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Muzito : Vers un3

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LA CITE AFRICAINE N° 1265 DU 28 FEVRIER 2017

Le Viseur

(suite en page 15)

26ÈME ANNÉE - N° 1265 DU 28 FEV 2017 - BI-HEBDOMADAIRE - DIRECTION - RÉDACTION : 67, Av. Mont des Arts, Imm. Golf View : 5ème niveau Imm. B-Local 5A - Kinshasa/Gombe B.P. 952 KIN 1 - RDC - E - mail : citafrdcongo@gmail.com - http: citaf.over-blog.com-Tél. : 0998 130 914 - 0820271613 - 0814927777 - 0999932655 - PRIX UNIQUE : 2000 FC

(Lire en page 7)

(Lire en page 3)

(Page 4)

(Page 11)

Encore une enquête ! Oui, la RDC ploie ces dernières années sous la contrainte d’une série d’enquêtes, ordonnées en vue d’élucider quelques dossiers sales mis sur son dos.

Enquête sur les incidents meurtriers des 19, 20 et 21 janvier 2015 en rapport avec le rejet populaire d’une révision vicieuse de la loi électorale, avec à la clé de 20 à 40 morts, selon les sources. Enquête sur une fosse commune découverte à Maluku où avaient été enterrés près de 400 corps d’inconnus. En- quête sur les incidents des 19 et 20 septembre 2016 pour le respect de la constitution quant à la durée du mandat prési- dentiel, ayant causé jusqu’à cinquante morts, selon les bi- lans, et d’importants dégâts matériels dont le saccage et l’in- cendie de sièges de partis politiques. Enquête sur les mani- festations meurtrières (20 morts) des 19 et 20 décembre 2016 en rapport avec la fin constitutionnelle du mandat du chef de

Encore un feu de paille !

Le mandat des Députés nationaux vient d’expirer

Toutes les Institutions désormais illégitimes !

15 ème Tribune d’Adolphe Muzito : Vers un

3 ème Dialogue ?

SNEL : Avis d’Appel d’Offres AOO N° 79003/SNEL/DG/DAM/

DDM/MEQ/2017/MF

(Page 12)

Ce mercredi 1

er

mars à travers toute la RDC

L’UCOFEM organise un marathon des femmes des médias pour l’atteinte des ODD

Les évêques exigent l’application rapide

de l’accord de la Saint-Sylvestre

(2)

NATION LA CITE AFRICAINE

C’est une polémique autour de l’existence d’une lettre de dési- gnation du Premier ministre se- lon l’accord des négociations sous l’égide de la Conférence des évêques. Elle aurait été adressée au président Kabila par Etienne Tshisekedi et contenait le nom du Premier ministre désigné par le président du Conseil des sages du Rassemblement. Trois com- munications sur le sujet ont planté le débat.

D’abord, côté Rassemble- ment, Pierre Lumbi, président du G7, confirme, jeudi 23 février, l’existence du courrier déposé, selon lui, à la Cenco : « Le prési- dent Etienne Tshisekedi, avant de voyager, a confié à moi-même et à l’abbé Théo qui était son secré- taire particulier, une lettre que l’on a déposée à la Cenco et que l’on a remise en main propre au pré- sident Utembi en présence de monsieur l’abbé Nshole ».

Pour le secrétaire général de la Majorité présidentielle, Aubin Minaku, qui intervient le même jeudi, avec à ses côtés, Adolphe Lumanu, cette correspondance n’est jamais parvenue au prési-

dent de la République : « Le pré- sident de la République, Joseph Kabila, n’a jamais reçu une quel- conque correspondance. C’est clair à notre niveau, au niveau du président de la République il n’a jamais reçu une seule correspon- dance et nous ne savons pas si elle existe».

Pour départager les uns et les autres, enfin, vendredi, l’abbé Donatien Nshole, secrétaire gé- néral de la CENCO, a fait une mise au point qui devrait clore le

débat. Ci-dessous,

l’enchainement des faits tels que vécus le week end dernier au tra- vers des communications des uns et des autres.

Point de Presse de Pierre LUMBI OKONGO, Prési-

dent du G7

‘’Devant les spéculations à sens divers qui inondent l’opinion concernant la lettre de présenta- tion, au Président de la Républi- que, du Premier Ministre désigné par le Rassemblement, lettre si- gnée de son vivant par le Prési- dent Etienne TSHISEKEDI WA MULUMBA.

Je me sens le devoir, en tant que témoin et l’un des deux por- teurs de cette lettre à la CENCO, de rétablir la vérité et de fixer les congolais à ce sujet.

Il est simplement étonnant et regrettable d’entendre certains hommes politiques diffuser des informations sans aucun fonde- ment ; cela ne peut que contri- buer à nuire à la crédibilité et à l’honorabilité de la classe politi- que de notre pays. Nous devons éviter une telle attitude.

J’affirme, ici, que le Prési- dent TSHISEKEDI a bel et bien laissé une lettre avant son voyage pour la Belgique ; lettre signée de

sa propre main et dont nous avi- ons auparavant parlé avec lui du contenu. Il m’a confié cette let- tre, en présence de Mr l’Abbé Théo TSHILUMBA, son secrétaire particulier qui est prêt à en ap- porter le témoignage.

Cette lettre présente le nom du Premier Ministre désigné par toutes les composantes du Ras- semblement, à transmettre à qui de droit via la CENCO.

Cette lettre, nous l’avons re- mise le 17 janvier 2017 en mains propres, à Monseigneur UTEMBI, Président de la CENCO, en pré- sence de Mr l’Abbé Théo TSHILUMBA, contre un accusé

de réception.

Nous avions tous un devoir de réserve et de confidentialité jus- qu’à ce que cette lettre parvienne au destinataire. Vous compren- drez donc pourquoi, je ne pouvais pas faire cette déclaration jusqu’

il y a quelques jours.

La vérité étant rétablie, il ne reste plus que la nomination du Premier Ministre ainsi présenté par le Rassemblement, conformé- ment au point III.3.3., de l’accord du 31 décembre 2016. Je vous remercie’’.

Kinshasa, le 23 février 2017 Pierre LUMBI

‘’Le Professeur Lumanu et moi-même, nous avons levé l’op- tion de pouvoir échanger pour éclairer l’opinion publique, afin d’éviter une sorte de flou artisti- que, afin qu’il n’y ait pas d’amal- games. Vous vous souviendrez qu’il y a quelques jours, le Prési- dent de la République avait reçu quelques Evêques qui dirigent les négociations directes au Centre Interdiocésain. Et, après cette séance, M. l’Abbé Nshole avait jugé utile, à juste titre, de pouvoir éclairer l’opinion publique, quant à la teneur de cette audience.

Cela a été très bien rendu.

Mais, nous voulons, ici, ap- porter une précision de plus et éviter que les uns et les autres puissent raconter n’importe quoi et ce, au détriment de la bonne information de la population et dans une sorte de non-conformité

avec l’audience que le Président de la République avait bien voulu accorder au président de la CENCO, au Vice-Président et à M. l’Abbé Nshole, en présence du Professeur Lumanu et de moi- même.

Il s’agit simplement de la fa- meuse correspondance. Il y aurait eu, semble-t-il, une certaine cor- respondance qui aurait été re- mise au Président de la Républi- que. Correspondance contenant soit, une liste de candidats au poste de Premier Ministre, soit encore, le nom du Premier Minis- tre, tel que désigné par le Ras- semblement.

Nous tenons à affirmer ici, que le Président de la Républi- que n’a jamais reçu une quelcon- que correspondance. Ni à travers ses services, ni à l’occasion de cette audience. Donc, c’est clair.

Il n’a jamais reçu une seule cor- respondance et nous ne savons pas si elle existe. Nous pensons que tout doit se passer sur base de la vérité.

Et, donc, pour le moment, l’essentiel est que le Gouverne- ment sera dirigé par le Rassem- blement. L’essentiel, c’est aussi que, nous de la Majorité Prési- dentielle et nos frères et sœurs du Rassemblement face à l’état du dossier d’aujourd’hui, nous puissions réfléchir et agir pour que la République dispose d’un Premier Ministre issu du Ras- semblement et dans un délai rai- sonnable, sans oublier que le contexte est assez particulier dans la mesure où nous n’avons pas encore mis en terre la dé- pouille mortelle d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba’’.

.

1. Depuis quelques semai- nes, les voix s’élèvent au sein du Rassemblement des forces poli- tiques et sociales de l’Opposi- tion (RASSOP), pour affirmer le dépôt à la CENCO de la lettre de Monsieur Etienne, d’heureuse mémoire, contenant le nom du proposé Premier ministre, à re- mettre au chef de l’Etat.

2. Le jeudi, 23 février 2017, d’un côté, Monsieur Pierre LUMBI a affirmé dans les médias avoir été témoin oculaire du dépôt de cette lettre à la CENCO par l’abbé Théo TSHILUMBU. De l’autre côté, le secrétaire général de la Majorité Présidentielle, l’Honorable Aubin MINAKU, a af- firmé que le chef de l’Etat n’a ja- mais reçu cette lettre.

3. Face à l’opinion de plus en plus grandissante qui pense qu’elle a fait mauvais usage de cette lettre, la CENCO se fait le devoir d’informer le public de la vérité des faits :

4. Le 17 janvier 2017, Mon- sieur l’abbé Théo TSHILUMBU et Monsieur Pierre LUMBI ont dé- posé au bureau de la médiation de la CENCO une lettre prove- nant de Monsieur Etienne TSHISEKEDI destinée au chef de l’Etat.

5. Les porteurs de cette mis- sive ont donné avec insistance trois conditions pour sa remise à qui de droit : la stricte discrétion, attendre le moment opportun,

c’est-à-dire si toutes les négocia- tions entre le Rassemblement et la MP n’aboutissent pas, et la remise en mains propres au des- tinataire. La CENCO s’est enga- gée à respecter leur volonté.6.

Entretemps, pendant que les né- gociations étaient encore en cours, certains médias faisaient déjà allusion à cette lettre…La CENCO quant à elle a tenu à ses engagements.

7. Le RASSPOP ayant certi- fié que c’était le moment de re- mettre cette lettre, la CENCO a profité de sa rencontre avec le chef de l’Etat, le lundi 20/2/ 2017 pour la lui remettre.

8. Ce dernier a estimé qu’il revient au futur président du Con- seil des sages du Rassemble- ment de lui présenter la liste des candidats.

9. La CENCO attend que le RASSOP se donne un président du Conseil des sages pour lui re- mettre cette correspondance pour qu’il l’amène, lui, chez le chef de l’Etat.

10. Comme vous l’aurez constaté, la CENCO n’a été que correcte par rapport à ses enga- gements convenus avec le RASSOP.

Kinshasa, le 24/02/2017 Abbé Donatien NSHOLE 1er Secrétaire général

adjoint et Secrétaire général a.i. de la CENCO

Nonobstant les précisions apportées par l’abbé Donatien Nshole qui évoque une sorte de

‘’secret de la confession’’ s’agis- sant du gel observé dans la con- firmation de l’existence de la let- tre écrite par Etienne Tshisekedi, l’on peut se demander quelle im- portance pourrait avoir aujourd’hui une telle correspondance. L’on sait en effet que le chef de l’Etat et sa famille politique exigent que le Rassemblement présente une liste de 3 candidats au minimum au sein desquels le président de la République choisirait le Pre- mier ministre. A partir de cet ins- tant, dans ce camp, l’on aurait tendance à considérer que le con- tenu de la lettre du défunt prési- dent du Conseil des sages du Rassemblement présentant un

seul nom du Premier ministre à nommer ne peut retenir l’attention puisque ne répondant pas aux exigences de la famille politique du chef de l’Etat.

Mais pour le Rassemblement, l’on estime que cette lettre est très importante. Parce que, ce n’est pas parce qu’un président serait mort que les décrets et autres actes qu’il aurait signés de son vivant n’auraient plus de va- leur et devraient être enterrés avec lui. Ensuite, cette lettre montre bien que, contrairement à ce qu’a pu soutenir un certain Katebe Katoto, se présentant avec comme seul titre celui d’avoir été l’ami du défunt, Etienne Tshisekedi qui ne faisait que transmettre à qui de droit le résultat du consensus dégagé au

sein du Rassemblement était en phase avec sa famille politique dans la compréhension de l’ac- cord du 31 décembre pour ne pré- senter qu’un seul nom du Premier ministre pour sa nomination par l’autorité compétente. Enfin, s’agissant d’une lettre dont l’auteur est mort moins d’un mois après, elle acquiert valeur de tes- tament. Voilà pourquoi le futur président du Conseil des sages du Rassemblement ne pourra pas ne pas présenter cette lettre à son destinataire, le président de la République.

Et il n’est pas décent, dans un moment où l’on parle tant de consensus, de ne pas faire hon- neur et respecter la dernière vo- lonté de l’illustre disparu.

CITAF

Polémique autour d’une lettre de Tshisekedi proposant un Premier ministre

Mise au point de la CENCO sur la lettre de Monsieur Etienne Tshisekedi destinée

au chef de l’Etat

Déclaration de Hon. Aubin Minaku, secrétaire

général de la MP

Quelle signification accorder à

l’existence d’une telle lettre ?

(3)

NATION

LA CITE AFRICAINE

www.marierose-kasavubu.net

Les députés provinciaux con- golais avaient eu le douteux privi- lège d’avoir été les premiers à plonger dans l’illégitimité avec l’expiration de leur mandat électif depuis 2012 et à s’octroyer une prolongation indue et lucrative jus- qu’à ce jour. Quelques semaines plus tard, c’étaient aux honora- bles sénateurs de leur emboîter le pas dans l’illégitimité, tout en gardant intacts les avantages de leur fonction.

Le 19 décembre dernier, c’était autour du Président Jo- seph Kabila d’épuiser son dernier mandat électif, sans que son éventuel successeur ne soit connu, plongeant ainsi le pays dans une totale incertitude. Et voilà qu’en ce mois de février fi- nissant, les députés nationaux ont cessé depuis quelques jours, d’être légitimement les représen- tants du peuple, pour ne plus re- présenter désormais que leurs propres et précieuses personnes.

Tout d’un coup, c’est tout un

pays qui se retrouve sans institu- tions légitimes issues des urnes et s’enfonce dans l’inconnu. Sa propre constitution se retrouve ainsi violée dans plusieurs de ses dispositions et semble être mise entre parenthèses, au profit d’un Accord politique dit de la Saint- Sylvestre, qui devrait permettre aux acteurs politiques du pays de se partager tranquillement le pou- voir sans passer, du moins pour l’instant, par la case élection, souvent source d’incertitudes, voire de désillusions. Sauf qu’en dépit de toutes les incantations de la classe politique sur la con- formité de l’Accord de la Saint- Sylvestre avec la constitution, tout le monde sait qu’il n’en est rien.

L’accord politique conclu en- tre la majorité et l’opposition est un simple accord privé entre par- ties, et ne saurait donc conférer une quelconque légitimité à qui ce soit.

C’est en quelque sorte un ar-

rangement particulier entre per- sonnes qui, pour des raisons qui leur sont propres, ont décidé de s’approprier du pouvoir par des moyens autres que les élections démocratiques, et cela, après avoir usé de subterfuges diverses pour ne pas justement organiser lesdites élections. Le pays s’ap- prête à vivre dans les prochains mois une situation inédite où un Premier ministre, fruit d’un accord politique et non d’une majorité parlementaire élue, va former un Gouvernement issu d’aucune majorité et qui va ensuite être in- vesti par une Assemblée nationale non légitime et qui a cessé d’être une émanation du peuple souve- rain et donc susceptible de ver- ser dans une sorte de mercenariat au profit du plus offrant. Et le tout sur fond d’une constitution désor- mais obsolète.

En effet, l’Accord politique du 31 décembre ne repose sur aucun fondement constitutionnel, en dépit de toutes les professions

de foi de la classe politique ten- dant à nous faire croire le con- traire. Il résulte plutôt d’un rapport des forces politiques en présence qui ont profité d’une situation po- litique inédite, mais pourtant pré- visible et évitable, pour se créer une situation politique propice pour se partager la conduite du pays, sans avoir à rendre compte aux détenteurs constitutionnels du pouvoir. Dans cette combine, c’est le peuple tout entier qui sem- ble avoir été le dindon de la farce.

Mais en fin de compte, cet ac- cord qui fait saliver les acteurs politiques en attendant son hypo- thétique mise en œuvre, apparaît déjà comme un échafaudage bâti sur du sable mouvant, parce que non soutenu par un socle juridi- que crédible.

Le parallèle que tentent de dresser certains observateurs entre l’Accord de Sun City et l’ac- tuel accord de la Cenco est pour le moins hasardeux. A Sun-City, il y avait autour de la table des

belligérants fatigués par près de cinq ans de guerre et qui voulaient vite rompre avec une dure vie de maquis pour rejoindre les allées lambrissées du pouvoir à Kins- hasa, avec le confort qui va avec.

Et pour donner un vernis de cré- dibilité à leurs ambitions, les dif- férentes parties prenantes s’étaient assurées d’une base juridique pour couvrir leur forfait, avec un Acte Constitutionnel de Transition, leur conférant la légi- timité nécessaire pour jouir des délices du pouvoir. Il en va tout autrement de l’Accord de la Cenco qui semble bâti sur du vent et qui donne nettement l’impres- sion d’avoir fait l’impasse sur plu- sieurs dispositions de la consti- tution actuellement en vigueur.

Les difficultés actuelles sur les modalités de sa mise en œuvre démontrent à suffisance qu’il ris- que à terme, d’être un facteur de blocage pour le pays.

LOLO LUASU B.

Au cours d’une réunion tenue vendredi 24 février à New York, les Etats membres du Conseil de sécurité des Nations Unies ont notamment pressé les acteurs de la majorité présidentielle et de l’opposition de mettre en place urgemment l’accord de la Saint- Sylvestre, sans qu’il y ait la no- mination d’un Premier ministre deux mois après sa signature.

Compte tenu des élections envisagées fin décembre 2017, le Conseil de sécurité a fait part de son inquiétude croissante devant le manque de progrès dans les négociations.

C’est ainsi que les membres du Conseil de sécurité de l’ONU ont appelé vendredi « toutes les parties prenantes de la RDC, y compris le président Kabila, la majorité présidentielle et l’oppo- sition, à redoubler de bonne foi leurs efforts en vue d’une conclu- sion rapide des pourparlers en cours sur les ‘’arrangements par- ticuliers’’ de l’accord, afin de dé- signer d’urgence un Premier mi- nistre présenté par le Rassemble- ment, conformément à l’accord du 31 décembre, de mettre en place le CNSA et de mettre en œuvre pleinement des mesures de con- fiance ».

L’organisation appelle à nom- mer urgemment un Premier mi- nistre présenté par le Rassemble- ment de l’opposition, qui souhaite présenter un candidat, devant être validé par le chef de l’Etat,

alors que la Majorité au pouvoir insiste pour que l’opposition pro- pose trois noms et non un seul.

L’ONU pousse aussi pour la mise en place des mesures de confiance, et du Conseil national de suivi de l’accord (CNSA), en prévision d’un nouveau leader de- puis la mort d’Etienne Tshisekedi.

Le Conseil de sécurité est convaincu, en toute urgence, que les problèmes de sécurité ne de- vraient pas retarder l’application de l’accord. Au contraire, la con- crétisation de ce texte dans les faits est importante pour assurer la paix et la sécurité dans le pays, disent les Etats membres.

Le Conseil de sécurité des Nations Unies apporte son sou- tien total à la médiation de la Conférence des évêques, agacée par les retards accumulés, ap- pelle pouvoir et opposition à s’en- tendre au plus vite.

Les quinze ont réaffirmé leur soutien à l’accord politique du 31 décembre 2016 signé par le pou- voir et l’opposition pour la gestion du pays pendant la transition jus- qu’à l’organisation des prochaines élections. Les deux parties pei- nent cependant à se mettre d’ac- cord sur les modalités d’applica- tion de cet accord.

Le Conseil de sécurité a ex- primé son inquiétude croissante quant à l’absence de progrès dans ces discussions sur la mise en œuvre de l’accord.

Les Quinze se sont inquiétés de ce que, deux mois après la signature de l’accord, la nomina- tion d’un Premier ministre pré- senté par la coalition Rassemble- ment, ainsi que l’installation d’un nouveau gouvernement de transi- tion et du Conseil national de suivi de l’accord (CNSA) n’aient pas encore eu lieu.

Ils ont souligné la nécessité de maintenir la bonne volonté po- litique qui a mené à la signature de l’accord afin d’éviter une plus grande insécurité en RDCongo.

Le Conseil de sécurité a rap- pelé que les questions de sécu- rité ne devraient pas retarder la mise en œuvre de l’accord et que sa mise en œuvre rapide est im- portante pour assurer la paix et la sécurité dans le pays.

Les membres du Conseil de sécurité ont réitéré leur appui à la médiation menée par la Confé- rence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et ont réaffirmé la nécessité pour toutes les par- ties de soutenir et de participer de manière constructive à ces efforts de médiation.

Le Conseil de sécurité de l’ONU a aussi condamné les vio- lences observées au cours des derniers mois dans la région de Kasaï.

Les quinze se sont déclarés vivement préoccupés « par les récentes informations faisant état de violations graves du droit in- ternational humanitaire commises

par des milices locales dans la région de Kasaï, notamment le recrutement et l’utilisation illégale d’enfants soldats et les meurtres de civils par des membres des forces de sécurité de la RDC, qui pourraient constituer des crimes de guerre en vertu du droit inter- national ».

Le Conseil de sécurité a de- mandé au gouvernement congo- lais d’envoyer sur place immédia- tement une enquête crédible et impartiale et de traduire en jus- tice tous les responsables.

Les Quinze se sont inquiétés de ce que, deux mois après la signature de l’accord, la nomina- tion d’un Premier ministre pré- senté par la coalition Rassemble- ment, ainsi que l’installation d’un nouveau gouvernement de transi- tion et du Conseil national de suivi de l’accord (CNSA) n’aient pas encore eu lieu. Ils ont souligné la nécessité de maintenir la bonne volonté politique qui a mené à la signature de l’accord afin d’éviter une plus grande insécurité en RDC.

Le Conseil de sécurité a rap- pelé que les questions de sécu- rité ne devraient pas retarder la mise en œuvre de l’accord et que sa mise en œuvre rapide est im- portante pour assurer la paix et la sécurité dans le pays.

Les membres du Conseil de sécurité ont réitéré leur appui à la médiation menée par la Confé- rence épiscopale nationale du

Congo (CENCO) et ont réaffirmé la nécessité pour toutes les par- ties de soutenir et de participer de manière constructive à ces efforts de médiation.

Condamnation de la violence au Kasaï Le Conseil de sécurité de l’ONU a aussi condamné les vio- lences observées au cours des derniers mois dans la région de Kasaï. Les Quinze se sont décla- rés vivement préoccupés « par les récentes informations faisant état de violations graves du droit in- ternational humanitaire commises par des milices locales dans la région de Kasaï, notamment le recrutement et l’utilisation illégale d’enfants soldats et les meurtres de civils par des membres des forces de sécurité de la RDC, qui pourraient constituer des crimes de guerre en vertu du droit inter- national ».

Le Conseil de sécurité a de- mandé au gouvernement congo- lais d’envoyer sur place immédia- tement une enquête crédible et impartiale et de traduire en jus- tice tous les responsables. Il s’est félicité de l’annonce faite par le gouvernement à cet égard et a encouragé la Mission des Na- tions Unies en République démo- cratique du Congo (MONUSCO) à fournir éventuellement un appui aux autorités congolaises dans la conduite de cette enquête.

Jay Faustin KUMWAF

Le mandat des Députés nationaux vient d’expirer

Toutes les Institutions désormais illégitimes !

RD Congo : Le Conseil de sécurité appelle à

la désignation urgente d’un Premier ministre

(4)

NATION LA CITE AFRICAINE

Face au blocage de l’application de l’Accord de la Saint-Sylvestre, la commu- nauté internationale vient de brandir à nou- veau la menace de sanction. Au terme d’une visite de 3 jours en RDC, Tobias Ellwood, ministre britannique pour l’Afrique, a, dans un communiqué daté du 24 février, déclaré qu’il « est extrêmement important de mettre en œuvre l’Accord du 31 décem- bre».

Tobias Ellwood dit avoir vu les habitants de Goma s’enrôler avec plein d’espoir à l’idée de choisir un nouveau président en 2017 et de voir la toute première transition pacifique du pouvoir dans leur pays.

Selon lui, «les habitants de Goma ont accueilli favorablement le récent engage- ment du Président à quitter ses fonctions lors de la prochaine élection, et non à cher- cher, à la différence de certains dirigeants à modifier la constitution pour rester au pouvoir»

C’est pourquoi affirme-t-il, le Royaume- Uni fera tout ce qui est en son pouvoir pour soutenir les élections avec le concours de ses partenaires: USA, UE, Angola, RSA, Chine. Le Royaume-Uni encourage la Monusco à accroître son appui au proces- sus électoral. Le pays de sa Majesté la Reine Elisabeth II collabore avec tous ses partenaires pour trouver des voies et moyens de soutenir les élections, affirme Tobias Ellwood.

«Cependant, si nous ne constatons pas des progrès significatifs, nous envisage- rons, avec nos partenaires européens, l’im-

position des sanctions supplémentaires contre ceux qui constituent un blocage et qui violent les droits de l’homme», prévient le diplomate britannique.

Dans la foulée, le ministre Britannique pour l’Afrique annonce que son pays va augmenter le financement destiné à l’édu- cation civique.

Par ailleurs, Tobias Ellwood a déploré l’insécurité permanente sur les populations locales vivant dans le Nord-Kivu.

Il s’est dit «consterné par la perte des vies humaines et le déplacement massifs des populations dans les deux Kasaï et dans la province du Tanganyika».

Ensuite, le diplomate britannique a rap- pelé que son pays était la 5ème puissance économique au monde et le 2ème parte- naire bilatéral de la RDC.

«Le secteur privé pourrait transformer la RDC s’il n’est pas freiné», soutient T.

Ellwood.

Et si la RDC entreprend des réformes fiscales, combat la corruption, bâtit la sta- bilité politique; les entreprises britanniques pourraient contribuer à l’essor du potentiel économique du pays, d’après lui.

En conclusion, le ministre Britannique à dit que le Royaume-Uni s’engage à faire de la vision des congolais une réalité.

D’après le diplomate britannique, cette vi- sion est la suivante : élections pacifiques et équitables, sécurité accrue et plus d’em- plois.

Ya MAKIESE

Le Mouvement de Libération du Congo négocie un virage dangereux pour sa sur- vie comme force politique significative au Congo. Ce, depuis que la très contestée Eve Bazaiba a pris les rênes du Secréta- riat Général de ce grand parti, qui a fait tant rêvé les congolais, à l’époque où son très charismatique Président était au pays.

Depuis fin 2014, avec l’avènement de Bazaiba, ce parti est devenu l’ombre de lui-même, et si on n’y prend garde, risque de disparaitre comme ce fut le cas avec le MPR du Feu le Marechal Mobutu, foi d’un Bembiste de première heure. Selon des sources internes au MLC, depuis que l’ac- tuelle Secrétaire Générale s’est convain- cue du forfait inévitable de JP Bemba à la prochaine présidentielle, par le fait de son éventuelle condamnation, elle aurait mis en place toute une série de stratégies pour d’une part affaiblir le parti, et d’autre part se positionner comme future présidentia- ble.

Cette ambition n’est en soi pas mau- vaise pour tout politique mais ce que les militants et les Cadres de ce parti ne com- prennent pas, c’est lorsque Bazaiba place et utilise ses ambitions personnelles au détriment des intérêts majeurs du Parti, et à l’encontre de la volonté et des orienta- tions stratégiques du Chairman Jean Pierre Bemba. « Comment le Secrétaire Général d’un parti, qui devrait être le premier ga- rant des intérêts du groupe, peut-il cher- cher à déstabiliser l’appareil du Parti, dans le seul et unique but de réaliser ses ambi- tions personnelles, du reste démesurées

? », s’interrogent-ils.

C’est « ce comportement empreint de duplicité que dénoncent tous les cadres

Lors d’une conférence de presse ce lundi 27 février au Centre Interdiocésain, les évê- ques catholiques ont fait le point sur la situa- tion politique actuelle au pays, ce, après leur Assemblée Plénière Extraordinaire tenue du 20 au 25 février 2017 à Kinshasa. À en croire Donatien Nshole, Secrétaire Général de la Cenco, face aux tribulations du moment et pour raison de justice et de paix, les évê- ques catholiques disent non au blocage de l’accord du 31 décembre et appelle à son application intégrale et rapide. Aussi dit-il, en appelons-nous vivement, au Président de la République de s’impliquer davantage dans la mise en œuvre de l’Accord de la Saint Syl- vestre particulièrement dans le processus de nomination du Premier Ministre chargé de former le Gouvernement ayant pour prio- rité l’organisation des élections.

Les évêques catholiques demandent également à la Majorité Présidentielle, à l’Op- position et à la Société civile, d’être sensi- bles au cri de détresse du Peuple congolais qui attend impatiemment l’application de l’Ac- cord du 31 décembre. «À la CENI, de bien organiser les élections dans le délai con- venu et de collaborer étroitement avec les Institutions de la République, des Nations- Unies et de la Communauté Internationale quant à l’organisation des élections», a dit Donatien Nshole. Les évêques catholiques ont appelé la Police Nationale Congolaise et les Forces Armées de la République Démo- cratique du Congo, de veiller efficacement à l’intégrité du territoire national, à la protec- tion des personnes et de leurs biens, et d’ac- complir leur tâche avec honorabilité et pro- fessionnalisme en évitant les tracasseries et l’usage disproportionné de la force.

Et aux médias, de contribuer à la cohé- sion nationale en informant objectivement et correctement l’opinion et en évitant d’alimen- ter des polémiques. Aux fidèles catholiques,

d’intensifier la prière pour la Patrie, de veiller à la protection du patrimoine de l’Église et de ne pas céder aux provocations, au décou- ragement et à la peur. À la Population congo- laise et en particulier aux Jeunes, la Cenco leur demande de rester debout et d’exiger, en tant que souverain primaire, des Acteurs politiques le strict respect de l’Accord politi- que, notamment la tenue des élections dans le délai et de se faire enrôler massivement en vue de doter notre pays des dirigeants responsables.

Enfin, les évêques catholiques ont de- mandé à la Communauté Internationale et en particulier à la MONUSCO, de soutenir le processus électoral en cours et d’accompa- gner le Peuple congolais dans la recherche du consensus entre les Acteurs politiques et sociaux afin de trouver une issue pacifique à la crise actuelle aux conséquences imprévi- sibles et d’assurer davantage l’appui aux FARDC et à la Police Nationale Congolaise pour la protection des personnes et des po- pulations en danger, en particulier dans les provinces touchées par l’insécurité. La Cenco a promis d’accompagner le Peuple congolais dans la mise en œuvre de l’Ac- cord de la Saint Sylvestre.

Adolphe Lumanu: « Si le 1er ministre est déjà désigné, à quoi serviraient

les modalités pratiques? » Adolphe Lumanu, négociateur pour le compte de la Majorité Présidentielle a ren- voyé ce lundi 27 février 2017 la balle du blo- cage des discussions sur l’arrangement particulier au Rassemblement qui, selon lui, devrait comprendre la nécessité de la dispo- sition qui soumet le mode de désignation du premier ministre à l’arrangement particulier.

Selon le Directeur Général de l’Office National d’identification de la population (ONIP), les négociations vont pouvoir évoluer si le Rassemblement reconnaît l’existence de cette disposition essentiel régie par le point 3 et 4 de l’article 3 du l’accord.

« Les négociations interrompues à la suite de la disparition de brutale du regretté Étienne Tshisekedi vont bientôt reprendre d’autant plus que les évêques viennent aussi de nous faciliter la tâche. À partir du moment qu’on ait fait allusion au point 3 et au point 4 de l’accord qui stipule que la mise en œuvre des principes énoncés ci-dessus, notamment la désignation du premier ministre et l’inclusivité de l’exécutif nationale, sont régis par un arrangement particulier, c’est déjà un pas. À partir du moment que nos amis du Rassemblement vont reconnaître l’existence de cette disposition, ça nous permettra d’avancer beaucoup plus vite », a-t-il expli- qué. Selon Adolphe Lumanu, il faut aussi que le Rassemblement donne au Président Kabila un interlocuteur direct en désignant au plus vite le Président du Conseil des Sa- ges. « Et dès lors qu’eux-mêmes reconnais- sent aussi qu’ils peuvent se doter du nou- veau Président du Conseil des Sages et qu’à partir de lui, on va créer une passerelle di- recte avec le Président de la République pour lui présenter la liste des primaturables de- mandés, vous comprendrez qu’il n’y aura aucun blocage », a-t-il ajouté

Pour la Majorité, dit-il, la liste des 3 noms est une garantie de respect de la disposition de la l’article 78 de la Constitution et de l’auto- rité de Président de la République qui à la prorogative de nommer.

« La liste des 3 noms qui était initialement de 10, puis de 7, puis de 5, est considérée pour nous, et d’ailleurs le Président de la République l’a confirmé, comme la seule garantie de respect de la Constitution et même de l’autorité qui nomme le premier ministre. Le Président a le pouvoir de nomi- nation et non d’entérinement. Les Évêques ont à fait allusion aux points 3.3 et 3.4. A quoi serviraient les modalités pratiques si le pre- mier ministre est déjà désigné? », a conclu Adolphe Limanu.

Ya MAKIESE et militants du MLC », fait-on remarquer.

Leur souhait, indiquent-ils, c’est de « voir le parti reprendre le leadership dans l’es- pace politique congolais grâce à un mana- gement clairvoyant, intelligent, efficace, loyal, fidèle et engagé. »

Des sources au MLC confient à ce pro- pos que l’année dernière, la SG était allée participer avec d’autres opposants congo- lais, à un forum organisé par le National Democratic Institute, NDI, à Washington sans informer ses pairs du Secrétariat Général, ni obtenir au préalable l’aval du Président National qui était obligé de la réprimander ouvertement et d’interrompre cette mission suspecte. Selon les mêmes sources, « aujourd’hui, les militants sont en colère après avoir appris que les con- tacts qu’elle entretenait avec diverses chan- celleries n’avaient pour but que de faire son lobbying pour sa candidature à la prési- dentielle en lieu et place de JP Bemba ».

Elle plaiderait donc pour une condamna- tion ferme de JP BEMBA pour qu’elle de- meure la « Présidente du Parti et ainsi réa- liser ses rêves. »

Pour convaincre ses interlocuteurs, ren- seignent certains cadres du MLC, « Eve Bazaiba ne se gêne pas d’exhiber son plan de déstabilisation de l’appareil du parti, par lequel elle a fait remplacer la plupart des animateurs des fédérations par ses frères, ses sœurs ou des gens de son obédience tant au niveau des représentations exté- rieures que dans les provinces. Elle pense, accusent des cadres du MLC, qu’avec cette configuration clientéliste, elle pourra contrôler le Congrès qu’elle compte con- voquer aussitôt la condamnation de Bemba sera rendue publique. Voilà pourquoi, elle

est devenue incontrôlable, et ne consulte personne dans les prises de ses déci- sions. »

On explique que le véritable couac qu’elle a rencontré, c’est « la résistance et la riposte musclée de Valentin Gerengbo, le président Interfédéral de Kinshasa qu’elle voulait remplacer par son mari, et des présidents fédéraux qui vien- nent de la démasquer et qui sont décidés de la faire partir du poste du Secrétaire Général pour sauver le parti.»

Surtout après la confusion qu’elle a délibérément orchestrée sur la non- parti- cipation du MLC au prochain gouvernement de transition, en tournant en dérision les espoirs suscités par elle dans le chef des cadres et militants du Parti.

Dans son plan machiavélique pour dés- tabiliser le Parti, les militants ne compren- nent pas l’appui qu’apporte à Eve Bazaiba le Secrétaire général adjoint, Alexis Lenga.

» Un produit de Papa Jeannot Bemba, de- puis ses études à l’Université jusque dans ses débuts professionnels à SCIBE ZAIRE…C’est à la mort de Jeannot BEMBA qu’il est devenu Sénateur parce qu’il fut son suppléant, rappellent-ils. « Pourquoi Lenga fait-il toujours alliance avec ceux qui cher- chent à déstabiliser le MLC ou à nuire à Bemba ? », se demandent certains cadres du MLC dépités. En un mot comme en cent, il appartient à JP Bemba d’arrêter cette hémorragie, de ressouder les rangs pour l’unité et la cohésion du Parti. C’est à ce prix que le MLC pourra renaitre de nou- veau.

Ya MAKIESE

Blocage de l’Accord de la Saint-Sylvestre

Le Royaume-Uni envisage des sanctions supplémentaires

Les évêques exigent l’application rapide de l’accord de la Saint-Sylvestre

MLC : Eve Bazaiba aurait-elle

des ambitions démesurées ?

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REPORTAGE

LA CITE AFRICAINE

Le social des agents fi- gure aussi parmi les prio- rités du DG Erick Mbala Musanda. C’est dans ce cadre qu’il a été inauguré le weekend dernier la ma- ternité une nouvelle bran- che qui s’ajoute au sein de la polyclinique. Cette ma- ternité est uniquement des- tinée aux épouses des agents et les femmes de la Société Nationale d’Electricité. L’objectif est de s’occuper des soins du personnel ainsi de renta- biliser le coût. En effet, les soins des agents doivent être pris en charge par l’entreprise (mieux en in- terne pour minimiser le coût, si un agent est traité par la SNEL, il sera à l’aise, sécurisé, mieux qu’ailleurs).

Prenant la parole après la coupure du ruban sym- bolique, le président de la délégation syndicale Eric Ngoy a encouragé l’initia- tive de la Direction géné- rale en mettant en service cette structure en faveur des travailleurs de cette entreprise. Il a aussi en- couragé les agents qui se sont approprié ce projet en souhaitant que ce genre d’initiative puisse s’étendre dans toutes les provinces où œuvrent les agents de sa société. Pour lui, si les agents sont en bonne santé, ils vont don- ner le meilleur d’eux-mê- mes, et c’est l’entreprise qui en sera bénéficiaire.

La santé est indispensable pour la productivité de l’en- treprise et c’est de cette façon que la SNEL va pro- gresser a-t-il ajouté.

De son côté le directeur du département des res- sources humaines et re- présentant du DG Dauphin Elalanga Isolu a rappelé

SNEL Inauguration de la maternité de la polyclinique de N’Djili

Sainte Thérèse

que la polyclinique existait déjà et que la cérémonie de ce jour consistait tout

simplement à l’inaugura- tion de la maternité. La di- rection générale voudrait à travers ce geste que les

soins se fassent avec beaucoup plus d’affection, de suivi en interne. Répon-

dant à la préoccupation du syndicaliste qui veut que ce genre de projet s’étende, il a rappelé que

la SNEL entretient des cen- tres dans les provinces où elle exerce ses activités.

Mais cepen- dant, la ma- ternité de N’Djili est une première.

Pour sa part, le mé- decin chef de la polycli- nique Pierre Fuelo, a indi- qué que la SNEL est en partenariat avec beau- coup d’hôpi- taux de la ca- pitale, mais cette polycli- nique, elle a une capacité de 15 lits, dont 5 pour la maternité, 4 pour la chirur- gie et 6 pour la médecine générale.

Le DG Eric Mbala Musanda

A l’issue de la cérémo- nie, le représentant du Di- recteur général et le pré- sident de la délégation syndicale ont remis des cadeaux aux premiers nés de cette maternité. Deux fillettes nées mardi et mer- credi dernier, filles des agents SNEL.

Notons enfin que cette cérémonie a connu la par- ticipation du directeur du département des ressour- ces humaines (représen- tant du DG) M Dauphin Elalanga Isolu, le président de la délégation syndicale nationale Eric Ngoy, le mé- decin chef de la polyclini- que Pierre Fuelo, le direc- teur de Kinshasa Est De- nis Tukuzu, quelques ca- dres de la direction de dis- tributions de Kinshasa (DDK), et des épouses des agents.

Niclette MASANGA

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ECONOMIE LA CITE AFRICAINE

ANNEXE DE L’ARRETE N°SC/017/BGV/MINFINECO&IPMEA/NL/2017 DU 13 FEV 2017 FIXANT, DANS LA VILLE DE KINSHASA, LES TAUX DE L’IMPOT SUR LES VEHICULES AUTOMOTEURS

ET DE LA TAXE SPECIALE DE CIRCULATION ROUTIERE, EXERCICE 2016 ET 2017

Au regard de la situation politique de l’heure, le secrétaire général de l’Alliance des Bâtisseurs du Kongo (ABAKO) Jean Kayinua Mpembele affiche ses inquiétudes quant à la tenue des élections en décembre 2017, à cause des manœuvres dilatoires de certains acteurs politiques susceptibles de retarder la tenue des élections : « ils sont en train de poser des actes qui sont tout à fait contraire à leur prise de position, il y a peu de temps, on est pressé pour qu’on passe aux élections mais entretemps on perd du temps sur les choses qui peuvent faire que les élections ne se tiennent pas à la date souhaitée c’est- à-dire décembre 2017. Si réellement on est dans l’option de voir les élections se tenir en 2017, ce qu’il faut carrément éliminer tout ce qui peut empêcher que les élections se re- tardent davantage car il n’y a pas meilleur pouvoir que le pouvoir obtenu grâce aux élec- tions à l’expression populaire ».

En effet, il s’est plaint du fait que pour les acteurs politiques un quelconque problème posé en terme de faire vite pour aller aux élec- tions se transforme en une situation de po- sitionnement politique c’est-à-dire occuper des postes de responsabilité or cela devrait venir après les élections a-t-il indiqué. En fait, beaucoup d’acteurs politiques ont affirmé voir au devant de la scène qu’il y avait une légiti- mité et une légalité qui s’installaient qu’il fallait à tout prix éviter. Donc, il faut à tout prix que les élections se tiennent le plus tôt pos- sible.

Jean Kayinua s’est dit encouragé du fait que la CENI est en train d’accélérer l’enrôle- ment et souhaite qu’elle fasse diligence pour corriger quelques erreurs décriées pour que l’enrôlement se poursuive de mieux en mieux afin d’aboutir au nouveau fichier qui détermi-

nera beaucoup des choses en termes de jeu politique. Il faut que le peuple renouvelle ses animateurs et ça, c’est un impératif a-t-il ajouté.

L’accord du 18 octobre est réaliste Le doute se précise de plus en plus quant à la tenue des élections en 2017, à moins de ne pas être lucide pour lire les faits a dit le secrétaire général de l’ABAKO, cela se justi- fie par le fait que les tractations, le retard ac- cumulé dans les négociations en cours, les discussions qui devaient qui durer trois jours ou une semaine se prolongent de plus en plus et semblent sans fin.

Par rapport au retard accumulé, comment faire en si peu de temps pour récupérer le temps perdu s’est exclamé Jean Kayinua.

Pas une maison, une avenue sans ABAKO

Chaque parti politique a une base natu- relle, et celle de l’ABAKO consiste à l’an- cienne province de Léopoldville c’est-à-dire le Kongo central, Kinshasa et l’ex Bandundu dans son ancienne configuration avant de prendre d’autres espaces a indiqué Jean Kayinua. Il invite à cet effet la population de ces provinces en général et du Kongo cen- tral en particulier, les sympathisants et tous les autres qui font confiance au projet de société de l’ABAKO de se rendre massive- ment dans les centres d’enrôlement pour pouvoir réaliser l’exploit de leurs prédéces- seurs , une façon d’honorer la mémoire des pères de l’indépendance qui se sont sacri- fiés pour que la RDC accède à la souverai- neté nationale.

Niclette MASANGA

ABAKO

Le secrétaire général

appelle sa base à

s’enrôler massivement

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Page 7

LA CITE AFRICAINE TRIBUNE

I. PROBLEMATIQUE Dans le contexte actuel, je peux affirmer que les deux ac- cords politiques issus de deux Dialogues politiques, respective- ment de la Cité de l’UA et du Cen- tre Interdiocésain (Cenco), sont aujourd’hui caducs ?

En effet, si le premier accord a connu un début d’exécution, par la mise en place d’un gouverne- ment « d’union nationale «, ses dispositions essentielles ont été abrogées et remplacées par cel- les du second accord qui à leur tour semblent aujourd’hui dépas- sées, avant même d’avoir connu un début d’exécution.

La Rdc se retrouve ainsi avec un Gouvernement sans « Accord

« à côté d’un « Accord « sans Gouvernement.

Sans nul doute, l’engagement du premier Accord d’organiser les élections dans un délai de 18 mois, soit Avril 2018 a été annulé et le délai réduit à douze mois, soit de Janvier à Décembre 2017, alors que la séquence de trois élections a été maintenue et cela, sans considérations des contrain- tes financières et politiques.

Le Comité de suivi institué par le premier Accord n’a pas été mis en place. Le concept a été modi- fié et remplacé dans le nouvel Accord par un autre « le Conseil National de Suivi de l’Accord (CNSA) « dont la mise en place dépend de l’Arrangement particu- lier qui divise encore la classe politique.

Nous sommes à la fin de Fé- vrier 2017, soit à 10 mois de l’échéance de Décembre 2017.

Les parties prenantes au Dia- logue politique de la Cenco ne se mettent toujours pas d’accord pour finaliser l’Arrangement par- ticulier et commencer à mettre en place les institutions définies par l’Accord politique.

La loi devant régir le CNSA n’est ni rédigée ni débattue, moins encore votée ou promulguée.

Le délai de finalisation de l’Ar- rangement particulier s’allonge, tandis que le temps pour appli- quer l’Accord devient de plus en plus court par rapport à l’échéance des élections qui s’ap- proche.

Dans l’entretemps, le déficit du Plan de Trésorerie de l’Etat handicape le parachèvement des opérations d’enrôlement des élec- teurs et bouche l’horizon pour celles de trois (3) élections pro- prement dites.

La question est la suivante : faut-il continuer à maintenir un Accord que le Gouvernement dont la mise en place traine, ne saura nullement appliquer dans le délai lui imparti, faute d’argent ou plu- tôt s’engager à le revisiter pour prendre en compte les nouvelles

15 ème Tribune d’Adolphe Muzito : Vers un 3 ème Dialogue ?

évolutions et les contraintes qui se manifestent ?

Chaque choix a ses exigen- ces pour les deux parties en pré- sence.

II. ENGAGEMENTS DE L’ACCORD POLITIQUE DE LA CENCO ET LEURS DIF- FICULTES D’APPLICATION 2.1.Des engagements de l’Accord de la Cenco

Dans l’Accord de la Cenco, les parties prenantes ont maintenu telle quelle, la séquence de trois élections : la présidentielle, les législatives nationales et provin- ciales.

Cependant, elles ont réduit de 18 à 12 mois le délai de la transi- tion, soit de Janvier à Décembre 2017. Les coûts des opérations d’enrôlement des électeurs et des élections proprement dites pré- sentés par la Ceni approchaient le 1,3 milliards de $US.

L’Accord a été signé le 31 décembre 2016, date de son en- trée en vigueur. Celui-ci prévoyait un arrangement particulier qui devait sous-tendre la mise en place du Gouvernement et du CNSA.

2.2. Des difficultés d’applica- tion des engagements contenus dans l’Accord de la Cenco

« Difficultés des finances et de calendrier

Il est vrai que le montant du coût des élections indiqué ci-haut était reparti en trois années, de la manière ci-après : * Fichier électoral (2016-2017) : ± 400 mil- lions

* Elections présidentielle, lé- gislatives

nationales et provinciales en 2017 : ± 550 millions

* Elections locales et municipales en 2018 : ± 350 millions.

* Le scrutin indirect : ± 27 mil- lions.

La Ceni rappelle que pour le fichier électoral, plus de la moitié des sommes dues avait déjà été décaissée et qu’elle est entrain de réussir l’enrôlement sur près de la moitié du territoire. Le un tiers, soit 15 millions sur 45 mil- lions de majeurs, est déjà enrôlé.

Elle fixe la fin des opérations d’en- rôlement en Juillet 2017.

Aujourd’hui, le défi à relever pour le Gouvernement d’ici fin 2017, c’est plutôt de mobiliser 750 millions $US dont environ 200 millions pour parachever le fichier électoral et 550 millions $US pour les 3 élections proprement dites.

Comment se présentent les difficultés financières ?

Les contraintes financières face à la double échéance de Juillet et de Décembre 2017 et à la séquence des élections se

manifestent à 3 niveaux : 1) Les difficultés liées à la mobilisation de 750 millions $US en 6 mois de Mars à Août 2017 dont 200 millions $US pour para- chever l’opération d’enrôlement et 550 millions $ US pour les opéra- tions des trois élections propre- ment dites ;

2) Les limites du budget 2017, légué au pays par le Gouverne- ment Matata et que s’apprête à défendre le Gouvernement Badibanga au courant du second trimestre 2017, sont restrictives.

En effet dans ce budget, la ligne de crédit pour les élections ne prévoit que 250 millions de $US ; 3) Le déficit structurel du Plan de Trésorerie de l’Etat, la fai- blesse des avoirs extérieurs nets ainsi que le tarissement des ré- serves de change sont criants.

L’augmentation du crédit des élections dans le Collectif budgétaire 2017

Même si le Parlement venait à augmenter le crédit des élec- tions dans le Collectif budgétaire du 1er semestre 2017, le Gouver- nement ne saura cependant pas mobiliser et décaisser les 750 millions en six mois pour rattra- per les échéances du dernier se- mestre 2016 pour les opérations d’enrôlement et couvrir celles des votes proprement dits en Décem- bre 2017.

L’apport de la Monusco et des partenaires

Bien que l’appui logistique de la Monusco soit disponible, l’aide des partenaires extérieurs de la Rdc qui n’interviendrait qu’après publication du calendrier électo- ral, sera insuffisante et surtout tardive par rapport aux deux échéances ci-haut indiquées.

Les appuis budgétaires et la balance extérieure

Les tenants du régime ayant dit non à tout programme avec les partenaires de Bretton Woods dont ils redoutent l’exigence des reformes, il ne reste au pays que le recours au financement moné- taire pour couvrir le coût des élec- tions dans un intervalle de 6 mois, mais aussi les dépenses de sou- veraineté.

La planche à billet et les dépenses de consom- mation de l’Etat

Si le Ministre d’Etat en charge du Budget a affirmé la semaine dernière que le Gouvernement était incapable de mobiliser les ressources nécessaires pour les élections, dans le temps lui im- parti, il n’ignorait pas la possibi- lité pour lui de recourir à la plan- che à billet. La vérité, c’est que son Gouvernement n’en veut pas,

compte tenu de ses effets sur le social de la population.

Pour preuve, le Gouvernement Badibanga a réussi à équilibrer les comptes du Trésor avec un solde positif de 5 milliards de FC fin Janvier 2017 en s’imposant une cure d’austérité de 100 milliards de FC. Dans l’entretemps, il a fait face à un déficit calamiteux de près de 500 milliards de FC lui légué par le précédent Gouverne- ment à fin 2016.

Quant aux contraintes politiques

Elles concernent le temps que va prendre la finalisation des ar- rangements particuliers dont dé- pend la mise en place des Insti- tutions de la Transition.

Le ping-pong entre la Majorité et le Rassemblement prendra encore du temps pour la mise en place de ces institutions.

A ce jour, on peut constater que les prérogatives du CNSA, comme organe de suivi et de con- trôle de l’action gouvernementale, ne sont pas définies, les matiè- res sur lesquelles vont porter son pouvoir de suivi et de contrôle ainsi que leurs termes de réfé- rence ne sont pas spécifiés par rapport à celles du Parlement.

Qui dit contrôle dit sanction ! Quels sont les pouvoirs de sanc- tion du CNSA sur le Gouverne- ment et la Ceni ? Quelles sont les garde-fous contre le chevauche- ment éventuel entre le CNSA et le Parlement ?

La nomination du Gouverne- ment pose encore problème, il en est de même de la mise en place de la coalition dont dépend la nomination du Premier Ministre et l’accompagnement du Gouverne- ment. Il se pose encore le pro- blème de la séquence des élec- tions par rapport aux contraintes financières et celui de la date de démarrage de la Transition.

L’Opposition est divisée dans la gestion des ambitions.

III. CHOIX ALTERNATIFS Deux scenarii se présentent aujourd’hui aux négociateurs de la Cenco:

3.1. Premier scénario : 3ème round du Dialogue pour une révision de l’Accord de la Cenco

Le premier choix consisterait pour les parties prenantes à s’ar- rêter et faire marche arrière pour prendre le temps de réviser l’Ac- cord de la Cenco dans le cadre d’un 3ème round du dialogue. Ils prendraient en charge les évolu- tions et les nouvelles contraintes en vue de donner audit accord la chance d’être applicable, une fois pour toute, en évitant un glisse- ment ultérieur.

Dans le cadre de ce scéna- rio, les parties prenantes prennent conscience que l’Accord de la Cenco est caduc et inapplicable en l’état dans le délai imparti. El- les lèvent l’option de sa revisitation, non pas pour modi- fier les acquis ou les équilibres actuels, mais pour prendre en compte des contraintes ci-haut relevées.

Les atouts et faiblesses du 1er scénario

« Les atouts du 1er scénario - Il évite à la population et à la classe politique un deuxième glis- sement programmé ;

- Il établit une échéance réa- liste en tenant compte de diffé- rentes contraintes ;

- Il offre la possibilité de revoir la séquence des élections ;

- Il établit une vision commune qui sera traduite en programme afin de trouver les moyens néces- saires pour les élections ;

- Il conduit à un consensus mais aussi un modus vivendi pour la cogestion apaisée entre la Majorité et l’Ancienne Opposition, à travers le Gouvernement et le Comité de suivi.

« Les faiblesses du 1er scé- nario

- Il porte le risque d’un autre dérapage et de changement des équilibres établis ;

- Il discrédite les parties pre- nantes à court terme.

3.2. Deuxième scénario : Glissement programmé pour après Décembre 2017

Le second choix consisterait plutôt à maintenir l’Accord de la Cenco en l’état, en continuant de travailler au parachèvement de l’Arrangement particulier jusqu’à la mise en place des institutions à 5 voire 3 mois de la fin de l’an- née 2017.

L’option consisterait à atten- dre cette échéance de Décembre 2017 pour constater la non-tenue des élections, mettant ainsi le peuple devant un fait accompli avec un glissement programmé ou postposé.

Les parties prenantes devant l’impossibilité d’organiser les élections en Décembre 2017 pourraient actionner le dialogue prévu dans l’Accord de la Cenco, entre le CNSA, le Gouvernement et la CENI. Ce dialogue ne pour- rait avoir lieu que si dans l’entretemps le Gouvernement et le CNSA avaient été installés.

Cette option, dans l’hypothèse où, le CNSA et le Gouvernement n’auront pas été mis en place dans l’entre-temps, comporterait deux risques majeurs :

* 1er risque : blocage du dia- (Lire suite en page 8)

(8)

LA CITE AFRICAINE

NATION

(suite de la page 7)

15 ème Tribune d’Adolphe Muzito : Vers un 3 ème Dialogue ?

logue par l’une ou l’autre partie prenante Face au retard dans la finalisation de l’Arrangement particulier dont les deux parties s’imputent la responsabilité, à la division et à la fragilisation qui menacent actuellement l’Opposition ainsi que le dis- crédit qui pourrait la frapper, chacune des parties pour se prémunir serait tentée de prendre des dispositions qui risqueraient de compromettre la suite du dialogue de la Cenco.

En ce qui concerne l’Opposition/Ras- semblement, elle serait amenée de battre le rappel des troupes et retrouver l’unité de son noyau dur et prendrait la résolution à suspendre sa participation au Dialogue de la Cenco paralysant ainsi la suite.

En ce qui concerne le camp de la Ma- jorité (le camp présidentiel), il serait tenté de renoncer au Dialogue de la Cenco et de lever l’option d’organiser une consultation populaire avec toutes les conséquences qu’on pourrait imaginer.

* 2ème risque : le putsch ou le soulè- vement populaire (3ème Larron)

Ce deuxième risque n’est pour moi pas souhaitable et j’en ai parlé dans ma 12ème tribune.

En effet, face à la crise économico-fi- nancière et ses effets sur le social, aux foyers de tension dans plusieurs provinces du pays, la mésentente de la classe politi- que qui crée un retard dans le parachève- ment du processus électoral, le pays s’ex- pose à un risque insurrectionnel. Ce sou- lèvement populaire pourrait être récupéré par un 3ème Larron, sans programme ni vision politique, qui pour gérer le pays, serait obligé d’organiser un énième dialo- gue.

IV. CONCLUSION 

La question n’est plus de savoir si le 3ème dialogue aura lieu ou pas. Elle est plutôt de savoir, puisque celui-ci aura lieu à quel moment avec quels acteurs et sur quel objet.

La première possibilité, c’est celle qui consiste pour les parties prenantes au Centre Interdiocésain de prendre acte :

- de 2 mois de retard pris dans l’exécu- tion de l’Accord de la Cenco pour installer les institutions : Gouvernement et CNSA ; - de l’impossibilité de mobiliser 750 millions dans 5 ou 6 mois pour organiser les 3 séquences des élections en Décem-

bre 2017.

Ils décideraient ainsi de revisiter l’Ac- cord de la Cenco sur les points ci-après :

* les séquences des élections passe- raient de 3 à 2 voire à 1 scrutin à organiser pour Décembre 2017 ;

* le maintien de trois séquences mais en remettant à Avril 2018 leur organisation.

La deuxième possibilité qui semble plus probable, c’est celle qui consistera à renégocier pour prolonger l’échéance de l’organisation des élections après avoir fait le constat de l’échec, tout près de la date fatidique. Cette hypothèse n’est possible que si dans l’entre-temps, le CNSA et le Gouvernement sont installés.

Faute de l’installation du CNSA et du Gouvernement avant Décembre 2017, nous courons deux risques majeurs :

* le blocage du dialogue politique par l’une ou l’autre partie prenante ;

* le soulèvement populaire ou le putsch.

Le blocage du dialogue politique pour- rait venir de l’Opposition/Rassemblement ou de la Majorité/Camp présidentiel.

D’un côté, l’Opposition/Rassemblement pour se prémunir, de la colère populaire pourrait décider de se retirer du dialogue politique de la Cenco.

De l’autre côté, la Majorité (Camp pré- sidentiel) pourrait, fort du constat de l’échec du processus appeler à une consultation populaire.

Une telle option ne pourrait être tentée et réussir qu’en fonction du degré de légiti- mité du camp présidentiel et donc de sa capacité à obtenir l’adhésion du peuple à ses propositions.

Le peuple va-t-il l’écouter ou le renvoyer à rediscuter avec la classe politique.

Le deuxième risque, comme indiqué dans ma 12ème tribune, celui que nous redoutons le plus et que nous ne souhai- tons pas est celui d’une révolution popu- laire ou d’un putsch dénommé générale- ment le troisième larron.

A force de voir la classe politique dans une polémique incessante pendant que les crises économique, financière et sociale grandissent, le troisième larron risquerait de surgir de nulle part sans projet et sans vision pour neutraliser tout le monde et tout remettre à zéro.

Kinshasa, le 23 février 2017 Adolphe MUZITO Premier Ministre honoraire et

Député national Dans un communiqué de presse publié

le 25 février, le Conseil de sécurité des Nations Unies a fermement condamné les violences observées ces derniers mois dans l’espace Kasaï et en a appelé à la nomination urgente du nouveau Premier ministre et à la mise en place du CNSA.

Voici la substance de ce communiqué

en anglais, traduit par les services du jour- nal:

‘’1. Les membres du Conseil condam- nent vivement les violences rapportées dans l’espace Kasaï les mois passés. Ils expriment leur préoccupation face aux ré- centes informations faisant état de viola- tions graves du droit international humani-

taire commises par des milices locales dans la région de Kasaï, notamment le re- crutement et l’utilisation illégale d’enfants soldats , et les massacres de civils par des membres des forces de sécurité de la RDC, qui pourraient constituer des crimes de guerre en vertu du droit international.

2. Les membres du Conseil de sécu- rité rappellent que la RDC porte en pre- mier la responsabilité de protection des civils à l’intérieur de son territoire et a ex- horté le gouvernement de la RDC à cons- tamment exercer la plus grande retenue et à l’usage proportionné de la force dans ses efforts de restauration de l’ordre. Ils ont demandé au gouvernement congolais d’envoyer immédiatement une enquête cré- dible et impartiale sur le lieu et de traduire en justice tous les responsables. Ils se sont félicités de l’annonce faite par le gou- vernement à cet égard et ont encouragé la Mission des Nations Unies en République Démocratique du Congo (MONUSCO) à fournir un appui aux autorités congolaises, s’il est demandé, dans la conduite de cette enquête, dont ils suivront le développement très attentivement. Ils ont appelé la MONUSCO à faire un monitoring suivi des abus et violations contre les droits de l’homme et le droit international humani- taire et d’adapter leurs plans de contingen- tement quant à ce. A long terme, ils ont encouragé l’Etat congolais à poursuivre ses efforts pour étendre l’autorité de l’Etat en assurant une gouvernance crédible, avec des institutions capables, en vue de pré- venir et dissuader la violence.

3. Les membres du Conseil de sécu- rité ont réaffirmé leur préoccupation face aux incursions récentes en RDC des com- battants l’ex M23 et ont rappelé les enga- gements des Etats de la Région sur la paix, la sécurité et la coopération en fa- veur de la RDC et de la Région. Ils ont marqué leur appréciation du communiqué sanctionnant la troisième rencontre des parties tenue le 27 janvier sur le sujet et leur ont demandé de continuer à faire avan- cer leurs engagements.

4. Les membres du Conseil de sécu- rité ont réitéré leur ferme soutien à l’ac- cord politique du 31 décembre 2016 en vue d’élections pacifiques, crédibles, libres, justes et inclusives d’ici à décembre 2017,

conduisant à un transfert démocratique de pouvoir. Ils ont exprimé leur inquiétude croissante quant à l’absence de progrès dans le dialogue entre les acteurs politi- ques congolais en ce qui concerne les modalités de mise en œuvre de l’accord.

Ils se sont inquiétés de ce que, deux mois après la signature de l’accord, la no- mination d’un Premier ministre présenté par la coalition Rassemblement, ainsi que l’installation d’un nouveau gouvernement de transition et du Comité national de suivi de l’accord (CNSA) n’aient pas encore eu lieu.

Ils ont souligné la nécessité de maintenir la bonne volonté politique qui a mené à la signature de l’accord afin d’éviter une plus grande insécurité en RDC.

5. Dans ce contexte, les membres du Conseil de sécurité ont appelé toutes les parties prenantes de la RDC, le président Kabila, la Majorité présidentielle et l’Op- position, à redoubler, de bonne foi, leurs efforts en vue d’une conclusion rapide des pourparlers en cours sur les ‘arrangements particuliers’ de l’accord, afin de désigner d’urgence un Premier ministre présenté par le Rassemblement, conformément à l’ac- cord du 31 décembre, de mettre en place le CNSA et de mettre en œuvre pleinement des mesures de confiance ». Ils ont rap- pelé que les questions de sécurité ne de- vraient pas retarder la mise en œuvre de l’accord et que sa mise en œuvre rapide est importante pour assurer la paix et la sécurité dans le pays.

6. Les membres du Conseil de sécu- rité ont réitéré leur plein appui à la média- tion menée par la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et ont réaf- firmé la nécessité pour toutes les parties de soutenir et de participer de manière constructive à ces efforts de médiation.

Ils ont souligné combien il était impor- tant que le gouvernement et ses partenai- res nationaux prennent toutes les mesu- res nécessaires pour accélérer sans tar- der les préparatifs des élections et pour assurer un environnement propice à la con- duite pacifique et inclusive des activités politiques . Ils ont également souligné l’im- portance de l’inclusion des femmes dans le suivi et la mise en œuvre de l’accord’’.

CITAF

Kitenge Yezu est dans le viseur des leaders politiques du Rassemblement en ballotage défavorable, suite à sa probité quant à la résolution de la crise qui couve au sein du Rassemblement. Pourtant, cet ancien ministre de l’information sous Mo- butu, apporte son savoir-faire pour remé- dier à la crise qui sévit au Rassemblement.

Kitenge n’a pas demandé de chapoter le commission qui s’occupe de la succes- sion de Tshisekedi à la tête du Rassop.

Ce sont ses collègues opposants qui ont jeté leur dévolu au regard de son expérience politique qui n’est plus à mettre en cause.

Depuis Kitenge est traité de tous les mots,

question de le décourager dans sa démar- che, qui est salutaire. Car, le Rassop doit se trouver un chef de file que n’envisage pas Kitenge Yezu.

Sa seule préoccupation, est celle de doter au Rassemblement d’un guide, qui sauf imprévu sera connu dans 48 heures.

Contacté, l’intéressé s’est dit être préoc- cupé par ses lourdes responsabilités lui confié au Rassop, que des attaques politi- ques de bas étage qui dépassent le niveau de la ceinture ne l’ébranlera. Car, poursuit- il, il en a connu de toutes les couleurs dans sa carrière politique.

Ya MAKIESE

Rassemblement de l’Opposition

Kitenge Yezu

faussement accusé

Le Conseil de sécurité de l’ONU en

appelle à la désignation urgente du

nouveau Premier ministre congolais

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