout acteur politique congo- lais qui bloque encore la mise en œuvre de l’Accord du 31 décem- bre 2016. Il a également loué les efforts de la médiation de la CENCO tout au long de ces dis- cussions qui ont duré près de quatre mois.

« Le travail de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) pour négocier un ac- cord sur les questions restantes est hautement louable et il est donc décevant que les partis po- litiques n’aient pas réussi à par-

venir à un consensus par la CENCO. Les ministres des Affai- res étrangères de l’UE envisagent actuellement de prendre des sanctions contre quiconque blo- que une solution pacifique, un geste que le Royaume-Uni sou- tient pleinement », a-t-il dit.

Tobias Ellwood s’est égale- ment indigné du retard pris dans la mise en application de l’accord du 31 décembre et craint déjà pour une transition pacifique en RDC à la fin de cette année. « Je suis profondément préoccupé par le retard persistant dans la mise en œuvre de l’accord politique du 31 décembre 2016 en RDC. Sans progrès, il sera impossible que des élections crédibles se tien- nent cette année, conduisant à une transition pacifique historique

du pouvoir, comme le souhaite manifestement le peuple congo- lais ».

Le ministre britannique pour l’Afrique demande à toutes les parties, et en particulier au Pré- sident Kabila, de s’impliquer pour résoudre la crise car, dit-il : « le présent et l’avenir de la RDC sont en grave danger; Une transition pacifique ne peut être réalisée que si toutes les parties font preuve d’une plus grande sou- plesse ». Cette déclaration inter- vient 48 heures après la clôture des discussions sur l’Arrange- ment particulier par les Evêques catholiques membres de la Con- férence Episcopale Nationale du Congo(CENCO) sans compromis lundi le 27 mars dernier.

CITAF United Bank for Africa (UBA),

la banque de choix de l’Afrique à l’échelle mondiale, Africa’s Glo- bal Bank, opérant dans 19 pays africains, a annoncé la promotion de 3 000 membres du personnel, renforçant son engagement en matière d’investissement dans le capital humain et de progression de carrière dans le difficile envi- ronnement opérationnel actuel.

Des promotions ont été faites au sein du réseau de UBA à travers le monde.

Dans un mémo adressé le lundi 3 avril 2017 à tout person- nel du Groupe, le DG du Groupe, Kennedy Uzoka, a déclaré: «De- puis ma récente prise de fonction en tant que DG du Groupe, l’une de mes priorités a été de répon- dre aux besoins du personnel, car je crois fermement que si l’on prend bien soin des membres du personnel, ces derniers prendront bien soin des clients - nos ulti- mes employeurs».

«L’investissement dans le ca- pital humain est essentiel à no- tre réussite. C’est le produit de notre capacité à investir à long terme et à créer une institution durable. C’est le fondement de notre détermination à être le lea- der du secteur bancaire africain axé sur les clients».

En plus des promotions à tra- vers le Groupe, M. Uzoka a dé- voilé un nouveau modèle d’avan- cement du personnel et l’exten- sion de l’actuel prêt véhicule du Groupe à 1000 employés précé- demment inéligibles. Ces politi- ques répondent directement aux commentaires recueillis du per- sonnel dans le cadre du sondage sur l’engagement des employés qui, selon le DG du Groupe, ont contribué à définir les investisse- ments actuels et futurs dans le capital humain. Le nouveau mo- dèle d’avancement du personnel démocratise l’accès aux rôles et aux opportunités de carrières et

de leadership au sein de la ban- que. Chacun des membres du personnel peut maintenant - quelle que soit sa piste - aspirer à des postes de leadership, une fois que toutes les conditions objectives sont remplies. La ré- forme des disparités entre la Piste de leadership (Leadership Track) et la Piste de Service (Service Track), qui a été une source de frustration pour certains membres du personnel qui doivent jusqu’ici se voir convertir de pistes pour progresser professionnellement, illustre une fois de plus l’engage- ment de UBA à créer un environ- nement où la compétence et le mérite sont récompensés.

Le PCA du Groupe, Tony Elumelu, a félicité la direction générale de UBA, en se référant au difficile environnement com- mercial actuel. Il a encouragé le secteur à suivre l’exemple de UBA, en plaçant ses employés à la tête de ses priorités. «Promou- voir à cette échelle et créer des opportunités de carrières pour le personnel à un moment comme celui-ci est une preuve de lea- dership du secteur et cela est di- gne d’émulation.

Ce n’est pas un hasard si cela se produit après l’annonce de nos solides résultats de 2016 et la distribution plus tard cette se- maine de dividendes à nos action- naires. Nous voulons faire parta- ger notre succès à toutes nos parties prenantes clés». Le PCA du Groupe a poursuivi en se féli- citant de la politique équitable de la banque: «Je félicite la banque pour la création des opportunités de carrières solides et méritocratiques pour tout le per- sonnel à un moment où certains dans notre secteur sont en train de réduire les effectifs ou de précariser leurs emplois. C’est vraiment remarquable».

UBA a récemment annoncé des revenus de NGN 384 milliards

pour 2016, soit une croissance impressionnante de 22% par rap- port à 2015 et a également enre- gistré une croissance de 32% de son bénéfice avant impôts qui s’établit à NGN 91 milliards. La forte performance reflète égale- ment la culture intégrée du ser- vice clientèle, motivée par l’enga- gement et la satisfaction des employés.

L’engagement de UBA à l’égard de son réseau panafricain dans son ensemble s’est traduit par une série de récompenses, dont cinq prix de ‘Banque de l’an- née’ pour les filiales du Gabon, du Congo-Brazzaville, du Séné- gal, du Cameroun et du Tchad,

lors du Prix annuel du magazine

‘The Bankers’ à Londres et l’édi- tion de 2016 du Prix EMEA du secteur financier et bancaire par le leader des publications finan- cières – le Magazine EMEA Fi- nance.

M. Uzoka a conclu le mémo sur une note encourageante, en exhortant les employés de UBA - Lions et Lionnes - à «continuer d’incarner chaque jour nos va- leurs fondamentales - dans la quête continue de notre énoncé de mission: Excellent Service…Garanti!» Ce conseil est opportun car le personnel est dans les étapes finales des pré- paratifs du Forum du PCA du

Investissement dans le capital humain: Au milieu d’une récession économique, UBA promeut 3 000 employés

Autres réactions sur le demi-échec de la CENCO

Groupe qui débute le mercredi 5 avril et comprend une série d’évé- nements, dont l’AGA du Groupe et l’annuel UBA CEO Awards tant attendu.

Au cours du Forum, les ca- dres supérieurs de la Banque auront l’occasion de partager et tirer parti des meilleures pratiques dans les 18 filiales africaines de UBA et ses opérations à New York, Paris et Londres, réfléchir sur la performance du Groupe au cours de l’année écoulée et iden- tifier les moyens pour renforcer la croissance à court, moyen et long termes.

L.M.

Le pasteur Jean Oscar Kiziamina Kibila, président du Haut Conseil des Eglises de ré- veil Charismatique et autre (HCERCA), a invité le Président Kabila à assurer la mise en œuvre de l’Accord du 31 décembre 2016 pour sauver le pays, dans une déclaration remise mardi à la Cité Africaine.

Le pasteur Kiziamina a salué l’esprit patriotique dont a fait preuve le Chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange en recourant aux bons offices de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) pour poursuivre les tra- vaux du deuxième dialogue qui a recueilli l’inclusivité de toutes les couches sociales de la popula- tion congolaise, tout en sollici- tant son implication personnelle pour améliorer le

Social de la population.

Il lui a demandé de prendre à bras –le-corps la situation du

pays qui prévaut sur la plan poli- tique, social et économique , avant de l’inviter à traiter avec les vrais acteurs du Rassemblement et éviter le débauchage de triste mémoire. Il a, à cette même oc- casion, demander au gouverne- ment de s’assumer pour amélio- rer les conditions socio-économi- ques du peuple congolais qui ne cesse de se détériorer chaque jour, de multiplier des efforts en vue de conduire le peuple aux élections conformément à l’Ac- cord du 31 décembre 2016 et d’assurer la sécurité des person- nes et de leurs biens sur toute l’étendue du territoire national.

Il a exhorté la classe politique congolaise à placer le bien com- mun au centre de leur combat politique en lieu et place des in- térêts personnels, en faisant preuve de tempérance et de ma- turité. « Elle ne peut pas conti- nuer par quelque moyen que ce

soit, à prendre en otage le destin de tout un peuple », a-t-il souli- gné, précisant qu’il est le temps de se dépasser des intérêts per- sonnels et de faire preuve de tem- pérance et de maturité

Selon le pasteur Kiziamina le peuple congolais est un peuple choisi par Dieu qui mérite de bé- néficier des ressources naturel- les. Il a invité le peuple congolais à renforcer la vigilance et à œuvrer pour la paix en vue de consolider la démocratie gage d’un Etat de droit.

Enfin, le pasteur Kiziamina a demandé aux fidèles d’intensifier les prières en faveur du pays et de l’Eglise corps du Christ ainsi que de soutenir les actions « que nous pensons mener dans les prochains jours pour l’intérêt de l’église et de la nation toute en- tière.

Ange BAKASHALA

Le pasteur Kiziamina invite le Président Kabila à assurer la mise en œuvre de l’Accord du 31 décembre 2016 en évitant

le débauchage au sein du Rassop

Referenties

GERELATEERDE DOCUMENTEN

Nous pensons, Excellence Monsieur le Ministre et à travers vous, Son Excellence Monsieur le Premier Ministre, qu’il est temps de vous remettre à l’ordre et de remettre à

Il s'agit de la formation d'un gouvernement d'union nationale digne de ce nom (cas du Kenya) dont le succès dépendra de l’accord qui l’exige, de sa composition et de son mandat. Un

La stratégie nationale, a indiqué le PNUD dans le cadre de la Mission de l’ONU pour la stabilisation en RDC (MONUSCO), pourra ainsi être finalisée

Lancement des travaux de construction de deux bâtiments administratifs à Mbuji-Mayi Mbuji-Mayi, 25/09 (ACP).- Le gouverneur de province du Kasaï Oriental, Alphonse Ngoyi Kasanji,

*L’Association pour la promotion de la démocratie et le développement de la République démocratique du Congo (l’APRODEC asbl) est une association de droit belge qui a pour

Ainsi a-t-il contribué à l’anéantissement de tous les efforts fournis depuis 50 ans d’accession de la République Démocratique du Congo à la souveraineté internationale

Joseph Kabila général major, révèle que ce dernier est congolais d'origine de père et de mère, qu'il est né le 04 juin 1971 à Hewa-Bora II (dans le maquis de son père, donc

Grande première en Afrique pour les nouveaux outils destinés à lutter contre le réchauffement climatique issus des accords de Kyoto : la société congolaise Novacel et la