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Congo Actualité

n° 96

25 juin 2009

SOMMAIRE

ÉDITORIAL

INSÉCURITÉ ET SITUATION HUMANITAIRE AU KIVU LES DÉCLARATIONS DE LA SOCIÉTÉ CIVILE

VERS UNE COOPERATION RÉGIONALE?

POUR UNE LECTURE DE LA RÉALITÉ DE L’EST CONGOLAIS POLITIQUE INTERNE

ÉDITORIAL

Le 16 juin, EurAc, le réseau des ONG européennes qui travaillent sur l’Afrique Centrale, manifeste ses fortes préoccupations pour les conséquences humanitaires de l’action Kimya 2 contre les FDLR: accroissement du nombre de déplacés à l’est de la RDC, tueries, destructions et pillages, mais aussi augmentation de l’horreur que représentent les violences sexuelles faites aux femmes.

Selon Eurac,l’action militaire n’a pratiquement aucune chance de désarmer les FDLR et provoque en retour des réactions agressives de ces derniers contre la population, qui paye une fois de plus le prix de stratégies mal réfléchies. En plus de l’impact négatif des opérations conjointes militaires comme Umoja Wetu, Lighning Thunder ou Kimya 2 sur la situation humanitaire et sur les souffrances de la population, EurAc est convaincu que ces opérations conjointes ne contribueront en rien au rétablissement d’une paix durable à l’est du Congo et à la mise en place d’un Etat de droit garanti par des institutions démocratiques solides.

Eurac constate que les acquis obtenus à travers la réforme du secteur de la sécurité, notamment de l’armée grâce aux efforts consentis par Eusec et par les autres instances internationales, risquent d’être anéantis par ces opérations conjointes. Le «brassage accéléré» et mal coordonné des éléments CNDP, Maï-Maï et autres dans les FARDC depuis janvier ont détruit le travail de recensement et de contrôle de la chaîne de paiement des soldats.

Eurac craint que l’insécurité, qui augmente plutôt qu’elle ne diminue en conséquence de Kimya 2, ne vienne encore compliquer davantage les processus de décentralisation et d’organisation des élections locales, pourtant si nécessaires pour renforcer les institutions de la Troisième République.

Eurac réaffirme sa conviction que Kimya 2 n’aura que des effets contre-productifs et recommande à l’Union européenne et aux Etat-membres de se focaliser sur le retour à une paix durable à l’est du Congo.

L’UE et ses membres peuvent prolonger et élargir le mandat d’Eusec, qui accompagne le plan de réforme de l’armée congolaise. Eurac considère la réforme du secteur de sécurité (SSR) - et l’unification de l’armée en particulier- comme des éléments-clés dans la réhabilitation de l’Etat congolais et de ses instruments, nécessaires à la restauration d’un Etat de droit.

L’UE et ses membres peuvent contribuer à l’ouverture et à la capitalisation d’un espace de négociation avec les FDLR sur le terrain pour accélérer le processus pacifique de leur désarmement et rapatriement volontaire. Cette négociation doit inclure des mesures d’accompagnement des réfugiés et ex-combattants rwandais ainsi qu’un processus de restauration de la confiance entre le gouvernement rwandais et les ex-combattants. L’Union doit exercer une pression forte sur le gouvernement rwandais pour qu’il garantisse le respect des libertés démocratiques et pour qu’il entame un dialogue constructif avec sa propre diaspora. A très court terme, il faut encourager le Rés. PAIX POUR LE CONGO

Strada Cavestro n°16 Loc. Vicomero

43056 San Polo – Torrile (PR) Italie

tel-fax : 0521/314263

E-mail : muungano@libero.it

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Rwanda à rassurer les membres des FDLR et leurs proches en leur garantissant la sécurité, la réintégration socio-économique effective et le fonctionnement des instruments de justice ordinaire et transitionnelle selon les normes internationales.1

Cette deuxième proposition est sans aucune doute la meilleure et la plus efficace pour une paix durable dans l'Est de la RDCongo, au Rwanda et dans l'entière Région des Grands Lacs Africains.

Mais on peut bien prévoir qu'elle ne sera pas facilement acceptée, au moins à courte échéance, par l'actuel régime militaire et dictatorial de Kigali, arrivé au pouvoir avec la force des armes et de la violence en 1994, appuyé par les États-Unis et la Grande-Bretagne. Pour le régime rwandais, le

"génocide" soi-disant des Tutsi est encore un important "fond de commerce" très rentable et un moyen très efficace de chantage vis-à-vis de la Communauté Internationale.

On pourrait dès lors songer à d'autres propositions aussi, première entre toutes celle de cesser de culpabiliser comme génocidaire le peuple hutu en général et, en particulier, les hutus rwandais réfugiés en RDCongo, inclus les Fdlr comme mouvement en tant que tel. Dans cette perspective, il se révèle nécessaire d'opérer une distinction claire entre civils et groupe armé, entre réfugiés hutus rwandais en général et ce groupe plus restreint de personnes recherchés par la justice rwandaise et internationale, à cause de leur implication dans les évènements du génocide. Cette distinction implique la diversification des mesures à adopter vis-à-vis de chaque groupe.

Une deuxième démarche pourrait être celle de convaincre les FDLR à désarmer et accepter la délocalisation dans d'autres zones de la RDCongo, indiquées par le Gouvernement congolais et la communauté internationale qui devraient leur assurer assistance et sécurité, en leur accordant le statut de réfugiés. Meme dans une situation de diaspora, les membres des FDLR auraient toujours la possibilité de travailler, avec les moyens de la non violence active, pour un changement politique de la réalité rwandaise qui pourrait leur permettre, en avenir, de rentrer paisiblement chez eux.

INSÉCURITÉ ET SITUATION HUMANITAIRE AU KIVU

Le 3 juin, le Bureau de coordination des Affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), a affirmé que depuis le début de l'année 2009, 800 000 personnes - 350 000 au Nord- Kivu et 450 000 au Sud-Kivu – ont été forcées de se déplacer. Ces déplacements sont dus principalement aux opérations militaires contre les FDLR. Ils sont aussi la conséquence des attaques et des exactions des FDLR, ainsi que des abus d'éléments des FARDC. En ce qui concerne ces dernières, les troupes régulières de la 10è région militaire du Sud Kivu et celles relevant de l'Opération Kimia II se rejettent la responsabilité des exactions contre les populations. Selon Ocha, l'absence de prise en charge des familles des militaires continuera d'inciter les éléments des FARDC à s'en prendre aux populations civiles pour subvenir aux besoins de leurs ménages.2

1 Cf Eurac: “Do no harm”? Kimya 2 n’aura que des effets contre-productifs - Bruxelles, 16.06.’09

2 Cf Radio Okapi, 06.06.’09 ; Ocha - Briefing hebdomadaire à la presse, 03 juin 2009.

Voici une liste incomplète des principales attaques perpétrées contre les villages par les FDLR et les FARDC :

- Le 24 et 25 mai, plus de cent maisons de différents villages ont été incendiées à Mulonge et Ciriba, près de Bunyakiri, dans le territoire de Kalehe, au cours des attaques attribuées à des hommes identifiés comme des FDLR. Ces attaques ont occasionné un grand mouvement de la population qui fuit les villages de Mubugu, Musenyi, Musunguti, Mulongwe, Bitale et d’autres. (Cf Radio Okapi, 27.05.’09)

- Le 31 mai, trois différentes entités du territoire de Mwenga ont été pillées par un groupe de gens identifiés aux combattants hutus rwandais. A Mwenga centre, plusieurs boutiques et quelques maisons d'habitation ont été mises à sac. D’autres pillages se sont produits dans la même nuit à Kasika et à Kilungutwe.( Cf Radio Okapi, 01.06.’09) - Dans la nuit du 7 au 8 juin, une position FARDC a été attaquée par des rebelles FDLR entre Katwiguru et Kiseguru, dans le groupement Binza, à environ 90 kilomètres au Nord de Goma. Plusieurs sources sur place parlent de 3 militaires Fardc tués et 4 autres blessés. Cette attaque a été accompagnée de pillages dans un village proche du camp militaire. Ce même dimanche, un minibus en route vers Ishasha transportant des vendeurs de poisson avait été pillé par les mêmes FDLR. Un passager avait été blessé par balle, des biens de passagers, estimés par eux-mêmes à 50 000 dollars, avaient été emportés par les assaillants. (Cf Radio Okapi, 08.06.’09)

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D’après Cluster Santé, 3.424 cas de violences sexuelles, dont 1.335 reçus dans les structures sanitaires, ont été signalés à Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu, au cours du premier trimestre 2009.3

Le 12 juin, un collectif d’ONGs européennes ont dénoncé une grave dégradation de le sécurité des populations civiles ainsi qu’à d’importants déplacements de populations, bien plus élevés que ceux qui avaient fait la une des journaux pendant la crise de Goma l’année dernière. Elles constatent que le gouvernement congolais, avec le soutien actif du Rwanda et d’autres partenaires internationaux, s’est lancé dans une opération de désarmement de la milice du FDLR et ce par la force. Pourtant, loin d’avoir neutralisé ce groupe, les opérations menées par la RDC et le Rwanda (et soutenues par la MONUC) ont provoqué un regain de violence à l’encontre des populations civiles de tous bords.

En ce qui concerne la situation humanitaire à l’heure actuelle, les Ongs affirment que l’impact des récentes opérations militaires menées par l’armée congolaise (FARDC), soutenue par la MONUC, ont eu un impact dévastateur sur les populations civiles. Au moins 12 attaques de grande ampleur des FDLR, causant un nombre extrêmement élevé de morts, de viols, de maisons brûlées et des pillages ont été relevés depuis le mois de mars. Depuis deux mois, au moins 1 128 maisons ont été brûlées par les FDLR dans trois villages du sud Kivu.

Les évènements des derniers mois ont également engendré une montée en flèche des violences sexuelles: par exemple, dans le Sud Kivu, le rapport préliminaire de la Coordination Provinciale pour la lutte contre les violences sexuelles a relevé près de 463 viols depuis les trois premiers mois de 2009, ce qui représente plus de la moitié du total des viols commis en 2008. Entre le 1er avril et le 7 mai, 65 viols ont été signalés dans la région de Shabunda, dans le Sud Kivu, et 103 victimes de viols ont été traitées dans le seul centre de soins de Minova entre le 1er avril et le 14 mai. D’après l’ONU, entre 35% et 50% des victimes de viols en RDC sont des enfants.

Selon les Ongs, le désarmement de toutes les milices et l’extension de l’autorité de l’Etat à l’Est de la RDC sont indiscutablement essentiels pour la paix du pays et de la région, mais la prépondérance actuelle donnée aux solutions militaires accroît les risques pour les civils et n’accomplira probablement pas cet objectif. Enfin, les Ong constatent avec amertume que les bailleurs internationaux, alors qu’ils ont soutenu l’action militaire, se sont jusqu’à présent montrés lents à répondre à la dégradation humanitaire.4

- Dans la nuit du 9 au 10 juin, deux filles violées, quatre personnes blessées, dont l' une par balle et l'autre par machette, une centaine des maisons incendiées, c’est le bilan d’une attaque d' hommes armés dans 3 quartiers de la cité de Kanyabayonga, à 150 kilomètres au nord de Goma, en territoire de Lubero. Quant à l'identité des assaillants, elle dépend d'une source à l'autre. Les responsables militaires dans cette région confirment l’attaque et pointent du doigt des FDLR. D' autres sources contestent cette version, en soutenant qu’une attaque de cette milice est difficilement explicable à cet endroit qui est à 300 mètres du quartier général de l' armée nationale. (Cf Radio Okapi, 10.06.’09) - Dans la nuit du 9 au 10 juin, cinq villages dans le groupement de Mubugu, à près de 80 kilomètres au nord de Bukavu, au Sud Kivu, ont été attaqués par des hommes armés identifiés par les villageois comme des éléments des FDLR. Les populations de ces villages ont fui leurs maisons, suite à ces attaques. Les assaillants qui ont surpris la population en plein sommeil ont commencé par piller systématiquement ces villages. Ils ont emportés des chèvres, des poules et bien d’autres biens de valeur. Ces hommes armés ont ensuite incendié des maisons. 4 filles auraient été violées. (Cf Radio Okapi, 11.06.’09)

- Dans la nuit du 9 au 10 juin, la position militaire de Mabingu, dans le groupement de Katana, à plus de 45 kilomètres au nord de Bukavu, a été mise à feu par des hommes armés identifiés par la population comme des FDLR. Ces derniers ont brûlés des maisons et en ont pillé d’autres. (Cf Radio Okapi, 10.06.’09)

- Le 13 et 14 juin, des militaires de la 18e brigade dernièrement intégrée et déployés il y a 3 semaines dans la localité de Kisharo, dans le secteur de Nyamilima, environ 100 kilomètres au nord-est de Goma, ont semé la panique en tirant des balles en l’air, pour réclamer leur solde de 6 mois impayés ainsi que la ration auprès des autorités militaires. Ces incidents ont causé la mort de 4 personnes et une blessée. 3 femmes ont été violées et plusieurs biens pillés dans des habitations et boutiques des habitants. Le Commandant des opérations au Nord-Kivu, le Colonel Bobo Kakudji, reconnaît les faits. Il s’engage à punir systématiquement les auteurs de ces actes. (Cf Radio Okapi, 15.06.’09)

3 Cf Le Potentiel – Kinshasa, 13.06.’09

4 Cf Déclaration «La réponse de l’UE aux besoins urgents de protection et d’assistance au Congo: nouveaux enjeux quant à la situation en RDC» de: Care – Cordaid – Diakonia – Eurac – International Assistance – Norwegian Refugiee

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Le programme de désarmement (DDR) des groupes armés avance très lentement. Deux mois après l'ouverture des deux camps de regroupement de Kalehe et de Luberizi, 1 200 éléments des groupes armés du Sud Kivu ont été enregistrés sur les 15 000 promis par ces groupes. Sur 1 200 combattants qui se sont présentés, seuls 45 remplissaient les conditions pour l’intégration accélérée au sein des FARDC, la condition principale étant de se présenter avec une arme. Tous les autres, qui sont arrivés les mains vides, ont dû choisir entre une entrée classique dans la vie militaire et le retour à la vie civile. 345 d’entre eux ont déjà été démobilisés et rendus à leur communauté. On compte également 79 déserteurs qui ont simplement quitté les camps. La majorité, soit plus de 700 personnes, attend son intégration classique à la vie militaire au sein des FARDC.5

Dans une période d’environ 8 mois de la campagne «zéro enfant soldat dans les forces et groupes armés», menée par divers acteurs de protection de l’enfant au Sud Kivu, on a pu récupérer presque 2000 enfants soldats. À la question de savoir combien d’enfants sont-ils encore présents dans les groupes armés, le professeur Ntumba Lwaba, responsable de l’UEPNDDR, Unité d’exécution du programme national de désarmement, démobilisation et réinsertion en RDC, répond:

«Lorsque nous avions commencé le processus Amani nous estimions entre 6 000 et 8 000 enfants».

l’UEPNDDR veut voir les efforts se concentrer sur la mise en place d’un un mécanisme durable de réintégration des enfants démobilisés. Et c’est pour éviter que ces derniers réintègrent à nouveau les forces ou groupes armés comme c’est le cas aujourd’hui lors de la reprise des affrontements et de la conflictualité.6

LES DÉCLARATIONS DE LA SOCIÉTÉ CIVILE

Le 29 mai, l’Assemblée Épiscopale provinciale de Bukavu a publié un message sur le contexte social et politique à l’Est de la RDCongo. Les évêques attirent l’attention de toute la Communauté nationale et internationale sur la nécessité et l’urgence de prendre à cœur la crise qui perdure dans le pays. Celle-ci se manifeste, entre autres, par la présence persistante et inquiétante des groupes armés parmi lesquels les FDLR (Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda) et de différentes milices congolaises non encore intégrées. Ce tableau pourrait se compliquer par l’opération « Kimya II » au Sud Kivu. Du reste, on ne dispose d’aucun élément qui puisse garantir que cette nouvelle opération réussira mieux que l’opération « Umoja wetu » de janvier – février 2009 au Nord Kivu.

À l’examen des faits sur le terrain, force est de constater que la mise en œuvre des opérations conjointes pour la traque des FDLR et de la LRA (Lord Resistance Army) entraîne d’énormes conséquences néfastes et suscite des interrogations sur d’éventuels mobiles obscurs qui justifieraient ces opérations risquées dont les résultats sont pourtant aléatoires, ainsi qu’on peut déjà le constater au Nord Kivu.

À quelques jours du lancement de l’opération «Kimya II», les évêques sont amenés à envisager certaines conséquences collatérales prévisibles:

On voit l’arrivée massive des troupes composées essentiellement d’éléments issus du CNDP et du PARECO. Une telle composition de troupes est pour le moins ambiguë. En effet, l’importance du CNDP et du PARECO semble hypertrophiée par rapport aux autres troupes des FARDC ainsi qu’aux autres groupes armés congolais. Ce déséquilibre peut prolonger ultérieurement des conflits internes dans les rangs de l’armée et dégénérer en une crise plus vaste.

Ces troupes semblent par ailleurs soustraites à l’autorité de la 10ème Région Militaire (Sud – Kivu) ;

Council – Oxfam International – Pax Christi International – Première Urgence – Save The Children - Trocaire – Welt Hunger Hilfe, 12.06.’09

5 Cf Radio Okapi, 09.06.’09

6 Cf Radio Okapi, 17.06.’09

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La traque des FDLR parait peu maîtrisée et l’attaque s’effectuerait sans distinction entre militaires et civils réfugiés rwandais.

Face à ce qui précède, sur le plan sécuritaire, dans leur message «Tenez bon dans le Seigneur» du 23 mai 2008, les évêques avaient bel et bien recommandé aux pouvoirs publics d’écarter l’option militaire pour éviter le danger de voir la région de nouveau embrasée par les hostilités dont la population ferait, une fois de plus, les frais. Ils avaient écrit : « N’est-il pas moins coûteux, sur le plan humanitaire, d’envisager des solutions à la question des réfugiés rwandais, sur le plan diplomatique, plutôt que sa reconversion en nouveau conflit armé?».

Finalement, les évêques exhortent:

+ La Présidence de la République

- à être réellement le garant de la nation par le maintien de la souveraineté nationale et de l’intégrité du territoire ;

- à veiller à la formation d’une armée réellement républicaine, professionnelle et disciplinée ainsi qu’à sa saine gestion ;

+ Les agents de l’ordre et la hiérarchie militaire

- à s’acquitter courageusement de leur vocation de maintien de la sécurité intérieure du pays et de sa souveraineté au niveau international.

Selon nombre d’observateurs, loin de neutraliser les FDLR, les opérations militaires entreprises au Nord Kivu en janvier par la RDC et le Rwanda et ensuite avec l’appui de la MONUC ont provoqué une recrudescence des violences contre les civils des deux côtés (des FDLR et des FARDC).

Cependant ces conséquences n’ont pas empêché la communauté internationale de promettre l’appui actif des casques bleus de l’ONU pour l’action militaire et n’ont pas non plus été suffisamment prises en compte jusque-là dans la planification des opérations. L’on constate que l’action militaire proposée n’a pratiquement aucune chance de désarmer les FDLR, les moyens non-militaires n’ont pas été épuisés et surtout, le prix qu’auront à payer, et que paient déjà, les populations civiles, est absolument inacceptable.

Il est généralement reconnu que l‘opération au Nord Kivu n’a fait que disperser les FDLR dans des localités reculées à l’ouest de la province. Ils n’ont été que provisoirement évincés de nombreuses positions et ont donné une réplique violente dès que la pression militaire est diminuée, souvent accusant la population d’avoir collaboré. On s’attend à voir la même chose au Sud Kivu avec l’opération Kimya 2. Les experts militaires mettent en exergue l’avantage tactique important des FDLR dans n’importe quel engagement avec une armée régulière, grâce à leur capacité pour la guérilla et leur connaissance du terrain de combat. Ces avantages se trouvent considérablement renforcés par le manque de formation, discipline, motivation, ressources, commandement et contrôle des FARDC – autant de problèmes qui ne trouveront pas de solution crédible dans l’intégration hâtive d’anciens miliciens du CNDP, du PARECO et d’autres groupes armés.

Désarmer toutes les milices et étendre l’autorité de l’Etat à l’Est de la RDC est une condition essentielle pour la paix dans le pays et la région, mais l’accent actuel sur des solutions militaires accroît les risques pour les civils et a peu de chances d’atteindre cet objectif.

Avant de s’embarquer sur une stratégie à hauts risques centrée sur l’action militaire, les gouvernements régionaux et leurs alliés internationaux devraient faire un investissement réel dans les stratégies non militaires. Il s’agit notamment de maximiser les désarmement volontaire, surtout de la part des jeunes miliciens qui constituent la majorité des combattants FDLR. Dans le territoire de Shabunda, par exemple, où se trouve une importante concentration de FDLR, il n’y a eu aucune sensibilisation par l’unité DDRRR de la MONUC, en vue du désarmement et d’un éventuel retour volontaire au Rwanda ou d’une possible relocalisation en RDCongo loin de la frontière. Le RSSG devrait veiller à étendre le programme DDRRR à toutes les zones de concentration FDLR et à y accorder la priorité dans la planification et la mise en œuvre des opérations.

Entre autres moyens de promouvoir le désarmement on peut citer une mise en application effective de l’embargo des armes et du régime des sanctions pour toutes les milices. La MONUC a la tâche

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d’appliquer l’embargo, mais manque de ressources pour le faire. Sans un effort réel sur les plans tant régional qu’international pour fermer les frontières poreuses au commerce illégal et au recrutement, l’économie de guerre de l’Est de la RDC poursuivra son essor. Dans ce cadre et en collaboration avec la Communauté Internationale, les gouvernements congolais et rwandais devraient prendre toutes les mesures nécessaires pour un contrôle accru des flux commerciaux illégaux (armes et ressources naturelles) à travers leurs frontières.7

Le 4 juin, dans un communiqué, l'Association Africaine de Défense des Droits de l'Homme (ASHADO) a dénoncé les accords entre le gouvernement et les groupes armées du Kivu. Elle considère que l'intégration de ces groupes armés dans les institutions publiques rendrait le recours à la violence un moyen légal d'accession au pouvoir et constituerait un obstacle majeur aux poursuites judiciaires contre les auteurs des crimes graves. L'ASADHO s'est dite notamment préoccupée de l'enracinement de la violence politique et de la revendication de l’amnistie comme des raccourcis privilégiés permettant de contourner les modes démocratiques d'accession au pouvoir. ASHADO demande au président de la République de ne pas intégrer au sein du gouvernement des personnes sur lesquelles pèsent des soupçons de commission ou de participation à la commission des violations graves des droits de l'homme. Au gouvernement, elle recommande l'adoption d'un programme d'assainissement des FARDC et de la police, afin d'en écarter les combattants soupçonnés d'avoir commis ou participé à la commission de violations graves des droits de l'homme et de les mettre à la disposition de la justice.8

Le 26 mai, les leaders communautaires du Nord Kivu demandent au gouvernement de prendre correctement en charge les forces de l’ordre et de les payer correctement et régulièrement, pour qu’elles cohabitent pacifiquement avec la population. Il est impossible aux éléments des FARDC ainsi qu’à ceux de la police de protéger correctement les civiles et leurs biens s’ils ne sont pas pris correctement en charge eux mêmes. Les militaires se rabattent sur les biens des civils car ils sont abandonnés à leur sort par le gouvernement central.9

7 Cf Source particulière

8 Cf Jules Tambwe Itagali - Kinshasa, 6/06/2009 (b.-adiac/mcn, via mediacongo.net). En effet, dans le cadre des négociations Gouvernement – Cndp, les dirigeants de ce mouvement politico-militaire qui s'est mué en parti politique et leurs alliés exigent quatorze postes ministériels, en dehors de leur intégration au sein des institutions politiques et militaires du pays.

Le Congrès national pour la libération du peuple (CNDP) exige le commandement de la Force terrestre des Forces armées, le commandement des régions militaires du Nord-Kivu et du Kasaï oriental, les ministères de l'Intérieur, des Transports et Communication, les vice-ministères des Mines et Affaires sociales. Tandis que les Patriotes résistants congolais (Pareco), divisés, quant à eux, demandent ce qui suit. Le Pareco, aile Mugabo veut devenir maître du commandement de la région militaire de la Province Orientale, du commandement adjoint de la région militaire du Nord-Kivu, du département de logistique, l'inspection provinciale de la police du Bas-Congo et du Katanga, le ministère des Affaires foncières, les vice-ministères de l'Agriculture, de l'Urbanisme et Habitat. Le Pareco, aile Janvier, lui, ne jure que par s'occuper de l'inspection provinciale de la police du Sud-Kivu et du Kasaï Occidental, du ministère de l'Agriculture, des vice-ministères de l'Éducation nationale et des Travaux publics. Tandis que le Pareco, aile la Fontaine, veut s'occuper du commandement de la région militaire de la ville de Kinshasa, de l'inspection provinciale de la police au Bandundu, occuper un poste d'inspecteur adjoint au Katanga, du ministère du Tourisme, du vice-ministère de la Défense.

Au regard de toutes ces revendications, il y a lieu de conclure que le soubassement de la prise d'armes par le CNDP et consorts est le partage du pouvoir. La recette tient bon depuis une bonne époque et plusieurs Congolais n'hésitent pas à recourir à ce moyen pour s'offrir quelques postes au sein du gouvernement.

Pour trouver des postes pour ces belligérants trop gourmands, il faut un remaniement ministériel.

Pour les contenter, les coalisés de l'AMP sont obligés de se faire violence en cédant aux entrants quelques-uns de leurs postes ministériels. Ainsi, apprend-on, le RCD/KML de Mbusa Nyamuisi et l'Alliance pour le renouveau du Congo (ARC) sont-ils priés de céder chacun un poste ministériel. Dans cette logique, l'Udemo, dont le mariage avec l'AMP est en voie de voler en éclats, ne figurera plus dans la future équipe gouvernementale. Le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) figure parmi les partis politiques de l'Alliance de la majorité présidentielle (AMP) qui doivent céder quelques postes ministériels au profit des rebelles du CNDP et alliés (Cf Kléber Kungu - L'Observateur – Kinshasa, 01.06.09).

9 Cf Radio Okapi, 27.05.’09

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Dans une déclaration publiée récemment, le Réseau des associations des droits de l’homme du Sud Kivu, Radhoski, conteste la libération précipitée de certains éléments de groupes armés qui figurent dans les listes présentées par les états major de ceux-ci, car, selon le Réseau, des personnes jugées et condamnées pour viols et assassinats figurent également sur cette liste. « Il faut stopper la libération des criminels de droit commun sous couvert de la loi d’amnistie pour faits de guerre et faits insurrectionnels ».10

VERS UNE COOPERATION RÉGIONALE ?

Le 7 juin, EurAc, le réseau des ONG européennes qui travaillent sur l’Afrique Centrale, affirme dans un communiqué que le rapprochement entre le Congo et ses voisins de l’est crée une fenêtre d’opportunités pour une Afrique centrale plus stable, au sein de laquelle les litiges entre les pays pourront être résolus de façon non-violente par le bais de mécanismes régionaux. Néanmoins, il n’y aura aucun dividende de la paix pour la population congolaise si ces mécanismes sont utilisés par les Etats forts de la région pour consolider leur emprise sur les ressources naturelles des Etats faibles.11

Le 16 juin, dans un deuxième communiqué, EurAc affirme que le Congo a la possibilité de se positionner comme partenaire à part entière dans une nouvelle constellation régionale. Pour cela, Eurac plaide fortement pour un rôle accru de la CIRGL et de la CPGL, mais il faudra veiller à ce que ces structures ne deviennent pas des cadres légitimes où les Etats forts de la région dominent les Etats plus faibles, par exemple en s’appropriant leurs ressources naturelles.12

Le 2 juin, une rencontre entre experts de la RDCongo et de l’Ouganda s’est tenue à Goma, au Nord- Kivu, pour discuter des possibilités d’exécution d’un projet de raccordement du courant électrique, de l’Ouganda aux villes de l’Est de la RDC, notamment, Beni-Butembo, Lubero, Rusthuru et Bunia.13

Le 10 et 11 juin, une réunion de deux jours s’est tenue à Gisenyi entre les responsables des migrations de la RDC, du Rwanda et du Burundi pour harmoniser leurs positions sur la libre circulation des personnes et des biens au sein de la Communauté économique des pays des Grands Lacs (CEPGL). Un guide d’utilisation des documents de voyage, une autorisation spéciale de circulation CEPGL ainsi qu’une carte spéciale CEPGL, tels sont les documents qui seront requis pour une circulation libre dans les pays membres de la CEPGL. L’autorisation spéciale de circulation CEPGL aura une validité d’une année pour tous les ressortissants des pays membres, et de trois mois pour les expatriés résidant dans l’un des pays membres avec un séjour ne dépassant pas un mois dans un autre pays. Son coût qui sera uniforme dans les trois pays a été fixé à un prix équivalent à 10 dollars américains. Pour l’usage de la carte nationale d’identité comme document de migration pour les populations des zones frontières, la délimitation desdites zones a été limitée aux entités territoriales, urbaines, rurales frontalières juxtaposées. La durée de séjour ne devrait pas excéder trois jours. En plus, les utilisateurs des documents CEPGL seront exemptés des visas vers les pays hôtes.14

Le 11 juin, le président du conseil d’administration de la société nationale d’électricité de la RDCongo, Eugène Serufuli Ngayabaseka, a déclaré que le Rwanda et la RDC vont investir 300

10 Cf Radio Okapi, 27.05.’09

11 Cf Eurac – «RDC: Rendons le processus des élections locales irréversible» - Bruxelles, 07.06.’09

12 Cf Eurac - “Do no harm”? Kimya 2 n’aura que des effets contre-productifs - Bruxelles, 16.06.’09

13 Cf Radio Okapi, 03.06.’09

14 Cf Radio Okapi, 11.06.’09

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millions de dollars américains pour l’exploitation commune du gaz méthane du lac Kivu.

L’objectif est de produire 200 mégawatt de courant électrique qui servira aux 2 pays, 100 pour le Congo et 100 pour le Rwanda. Selon Mr Serufuli, ce gisement possède une capacité de produire 700 mégawatt pendant au moins 50 ans. Mais, dans un premier temps, les deux gouvernements vont exploiter communément une partie pour produire 200 mégawatt.15

L’ambassadrice Liberata Mulamula, Secrétaire exécutive de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs, CIRGL, lors d’une visite à Kinshasa, a affirmé que le projet le plus important de la CIRGL même est celui portant exploitation illégale des ressources nationales. Un groupe d’experts venus de la Suisse, de la RDC et du Rwanda a élaboré un travail admirable en ce qui concerne les produits qui sont à la base des conflits dans la région. Le rapport de cette mission a été examiné au niveau de la CIRGL et il a été convenu de la mise en oeuvre d’un processus de certification à l’image de celui de Kimberley pour les diamants. Tous les minerais en provenance de l’Est de la RDC doivent être certifiés afin d’identifier leur origine lors de la vente. Le bois congolais subira le même sort. Le G8 et l’OCDE appuient cette initiative et ont promis de soutenir ce projet de la CIRGL pour décourager l’exploitation illicite des «minerais de sang».16

POUR UNE LECTURE DE LA RÉALITÉ DE L’EST CONGOLAIS

Au jour d’aujourd’hui, en relisant l’histoire de la RDCongo, un fait saute aux yeux: les différents accords signés depuis l’entrée de l’Alliance des Forces Démocratiques de Libération (AFDL) au Congo en 1996 jusqu’à ce jour n’ont servi qu’à permettre au Rwanda et à l’Ouganda d’avoir un peu plus de mainmise sur la RDCongo. La dernière preuve nous sera assénée par la prochaine entrée du CNDP au gouvernement après l’AFDL et le Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD).

Affaiblir les institutions politiques, l’armée et la police, confier les ministères les plus juteux et les entreprises publiques génératrices de recettes aux membres de ces chevaux de Troie sert la cause rwandaise aux dépens des Congolais. Massacrer les Congolais(es) dans la Province Orientale et dans le Grand Kivu, incendier les maisons, livrer les populations à l’errance en justifiant ces actes odieux et barbares comme étant les faits des LRA et des FDLR, tout cela sert la cause Ougandaise et Rwandaise. Il n’est pas exclu que l’on puisse accuser «les FDLR» là où les militaires rwandais restés au Congo après l’opération Umoja wetu (de triste mémoire) perpétuent massacres et incendies. Ceux que l’on présente officiellement comme des rebelles LRA et FDLR pourraient être, en réalité, les militaires des armées ougandaises et rwandaises qui tuent, pillent, violent et volent avec la complicité des vassaux de Kigali et de Kampala présents au sein du gouvernent et du parlement congolais à Kinshasa.17

Le déversement des éléments de l’armée rwandaise dans l’armée congolaise, dans les services de sécurités et dans toutes les institutions de la troisième République par le biais du CNDP et du RCD participe du contrôle, méthodique et sans précipitation, du Rwanda sur l’Est du Congo.

Quand dans un Mémorandum adressé aux représentants du Conseil de sécurité arrivés au Congo le 18 mai dernier, les députés du Sud Kivu demandent «une implication accrue de la Monuc (…) dans le triage des éléments rwandais intégrés au sein du CNDP pour qu’ils rentrent dans leur pays», ils font comme s’ils ne savaient pas que cette intégration officielle des éléments rwandais dans l’armée congolaise par le biais du CNDP fait partie d’une énième vague d’infiltration des institutions congolaises par le Rwanda. De l’AFDL en passant par le RCD et le PPRD, la lente colonisation de la RDCongo s’est faite avec la complicité de plusieurs députés et d’autres gouvernants congolais achetés à coup de dollars.

15 Cf Radio Okapi, 12.06.’09

16 Cf Freddy Monsa Iyaka Duku – Le Potentiel – Kinshasa, 15.06.’09

17 Cf JP Mbelu – congoforum, 30.05.09

(9)

Le comble est que, quand les députés parlent du déversement des éléments rwandais dans le CNDP (et puis dans l’armée congolaise par le biais du mixage et du brassage entre les FARDC, la police congolaise et la branche armée du CNDP), les membres du Conseil de sécurité estiment qu’il y a normalisation des relations diplomatiques entre le Congo et le Rwanda. Il y a là un dialogue des sourds.

Donc, au lieu d’en appeler prioritairement à la communauté internationale, les députés doivent peaufiner un plan de décolonisation du Congo avec les forces de la résistance congolaise.

Si les députés aiment encore leur pays, ils doivent soutenir les forces de la résistance intérieure au plan de l’occupation rwandaise en jouant carte sur table au Parlement, c’est-à-dire en posant des questions essentielles: «Qui a facilité le mixage et le brassage de tous ces éléments venus du Rwanda? Est-il seul ou sont-ils à plusieurs? Comment procéder pour le et/ou les neutraliser, afin de déjouer le plan auquel ils participent? Pourquoi la motion sur la double nationalité a-t-elle été oubliée au Parlement? Qui, au sein des institutions actuelles, coalise avec les forces d’occupation?

Comment faire (nous-mêmes) pour le mettre hors d’état d’agir?».18

Plusieurs observateurs pensent que les rumeurs de la balkanization de la RDCongo qui datent de 1996, sont en train de devenir une réalité. Selon ces rumeurs, les Nilotiques rwandais et ougandais veulent se tailler un territoire, ou un empire HIMA, à l’Est de la R.D.Congo. Pour accomplir cette sale besogne à l’étape du Nord-Kivu, ils chercheraient à venir à bout de la force démographique et économique des Congolais.

Les évêques catholiques congolais ont déjà qualifié cette situation de «génocide lent», dont les signes sont, entre autres, les massacres des populations, les assassinats des chefs coutumiers, les assassinats ciblés des cadres influents, les incendies des maisons, les vols, les viols des femmes, les pillages des magasins, boutiques et Centres de Santé, les coupeurs de route sur les axes reliant les centres commerciaux, et bien d’autres abus des droits humains.

Ces actes de génocide se commettent sous la fausse étiquette des FDLR, LRA, Mai-Mai, Fardc impayés, etc. et ils sont mis, dans l'opinion internationale, sur le compte de l’ethnie qui a déjà commis un génocide, notamment les Ex-FAR et Interahamwe Hutu rwandais devenus FDLR à l’est de la R.D.Congo.

Suite au déplacement forcé des populations locales, les soi-disant réfugiés Tutsi viendraient du Rwanda, de l'Ouganda, du Burundi et de la Tanzanie pour s'installer dans les villes et villages abandonnés par les congolais!

Les vrais commanditaires et acteurs de l’insécurité au Kivu se cachent derrière ce qu’on appelle aujourd’hui Fardc impayés ou incontrôlés, assaillants non autrement identifiés, FDLR, LRA, Mai- Mai, etc. En réalité, les assaillants sont des Fardc qui opèrent au Nord-Kivu sous le commandement de rwandais et qui contiennent des ex-rebelles non repentis du CNDP de Nkunda!19

18 Cf J.-P. Mbelu – congolité, 21.05.’09

19 Cf O.Bahati - Beni - Beni-Lubero Ondine, 12.06.’09

http://www.benilubero.com/index.php?option=com_content&task=view&id=1500&Itemid=2 Kakule Mathe - Butembo - Beni-Lubero Online, 15.06.’09:

http://www.benilubero.com/index.php?option=com_content&task=view&id=1504&Itemid=2

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