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COMMUNIQUE DE PRESSEProcessus électoral en RDC: Nécessité de rétablir la confiance des acteurs et la crédibilité de la CENI

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COMMUNIQUE DE PRESSE Processus électoral en RDC:

Nécessité de rétablir la confiance des acteurs et la crédibilité de la CENI Kinshasa, le 3 octobre 2011

La Fondation pour une société ouverte en Afrique australe (Open Society Initiative for Southern Africa – OSISA) et le Projet pour l’observation et le plaidoyer sur la gouvernance en Afrique (Africa Governance Monitoring and Advocacy Project – AfriMap) ont adressé un document a la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) proposant des recommandations aux inquiétudes exprimées sur les risques qui planent encore sur le bon déroulement du processus électoral à deux mois des élections présidentielles et législatives.

Ces risques sont liés principalement (i) aux doutes exprimés par certains partis sur la fiabilité du fichier électoral, (ii) à une gestion non transparente des opérations pré-électorales, et (iii) à une communication insuffisante sur le déroulement du processus électoral. Les deux institutions estiment que ces éléments sont de nature à générer une crise de confiance dans la capacité de l’organe principal de gestion des élections à mener à bien un processus électoral qui réunisse un minimum de garanties de transparence et d’impartialité ; par conséquent, elles ont recommandé a la CENI de combler le fossé qui la sépare des principaux acteurs électoraux nationaux, en particulier les partis d’opposition, en s’ouvrant davantage aux critiques et à la recherche plus proactive de leur collaboration.

Crédibilité du fichier électoral

Le document relève que face aux plaintes sur l’insuffisance des centres d’inscription, les doublons, les inscriptions de militaires, les inscriptions d’enfants, etc. La Commission Electorale Indépendante (CEI) de l’époque avait elle-même révélé l’existence, en avril 2006, de plus de 50.000 faux électeurs à Kinshasa dont 39 policiers, 32 militaires, 49.746 civils congolais et 331 étrangers rayés des listes électorales et traduits en justice.

A ce jour, outre des explications scientifiques et clarifications aux problèmes d’ordre logistiques, financiers et techniques; pour une plus grande transparence et une remise en confiance des électeurs et des partis politiques dans le processus ; la CENI devrait répondre aux doutes qui s’ajoutent notamment sur la fonction et le rôle du serveur central, ainsi que ceux de certains hauts cadres de la CENI. OSISA et AfriMap encouragent vivement des rencontres techniques entre la CENI et toutes les parties concernées afin de définir les modalités d’un contrôle transparent, ouvert et sérieux du fichier électoral.

Comme le Président de la CENI s’y est engagé lors du Forum des partis politiques le 8 septembre dernier, l’ouverture du serveur central à des représentants des partis politiques devra être effective et suivie d’un consensus minimum. Cependant, la recherche d’un tel consensus ne devrait pas sacrifier le droit fondamental des candidats, des partis politiques et des électeurs de contrôler le contenu du fichier électoral pour s’assurer de sa crédibilité.

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Concertation permanente avec les partis politiques

Pendant la transition 2004-2006, la communication entre la CEI et les partis politiques avait été consolidée et formalisée à travers le Forum des Partis politiques. Force est de constater que ces forums n’ont plus été tenus en 2011 comme ils devraient l’être, après l’entrée en fonction de la nouvelle CENI. De façon officielle, seuls deux Forums ont eu lieu dont celui du 25 juillet 2011 qui avait été boycotté en pleine séance par plus 72 partis politiques.

OSISA et AfriMAP ont fait remarquer une avancée notable dans le rétablissement du dialogue CENI-Partis politiques qui avait abouti à la signature par plus de 190 partis et candidats du nouveau Code de Conduite des partis politiques, lors de la tenue du Forum du 8 Septembre 2011.

Elles avisent que tout processus électoral, parce qu’il est une compétition mettant en jeu des acteurs politiques, doit se gérer avec une certaine délicatesse et s’ouvrir en permanence aux principaux intéressés que sont les partis politiques et les candidats.

OSISA et AfriMAP estiment que la CENI gagnerait davantage à organiser des sessions régulières du Forum des Partis politiques, à intervalles réguliers et court (une semaine). Elle gagnerait également à mener ce genre de consultation avec la société civile à travers le cadre de concertation de la société civile. Car, les doutes et les interrogations non dissipés à temps peuvent nuire à la bonne tenue des élections.

Accroître la transparence des opérations électorales

OSISA et AfriMap estiment que la transparence dans le processus électoral commence par la transparence dans le recrutement du personnel et dans l’attribution des marchés. Toute opération qui se ferait dans l’opacité ne ferait que renforcer le doute des acteurs politiques. Par ailleurs, le choix des matériels devrait faire l’objet d’un minimum de consensus au sein de la CENI et entre la CENI et ses partenaires, aux fins d’une meilleure coordination des efforts institutionnels.

Enfin, la transparence dans tous les aspects du processus associant tous les acteurs depuis l’établissement définitif des listes électorales jusqu’aux procédures du contentieux électoral aiderait à une meilleure adhésion de toutes les parties et à la tenue d’une élection juste, transparente et paisible.

C’est pourquoi OSISA et AfriMap invitent la CENI à publier les résultats du toilettage du fichier électoral auquel elle a récemment procédé. Elle a déjà fourni beaucoup d’efforts en un temps très court. Elle devrait couronner ces efforts en prenant en compte les recommandations proposées, afin de réussir son mandat pour le bien du peuple congolais.

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La Fondation pour une société ouverte en Afrique australe (Open Society Initiative for Southern Africa – OSISA) est une institution privée d’appui à la démocratie, à la promotion de la bonne gouvernance et des droits humains dans dix pays d’Afrique australe. OSISA est l’une des quatre fondations africaines du réseau Open Society Foundations (OSF). Elle collabore avec les institutions publiques de la RDC et la société civile.

Le Projet pour l’observation et le plaidoyer sur la gouvernance en Afrique (Africa Governance Monitoring and Advocacy Project – AfriMAP) est un projet des quatre fondations africaines du réseau OSF. Il a pour objectif de surveiller le respect par les gouvernements d’instruments africains sur la bonne gouvernance démocratique.

Contacts :

25, avenue Lubefu, commune de la Gombe, Kinshasa Email: hubertt@osisa.org ; Tel: (+243)993003522.

www.osisa.org; www.afrimap.org

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