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INITIATIVE CONGOLAISE POUR LA JUSTICE ET LA PAIX

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B.P Cyangugu/Rwanda 116, Av.P.E. Lumumba/Bukavu Tél : +243(0)0997716878 B.P Bukavu/RDC E-mail : icjp_rdc@yahoo.fr

No N o n n à à l l’ ’I Im mp p un u n it i é, , o o ui u i à à l la a J J us u s ti t ic ce e p po o ur u r l la a P Pa a ix i x

B B A A L L A A N N C C E E

de l’a.s.b.l.

INITIATIVE CONGOLAISE POUR LA JUSTICE ET LA PAIX

FEUILLET HEBDOMADAIRE D’INFORMATIONS SUR LA SITUATION DE LA JUSTICE, DES DROITS DE L’HOMME ET DE LA PAIX AU SUD-KIVU N° 91 du 10 /11/2007

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LES SYNDICATS DES ENSEIGNANTS N’ONT PAS TOTALEMENT RENONCE A LEURS REVENDICATIONS DE PAIEMEMENT DES SALAIRES DECENTS

AUPRES DU GOUVERNEMENT CONGOLAIS

Les grands syndicats des enseignants viennent de lancer une nouvelle grève dans l’enseignement primaire et secondaire en RDC

Le dimanche 04/11/2007 le Syndicat des Enseignants Catholiques (SYNECATH) et le Syndicat des Enseignants du Congo (SYENCO) se sont réunis à la paroisse Mater Dei à Muhungu pour évaluer les respects des promesses du gouvernement de payer le premier palier du barème de Mbudi. A l’issu de cette rencontre les deux syndicats ont décidé dans leur communiqué final de relancer la grève dans toutes les écoles primaires et secondaires de la province du Sud Kivu.

Aussitôt après cet appel, ce lundi 06/11/2007 il s’observe à Bukavu un mouvement irrégulier des élèves dans les rues de la ville dont certains rentrent à la maison alors que d’autres sont regroupés à la place de l’indépendance et auraient comme objectif d’aller perturber les écoles qui n’ont pas obéi au mot d’ordre. Cette situation n’a d’autres explications que la relance de la grève dans les écoles primaires et secondaires de la ville de Bukavu.

Initialement prévue pour le lundi 03 septembre 2007, la rentrée scolaire 2007-2008 n’a connu que trop peu de succès sur toute l’étendue de la RDC. Seules quelques rares écoles ont répondu favorablement à l’appel du gouvernement congolais de commencer le cours en cette date.

Plusieurs autres écoles officielles et confessionnelles ont suivi le mot d’ordre des syndicats précités de commencer la grève illimitée jusqu’à la prise en compte effective de leurs revendications de paiement des salaires décents. Deux grandes préoccupations résument les revendications des enseignants congolais à savoir le paiement du barème de Mbudi et la mécanisation des milliers des enseignants qui travaillent depuis des décennies sans être repris sur la liste de paye.

La plupart d’écoles qui ont boycotté le mot d’ordre de la grève, se sont en même temps investi, sans le déclarer officiellement, dans la dynamique de la perception de la prime payée par les parents en dépit du fait que tout le monde est unanime sur les méfaits de ce système.

Pour mémoire, depuis les années 1992, les parents sont restés les seuls bailleurs de fonds des enseignants congolais auxquels depuis plus de 15 ans ils allouent une prime mensuelle dont le seuil varie selon le degré, l’école voire le niveau social de la famille de l’élève créant ainsi les catégories entre les élèves.

La prise en charge des enseignants par les parents n’est pas restée sans produire des conséquences, tant sur le plan de l’éducation des enfants que sur l’honneur et la dignité des enseignants congolais. Le monnayage des points, le phénomène des points dits « sexuellement transmissibles », l’évaluation subjective des élèves, la corruption, et tous les autres maux dont les conséquences les plus perceptibles restent la baisse du niveau d’instruction des enfants et l’incompétence manifeste du cadre universitaire déversé sur le marché de l’emploi .

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B.P Cyangugu/Rwanda 116, Av.P.E. Lumumba/Bukavu Tél : +243 997716878

B.P Bukavu/RDC E-mail : icjp_rdc@yahoo.fr

No N o n n à à l l’ ’I Im mp p un u n it i é, , o o ui u i à à l la a J J us u s ti t ic ce e p po o ur u r l la a P Pa a ix i x

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La pérennisation tacite du système de la prise en charge des enseignants par les parents dans certaines grandes écoles de la ville de Bukavu, parmi lesquelles nous citons à titre indicatif le Collège Alfajiri et l’Institut Tumaini communément appelé Bwindi II, l’ITFM, le Lycée Chirezi, le Lycée Wima, l’Institut de Kasali, l’EDAP ISP…

qui sont aller à l’encontre de la déclaration des certaines autorités tant au niveau national et que provincial, est une façon de démontrer que l’effectivité des décisions du pouvoir public congolais souffre encore de beaucoup de déficit tant dans leur conception, dans leur matérialisation et même dans leur exécution.

Plus d’une personne se demande quelle est le sort que le gouvernement congolais réserve à l’avenir des enfants quand on sait que la Constitution en ses articles 43 et 44, la Déclaration des Droits de l’Enfant en son article 7, la Charte Africaine des Droits et du Bien être de l’Enfant Africain en ses articles 4 et 11, et la Convention relative aux Droits de l’Enfant à son article 28 , tout en garantissant la gratuité de l’enseignement à tout enfant sans distinction aucune, reconnaissent en plus que l’intérêt supérieur de l’enfant doit être visé dans toute action entreprise par une quelconque personne ou autorité.

À l’occasion d’un face à face entre lui et la presse tant nationale qu’internationale, au courant du mois de septembre dernier, le président de la République Démocratique du Congo répondant à une question en rapport avec la rentrée scolaire avait affirmé qu’il sera alloué aux enseignants de la RDCongo le premier pallier de Mbudi tout en les appelant au sacrifice et les invitant de reprendre le chemin du travail. Avant de s’arrêter, il promit un châtiment sévère à quiconque osera empêcher aux enfants de reprendre le chemin de l’école.

Comme pour démontrer que leur patience a des limites, les enseignants viennent de renouveler leurs revendications par la reprise de la grève et ainsi dénoncer le fait que le gouvernement n’a pas tenu à ses engagements.

Habitué aux promesses non réalisées et aux discours mielleux sans actions concrètes, le peuple congolais dans sa persévérance effrénée est finalement arrivé à son terme vis-à-vis des différents dirigeants qui se sont succédés au pouvoir ces dernières décennies. Certains parents fatigués d’envoyer leurs enfants à l’école et de le revoir revenir quelques minutes après par manque de l’argent à payer, ainsi que certains enseignants engagés à rétablir leur honneur longtemps foulé aux pieds par leurs débiteurs devenus de plus en plus insolvables ont décidés de renouer avec leur bailleur traditionnel à savoir l’état congolais en lui exigeant l’application du 1er pallier du barème de Mbudi qui reconnaît au huissier le moins titré de l’administration publique congolaise plus ou moins 70 dollars américain, comme revenu mensuel.

Face à toutes ces questions relatives à la grève des enseignants qui hypothèque la rentrée scolaire des élèves, Initiative Congolaise pour la Justice et la Paix, ICJP en sigle, se dit très inquiète du sort que le gouvernement de la RDCongo réserve en l’avenir de la jeunesse de ce pays et formule ainsi les recommandations suivantes :

-A l’Etat congolais : D’éviter la politique de deux poids, deux mesures dans les traitements des compatriotes du secteur public et dans la répartition des avantages. Il n’est pas compréhensible que dans un même budget l’on prévoie le paiement de 100$ par une heure supplémentaire passé au travail ou comme la prime de mission par jour pour certains et qu’à d’autres l’on tergiverse pour payer un salaire de moins de 100$ par mois. Ou encore que l’on paie 4200$ des salaires par mois à certains et moins de 50$ par mois à d’autres.

Il est simplement nécessaire et urgent de repartir équitablement les ressources de l’Etat en termes d’avantages et de déficit. Que tous les agents de l’Etat y compris les membres du Parlement et du Gouvernement recourent à l’équité dans la répartition du revenu national.

-Aux enseignants : De mener à bien leur combat légitime pour l’intérêt des tous les enfants congolais sans discrimination des classes sociales et d’être prêt à consentir des sacrifices s’il le faut pour sauver cette année scolaire qui a commencé timidement en attendant que les démarches et les négociations déjà entamées par leurs syndicats aboutissent. A la société civile : D’accompagner les enseignants congolais dans leur lutte de revalorisation de l’éducation nationale secteur clé de toute nation civilisée, sans quoi, l’on ne peut espérer avoir un avenir meilleur.

Fait à Bukavu, le 10 novembre 2007

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