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B.P Cyangugu/Rwanda 116, Av.P.E. Lumumba/Bukavu Tél : +243(0)0997716878 B.P Bukavu/RDC E-mail : icjp_rdc@yahoo.fr
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B B A A L L A A N N C C E E
de l’a.s.b.l.
INITIATIVE CONGOLAISE POUR LA JUSTICE ET LA PAIX
FEUILLET HEBDOMADAIRE D’INFORMATIONS SUR LA SITUATION DE LA JUSTICE, DES DROITS DE L’HOMME ET DE LA PAIX AU SUD-KIVU N° 102 du 10/11/2008
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L’HISTOIRE D’UNE MERE MENACEE DE VIOL APRES LE VIOL DE SA FILLE A NGUBA DANS LA VILLE DE BUKAVU
Monsieur Nshombo, présumé auteur circule librement
Madame M. est menacée actuellement de viol par monsieur Nshombo en complicité avec des policiers et des militaires des FARDC. En date du 26 septembre 2008, aux environs de 16 heures, sa fille NA. KA. La., âgée de 5 ans, élève en troisième année maternelle au Complexe Scolaire « Etoile », domiciliée, comme sa mère, sur avenue Patrice Emery Lumumba, à Nguba, a été victime d’un viol du fait de monsieur Nshombo, bien connu sous le sobriquet de « Baba Vichy », âgé d’une cinquantaine d’années.
Des témoignages recueillis auprès de la famille de la victime renseignent que ce soir là, la victime venait de sortir de sa sieste. Elle devait faire son devoir à domicile. Mais, elle n’avait pas de crayon. Aussitôt, elle est allée emprunter le crayon auprès de sa compagne de classe, se trouvant à peu près 100 mètres de leur maison. Il pleuvinait déjà.
Selon nos sources, monsieur Shombo a intercepté l’infortunée et l’a appelée. Cette dernière a obtempéré jusqu’à s’introduire dans la maison ou se trouvait monsieur Nshombo qui l’ a déshabillée avant de la violer.
Pendant ce temps, la mère de la victime commençait à s’inquiéter du fait que sa fille tardait à rentrer. Quelques minutes après, la petite fille sortait de la maison, pleurant et traumatisée. La mère s’est précipitée pour aller s’enquérir de ce qui était arrivé à l’enfant. Pour elle, il devait y avoir quelque de chose de suspect survenu à l’enfant. Apres l’avoir bien observée elle a vu qu’elle était couverte d’une bonne quantité de spermes visible sur ses cuisses. La preuve que l’acte sexuel était consommé par le bourreau.
La pauvre mère, désemparée, a lancé des cris de désespoir. Elle a demandé à ses voisines quel comportement adopté face à cette situation. Certaines voisines lui ont conseillée de garder la victime dans son état, pour d’autres, elle devait protéger soigneusement les spermes et le caleçon que portait l’enfant au moment de l’agression.
La victime NA.KA.La
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Le lendemain elle a accourue vite dans son entourage vers l’association Solidarité des Femmes pour le Développement Intégral, SOFEDI en sigle dont le bureau était ouvert pour manifester son mécontentement et solliciter de l’aide.
Des sources concordantes, monsieur Shombo ne désarme pas en dépit de l’acte ignoble qu’il a commis auprès d’une enfant de 5ans. Il continue de proférer des menaces à l’endroit de la mère de l’infortunée en ces termes : « Je vais aussi te violer comme je l’ai fait à ta fille ».
Cette attitude a suscité la colère des voisins venus à la rescousse à la famille de la victime. Ils n’ont pas tardé à lapider sérieusement l’auteur du viol jusqu’à ce que des graves blessures s’ensuivent.
La police était venue à son secours pour le dépêcher à la clinique Ruhugita à Muhumba, où il a bénéficié des soins nécessaires.
Consciente de la gravité des faits dont a été victime sa fille, la mère de La a accouru à l’Hôpital Général de Référence de Panzi (une institution hospitalière spécialisée dans les violences sexuelles) pour une expertise de constat.
Le constat médical faisait état de la présence des traces de spermes au niveau de l’organe sexuel de la victime ; mais son hymen n’avait pas subi des dommages considérables.
Actuellement, la mère de la victime affirme qu’elle subit continuellement des menaces, intimidations de la part des policiers et militaires pour qu’elle laisse tomber l’affaire du fait de l’action judiciaire qu’elle avait initiée auprès de la Police de l’Enfance et de Lutte contre les Violences Sexuelle.
Et maintenant, deux semaines après, la réaction de la Police se faisant toujours attendre, le sieur Nshombo a quitté la clinique et continue de vaquer sans inquiétude à ses activités comme si de rien n’était.
Initiative Congolaise pour la Justice et la Paix, ICJP en sigle, se joint à la famille de la victime pour dénoncer ce cas de viol avec violences et autres du genre commis sur les enfants ;
ICJP rappelle aux instances judiciaires leur engagement à mettre fin à l’impunité notamment l’application des dispositions de la législation pénale en rapport avec les violences sexuelles ;
ICJP demande à la Police de l’Enfance et de Lutte contre les Violences Sexuelle ainsi qu’au Parquet de Grande Instance de relancer les enquêtes sur ce cas afin d’établir les responsabilités et de punir sévèrement l’auteur qui est bien identifié.
