COMMUNIQUE DE PRESSE N° 005/RDC/VSV/CD/2008
LES PRESUMES ASSASSINS DE MADAME AIMEE KABILA MULENGELA ARRETES PAR LA POLICE NATIONALE CONGOLAISE
La Voix des Sans-Voix pour les droits de l’homme (VSV) exprime des inquiétudes sur l’insécurité qui pèse sur les membres de famille de madame Aimée Kabila Mulengela en dépit de l’arrestation par la Police Nationale Congolaise (PNC) de deux personnes présumées assassins.
Après l’enterrement de Mme Aimée Kabila Mulengela jeudi 24 janvier 2008 au cimetière de Kinkole, des agents de la PNC ont appréhendé vendredi 25 janvier 2008 deux présumés assassins détenus successivement à l’inspection provinciale de la police de Kinshasa (IPKIN, ex CIRCO), à la Direction des Renseignements Généraux et Services spéciaux de la police (DRGS, Kin-Mazière) et au camp Lufungula à Kinshasa/Lingwala.
Dimanche 27 janvier 2008, vers 15h00’, la police et autres services de sécurité civile et militaire ont organisé, au domicile de Mme Aimée Kabila Mulengela, sis avenue de la Paix n° bis 11, quartier Cité Mama Mobutu, commune de Mont-Ngafula, une descente sur le lieu de reconstitution de faits en compagnie de deux présumés assassins, préalablement interrogés par les services de sécurité.
A cette occasion, les présumés assassins, munis d’un fusil, d’une grande pince, des téléphones portables volés sur le lieu du crime…, ont expliqué devant caméra la manière dont ils ont opéré
« à deux » au domicile de Mme Aimée Kabila Mulengela. Ils soutiennent avoir été à la recherche de l’argent sans aucune intention de tuer Mme Aimée Kabila Mulengela, touchée par balles
« accidentellement ».
Pendant la reconstitution des faits, la police a obligé monsieur Floribert CHEBEYA, président de la VSV de quitter la maison et attendre à l’extérieur car il n’est pas membre de la famille. Entre- temps, elle a donné des consignes pour que M. Floribert CHEBEYA soit particulièrement filmé et photographié.
Il est troublant d’apprendre qu’une des pièces importantes du dossier, à savoir, la personne qui servait de chauffeur à la défunte, monsieur Wama dit Superviseur appréhendé après le forfait a été, contre toute attente, relâché par la police.
Au demeurant, les déclarations des présumés assassins sont en contradiction avec les témoignages des enfants et autres membres de la famille qui ne cessent d’exprimer des craintes sur leur vie et sécurité.
Vers 23h00’, le même dimanche 27 janvier 2008, il y a eu des coups de feu nourris autour du domicile de la défunte…
La VSV réitère ses craintes sur la sécurité et la vie des membres de la famille de Mme Aimée Kabila Mulengela qui devraient être protégés d’urgence par la Police Nationale Congolaise et la Mission de l’Organisation des Nations Unies en RDCongo (MONUC).
Kinshasa, le 28 janvier 2008.