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Tshisekedi et le G7sous haute pression

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LA CITE AFRICAINE N° 1222 DU 26 AOUT 2016

Le Viseur

(suite en page 15)

25ÈME ANNÉE - N° 1222 DU 26 AOUT 2016 - BI-HEBDOMADAIRE - DIRECTION - RÉDACTION : 67, Av. Mont des Arts, Imm. Golf View : 5ème niveau Imm. B-Local 5A - Kinshasa/Gombe B.P. 952 KIN 1 - RDC - E - mail : citafrdcongo@gmail.com - http: citaf.over-blog.com-Tél. : 0998 130 914 - 0820271613 - 0814927777 - 0999932655 - PRIX UNIQUE : 2000 FC

(Lire en page 2)

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(Lire en page 3)

Comme annoncé, Edem Kodjo a, sans trembler, donné mardi, à l’hôtel Béatrice, le coup d’envoi des travaux du Comité prépara- toire du Dialogue politique national inclusif, encouragé par une forte présence des ambassadeurs et chefs des missions diplomatiques ainsi que des représentants des organismes internationaux accré- dités à Kinshasa. Mais, dans les rangs de la classe politique con- golaise, que d’absents aux starting-blocks du Dialogue ! Au nom- bre desquels, l’on note d’abord, bien sûr, la force la plus représenta- tive de l’opposition congolaise, le Rassemblement, réuni autour d’Etienne Tshisekedi, avec en son sein l’UDPS, le G7, l’Alternance pour la République, la Dynamique de l’Opposition. Il y a aussi le MLC de Jean Pierre Bemba, la deuxième force de l’Opposition ins- titutionnelle, qui, elle, se dit non concernée par un Dialogue politi- que qui ne servirait que de faire valoir à un glissement voulu du

Qui représente quoi ?

Dialogue politique national inclusif

Tshisekedi et le G7 sous haute pression

Kengo: Pourquoi il a boudé le Comité préparatoire

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Dialogue politique

Des débauchages en cascade au sein des plateformes de

l’Opposition

CFMK Le lancement des draisines renforce la fiabilité de la voie et le crédit de la

direction générale de la SCTP

Journée de l’énergie et de l’eau à la FIKIN

Le gouvernement pour l’amélioration de la desserte des populations en

électricité et en eau potable

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NATION LA CITE AFRICAINE

Ouverts mardi, les travaux du Comité Préparatoire du Dialogue politique en RDC, ont repris hier jeudi, après avoir fait relâche mer- credi, pour permettre au facilitateur de tenter quelques contacts en vue de faire revenir à de meilleurs sentiments ceux qui font encore la fine bouche. Entre- temps, les tirs continuent d’être assénés sur la personne du facilitateur de l’UA. Ainsi, le porte- parole de l’Opposition Nationa- liste, Steve Mbikayi, décèle beau- coup de lacunes dans la manière de faire du Facilitateur désigné.

L’Honorable Steve Mbikayi est persuadé que si le Facilitateur ne rectifie pas le tir, le Dialogue ne produira pas les résultats es- comptés, en termes de consoli- dation de la paix et du déblocage du processus électoral. A ses yeux, Edem Kodjo est mal parti dans la composition du Comité Préparatoire. Mbikayi ne manque pas d’arguments pour le démon- trer. «Lire-dessous le communi- qué de presse de la NCPS».

La «NCPS» met en exer- gue les erreurs d’Edem

Kodjo

‘’La Nouvelle Classe Politique

et Sociale /Opposition Nationa- liste a noté avec satisfaction, le départ effectif du Comité Prépa- ratoire du Dialogue politique voulu inclusif et souhaite pleins succès à ces travaux.

Toutefois, la NCPS déplore les irrégularités qui ont accompagné le début de ces travaux et qui risquent de conduire à l’échec du Dialogue politique, au cas où la facilitation n’arriverait pas à recti- fier le tir.

1. DE L’INCLUSIVITE DU DIALOGUE

En dépit du refus d’une frange de l’Opposition de prendre part aux travaux du Comité Prépara- toire, l’inclusivité devrait être cons- tatée par l’envoi des invitations à toutes les forces politiques agis- santes de l’Opposition congo- laise. Leurs places vacantes de- vraient être gardées au Comité Préparatoire. En attribuant toutes les places de l’Opposition, la Facilitation semble avoir fermé la porte. Ceci enlève le caractère inclusif au Dialogue.

2. DE LA DESIGNATION DES PARTICIPANTS

La désignation des délégués des composantes aux forums politiques dans notre pays (CNS, Dialogue Inter Congolais…) s’est toujours faite dans la transpa- rence. Le pouvoir organisateur demande aux organisations poli- tiques et sociales agissantes de désigner leurs délégués aux- quels ils donnent mandats pour les représenter.

Le choix des organisations politiques et sociales invitées a toujours répondu à un critérium préalablement connu pour éviter l’arbitraire.

Contrairement aux us et cou- tumes, nous sommes au regret de constater que la désignation des délégués au Comité Prépa- ratoire du Dialogue politique in- clusif s’est faite sur des bases malsaines ! Pas de critère ! Il a plu à la Facilitation de retenir qui elle a voulu ou ceux qui ont fait le pied de grue à ses bureaux. Ce n’est pas digne pour les leaders politiques congolais de faire la queue au bureau du Facilitateur pour être retenus au Comité Pré- paratoire. Les invitations devaient être envoyées aux organisations politiques et sociales qui dési-

gneraient leurs délégués.

Par contre, la Facilitation a désigné d’autorité, les représen- tants de la société civile, des par- tis et plateformes politiques sans se référer à leurs organisations.

Ceci ressemble à une tricherie, à une fraude qui enlève toute légi- timité, aux travaux d’un Dialo- gue, voulu inclusif. Pour la Nou- velle Classe Politique, les affai- res de l’Etat devraient être trai- tées dans la transparence et dans le respect des règles de l’éthi- que. Cela nous éviterait la réac- tion de la société civile consta- tée dans la salle, en présence du corps diplomatique.

La Nouvelle Classe Politique et Sociale/Opposition Nationa- liste demande à la Facilitation de rectifier le tir. Si c’est sur la même base que le Dialogue sera con- voqué, nous y renonçons à l’avance. On retient les délégués de la Dynamique de l’Opposition sans mandat de la Dynamique.

On retient les délégués du Ras- semblement sans mandat du Rassemblement. On retient le Président du Groupe parlemen- taire UDPS et alliés et non les présidents des autres Groupes

parlementaires. On retient telles personnalités sur base des critè- res non définis et non telles autres…

On retient les délégués de la société civile non reconnus par la société civile parce que la fraude corrompt tout, nous crai- gnons que parti sur de fausses bases, le Dialogue politique, voulu inclusif, n’accouche d’une souris.

En ce qui nous concerne, nous réaffirmons que notre pré- sence au Comité préparatoire et au Dialogue n’est pas indispen- sable. Seule compte la solution de la crise politique qui pointe à l’horizon pour une paix durable.

Cette paix ne sera pas pos- sible si, en dépit du manque d’inclusivité, le Dialogue national se tient sur fond de la subjecti- vité, de la tricherie et de la fraude.

Pleins succès au Comité Pré- paratoire et au Dialogue politique, voulu inclusif, pour une paix du- rable en République Démocrati- que du Congo’’.

A noter que Steve Mbikayi se défend de se battre pour un inté- rêt personnel.

Ya MAKIESE

Tendons-nous vers une rupture du pacte entre Léon Kengo et la Majorité présidentielle ‘’MP’’ ? Les violons ne s’accordent visiblement plus entre la ‘’kabilie’’ et le prési- dent du Sénat ainsi que la plateforme dont il est l’autorité mo- rale, la dénommée Opposition Ré- publicaine. Les deux parties se re- gardent désormais en chiens de faïence. Mardi, à l’ouverture des tra- vaux du Comité préparatoire du Dia- logue politique national inclusif, il est clairement apparu que les dé- légués de l’Opposition républi- caine avaient snobé la rencontre, s’inscrivant du coup hors de la li- gne de la MP. L’on sait pourtant que l’OR siège avec la MP au sein du gouvernement actuel, avec pour représentant notamment : le vice- Premier ministre aux PTT, Thomas Luhaka, le ministre d’Etat au Bud- get Michel Bongongo, le ministre de l’Urbanisme et Habitat Omer Egwake Yangembe, le ministre de l’Industrie et PME Germain Kambinga, le ministre au Tourisme Elvis Mutiri wa Bashara, le vice-mi- nistre des Finances Albert Mpeti…

. Le mercredi 24 août sur les on- des de Radio Okapi, au cours d’une émission mettant face à face Bomanza, cadre de l’Opposition Républicaine et Patrick Kakwata, membre de la MP, l’on a eu la preuve que le ménage de raison MP-OR battait sérieusement de l’aile. Bomanza a directement mis en cause l’autorité morale de la MP, le président Joseph Kabila, l’ac- cusant d’avoir plombé le proces- sus électoral pour se maintenir au

pouvoir au-delà de son second et dernier mandat. Une allégation qu’avait balayée d’un revers de la main Patrick Kakwata, un néokabilste pur jus. Beaucoup par- lent d’un revirement à 90 degrés de l’Opposition Républicaine. L’on rappelle en effet que bien avant la convocation du Comité prépara- toire, l’OR, sous la conduite de Mi-

chel Bongongo, représentant de l’Autorité morale, avait tenu un meeting devant des milliers des militants de l’OR, pour fustiger le comportement de certains oppo- sants qui posent des préalables avant d’aller au dialogue.

Bongongo avait qualifié cette atti- tude d’antipatriotique, propre à ceux qui militent pour le chaos dans le pays. Bongongo faisait allusion au Rassemblement chapeauté par

Tshisekedi, accusé de bloquer la machine du dialogue par ses préa- lables. Personne donc ne pouvait s’attendre donc à voir le regroupe- ment de Kengo boycotter l’ouver- ture des assises du Comité pré- paratoire et appuyer la satisfaction par le pouvoir des revendications du Rassemblement pour garantir le caractère ‘’inclusif’’ du dialogue.

L’absence de Kengo à l’hôtel Béa- trice a donné lieu à plusieurs inter- prétations dans le microcosme politique et fais la Une de plusieurs tabloïds de la capitale.

Les Dessous des cartes Des sources ont indiqué à la Cité Africaine qu’en réalité, le dé- saccord entre Kodjo et l’Opposition Républicaine est née quand le facilitateur a refusé de ranger la

plateforme de Kengo dans le camp de l’opposition qui est une des composantes du dialogue face à la Majorité au pouvoir et la Société civile. Pour Kodjo, l’Opposition Ré- publicaine fait partie du gouverne- ment et donc du camp du pouvoir en place et ne peut pas être consi- dérée comme une structure appar- tenant à l’opposition. Pour le facilitateur, l’Opposition Républi- caine doit raisonnablement gonfler les rangs de la Majorité et ne pas figurer sur la liste des partis de l’Op- position. On le sait, dans cette mouvance figure notamment le parti MLC-Libéral de Thomas Luhaka, qui, lui également, a sé- ché l’ouverture des assises du co- mité préparatoire. L’on indique que Kengo, sur ses chevaux, avait mul- tiplié les initiatives pour discuter avec Kodjo et le ‘’faire revenir à la raison’’, mais en vain. Après re- coupement, indiquent les mêmes sources, Kengo et son groupe se sont persuadés Kodjo était appuyé dans sa vision par la MP et son autorité morale pour qui Kengo n’est pas opposant, car sa plateforme occupe des postes dans le gouvernement né des Con- certations nationales. ‘’Comment une structure politique qui a des membres ministres dans le gou- vernement peut-elle se revendi- quer de l’opposition dans le même temps de l’opposition» ? interroge un cadre de la MP. Pour bien des observateurs, c’est depuis un bout de temps que Kengo est dans le viseur de la Majorité présidentielle, en raison de l’interprétation que

certains font de l’article 75 de la Constitution qui stipule : ‘’En cas de vacance pour cause de décès, de démission ou pour toute autre cause d’empêchement définitif, les fonctions de Président de la Répu- blique, à l’exception de celles men- tionnées aux articles 78, 81 et 82 sont provisoirement exercées par le Président du Sénat’’.

Et c’est notamment pour mettre cet astucieux de Kengo hors-jeu, que les élus PPRD ont saisi la Cour Constitutionnelle pour interpréter l’article 70 de la Constitution.

« C’était à dessein que la MP a saisi la Cour Constitutionnelle. Juste pour couper l’herbe sous les pieds du président du Sénat», lâche un Kengiste à la CITAF. A la MP, l’on a la rancune tenace, et l’on n’oublie pas que c’est ce même Kengo qui s’était opposé à la loi suicidaire et controversé de Boshab condition- nant les élections au recensement général de la population par l’Office national d’identification d’Adolphe Lumanu dont personne n’a plus ja- mais entendu parler. Depuis, les faits et gestes de l’homme de la Troisième Voie sont scrutés à la loupe par la néokabilie qui est con- vaincue que Léon Kengo wa Dondo demeure capable d’un coup fourréà un moment ou un autre. Car, cet homme n’a jamais confié son sort au hasard, et ce n’est pas par une simple génération spontanée qu’il s’est retrouvé élu président du Sé- nat.

Ya MAKIESE

Dialogue politique national : Le Comité Préparatoire mal parti !

Stève Mbikayi accuse Edem Kodjo de tricherie

Kengo: Pourquoi il a boudé le Comité préparatoire

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NATION

Page 3 LA CITE AFRICAINE N° 1222 DU 26 AOUT 2016

LA CITE AFRICAINE

www.marierose-kasavubu.net

Quarante-huit heures après leur ouverture, sur un mode pous- sif, les travaux du comité prépa- ratoire au dialogue politique se sont poursuivis hier jeudi, avec à l’ordre du jour, l’examen et la dis- cussion sur le projet de la feuille de route du dialogue élaboré par la facilitation. Mardi dernier à l’ouverture des travaux, si les tra- vées de la majorité présidentielle affichaient complet, des trous béants étaient visibles du côté de l’opposition, même celle dite « ré- publicaine ». Des invités surprise que personne à priori n’attendait, étaient cependant bien visibles dans l’assistance.

Sans surprise par contre, était l’absence bien audible des délé- gués du « Rassemblement », du G7, de l’ « Alternance pour la République », ainsi que du noyau radical de la « Dynamique de l’Op- position », autant de regroupe- ments politiques qui ne veulent plus d’Edem Kodjo comme facilitateur et qui jugent que les conditions d’un vrai dialogue ne sont toujours pas réunies. Par contre, les observateurs ont été réellement surpris de l’absence de l’opposition dite « républicaine », sociétaire de la majorité au sein

du Gouvernement. Le refus de cette plateforme de déléguer des représentants au comité prépara- toire a sans aucun doute été la principale nouvelle du jour. Le pré- texte officiel invoqué par les par- tisans de Léon Kengo wa Dondo, serait la non-inclusivité du forum convoqué par le togolais.

Mais selon des sources di- gnes de foi, la vraie raison serait toute autre. En fait Edem Kodjo aurait fermement fait comprendre à Kengo que sa plateforme étant partie prenante au gouvernement, il devenait difficile pour lui de pla- cer l’opposition républicaine dans le quota de l’opposition comme le souhaitait le président du sé- nat. Pour le facilitateur togolais, Kengo et ses délégués devraient donc se résoudre à aller s’asseoir sur le banc de la majorité, ce qui on s’en doute, ne pouvait pas faire les affaires du Président de la chambre basse, qui soupçon- nerait le Président Joseph Kabila, d’être à la base de ce complot.

Quant aux invités surprise, ils n’ont même pas eu le temps de savourer leur triomphe d’un jour.

Samy Badibangi, président du groupe parlementaire Udps et Al- liés, a été aussitôt éjecté de son

poste, tout autant de José Makila Sumanda, ci-devant Gouverneur de la Mongala, défenestré de sa qualité de membre de la Dynami- que de l’opposition, elle-même membre de la grande famille du

« Rassemblement ». Dès le dé- marrage du dialogue donc, comme pour prévenir tout effet de contagion dans ses lignes, le

« Rassemblement » a préféré éri- ger des coupe-feu, pour éviter que le feu des pro-dialogue n’enva- hisse ses propres écuries.

Risques de désertions Mais c’est en fait au sein même de l’opposition radicale que les choses risquent de deve- nir plus difficiles dans les jours qui viennent, si les acteurs politi- ques de ce camp persistent dans leur refus total de toute discus- sion avec la majorité. Déjà, leur stratégie de contrainte contre le pouvoir en place par des manifes- tations de rue, semble avoir at- teint son seuil critique, comme vient de le montrer le bilan quel- que peu mitigé de la dernière opé- ration « ville-morte » de mardi dernier. Par ailleurs, avec une quasi-unanimité, les partenaires extérieurs de la Rdc, à l’exemple

des Etats-Unis, de l’Union euro- péenne, de l’Onu et de l’Union africaine, ont salué le démarrage des travaux du dialogue national, sous-entendant par là un renou- vellement de leur soutien au facilitateur togolais.

La position actuelle du camp de refus au dialogue risque de devenir vite intenable pour ses partisans, vis-à-vis de l’opinion de l’opinion tant nationale qu’interna- tionale, surtout que l’on constate en même temps, une certaine prédisposition du pouvoir en place à répondre, même si c’est encore à doses homéopathiques, à cer- tains préalables de l’opposition.

Une opposition qui donne de plus en plus l’impression d’être prison- nière de ses propres extrémis- mes et qui aurait du mal désor- mais à opérer un rétropédalage de ses positions antérieures, pri- ses dans un élan de populisme irréfléchie. Prononcer des fatwas contre ceux qui choisissent d’al- ler au dialogue comme Samy Badibangi, José Makila ou encore Jean-Lucien Bussa, ou traiter de

« vendus » ceux d’autres grou- pes de l’opposition qui approuvent le dialogue, est peut-être renta- ble en termes d’applaudimètre à

court terme, mais risque très vite de se révéler contre-productif en terme de gains politiques.

L’attitude actuelle du « Ras- semblement », du G7, et de l’AR comporte en elle-même un risque évident de rébellion interne, avec de possibles désertions de cer- tains leaders qui commencent à se poser des questions sur les faits et gestes de leur champion Moïse Katumbi et de son deal réel avec le leader de l’Udps Etienne Tshisekedi. Demain ou après-de- main, on ne serait pas étonné que le dialogue format Kodjo, s’ache- mine vers un peu plus d’inclusivité, par l’adjonction des pans entiers de ceux qui aujourd’hui, ne veulent pas en entendre parler. A mots couverts certes, mais assez explicite pour se faire comprendre des intéres- sés, l’Ambassadeur de l’Union européenne en Rdc Jean Michel Dumond, a averti tout le monde hier jeudi au cours d’une interven- tion sur les ondes de la radio fran- çaise RFI : « ne pas prendre part au dialogue politique, c’est don- ner des prétextes au Gouverne- ment pour tergiverser et retarder encore plus les choses ».

LOLO LUASU B.

L’accès pour tous à l’électri- cité et à l’eau potable est un droit constitutionnel en République Démocratique du Congo a déclaré M Lanfel Lafos Yav Freddy, Direc- teur de cabinet du Ministre de l’Energie et Ressources Hydrauliques(ENRH) à la Foire Internationale de Kinshasa, à l’occasion de la journée dédiée à ce Ministère le mercredi 24 août 2016, sous le thème : « la problé- matique de l’énergie et du déve- loppement ». Conscient de la si- tuation, il a regretté le bilan peu flatteur qu’offre le pays avec des statistiques disponibles qui ren- seignent qu’à peine 9% de la po- pulation accèdent à l’électricité, et 26% consomment l’eau pota- ble. Soit Sur 75 millions de con- golais, 68 millions vivent dans l’obscurité et 55 millions consom- ment une eau impropre à la con- sommation humaine. Pire encore dans les zones rurales où vivent 68 % des congolais, moins de 1%

accèdent à l’électricité et 17% à l’eau potable.

Ce tableau sombre qu’affiche le secteur représente une con-

trainte majeure au développement socio-économique national et appelle donc à une profonde gouvernance sectorielle afin de réussir le pari de la révolution de la modernité car a-t-il

indiqué : « l’énergie électrique reste le moteur du développement et l’eau c’est la vie sans con- teste ». C’est pourquoi, le gouver- nement de la République en con- formité avec la stratégie nationale

Dialogue politique

Tshisekedi et le G7 sous haute pression

de réduction de la pauvreté, s’est fixé pour objectif de réussir avant la fin du quinquennat 2012-2016, de doubler les taux d’accès des populations à l’électricité et à l’eau potable, soit de 9 à 18 pour l’eau et de 26 à 52 pour l’eau.

Pour atteindre ces objectifs, le Gouvernement à travers ce Mi- nistère a mis en place un pro- gramme de réformes et de stra- tégies à court, moyen et long ter- mes. Dans son mot de circons- tance, M Lanfel Lafos a souligné que la RDC dispose d’un atout majeur, celui d’un énorme poten- tiel énergétique diversifié dont les ressources renouvelables (solaire et hydraulique). Il a sollicité l’im- plication de toutes les forces vi- ves aussi bien du secteur de l’eau et de l’électricité afin de réussir cet ambitieux programme de transformer ce potentiel en élec- tricité et en eau potable. Il a énu- méré plusieurs axes du pro- gramme visant aussi bien dans le secteur de l’électricité que de l’eau.

Ces diverses stratégies et ré- formes concernent tous les mi-

Journée de l’énergie et de l’eau à la FIKIN

Le gouvernement pour l’amélioration de la desserte des populations en électricité et en eau potable

lieux, urbains et ruraux et com- mencent par les investissements pour la production, le traitement, la distribution et la consommation de l’énergie ; mais aussi les con- seils pour l’économie de l’éner- gie avec, en insistant sur l’utili- sation des ampoules à faibles consommation électrique (3, 4, 5 watts).

Cette journée était favorable pour plusieurs invités de visiter les pavillons réservés à des entrepri- ses et organismes qui ont la res- ponsabilité de la distribution de l’énergie sous plusieurs aspects, tels que la SNEL, la REGIDESO, le centre de recherche en éner- gie nucléaire (CREN/Kin).Pendant toute la cérémonie, les Directeurs Généraux de la SNEL et de la REGIDESO, Eric Mbala et Mukalay Muema en compagnie de leurs principaux collaborateurs se sont consacré à encadrer et guider pendant la visite des stands leur autorité de tutelle qui a son tour leur prodiguer quelques conseils appropriés.

Niclette MASANGA Une vue de l’immeuble abritant la DG de la SNEL à Kin/Gombe

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NATION LA CITE AFRICAINE

Comme annoncé et malgré la journée ville morte décrétée par le

«Rassemblement» de l’opposition congolaise, les travaux préparatoi- res du dialogue politique ont dé- marré mardi à Kinshasa. Non sans la présence de certains opposants au régime du président Joseph Kabila.

Presque neuf mois après sa convocation par le président Jo-

seph Kabila, le dialogue politique débute enfin en RD Congo. En tout cas, mardi 23 août, la cérémonie de lancement officiel de ces pour- parlers, qui n’en sont pour l’instant qu’au stade des travaux du comité préparatoire, a eu lieu dans la grande salle de l’hôtel Béatrice, avenue Isiro, à quelques mètres du grand boulevard du 30-Juin, à Kins- hasa.

Entouré notamment des repré-

sentants de la Communauté éco- nomique des pays de l’Afrique aus- trale (SADC) et de l’ONU, Edem Kodjo, facilitateur de l’Union afri- caine (UA) pour ce dialogue, a réi- téré son appel aux acteurs politi- ques congolais pour qu’ils résol- vent ensemble « la crise qui guette le pays ». Allusion faite au proces- sus électoral qui a pris beaucoup de retard alors que le second et

dernier mandat de Joseph Kabila arrive à son terme le 19 décembre.

« Pour ce processus de dialo- gue qui se tiendra conformément à la Constitution congolaise et à la résolution 2277 du 30 mars 2006 du Conseil de sécurité des Nations unies, le comité préparatoire a pour objectif principal de préparer les aspects normatifs, matériels et logistiques du dialogue national », a précisé Edem Kodjo, soulignant

que « les questions de fond » se- ront traitées lors des pourparlers proprement dits entre les parties prenantes.

Ne participent pas au comité préparatoire Mais plusieurs partis et person- nalités de l’opposition, regroupés au sein du « Rassemblement » autour de l’opposant historique Étienne Tshisekedi, ont boudé le début des travaux prépa- ratoires de ces pourparlers, soup- çonnant l’ancien Premier ministre togolais de jouer le jeu du pouvoir.

À la place, ils ont appelé à une journée ville morte à travers le pays.

Abondant dans le même sens que le leader de l’Union pour la démocratique et le progrès social (UDPS), de retour à Kinshasa après une longue convalescence en Belgique, Moïse Katumbi estime quant à lui, dans un communiqué publié lundi, que « les conditions de la participation au dialogue fixées par le ‘Rassemblement’ (…) sont encore loin d’être remplies ».

Et ce, même après la « mesure de décrispation politique » prise par le gouvernement, qui a ordonné le 19 août la libération de certains prisonniers politiques (20 des 24 personnes concernées étaient en réalité déjà en liberté) et la réouverture de deux chaînes de télévision proches de l’opposition.

« Une provocation à l’encontre du peuple congolais »

« La convocation de la commis- sion préparatoire du dialogue (…) est donc inappropriée et constitue une provocation à l’encontre du peuple congolais », s’insurge l’an- cien gouverneur du Katanga, aujourd’hui démembré. En consé- quence, des regroupements politi- ques qui le soutiennent – le G7 etl’Alternance pour la Répu- blique (AR) entre autres – ont éga- lement boycotté le démarrage des pourparlers à Kinshasa.

Le Mouvement de libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba s’est déclaré également

« non concerné » par le dialogue tel que convoqué par le président Joseph Kabila. Même fin de non recevoir ou presque du côté du re- groupement politique de Léon Kengo wa Dondo.

« L’Opposition républicaine n’est absolument pas représentée aux travaux préparatoires du dialo- gue », a affirmé à Jeune Afrique Franck Mwe Di Malila, pro- che du président du Sénat et vice- ministre en charge de la coopéra- tion internationale et de l’intégra- tion régionale. « Nous avons fait connaître notre position lors du meeting du 14 août à Kinshasa : nous ne sommes favorables à un dialogue que si ce dernier est in- clusif. Autrement dit, les pourpar- lers doivent inclure à la fois l’UDPS, le G7 et le MLC ».

Ont répondu présents…

A contrario, l’Union pour la na- tion congolaise (UNC) de Vital Kamerhe et ses alliés, l’une de principales formations politiques

de l’opposition, a bien envoyé ses délégués au comité préparatoire du dialogue, l’ancien président de l’Assemblée nationale ayant dé- cidé de jouer la « carte de l’apaise- ment pour éviter l’enlisement de la crise politique en cours » en RD Congo.

Ancien membre de la plateforme Dynamique de l’oppo- sition aujourd’hui à la tête du Front des démocrates, Jean-Lucien Busa a également répondu pré- sent à la cérémonie d’ouverture des travaux préparatoires du dialo- gue.

Il en est de même de Bruno Mavungu, fraîchement éjecté du secrétariat général de l’UDPS par Étienne Tshisekedi et de l’opposant Samy Badibanga, président du groupe parlementaire UDPS et alliés qui boudait encore il y a peu ces pourparlers politiques.

À la tête de l’Alliance des tra- vaillistes pour le développement, l’opposant José Makila, gouver- neur du Sud-Ubangi, a lui aussi pris part à la cérémonie du lancement du dialogue, aux côtés d’Azarias Ruberwa, ancien vice-président de

la RD Congo, du

sénateur Mokonda Bonza, ancien directeur de cabinet de Mobutu et candidat pressenti à la présiden- tielle à venir et d’Albert Moleka, porte-parole déchu d’Étienne Tshisekedi.

Du côté de la société civile con- golaise, des zones d’ombre pla- naient encore sur la liste de ses membres mandatés aux travaux préparatoires de ces assises.

JA/CITAF

Les partis politiques et plateformes de l’opposition hostile au régime en place sont en ébul- lition. Des départs sont signalés dans ces plateformes politiques dans la perspective du dialogue auquel l’on serait tenté, accuse-t- on, de donner une certaines inclusivité de façade en débau- chant des opposants de service.

Dans ce cadre, le mercredi 24 aout, l’on a assisté à des specta- cles inhabituels de révocation de personnalités politiques membres de certaines plateformes de l’op- position.

Les premières structures à don- ner le «signal» ce sont les élus de l’UDPS et Alliés qui ont desti- tué leur président l’UDPS Samy Badibanga, pour avoir trahi le groupe en se présentant aux as- sises du Comité préparatoire, soi- disant pour conduire une préten- due Opposition institutionnelle.

Contacté, le vice-président du Groupe UDPS et Alliés, a dit à la CITAF que Badibanga y est allé à titre individuel, sans l’aval du groupe parlementaire.

Après, toujours dans la journée du mercredi 24 août, s’en est sui-

vie l’exclusion du Gouv’ du Sud- Ubangi, José Makila Sumanda de la plateforme Alternance pour la République, coupable d’avoir en- freint la règle édictée en allant par- ticiper au Comité préparatoire du Dialogue.

Le président ad intérim de l’AR, Frank Diongo, motive l’exclusion de son collègue José Makila par sa participa- tion aux travaux du comité pré- paratoire du Dialogue alors que la plateforme à laquelle appartient son parti, ATD, n’y avait mandaté personne.

Makila est donc la première victime des jeux d’alliance entre les différentes forces po- litiques. Une source a révélé à La Citaf que Katumbi aurait était très monté de voir Makila participer aux assises de Kodjo. Et que ce Makila a agi exprès pour faire la nique à Moïse Katumbi qu’il accuse de ne pas assez s’occuper de lui, contrairement à certains autres leaders politiques soutenant sa candidature à la présiden- tielle. Pourtant, dit la source, Makila aurait été sérieusement Edem Kodjo, facilitateur de l’UA pour le dialogue congolais

(Ph. Monusco)

Dialogue en RDC

Tshisekedi, Kamerhe, Katumbi, Kengo…

qui participe aux travaux préparatoires ?

Dialogue politique

Des débauchages en cascade au sein des plateformes de l’Opposition G7 : Lutundula et José Endundo montent

au créneau pour le dialogue !

Réunis en session ordinaire dans la commune de Kasa-Vubu, siège de leur structure, les mem- bres du Conseil de l’Ordre de Pharmaciens décident de se réorganiser et examiner toutes les questions notamment, celles liées à l’organisation d’un Con- grès de l’Ordre au mois de Sep- tembre prochain.

Pour le Président du Conseil de l’Ordre de Pharmaciens, Jean- Baptiste Kalonji, qui a lancé ces assises, l’année 2016 est une année jubilaire de l’Ordre de Phar- maciens. Pour ce faire, il a dit avoir déjà entamé toutes les démar- ches, pour que cette manifesta- tion se déroule en bonne et due forme. Il appelé les pharmaciens à l’unité, l’ordre et la discipline, pour le bon fonctionnement de la corporation.

Par ailleurs, il a déploré le fait qu’une crise ait élu domicile au sein de l’Ordre, démobilisant ainsi toutes les énergies, au point que l’attention soit focalisée plus sur des futilités que sur ce qui est primordial. « Cette crise a bous-

culé l’autorité ordinale, en lui dé- fiant le pouvoir disciplinaire. Ce qui a conduit l’Ordre à afficher une image déplorable. Heureusement que tout a été maîtrisé », a-t-il renchérit.

Il a en outre, remercié tous ceux qui se sont investis pour que cette crise appartienne au passé.

« J’appelle à la réorganisation et à la réorientation du fonction- nement de l’Ordre des Pharma- ciens, réorganisation de la pres- tation de serment et même du serment. Je souhaite qu’au cours de cette session, nous exami- nions aussi les résolutions et pro- positions venues des sections et Provinces, pour mieux lancer les activités. Le congrès qui se tien- dra au mois de Septembre pro- chain, aura le pouvoir de fixer les orientations et prendre les déci- sions pouvant assurer la bonne marche de la profession », a-t-il souligné.

Commencés le 22 août, ces travaux se sont clôturés hier, 25 août 2016.

Geneviève MWADI

Au cours d’une session ordinaire

L’Ordre des Pharmaciens se réorganise

soutenu par Katumbi dans sa campagne pour être élu gou- verneur du Sud-Ubangi. Par ailleurs, à la Dynamique, l’ac- tuel modérateur Freddy Matungulu a signé l’exclusion de l’UNC de cette plate-forme, du fait que l’UNC de Kamerhe a pris part aux travaux du Co- mité préparatoire.

Patrick Muyombe et Tingombay seraient dans l’œil du cyclone comme les pro- chains à devoir être virés de la Dynamique. Les deux seraient partie prenante au dialogue, apprend-t-on d’une source cré- dible à la Dynamique. L’on apprend également qu’au G7, Christophe Lutundula et José Endundo seraient sur le point d’aller au dialogue.

En fait, ce qui se passe c’est que les politiciens veulent se po- sitionner avantageusement et ne pas prendre le risque de se met- tre à l’écart du jeu qui s’annonce pour discuter de l’avenir de la RDC au-delà de la date butoir du 20 dé- cembre 2016.

Ya MAKIESE

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ECONOMIE

Page 5 LA CITE AFRICAINE N° 1222 DU 26 AOUT 2016

LA CITE AFRICAINE

Le vice-premier ministre, mi- nistre de l’Emploi, Travail et Pré- voyance sociale (ETPS), Willy Makiashi, a présidé mardi 23 août une importante séance de travail au cours de laquelle il a été abordé la question de la coopé- ration entre la République démo- cratique du Congo (RDC) et la Banque africaine du développe- ment (BAD). Au cours de cette réunion, M. Obam Mlong, nouvel administrateur représentant l’Afri- que centrale dans cette institu- tion financière, a appelé le gou- vernement à mettre à jour la liste de ses projets financés par la BAD, en y incluant ceux non en- core financés, ceux en cours d’exécution et ceux à la recher- che de financement.

A cette occasion, M. Obam a exprimé sa satisfaction face aux résultats de la coopération agis- sante entre la RDC et son insti- tution, en notant la particularité de sa mission qui consiste entre autres à se rendre compte des réalités congolaises et à recevoir de la part des gouvernants des instructions permettant de booster la coopération entre les deux parties. En plus, il a révélé

qu’actuellement la RDC dispose dans sa gibecière de plus d’1 milliard de dollars américains de la BAD pour la mise en œuvre de plus de 35 projets sectoriels. Le nouvel administrateur représen- tant l’Afrique centrale à la BAD a saisi cette circonstance pour fé- liciter le gouvernement congolais pour le versement régulier de ses cotisations dont l’institution finan- cière a grandement besoin pour financer des projets dans le con- tinent. Enfin, il a recommandé à la partie congolaise une bonne coordination du travail à effectuer et la rigueur tous azimuts dans l’élaboration des projets à intro- duire à la BAD.

Le vice-premier ministre, mi- nistre de l’ETPS, de son côté s’est attardé sur des projets en cours d’exécution et ceux à vali- der pour le compte de son minis- tère. A ce propos, il a cité notam- ment le « Programme Emploi di- plômés » (PED) exécuté par l’Of- fice national de l’emploi (ONEM) mis en œuvre depuis le 26 février 2016 grâce à un financement de 10 millions $ dont l’objectif est le placement de plus ou moins 10.000 diplômés issus des uni-

versités actuellement en stage professionnel. Ce programme a déjà placé 2.500 stagiaires dans des postes de travail. Outre le PED, la BAD finance aussi le pro- jet d’appui à l’autonomisation de la femme exécuté par le Pro- gramme cadre de création d’em- ploi et de revenu (PROCER).

Concernant les projets sous examen à la BAD, Willy Makiashi a évoqué celui de l’encadrement des jeunes avec l’ambition de créer plus d’un million d’emplois pour les jeunes en entreprenariat associatif des PME à travers les services, les métiers, l’agriculture et les NTIC. Quant au ministre des Infrastructures, Fridolin Kasweshi, il appelle la BAD à ren- forcer son financement dans la perspective de faire de la route nationale N° 1 qui relie le Kongo Central à la province du Haut-Ka- tanga, et qui se prolonge vers le Nord de la RDC, appelée « bou- levard national » parce que traver- sant 13 des 26 provinces du pays. Il a déploré la lenteur ob- servée actuellement dans l’exé- cution des travaux de réhabilita- tion faute de financement avant de craindre que certains tronçons

deviennent simplement impratica- bles avec l’arrivée imminente des pluies.

De son côté, Justin Kalumba, ministre des Transports et voies de communication, a rappelé le rôle primordial de la route, en in- diquant qu’elle constitue la co- lonne vertébrale de l’économie du pays parce quelle facilite inexo- rablement le trafic des hommes

Le ministre national des Transports et voies de communi- cation, M. Justin Kalumba Mwana Ngongo, a livré mercredi 24 août, sur la place des Artistes dans la commune de Kalamu, un deuxième lot de 60 bus appelés communément « Esprit de vie » aux opérateurs du secteur des transports membres de l’Associa- tion des propriétaires de véhicu- les affectés au transport au Congo (APVECO). Cette livraison cons- titue le second lot des 100 bus commandés par le gouvernement Matata. L’accord qui lie le gou- vernement à l’association des transporteurs privés fait obligation aux bénéficiaires de ces engins de rembourser à terme échu le prêt obtenu du trésor public.

A l’acquisition, les premiers bénéficiaires avaient versé 15%

des 57.000 USD qu’ils doivent rembourser sur une échéance de quatre ans. Comme les premiers servis ont remboursé leurs prêts à l’entière satisfaction du gouver- nement, à l’occasion de la céré- monie de mercredi dernier, le mi- nistre des Transports et voies de communication a fait savoir que la deuxième livraison est le cou- ronnement de la bonne conduite des premiers transporteurs qui se sont acquittés honorablement de

leurs créances. Pour l’homme d’Etat congolais, cette attitude démontre que les congolais sont crédibles et ont droit à avoir con- fiance dans les affaires.

En plus, le ministre Justin Kalumba s’est félicité de cette opération qui cloue au pilori tous les prophètes de malheur qui avaient prédit l’échec de cette expérience, la première du genre dans l’histoire des transports en commun à Kinshasa. Ceux qui avaient répandu la rumeur selon laquelle les fonds décaissés du trésor public ont été jetés dans la rue sont à présent obligés de revoir leur position.

Dans son intervention, le mi- nistre a annoncé l’arrivée demain samedi 27 août de 40 autres bus.

A ce sujet, il a dit : « Et donc, nous allons continuer à réattribuer les bus. Tout ça, pour faciliter le transport dans la ville de Kins- hasa. Et on peut aller même plus loin car réussir le transport dans une ville comme Kinshasa, c’est quasiment réussir le transport urbain dans un pays ». Après, il s’est employé à un exercice en comparant la ville de Kinshasa, habitée par environ 24 millions d’âmes, à des pays tels que le Congo/Brazza et le Gabon pour conclure que la capitale

rdcongolaise équivaut 14 fois le pays d’Omar Bongo.

En outre, le patron des trans- ports de la RDC a recommandé la mise à niveau des conducteurs de ces bus dont certains affichent un comportement semblable à celui tant décrié de leurs collè- gues des tristement célèbres

« Esprit de la mort ».

Pour Justin Kalumba Mwana Ngongo, le combat le plus impor- tant doit se mener au niveau du changement de l’esprit desdits conducteurs parce que, a-t-il martelé, « nous avons acquis des équipements neufs et il y a les routes à Kinshasa qui s’amélio- rent. Seulement, comme nous le disons toujours, le troisième élé- ment de la trilogie, c’est l’homme.

Mais la mentalité de l’homme se formate progressivement », avant d’indiquer que son ministère s’em- ploie actuellement à la formation des chauffeurs, qui est un volet important du programme dit « Es- prit de vie ».

Cela fait près de 22 mois que ces bus de marque Hyundai fa- briqués sous licence en Egypte ont été largués sur les routes de Kinshasa dans le cadre du parte- nariat public-privé conclu entre le gouvernement et l’APVECO.

Muke  wa  Muke

La pose de la première pierre du bâtiment devant abriter cette structure d’accompagnement des projets de création d’entreprises s’est effectué ce mercredi en pré- sence du vice-Premier ministre, ministre des Postes, Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (PT-NTIC), Thomas Luhaka Losendjola et du ministre des PME Pancrace Boongo Nkoy.

ce bâtiment d’une superficie au sol de 1353,87m² va, selon le ministre des PME, abrité 13 pro- jets des filières dont Projets de boulangerie, de transformation de la tomate en purée ou en Ket- chup, de production de jus de mangue, de production de la fa- rine de manioc, production de maïs, d’extraction d’huile de palme, de production de la pâte d’arachide, de broyage des épi- ces, de production des rouleaux de papier hygiénique, de produc- tion des clous en métal, de pro- duction de bâtonnet des craies, de production des bougies, de fabrication du savon moderne. A termes le résultat attendu de ces différents projets vise la création de 390 petites unités de produc- tion par an, en raison de 130 uni- tés créées par session d’Incuba- tion qui dure trois ans.

Cette initiative du Chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange, visant à accompagner le pro- gramme de la révolution de la modernité est un outil important pour ceux qui veulent créer leurs entreprises en vue de leur épa- nouissement

Pour Le vice-Premier ministre

« le gouvernement a déjà déblo- qué la première tranche d’un fonds d’appui aux PME afin d’aider les entrepreneurs à cou- vrir certaines charges de leurs entreprises »

Le ministre des Petites et moyennes entreprise et classes moyennes (PME-CM), Pancrace Boongo Nkoy a laissé entendre que Objectif est fournir au pays une nouvelle classe d’opérateurs

économiques, consciente du par- tenariat de développement qui le lie à l’Etat.

De l’implantions de ces incubateurs Le ministre des PME a indi- qué que l’Incubateur des PME se veut un parc immobilier, mieux encore tout espace aménagé ser- vant de site d’hébergement et d’accueil. Il a pour vocation prin- cipale de diffuser l’esprit d’entreprenariat et d’assurer l’ac- compagnement des entrepre- neurs débutants dans la création d’entreprises et la consolidation de leurs capacités.

Ainsi, il va abriter les projets des boulangeries et de biscuite- rie, de transformation de la to- mate en purée, de la produc- tion des jus des mangues, de la farine de maïs et de manioc.

Ce même incubateur abritera également les projets d’extrac- tion d’huiles de palme , de pro- duction de la patte d’arachide et de broyage des épices , de pro- duction des papiers hygiénique, de clous à métal, de production des bâtonnets de craies , de pro- duction des bougies et de fabri- cation de savon moderne .

Ce projet pilote ,selon Le mi- nistre Pancrace Boongo, débu- tera par l’implantation de quel- ques incubateurs pilotes à Kins- hasa par l’incubateur général ou mixte dont la construction du bâtiment est financé par le gou- vernement de la République, avec l’appui technique de la National SMALLQ (industrie corporation, NSIC de l’inde), de l’incubateur pépinière d’entreprise pilote en bois et en pisciculture avec l’appui de la BAD, de l’incubateur cuir avec l’appui de l’institut du Cuir du COMESA, de l’incuba- teur des huiles essentielles avec l’appui de SMALL entreprise dé- veloppement agency (SEAA) de la République Sud Africaine et de l’incubateur du bois avec l’appui technique de la coopération égyp- tienne.

Julie KIGOMA et des biens. Outre les deux membres du gouvernement sus- cités, les ministres du Plan, des Finances, des PME, du Com- merce, de la Femme et du genre ont pris part à cette séance de travail et ont également com- menté sur la coopération entre la RDC et la BAD.

Muke  wa  Muke

Coopération RDC-BAD

Le gouvernement invité à mettre à jour la liste de ses  projets

Petites, moyennes

entreprises et classe moyenne

Bientôt un incubateur pilote à leur portée

Transport en commun à Kinshasa

Le gouvernement livre 60 bus «  Esprit

de vie  » aux transporteurs privés

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ECONOMIE LA CITE AFRICAINE

C’est la première fois en Ré- publique démocratique du Congo, que se tienne l’édition de l’Expo- Bio. Organisés par la Nouvelle Chambre de Commerce Natio- nale (NCCN-RDC), à l’initiative de l’ONGD Acordepe, ces travaux se tiennent ce vendredi 26 août, au collège Boboto, dans la com- mune de la Gombe, à Kinshasa.

A en croire les organisateurs, cette rencontre de la première édition offre aux participants l’oc- casion de réfléchir sur l’éducation, la santé, la sauvegarde, les éner- gies, les écosystèmes, les bio fertilisants, le village agricole...

Bref, des thèmes clefs qui per- mettront aux Congolais d’arrêter

des stratégies susceptibles de mieux protéger leur environne- ment.

Destinée à éveiller les cons- ciences des autorités de la Ré- publique démocratique du Congo et de toutes les couches de la population congolaise, l’Expo-Bio 2016 sera ouverte aux membres des institutions publiques (Prési- dence de la république, Assem- blée nationale, Sénat, Cours et tribunaux, Gouvernement national et provinciaux, Assemblées pro- vinciales…), des entreprises pu- bliques et privées, des regroupe- ments professionnels, d’ONGD nationales et internationales, aux étudiants…

En effet, les visiteurs sont ap- pelés à participer à des conféren- ces-débat. Il sera également ques- tion de découvrir les divers pro- duits au menu des expositions.

L’occasion sera propice pour échanger sur la nécessité de con- sommer bio (des produits natu- rels) ou d’être assidu aux enjeux environnementaux.

D’après un dépliant diffusé par le comité organisateur, l’Expo-Bio mettra à l’affiche un « Village Agricole ». Un site où la moder- nisation des milieux ruraux sera au centre, grâce notamment à

« la construction des gites immo- biliers abritant des logements modernes, une école, un centre

hospitalier, des magasins de vente des produits et biens, une centrale d’énergie renouvelable et un marché servant de bourse de vente et d’achat des produits agri- coles ».

Situation géographique Selon les organisateurs, une cartographie permettra égale- ment de présenter la situation géographique des sites de Buma, dans le plateau de Bateke, et de Mbuba, dans le territoire de Madimba, au Kongo central.

Cette cartographie sera accom- pagnée d’une exposition des pho- tos qui donnera aux visiteurs l’oc-

Organisée par la Nouvelle Chambre de Commerce Nationale

Première édition « EXPO-BIO » en RDC

casion de voir les réalisations accomplies dans les deux sites, des produits agricoles (riz, bana- nes, mangues, oranges…), des produits d’assainissement (Bacterol, Créoline, Esprit de sel, Javel…), des bio fertilisants (to- mates, légumes, feuilles …), des briquettes (énergie renouvelable), etc.

Un membre du comité d’orga- nisation affirme par ailleurs que l’Expo-Bio sera, en outre, un car- refour de réflexion idéal qui pous- sera les participants à intégrer désormais les principes de trois

« R » : Récupérer, Réutiliser et Recycler.

Geneviève MWADI Le lancement des draisines

sur le chemin de fer Kinshasa- Matadi (CFMK)le 10 Août dernier est un événement important pour la relance d’une exploitation pro- fessionnelle du trafic dans ce dé- partement de la SCTP parmi ceux sur lesquels compte la direction générale pour sortir cette entre- prise de la liste de canards boi- teux du Portefeuille de l’Etat.

Ces petits wagonnets automo- teurs qui seront cinq au total sur la ligne est un instrument pré- cieux dans toute exploitation puisqu’il permet d’organiser toute intervention sur la ligne en trans- portant agents, matériels et ma- tériaux au plus près du site où on doit effectuer les travaux. L’utili- sation de la voie ferrée et des draisines s’est révélé à l’expé- rience plus efficace que les rou- tes et les camions.

Sur le CFMK où il n’existait

plus aucune draisine ni commu- nication téléphonique d’une gare à une autre depuis plus de 10 ans, l’exploitation avait retournée aux temps héroïques du portage et de la transmission du bâton –témoin pour autoriser l’entrée dans une section. Avec, évidemment, tout un tas de conséquences désas- treuses pour l’image de la société puisque les interventions sont

très lentes et peu efficaces. Et parce la clientèle était peu sûre de la voie.

Le DG Kimbembe Mazunga qui a trouvé la SCTP dans cette situation se souvient très de ce que cela représentait comme peines, souffrances et mortifica- tions pour tout exploitant quand le peu de trains qui roulaient en- core ne dépassaient guère 20 km/

h et parcouraient le tronçon Kins- hasa-Kasangulu en 2h30.

« Lorsqu’il avait plu, la situa-

tion était catastrophique sur ce tronçon et surtout entre Matete et Kimwenza car les eaux qui descendaient des collines de Kisenso venaient échouer sur la voie en amenant avec elles tou- tes les immondices jetées sur la route par les habitants ».

Pour connaitre l’état de la voie, il fallait aider de ses pieds et pour dégager la voie, il fallait compter

uniquement compter sur la force de ses bras.

Les draisines qui ont été lan- cées vont changer tout cela puis- qu’elles peuvent transporter sur le lieu d’intervention les équipes et leurs matériels en un temps as- sez court. De plus, pour s’assu- rer de l’état de la voie et autoriser en conséquence le lancement des trains, le département du chemin de fer avec a sa tête l’in- génieur Hyacinthe Dzogolo a re- constitué les brigades d’interven-

tion.

Ces brigades auront chacune la responsabilité d’une section d’une longueur d’environ 50 km de longueur. Normalement, on aurait dû avoir sept sections mais comme on n’a pu monter que cinq draisines à Lufu Toto, on a été obligé de réduire quatre sections à deux dont Matadi Songololo pour se conformer aux moyens dont on dispose.

L’instruction du 8 juin Ce programme des draisines est comme déjà dit intimement lié à la refondation du CFMK. Les choses ne se seraient jamais passées comme elles l’ont été maintenant si un certain 8 juin 2015, le DG Kimbembe n’avait pas reçu une instruction qui lui demandait de prendre toutes dis- positions utiles pour le chef de l’Etat emprunte le train pour as- sister le 30 juin au défilé de l’in- dépendance qui devait se dérou- ler à … Matadi. Et si ce dernier n’avait pas réussi à relever cet incroyable et terrible défi.

Un terrible défi parce que le délai était vraiment court : 22 jours. Pour rassembler les loco- motives : au moins deux car il fallait tout prévoir. Puis une voi- ture « présidentielle « .Qui n’a jamais existé.

Puis d’autres voitures pour la suite. Ces voitures existaient mais il fallait les rassembler car certaines étaient à Matadi, d’autres à Kinshasa. Inutile de se demander dans quel état elles étaient depuis que le train Ex- press était mort. L’important est qu’il fallait tout retaper et tout fia- biliser. Et reconstituer les équi- pages. Pour décorer la voiture présidentielle, on a dû faire venir des spécialistes de Turquie.Et

CFMK Le lancement des draisines renforce la fiabilité de la voie et le crédit de la direction générale de la SCTP

tout ce monde a travaillé jour et nuits pendant trois semaines.

« Nous avons oublié tous nos galons dans les bureaux », rap- pelle le DG Kimbembe et ce sa- crifice a payé puisque le 27 juin le train présidentiel était prêt pour le grand voyage avec comme pas- sagers le VPM Evariste Boshab et quelques collègues du gouver- nement, question de s’assurer de la fiabilité des engins.

A la satisfaction générale, tout se passa très et le train se per- mit même de battre le record de 7 heures établi sous le mandat du PDG Katende puisque le tra- jet fut couvert en 6h22.Le 28 juin, retour à Kinshasa avec un nou- veau record : 6h35 et le 29, re- tour à Kin avec le VPM.

La fin de cette expérience a été commentée en sens divers.

Ce que le DG Kimbembe en a retenu pour sa part, c’est la grande satisfaction du gouverne- ment pour ce que nous venions de réaliser.Et cette satisfaction allait avoir une suite encore plus fructueuse puisque le gouverne- ment autorisera la SCTP de pré- lever 10 millions de dollars 700 pour entre autre retaper le che- min de fer Kinshasa Matadi.

Un programme dont la suite est le lancement des draisines qui vont faciliter et fiabiliser l’exploi- tation avec tous les espoirs qu’il contient. Un programme qui n’aurait jamais démarré s’il n’y avait pas eu ce programme de défilé à Matadi et si la task force mise en place n’avait pas réussi à relever le défi de temps et de qualité qui lui avait été posé. Et surtout si le chef de l’Etat en per- sonne n’avait pas parrainé la re- connaissance du travail accom- pli sous l’œil du VPM Boshab.

Luc MABIALA Une vue du chemin de fer Kinshasa - Matadi.

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NATION

Page 7 LA CITE AFRICAINE N° 1222 DU 26 AOUT 2016

LA CITE AFRICAINE

Cette nouvelle génération des jeunes congolais est très diffé- rente de celle de la vieille époque.

Il n’est pas exclu que des jeunes congolais ne se rendaient pas dans des pays étrangers tels qu’en Europe pour ne citer que ce continent parmi tant d’autres.

Ce départ était motivé par le souci des études à tous les niveaux. Le tout dépendait des moyens des membres de familles ou d’autres organismes étatiques, non étati- ques ou encore confessionnels.

Ce départ était tellement bien or- ganisé à telle enseigne qu’une structure ne pouvait le regretter.

Cette jeunesse congolaise se défendait à la satisfaction de tout le monde. Les études étaient leurs premières préoccupations majeures. Le sport et la musique ne se pratiquaient dans le do- maine des loisirs sains. ¨Plu- sieurs noms peuvent être cités à l’exemple de Venant Patrice Kinzonzi alias Zatho qui a su marier les études avec la musi- que. Et, réussir à se faire parler de lui. Paix à son âme. La clan- destinité dans l’immigration n’était jamais connue dans le langage des voyages effectués par des jeunes.

Plusieurs années écoulées, les jeunes congolais se sont je- tés dans l’aventurisme. Ils se sont frayés par tous les moyens le chemin de l’exil. Ils y vont avec tous les risques des voyages clan- destins dans des pays très orga- nisés en matière des papiers de séjour. Ils y vont sans regarder derrière. C’est-à-dire sans se ren- dre compte de nombreux dangers auxquels ils s’exposent. Arrivera ou arrivera pas ? Cette question ne les a jamais préoccupés. Ad- vienne que pourra, disent-ils sans désespoir. Se considérant comme des soldats allant au front, ces jeunes ayant dans leurs esprits féconds le souci majeur de vivre à l’étranger ne jurent que par la réussite de cette sale aven- ture où tous n’en sortent pas vic- torieux. Ils ne se rendent non plus compte que cette aventure est un véritable parcours de combattant.

C’est la vie ou la mort. Chaque jour qui passe, la presse interna- tionale déballe le nombre d’immi- grés arrêtés ou mort par noyade.

L’aventure a toujours viré au drame. Lequel n’a jamais décou- ragé les candidats à cette immi- gration à hauts risques.

Au niveau de la Ville de Ma- tadi, point de départ de nombreux clandestins venant de partout et surtout de la capitale rdcongolaise, beaucoup de jeu- nes clandestins s’embarquent des navires avec la complicité tant des services congolais que ceux de l’équipage. Le danger est éga- lement permanent. Non loin de cette date, l’opinion garde encore

en mémoire le cas de ces jeunes congolais jetés en mer par un équipage ukrainien. Tout le monde a suivi le procès à partir de Kins- hasa. Ces jeunes n’ont pas pu atteindre leurs objectifs. Ils ont été mis à la disposition des requins en pleine mer. D’autres sont car- rément arrêtés et réexpédiés dans leur pays comme des sacs de fève impropre à la consomma- tion humaine. Toutes les écono- mies épargnées pour atteindre leur eldorado volent en éclat au lieu de les investir dans de petits commerces localement.

Beaucoup de ces jeunes sont refoulés. Ils sont reconduits à la frontière de manière parfois inhu- maine. Aussitôt débarqués dans leurs pays, ils reprennent le même chemin. Ils défient la po- lice d’immigration et d’autres ser- vices analogues. Pour bon nom- bre de ces jeunes étourdis par cette aventure de mauvais goût, la dolce vita c’est l’Europe où les Amériques. Ils croient que la réussite sociale se trouve hors de leurs propres pays pendant que les étrangers vivent en Rdc se faire de la fortune. L’Europe semble devenir dans l’imaginaire des jeu- nes congolais comme étant le paradis sur terre. Toutes les me- sures restrictives d’immigration imposées par tous ces pays d’ac- cueil ne disent absolument rien à cette jeunesse hantée par les pays étrangers qu’ils ont surnom- més par Mikili, Panama, States, Bundes, Miguel. Même l’Angola qui a vécu dans une longue guerre de tous les enjeux attire les jeu- nes congolais. Ils sont dans le commerce et le trafic des mine- rais. Ils n’y sont pas vus de bon œil à cause de leurs extragances et du non respect des lois du pays dans plusieurs matières.

Tous ne sont pas frappés dans les pays qu’ils ont choisis pour des raisons qui leur sont propres.

Ces exceptions se justifient par le fait qu’il existe tout de même des jeunes responsables et cons- ciencieux avec des comporte- ments exemplaires.

Que vont chercher les jeunes congolais hors de leur pays ?

Pourquoi les jeunes sont ils vachement hantés à aller en Eu- rope ? Y trouvent-ils de quoi vivre facilement pendant que tous ces pays du monde sont confrontés à des chômages récurrents ? Autant de questionnements pour des raisons qui ne peuvent être fournies que par tous ces jeunes qui dorment avec l’envie de voir Paris, Bruxelles, New York, Ams- terdam, Londres, Jobourg, Luanda etc. Le phénomène

« ngulu » qui n’est autre que l’aide à l’immigration des personnes sous de fausses identités surtout dans des délégations officielles,

des sportifs et autres artistes musiciens est entrée en ligne de compte des entrées clandestines dans plusieurs pays. Le bonheur qu’on fait miroiter aux jeunes con- golais restés au pays constitue si malheureusement une invita- tion à l’immigration clandestine.

Ces jeunes à qui l’on envoie des images sur l’Europe et d’autres places fortes telles que la Tour Eiffel à Paris et d’autres endroits éparpillés à travers le monde ne savent pas fermer les yeux. Ils rêvent tous ces endroits qu’ils comptent voir en live. Ils se fou- tent de toutes les manœuvres sordides et périlleuses que les leurs font pour leur envoyer qui, de l’argent, des chaussures, des vêtements, des appareils ména- ges, des véhicules d’occasion.

D’autres en terminent leurs sé- jours en prison avant d’être refou- lés sans aucune forme de procès.

Leurs complices se la coulent douce. Ils se comptent également parmi les passeurs. Ces derniers se font beaucoup d’argent. Ils évo- luent dans plusieurs structures formelles et informelles. Plusieurs familles se sont investies dans les voyages de leurs enfants en ba- zardant leurs parcelles ou détour- nant des sommes d’argent avec l’espoir de gagner plus pour vivre dans l’opulence et l’aisance ma- térielle. Quels métiers exercent- ils dans des pays étrangers, ces jeunes qui ne croient pas en l’ave- nir de leurs pays respectifs. Il faut avoir déjà vécu en Europe pour être fixé et demander à la jeu- nesse congolaise de revisiter ses ambitions. Les gouvernements africains dont les jeunes sont déterminés par tous les moyens pour s’exiler doivent revoir leurs politiques sociales pour éviter cette descente aux enfers. Il leur

revient à mettre toutes les meilleures conditions en place pour retenir au pays tous ces jeu- nes emportés par les aventures d’outre mer.

Point n’est besoin de remar- quer que les jeunes surtout con- golais se coupent en mille et un morceaux pour aller en Europe non pas pour aller poursuivre les études. Que non, a indiqué un jeune africain venu en congé en République Démocratique du Congo.

Il a ajouté que d’autres jeunes africains vont en Europe ou en Amérique pour des études, sta- ges de perfectionnement ou pour des vacances touristiques. Aus- sitôt terminé le séjour, ils rega- gnent bonnement leurs pays sans menaces de la police des frontiè- res.

Luzolo N’Zeka

Grégoire Mateso a été élu pré- sident national de la Croix Rouge de la RDC avec 40 voix sur autant de participants, à l’issue de l’as- semblée générale extraordinaire élective tenue du 17 au 18 août à Kinshasa.

Le poste de vice- président revient désormais à M. Gaston Nyimu qui a obtenu 35 voix sur

40 électeurs. Camile Bielo et Jean Ilunga ont été élus respecti- vement trésorier adjoint et chargé des relations publiques et diplo- matie humanitaire.

Jusqu’à son élection, le nou- veau président national, Grégoire Mateso, était vice- prési- dent, et à ce titre assumait l’intérim de son prédéces- seur, le prési- dent Domini- que Lutula, mort en février dernier en plein exercice de son man- dat de cinq ans. C’est cette circons- tance qui a, statutairement, obligé son se- cond à termi- ner le reste de son mandat.

Mateso a promis de tra- vailler de ma- nière à ne pas décevoir la confiance pla- cée en lui par l ’ens em bl e

d e s

électeurs. « Jamais, je ne trahi- rai la Croix Rouge, a-t-il affirmé », avant d’inviter tous les membres

Rêver à aller vivre à l’étranger, un souci vivace de la jeunesse congolaise

Croix Rouge de la RDC

Grégoire Mateso élu président national

du comité à faire preuve de cons- cience professionnelle dans l’exercice de leur travail en faveur des vulnérables. Le nouveau pré- sident a également exprimé sa gratitude aux partenaires pour leur appui au travail à caractère hu- manitaire qu’abat la Croix Rouge en RDC.

Au cours de ces assises aux- quelles ont pris part les prési- dents provinciaux de onze an- ciennes provinces du pays, des diplômes d’honneur ont été décer- nés aux présidents des provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu, du Maniema et de l’ex Province Orientale pour avoir tenu bon pen- dant des moments difficiles que cette partie du pays a traversés.

Réagissant à cette élection, le président provincial de la Croix Rouge de Kinshasa, Julien Nkuyi Sisi s’est engagé à accompagner la nouvelle direction nationale, la capitale du pays étant le siège des institutions. Il a salué le bon déroulement de ces élections em- preintes de transparence et de vertus démocratiques. Un repré- sentant du ministère de la Santé a assisté à cette élection.

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