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GROUPE D’ASSOCIATIONS DE DEFENSE DES DROITS DE L’HOMME ET DE LA PAIX
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LES JEUNES DU QUARTIER FURU DOIVENT JOUIR DE LEUR LIBERTE D’EXPRESSION !
A la suite de la révision constitutionnelle initiée et adoptée par la majorité parlementaire, le « Parlement des jeunes » du Quartier Furu en ville de Butembo a initié une Pétition pour permettre aux citoyens de la ville de Butembo d’exprimer leur opinion politique.
En l’espace d’une semaine, le « Parlement des jeunes » a réussi à collecter plus de 28.000 signatures dans le seul quartier de Furu où se trouve son siège et dont les listes ont été confisquées par les militaires et 37.845 signatures dans le reste de la ville de Butembo.
De la nuit du jeudi 27 janvier 2011 jusqu'à ce lundi 31 janvier, les militaires et la Police occupent ce quartier dans une véritable opération de chasse à l’homme pour arrêter la poursuite de cette opération. En plus des 47 arrestations arbitraires dont 6 personnes sont encore détenues par l’Agence Nationale des Renseignements, on compte des tortures et autres traitements dégradants, des pillages de poules et de cobayes (31cas) et 3 viols sexuels dans les maisons visitées à la recherche des jeunes obligés de fuir le quartier pendant la nuit.
Le GADHOP félicite la Police de s’être comportée de façon responsable, mais il condamne les FARDC du Colonel Donat, responsable de tous ces faits. Le GADHOP a voulu intervenir auprès de l’autorité urbaine pour le retrait de ces hommes de troupe et la libération des 6 personnes encore illégalement détenues ; le Maire de ville, Mr SIKILY’ UVAKA MAKALA, répond qu’il s’agit d’une « distraction ».
Après ces démarches faites, le GADHOP recommande ce qui suit :
Au Parlement de jeunes de Furu :
• De continuer à observer les principes de revendication démocratique en promouvant la non-violence telle que déjà discutée avec le GADHOP pour obtenir le soutien de toute la Société civile,
• De ne pas renoncer à votre liberté d’expression sous quelque pression que ce soit.
A l’autorité urbaine, provinciale et nationale :
• De prendre l’engagement moral et historique devant le peuple congolais de faire avancer la démocratie en créant un climat politique et sécuritaire qui rassure tous les acteurs politiques, surtout l’opposition,
• De sauvegarder les libertés politiques, garantes de la démocratie, et d’assurer la dépolitisation de l’Administration publique dont le cas le plus flagrant est la ville de Butembo,
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