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GROUPE D’ASSOCIATIONS DE DEFENSE DES DROITS DE L’HOMME ET DE LA PAIX

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GROUPE D’ASSOCIATIONS DE DEFENSE DES DROITS DE L’HOMME ET DE LA PAIX

Courriel : gadhopbl@yahoo.fr Tél. : +243999425284

DECLARATION DES ASSOCIATIONS MEMBRES DU G.A.D.HO.P SUR LA SITUATION D’INSECURITE EN TERRITOIRES DE BENI ET DE LUBERO ET EN

VILLES DE BUTEMBO ET DE BENI

Le mois d’Avril 2010 a de nouveau été caractérisé par l’insécurité grandissante en territoires de Lubero et de Beni ainsi qu’en villes de Butembo et de Béni. Cette insécurité est perpétrée par des hommes en armes dont la plupart de cas sont des éléments FARDC indisciplinés, des éléments de la PNC, des milices et quelques civils.

Les Organisations de défense des Droits de l’Homme de Beni et Butembo, réunies en atelier de formation sur les Droits Economiques, Sociaux et Culturels du 26 au 28 Avril 2010 ont inventorié et condamné avec la dernière énergie ces exactions dont sont victimes les populations.

Plusieurs cas ont été enregistrés parmi lesquels les plus sensibles sont :

- Des assassinats, - Des pillages,

- Des violences sexuelles,

- Des récoltes des champs par des hommes armés - Des travaux forcés et traitements inhumains - Etc.

En titre illustratif, voici quelques cas qui ont retenu notre attention : I. En territoire de Béni et Ville de Beni

En date du 05 Avril 2010, le cameraman Patient BANKOME SHEBEYA, dit MONTIGOMO a été assassiné à son domicile vers 22 heures par des hommes armés.

Le 06 avril 2010, un corps sans vie de KASEREKA MAKELELE Policier de GMI (Groupe Mobile d'Intervention) qui montait la garde à l'habitation du Directeur de la Régie des Eaux a été retrouvé dans la rivière Kilokwa au pont reliant le quartier BAS CONGO au quartier BUTSILI sur la rue MBUTSI Commune MULEKERA, ville de Beni.

Notons qu’il avait été relevé de son poste depuis deux jours. L'arme qu'il détenait

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était déjà déposée à l'Etat Major de la Police Nationale Congolaise et sa tenue était retrouvée à son domicile.

Dans la nuit du Mardi à Mercredi 7 avril 2010 un corps sans vie d’un enfant d’au moins cinq ans a été retrouvé devant la parcelle de la victime. Selon les enquêtes médicales du Médecin, la victime aurait été étranglée.

La nuit du 24 au 25 Avril, les habitants du centre de brassage militaire de Nyaleke ont été visité par des hommes armés non identifiés jusque là. Le bilan de l’attaque, selon les données à notre possession, s’élève à 12 personnes blessées par balle, 5 (cinq) morts et d’autres torturés et blessés par coups de machettes.

II. En ville de Butembo

En date du 17 Avril 2010, le nommé MUMBERE MAPENDO, agent à la COOPEC

« LA SEMENCE » a été lâchement abattu à son domicile vers 20h30min par deux hommes armés en tenues militaires identifiés provisoirement comme éléments FARDC. Ces inciviques ont emporté de la victime un ordinateur portable et quatre téléphones portables.

Un autre cas d’assassinat dans la nuit du 24 au 25 avril 2010, six hommes en armes et habillés en tenue policière de la PNC (Police Nationale Congolaise) ont tiré à bout portant sur MUHINDO KITARA habitant du Quartier Vutetse, cellule Kitingu.

Dans leur fuite, ils ont fusillé Monsieur JERÖME de sobriquet ADUZE.

III. En Territoire de Lubero

En date du 31 mars 2010, 15 vaches ont été fusillées et un berger brûlé vif par des éléments FARDC qui ont été retrouvés en cité de Kirumba avec des biens pillés.

Le 14 avril 2010, les cultures des champs de la population (manioc et bananiers) ont été détruites par des éléments FARDC à PITACONGO (vers Miriki).

En cette même date, un bus en provenance de Goma pour Butembo, est tombé entre les mailles des hommes armés à Kanyambi qui ont tiré des balles dans toutes les directions. Ce fait a causé la mort de deux personnes à bord dont un chauffeur et un passager du nom Kamate Mulemberya Yosua, d’autres passagers en sont sortis avec des blessures par balles.

Le 16 Avril 2010, un pillage a été enregistré et un viol de deux femmes à Kasando, en cité de Kirumba par des hommes armés.

Il est aussi à dénoncer l’opération « BEBESHA » c'est-à-dire « FAIRE PORTER », dont la population du Sud de Lubero est victime depuis bien longtemps.

Ce sont les militaires FARDC, les FDLR et d’autres hommes armés qui imposent des services de transports obligatoires des biens pillés par ces derniers jusque dans des camps militaires. Beaucoup de personnes ont été tuées à la suite de leur résistance

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à cette pratique esclavagiste. Parfois, certains subissent l’exécution à la fin du parcours. Les femmes finissent toujours ce travail forcé par le viol.

D’autres cas d’extorsions, d’arrestations arbitraires et des détentions illégales sont enregistrées continuellement.

Les membres réunis au sein du Groupe d’Associations de Défense des Droits de l’Homme et de la paix. (G.A.D.HO.P) veulent exprimer ici leur inquiétude face à cette situation qui prend une ampleur inattendue. La situation est grave et mérite toute l’attention des responsables civils, administratifs et politiques.

C’est pourquoi, nous, activistes des droits humains de Béni – Lubero, formulons les recommandations suivantes :

RECOMMANDATIONS

I. Au Gouvernement Congolais

1. D’instaurer un programme de casernement pour les éléments militaires et ainsi assurer leur prise en charge afin d’éviter la perpétuation des extorsions, pillages, vols et d’autres exactions ;

2. D’exiger un minimum de moralité dans les recrutements des militaires et des policiers ;

3. De majorer et régulariser le paiement des soldes des militaires et policiers, bref des agents de l’Etat ;

4. De démilitariser les cités et agglomérations pour des actions sécuritaires efficaces ;

5. Doter l’armée et la police des moyens logistiques et d’autres équipements afin d’améliorer les actions sécuritaires dans les entités ;

6. D’écarter des opérations Kimia II tous les militaires qui individuellement ou dont les troupes ont été responsables des violations et afin appliquer des sanctions à leur égard des coupables.

II. Aux agents de la Justice

1. D’encourager les audiences publiques et être équitable dans les jugements.

2. De renforcer les sanctions à l’endroit des auteurs des violations des droits humains.

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III. Aux comités locaux de Sécurité

1. De renforcer des enquêtes afin de dénicher tous les acteurs impliqués dans les faits d’insécurité ;

2. De démilitariser les quartiers, les Avenues et les Cellules des cités et villes ;

3. De faire une patrouille mixte : PNC-FARDC pour éviter de suspicion d’un camp ou d’un autre.

IV. Aux autorités politico – administratives et militaires locales

1. D’organiser régulièrement de rencontres d’échanges d’informations sécuritaires et de prise de décisions ;

2. De mener des enquêtes conjointes sur des cas concrets afin d’éviter la subjectivité dans les documentations.

V. Aux Activistes des Droits Humains

1. De renforcer la documentation des cas des violations des Droits Humains et en faire objet des plaidoyers auprès des autorités politico administratives et militaires ;

2. De travailler en synergie pour l’efficacité dans leurs actions de lutte contre les violations des Droits Humains et l’Impunité.

3. De poursuivre les sensibilisations de la population sur la procédure de revendication des Droits et de manifestation de mécontentements.

Pour les Activistes et acteurs des Droits Humains

Les participants signataires :

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