Les frites
Françaises ou belges ? Les deux ! La première mention de la frite remonte à 1794, dans le livre de recettes de Mme
Mérigot, une cuisinière française. Elle y explique comment préparer « en friture » des patates coupées en tranches et cuites au beurre. Dans les années 1830, un Bavarois, Frédéric Krieger, goûte ces rondelles croustillantes dans la rôtisserie de Montmartre où il est apprenti. Il est séduit ! En 1838, il s’installe à Liège, en Belgique, et ouvre une baraque à frites dans une foire. Les clients affluent. Ses patates sont toujours coupées en rondelles, mais celles-ci sont plongées dans une bassine de beurre bouillant. Il faut encore attendre vingt et un ans pour que la frite adopte sa forme de bâtonnet. Déjà, les règles de dégustation sont fixées : on les croque sans couverts, « après les avoir prises une à une,
délicatement, avec les doigts », écrit Georges Barral, guide de Baudelaire à Bruxelles, en 1864. « C’est un geste
essentiellement parisien, comme les pommes de terre en friture sont d’invention parisienne », conclut-il. Ah,
chauvinisme, quand tu nous tiens !
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Gaëlle Constantini, « designer écoresponsable »
(1) Qui veut s’acheter une robe faite
de rideaux de la salle à manger du Sénat ? Ou un blouson, couleur ivoire, en soie, fait de rideaux qui couvraient les fenêtres du bureau du
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Général de Gaulle, l’ancien président de la France ? Gaëlle Constantini, 39 ans, « designer écoresponsable », comme elle se définit elle-même, a lancé une collection bien particulière.
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Ce sont quelques dizaines de pièces, assez chères l’unité (550 euros la robe), mais en édition très limitée, réalisées avec de vieux tissus issus de la chambre haute du Parlement
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français. « L’entreprise qui a en charge la rénovation du Sénat m’a appelée », dit Gaëlle. « On m’a dit :
on a des rideaux. Est-ce que ça peut vous intéresser ? » La jeune
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créatrice n’a pas hésité… « J’y suis allée tout de suite ! »
(2) Gaëlle, qui à l’origine a fait des
études de commerce mais qui ne lui plaisaient pas du tout, vient de
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réaliser son rêve. « Je voulais
combiner la création de vêtements et
l’écologie. Il n’est pas nécessaire de produire de nouvelles matières. On a déjà tout ce qu’il faut ! » La jeune
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femme, qui a décroché le prix du Jeune créateur Who’s next – du Salon du prêt-à-porter de la porte de Versailles, le rendez-vous indispen-sable des acheteurs internationaux et
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des jeunes créateurs – avait com-mencé par courir les boutiques pari-siennes pour trouver des tissus. Sa philosophie, c’est « Porter le passé jusqu’au présent pour embellir le
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futur ».
(3) Mais ça, c’était avant… avant que
des associations comme Emmaüs ou de grandes institutions françaises comme le Sénat la contactent.
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L’aventure haute couture de recy-clage ne devrait pas s’arrêter là. Le Sénat, qui a une politique « écolo », l’a inspirée pour sa prochaine collec-tion. « Ils m’ont mis 300 autres
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rideaux de côté pour l’an prochain. Je vais lancer une collection de tail-leurs-pantalons pour femmes ».
Pourquoi la Joconde n’a-t-elle
pas de sourcils ?
La Joconde est une œuvre très célèbre du 16ème siècle, peinte par Léonard de Vinci. Nombreux sont ceux à se presser devant elle pour la contempler au musée du Louvre. Son léger sourire a soulevé de multiples questions. Mais
intéressons-nous de plus près à son front. N’avez-vous jamais rien remarqué d’étrange à son sujet ? Pourquoi la Joconde n’a-t-elle pas de sourcils ? C’est tout de même assez surprenant !
Pendant longtemps, lorsque l’on demandait pourquoi la Joconde n’a pas de sourcils, les experts
répondaient que cela correspondait à la mode de l’époque. À la
Renaissance, il était chic pour les femmes d’avoir un haut front. Pour suivre cette étrange tendance, elles n’hésitaient pas à s’arracher les cils, sourcils et quelques touffes de cheveux. Lisa Gherardini, la femme qui est représentée sur le tableau, aurait donc fait de même, afin de correspondre à la mode de l’époque. Cette théorie a subsisté pendant très longtemps, mais elle a été finalement réfutée en 2007 par Pascal Cotte, directeur technique de la société parisienne Lumière Technology. Il a numérisé l’œuvre grâce à un appareil photo ultraperfectionné. Il a ainsi pu redonner vie aux couleurs initiales de la peinture. Et là, surprise, les sourcils sont apparus ! La réponse à la question « Pourquoi la Joconde n’a-t-elle pas de sourcils ? » est donc très simple : ils ont été effacés par le temps !
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L’autre trésor du Champ de Mars
Difficile de l’imaginer en arrivant sur le Champ de Mars, mais sous ce vaste jardin public se cache un véritable bunker. Créé en 1909, son existence est restée secrète pendant 70 ans.
(1) Comment un tel bâtiment d’ordre
militaire a-t-il pu arriver aux pieds de la Tour Eiffel ? Pour le comprendre, il faut faire un bond en arrière de plus de 100 ans. En 1903, Gustave Eiffel
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soutient financièrement le projet du Général Ferrié d’installer une station de TSF (télégraphie sans fil) au som-met de la Tour. En effet, malgré le succès des premières années,
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l’attractivité de la Tour Eiffel 7 et il faut trouver de nouvelles idées pour attirer à nouveau.
(2) L’opération est un succès, mais
les habitants du quartier se plaignent
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rapidement de voir des militaires circuler sur le Champ de Mars. Pour régler ce problème, on décide alors de construire un lieu spécifique de travail de ces militaires. Il sera donc
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question d’un bunker sous ce gigan-tesque espace public, où seront installés les opérateurs radio.
(3) Sous la supervision de Gustave
Eiffel et du Général Ferrié, on
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fectionne la TSF, aussi appelée radiotélégraphie. Pendant la Pre-mière Guerre mondiale, le lieu joue même un rôle important. La bataille de la Marne est un succès grâce aux
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messages captés par la radio.
(4) Aujourd’hui, l’endroit ressemble
plus à un musée souterrain qu’à un bunker puisque le lieu est démilita-risé depuis quelques années déjà.
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Cet espace est maintenant utilisé par l’entreprise en charge de la gestion de la Tour Eiffel. L’accès au public ne reste malheureusement possible qu’à de très rares occasions.
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L’intelligence artificielle va-t-elle
nous dominer ?
(1) La semaine dernière, des robots
ont participé à un test de lecture de l’université de Stanford, en Califor-nie. Les robots et les étudiants devaient répondre à des questions
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très précises sur des articles. Lors-que l’on calcule les réponses cor-rectes, les humains gagnent. Environ 89% de bonne réponse chez les robots contre 91% chez les humains.
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L’intelligence artificielle (IA) reste donc légèrement en retrait par rap-port aux humains. Mais les écarts rétrécissent.
(2) Les entreprises s’intéressent de
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plus en plus aux performances qui résultent de l’IA. Facebook a investi récemment 10 millions d’euros dans cette forme d’intelligence en France. Google a décidé d’implanter son
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deuxième site européen d’IA à Paris. Google va aussi inaugurer quatre centres répartis dans toute la France pour former un grand nombre de personnes au numérique.
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(3) L’intelligence artificielle sait déjà
faire de nombreuses choses. Des robots peuvent par exemple voir des expressions sur un visage, parler, taper dans un ballon, ouvrir des
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teilles, faire du violon, se déplacer et éviter les collisions, faire des calculs et mémoriser. Certains chirurgiens les utilisent dans les opérations longues et difficiles. Dans certains
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cas, les robots dépassent les hommes. Ainsi, le champion du monde d’échecs s’est fait battre par un ordinateur. Dans le futur, cer-taines voitures pourront se déplacer
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seules et sans difficulté.
(4) Certains s’inquiètent des progrès
de l’intelligence artificielle. Ils pensent que cette forme d’intelli-gence va gagner de l’homme.
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D’après Laurence Devillers, profes-seur d’informatique à l’université Paris-Sorbonne, nous ne devrions cependant pas avoir peur des robots car ce sont des machines créées par
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l’homme. Si nous contrôlons leur conception et leurs usages, ils devraient être bénéfiques pour l’homme. Mais elle insiste sur la nécessité de mettre des règles de
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conduite : « L’éthique des robots, c’est avant tout celle des humains qui construisent ces machines. »
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Un cliché presque aussi vieux
que le monde
(1) Lorsque l’on demande à
des touristes de nous représenter un Français, trois éléments reviennent sans cesse. S’ils pensent
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forcément à la marinière ou à la baguette, le béret est incontestablement LE cliché ultime du Français en général.
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(2) Aussi étonnant que cela puisse paraître, le béret aurait en
réalité près de 2000 ans d’existence. Le nom serait en effet
d’origine gauloise et pour nos ancêtres, il est alors question d’une « coiffe ronde et plate faite en laine ». Officiellement, la première trace écrite concernant le béret date du 15ème siècle. Mais ce
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n’est qu’au 19ème siècle que le couvre-chef va se répandre, à l’époque de Napoléon III et des nombreuses guerres survenues à cette époque. Le béret devient vite le symbole du combattant… et du Pays Basque, puis de la France en général. Aujourd’hui, le béret est moins en vue dans les rues de la capitale. À l’exception
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de quelques adeptes de ce style, il appartient surtout au monde rural.
(3) Malgré cette riche histoire, le béret n’est devenu le cliché du
Français qu’au milieu du 19ème siècle. Et les coupables ne
seraient d’autres que les vendeurs d’oignons bretons. À l’époque,
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les oignons font fureur au Royaume-Uni et il n’est pas surprenant de voir se promener des centaines de marchands, tous vêtus de ce couvre-chef, dans les marchés anglais. Dans l’esprit de nos voisins britanniques, ces marchands viennent de France, ce qui veut donc dire que les Français sont habillés de la sorte. Ainsi est
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née une idée qui persévère et qui demeure toujours aussi populaire…
Sarah Ourahmoune, le sens du combat
Dans le documentaire Sarah Ourahmoune, le sens du combat, le réalisateur brosse un portrait attachant de la vice-championne olympique de boxe.
(1) Combien faut-il d’heures
d’entraî-nement et d’années de privations pour gagner une médaille olympi-que ? Le documentaire Sarah
Ourahmoune, le sens du combat ne
prétend pas répondre à la question, mais il en donne plus qu’une banale idée. Le film raconte le parcours de la boxeuse Sarah Ourahmoune, de ses premiers combats en 1996 à sa médaille d’argent aux Jeux olympi-ques de Rio vingt ans plus tard. Rares sont les documentaires à avoir approché d’aussi près l’intimité d’une championne.
(2) Sur le ring et dans la vie, Sarah
Ourahmoune est une battante. Elle a débuté la boxe à 13 ans, par hasard, alors qu’elle cherchait un cours de taekwondo au Boxing Beats, club d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). À cette époque, la boxe féminine en compétition n’est pas autorisée en France. « J’ai suivi des cours parce que j’avais besoin de me sentir plus forte », se souvient la jeune femme. « J’avais peur qu’on me touche, des agressions sexuelles… » Dans son club, elle est alors la seule femme.
Pour son entraîneur, Saïd Bennajem, c’est le coup de foudre : « Elle était une lueur dans la salle de boxe… Et si une pépite était en train de
naître ? » De cette relation forte entre la boxeuse et son coach va germer un destin de « gagnante née pour devenir une championne ».
(3) Lorsqu’en 1998 les combats de
boxe féminine sont autorisés, Sarah Ourahmoune les enchaîne malgré les sarcasmes de certains spectateurs qui lui conseillent « de retourner dans sa cuisine ». Elle va remporter dans sa carrière dix titres de championne de France. Pourtant, la boxeuse n’a jamais été épargnée. Il n’y a pas que cela qui la rend attachante dans ce documentaire, mais cela y contribue. Elle paraît si proche, si naturelle et si spontanée qu’on se surprend à
grimacer quand elle prend un crochet appuyé à l’entraînement, à sourire avec elle quand elle décroche son billet pour les Jeux olympiques de Rio ou à froncer les sourcils quand elle se fait voler une victoire.
(4) Lors des championnats du monde
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Ourahmoune est éliminée par la Chinoise Chen Ying sur décision des juges. La Française ravale sa colère jusqu’au moment où elle apprend que son adversaire perd sa ceinture après un contrôle antidopage positif. Bien qu’elle récupère le titre mondial, elle ne s’en satisfera jamais : « J’ai pas entendu la Marseillaise sur le podium, on me l’a volée… »
(5) Après sa qualification manquée
pour les Jeux de Londres en 2012, la boxeuse décide de faire une pause. Originaire d’une famille modeste, celle qui « a toujours aimé l’école et
su que c’était la solution pour s’en sortir » intègre la filière pour sportifs de haut niveau de Sciences Po1).
Lorsqu’elle remonte sur les rings en 2014, Sarah Ourahmoune a 32 ans. Plus personne ne croit en elle, et on la voit parfois douter, encaisser les coups. 21 , elle s’accroche de toutes ses forces à son rêve olympi-que de Rio. Sa médaille prouve qu’elle est une championne d’excep-tion, une grande femme d’un mètre cinquante-huit, catégorie poids mouche.
d’après Le Monde, le 17 juin 2017
« Du jamais vu en Europe »
(1) La nouvelle a choqué tout le
monde : un jeune rhinocéros a été abattu et sa corne tronçonnée par des braconniers en plein zoo de Thoiry, près de Paris. Du jamais vu
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en Europe. Il s’appelait Vince, c’était un jeune mâle, né il y a quatre ans aux Pays-Bas et arrivé au parc zoolo-gique de Thoiry deux ans plus tard. Dans la nuit du 6 au 7 mars dernier,
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des braconniers se sont introduits dans son enclos et l’ont tué de trois balles avant de scier sa plus grande corne, longue de 20 cm. Les deux autres rhinocéros de Thoiry, Gracie,
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âgée de 37 ans, et Bruno, cinq ans, ont heureusement été épargnés. Le personnel du parc, très choqué, a découvert la scène au petit matin, en allant ouvrir le box.
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(2) Pourquoi cet acte barbare ?
Par-ce que la corne de rhinocéros, sup-posée posséder des vertus médici-nales, se vend très cher en Chine et au Vietnam. Vince appartenait à la
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sous-espèce des rhinocéros blancs du Sud, dont il ne reste que 20 000 spécimens au monde (dont 80% en
Afrique du Sud). Ces animaux sont victimes d’un intense braconnage en
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raison des superstitions qui entourent leurs cornes, de même que l’ivoire d’éléphant ou les os de tigres. Le prix au kilo d’une corne de rhinocéros (plusieurs dizaines de milliers
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d’euros) dépasse même celui de l’or ! De quoi exciter bien des envies. En 2016, plus de mille rhinocéros blancs auraient été tués en Afrique du Sud, soit près de trois par jour. 24 des
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progrès sont enregistrés dans la lutte contre les braconniers, avec
l’augmentation du nombre de rangers et le renforcement des sanctions.
(3) Aujourd’hui, les braconniers
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n’hésitent pas à s’attaquer à des zoos ou à des musées, en Europe et aux États-Unis. En 2011, en France, le Muséum de Rouen s’était fait voler une corne de rhinocéros noir, et celui
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de Blois une tête naturalisée. C’est cependant la première fois qu’un animal vivant est victime du bracon-nage sur le sol européen.
(4) Actuellement, le commerce des
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l’international, mais reste autorisé dans de nombreux pays. En France, la vente des cornes travaillées con-sidérées comme des ‘antiquités’
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(datant d’avant 1947) est toujours permise, sous certaines conditions. Or, les malfaiteurs peuvent tricher en
maquillant des cornes fraîchement prélevées afin de les faire passer
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pour vieilles. C’est pourquoi les défenseurs des animaux réclament l’interdiction pure et simple de tout commerce ayant trait aux rhinocéros.
Dans les coulisses du bac
(1) Chaque année, malgré le soleil et
l’approche des vacances, le mois de juin rime avec stress pour beaucoup de lycéens français. À la fin de la classe de terminale, ils ont un
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men important à passer : le bac-calauréat. Pour beaucoup, cela représente une étape vers le monde adulte. Avec ce diplôme, obtenu généralement à l’âge de 18 ans, le
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lycéen peut accéder à l’enseigne-ment supérieur.
(2) Si quelques matières sont
pas-sées en classe de première, les
épreuves majeures du bac ont lieu en
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terminale. En tout, environ six jours d’épreuves, réparties sur deux
semaines. Les enseignants préparent les lycéens toute l’année à cet
examen. « Pour cela, nous avons
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plusieurs outils et méthodes », expli-que Jeanne, enseignante de français, d’histoire et de géographie dans un lycée de Lille. Pour répondre à la baisse du niveau général des élèves,
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et plus particulièrement de leur niveau en français, les enseignants sont invités à faire en sorte que les élèves effectuent régulièrement des productions écrites.
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(3) La préparation est sûrement la
meilleure garantie de réussite à
l’examen. Et gare à la triche, car celle-ci peut coûter très cher. Selon la gravité de la fraude, le candidat
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risque un blâme, l’interdiction de repasser le bac et de s’inscrire dans un établissement public du supérieur pendant cinq ans, une amende de 9000 euros, voire même une peine
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d’emprisonnement de trois ans. L’utilisation du téléphone portable est l’une des méthodes de triche les plus courantes. Depuis deux ans, des détecteurs de smartphones sont
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utilisés par les surveillants. Les idées de fraude rivalisent parfois d’origina-lité. En 2004, un lycéen marseillais s’était fait tatouer les formules de physique-chimie sur l’avant-bras, et
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en 2013, à Paris, une demoiselle de 19 ans avait envoyé sa mère de 52 ans passer l’épreuve d’anglais à sa place.
(4) Le diplôme aurait aujourd’hui
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perdu de sa valeur. On veut voir les chiffres augmenter, et pour cela, on a baissé les exigences. Conséquence : aujourd’hui, beaucoup d’élèves
quittent le lycée avec de grandes
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atteint le niveau record de 88,5%. En
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2009, il se situait à 79,9% et à 67,2% en 1985. Les filles sont meilleures que les garçons : en 2015, elles ont été 90,1% à décrocher leur bac, contre 85,6% des garçons. Les rares
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lycéens qui échouent au bac auront
du mal à poursuivre des études. Sans ce diplôme, les jeunes peuvent trouver du travail, mais les emplois seront des postes avec peu de
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responsabilités. Une bonne raison pour bien réviser !
Petite histoire du Café de Flore
(1) Le Café de Flore, situé à Paris
dans le quartier Saint-Germain-des-Prés, est un café de renommée his-torique et culturelle. 32 beaucoup de touristes du monde entier le
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visitent pendant leur séjour à Paris. Ce café n’existerait sans doute plus sans les dizaines d’écrivains qui ont foulé ses portes, jour après jour, année après année. Pendant près de
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cinquante ans, ce lieu a été celui de toutes les réunions littéraires, de tous les débats philosophiques et de toutes les rêveries artistiques.
(2) Il faut bien le dire, les premières
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années, le café n’a pas grande répu-tation. Ce n’est qu’un café comme les autres, n’attirant pas beaucoup de monde. C’est sans doute la raison pour laquelle on ignore la véritable
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date d’ouverture du lieu. 1884, 1885, 1887 ? On choisira, plus tard, l’année 1885. Peut-être pour la faire coïnci-der avec l’ouverture de son voisin et concurrent de toujours, le café Les
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Deux Magots.
(3) Il faudra attendre la fin de la
première guerre mondiale pour que le Café de Flore commence à devenir un lieu qui compte à Paris. Le café
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va alors attirer les artistes, à savoir les premiers surréalistes de l’après-guerre, comme l’écrivain Guillaume Apollinaire. Alors que les quartiers parisiens Montparnasse et
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martre sont encore les hauts-lieux de la culture parisienne, la « révolution surréaliste » débutera là dans les années 1920.
(4) Les surréalistes ont quitté le lieu
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depuis plusieurs années lorsque le Café de Flore trouve son nouveau souffle à la fin des années 30. À l’époque, les écrivains parisiens fréquentent les cafés, non pas pour
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se montrer, mais pour trouver un endroit plus agréable que leurs chambres humides et non chauffées. En 1939, le nouveau patron a la bonne idée de faire installer un poêle
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à charbon très grand et puissant. Ce poêle chauffe non seulement le rez-de-chaussée, mais aussi le premier étage, beaucoup plus calme. Le premier étage du Café de Flore se
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(5) À la fin de la deuxième guerre
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mondiale, le lieu se transforme en épicentre de la vie artistique et intellectuelle parisienne. Les jeunes artistes, les penseurs et les amateurs de jazz se réunissent toujours plus
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nombreux au Café de Flore. Pour-tant, les années passent et l’atmos-phère change. Le café continuera
d’attirer les artistes et intellectuels, mais ils viennent de moins en moins
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pour y trouver un endroit agréable pour travailler, et de plus en plus pour s’y montrer. Aujourd’hui, un croque-monsieur coûte 15 euros, une salade environ 20 euros. On est loin
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de l’époque où l’on s’y installait parce qu’on avait peu d’argent.
Non, le papier n’est pas mort !
(1) Vous avez cinq minutes à tuer ?
Et pas tellement envie de tapoter sur votre smartphone ? À Grenoble, pour vous faire patienter et avant tout pour vous redonner le goût de la lecture, la start-up Short édition, une plate-forme de publication d’histoires courtes, a imaginé des distributeurs de lecture express, installés dans des lieux publics – halls de gare ou aéroports, salles d’attente d’hôpi-taux… et même cours de collège.
(2) Ni distributeur de billets ni guichet
automatique, la borne ne dispose pas d’écran. Trois boutons permettent de sélectionner son histoire en fonction du temps que l’on peut y consacrer : une, trois ou cinq minutes. Totale-ment gratuite, la nouvelle s’imprime ensuite sur une fine bande de papier comme un long ticket de caisse.
(3) C’est en 2015 que Christophe
Sibieude et les cofondateurs de Short édition installent leur première machine à lire dans les locaux de la mairie de Grenoble. Le succès est
immédiat. Depuis, de nombreuses bornes ont été commercialisées, parmi lesquelles des dizaines à l’étranger. En France, les machines noir et orange de Short édition sont présentes dans des gares
ferroviaires, des aéroports, des hôpitaux, des musées ou encore des magasins. « Nous voulons rendre la littérature accessible à tous et par-tout, revaloriser l’écriture, proposer des formats courts adaptés aux nou-veaux modes de vie de ceux qui n’ont pas le temps », explique Christophe Sibieude.
(4) Sa start-up Short édition propose
aujourd’hui un catalogue où se côtoient nouvelles, poèmes, contes et même BD – en tout, 85 000 histoires courtes. Les œuvres
contemporaines sont choisies par un « comité de lecteurs » sélectionnés parmi les 210 000 abonnés que compte le site. Des milliers d’auteurs sont à ce jour édités et rémunérés à hauteur de 10 % des recettes. Les classiques libres de droits d’auteur sont également disponibles. On peut par exemple lire ou relire les
nouvelles de Guy de Maupassant.
(5) La semaine dernière, Christophe
Sibieude a lui-même installé le 146e distributeur dans la gare de Zurich, en Suisse. La start-up, qui se rémunère en louant ses machines, espère doubler son chiffre d’affaires cette année. Comme quoi, le papier et la lecture ont encore un avenir…
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Une arme de séduction
Chaque année, au printemps, les oiseaux mâles choisissent un territoire pour y construire le nid où seront élevés leurs petits. Quand ils ont trouvé un chez-eux où la nourriture est tout près, ils
commencent à chanter. Ils chantent pour attirer une femelle et aussi pour marquer leur territoire, c’est-à-dire avertir les autres mâles : « Touche pas à mon petit coin de paradis ! » Les oiseaux d’une même espèce partagent une « mélodie » commune, mais chacun y ajoute de petites nuances personnelles pour se faire remarquer. Les meilleurs chanteurs réussissent à séduire les femelles. 41 , les plus médiocres risquent de se faire chasser à coups de bec et de ne jamais trouver leur belle.
d’après Science et Vie Junior, septembre 2014
