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27/07/13/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE SAMEDI (CongoForum)

Les quelques titres publiés par les rares quotidiens parus ce samedi matin à Kinshasa sont tous relatifs à l’Est. Il s’agit des assurances de la Monusco contre l’éventualité de la prise de Goma par un quelconque groupe armé, fût-il le M23, du mandat d’arrêt international à l’endroit de quatre officiers du M23 et du ras le bol de l’Unicef quant à l’utilisation d’enfants dans les rébellions au Nord-Kivu.

Est

Le Potentiel titre «Aucun groupe armé n’occupera la ville de Goma»

Il reprend ainsi les propos tenus sur Radio Okapi par le général James-Aloys Mwakibolwa, commandant de la brigade d’intervention de la Monusco, qui a assuré qu’aucun groupe armé n’occupera la ville de Goma. «Si un groupe armé croit qu’il peut prendre la ville de Goma, il fait une perte de temps. Avec la présence de la Monusco et son nouveau mandat, Goma ne tombera jamais», a assuré le commandant de la Brigade d’intervention de la Monusco.

Le même journal titre « Quatre dirigeants du Mouvement du 23 Mars sont visés par trois mandats d’arrêt internationaux ».

Selon Le Potentiel, le gouvernement de la République démocratique du Congo a transmis, le 25 juillet 2013, par les voies diplomatiques d’usage à la République du Rwanda, trois mandats d’arrêts internationaux qui visent quatre de ses ressortissants réfugiés sur le territoire de la République du Rwanda. Il s’agit d’exploits judiciaires signés par l’auditeur général des Forces armées de la République démocratique du Congo, officier du ministère public près la Haute cour militaire, le général major Joseph Ponde Isambwa, à charge d’individus poursuivis pour des crimes relevant de la justice militaire. A en croire un communiqué du ministère des Médias, chargé des Relations avec le Parlement et de l’Initiation à la nouvelle citoyenneté dont la copie est parvenue hier vendredi 26 juillet à sa Rédaction, ces mandats concernent : Monsieur Jean-Marie Runiga Lugelero, président du M23 ; Le colonel Baudouin Ngaruye, général de Brigade autoproclamé du M23 ; Le Lieutenan-colonel Eric Badege, colonel autoproclamé du M23 et le colonel Zimurinda Innocent.

La Prospérité met à la Une « UNICEF vivement préoccupé par l'impact des combats sur les enfants au Nord-Kivu ».

«Les enfants doivent être protégés par toutes les parties au conflit. Toutes les parties au conflit sont responsables de la protection de tous les enfants et des femmes et hommes civils", a déclaré Barbara Bentein, Représentante de l'Unicef en Rdc. L'UNICEF estime à 2.000 le nombre d’enfants utilisés par les groupes armés dans la province du Nord-Kivu.

Presse et documents étrangers

Un certain nombre d’articles font allusion aux concertations nationales. Il faut rappeler à ce sujet qu’elles font suite à des problèmes posés par les élections du 28/11/11. Celes-ci ont été organisées, tout comme celles de 2006, en faisant voter un « corps électoral inconnu », faute de recensement préalable de la population. Ce fait à lui seul suffirait à en « plomber » gravement la crédibilité. Elles ont, par-dessus le marché, été entachées de fraudes et de manipulations à un point tel qu’elles ont donné des résultats qui, en réalité, sont encore inconnus. Les fraudes les plus importantes ayant eu lieu au niveau des centres de compilation, on ne pourrait se rapprocher de la « vérité des urnes » qu’en se référant aux PV des bureaux de vote, dernière opération publique et vérifiée par des témoins. Les chiffres de la CENI ne s’accompagnaient pas de ces PV, les chiffres publiés par l’UDPS, non plus.

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L’Eglise n’a jamais publié les résultats partiels constatés par ses observateurs. On n’a donc que des résultats dont la crédibilité est nulle. Les législatives ont été dignes de la présidentielle, sinon pires. Mais la CSJ a entériné les résultats de la présidentielle et des législatives. Le temps s’est écoulé, les résultats des élections demeureront à jamais inconnus. Toute autorité prétendue ne relève plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait. Le principal ressort de ce coup d’état consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli.

Les Présidents congolais et rd-congolais engagés pour le retour de la paix en RDC Xinhua 19 juillet 2013

BRAZZAVILLE, 19 juillet (Xinhua) -- Le chef de l'Etat congolais, Denis Sassou Nguesso et son homologue de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila Kabangé, en visite au Congo ont réitéré vendredi leurs engagements d'oeuvrer résolument pour le retour de la paix en RDC.

Les deux chefs d'Etat ont réitéré leurs engagements à l'issue des discussions, au cours desquelles plusieurs questions intéressent les deux pays, principalement, la situation dans l'est de la RDC et les rélations bilatérales.

"J'ai édifié le président Sassou sur ce qui se passe en RDC, que ce soit sur le plan militaire que sur le plan politique, et on a décidé finalement de continuer à travailler ensemble pour un réglement de la question que ce soit à l'est ou la situattion politique générale de la RDC", a déclaré M. Kabila au cours d'un point de presse.

Selon lui, toutes les options sur la pacification dans l'est de la RDC ou principalement le Nord-Kivu sont sur la table des négociations, et qu'aucune d'entre elle n'est négligée par son gouvernement.

"Sur le plan diplomatique, on est en concertation avec tous nos partenaires, le Congo n'est pas seulement un partenaire, c'est le voisin, c'est un pays ami, tous les options sont sur la table", a-t-il rappelé.

Pour sa part, le président Sassou a indiqué que son pays est entièrement disposé à travailler sur la recherche des solutions pouvant raméner la paix en RDC.

"Nous serons toujours disponibles, comme nous l'avons toujours été pour l'Afrique, pas seulement pour la sous-région d'Afrique centrale, mais pour l'Afrique sur d'autres dossiers", a-t-il ajouté.

Le président Nguesso "disponible" pour une médiation en RDC AFP :19/07/2013

BRAZZAVILLE, 19 juillet 2013 (AFP) - Le président congolais Denis Sassou Nguesso s'est dit vendredi "disponible" et "intéressé" pour assurer la médiation dans les concertations nationales réclamées par l'opposition en République démocratique du Congo (RDC), au cas où les autorités de ce pays voisin le solliciteraient. M. Nguesso a fait cette annonce à l'issue d'une visite d'une journée du Président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila. "Les problèmes de la RDC nous concernent directement. Sollicités ou pas, nous le suivons en permanence. Si les autorités de la RDC souhaitent notre concours, comment pourrions-nous refuser"?, a déclaré M. Sassou Nguesso en raccompagnant son visiteur à l'aéroport de Brazzaville.

Il s'agit, a dit M.Nguesso, "de la recherche des solutions à nos propres problèmes. Nous serons toujours disponibles comme nous l'avons toujours été pour l'Afrique". "Notre disponibilité est donc totale" a-t-il insisté. Au sujet de la crise qui sévit à l'est de la RDC et des concertations nationales, qu'une grande partie de l'opposition a rejetées sous la forme proposée par le pouvoir, Joseph Kabila a dit que "toutes les options étaient sur la table".

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En ce qui concerne la pacification de l'est, notamment du Nord-Kivu où, depuis prés d'une semaine, l'armée gouvernementale affronte le mouvement rebelle du M23 "les discussions sont en cours à Kampala" (Ouganda), a-t-il dit.

"Sur le plan diplomatique, on est en concertation avec tous nos partenaires", a dit M.Kabila.

"On a décidé finalement de continuer à travailler ensemble pour un règlement de la situation à l'Est ou de la situation politique de la RDC en général" a-t-il ajouté.

La visite du président Kabila était la troisième au Congo depuis le début de cette année.

Les deux présidents, qui se sont félicités de "la régularité de leurs concertations", s'étaient déjà retrouvés en janvier à Brazzaville, puis à Oyo (nord) en mars avec leurs homologues Paul Kagamé du Rwanda et Yoweri Museveni de l'Ouganda, pour débattre notamment de la situation de l'est de la RDC.

Avant de quitter Brazzaville à 18H00 (17H00 GMT), le président Kabila sa rencontré son homologue guinéen le président Alpha Condé qui venait d'y arriver et où il doit rester jusqu'à samedi.

Situation en RDC : Condé soutient la médiation de Sassou Nguesso Xinhua :20 juillet 2013

BRAZZAVILLE, 20 juillet (Xinhua) -- Le président guinéen Alpha Condé, en visite au Congo- Brazzaville, a affirmé samedi qu'il soutient les éfforts de son homologue congolais Denis Sassou Nguesso dans la récherhe des solutions pour la pacification de l'est de la RDC.

"Aujourd'hui la situation est un peu difficile au Congo- Kinshasa, et nous pensons que le président Sassou est le mieux placé pour faire la médiation", a déclaré le chef d'Etat guinéen, au cours d'un point de presse à l'issue de sa visite de 48 heures en terre congolaise qui a débuté vendredi.

"Mon voyage avait comme raison principale de venir l'encourager et voir comment échanger avec lui pour le soutenir dans cette politique de médiation, tous les différents acteurs en conflits ont confiance en lui, c'est pour lui apporter notre soutien, pour qu'il puisse reussir cette médiation, que je suis venu à Brazzaville" , a indiqué M. Condé.

Selon lui, la RDC est dans une situation très importante, qui mérite une attention toute particulière car, "si on peut trouver une solution à la crise que connait ce pays, cela peut être très important pour toute l'Afrique", a-t-il mentionné.

S'agissant de la situation politico-sécuritaire qui prévaut dans son pays, le président Condé a laissé entendre que son gouvernement est en train de tout mettre en oeuvre pour sécuriser tout le térritoire guinéen et permettre anisi, le bon déroulement des élections législatives prévues pour cette année.

"Nous sommes actuellement en train de fouiller partout afin de récuperer les armes en circulation, je pense que cela ne generai en aucun cas la tenue des élections", a-t-il conclu.

Sur l'initiative de la Conférence internationale pour la région de grands lacs (CIRGL), M.

Sassou Nguesso assume depuis janvier dernier la présidence tournante de cette institution, en qualité de facilitateur dans le conflit militaire qui oppose les forces armées régulières de la RDC avec les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23), dans l'est de la RDC.

RDC: le nombre de personnes déplacées s'accroît à Goma AFP : 20/07/13

Goma (RD Congo) (AFP) - Les combats qui ont commencé il y a une semaine dans l'est de la République démocratique du Congo ont provoqué l'afflux de plus de 4.000 réfugiés à Goma, capitale de la province du Nord-Kivu, apprend on de source humanitaire samedi.

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Selon l'ONG première Urgence, citée par les Nations unies, 4.200 personnes sont venues se réfugier dans les écoles et les églises de Goma depuis le début des affrontements au nord de cette ville entre les rebelles du M213 et l'armée régulière dimanche dernier.

Les Nations unies font état d'une accalmie dans les combats depuis jeudi. Ces affrontements à l'armes lourdes, mortiers canons roquettes se déroulaient depuis le 14 juillet aux environs de Kibati et Kanyarucinya à une quinzaine de kilomètres de Goma.

Ocha, l'organe des Nations unies pour l'aide d'urgence, citant des sources civiles, affirme qu'une partie de la population se serait déplacée vers Kibumba et vers le Rwanda voisin.

Faute de passage dans un centre de transit, ils n'ont pu être dénombrés mais il s'agirait de plusieurs centaines de personnes.

Faute d'accès à ces zones depuis Goma, en raison des affrontements, aucun décompte n'a pu être effectuée au nord de ce secteur.

Selon Ocha, le nombre de personnes déplacées dans le Nord Kivu atteignait fin juin 967.000 personnes dont 90 % avaient abandonné leurs maisons en raison de combats ou de crainte qu'ils ne se propagent. Prés des trois quarts de ces déplacés ont été accueillies dans des familles d'accueil à Goma, les autres étant installées dans des camps ou sur des sites spontanés autour de la capitale régionale.

L'inquiétude des organisations humanitaires, nombreuses au Nord-Kivu, vient de l'impossibilité pour ces personnes déplacées de retourner chez elles afin de préparer la prochaine saison agricole. Vers la mi-août, ils devront aller préparer leurs champs et s'ils ne peuvent le faire en raison de l'insécurité, la crise devrait encore s'accroitre.

RDC: visite de la directrice du PAM à Goma dans une atmosphère toujours tendue RFI : 20/07/2013

A l'est de la République démocratique du Congo, deuxième jour d'accalmie sur le front. Les combats entre l'armée et les rebelles du M23 n'ont pas repris. Mais comme jeudi 18 juillet, l'atmosphère est restée tendue à Goma. La ville a reçu la visite de la directrice exécutive du Programme alimentaire mondial (PAM), Ertharin Cousin. Elle invite les donateurs internationaux à ne pas délaisser la RDC au profit des crises syrienne et malienne notamment. Depuis la reprise de ces combats dimanche 14 juillet sur les collines au nord de Goma, l'inquiétude grandit.

Les affrontements qui ont commencé dimanche sont les plus violents depuis neuf mois. Pour le moment, les ONG ont recensé 4 200 personnes déplacées, la plupart se sont réfugiées dans des écoles et des églises, dans les quartiers nord de Goma. Les associations s'organisent pour leur assurer un accès à l'eau.

Objectif : éviter une résurgence du choléra. Quelques cas ont déjà été signalés. Mais en réalité, les déplacés sont sans doute beaucoup plus nombreux, car une partie de la population aurait également fui vers le Nord. Mais les secours n'y ont pas accès. Un problème récurrent dans la région, aggravé ces derniers jours.

RDC: des inconnus enlèvent 17 personnes en Ituri RFI : 22 juillet 2013

En RDC, 17 personnes qui voyageaient à bord d'un bus ont été enlevées par des inconnus sur la route qui mène de l'Ituri à Béni, dans le nord du pays. Les faits se sont déroulés en début de week-end. La région a connu ces dernières semaines un nombre croissant de prises d'otages. L'opinion s'en inquiète et accuse le gouvernement de laxisme.

Ils revenaient de Komanda, un centre de négoce en Ituri, et se rendaient à Béni, dans le Nord-Kivu, mais ils ne sont jamais arrivés à destination. Leur véhicule a été aperçu abandonné en pleine route et aucun des 17 passagers qui voyageaient à bord du bus n’a été retrouvé.

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Certaines sources accusent la rébellion ougandaise des Forces démocratiques alliées (ADF- Nalu) de les avoir kidnappés. Ce groupe armé étranger sévit en effet dans la région. On lui attribue d’ailleurs plusieurs actions néfastes. Mais il n’est pas le seul à évoluer entre l’Ituri et le Grand Nord. Les Maï-Maï sont aussi nombreux. Certains d’entre eux ont fait des prises d’otages leur spécialité. Plus de 135 personnes, dont trois prêtres catholiques, se trouvent ainsi retenues dans le territoire de Béni.

Il y a quelques semaines, la Conférence épiscopale nationale du Congo avait appelé le gouvernement et la Monusco à s’investir dans la recherche de l’identité des ravisseurs et de faciliter la libération des otages.

Congolais de l'Est en exil forcé au Burundi RFI : 21 juillet 2013

Fuyant des combats interethniques dans le Sud-Kivu et la guerre en cours dans le Nord- Kivu, des milliers de Congolais cherchent l'asile au Burundi voisin. En 2012, alors que les camps du HCR étaient saturés, les autorités burundaises ont accepté la création d'un nouveau camp, dans la province de Cankuzo. Il peut accueillir 13 000 réfugiés venant s'ajouter aux 26 000 déjà présents sur le territoire. Un geste loin d'être anodin. Dans un contexte de pression foncière extrême et de surpopulation notoire, le Burundi a en effet dû faire face, ces dernières années, au retour d'un demi-million de Burundais, exilés principalement en Tanzanie.

Des pagnes finissent de sécher, alignés sur le fil tendu au milieu de la petite maison aux murs de terre séchée. Sur le sol en terre battue, une bâche de plastique portant le sigle du Haut commissariat aux réfugiés (HCR) sert de tapis et quelques ustensiles de cuisine sont entassés dans un coin. La poussière est omniprésente, mais l'endroit est soigné, autant que faire se peut. Debout au milieu de la pièce, Lariziki Madjuma berce la petite Sifa, sa dernière née de sept enfants.

Lariziki Madjuma est originaire de la région de Goma. Elle avait 30 ans lorsque son mari a été tué. Trois ans plus tard, en octobre dernier, « ils sont revenus... Un groupe de rebelles.

Ils portaient des masques. Je travaillais dans le champs quand ils m'ont attaquée... et violée. » Le lendemain, elle prend la route avec ses six enfants, vers Bukavu d'abord. Puis, après quelques mois, elle traverse la frontière et se rend à Bujumbura, où elle obtient le statut de réfugiée auprès de l'Onpra (office national burundais de protection des réfugiés et apatrides). La petite Sifa est née en juin, dans le camp de transit de Bujumbura, où Lariziki Madjuma attendait son transfert vers le camp de Kavumu.

Ils ne sont pour l'instant qu'un petit millier de Congolais aux histoires de vies brisées à avoir emprunté, comme elle, la piste cahotante qui traverse les collines de la province de Cankuzo, dans l'est du Burundi, pour poser leurs maigres bagages dans le nouveau camp de Kavumu. Depuis son ouverture effective, en avril dernier, les Congolais qui arrivent au Burundi pour fuir les conflits inter ethniques du Sud-Kivu et la guerre qui fait rage entre le M23 et les FARDC au Nord-Kivu sont envoyés ici, à Kavumu.

« Obligatoirement transféré au nouveau camp de Kavumu »

« Au Burundi, il y a actuellement 50 000 réfugiés recensés, toutes nationalités confondues.

Mais ce sont les Congolais les plus nombreux », explique Jérôme Merlin, coordinateur de terrain du HCR. « Le HCR dispose de quatre camps au Burundi. Les trois autres camps (Bwagarisa dans la province voisine de Ruyigi, Musasa et Gasorwe dans la province du Muyinga, NDLR) sont saturés. Tout nouvel arrivant qui obtient le statut de réfugié au passage à l'Onpra à Bujumbura a deux options : soit il devient "réfugié urbain" et n'a donc accès qu'à très peu d'assistance, soit il opte pour le camp de réfugiés, où la prise en charge est globale. Dans ce cas, il est obligatoirement transféré au nouveau camp de Kavumu. »

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Les trois autres camps, dont le premier a été ouvert en 2004, sont saturés, avec 26 000 réfugiés au total. Le camp de Kavumu, destiné à accueillir jusqu'à 13 000 réfugiés, devrait en compter près de 5 000 d'ici la fin 2013.

« Je connais Goma, je sais comment les gens meurent »

En 2012, le flux de réfugiés congolais arrivant au Burundi a atteint jusqu'à un millier de nouveaux arrivants par mois. Début 2013, cependant, les arrivées ont été moins nombreuses. Ils ne sont, pour le moment, plus « que » 200 à 300 à arriver chaque mois au camp de Kavumu.

Nsona Mampasi était dans les tout premiers convois, en avril. Se présentant comme

« artiste, auteur dramatique et électricien », il parle un français châtié qui l'a conduit à devenir le « président temporaire » du comité des réfugiés. « Je ne voulais pas, au départ.

Mais je parle français et swahili, et il n'y en avait pas beaucoup d'autres à ce moment-là », expose-t-il. En attendant que le camp compte suffisamment de personnes pour organiser une élection, c'est donc lui qui fait le lien entre les réfugiés d'un côté, et les ONG et institutions présentes sur le camp de l'autre. Il vient de Goma, où il travaillait pour un ancien colonel des FARDC passé au M23 après la prise de la ville par les rebelles, en novembre 2012. Au retour de l'armée, son ancien patron a pris la fuite, mais lui est resté.

Un jour, il reçoit un SMS sans équivoque : « Si on ne te trouve pas, on tue ta femme et tes enfants ». « Je connais Goma, je sais comment les gens meurent », explique-t-il pour justifier son départ précipité.

Un rôle de facilitateur

Dans le camp de Kavumu, Nsona Mampasi est une sorte de maire. Ici, les réfugiés se voient confier à leur arrivée les matériaux nécessaires à la construction de leur habitation. La COPED, l'organisation chargée des infrastructures dans l'ensemble des camps burundais, fournit bois, cordages et argile pour la confection de petites maisons destinées à accueillir jusqu'à deux familles. Cent trente maisonnettes hébergent déjà des familles et 52 autres sont en construction dans ce qui ressemblerait à n'importe quel autre village récemment sorti de terre si ce n'était les latrines, estampillées aux couleurs du HCR. Un ingénieur de la COPED est certes présent sur le chantier pour s'assurer du respect des plans par ces réfugiés devenus maçons, mais lorsque certains manquent de matériaux, c'est à Nsona Mampasi qu'ils viennent se plaindre. Même chose pour les récriminations concernant les rations de nourriture distribuées chaque mois.

Nsona Mampasi prend à cœur son rôle de facilitateur. Tantôt il réprimande les réfugiés pour ne pas avoir su gérer leurs stocks, tantôt il se présente devant les autorités du camp pour porter les doléances. Il se fait aussi le porteur des messages qu'entendent passer les organisations. « La portion qu'on nous distribue ici, c'est la même que partout dans le monde. C'est comme ça, on ne peut pas changer ça », explique-t-il. Le comité des réfugiés a cependant obtenu que les travailleurs affectés à la construction des bureaux et du centre de santé - les seuls bâtiments « en dur » du camp - soient pour moitié des réfugiés. « Un moyen pour certains de se faire un peu d'argent et d'améliorer l'ordinaire. » Mais sa vraie fierté, c'est de « faire souvent l'encadrement des enfants : je leur montre comment faire du théâtre, danser, faire de la mise en scène... »

« Ce n'est pas facile, il y a plein d'origines différentes »

Plus de la moitié des habitants du camp sont des enfants (ils sont 505, dont 420 sont âgés de moins de 12 ans, selon les chiffres de fin juin 2013). Sur le chantier de l'école également, la moitié des manœuvres sont réfugiés, quand l'autre est recrutée dans la population des alentours.

Un moyen, aussi, d'assurer la « coexistence pacifique » entre les nouveaux arrivants et les habitants historiques. Les enseignants, par contre, sont tous des réfugiés congolais. « Pour le moment, il s'agit d'encadrer les enfants pour éviter qu'ils ne vaquent dans le camp sans rien faire », explique Théophile Ntambuko, l'un des réfugiés enseignants de l'école, qui

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précise que sa mission est aussi « d'évaluer leur niveau, et d'être prêt à assurer la rentrée en septembre ». « Mais ce n'est pas facile, parce qu'il y a plein d'origines différentes, des comportements et des habitudes différentes », affirme Francine Mbilizi, qui enseigne depuis un mois dans l'une des classes déjà terminées.

« Ici, nous sommes tous congolais »

« Ici, on ne parle pas d'ethnie, on dit 'mutualités', précise Thomas Hagura, l'administrateur adjoint du camp pour l'Onpra. Nous avons de nombreux Banyamulenge, des Bafurero, des Barundi du Congo, et quelques Maï-Maï. »

« La majorité des Congolais qui sont réfugiés ici, au Burundi, surtout depuis ces dernières années, sont arrivés suite aux tensions inter ethniques entre Barundi et Bafurero. Il y a également quelques Maï-Maï qui s'alignent sur les positions des Bafurero », expose Abdoulaye Barry, représentant adjoint du HCR à Bujumbura.

« Ici, nous sommes tous Congolais, nous sommes tous mélangés, c'est normal », pose d'une voix douce Pérouse Nyankema, une Banyamulenge de 45 ans croisée lors de la distribution de bois par Caritas Burundi sur le camp. Cette mère de six enfants a dû fuir son village de la région de Minembwe, au Sud-Kivu, suite à une attaque menée par des Maï-Maï. « Ils sont arrivés pendant la nuit. Ils étaient déjà venus avant, pour voler nos vaches, nous prendre tout... Mais quand ils sont revenus pour attaquer la maison, nous avons fui, mon mari d'un côté, moi et mes enfants de l'autre », raconte-t-elle.

« Je ne sais pas où il est »

De sa fuite éperdue en pleine nuit, elle n'a que de vagues souvenirs : « On a marché toute la nuit, et puis le lendemain aussi. On habitait un endroit où il n'y a pas beaucoup de localités. On a marché deux jours avant de rejoindre une ville. » Elle y a perdu son téléphone portable, et avec lui le numéro de son mari. « Je ne sais pas s'il est encore vivant.

Je ne sais pas où il est », glisse-t-elle, en s'excusant presque.

Abdoulaye Barry, le représentant adjoint du HCR au Burundi, estime que les combats qui ont repris dimanche 14 juillet autour de Goma entre le M23 et les FARDC, soutenues par la brigade d'intervention, ne devraient pas avoir d'incidence directe sur le flux de réfugiés congolais arrivant au Burundi. « Goma est loin. Mais si les combats venaient à se déporter dans le Sud-Kivu, nous serions dans une situation difficile. »

RDC: nouveaux combats entre l'armée et la rébellion M23 AFP : 22/07/13

Goma (RD Congo) (AFP) - L'armée gouvernementale et les rebelles du Mouvement du 23 mars se sont de nouveau affrontés lundi près de Goma, capitale de la province du Nord-

Kivu, dans l'Est de la République démocratique du Congo, ont déclaré les belligérants.

Les affrontements ont débuté dans la matinée, marquant une reprise des combats après une trêve relative observée depuis jeudi dernier. Ils avaient cessé en fin de journée, selon les rebelles qui affirment n'être qu'à 4 km de Goma mais ne pas vouloir prendre la ville. Leur porte-parole, le lieutenant-colonel Vianney Kazarama, a déclaré à l'AFP que le gouvernement avait utilisé des hélicoptères pour pilonner les positions du M23 dans la zone de Kibati et Uvira, "mais sans succès". Un officier de l'armée régulière (FARDC) a confirmé ces affrontements. "Le M23 est en train de tirer des obus de mortiers à partir de Kibumba et nous nous avons engagé des hélicoptères pour bombarder les positions ennemies", a-t-il dit sous couvert d'anonymat. Dans l'après-midi, un officier des forces gouvernementales a déclaré à l'AFP que les combats connaissaient une "accalmie". Le porte-parole du M23 a ensuite indiqué qu'ils avaient cessé.

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L'armée était injoignable pour donner un bilan mais à Kinshasa le porte-parole du gouvernement a accusé lundi le M23 de meurtres, viols et pillages la semaine dernière. "Les éléments du groupe rebelle M23 ont commis de graves exactions au cours de la semaine dernière dans la cité de Kiwandja, au Nord-Kivu. Le bilan de ces violences fait état de 10 maisons et 15 boutiques pillées, 13 jeunes tués, 7 femmes violées et 13 personnes blessées", a déclaré Lambert Mende. Le lieutenant-colonel Kazarama pour sa part affirmé:

"Nous avons tué 35 militaires et FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda, une rébellion hutu) et capturé 20 militaires et FDLR". Ce bilan n'était pas vérifiable de source indépendante. Le lieutenant-colonel Kazarama a assuré que la position du M23 la plus proche de Goma se situait à 4 kilomètres de la capitale provinciale. "Nous avons cette capacité d'arriver à Goma, mais ce n'est pas notre objectif, a-t-il précisé. Notre objectif est d'amener le gouvernement à dialoguer."

Le M23 avait occupé Goma une dizaine de jours en novembre et s'en était retiré sous la pression de pays de la région et en échange d'un dialogue avec Kinshasa. Ce dialogue ouvert en décembre à Kampala, en Ouganda, est au point mort et ce blocage a débouché sur une violente reprise des affrontements le 14 juillet.

RDC : reprise des hostilités BBC: 22 juillet 2013 La trêve n’aura été que de courte durée.

Après une accalmie qui aura duré quatre jours, les deux parties ont visiblement renforcé leurs positions provoquant ainsi la reprise des hostilités.

Les affrontements se déroulent à environ 14 km du centre-ville.

Des témoins affirment que deux obus de mortiers sont tombés au nord de Mabanga, un autre sur Majengo, deux quartiers situés à l'intérieur de la ville de Goma.

L'armée affirme qu'elle contrôle la situation.

Aucune victime n'a été signalée jusque-là malgré la chute des obus de mortiers à l'intérieur de Goma.

Selon des officiels, plus de 200 combattants ont trouvé la mort lors des affrontements de la semaine dernière, mais ce bilan a été démenti par les rebelles.

La situation humanitaire est préoccupante.

Plus de 4200 personnes ont été forcées de quitter leurs villages pour se réfugier à Goma, où elles vivent maintenant dans les écoles et les églises.

Elles n'ont reçu aucune assistance humanitaire et l'ONU s'inquiète d'une possible épidémie de choléra.

Malgré les repercussions de ces hostilités, à Goma de nombreux habitants souhaitent que l'armée continue son opération contre les rebelles du M23.

La semaine dernière, des centaines de personnes ont protesté contre l'ONU et le gouvernement de Kinshasa.

Les manifestants pensaient que les autorités allaient dissuader les FARDC de se battre.

L'armée congolaise a déjà repoussé les rebelles et repris le contrôle des territoires qui étaient passés entre leurs mains.

Le porte-parole de l'armée congolaise affirme que les troupes gouvernementales maîtrisent la situation.

Les rebelles, eux, démentent.

RDC : nouveau affrontement FARDC-M23 à Kanyaruchinya Xinhua : 22 juillet 2013

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KINSHASA, 22 juillet (Xinhua) -- Les Forces armées de la RDC ( FARDC) et les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) s'affrontent à nouveau lundi matin à Kanyaruchiya, localité située à une dizaine de kilomètres de la ville de Goma, dans la province du Nord-Kivu, a-t- on appris d'un responsable du M23.

"C'est depuis 02h00 du matin que la coalition Forces armées de la République démocratique du Congo et ses alliés ont fait un assaut sur nos positons de Kibati", a déclaré Amani Kabasha, porte- parole du M23, ajoutant que "au même moment, ils ont commencé à bombarder nos positions de Kanyachinya et vers 10h00 ils ont avancé vers nos potions de Kibati".

"Nous les avons tous mis en débandade que ce soit les Forces démocratique pour la Libération du Rwanda (FDLR) ou les FARDC, ils ont laissé beaucoup de morts dans la foret", a-t-il poursuivi.

Le porte-parole de l'armée nationale, Olivier Hamuli, a indiqué pour sa part que "les combats se poursuivent, nous venons de déloger les terroristes du M23 de Kanyanja, village situé à 22 km de Goma".

Selon un habitant de la ville de Goma joint au telephone par Xinhua, "des détonations sont entendues à partir de certains quartiers de Goma de façon sporadique".

"Les véhicules en provenance de Rutshuru sont bloqués au niveau du marché de Kibumba parce que les FARDC viennent d'interdire tout accès", a précisé cet habitant.

Les deux forces s'affrontent depuis le 14 juillet dernier après une trêve de quelques semaines. Elles s'accusent mutuellement d' être responsables de la reprises de ces affrontements dans l'est. Selon la coordination de la société civile du Nord-Kivu, plus de 200 rebelles dont quelques militaires rwandais ont été tués par les FARDC.

Par ailleurs, le gouvernement a promis, dans un communiqué publié lundi, de sanctionner les éléments du M23 ayant commis de graves exactions la semaine dernière à Kiwandja, ville du Nord- Kivu.

"Selon des sources concordantes , les éléments du groupe rebelle M23 ont commis de graves exactions au cours de la semaine dernière dans la cité de Kiwandja au Nord-Kivu", a indiqué le même communiqué, ajoutant que "le bilan de ces violences fait état de 10 maisons et 15 boutiques pillées, 13 jeunes tués, 7 femmes violées et 13 personnes blessées".

Human Right Watch indexe le Rwanda et le M23 BBC: 23 juillet 2013

Selon le rapport de Human Right Watch les rebelles du m23 sont responsables d'au moins 44 meurtres, dans l'est de la République Démocratique du Congo et ont également mené des dizaines d'exécutions sommaires, violer des dizaines de femmes et recruter par la forces

des hommes et de jeunes garçons avec la bénédiction du Rwanda Ces accusations interviennent alors que les affrontements ont repris lundi à quelques kilomètres de Goma,

entre les forces gouvernementales et le mouvement rebelle.

Le M23 a provoqué un tollé international en Novembre dernier, lorsque ses éléments avec le soutien du Rwanda , selon un Groupe d experts des Nations Unies ,ont investi et brièvement occupé une ville de plus d'un million de personnes.

Ce soutien rwandais s'est poursuivi, a indiqué HRW, même après que l'ancien chef du M23, le général Bosco Ntaganda, a été remis à la Cour pénale internationale par l'ambassade des états unis au Rwanda en mars dernier.

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Daniel Bekele, directeur pour l'Afrique à Human Rights Watch, a revélé que le mouvement rebelle et le gouvernement rwandais ont rejeté l'accusation.

L enquête précise t il a concerne plus de 100 civils et d'anciens combattants du M23.qui ont signale que les rebelles avaient exécuté au moins 44 personnes, dont certaines étaient accusés de collaborer avec les ennemis.

Selon toujours le document, les rebelles ont tué 15 civils hutus dans plusieurs villages le territoire de Rutshuru au Nord-Kivu, le 25 et 26 Avril, et au moins six autres deux mois plus tard. D'autres exécutions ciblées de recrues tentant d'abandonner le m23 et des prisonniers rebelles capturés qui ont essaye de s'échapper ont été également révélées.

HRW a constaté 61 cas de viols commis par des rebelles et de nombreuses menaces de morts contre leurs victimes si elles décident de se soigner ou les dénoncer.

RD-Congo: des dizaines de groupes armés sévissent au Kivu France TV Info :22 /07/2013

L'armée congolaise a intensifié ses bombardements le 17 juillet 2013 sur les positions du mouvement rebelle M23 au nord de Goma. Si cette rébellion est la plus connue, l'est de la République démocratique du Congo abrite toute une kyrielle de groupes armés, dont les intérêts divergent selon leur pays d'origine...

Ces groupes sillonnent le Kivu, zone de non-droit en proie aux violences ethniques, et dont le sous-sol regorge de minerais rares et précieux qui alimentent le conflit.

Alors que les alliances entre ces mouvements changent au gré des combats menés, ces miliciens terrorisent les populations civiles: ainsi, plus de deux millions de personnes ont été déplacées à l'intérieur comme à l'extérieur du pays.

Le M23

Le principal groupe, qui déstabilise le Nord-Kivu depuis des mois, est surtout composé de Tutsis congolais. Intégrés à l'armée congolaise (FARDC) après un traité de paix en 2009, ils sont entrés en rébellion en avril 2012, estimant que l’accord n'avait jamais été respecté. Les autorités de Kinshasa et l'Onu accusent le Rwanda et l'Ouganda de soutenir le M23.

Les Forces démocratiques alliées

Au départ, il s’agit d’un groupe armé d'opposition au président ougandais Yoweri Museveni, basé au pied des monts Ruwenzori, près de la frontière ougandaise. Kinshasa a longtemps été bienveillante à l’égard de ces combattants musulmans. Cela fait une petite dizaine d’années qu’ils affrontent les FARDC au nord de Goma.

Leur nombre: de quelques centaines à un peu plus d’un millier.

Les Forces démocratiques de libération du Rwanda

Ce sont des rebelles hutus rwandais refugiés en RDC après le génocide de 1994 contre les Tutsis et Hutus modérés. Ils représentent une menace pour les civils congolais, malgré l’objectif avoué de renverser le régime rwandais. Le Rwanda accuse la République démocratique du Congo de les soutenir.

Leur nombre: de 1.500 à 2.000 hommes.

Les milices Maï-Maï

Composées d’une vingtaine de sous-groupes, les Maï-Maï contrent notamment les interventions armées du Rwanda dans l'est de la RDC depuis le génocide de 1994. L'armée congolaise pourrait appuyer certaines de ces milices pour combattre le M23 (comme les Nyatura ou l’Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain qui a permis le départ du M23 de Sake, ville proche de Goma). L'Onu pense au contraire que certains de ces groupes soutiendraient les mutins.

Leur nombre: de quelques dizaines à environ 1.500.

Le Front national de libération

Groupe burundais en rébellion contre les autorités de Bujumbura depuis les élections boycottées par l'opposition en 2010. Utilise le Sud-Kivu comme base de repli. Cible de campagnes de répression menées conjointement par les armées congolaise et burundaise.

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Les Forces œcuméniques pour la libération du Congo

Elles sont soutenues par Antipas Mbusa Nyamwisi, un ancien chef rebelle ayant été ministre de l'Intérieur de RDC. Comme les Forces démocratiques alliées, elles agissent près de la frontière ougandaise et ont été accusées de coopération avec le M23.

Autres forces en présence

Les Raia Mutomboki ou les Forces de défense congolaises, qui se définissent comme des mouvements de défense des populations, alors même qu’ils s'en prennent régulièrement aux civils. L'Onu en accuse certains de faire alliance avec le M23.

D'autres milices opèrent encore ailleurs dans le pays, notamment en Ituri, district de la province Orientale situé au nord du Nord-Kivu, ou encore dans la riche province minière du Katanga, au sud.

Eugène Diomi Ndongala sur RFI: «Je suis séquestré parce que je m'oppose au régime de Kabila»

RFI : 23 juillet 2013

Diomi Ndongala parle. L'opposant congolais est détenu à la prison de Makala à Kinshasa depuis le mois d'avril. Il est accusé de viol sur mineurs et de complot contre l'autorité de l'Etat. La justice congolaise a prononcé une mesure de résidence surveillée à l'encontre du leader de la démocratie chrétienne, mais il est toujours en prison, et aujourd'hui il s'inquiète pour sa vie. Diomi Ndongala a pu parler à RFI pour témoigner de sa situation.

Diomi Ndongala va mal, sa santé se détériore, le pouvoir ne lui épargne rien et c'est lui même qui le dit : « Ma vie est menacée, parce qu'on me refuse les soins élémentaires. Je suis malade depuis trois semaines , je souffre, je ne dors presque pas. Je fais des fièvres et je ne suis pas soigné. On ne veut pas me soigner. Ma vie est en danger. »

Au cours de la même année, Diomi Ndongala s'est vu retirer son immunité parlementaire, et a été accusé de viol sur mineures et de complot contre l'autorité de l'Etat. La justice n'a pas encore tranché sur le fond de ces accusations mais le leader de la démocratie chrétienne estime qu'il n'est rien d'autre qu'un prisonnier personnel du pouvoir.

« Prisonnier du régime Kabila »

« Je suis prisonnier du régime Kabila, parce que je me retrouve ici, en prison, illégalement et arbitrairement. J'aurais dû être chez moi à la maison, en résidence surveillée, comme l'ordonnance de la Cour suprême l'avait exigé. Je n'ai jamais commis un viol quelconque, c'est un montage. Nous avons la possibilité de le démontrer, mais la justice ne nous permet pas de le faire. Donc je suis ici séquestré, parce que je m'oppose au régime de Kabila. » Aujourd'hui, Diomi Ndongala n'en appelle pas à la clémence des autorités de Kinshasa, ne formule plus aucun espoir dans l'indépendance de la justice de son pays. Son unique chance de survie, dit-il, c'est que la communauté internationale se saisisse en urgence de son sort.

RDC: Craintes pour la vie d'un dirigeant de l'opposition VOA : 21 juillet 2013

Un leader de l'opposition politique en République démocratique du Congo (RDC) est gravement malade, affirme son épouse, alors qu'il croupit en prison, privé des soins nécessaires. Les organisations en faveur des droits humains, et un syndicat international de

législateurs ont appelé Kinshasa à libérer Eugène Diomi Ndongala, mais selon son épouse, Patrizia, le gouvernement du président Joseph Kabila reste de marbre jusqu' à présent.

En 2012, Diomi Ndongala, chef du parti de la Démocratie chrétienne, avait forgé un plan pour unir les partis d'opposition derrière un programme commun. Mais le jour de la signature du programme, il a disparu et les autorités ont dit qu'il avait voulu éviter une

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arrestation. Car la veille, un mandat d'arrêt à son encontre avait été lancé, sur des accusations de viol de mineure.

Trois mois plus tard, il a été retrouvé sur le bord d'une route à minuit, en très mauvaise santé. Il a dû subir une intervention chirurgicale et a déclaré aux médias qu'il avait été maintenu dans une prison secrète. Cette année, il a été arrêté en avril sur le même chef d'accusation pour lequel il n'a jamais été traduit en justice, et quelques jours plus tard, un autre chef d'accusation a été ajouté, celui de complot visant à assassiner le président Kabila.

M. Diomi Ndongola est toujours détenu dans la prison centrale de Kinshasa, où son état de santé s'est rapidement détérioré au cours des trois dernières semaines. Selon Mme Diomi, le prisonnier est pratiquement incapable de bouger, souffre de fortes fièvres et de vomissements fréquents et les seuls traitements qu'il reçoit sont les injections contre la fièvre, de l'aspirine et des analgésiques, en doses excessives.

Mme Diomi évoque les irrégularités qui ont caractérisé, selon elle, l'arrestation et la détention de son époux. Le plus grave, dit-elle, c'est que la Cour suprême congolaise a statué a trois reprises que M. Diomi Ndongala devait être maintenu sous surveillance à son domicile, mais que le procureur de la République a refusé d’appliquer cette décision. Par ailleurs, le directeur affirme que M. Diomi Ndongala n'est pas sa responsabilité, puisqu'il est censé être en résidence surveillée. Il y a quelques semaines, souligne Mme Diomi, une délégation de l'Union interparlementaire a rendu visite au procureur de la République pour demander pourquoi Diomi Ndongala n'avait pas été transféré de la prison, mais elle n'a reçu aucune explication. En réalité, affirme Patrizia Diomi, il ne s'agit pas d'une affaire judiciaire, mais d'un drame politique.

L'ONG congolaise la Voix des sans voix avait annoncé l'année dernière que l'homme qui prétendait être le père de la jeune fille soi-disant violée par Ndongala n'était pas en fait son père et avait récemment été condamné pour chantage. L'Association Africaine pour la Défense des Droits de l'Homme a qualifié les accusations contre Ndongala de persécution implacable. Et un groupe multipartite de parlementaires britanniques a fait valoir que les accusations portées contre lui sont un stratagème politique pour intimider l'opposition.

Mais le procureur de la République, Kabange Numbi, a déclaré à Radio Okapi que le meilleur endroit pour garder Diomi Ndongala sous surveillance reste la prison centrale.

RD CONGO : Le trafic illicite d’ivoire menace de décimer les éléphants restants Inter Press Service : 22 juillet 2013

GOMA, RD Congo, 22 juil (IPS) - Malgré l’interdiction du commerce de l’ivoire des éléphants du bassin du Congo, déjà déclarés espèce en voie d’extinction par le Fonds mondial pour la

nature (WWF), l’ivoire se vend bien en République démocratique du Congo (RDC). Ce qui représente une menace pour le reste de ces pachydermes des forêts d’Afrique centrale.

Au marché d’art de Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu, dans l’est de la RDC, un des endroits les plus fréquentés par les touristes, des objets d’arts en bronze, cuivre, malachite, pierre, bois... et des tableaux, attirent les visiteurs. Mais seuls les habitués savent qu’on y vend aussi des objets en ivoire. "Même illégal, le marché d’ivoire attire toujours les amoureux de l’art, surtout les étrangers qui engagent des courtiers", explique à IPS, un artisan d’art qui a souhaité s’exprimer dans l’anonymat.

Interdit, à quelques exceptions près depuis 1989 à travers le monde, le commerce de l’ivoire se porte bien sur le marché noir dans les grands centres urbains de la RDC, qui représente, selon l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN), 70 pour cent des forêts du bassin du Congo. Les cinq autres pays du bassin du Congo sont le Cameroun, le Congo- Brazzaville, le Gabon, la Guinée équatoriale et la République centrafricaine.

Actuellement, la RDC ne compte plus que quelque 7.000 éléphants contre 100.000, il y a 20

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ans, ou encore un million, juste au début du 20ème siècle, souligne une étude de WWF publié en mai dernier.

En général, les braconniers sont des "militaires des FARDC (Forces armées de la RDC) incontrôlés et les commandants des milices", affirme à IPS, le major John Bonyoma, un juge au tribunal militaire de Goma.

En 2010, la Convention sur le commerce international des espèces animales et végétales en danger ou menacées (CITES) accusait déjà l’armée congolaise, dans un communiqué, d’être

"responsable à 75 pour cent du braconnage dans neuf des 11 sites" de ce pays.

En dépit de cette dénonciation, l’ICCN, qui accuse également certains chefs locaux de complicité, estime à environ 1.000 le nombre d’éléphants braconnés en RDC, entre 2010 et 2013.

"La demande de sculptures et bibelots en ivoire sur les marchés asiatiques est la source du braconnage des éléphants", souligne à IPS, Emmanuel de Mérode, directeur de l’ICCN au Nord-Kivu, qui indique qu’un kilogramme d’ivoire se vend à 1.500 euros au marché noir.

Le braconnage est devenu "un réseau de criminalité organisée, utilisant pratiquement des armes de guerre", ajoute-t-il, se référant au survol de l’espace aérien du parc de Garamba (nord-est de la RDC), par un hélicoptère de combat, pour abattre 22 éléphants, en mars 2012, par des présumés militaires ougandais.

Face aux braconniers qui traversent régulièrement la frontière-est de la RDC, lourdement armés et équipés des technologies de pointe incluant le Système de localisation mondial (GPS) et les téléphones satellites, l’ICCN reste impuissant.

En cas de braconnage effectué par un expatrié, la loi reconnaît à l’Etat congolais la possibilité de l’expulser ou de l’arrêter. "L’expulsion affaiblit la lutte contre le braconnage. Il faut appliquer scrupuleusement les législations qui protègent les animaux et arrêter aussi les expatriés", estime le major Bonyoma.

Justin Mufuko, un environnementaliste, explique à IPS, que l’éléphant des forêts joue un rôle vital dans le maintien de la biodiversité en dispersant, à travers ses matières fécales, les graines, racines et fruits de nombreux arbres tropicaux qu’il consomme quotidiennement.

Selon lui, ces excréments jouent le rôle de compost pour les racines de nouvelles plantes.

Mufuko ajoute que l’éléphant trace aussi des sentiers et assure l’accès aux clairières pour d’autres animaux.

Une prime instaurée par l’ICCN pour la protection des parcs de la RDC est la seule solution, estime Mufuko. En impliquant, depuis 2010, les communautés locales dans la protection des parcs nationaux, l’ICCN encourage les villageois à dénoncer les braconniers.

La prime est une aide financière allouée aux associations dont les projets sont viables. Le montant dépend du coût total du projet, mais ce sont de petites activités agricoles de cinq hectares au maximum, ou d’élevage de chèvres pour une dizaine de bénéficiaires.

"En finançant des projets communautaires locaux viables dans l’élevage de petit bétail, l’ICCN dissuade les villageois de devenir des complices des braconniers et de se livrer à des activités illicites", souligne Mufuko.

Mufuko estime que cette sensibilisation a contribué à diminuer le rythme effréné d’abatage d’éléphants en RDC.

La RDC compte neuf parcs nationaux et une soixantaine de réserves et domaines de chasse gérés par l’ICCN. Cet ensemble représente 10,47 pour cent du territoire national (250.000 kilomètres carrés), et renferme cinq aires protégées figurant sur la liste du patrimoine mondial de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO).

Mais les problèmes auxquels est confrontée la RDC se retrouvent aussi dans les autres pays du bassin du Congo, explique de Mérode pour qui, "l’éléphant est un patrimoine mondial qui risque d’être éliminé". Si rien n’est fait pour stopper cette extinction, il n’y aura plus d’éléphants en Afrique centrale dans quelques années, avertit WWF, faisant allusion à un scénario précédent: les rhinocéros qui n’existent plus dans la région.

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Human Rights Watch accuse le Rwanda de soutenir les rebelles congolais du M23 RFI : 23 juillet 2013

L'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch affirme que le Rwanda continue de soutenir la rébellion congolaise du M23 et accuse les rebelles d'avoir commis de très graves exactions dans l'est de la République démocratique du Congo voisine ces derniers mois : exécutions sommaires, viols et recrutement d'enfants soldats. Ce que la rébellion dément.

Si les informations recueillies par Human Rights Watch sont confirmées, ces crimes pourraient être jugés par la Cour pénale internationale. « Nous avons documenté au moins quarante-quatre cas d'exécutions sommaires et au moins soixante et un cas de viols par des combattants du M23 depuis le mois de mars », explique Carina Tersakian, qui supervise les recherches sur les Grands Lacs pour Human Rights Watch. Elle accuse aussi le mouvement rebelle d'avoir « recruté de force des jeunes gens et des adolescents de moins de dix-huit ans ».

Du côté du M23, on dément en bloc ces accusations, dénonçant le manque de professionnalisme de l'organisation. « Ce rapport ne se fonde pas sur des faits réels », estime Bertrand Bisimwa, président du M23. « Il repose sur des témoignages non crédibles : ils ont rencontré des gens qui disent avoir fait défection de notre organisation. Ces gens-là ont rejoint le clan gouvernemental et on ne peut pas parler de crime ou d'homicide si l'on ne parle pas à des victimes. HRW ramasse la rumeur et veut en faire un rapport ».

Le Rwanda pointé du doigt

Pour l'organisation de défense des droits de l'homme, le soutien du Rwanda au M23 n'a jamais cessé. « Ce soutien existe depuis longtemps, explique Carina Tersakian, mais les informations que nous venons de publier portent sur la période plus récente depuis le mois de mars. De nombreux témoignages que nous avons recueillis, de la part par exemple de déserteurs mais également de civils et de gens habitant près de la frontière, ont confirmé ce soutien. Ils évoquent notamment les mouvements fréquents d'hommes armés, en uniformes militaires, qui traversaient le Rwanda vers le Congo pour rejoindre le M23 ».

Soutien en hommes, en armes, en nourriture. Pour Kigali, les accusations de Human Rights Watch ne sont pas nouvelles. Comme le M23, le Rwanda taxe l'organisation de manquer de professionnalisme et de faire preuve de partialité.

Pour preuve, insiste-t-on à Kigali, ce témoignage affirmant que les formateurs rwandais seraient d'anciens casques bleus déployés en Somalie. Or, le Rwanda n'a jamais eu de contingent dans ce pays. Human Rights Watch reconnaît qu'il s'agit d'une erreur, mais que cela ne remet pas en cause la validité du reste du rapport.

Human Rights Watch indexe le Rwanda BBC Afrique: 23/07/2013

Selon le rapport de Human Right Watch, les rebelles du M23 sont responsables d'au moins 44 meurtres, dans l'est de la République Démocratique du Congo.

Ils auraient également mené des dizaines d'exécutions sommaires, violé des dizaines de femmes et recruté par la force des hommes et de jeunes garçons avec la bénédiction du

Rwanda.

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Ces accusations interviennent alors que les affrontements ont repris lundi à quelques kilomètres de Goma, entre les forces gouvernementales et le mouvement rebelle.

Le M23 a provoqué un tollé international en novembre dernier, lorsque ses éléments avec le soutien du Rwanda, selon un Groupe d'experts des Nations Unies, ont investi et brièvement occupé une ville de plus d'un million de personnes.

Ce soutien rwandais s'est poursuivi, a indiqué HRW, même après que l'ancien chef du M23, le général Bosco Ntaganda, a été remis à la Cour Pénale Internationale par l'ambassade des Etats-Unis au Rwanda en mars dernier.

Des exécutions mises en avant

Daniel Bekele, directeur pour l'Afrique à Human Rights Watch, a revélé que le mouvement rebelle et le gouvernement rwandais ont rejeté l'accusation.

L'enquête, précise-t-il, a concerné plus de 100 civils et d'anciens combattants du M23 qui ont signalé que les rebelles avaient exécuté au moins 44 personnes, dont certaines étaient accusés de collaborer avec les ennemis.

Toujours selon le document, les rebelles ont tué 15 civils hutus dans plusieurs villages le territoire de Rutshuru au Nord-Kivu, les 25 et 26 avril, et au moins six autres deux mois plus tard.

D'autres exécutions ont également été révélées.

Elles ciblaient des recrues tentant d'abandonner le M23 et des prisonniers rebelles capturés qui ont essayé de s'échapper.

HRW a constaté 61 cas de viols commis par des rebelles et de nombreuses menaces de morts contre leurs victimes si elles décident de se soigner ou les dénoncer.

RDC : HRW accuse le Rwanda de "continuer à soutenir" les rebelles du M23 Jeune Afrique : 23 juillet 2013

Dans un rapport publié le 23 juillet, Human Rights Watch accuse le Rwanda de continuer à apporter son soutien au Mouvement du 23-Mars (M23), "un groupe armé responsable de nombreux meurtres, viols et autres crimes graves" dans l’est de la RDC. Ce que les autorités

rwandaises démentent, remettant en cause la "crédibilité" des témoignages recueillis par l’ONG de défense des droits de l’homme.

« Non seulement le Rwanda permet au M23 [Mouvement du 23-Mars, NDRL] de se procurer des recrues et de l'équipement sur son territoire, mais les militaires rwandais continuent d'apporter un soutien direct à ce groupe qui commet des exactions » au Nord-Kivu, dans l’est de la RDC. Daniel Bekele, le directeur de la division Afrique à Human Rights Watch (HRW), fonde ses accusations sur des « informations récemment recueillies » par l’ONG des droits humains au cours de « 100 entretiens réalisés depuis mars, y compris avec des anciens combattants du M23 qui ont quitté le mouvement entre fin mars et juillet et avec des civils vivant près de la frontière rwando-congolaise, dont certains ont été victimes d'exactions ».

« Des habitants de la région et des rebelles déserteurs ont décrit de récentes activités attestant que les forces criminelles du M23 ont reçu de l'aide en provenance du Rwanda, rapporte HRW. Parmi ces activités figurent des mouvements réguliers du Rwanda vers la RDC d'hommes en uniforme de l'armée rwandaise et l'approvisionnement du M23 en munitions, en vivres et en autres fournitures provenant du Rwanda ».

Un certain nombre de combattants du M23 reconnaissaient volontiers qu'ils étaient rwandais.

Rapport de Human Rights Watch , publié le 23 juillet

Le rapport d’HRW dénonce également des « opérations de recrutement au Rwanda » opérées par le mouvement rebelle, avec l’assistance des autorités militaires rwandaises. « Des officiers de l'armée rwandaise ont formé de nouvelles recrues du M23 et ont

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communiqué avec et rencontré des dirigeants du M23 à plusieurs reprises », explique le document, soulignant que parmi les hommes recrutés au Rwanda « figurent des militaires rwandais démobilisés et d'anciens combattants des FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda, rébellion hutu), dont la plupart avaient été intégrés dans la Force de réserve de l'armée rwandaise, ainsi que des civils rwandais ».

HRW affirme également avoir reçu des témoignages « des déserteurs congolais » de la rébellion qui ont déclaré qu’« un certain nombre de combattants du M23 reconnaissaient volontiers qu'ils étaient rwandais. [Et] certains indiquaient avoir été membres des contingents rwandais des missions de maintien de la paix en Somalie ou au Darfour ».

"Mensonges" ou "erreur humaine"

Très vite, les réactions des autorités rwandaises ont commencé à fuser sur les réseaux sociaux. Pour Olivier Nduhungirehe, le représentant permanent du Rwanda auprès des Nations unies, l’ONG HRW est « attrapée par [ses] mensonges » lorsqu’elle laisse dire à ses témoins que les troupes rwandaises ont participé à une mission de maintien de la paix en Somalie.

« Pour info, le Rwanda n’a jamais envoyé ses troupes dans une quelconque mission de la paix en Somalie ! Comment pouvons-nous donner du crédit à un tel rapport truffé de mensonges ? », s’est exclamé Olivier Nduhungirehe sur son compte twitter, interpellant directement Kenneth Roth, le directeur exécutif de l’HRW.

RDC: Human Rights Watch accuse le Rwanda de soutenir la rébellion AFP: 23/07/13

Kinshasa (AFP) - Un rapport de l'ONG des droits de l'Homme Human Rights Watch affirme que le Rwanda continue de soutenir la rébellion congolaise Mouvement du 23 mars (M23), active dans l'Est de la République démocratique du Congo voisine, et accusée de graves exactions.

"Des habitants de la région et des rebelles déserteurs ont décrit de récentes activités attestant que les forces criminelles du M23 ont reçu de l'aide en provenance du Rwanda", écrit HRW, qui dit avoir mené depuis mars plus de 100 entretiens, notamment avec des victimes près de la frontière congolo-rwandaise.

"Parmi ces activités figurent des mouvements réguliers du Rwanda vers la RDC d'hommes en uniforme de l'armée rwandaise et l'approvisionnement du M23 en munitions, en vivres et en autres fournitures provenant du Rwanda", poursuit le rapport.

Le document évoque aussi des recrutements forcés de jeunes hommes et de garçons en RDC et au Rwanda. Au Rwanda, "des officiers de l'armée rwandaise ont formé de nouvelles recrues du M23, et ont communiqué avec et rencontré des dirigeants du M23 à plusieurs reprises", est-il précisé.

Parmi les hommes recrutés au Rwanda "figurent des militaires rwandais démobilisés et d'anciens combattants des FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda, rébellion hutu), dont la plupart avaient été intégrés dans la Force de réserve de l'armée rwandaise, ainsi que des civils rwandais", poursuit le rapport.

Le rapport indique par ailleurs que "deux anciens officiers du M23 ont affirmé à Human Rights Watch que certains des combattants rwandais de leurs unités leur avaient dit avoir fait partie des contingents fournis par le Rwanda aux opérations de maintien de la paix en Somalie ou au Darfour", au Soudan.

Des accusations réfutées par le Rwanda

"Nous n'avons jamais envoyé de casques bleus en Somalie", a affirmé à l'AFP Yolande Makolo, porte-parole de la présidence rwandaise. "Cela prouve que HRW ne recule devant rien pour causer du tort au Rwanda. Ils (...) ne prennent même pas la peine de vérifier les témoignages qu'ils paient", a-t-elle accusé.

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Fin février, 11 pays ont signé l'accord d'Addis-Abeba, selon lequel ils s'engagent à ne plus soutenir de groupes armés dans l'Est de la RDC. Le Rwanda et l'Ouganda, voisins de la RDC et signataires de cet accord, ont été accusés par des experts de l'ONU de soutenir le M23 - des accusations qu'ils réfutent.

Le rapport explique aussi que le M23 a "exécuté sommairement au moins 44 personnes et violé au moins 61 femmes et filles depuis mars". En outre, des officiers de l'armée congolaise auraient soutenu des factions de miliciens hutu congolais coupables de "plusieurs meurtres et viols (...) dans les zones contrôlées par le M23 et aux alentours".

Parmi les factions soutenues par les FARDC figureraient aussi certaines qui composent les FDLR, actives dans l'Est congolais, où elles commettent régulièrement des exactions (viols, pillages...) contre les civils. Des éléments des FDLR sont recherchés pour participation au génocide des Tutsi en 1994 au Rwanda.

Le M23 est actif depuis mai 2012 dans la province riche et instable du Nord-Kivu. Il est essentiellement composé de Tutsi congolais intégrés dans l'armée congolaise après un accord de paix signé en 2009. Ils se sont mutinés en avril 2012, estimant que cet accord n'avait jamais été pleinement respecté.

RDC : au Kivu, l'armée pilonne les positions du M23 JEUNE AFRIQUE: 23 juillet 2013

Les combats entre l’armée congolaise et les rebelles du Mouvement du 23-Mars (M23) se sont poursuivis, le 22 juillet, près de la ville de Goma, la capitale de la province instable du

Nord-Kivu, dans l’est de la RDC.

Mis à jour le 23 juillet 2013 à 16 heures 10.

La tension reste vive près de la ville de Goma. Les affrontements entre les rebelles du Mouvement du 23-Mars (M23) et les Forces armées de la RDC (FARDC) ont repris le 23 juillet dans la matinée, après une trêve relative observée depuis jeudi dernier.Trois hélicoptères de l'armée congolaise ont bombardé des positions de la rébellion Mouvement du 23 mars (M23) situées près de Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu, dans l'est de la République démocratique du Congo.

« Nos hélicoptères viennent de bombarder les positions ennemies. Nous les avions accompagnés avec trois mortiers parce qu'on voyait déjà la position ennemie dans notre objectif. Jusque-là, l'ennemi n'a pas encore répondu », a confirmé à l'AFP un officier sur la ligne de front, sous couvert d'anonymat. Une information confirmée par le porte-parole militaire de la rébellion, le colonel Vianney Kazarama qui a précisé que ces bombardements ont eu lieu dans la zone de Kibati et Uvira, « mais sans succès ». L'officier rebelle a annoncé en revanche que les troupes rebelles ne seraient plus qu’à « quatre kilomètres de Goma », la capitale du Nord-Kivu. « Nous avons cette capacité d'arriver à Goma, mais ce n'est pas notre objectif, a-t-il précisé. Notre objectif est d'amener le gouvernement à dialoguer. » Du côté de l'armée régulière, un officiel a confirmé les affrontements en cours. « Le M23 est en train de tirer des obus de mortiers à partir de Kibumba et nous nous avons engagé des hélicoptères pour bombarder les positions ennemies », a-t-il affirmé sous couvert d'anonymat.

Mais aucun bilan vérifiable n’a été communiqué. Le M23 a annoncé avoir « tué 35 militaires et FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda, une rébellion hutu) et capturé 20 militaires et FDLR ».

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Dans un communiqué rendu public le 22 juillet, le porte-parole du gouvernement congolais a, lui, accusé le mouvement rebelle d’avoir tué, violé et pillé les habitations des particuliers dans une localité de l’est du pays. « Les éléments du groupe rebelle M23 ont commis de graves exactions au cours de la semaine dernière dans la cité de Kiwandja, au Nord-Kivu. Le bilan de ces violences fait état de 10 maisons et 15 boutiques pillées, 13 jeunes tués, 7 femmes violées et 13 personnes blessées », a déclaré Lambert Mende.

Accalmie dans l'est de la République démocratique du Congo VOA : 23 juillet 2013

Un calme apparent a été observé ce mardi sur la ligne de front à Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Mais les combats survenus lundi entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et les rebelles du M23 ont fait des dégâts matériels dans la ville.

Le Chef de Bureau de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC (Monusco) au Nord-Kivu a condamné énergiquement ces attaques, qui visent les civils. Des victimes ont indiqué que les bombes provenaient de la partie nord de la ville, c’est à dire des positions du M23, ce que le groupe rebelle dément. Selon le gouverneur du Nord-Kivu, des enquêtes sont en cours pour déterminer l’origine de ces explosifs.

Depuis une semaine, les FARDC attaquent les positions du M23 juste au nord de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Les troupes de la MONUSCO offrent leur soutien à l’armée nationale en fournissant de l’eau, des vivres et autre matériel aux soldats qui combattent sur le front.

Cependant, nombreux sont les Congolais qui jugent les casques bleus trop réticents à confronter les rebelles, particulièrement après la prise temporaire de Goma en novembre dernier par le M23.

La nouvelle brigade d’intervention de la MONUSCO approuvée par le Conseil de sécurité de l’ONU en mars est autorisée à lancer des opérations offensives contre toutes les forces dites

« négatives » dans l’Est de la RDC, y compris le M23. Elle doit avoir un effectif de 3 000 soldats sud-africains, tanzaniens et malawites. Mais pour l’instant, deux-tiers seulement de ces troupes ont été déployés. Un porte-parole de la MONUSCO à Goma, le colonel Abdoul N’Diaye, estime qu’il y a trop d’emphase sur la nouvelle brigade, alors que les casques bleus déjà sur place font de leur mieux pour protéger la population.

Le colonel N’Diaye souligne que les soldats de la MONUSCO effectuent des patrouilles de routine dans les zones sous contrôle du M23, mais sans un mandat pour des actions offensives. Ces opérations, dit-il, se poursuivront en attendant le déploiement total de la brigade d’intervention.

Pour sa part, le porte-parole de la MONUSCO à Goma a précisé que les soldats en formation pour la nouvelle brigade peuvent être déployés sur le champ de bataille plus tôt que prévu, si la situation l’exige.

Afrique du Sud - RDC : Jo'burg, nid d'opposants Jeune Afrique : 24 juillet 2013

Ils se définissent comme des "combattants". Accusés de pillages et de violences, ces Congolais en exil en Afrique du Sud choisissent parfois la manière forte pour dénoncer le régime de Joseph Kabila.

En cette fin d'après-midi, le soleil d'hiver austral décline doucement sur le quartier animé de Yeoville, à Johannesburg. Une petite foule débarque bruyamment sur la place centrale.

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