COMMUNIQUE DE PRESSE N°023/RDC/CE/2012
GUERRE A L’EST DE LA RDCONGO : LA POPULATION CONGOLAISE INVITEE A DENONCER TOUT ACTEUR
POLITIQUE SOUTENANT LE M23
Au regard de la recrudescence des violations massives et graves des droits humains perpétrées à l’Est de la République Démocratique du Congo suite à la énième guerre qui y sévit, la Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV) dénonce fermement et avec la dernière énergie les acteurs politiques congolais qui, pour des intérêts égoïstes et la course effrénée à l’enrichissement rapide et illicite soutiennent, au mépris du respect des droits humains, le Mouvement du 23 mars (M23) et les autres groupes armés actifs dans la région.
Des informations distillées ces derniers temps font état du soutien et lien supposés qu’entretiendraient certains officiels congolais et autres personnalités avec les autorités politique et militaires rwandaises dont les preuves du rôle clé joué par ces dernières à travers l’appui effectif au M23 ne sont plus à démontrer.
En effet, le M23 à la tête de laquelle se trouve le Général Bosco Ntaganda, recherché par la Cour Pénale Internationale pour crimes de guerre, ne peut nullement attirer la sympathie d’une personne soucieuse du respect de la dignité humaine.
Quelles que soient les raisons et les divergences pouvant opposer les congolais, les uns aux autres, rien ne peut justifier ni expliquer un soutien aux auteurs de tueries, de viols, déplacements massifs et forcés des populations, errance des familles entières dont les enfants sont privés injustement de l’éducation, de soins de santé… de suites des affrontements provoqués par les seigneurs de guerre.
La VSV saisit cette occasion pour fustiger également l’humiliation dont les congolaises et congolais sont victimes de la part des autorités rwandaises qui ont prouvé à la face du monde que c’est avec la collaboration des autorités congolaises que leurs troupes récemment retirées opéraient en RDCongo.
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Aussi, l’opinion publique attend-t-elle que le Président de la République, garant de la nation et de l’intégrité territoriale s’explique solennellement et sans ambages sur cet état de choses au risque d’être accusé de haute trahison pouvant, dans un Etat de droit, précipiter sa déchéance en cas de refus de démissionner.
La VSV réitère sa demande d’un dialogue franc et sincère et d’égal à égal entre les Présidents Paul Kagame de la République du Rwanda et Joseph Kabila de la République Démocratique du Congo en vue de privilégier la paix et la sécurité dans la région des grands lacs.
De même, en vue de prévenir la commission des crimes internationaux et autres violations des droits de la personne humaine, la CPI est invitée non seulement à réclamer l’arrestation du Général Bosco Ntaganda mais aussi à lancer effectivement des enquêtes sur le rôle des officiels rwandais et leurs complices congolais dans la perpétration des violations massives des droits humains et du droit international humanitaire.
Fait à Kinshasa, le 06 septembre 2012.
LA VOIX DES SANS VOIX POUR LES DROITS DE L’HOMME (VSV)