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Les raisons de la prolifération des banques et des messageries financières

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Sommaire

Major Honorine Munyole: «Les violeurs doivent être déférés devant les juridictions compétentes»...P. 2

Lisa Jackson : «Les femmes congolaises violées au Kivu sont oubliées, dans une guerre oubliée»...P. 3

Le Centre de recherche de l’INERA/Yangambi survit à la débrouille de ses cadres...P. 4

Bas-Congo : les séropositifs réclament des antirétro- viraux pour sortir de la clandestinité...P. 4

Les raisons de la prolifération des banques et des messageries financières

Depuis une décennie, les Con- golais assistent à une floraison des banques, des coopératives et des messageries. Ces structures mo- nétaires qui naissent comme des champignons, promeuvent la cul- ture d’épargne et tâchent de freiner le recours à la thésaurisation.

L

a prolifération des banques com- merciales et des messageries fi- nancières en RDC est le fait surtout des mouvements de l’importation et de l’exportation, et d’une certaine pro- gression économique. C’est le cas du nouveau produit de la banque «la commission de domiciliation du sa- laire», a expliqué un spécialiste de la banque.

Toutefois, il faut reconnaître qu’il existe des limites entre une coopéra- tive et une banque. Une coopérative est une caisse limitée à des petites épargnes pour les citoyens moyens.

La banque a, quant à elle, une grande dimension et n’a pas de limites d’opé- rations. La différence entre ces institu- tions se situe dans la limite de conser- vation du pouvoir et de l’extension des opérations.

La banque vit des services rendus.

Le produit de la banque est la commis- sion. Ainsi, en est-il des frais de tenue de compte (qui tournent actuellement autour de 3 à 5%) et de la commission d’intermédiation: la banque cherche pour une entreprise locale des clients à l’étranger et agit en son nom afin de tirer des bénéfices pour ce service. Il y a également la commission de re- trait (le client demande à la banque de lui chercher de l’argent en liquide) et la commission de domiciliation du salaire (une entreprise demande à la

banque de s’occuper des salaires de ses agents).

La Banque Centrale du Congo (BCC) assure le contrôle de toutes les banques commerciales pour vérifier si ces dernières répondent aux nor- mes comptables en RDC. Elle perçoit deux pour mille pour tous les intérêts des banques commerciales. Et c’est elle qui déclare la banqueroute (faillite d’une banque).

Il y a cependant des similitudes en- tre un microcrédit et une coopérative.

Les deux peuvent fonctionner sans entrave et ont presque les mêmes prérogatives. Il faut noter que la micro finance est une branche de la banque classique. Tandis qu’une messagerie ne procède qu’aux opérations d’envoi et de retrait d’argent.

En RDC, on compte des message- ries tenues par des Congolais et celles appartenant aux expatriés. Les plus connues sont Western Union, Mister Cash, Tshim’Lay, Amis Fidèles, Sofi- com, Solidaire Change, MoneyGram.

Ces messageries tirent leurs bé-

néfices des pourcentages frappés sur les opérations de transfert. Le taux de transfert dépend d’une maison à une autre. Solidaire Change, par exemple, prélève 5 dollars sur chaque fourchet- te de 500 dollars. Pour un envoi de 0 à 250.000 francs congolais, le client paie l’équivalent de 3.000 Fc. Ce pourcentage est presque égal à celui retenu par Tshim’lay (fermé momenta- nément ).

Profusion

Depuis une dizaine d’années, on assiste à une prolifération des ban- ques et des messageries particuliè- rement à Kinshasa. D’après Laurent Camut, délégué commercial à Mister

JDC Journal-école n°07 - Semaine du 22 au 28 décembre 2008

Plus du cash en fin d’année C

’est principalement à la veille des

fêtes de fin d’année que la plupart des banques commerciales et des messageries financières que comptent la ville de Kinshasa sont pris d’assaut par des clients. Vers la deuxième quin- zaine du mois de décembre, aux petites heures du matin, plusieurs personnes prennent position devant les différentes maisons de transfert d’argent.

A Soficom, les premiers clients arri- vent à partir de 6 heures. Ils attendent deux heures pour accéder dans la salle.

C’est à 8 heures que les agents de sé- curité ouvrent les portes. Une fois dans la salle, les formalités commencent par la présentation de la carte d’identité, avant de remplir un formulaire.

«A l’approche des fêtes de fin d’an- née, on privilégie d’abord ceux qui en- voient l’argent à l’intérieur du pays que ceux qui viennent retirer», observe un client trouvé sur les lieux. Assis devant une agence de Mister Cash, Francis Mutombo raconte son problème à qui veut l’écouter. «J’ai envoyé de l’argent à mon partenaire qui se trouve à Mban- daka (province de l’Equateur) depuis deux jours. Jusque-là, il n’a pas été servi. Je suis venu retirer mon argent pour l’expédier par une autre messa- gerie», fulmine de colère cet homme d’affaires.

Ceux qui fréquentent Western Union tiennent un autre discours. «Les clients qui viennent tôt ici, sont servis à temps et le même jour», se réjouit un homme sortant de l’agence située dans l’immeuble BCDC, sur le boulevard du 30 juin. «C’est à l’approche des fêtes de Noël et de Nouvel An que les agen- ces de Western Union connaissent une

affluence», reconnaît un agent qui a refusé de décliner son identité. Chez Solidaire Change, la fréquentation de l’agence dépend des activités commer- ciales en provinces.

Des prêts aux PME

A ProCrédit Bank, aux abords du rond-point Forescom, au centre-ville de Kinshasa, c’est également à partir de 8 heures que les clients accèdent dans la salle. Ici, la première bataille est d’ob- tenir un numéro. Selon des renseigne- ments obtenus sur place, les activités de ProCrédit se concentrent sur l’octroi de prêts aux petites et moyennes entre- prises. La banque évite expressément tous les domaines d’activités spécu- latifs et d’octroi de prêts d’un montant élevé.

En plus, ProCrédit insiste sur le res- pect de la politique de la banque centra- le qui stipule la conformité à l’ensemble des lois et réglementations relatives à la lutte contre le blanchiment d’argent et la corruption, et d’empêcher l’utilisation de ses produits et services bancaires à des fins de blanchiment ou pour toute autre activité illégale.

Dans toutes les messageries vi- sitées, le montant à envoyer ou à re- cevoir ne dépasse pas 10.000 dollars américains. «Les clients qui veulent en- voyer ou recevoir plus de 10.000 $ US à Western Union sont obligés de sec- tionner le montant ou de retirer l’argent par intervalle de jours», indique Arsène Kabengele. Le plafond est le même dans la plupart des messageries qui fonctionnent à Kinshasa.

Clarisse SANA et Bybysh LUBUYA Cash, c’est à cause de l’absence des banques sur toute l’étendue du territoi- re congolais et de la lenteur dans les procédures bancaires qu’on enregis- tre la naissance, à un rythme effréné, des messageries de transfert d’argent.

Dans ces structures, fait-il remarquer, le transfert de fonds est instantané et les clients ne traînent pas longtemps.

Pour sa part, le chargé de commu- nication de RawBank, parlant au nom de MoneyGram, explique la proliféra- tion des messageries en RDC par le fait que les clients ne sont plus obligés d’être bancarisés pour recevoir ou en- voyer de l’argent.

L’histoire renseigne que Western Union est la première messagerie dans le monde. Selon un ancien chef d’agence de Western Union, Samuel Morse, le père de l’alphabet Morse avec la télégraphie sans fil (TSF), est cité parmi les initiateurs. Western Union a été installé en RDC en 1997 dans les locaux de l’Union Congolaise de Banques (UBC) – actuellement Banque Congolaise. Aujourd’hui, cet- te messagerie est présente dans les locaux de la Banque Commerciale du Congo (BCDC), de la Banque In- ternationale pour l’Afrique au Congo (BIAC), de la Banque Internationale de Crédit (BIC).

Jean-René TSHIAMA et Alidha NZUZI

L

e nombre réduit de femmes dans la diplomatie congolaise fait douter du respect de la parité consacrée dans la Constitution. D’après les rensei- gnements obtenus au ministère des Affaires étrangères, la RDC ne compte que 109 femmes contre 414 hommes dans ses services diplomatiques.

Spécialiste en sociologie de migration internationale et initiateur de la création de la direction des Congolais de l’étranger au sein du Ministère des Affaires Etrangères, Freddy Sombo pense que les femmes développent un complexe d’infériorité vis-à-vis du pouvoir. Ainsi, assure-t-il, pour réussir la parité, il faut éliminer les facteurs stimulateurs des caractères négatifs en- vers les hommes.

Selon Freddy Sombo, les femmes ont tendance à tenir compte de l’as- pect relationnel, alors que les hommes prennent en compte l’aspect exper- tise. «Le nombre réduit des femmes dans la diplomatie est dû soit au facteur social, soit au cursus académique», soutient-il.

Pour Freddy Sombo, cette situation s’explique, sur le plan social, par les difficultés qu’éprouvent les femmes d’abandonner leurs foyers pour en- treprendre une carrière diplomatique. «Le statut du personnel diplomatique stipule qu’une femme ne peut amener son mari en son poste de peur qu’il soit astreint au chômage», révèle le sociologue congolais.

«Les mœurs congolaises, explique Freddy Sombo, ont également défa- vorisé les femmes comme étant pour la plupart des célibataires ayant la pos- sibilité d’entretenir plusieurs amants. C’est ainsi que bon nombre de familles n’ont pas accepté de voir leur fille embrasser cette carrière. Il est moins agréable de voir une diplomate développer une grossesse. De ce fait elle est considérée non pas selon son expertise, mais comme une femme».

Du point de vue académique, note-t-il, «les femmes congolaises sont peu nombreuses à poursuivre des études qui conduisent vers une carrière diplo- matique».

Mariette NGELEKWA

RDC : la diplomatie au masculin Espace genre

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JDC Journal-école n°07 - Semaine du 22 au 28 décembre 2008

Journal du Citoyen

par le prix Nobel de la paix attribué conjointement au Bangladeshi Mu- hammad Yunus et Gramen Bank, institution qu’il a créée.

Mutations

L’activité de microcrédit encou- rage les micro projets au niveau lo- cal. Cela permet d’induire des mu- tations à la base. Selon des experts, les programmes de microcrédit ont un impact sur le développement lo- cal. Ils touchent des secteurs aussi divers que l’agriculture, l’artisanat, le financement de l’économie lo- cale, la protection sociale.

En ce qui concerne les béné- ficiaires des projets, les femmes figurent en pole position. Le mi- crocrédit touche, en effet, de plus en plus des secteurs faiblement capitalisés par la main-d’œuvre fé- minine.

Origines

Le microcrédit est né à partir des Mutuelles de crédit agricole créées en Europe à la fin du XIXème siècle. Le système a été développé par l’économiste Yunus au cours de ces trois dernières années.

Depuis 1999, la méthodologie de crédit adopté par les instituts de Le microcrédit ou crédit so-

lidaire est un prêt d’un faible montant à taux d’intérêt bas, voi- re nul, consenti par des ONG et des banques partenaires à des personnes considérées comme insolvables pour leur permettre de financer une activité généra- trice de revenus. Cette activité connaît un essor en RDC.

L

e microcrédit consiste, de ma- nière générale, à l’attribution de prêts de faible montant à des en- trepreneurs ou artisans ne pouvant accéder aux prêts bancaires clas- siques. La pratique est courante dans des pays en voie développe- ment. Il permet la concrétisation des micro-projets. L’activité a telle- ment pris de l’ampleur que les Na- tions Unies n’ont pas hésité à dé- créter 2005 comme étant l’année du microcrédit.

Le microcrédit s’inscrit dans une sphère plus complète comprenant d’autres outils financiers notam- ment : l’épargne, la microassuran- ce... A cela s’ajoutent d’autres pro- duits formant la micro finance. En octobre 2006, la mise en place et le développement à grande échelle de ce système ont été recompensés

Du rôle et de la finalité du microcrédit

Focus

micro finance a pris, de manière croissante, la forme d’un produit individuel flexible. Elle ressemble plus aux produits bancaires classi- ques.

La méthodologie de crédit col- lectif était la forme choisie à l’ori- gine. Elle utilisait les mécanismes d’épargne locale et de caution soli- daire ainsi que de supervision des pairs pour couvrir le risque de cré- dit. Des financements extérieurs se sont ajoutés de façon rapide à cette forme. Ils reposaient sur un système de titrisation des porte- feuilles de crédits.

La Banque mondiale a recensé 10.000 institutions de microfinan-

A l’affiche

2

Major au sein de la Police nationale congo- laise, Honorine Munyole Sikujuwa a participé au tournage du film «Le silence pesant» qui relate le drame vécu par les femmes congolai- ses dans l’Est du pays. Dans cette interview, elle parle de son combat contre les violeurs dans le Sud-Kivu.

Major Honorine Munyole, quel travail faites- vous concrètement à Bukavu?

Nous travaillons beaucoup dans la protection de l’enfant et des femmes. Nous luttons contre toutes les agressions commises à l’égard de la femme, particulièrement contre les violences sexuelles. Nous ne pouvons croiser les bras de- vant ce fléau. Notre rôle consiste aussi à cons- tater les infractions commises par les enfants et sur les enfants.

Qu’est-ce qui vous a motivée à vous lancer dans la lutte pour la protection de l’enfant et de la femme ?

D’abord, je suis une femme et, ensuite, une mère de famille. En tant que mère des enfants, je ne peux pas croiser les bras lorsque je cons- tate que ceux-ci sont menacés. Tout comme je ne peux pas rester sans réaction quand je vois une femme agressée. Pendant les guerres à ré- pétition que connaît notre pays depuis 1996, il s’est développé une forme de violence sexuelle à large échelle dont les femmes sont victimes.

Parmi ces violences sexuelles, il y a les attentats à la pudeur, les grossesses forcées, les mariages forcés, le harcèlement sexuel dont les femmes sont souvent victimes. Nous constatons toutes ces infractions et arrêtons les auteurs que nous déférons devant les juridictions compétentes.

Concrètement comment se passe le viol dans l’Est de la RDC?

Deux genres de viol sont répertoriés dans l’Est de notre pays. Il y a des viols avec violence à la suite desquels les femmes victimes s’en sor- tent traumatisées et avec des appareils génitaux endommagés. Il y a également des viols simples.

Dans un cas comme dans l’autre, il y a viol.

Vous paraissez dans le film «Le silence pe- sant» de l’Américaine Lisa Jackson. N’avez- vous pas peur d’être la cible des violeurs ?

Officier de la Police nationale congolaise, je sais que quand on combat un ennemi, ce dernier ne se laisse pas écraser. Il se bat même s’il sait

Major Honorine Munyole: «Les violeurs doivent être arrêtés et déférés devant les juridictions compétentes»

qu’il n’a pas raison. Vu la cruauté vécue dans l’Est de la République démocratique du Congo et dont les principales victimes sont les femmes et les jeunes filles, je me rappelle que le soldat congolais a fait un serment : «Na kokufa mpo na ekolo» (Traduisez : Je donnerai ma vie pour mon pays). Pour ma part, j’ai fait mien le ser- ment suivant : «Makila na ngai ekotanga mpo na ekolo» (Je verserai mon sang pour mon pays).

Je vis depuis un certain temps dans l’insécurité, mais je ne céderai pas face aux menaces d’où qu’elles viennent.

Que faut-il faire pour barrer la route aux vio- leurs?

Pour mettre un terme contre les viols que subissent les femmes congolaises, une seule solution s’impose : lutter contre l’impunité. Les violeurs (militaires comme civils) doivent être arrêtés et déférés devant les juridictions compé- tentes. Pour décourager les auteurs des viols, les juges sont invités à sortir les jugements di- rectement. A ce sujet, je peux rappeler qu’à Bu- kavu, nous avons déjà déferré 217 violeurs au Parquet.

Dénombrez-vous aussi des étrangers parmi les violeurs?

Les violeurs arrêtés sont surtout des auteurs identifiés. Ceux qui vivent dans des milieux inac- cessibles ne sont ni identifiés, ni arrêtés. Les rebelles hutus rwandais figurent parmi ceux-ci.

Ils sont basés à Walungu, Kabare, Ninja, Kalele, Baraka… Ces derniers attaquent la nuit, enlè- vent les femmes qu’ils emmènent ou abandon- nent après avoir commis leur forfait.

Comment ont réagi les gens qui ont vu le film dans différents pays que vous avez par- couru ?

Je suis allée à New York, aux Etats-Unis, pour assister à la première projection de ce film au mois d’avril. Les femmes qui étaient nom- breuses dans la salle étaient très sensibles.

Non seulement elles pleuraient, mais elles se posaient la question de savoir ce qui devrait être fait pour les femmes violées et pour la RDC. Après la projection de ce film, les ONG qui luttent contre la violence faite à la femme ont bénéficié du soutien de certains organismes internationaux.

Interview réalisée par Nana LISOMA

«Je ne céderai pas aux menaces des violeurs, d’où qu’elles viennent», clame le Major Honorine

Munyole de la Police nationale congolaise.

ce, dans 85 pays, au service de 130 millions de personnes pour un encours de 30 milliards d’euro. Des institutions répertoriées par la Ban- que mondiale, trois sortent du lot. Il s’agit de Gramen Bank qui crée et organise des réseaux coopératifs de microfinance en Afrique et en Asie. Plat Net, association pour le droit de l’initiative économique, est le principal opérateur en France qui délivre 10.000 à 13.000 mi- crocrédits chaque année aux chô- meurs. En Suisse, la palme revient à l’Association Solidarité et Créa- tion d’Entreprise (ACECE) créée en 1998.

Robert LOFOSO

(Photo JDC)

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JDC Journal-école n°07 - Semaine du 22 au 28 décembre 2008

Journal du Citoyen

Etes-vous pour ou contre l’émigration?

Lisa Jackson : «Les femmes violées au Kivu sont oubliées dans une guerre oubliée»

Ecrivaine, l’Américaine Lisa Jackson est la productrice du film «The greatest silence»

(Le silence pesant). Ce film tourné en 2007 dans l’Est de la République Démocratique du Congo. Projeté dans 50 pays, ce film a pour objectif de briser le silence qui entoure les viols dont sont victimes des femmes et des mineures congolaises.

Lisa Jackson, qu’est-ce que le public peut retenir de votre film «Le silence pesant»?

Ce film parle du viol des femmes qui est utili- sé comme arme de guerre dans l’Est de la RDC.

A travers des interviews, les femmes violées re- latent ce qu’elles ont vécu de la part de leurs bourreaux. Nous tentons, par ce support ciné- matographique, d’expliquer pourquoi les auto- rités congolaises doivent tout mettre en œuvre pour arrêter les viols des femmes et des jeunes filles. J’ai terminé de tourner ce film de soixante- seize minutes en 2007. Le filmage m’avait pris au total quatre mois et le montage huit mois.

Comment vous est venue l’idée de réaliser ce film dans une zone de guerre ?

Je dois d’abord signaler que personne ne m’a incitée à tourner ce film documentaire. J’avais entendu parler des femmes violées au Kivu, c’est pourquoi j’ai voulu m’en rendre compte moi-même en réalisant ce film. J’ai payé mon billet et amené une caméra. Et c’est moi-même qui ai filmé les différentes scènes. J’ai aussi fait le montage et payé les différents frais sur place.

J’ai tout financé sur fonds propres. Je tiens à si- gnaler également que mon projet du départ était de faire un reportage, et même un manuscrit.

Lorsque je me suis rendue compte que les fem- mes violées étaient oubliées dans une guerre oubliée, mes idées ont changé.

Aviez-vous la facilité de faire parler les vio- leurs et les victimes des viols au Sud-Kivu?

Les femmes violées que j’ai rencontrées dans les zones des conflits au Kivu voulaient raconter leur calvaire pour que les autorités tant nationales qu’internationales se penchent sérieusement sur la situation d’insécurité qui prévaut dans l’Est de la RDC. Pour les violeurs, je dois avouer que j’avais très peur d’aller à leur rencontre dans la brousse. Je me suis rappro- chée d’eux quand j’ai constaté qu’ils voulaient parler devant la caméra.

En tant que femme, surtout une Blanche, n’aviez-vous pas peur d’être violée comme les Congolaises que vous avez rencontrées dans le Kivu ?

Je n’avais pas peur, car j’avais la chance d’être dans un endroit où je pouvais fermer la porte derrière moi quand je rentrais le soir.

J’étais en sécurité une fois de retour. Ce qui n’était pas le cas des autres femmes autour de moi. En fait, je vivais dans un bâtiment dur com- me on dit ici. Je passais mes nuits chez les prê- tres. Ce n’est pas comme les petites maisons, sans porte, qu’on a vues dans le film. Dans le bâtiment dur, je me sentais tout à fait en sé- curité. En plus, tous mes déplacements étaient encadrés par des véhicules de la Monuc (Mis- sion des Nations Unies au Congo, NDLR).

Comment le film a-t-il été accueilli à l’exté- rieur lors des différentes projections ?

La première réaction, dans mon pays, aux Etats-Unis particulièrement, est que beaucoup de gens «ne savaient pas qu’il y avait une guerre en RDC». La seconde était une interro- gation: «Que peut-on faire pour aider la RDC, mais surtout les femmes violées?».

Interview réalisée par Mariette NGELEKWA

Micro baladeur

Libre expression

A coeur ouvert

«Le bonheur ne se trouve pas seulement à l’étranger»

J’encourage les jeunes à émigrer.

Ils peuvent s’épanouir, surtout en Eu- rope ou en Amérique. Dans ces con- tinents, l’évolution est importante.

Cependant, l’immigration doit être utile. Car l’installation est difficile, les papiers un casse-tête pour les obtenir.

Souvent, les choses se compliquent lorsqu’on se déplace sans objectif précis et dans l’illégalité. Toutefois, le

Les autorités congolaises devraient se sentir interpellées. Car la plupart de ces compatriotes quittent le pays à cause de l’insécurité, de l’injustice, de la mauvaise gouvernance…

«Les voyages permettent de découvrir d’autres civilisations»

Ils sont nombreux les Congo- lais à quitter leur pays pour aller

«chercher la vie» ailleurs, princi- palement en Europe. Comment cette démarche est-elle perçue?

Réactions des Congolais qui vi- vent en provinces.

A travers son film «Le silence pesant», l’Américaine Lisa Jackson veut donner de l’espoir aux femmes violées en RDC.

(Photo tiers)

3

Je suis pour l’émigration parce qu’el- le nous permet de découvrir d’autres milieux, d’autres civilisations et d’autres cultures. Mais notre pays ne nous don- ne pas beaucoup de chances de voya- ger. Avec mon salaire, je ne peux pas organiser des voyages. En plus, mon employeur ne me donne même pas de congé. Je m’insurge contre les Congo- lais qui vont à l’étranger sans s’y être préparés préalablement. Ils sont sou- vent refoulés parce que n’ayant pas des papiers. Ce, après plusieurs années vécues à l’étranger. Je ne suis pas non plus pour ces Congolaises qui, au pays,

vivent de leur travail, mais se livrent à la prostitution ou à la vente de la drogue une fois à l’étranger 

«Emigrer constitue l’unique salut pour bon nombre de nos compatriotes»

Dans le contexte actuel de la RDC, l’émigration n’est pas mauvaise en soi.

A condition qu’elle se fasse dans la lé- galité. Avec la crise socio-économique sans fin que connaît le pays, émigrer constitue peut-être l’unique salut pour bon nombre de nos compatriotes. Je continue à vivre au pays, parce que je ne dispose pas de moyens nécessaires pouvant me permettre de sortir. Sinon, je serai déjà quelque part. Quand on ne trouve pas ce dont on a besoin chez soi, c’est normal qu’on puisse chercher ailleurs 

Propos recueillis par Alphonse NEKWA, Matthieu MOKOLO, Régine KAPINGA et Jacques KIKUNI Correspondants d’InterCongo media/Syfia

qu’il n’a pas raison. Vu la cruauté vécue dans l’Est de la République démocratique du Congo et dont les principales victimes sont les femmes et les jeunes filles, je me rappelle que le soldat congolais a fait un serment : «Na kokufa mpo na ekolo» (Traduisez : Je donnerai ma vie pour mon pays). Pour ma part, j’ai fait mien le ser- ment suivant : «Makila na ngai ekotanga mpo na ekolo» (Je verserai mon sang pour mon pays).

Je vis depuis un certain temps dans l’insécurité, mais je ne céderai pas face aux menaces d’où qu’elles viennent.

Que faut-il faire pour barrer la route aux vio- leurs?

Pour mettre un terme contre les viols que subissent les femmes congolaises, une seule solution s’impose : lutter contre l’impunité. Les violeurs (militaires comme civils) doivent être arrêtés et déférés devant les juridictions compé- tentes. Pour décourager les auteurs des viols, les juges sont invités à sortir les jugements di- rectement. A ce sujet, je peux rappeler qu’à Bu- kavu, nous avons déjà déferré 217 violeurs au Parquet.

Dénombrez-vous aussi des étrangers parmi les violeurs?

Les violeurs arrêtés sont surtout des auteurs identifiés. Ceux qui vivent dans des milieux inac- cessibles ne sont ni identifiés, ni arrêtés. Les rebelles hutus rwandais figurent parmi ceux-ci.

Ils sont basés à Walungu, Kabare, Ninja, Kalele, Baraka… Ces derniers attaquent la nuit, enlè- vent les femmes qu’ils emmènent ou abandon- nent après avoir commis leur forfait.

Comment ont réagi les gens qui ont vu le film dans différents pays que vous avez par- couru ?

Je suis allée à New York, aux Etats-Unis, pour assister à la première projection de ce film au mois d’avril. Les femmes qui étaient nom- breuses dans la salle étaient très sensibles.

Non seulement elles pleuraient, mais elles se posaient la question de savoir ce qui devrait être fait pour les femmes violées et pour la RDC. Après la projection de ce film, les ONG qui luttent contre la violence faite à la femme ont bénéficié du soutien de certains organismes internationaux.

Interview réalisée par Nana LISOMA

bonheur ne se trouve pas seulement à l’étranger. Je constate qu’ici à Matadi, il y a des personnes qui gagnent mieux leur vie que celles qui vivent en Europe.

Les autorités doivent créer des emplois et des conditions de vie meilleures, car on n’est mieux que chez soi 

«Je suis contre les compatriotes qui pensent à l’émigration»

Je suis contre les compatriotes qui pensent à l’émigration. A l’étranger, ils se voient obligés d’exercer des métiers hu- miliants qui ne cadrent pas avec leur ni- veau d’études. En Europe, par exemple, il est difficile pour un immigré de cons- truire ou de s’offrir une villa, car tout est presque fait de telle sorte que ce que l’on gagne soit dépensé pour le paiement des impôts et des taxes. Pire, lorsqu’on n’a pas des papiers, on vit dans la clandes- tinité. Il faut dire ce phénomène entraîne la fuite des cerveaux vers d’autres cieux.

Justine Binta, 23 ans, ménagère, Lubumbashi Georgette Kavira, agent Inss,

Beni (Nord-Kivu)

Jean-Claude Mavambu, résidant en Belgique en vacances à Matadi

Jérémie Pako Iboya, étudiant, Mbandaka

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JDC Journal-école n°07 - Semaine du 22 au 28 décembre 2008

Journal du Citoyen

A

u Bas-Congo, l’annonce de la gratuité des antirétroviraux avait encouragé des malades du sida à se soigner. Mais ces médicaments, in- suffisants et mal répartis dans la pro- vince, ne les atteignent pas tous. Les médecins et l’association des mala- des tirent la sonnette d’alarme.

«Combien de malades du sida qui pouvaient vivre encore longtemps sont décédés par manque d’ARV (antirétroviraux) ?». Françoise Ka- pinga, présidente provinciale de l’Union congolaise des personnes vivant avec le VIH ne pouvait pas mieux résumer, avec des trémolos dans sa voix, l’angoisse des mala- des. A Matadi, ville située à près de 350 km de Kinshasa, les séropositifs se plaignent de ne pas tous avoir ac- cès à ces médicaments.

«Nous sollicitons votre amour fraternel, votre amabilité... Mettez à notre disposition les médicaments et les moyens de notre prise en char- ge», ont-ils réclamé par la bouche de leur présidente, au gouverneur du Bas-Congo ainsi qu’aux autres parte- naires, début décembre, pendant les festivités marquant la Journée mon- diale de lutte contre le sida.

Pourtant, l’annonce de la gratuité des ARV, en 2006, par le gouver- nement congolais avait suscité un grand espoir auprès des malades dont certains, rassurés, avaient ré- solu de rompre avec la clandestinité.

«Personne ne pourra croire que je suis séropositive. Car le traitement antirétroviral a stabilisé mon état de santé», témoignait alors, sur une té- lévision locale, une malade rassurée d’être enfin prise en charge. Sa joie n’aura donc été que de courte durée.

Les séropositifs réclament des antirétroviraux

Autrefois célèbre dans toute l’Afrique, l’Institut national d’étu- des et de recherches agronomiques (INERA), dans la Province Orien- tale, ne survit que grâce au travail et à l’ingéniosité des chercheurs, contraints de cultiver pour vivre et travailler. Grâce à eux, l’essentiel des infrastructures de l’Institut a été préservé.

D

ans la cour de la villa de Joseph Mabilo, au quartier administratif de l’INERA à Yangambi, cité perdue en pleine forêt équatoriale, à 90 km de Kisangani, des jeunes décortiquent du maïs. C’est le fruit de la récolte du mois d’octobre, tirée des champs que cultive cet ingénieur agronome. Derrière sa maison, là où poussait l’herbe folle il y a quelques années, on aperçoit des plants de manioc et de belles tiges de légumes. «C’est depuis cinq ans que je travaille ici comme chercheur. Je ne vis que des travaux de mes champs», explique-t-il.

Dans la centaine d’autres villas en- vironnantes, vestiges de l’époque co- loniale, la situation est la même. Les parcelles des vingt-deux chercheurs qui y travaillent encore sont parsemées de petites étendues de cultures de ma- nioc, de légumes ou de niébé. En quit- tant Yangambi, tout le long de la route Ngazi qui mène vers le territoire de Ba- nalia, on aperçoit des champs de riz et de maïs. Ces étendues de terre appar- tiennent aux paysans, mais aussi aux agents de l’INERA. L’agriculture est devenue la principale occupation qui permet aujourd’hui au personnel de vi- vre et de garder espoir pour la relance des activités traditionnelles du Centre.

La descente aux enfers Jadis réputé en matière de recher- ches agronomiques, le Centre a en- tamé sa descente aux enfers dans les années 70 après le départ massif des chercheurs expatriés. Devenu par la suite une entreprise publique, l’Institut ne reçoit plus que de maigres subsides de l’Etat. Ces allocations ne lui permet-

Le Centre de recherche de l’INERA/Yangambi survit à la débrouille de ses cadres

tent pas de mener à bien ses cinq pro- grammes de recherche dans le secteur café, cacao, riz, palmier à huile et en agro-climatologie. Selon Bertin Kason- go, le Directeur du centre, «l’entreprise ne vit qu’avec des moyens de bord».

Pourtant, l’INERA refuse de mourir.

Même si les guerres des dix dernières années sont passées par là et que les routes inutilisables ont longtemps isolé Yangambi, le patrimoine de l’Institut reste encore en grande partie intact.

Certes, le complexe agropastoral a été mis à sac et le quartier commercial dé- truit. Mais, l’usine de traitement de café et celle de l’hévéa, bien que fermés, n’ont pas été endommagées.

Les immenses tanks d’huile de pal- me de 400 m3 impressionnent toujours les visiteurs. Plus symbolique, les 4000 livres de référence et 2000 titres de recherche que compte la bibliothèque agricole sont jalousement gardés sur des vieux rayons… «Le maintien en état de ces infrastructures traduit no- tre volonté de relancer les activités de l’Institut», indique Bertin Kasongo.

C’est l’agriculture qui permet donc aux chercheurs et agents de l’INERA Yangambi de nourrir leurs familles et de poursuivre tant bien que mal leurs activités. Le directeur de l’Institut pos- sède lui-même 2 ha de riz dans la forêt bordant sa résidence à Yangambi cen- tre. «En 2007, j’avais récolté 2 tonnes de riz», dit-il. «Sans les champs, je ne peux pas payer les études de mes en- fants», fait observer Bantodisa Koka Makanda, du programme caféier.

En 2008, cet ingénieur agronome n’a cultivé que 80 ares de champ de riz et 50 de maïs. Il partage le gros de sa journée entre les champs d’expéri-

mentation, le bureau du programme et le centre de recherche.

De bonnes bases pour la relance Les champs ont aidé certains à s’acheter des motos qui leur permet- tent de suivre sur terrain les travaux de leurs programmes d’activités. Car l’Ins- titut n’a jamais arrêté les recherches malgré la précarité des conditions de travail. Dans le secteur café, après la maladie de trachéomycose qui a dé- cimé les plantations dans cette région entre 1995 et 2000, l’INERA a réussi à sauvegarder des semences pour la relance de cette culture.

«Nous disposons maintenant de sept clones d’élite du café marchand résistant aux maladies qui produisent entre 1000 et 1500 kg de café par hec- tare», témoigne l’ingénieur Bantodisa Koka. Pour le riz, l’INERA conserve plus de 200 variétés. Les chercheurs étudient leur rendement et résistance face aux maladies et insectes, afin de mettre au point des techniques cultura- les qui conviennent pour une meilleure productivité.

Pour dynamiser leurs activités champêtres, les agents du Centre ont créé une association, le Groupe d’en- cadrement et des initiatives d’auto- promotion sociale. Cette association apporte aussi son appui technique aux organisations paysannes de la région.

L’Institut est cependant loin de sortir du gouffre. «Faire de la recherche en ce XXème siècle sans Internet, ni moyen de transport, n’est pas possible», s’est exclamé Richard Zink, ambassadeur de l’Union européenne en visite à Yan- gambi en octobre 2008. Il a toutefois salué les efforts de ces chercheurs qui, sans moyens, luttent pour que l’INERA Yangambi ne disparaisse pas.

Ernest MUKULI InterCongo media/Syfia Une année seulement après cette an-

nonce, il n’y avait plus assez d’ARV pour tous les malades de la provin- ce.

Mauvaise coordination Le traitement ne guérit certes pas du sida, mais il «permet aux malades de vivre encore longtemps en pertur- bant le cycle de réplication du virus dans l’organisme», explique Dr Andy Engumba, spécialiste de la prise en charge de ces malades. Il se dit in- quiet que la quantité des ARV soit insuffisante au Bas-Congo où le taux de prévalence de la maladie est d’en- viron 4,9 % pour une population es- timée à 3 millions d’habitants. Au ni- veau national, ce taux se situe autour de 4,1% pour 60 millions d’habitants.

Le problème, selon le Programme national congolais de lutte contre le sida (PNLS), réside notamment dans les défaillances du circuit de distribu- tion. Les partenaires du gouverne- ment congolais dans la lutte contre le VIH/Sida, qui fournissent les anti- rétroviraux, passent parfois directe- ment par des structures privées, qui contournent le PNLS, pourtant habi- lité à coordonner les activités dans ce secteur.

Conséquence: les médicaments n’arrivent pas toujours au bon endroit.

S’ils ne sont pas concentrés dans des zones de santé urbaines, ils se retrouvent parfois en excès dans cer- tains coins où les malades sont peu nombreux. «En octobre dernier, nous nous sommes rendus dans une zone de santé du district des Cataractes pour retirer le trop plein d’antirétro- viraux et les canaliser ailleurs où le besoin s’imposait», affirme Patience

Bomana, chargée de programmation au PNLS.

Mais ce n’est pas la seule rai- son. Le financement fourni par les bailleurs est insuffisant pour attein- dre tous les coins et recoins de la RDC. Par exemple, au Bas-Congo,

«seules 13 zones de santé sur les 31 sont fournies en ARV», explique Dr Deligot Matiaba, coordonnateur du programme. Il en appelle vivement à une bonne coordination des activités pour mieux mener la lutte.

En attendant, sur terrain, la ca- rence d’antirétroviraux continue à faire des victimes. «30 Pvv (Per- sonnes vivant avec le VIH, NDLR) soumises au traitement antirétroviral sont décédées cette année au Bas- Congo», signale un récent rapport du PNLS. La rupture de la prise des mé- dicaments en est la cause principale.

«C’est dangereux, car cela crée une résistance au traitement», se plaint le coordonnateur.

Pour se maintenir en vie, certains séropositifs prennent des antibioti- ques. «Cette prophylaxie primaire aide à lutter contre les maladies op- portunistes. Pas contre le sida», rap- pelle le Dr Lievin Maluatesa, méde- cin directeur de l’hôpital général de Mvuzi à Matadi.

Une lueur d’espoir pointe toutefois à l’horizon. La Fondation Bill Clinton a promis de mettre, dès l’année pro- chaine, à la disposition du Bas-Con- go des antirétroviraux pédiatriques suffisants pour la centaine d’enfants sous traitement dans les hôpitaux de la province.

Alphonse NEKWA MAKWALA InterCongo media/Syfia

Congo profond

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