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Pauvres, mais honnêtes, nous paraissons quand nous pouvons, et notamment le mercredi 31 août 2011

Et après les élections Et après les élections Et après les élections

Et après les élections ????

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Et après les élections ?

Parmi les nombreux arguments en faveur des élections comme moyen d’accéder au pouvoir, l’un des plus séduisants est sans contexte leur caractère pacifique. La compétition

« soft » à l’aide de bulletins de vote a en principe éliminé la compétition « hard » qui se faisait à coup de gourdins ou de baïonnettes. Certes, l’on n’est pas plus sûr d’avoir de bons dirigeants après une élection qu’à l’issue d’une guerre civile, mais une élection fait en principe beaucoup moins de morts et infiniment moins de dégâts.

Tout cela repose bien sûr sur un pré-requis, à savoir que les résultats des élections seront acceptés. Sans cela, les élections peuvent tout au plus être un épisode un peu moins violent (et encore ! les campagnes électorales sont parfois « musclées » !) entre deux flambées de violence ouverte.

A côté de la traditionnelle incantation des « élections libres, transparentes et démocratiques », on en entend de plus en plus souvent une autre. Le souhait que les élections soient « apaisées » est en train de devenir à son tour une incantation rituelle. Et le choix du mot est très significatif. Etre « apaisé » signifie un retour à un état paisible après une période agitée, conflictuelle, violente au moins potentiellement. Les élections sont vues comme un moyen de résoudre un conflit, non comme la continuation d’un processus paisible. Mais elles peuvent aussi être l’occasion de nouveaux conflits, suivant que les résultats de l’élection sont acceptés ou non.

Et l’on est bien obligé de constater qu’au fil du temps les violences postélectorales, donc les élections « non apaisées », ont fini par représenter une partie importante du paysage électoral africain. On pourrait même se demander si des « élections libres, transparentes et démocratiques et apaisées » peuvent être, en Afrique, autre chose qu’une merveilleuse, mais rare, exception. Le degré de rareté de cette bienheureuse exception dépend de la manière dont on interprète le mot « apaisées ».

Au départ, l’idée des élections s’était pourtant « bien vendue » en Afrique, mais après quelques années de pratique « en vrai », la distance entre la théorie et la pratique apparaît considérable. Les élections ne suffisent pas à chasser les dictateurs, ou fils de dictateurs, l’alternance est rarement acceptée et, lorsqu’il n’y a pas accord sur le résultat, les organisations internationales ne trouvent rien d’autre que des formules de « partage du pouvoir » qui annulent de fait les élections, ou même le recours à la force, ce qui revient à organiser elles-mêmes la guerre civile… avec plus de moyens. Allez donc vous étonner, après cela, que le bon peuple soit sceptique. Finalement, les élections les moins troublées d’Afrique ont sans doute été celle qui, par une farce électorale, ont maintenu en place le tchadien Idriss Debby.

Les commentaires mêmes de certains témoins laissent parfois rêveurs. Lorsqu’il y a eu

des remous, au Nigeria, après l’élection de Goodluck Jonathan, il s’est trouvé des

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observateurs pour faire remarquer : « C’est étonnant ! Ces élections-ci ont pourtant été remarquablement correctes. Lors des précédentes, par endroits on volait carrément les urnes ! » Ha ! Ha ! Elle est bien bonne ? Soit ! Mais on rigole tout de même moins fort lorsqu’on réfléchit au fait que ces élections précédentes ont été entérinées comme régulières par tout le monde, observateurs internationaux et « communauté internationale » comprises.

Déjà à l’époque coloniale, on disait que « le Congo belge est le résumé de l’Afrique centrale ». Cela, parce que la RDC compte sur son territoire des exemples de pratiquement tous les paysages qui se rencontrent en Afrique centrale, la majorité des espèces de sa flore et de sa faune, des membres de tous les groupes humains qu’on y trouve (pygmées, nigéro- congolais, soudanais, nilotiques) et qu’on y entendait parler des langues des familles bantu et soudanaise. De la manière dont tournent les élections, toujours censées commencer le 28 novembre, n va pouvoir y ajouter une nouvelle raison: « la RDC, microcosme de toutes les raisons de ne pas croire aux élections ».

Il suffit pour cela de jeter un coup d’œil sur les nouvelles de ces dernières semaines.

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22 août août août août

PPRD

Le PPRD vient sans surprise d'accorder toute sa confiance au président sortant Joseph Kabila pour se représenter à la prochaine élection présidentielle en République

démocratique du Congo (RDC). Maître du calendrier électoral, le parti présidentiel congolais espère gagner cette élection taillée sur mesure pour Joseph Kabila.

Le PPRD tenait son 2ème Congrès ce week-end à Kinshasa. L'objectif était la préparation des élections et la planification des stratégies pour remporter la présidentielle et les législatives du 28 novembre 2011. Le secrétaire général du PPRD, Evariste Boshab, a exprimé la détermination de son parti à gagner les élections : "le PPRD est prêt depuis 2006 à affronter les élections de 2011".

(Cette façon d’être prêt laisse rêveur… On n’a cessé d’assister à un festival du

cafouillage, du bricolage de dernière minute, des improvisations en tous genre. NdlR) Au cours de ce congrès, le PPRD a renouvelé son soutien à la candidature de Joseph Kabila pour la prochaine élection présidentielle. Le patron du PPRD et Président de l'actuelle Assemblée nationale congolaise, Evariste Boshab, en a profité pour donner les trois piliers de la campagne que mènera le parti présidentiel : "la paix, l’unité, la

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promotion des valeurs et la reconstruction". En coulisse le parti présidentiel prépare déjà activement la campagne de Joseph Kabila : l'omniprésent Augustin Katumba, Moïse Katumbi, de retour dans la sphère présidentielle, Henry Mova, Emile Bongelli pour la communication, Toussaint Tshilombo, Marie-Ange Lukiana ou encore Francis Kalombo sont déjà au travail.

Face à l'agitation de l'opposition congolaise qui s'avance, pour l'instant, dans la division, le parti présidentiel apparaît plus serein que jamais à 3 mois du scrutin. Le PPRD a su garder, bon gré mal gré, un semblant de cohésion autour de la Majorité Présidentielle (MP) et de ses partis satellites. On a toutefois entendu quelques grincements du côté de ces satellites car l’adhésion à un grand rassemblement, en RDC, est notamment un moyen de faire financer sa campagne.

Mais surtout, le parti de Joseph Kabila compte sur la dernière révision constitutionnelle du début de l'année pour faire réélire facilement le président sortant. Avec un scrutin présidentiel à un seul tour et non à deux tours, les élections de 2011 ressemblent à un boulevard pour la réélection du président Kabila.

PPRD / Commentaires de la presse

La Prospérité titre « présidentielle 2011, le PPRD confirme Kabila dans la course ».

C’est l’essentiel des résolutions arrêtées par le 2ème congrès ordinaire de cette formation politique de la Majorité au pouvoir en RDC, précise le quotidien. En effet, rapporte ce journal, 3500 congressistes du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), ont jeté leur dévolu, à l’unisson, sur Joseph Kabila, pour qu’il soit candidat à sa propre succession à la présidentielle de novembre prochain. Les raisons de ce choix sont multiples, parmi lesquels Kabila a fait, selon les congressistes, preuve de vision et d’excellence, dans la défense de la patrie, de l’intégrité territoriale et dans la gestion de la chose publique. C’est la quintessence des résolutions arrêtées par le 2ème congrès ordinaire de cette formation politique de la Majorité présidentielle.

Le Palmarès fait état d’une grogne parmi les alliés du PPRD. Les différents sociétaires de la Majorité présidentielle ont l’impression que les trois jours passés au Stade des Martyrs par le PPRD constituent un message aussi bien pour les adversaires politiques que pour les alliés. Le but de la démonstration a ainsi été de faire taire toute

revendication préélectorale. Le Palmarès est d’avis qu’à ce rythme, le PPRD risque de rafler tous les fonds de campagne cette année. Mais, au-delà de ces jérémiades, le PPRD a surtout démontré qu’il sait rebondir.

Le Phare souligne qu’au nom de sa formation politique, le Secrétaire général du PPRD Boshab a remercié le président de la République pour sa vision de reconstruction et modernisation du pays. Il a, par la même occasion, indiqué que le rassemblement des milliers de militants du PPRD au Stade des Martyrs était un rendez-vous des partenaires engagés à soutenir le chef de l’Etat dans ce vaste programme.Déterminé, il a promis et rassuré les militants du PPRD qu’un mythe doit tomber lors de la présidentielle et des législatives nationales 2011.

Le Potentiel indique que c’est par des applaudissements frénétiques, cris de joie, chants et danses que les membres et cadres du PPRD ont répondu à l’annonce de la désignation de Joseph Kabila en qualité de leur candidat à la présidentielle 2011, mais aussi que les participants au congrès du PPRD ont émis le vœu de voir leur formation politique initier une cotisation spéciale pour financer les candidatures de ses membres aux élections de 2011.

L’Observateur rapporte les propos d’Evariste Boshab, secrétaire général du PPRD, selon lesquels le congrès qui s’achève est un grand congrès pour un grand pays et qui sera inscrit en lettres d’or dans l’histoire nationale.A en croire Evariste Boshab, poursuit le

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journal, « le PPRD et alliés sont prêts pour la grande bataille qui a pour arbitre le peuple.

Et comme le peuple a toujours reconnu le sien, il retiendra Joseph Kabila ».

L’Avenir s’intéresse aux à-côtés du congrès du PPRD, en mettant en exergue « la barbarie » au stade des Martyrs. L’Avenir précise à ce sujet qu’ «un caméraman de la RTG@ agressé». Selon l’Observatoire de la liberté de la presse en Afrique (OLPA), cité par L’Avenir, un groupe de membres du PPRD vêtus de tee-shirt de couleur jaune ont pris à partie Serge Kembila en tentant de l’isoler des autres journalistes de Kinshasa.

L’Avenir soutient que ces membres du PPRD reprochaient au caméraman de la RTGA d’avoir pris des images des gradins vides, au lieu de se concentrer sur les seuls gradins du stade pris d’assaut par des militants.

Un autre congrès organisé le week-end dernier à Kinshasa est celui de l’Union des Démocrates Mobutistes (Udemo). L’Observateur qui rapporte cette information, explique que c’est en fait un échantillon des intellectuels membres du parti qui ont été choisis en vue de participer à cette convention pour répercuter le message auprès de la base. C’est un public sélect et très discipliné qui a été attentif aux différents discours. Au sortir de ce congrès, L’Udemo a désigné Mobutu Nzanga candidat à l’élection

présidentielle de 2011

Christophe Rigaud, sur Afrikarabia, commente ainsi la situation congolaise : « Mais une seule condition sera nécessaire pour battre Joseph Kabila : s'unir afin de présenter le minimum de candidat au premier et seul tour de l'élection présidentielle ».

CSAC

L’agence Xinhua annonce que « La NSCC dénonce la non transparence dans la mise en place du Conseil supérieur de l'Audiovisuel et de la Communication ».

Le coordonnateur de la Nouvelle Société Civile du Congo (NSCC), Jonas Tshombela, a dénoncé dimanche la non transparence dans la mise en place du Conseil supérieur de l'Audiovisuel et de la Communication dont l'arrêté a été signé samedi par le président de la République Joseph Kabila Kabange. «La désignation des membres du Conseil

supérieur de l' Audiovisuel et de la Communication n'a pas été faite dans les conditions démocratiques conformément au respect des dispositions légales prévues à cet effet », a-t-il souligné, avant d'exprimer des craintes sur l'efficacité de ces animateurs sur terrain. Pour que le Conseil Supérieur de l'audiovisuel et de la Communication puisse jouer efficacement le rôle qu'on attend de lui, notamment dans la régulation des médias comme Institution citoyenne d'appui à la démocratie, il doit être un organe neutre et indépendant afin d'assurer l'accès de tous aux médias, surtout publics, particulièrement lors des échéances électorales à venir, rappelle-t-on.

Le président Kabila a investi les membres du Conseil supérieur de l'audiovisuel et de la communication (CSAC), d’après Radio Okapi, aux termes d'une ordonnance rendue publique vendredi 19 août, à la télévision publique. Les membres du CSAC sont :

1. Primo Mukambilwa

2. Mme Maguy Mayela Kinkela 3. Célestin Luboya Mvidie 4. Jean-Chrétien Ekambo 5. Octave Kambale Joakali 6. François Atufuka Mbunze 7. Mme Pétonile Musaka Sala 8. Jean-Bosco bahala

9. Christophe Ndombi Kamakuluakidiko 10. Jean-Pierre Eale

11. Luamba Lumasmba

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12. Thadée Onokoko

13. Mme Chantal Kanyimbo 14. Godens Banza Tiefolo 15. Alain Nkoy Nsasies

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23 août août août août

Elections

Pour Le Potentiel, plus on approche la date fatidique du 28 novembre, plus se fait ressentir la nécessité d’assurer au pays des élections certes libres, transparentes et démocratiques, mais des élections qui devront, en plus et surtout, être estampillées du sceau de la sécurité et de la paix. C’est pourquoi, il faut trancher le nœud gordien.

Parlant des candidats, La Prospérité rapporte qu’après l’investiture de Joseph Kabila par le PPRD pour la présidentielle, le mouvement «Objectif 2011» a déjà réuni 55.373 $US de caution pour son candidat. Voilà pourquoi la consœur estime que Joseph Kabila peut s’estimer heureux en début de cette semaine, car les bonnes nouvelles en sa faveur ne font que se succéder.

Du côté de l’Opposition, L’Observateur soutient qu’à l’approche du 28 novembre 2011, cette opposition inquiète. Et pour cause, indique le quotidien, à 14 jours de la fin du dépôt des candidatures, fixée au 5 septembre, l’opinion ne cesse de s’interroger sur l’organisation pour le choix d’un candidat commun à l’élection présidentielle.

Le Phare note dans son titre princpal au sujet du processus électoral que « Les USA jugent les Congolais capables de s’autogérer ». Avec un peu d’aide, les Congolais sont capables de gérer leurs élections, a fait savoir James Entwistle, ambassadeur des USA en RDC.

Le diplomate américain, qui a donné la position officielle des USA quant aux préparatifs, processus, et certification des résultats des Elections de novembre 2011, s’est insurgé lors de son allocution au Wilson Center à Washington contre les voix qui réclament que la Communauté internationale conduise et certifie les élections prochaines. Pour M.

Entwistle, « ce que l’Amérique et la Communauté internationale devrait plutôt faire c’est d’apporter à ces Congolais braves et dévoués les ressources, la formation et tous les moyens nécessaires pour leur permettre de conduire leurs élections ».

Abordant le même sujet sous le titre : « Washington : un avertissement aux

perdants ! », La Prospérité souligne que pour M. James Entwistle, « si la contribution de la communauté internationale s’élève au-dessus du niveau de 2006, cela sous-entendrait que la Communauté internationale et les USA ont failli à leur mission d’accompagner la RDC à aller de l’avant et à se reconstruire ». Le diplomate américain a affirmé que Washington a confiance que les Observateurs Electoraux Congolais offriront au monde entier l’assurance la plus authentique que le résultat des élections reflète « avec certitude ce qui s’est passé aux urnes ». Quant aux candidats perdants, il les invite à accepter les résultats des élections et à se ranger derrière le gagnant pour l’intérêt de la nation.

« Washington dit oui à l’accompagnement et non à l’ingérence », titre Forum des As. Ce journal note que l’ambassadeur des USA en RDC a déclaré que malgré le fait que le processus d’enrôlement a connu des difficultés techniques et logistiques au début du processus, la RDC a enrôlé plus de 32 millions de votants. « Ceci est un accomplissement profondément significatif compte tenu des défis historiques et actuels qu’a connus et que continue de connaître la RDC ». Il dit de même que, pour des élections crédibles en RDC, il faudra de la transparence, des campagnes électorales ouvertes et équilibrées. Le

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diplomate américain espère que les acteurs concernés signeront la proposition du Code de Bonne conduite.

Le Potentiel, citant l’Asadho (Association africaine de défense des droits de l’Homme), soulève une autre question à l’occasion du lancement, le jeudi 18 août 2011, de

l’opération et de traitement des dossiers de candidatures à la magistrature suprême et à la députation nationale. Saisissant cette opportunité, elle attire l’attention de la

Commission électorale nationale indépendante (CENI) sur la question de la double

nationalité qui avait fait l’objet d’un moratoire décrété par l’Assemblée nationale en 2007.

« Aux termes de l’article 10 de la Constitution de la République démocratique du Congo, la nationalité congolaise est une et exclusive et elle ne peut être détenue concurremment avec une autre, rappelle-t-elle, soulignant que toute personne détenant une nationalité étrangère ne peut être, par conséquent, éligible en République démocratique du Congo.

L’ASADHO saisit cette opportunité pour rappeler qu’en 2007, l’Assemblée nationale avait ajourné l’examen de la question de double nationalité pour permettre aux députés nationaux détenteurs d’une nationalité étrangère de régulariser leur situation en renonçant à celle-ci.

Etant donné qu’aucune mesure appropriée n’a été prise pour redresser cette question de nationalité et pour éviter que des personnes de nationalité étrangère n’accèdent aux prochaines élections présidentielle et législatives, l’ASADHO recommande à la

Commission électorale nationale indépendante d’examiner minutieusement les dossiers de candidatures qui lui seront soumis. Notamment en ce qui concerne la question de nationalité.

A l’attention de l’Assemblée nationale, elle recommande de transmettre à la CENI les conclusions des travaux de la commission mise en place pour examiner cette question.

La population, à qui elle s’adresse aussi, est invitée à dénoncer tout candidat détenteur d’une nationalité étrangère.

Les personnes détentrices d’une nationalité étrangère doivent, quant à elles, renoncer à toute nationalité étrangère avant de déposer leur candidature à la magistrature suprême ou à la députation nationale ».

(Simple question : Plutôt que d’appeler à la minutie paperassière ou à la délation, la RDC ne ferait-elle pas mieux de se débarrasser de cet article obsolète et d’admettre la double nationalité, comme la majorité des pays du monde ?)

Le même journal consacre son éditorial à « la fin des dictatures » en Afrique du Nord.

Comme on le sait, et comme on l’a largement vu, par exemple, au moment des élections ivoiriennes, les journaliste congolais commentent souvent leur propre actualité »par la bande » quand ils parlent de politique étrangère. Voici la fin de cet article. « Que dire des « milliards du clan Kadhafi, dont une partie estimée à 10 milliards de livres serait placée à la City (de Londres), et auxquels il faut ajouter le fonds souverain libyen, qui gère entre 65 et 75 milliards d'actifs dans le monde et détient plus de 20 milliards de liquidités » ?

De Ben Ali, des diplomates américains cités par WikiLeaks parlent d’une « quasi-mafia » présente dans tous les secteurs (téléphonie, tourisme, banque, immobilier, médias) estimée à près de 40% de l'activité du pays.

On sait qu’en Tunisie et en Egypte, le « manque de liberté flagrant » et les « conditions sociales déplorables » ont poussé dans la rue les jeunes « n’ayant aucune possibilité d’entrevoir un avenir ».

En Libye, ce sont la « corruption », la « répression sévère » et le fait que « le régime de Mouammar Kadhafi monopolise une grande partie des richesses » qui ont enflammé le pays. Et pourtant, selon des témoignages, « les conditions sociales des Libyens sont meilleures que dans les pays voisins, l’espérance de vie est plus importante que dans le reste de l’Afrique, les systèmes de santé et d’éducation sont convenables, le PIB par habitant est d’environ 11.000 dollars. Un des plus élevés du monde arabe ».

Pour l’heure, les autres autocrates sont sur le qui-vive. Certains tentent déjà de modifier la législation qui fonde leur régime, tandis que d’autres – résolument optimistes –

entretiennent l’intime conviction que le départ forcé « ne peut pas m’arriver, mon peuple

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m’aime ».

Dès lors, à quoi peuvent s’attendre des populations en passe d’être libérées des raïs et autres guides ? A tout ou à rien, selon qu’elles s’approprieront, ou non, leur victoire sur les dictateurs ». (Certes, le terme « rais » est utilisé en Egypte pour désigner le chef de l’état. Mais on utilise aussi ce mot à propos de JKK, et le rapprochement avec le

« guide » pourrait bien ne pas être fortuit… NdlR)

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24 août août août août

Elections / Ceni

Le Palmarès consacre sa manchette aux élections 2011. « Ngoy Mulunda met le PPRD en garde ! », affiche à la Une le confrère. Le président de la CENI a mis le parti

présidentiel en garde si jamais il lui arrive de croire qu’il peut leur être d’une quelconque utilité. Il a plutôt demandé au PPRD de travailler sérieusement sur le terrain. Selon quelques indiscrétions interceptées par Le Palmarès, le président de la CENI aurait senti un relâchement parmi ses anciens proches. Au lendemain du Congrès du PPRD,

l’avertissement de Mulunda est un pavé dans la mare.

«Audit, Serveur Central et autres préalables: Opposition, la contre-attaque arrive», lit-on dans les colonnes du journal La Prospérité. «Dans un factum de 10 points, datant du 21 août 2011, le Président de la CENI, le Pasteur Daniel Ngoy Mulunda livre les éléments de réponse au Mémorandum de l’Opposition politique congolaise du 12 août dernier, en rapport avec l’état des lieux du processus électoral en RDC, rapporte ce quotidien. Point par point, le Président de la CENI réplique aux préoccupations soulevées et propose des pistes de solution en vue de la construction et de la consolidation de la confiance mutuelle entre son Institution et la classe politique, tous intéressés aux préalables soulevés». S’agissant, à titre illustratif, de l’implication de l’opposition dans la gestion du serveur central, écrit le journal, «une piste de sortie a été dégagée avec la structure technique à mettre en place, sans pour autant mettre en péril l’indépendance de la CENI et le devoir de protéger son outil de travail par des manipulateurs autres que ceux ayant la responsabilité de cet outil». De la mise en place de la Cour Constitutionnelle, indique La Prospérité, «la CENI soutient que celle-là relève de la compétence du Parlement».

Point par point, le Président de la CENI réplique aux préoccupations soulevées et propose des pistes de solution en vue de la construction et de la consolidation de la confiance mutuelle entre son institution et la classe politique, tous intéressés aux préalables soulevés. Réunie en plénière mardi 23 août en salle polyvalente de Notre Dame de Fatima, l’Opposition politique a juste pris connaissance de ce document. C’est ce mercredi que les ténors de cette famille politique vont se retrouver pour pénétrer ces éléments de réponse à leurs préoccupations.

Elections / Opposition

«Candidature unique de l’Opposition : les violons sont loin de s’accorder», renseigne L’Avenir. «Lentement mais sûrement, l’on s’achemine vers les élections attendues par tout le monde. Et comme des alliances doivent se faire et se défaire, les plates-formes oppositionnelles multiplient les réunions afin de se choisir un candidat unique qui fera face à l’actuel Président de la République», fait remarquer le quotidien kinois.

Mais hélas, semble regretter ce journal coté pourtant proche du pouvoir, «au fur à mesure qu’on s’approche de la date fatidique des échéances électorales, les divisions ne cessent de prendre corps au sein de l’opposition politique». Et ce, poursuit L’Avenir, «au risque de semer la confusion dans le chef des uns et des autres». «En effet, l’opposition était conviée hier à une réunion à la paroisse Notre Dame de Fatima, dans la commune

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de la Gombe, afin d’échanger sur la réponse de la CENI aux préalables de l’opposition politique, explique l’auteur de l’article.

L’ordre du jour prévoyait aussi l’élaboration des critères que devra revêtir le futur candidat de l’opposition . S’agissant du deuxième point relatif au choix de la candidature unique de l’Opposition, rapporte L’Avenir, «c’est là où les Romains s’empoignèrent ». A en croire le journal, «deux tendances se sont manifestées. L’une soutenue par Lisanga Bonganga qui n’a pas compris comment, au moment où un consensus se dessinait déjà pour la candidature unique d’Etienne Tshisekedi, d’autres plates-formes font leur apparition dans l’objectif tout simplement de distraire l’opinion ». L’autre tendance soutenue par la plate-forme UREC-ANADER estime pour sa part que la candidature unique de l’opposition ne doit pas être imposée, sinon ce serait de la dictature, mais doit plutôt émaner d’un consensus entre différents ténors de l’opposition.

Comme les deux tendances ne parvenaient pas à s’accorder, les opposants se sont séparés en queue de poisson. Ainsi, constate L’Avenir, «en lieu et place des leaders de l’opposition Etienne Tshisekedi, Vital Kamerhe, Thomas Luhaka, Jean-Claude

Mvuemba, Joseph Olenga Nkoy, etc., ce sont les représentants ou les personnes qui n’inspirent pas confiance qui ont été envoyées en réunion à Fatima».

Elections / CSAC

« Les membres du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) ont été présentés, mardi 23 août, au Sénat », annonce Radio Okapi. Après leur

présentation, Primo Mukambilwa, l’un des membres de ce conseil, a déclaré que la neutralité et l’impartialité pendant la période pré électorale sont parmi les grandes recommandations qui doivent être faites aux médias.

Le coordonnateur de la Nouvelle Société Civile du Congo (NSCC), Jonas Tshombela, s' en est exprimé à l' agence Xinhua . «La désignation des membres du Conseil supérieur de l' Audiovisuel et de la Communication n'a pas été faite dans les conditions démocratiques conformément au respect des dispositions légales prévues à cet effet ».

La nomination des membres du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la

Communication (CSAC) s’ est faite par ordonnance présidentielle. Cette mesure devrait se conformer à la loi organique n° 11/001 du 10 janvier 2011 portant composition, attribution et fonctionnement du CSAC. Si la loi n' a pas été respectée, toute personne intéressée peut attaquer les nominations en s' adressant à la chambre administrative de la Cour Suprême de Justice qui exerce les fonctions du futur Conseil d’ Etat.

Il existe trois éléments qu’il faudrait vérifier et qui ouvriraient à une demande d' annulation en justice.

Tout d' abord, il y a le mode de recrutement. Des candidatures devaient être annoncées et ouvertes ( article 25), et les dossiers devaient être constitués pour un contrôle

ultérieur. En particulier, seuls des candidats, et non des gens nommés unilatéralement, pouvaient « produire un extrait de casier judiciaire vierge, une attestation de bonne conduite, vie et moeurs en cours de validité et un certificat de nationalité. »

Ensuite, il y a le fait que l' ordonnance présidentielle est un acte d' investiture de personnes déjà désignées, et non un acte de nomination ( article 26). Ces nominations devaient être effectuées au préalable et de deux manières (article 24):- 10 membres devaient être nommés par des institutions et organismes, et- 5 membres devaient être élus par leurs pairs (associations des professionnels des médias et associations de défense des droits des professionnels des médias)

Ceci signifie que l’ordonnance présidentielle repose sur des décisions de nomination avec des procès-verbaux. L' article 24 énumère ces actes de désignation: - 1 membre par le Président de la République ; - 2 membres par l’Assemblée nationale ; - 2 membres par le Sénat ; - 1 membre par le Gouvernement ; - 1 membre par le Conseil supérieur de la magistrature ; - 3 membres par les associations des professionnels des médias, à raison d’un membre pour chaque secteur d’activité, à savoir : la radiodiffusion sonore, la télévision, la presse écrite; - 1 membre représentant du secteur de la publicité ; - 1 membre par le Conseil national de l’ordre des avocats ; - 1 membre par les associations

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des parents d’élèves et d’étudiants, légalement constituées; - 2 membres par les associations de défense des droits des professionnels des médias, légalement constituées.

Pour terminer, l’irrégularité peut être individuelle et concerner le profil personnel des personnes investies. Elles doivent remplir des conditions. Selon l’ article 25, nul ne peut être membre du Conseil s’il ne remplit les conditions suivantes : 1. être de nationalité congolaise ; 2. être âgé de 30 ans au moins et 70 ans au plus ; 3. être titulaire d’un diplôme de licence au moins ou d’un diplôme jugé équivalent et justifier d’une expérience professionnelle d’au moins dix ans dans un domaine pouvant présenter un intérêt pour le Conseil ;

Elections / Divers

En marge du Congrès du PPRD, Le Phare fait état de la chasse aux sorcières dans la territoriale. Selon plusieurs sources, rapporte ce journal, des propositions de nouvelles mises en place des chefs des secteurs que ces congressistes auraient amenés dans la capitale, afin de les soumettre à qui de droit pour avis, considérations et décisions.Un chambardement se préparerait ainsi au niveau de la « petite territoriale », sous la forme d’une véritable chasse aux sorcières.

«Elections : une ONG évoque la question de la double nationalité des candidats», rapporte Xinhua. «L'Association Africaine de Défense de Droits de l'Homme

(ASADHO) attire l'attention de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) de la RDC sur la question de la double nationalité, à l'approche des élections», indique l’agence.

Selon l’ASADHO, citée par Xinhuanet, «au terme de l'article 10 de la Constitution du pays, la nationalité congolaise est une et exclusive et elle ne peut être détenue

concurremment avec aucune autre». «Par conséquent, toute personne détenant une nationalité étrangère ne peut être éligible en RDC», souligne le communiqué élaboré par l’ONG. L’ASADHO recommande à la CENI «d'examiner minutieusement les dossiers de candidature qui lui seront soumis, notamment en ce qui concerne la question de nationalité». En 2007, rappelle l’agence de presse, «l'Assemblée Nationale congolaise avait ajourné l’examen de la question de double nationalité».

«Elections 2011 : les USA opposés à la certification des élections», écrit Le

Potentiel. «James Entwistle, ambassadeur des Etats-Unis à Kinshasa s’est insurgé contre ceux qui réclament l’implication de la communauté internationale dans la

publication des résultats à travers une certification, rapporte le quotidien kinois. Pour le diplomate américain, les Congolais ont les capacités de s’assumer en matière

d’organisation des élections ». Pour le diplomate américain, « il faut enlever l’idée que les Congolais sont incapables de conduire et certifier eux-mêmes leurs élections. Je suis totalement contre cette idée». Par contre, James Entwistle, cité par Le Potentiel, « plaide en faveur de la dotation en ressources financières et matériellesainsi qu’en formation en matière électorale ». Conscient de cette donne, congolais, «le

gouvernement américain a déjà financé à hauteur de 12 millions USD l’éducation civique, la formation et la dotation en équipement de la police pour une meilleure sécurisation du processus électoral en cours». «Toutefois, les USA insistent sur l’organisation des

élections transparentes, une campagne électorale ouverte et équilibrée, la publication des résultats dans le même environnement d’ouverture et de transparence, conclut l’auteur de l’article. Pour ce qui est des médias, il a insisté sur la nécessité de laisser les

journalistes travailler sans harcèlement ni intimidation».

«Processus électoral : les congrès aux politiciens, la sanction au peuple», fait remarquer L’Avenir. «Le décor est enfin planté, fait observer le journal. Pendant qu’on

s’approche des élections de novembre 2011, la bataille s’annonce rude». Ainsi, ajoute l’auteur de l’article, «tous les coups sont permis : des coups bas, des défections, des ralliements…».

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L’Avenir constate que «les congrès des partis politiques, à la mode, sont des occasions indiquées pour s’offrir le spectacle». Et pourtant, souligne le journal, «l’occasion devait être trouvée pour jeter un regard rétrospectif, se décider sur les options à prendre pour conquérir lepouvoir et l’exercer le plus longtemps possible». « Mais c’est chaque parti politique qui organise à la va-vite son congrès, pour régler les comptes à ses adversaires politiques connus, potentiels ou supposés. L’UDPS, le MSR, la CCU, le MLC, le PPRD, le RDC/GOMA, l’UDEMO, ne nous diront pas le contraire, décrit L’Avenir. C’est comme si tous les ingrédients sont réunis pour un combat permanent avant les congrès des partis, la désignation clientéliste des candidats à la députation et ce, bien avant leur élection par des bases tribales ou achetées». « Le premier à organiser son congrès était l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). Ici, la grande résolution du congrès n’était autre que le choix et le soutien de la candidature d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba comme candidat à l’élection présidentielle de 2011. Ici, l’opinion ne s’était pas réservé de critiquer ce choix, disant qu’il s’agit d’une dictature, dans la mesure où ce président de parti politique se disait déjà candidat, avant même que soit organisé le congrès ». «Au PPRD par exemple, selon certaines indiscrétions, la somme de 3 millions de dollars Us serait sortie, rien que pour l’organisation du deuxième congrès, révèle L’Avenir.

Contrairement à l’UDPS et d’autres partis, ici, les kinois auraient été achetés moyennant quelques billets de banque, afin de remplir à tout prix le mythique stade des Martyrs.

Comme on a eu à le dire, il s’agit d’un congrès qui a été organisé dans le but premier de se venger du plein enregistré par l’UDPS lors de la clôture de la tournée de leur leader».

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Elections / Opposition

(Est-ce un signe que l’on approche du but ? Toujours est-il que l’on parle de plus en plus d’un candidat « commun » de l’Opposition – ce qui implique une dimension consensuelle – plutôt que d’un candidat « unique ».

La situation de départ reste la même : la révision constitutionnelle, en supprimant le premier tour, a privé l’opposition d’un avantage considérable. Le premier tour servait en effet essentiellement à désigner le « challenger » qui allait bénéficier de « l’effet TSK » au second. La candidature « unique » ou « commune » revient donc a opérer hors élections la sélection qui, en 2006, a été effectuée par le premier tour. Le choix du

« challenger » est confié aux appareils des partis politiques et non plus aux électeurs eux-mêmes. Mais cela suppose bien sûr l’accord des partis et celui des candidats.

Or, parmi les candidats possibles issus de l’Opposition, ETwM est celui qui est le plus obstinément décidé à ne se retirer devant personne. Autrement dit, si les partis

choisissent quelqu’un d’autre, il y aura non pas une, mais deux candidatures, l’on n’est plus devant une candidature « unique » et l’«effet TSK » se disperse et perd son

efficacité. Il est donc connu depuis longtemps que ce sera ETwM ou pas de candidature commune. Le changement de vocabulaire signifie simplement que cette réalité, connue depuis longtemps, est devenu une réalité acceptée.

Il reste à considérer que contrairement à la désignation du « challenger » par un premier tour, son choix par les partis ne rend pas ce choix « étanche » car d’autres candidatures sont toujours possibles. Au Congo comme ailleurs, il y a des farfelus. Il existe aussi la possibilité de candidatures « de paille » suscitées pour prendre des voix à l’adversaire.

C’est toutefois un jeu dangereux : les voix détournées d’un candidat sont perdues aussi pour JKK. NdlR)

« Malgré les réserves du MLC, de l’UNC et consorts, E. Tshisekedi candidat de

l’Opposition à la présidentielle 2011 », annonce Le Potentiel dans sa livraison de ce jeudi. Ce journal rapporte que les partis politiques de l’Opposition congolaise, membres

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de l’Union sacrée pour l’alternance (USA), de l’Union pour la nation (UN) et autres regroupements politiques, notamment la Dynamique Tshisekedi président et Soutien à Etienne Tshisekedi, ont désigné, mercredi 24 août, leur candidat commun à la

magistrature suprême pour la présidentielle 2011. Il s’agit du président national de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Etienne Tshisekedi wa Mulumba.

Certains partis politiques de l’Opposition, notamment le MLC de Jean- Pierre Bemba, l’UNC de Vital Kamerhe et l’UREC d’Oscar Kashala ont boycotté la plénière consacrée à la désignation du candidat commun de l’Opposition pour n’avoir pas été d’accord sur l’ordre du jour.

Sous le titre : « JP Bemba disqualifié. Le MLC maintient le suspense », L’Avenir affirme que Jean – Pierre Bemba ne pourra plus se présenter comme candidat président de la République aux élections du 28 novembre 2011. La CPI a rejeté le recours interjeté par ses avocats. Même si la loi prévoit, outre la possibilité de se faire enrôler pendant la période d’inscription, la possibilité d’acquérir la qualité d’électeur pour se faire identifier et enrôler lors du dépôt de candidature. A 12 jours de la clôture du dépôt des

candidatures, il est difficile, voire impossible pour la CPI de l’autoriser à faire un aller- retour. Et ce journal de se demander pourquoi le MLC maintient toujours le suspens, en retenant JP Bemba comme candidat président de la République, lorsqu’on sait qu’avant le congrès du 22 au 23 juillet dernier, la CPI s’était déjà prononcée sur la mise en liberté provisoire.

L’Avenir constate que c’est le choix consensuel adopté par la majorité de ces partis, selon Lisanga Bonganga, qui était modérateur de la réunion. Mais à la question de savoir si ce choix ne sera pas contesté par l’UNC et le MLC absents de la salle, Lisanga

Bonganga a répondu : « nous irons les informer de ce que la majorité a décidé ».

Pour La Prospérité, cette désignation repose sur un critérium défini par le bureau de la modération de l’Opposition intitulé : «le programme commun et accord de

gouvernement», un texte adopté par l’ensemble de leaders des partis politiques de l’Opposition présents dans la salle. Parmi ces critères, l’on retiendra notamment : la popularité, l’intégrité morale, le leadership incontesté et visionnaire ; la capacité de restaurer l’autorité de l’Etat etc.

L’Observateur relaie un autre son de cloche. Selon ce quotidien, Etienne Tshisekedi est investi candidat unique provisoire de l’opposition, car à l’UNC, on pense que désigner d’office le candidat unique de l’opposition à l’élection présidentielle de novembre 2011 revient à mettre la charrue avant le bœuf, alors qu’au MLC, on croit dur comme fer, que la candidature de Jean-Pierre Bemba reste intacte et ne souffre d’aucune menace. D’où, le constat du confrère, selon lequel les violons ne s’accordent pas encore entre les ténors de l’opposition pour la désignation du candidat commun à l’élection présidentielle de novembre 2011.

Le Phare voit les choses autrement. Pour ce quotidien, l’unanimité a fini par se dégager dans la salle après les coups de gueule des délégués de l’UNC et du MLC, qui ont quitté la salle au motif que le point n’était pas, au départ, inscrit à l’ordre du jour. Ewanga et Jean-Lucien Busa ont en effet estimé que leurs compagnons de l’opposition étaient allés trop vite en besogne, tout en relevant qu’avant d’aborder la question du candidat « commun » ou « unique » à soutenir par tous les partisans de cette famille politique à l’occasion de l’élection présidentielle, on devait attendre que la Ceni apporte des

réponses exigées d’elle au sujet des préalables qui lui ont été soumis au sujet de la non transparence du fichier électoral.

D’après Direct.cd : « Etienne Tshisekedi wa Mulumba aurait rencontré, dans le plus grand secret, le président guinéen Alpha Condé, rapportent des sources recoupées dans les milieux diplomatiques de Kinshasa et à la cour tshisekediste, à Limete. L’entrevue … aurait eu lieu via une escapade que le leader de l’UDPS aurait effectué, à Conakry,

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pendant son récent séjour euro-américain... les mêmes sources ont affirmé que la visite guinéenne de Tshisekedi avait été recommandée depuis certaines capitales occidentales.

… Derrière cette, manoeuvre diplomatique, certains voient la main des puissants lobbies hostiles à Joseph Kabila, notamment des multinationales minières comme la canadienne Firt Quantum victimes de la révision des contrats miniers. Quantum a perdu au total près d’un milliard de dollars avec la résiliation de la convention KMT à Kolwezi et du contrat Frontier à Sakania, dans le Katanga. Il faudra compter qu’avec une perte si importante, ce n’est pas une multinationale qui va se laisser faire.

« D’autres multinationales préjudiciées tout comme celles qui souhaitent un climat des affaires rassurant en RD-Congo se sont jointes à cette position. Cela fait un lobby important qui travaille activement pour une alternance à Kinshasa», affirme une source proche de la société minière canadienne. Selon la même source, ce groupe des lobbistes serait prêt à mettre plusieurs millions de dollars à la disposition des adversaires du régime. On parle des dizaines de millions des dollars pour s’assurer la victoire à l’élection présidentielle et le contrôle de la majorité.

« De ce côté, le grand souci reste sur qui miser, Etienne Tshisekedi ou Vital Kamerhe.

Si les deux décident de se mettre ensemble autour d’une candidature commune, les bailleurs délieront le cordon de la bourse les yeux fermés », rapporte-t-on dans les milieux proches de la multinationale américaine Tenke Fungurume.

«L’étude de la sociologie électorale du moment démontre qu’une éventuelle alliance Tshisekedi-Kamerhe sera invincible», explique un spécialiste de l’IFES -une organisation internationale spécialisées dans les élections- souvent consultés par ceux qui cherchent à investir en RD-Congo. Certains poussent jusqu’au cynisme pour affirmer que dans

l’hypothèse d’une contestations post-électorale, la rue ne pourra bénéficier de l’appui des puissances que si au départ il a été conclu le tandemn Tshisekedi-Kamerhe conseillé jusqu’au Département d’Etat. »

(Cela ressemble furieusement à une OPA sur le Congo! NdlR) Elections / Palu

Le Palmarès signale en ce qui concerne l’alliance entre le PALU et J. Kabila que

« Gizenga convoque ses troupes pour trancher ». En effet, ministres, députés,

mandataires et hauts cadres du PALU ont été convoqués de toute urgence mercredi en milieu d’après-midi pour une réunion au sommet. La convocation avait toutes les allures d’un front militaire en fiévreuse préparation. Et Le Palmarès de s’interroger, le PALU va- t-il ou pas soutenir la candidature de J. Kabila lors de la prochaine présidentielle ? (La direction du PALU doit penser qu’il est parfois difficile de bien faire son métier. La stratégie adoptée par ce parti - participer uniquement aux législatives sans donner pour la présidentielle de consigne autre que très vague – est la meilleure qu’il puisse adopter en fonction du fait que « chez lui », c'est-à-dire au Bandundu, il a affaire avant tout à des concurrents issus de la majorité sortante. Il doit donc garder la faculté de se montrer très critique envers JKK pour défendre son œuvre au gouvernement. Mais il doit aussi garder les mains suffisamment libres du côté de l’opposition pour pouvoir éventuellement

reconduire son alliance et faire partie du prochain gouvernement. Pour rappel, il n’est pas exclu qu’après les élections, on se retrouve en situation de « cohabitation » !

C’est là de la fine tactique, mais il est difficile de le faire passer auprès des militants du PALU, qui sont disciplinés et aiment les consignes claires ! NdlR)

Une chose est sûre, note encore Le Palmarès, avec sa fière allure au stade des Martyrs lors de son deuxième congrès, le PPRD n’a pas trop de soucis à se faire. (On sera bien content au PPRD d’apprendre qu’au moins une personne a été favorablement

impressionnée par le « Congrès du Stade ». NdlR) Elections / CSAC

Le Potentiel annonce: « Les membres du CSAC présentés à l’Assemblée nationale ».

Cette présentation intervient après leur investiture par le président dela Républiqueaux

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termes de l’Ordonnance n° 11/054 du 12 août 2011. Le Potentiel croit savoir que la mise en place du CSAC répond au prescrit dela Constitution qui consacre le principe classique de la séparation des pouvoirs et leur adjoint des institutions d’appui à la démocratie dont le CSAC, comme organe spécialisé destiné à réguler les médias, outils indispensables dans l’édification d’un Etat de droit.

Le Phare indique que la cérémonie de la présentation des membres du CSAC aux députés nationaux a été brève. Le président de séance qui n’était autre que le premier vice-président Boris Mbuku Laka, a procédé à l’appel nominal des quinze membres du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication, en les invitant à monter sur le podium du présidium pour qu’ils soient vus par les élus du peuple, avant d’y quitter sous les applaudissements des députés et de ceux qui les accompagnaient.

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Candidature commune de l’Opposition

«Opposition en RDC: Etienne Tshisekedi met l’unité à rude épreuve», titre le journal burkinabé Le Pays. « L’élection présidentielle en République démocratique du Congo est fixée pour le 28 novembre prochain, rappelle l’auteur de l’article. A trois mois de cette échéance électorale aux enjeux certains pour bien des candidats en lice, les grandes manœuvres ont commencé, en particulier dans l’opposition ». Pour le journal burkinabé,

«la présidentielle de novembre est d’autant digne d’intérêts que le mode de scrutin adopté après des remous politiques est celui d’un tour ». C’est pourquoi, souligne Le Pays, «des candidats de taille comme Etienne Tshisekedi, mènent des tractations souterraines pour fédérer autour d’eux les autres forces politiques congolaises afin de s’offrir les chances de remporter la victoire ». Mais, interpelle le journal, «encore faut-il savoir s’y prendre ». En effet, fait remarquer l’auteur cde l’article, «il a fallu que quelques partis, pour la plupart en rase-motte dans l’échiquier politique congolais, se rallient à l’opposant historique, Etienne Tshisekedi, pour qu’il se déclare candidat commun de l’opposition ». Et Le Pays de conclure : «A dire vrai, pour vieux routier de la politique qu’il est, Tshisekedi manque de tactique. A force de ne voir midi qu’à sa seule porte au point de s’adjuger ce titre qui se conquiert par une stratégie de longue haleine, l’opposant de tous les régimes politiques de la RDC met finalement l’unité de l’opposition à rude épreuve ».

La Prospérité signale qu’après Tshisekedi, Vital Kamerhe, Léon Kengo et Jean-Pierre Bemba ont été proclamés candidats à la présidentielle par leurs partis politiques.

« L’ambiance était tout à fait singulière, hier jeudi 25 août 2011, au Cercle le Gourmand de la Gombe, rapporte le journal. Léon Kengo wa Dondo a été désigné Président National de l’UFC et candidat à la magistrature suprême pour la présidentielle de novembre prochain, par le Collège des Fondateurs ». Satisfait sur toute la ligne, poursuit le quotidien de Mont Fleury, «Léon Kengo s’est prononcé clairement sur le consensus qui doit se dégager au sein de l’Opposition quant à la candidature commune ». Sans y aller avec le dos de la cuillère, explique La Prospérité, « Léon Kengo propose un schéma qui préconise la rencontre de tous les candidats qui briguent la présidence de la République.

Quitte à eux de désigner, en leur sein, celui qui va répondre au profil, pour représenter toute l’Opposition ». D’après le journal, «Léon Kengo croit dur comme fer, que c’est là l’unique stratégie de l’Opposition pour parvenir à l’alternance». A quand cette rencontre de tous les leaders de l’Opposition ? Kengo répond sans ménagement que celle-ci est prévue pour aujourd’hui, 26 août 2011, à l’Hôtel Sultani. « C’est pour une mise au point et une évaluation par rapport au processus électoral », a-t-il soutenu. Quant au choix porté sur Etienne Tshisekedi par les autres membres de l’Opposition, le président de l’UFC estime que le débat est faussé.

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«Candidat commun de l’opposition : le MLC, l’UFC et l’UNC favorables à la poursuite des concertations», rapporte l L’Avenir. «L’Union pour la nation congolaise, (UNC) le Mouvement de libération du Congo (MLC) et l’Union des forces du changement (UFC) pensent que l’opposition doit se concerter autour d’un programme commun et dégager la personne qui incarnerait mieux les idéaux de l’opposition pour la présidentielle de 2011, écrit le quotidien kinois. C’est la réaction de ces partis enregistrée, jeudi 25 août, au lendemain du plébiscite d’Etienne Tshisekedi comme candidat de l’opposition à la présidentielle de 2011 en RDC par une vingtaine de partis». Pour Jean Lucien Busa, secrétaire général adjoint du Mouvement de libération du Congo (MLC), cité par le journal, «l’opposition veut l’alternance démocratique en RDC. Cette alternance, le MLC la propose en termes de projet et pas forcément en termes d’individus». «Le MLC reste ouvert aux concertations autour d’une candidature à travers un programme commun et rassembleur», a-t-il déclaré. Pour sa part, Bertrand Ewanga, secrétaire général de l’UNC, le parti de Vital Kamerhe, a déclaré : «Nous sommes en contact. Nous débattons de la question du candidat commun et d’un programme commun, du Premier ministre commun de l’opposition, des présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat communs, du gouverneur de la Banque centrale commun. Nous devons faire un ticket. C’est de cette manière que nous défendrons les idéaux de l’opposition». «L’UNC refuse qu’un parti roule les autres dans la farine, parce que le problème de l’opposition est de débarrasser le pays d’un régime qui l’a appauvri et qui lui a apporté la misère», a-t-il souligné. Enfin, pour l’UFC de Kengo wa Dondo, le principe du candidat commun suppose que tous les partis de l’opposition se mettent d’accord. M. Kaninzia, l’un des cadres de ce parti, s’interroge : « Comment voulez-vous qu’on parle d’un candidat commun de l’opposition dans un contexte où certains partis de l’opposition présents dans la réunion ont claqué la porte ? Les amis qui ont plébiscité le candidat commun, doivent, au nom de l’unité de l’opposition, revenir à la raison afin qu’on trouve une voie d’ensemble… ».

Le Phare s’intéresse au parti de JP Bemba, le MLC, qui serait menacé, à en croire ce quotidien, par une grande distraction. Alors que la plupart des partis politiques mettent la dernière main aux listes de leurs candidats aux élections présidentielle et législatives, le MLC semble se complaire dans une grande distraction. La première surprise est venue de son dernier Congrès, au terme duquel les participants ont retenu JP Bemba comme leur unique candidat à l’élection présidentielle. Il relève que ce choix a été opéré dans un contexte où toute la planète sait que le « Chairman » est politiquement mort depuis son inculpation dans le dossier des crimes contre l’humanité commis par ses troupes à Bangui, à l’époque de la rébellion, entre 2002 et 2003. Par ailleurs, le conflit judiciaire Mwamba - Luhaka risque d’être lourd de conséquences pour les membres de ce parti, en cette période électorale.

CENI

L’Opposition vient de rendre publique une « Déclaration politique » au lendemain de la convocation, par la CENI, de l’électorat et de lancement de l’inscription des candidats pour l’élection présidentielle et la députation nationale sur toute l’étendue du territoire nationale, rapporte Le Potentiel sous la manchette : « CENI-Opposition : guerre de communiqués ».

«Le dialogue entre la CENI et les partis politiques se poursuit à coups de communiqués, indique le journal. Avec tous les risques de tendre vers un langage des sourd (sic)». Le quotidien rappelle qu’une frange de l’Opposition a refusé de signer jusqu’ici le Code de bonne conduite ; elle revient à la charge en accusant la CENI d’avoir fixé unilatéralement les nouvelles dates de dépôt et de traitement des candidatures. «L’Opposition vient de rendre publique une Déclaration politique au lendemain de la convocation, par la CENI, de l’électorat et le lancement de l’inscription des candidats pour l’élection présidentielle et la députation nationale sur toute l’étendue du territoire national, rapporte Le Potentiel. Cela suite à la promulgation de la loi n° 11/014 du 17 août 2011 portant répartition des sièges par circonscriptions électorales pour les élections législatives et provinciales». «Cette déclaration politique datée du 23 août 2011 est signée par les

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responsables de 13 partis politiques de l’Opposition, à savoir le MLC, UNC, UN, MR, UMR, PCB, CRP, UREC, ANADER, RCD, ATD, Forces du Futur et UFC, décrit le journal. Ces partis politiques de l’Opposition reprochent au Bureau de la CENI d’avoir pris cette décision de façon unilatérale, sans concertation préalable avec les principaux partenaires au processus électoral». Les signataires relèvent que la CENI a écourté les délais qui passent de 32 jours à 18 jours et de ne pas avoir pris en compte les contraintes administratives, techniques, logistiques ainsi que celles liées au transport. Déjà, rappelle Le Potentiel, dans son point de presse du 21 août, la CENI y avait livré quelques éléments de réponse. En ce qui concerne l’audit du Fichier central, le pasteur Ngoy Mulunda avait déclaré que «le Fichier électoral est la base de toute architecture du processus électoral. Point n’est besoin de rappeler les prescrits de la loi portant identification et enrôlement des électeurs. Il apparaît juridiquement difficile d’initier d’autres mécanismes. Cependant, nous proposons la désignation des techniciens spécialisés en informatique émanant de la Majorité et de l’Opposition parce que la question est essentiellement technique pour aborder et discuter la méthodologie de travail utilisée par nos techniciens pour fiabiliser le fichier». Apparemment, le train du

« processus électoral » poursuit sa marche. La CENI qui est confrontée au facteur temps, laisse la porte ouverte mais ne donne pas l’impression de revenir sur ses décisions. Le Potentiel fait observer que si l’Opposition, du moins une partie de celle-ci, s’en tient à ses déclarations politiques en adoptant la même attitude comme celle qu’elle a affichée lors de la signature du Code de bonne conduite et la désignation du candidat de l’Opposition à la présidentielle 2011, elle n’aura qu’à s’en prendre à elle-même. Ainsi, le langage des sourds aura fait ses premières victimes.

L’Avenir consacre sa manchette à la réception des candidatures. Il rapporte qu’au regard de difficultés de transport soulevées par les députés, la CENI vient de trancher, en autorisant le dépôt des dossiers de candidature dans les Bureaux de réception et traitement des candidatures (BRTC) situés au niveau des chefs-lieux de provinces. Il n’y a plus de doute, note ce journal, ni d’inquiétude pour la tenue des élections, car la période d’ajout, de retrait et de substitution des candidatures fixée du 06 au 10 septembre 2011 est également ouverte pour le dépôt des dossiers des candidatures.

«RDC: le Sénat adopte une motion pour la prolongation du dépôt des candidatures jusqu’au 15 septembre», lit-on sur le site de Radio Okapi. Selon la radio onusienne, «les sénateurs congolais ont adopté, jeudi 25 août, à l’unanimité une motion demandant au bureau de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de prolonger jusqu’au 15 septembre la date de dépôt des candidatures aux élections présidentielle et législatives prévues le 28 novembre 2011 ». Depuis le début de l’opération de dépôt des candidatures, jeudi 18 août, rappelle la même source, «peu d’engouement a été observé dans les centres de réception et de traitement des candidatures en RDC. De nombreux formulaires ont été retirés mais les candidatures ne sont pas déposées ». «Nous avons des inquiétudes quant à notre propre sort. Vous savez que nous sommes en session extraordinaire qui prendra fin le 4 septembre. Et le calendrier de la CENI prévoit la date limite au 5 septembre», a déclaré Henri Thomas Lokondo pour justifier la demande de prolongation formulée par les sénateurs.

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Elections

« L’Opposition minée par le partage des responsabilités ». C’est le titre qu’affiche Le Potentiel dans sa livraison de ce week-end. Il note que le processus électoral avance au rythme d’un TGV, cependant que l’Opposition traîne le pied sur la désignation de son candidat commun au scrutin présidentiel du 28 novembre 2011.

Le fond du problème, souligne le confrère, c’est qu’il est attendu du candidat commun de l’Opposition choisi de donner la garantie de respecter les clauses de l’accord portant répartition des responsabilités dans les prochaines institutions. Un accord « par écrit » et

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qui devrait être opposable à toutes les parties une fois la partie gagnée.

« Voilà mis à nu l’enjeu du soi-disant blocage qui s’observe et se traduit par la phagocytose et recomposition des regroupements et plates-formes politiques. Comment peut-on, dès lors, obtenir un consensus quand tous les leaders des partis et regroupements politiques de l’Opposition prétendent se valoir et exigent d’être placés en ordre utile en rapport avec le partage postélectoral du gâteau ? »

(Il suffirait pourtant de respecter les règles démocratiques pour que le problème ne se pose pas ! En effet, la répartition des portefeuilles ministériels et de quelques autres postes comme les présidences des assemblées dépendent du nombre de sièges obtenus par les différents partis et de la composition de la coalition gouvernementale. Majorité et Opposition ne sont pas figées une fois pour toutes et certains partis de l’actuelle opposition peuvent très bien faire partie de la future majorité, tout comme des partis de la majorité actuelle peuvent très bien ne plus figurer dans la prochaine majorité gouvernementale. Et ceci, quel que soit le résultat de la Présidentielle car il n’est pas acquis à l’avance que la majorité dans les Chambres soit de la même couleur que le Président. L’accord sur lequel se réunit une majorité gouvernementale est un programme de gouvernement élaboré à partir des programmes des différents partis qui la composent. C'est-à-dire qu’il s’agit d’une synthèse entre des programmes, alors que tous les partis politiques congolais en sont tragiquement dépourvus ! Certes, ils ont des documents auxquels ils donnent ce nom, mais ce ne sont que des agglomérats de phrases creuses. Dire que l’on va « restaurer l’état de droit » ou « rendre sa dignité au peuple congolais » ne veut rien dire ! Un programme ne consiste pas en une formule du genre « Nous allons payer les fonctionnaires ». Un programme doit dire suivant quel barème les fonctionnaires seront payés, de quelle manière et en combien de temps on se propose de liquider les arriérés qui leur sont dus, de quelle manière on compte se procurer les liquidités nécessaires pour ce faire, c'est-à-dire par quelles mesures de justice fiscale on compte faire rendre gorge aux exploiteurs, quelles mesures aussi on compte prendre envers les fonctionnaires qui, sous prétexte de non payement, n’ont pas travaillé ou n’ont travaillé qu’à gruger leurs compatriotes. On est en général loin du compte !

Quant au fond du problème, il est fort simple : Tshisekedi considère le mot « opposition » comme une marque déposée dont il est propriétaire. Il n’admettra pas une seconde de même penser à ne pas être candidat. Donc si l’on tient à des élections « JKK contre un seul autre candidat », il faut accepter ETwM. Cela, c’est un fait. Si l’on n’est pas disposé à faire ainsi, il faut cesser de parler de candidature unique et admettre qu’il y aura quatre, cinq, six candidats… NdlR)

Dans la deuxième partie du même article, Le Potentiel évoque en fait un autre sujet sus le titre « Réunion à la MONUSCO : SET menace ».

Dans l’après-midi de ce même vendredi, une autre rencontre était prévue au quartier général de la MONUSCO avec l’Opposition, aile SET (Soutien à Etienne Tshisekedi). Cette rencontre s’est déroulée à huis clos. Les participants ont saisi cette énième opportunité pour dégager des voies et moyens susceptibles de parvenir à des élections apaisées, transparentes, crédibles et démocratiques. « Une rencontre prévisible dans la mesure où des éléments de réponse réservés par la CENI au lendemain du dépôt des préalables de l’Opposition portant sur le Fichier central, n’avaient pas rencontré l’assentiment des opposants. Tout en continuant à souligner son caractère d’indépendance, la CENI se montre toutefois disposée à accueillir les experts en informatique, tant de la Majorité que de l’Opposition aux fins de vérifier le fonctionnement du serveur central. Elle a mis un accent particulier sur la sérénité à entretenir en vue de sous-tendre un climat de

confiance en prévision des élections crédibles. But poursuivi : éviter toute frustration et toute agitation stérile avant, pendant et après les scrutins. Cependant, au sortir de la réunion de la MONUSCO, les délégués de SET ont déclaré à la presse avoir réitéré, entre autres, l’audit du Fichier central de la CENI et la garantie suffisante de sécurité pour les opposants. Si ces deux préalables ne sont pas satisfaits, ont-ils menacé, la plate-forme

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SET en tirera toutes les conséquences qui s’imposent, jusqu’à la « non participation aux prochaines élections ».

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Majorité

La Cloche consacre sa manchette à l’élection présidentielle 2011. « L’AFDC Bahati soutient la candidature de Joseph Kabila », rapporte ce journal. Le restaurant « Le Gourmand » du Cercle de Kinshasa a servi de cadre à la tenue de la première session extraordinaire du collège des Fondateurs de l’Alliance des Forces Démocratiques du Congo (AFDC), parti de. Modeste Bahati Lukwebo.

(Bahati –ce qui veut dire « Chance » - Lukwebo est originaire du Sud Kivu et se décrit comme « un important opérateur économique ». Durant la Transition, il était Président SOCICO (Société civile du Congo). Ayant fait campagne en 2006 comme candidat

« indépendant » - ce qui est souvent le qualificatif des politiciens qui dépendent de tout le monde – il fut ensuite président du GPI -Groupe des parlementaires indépendants. Il démissionna de ces deux fonctions quand l’AFDC fut agréé, mercredi 03 novembre 2010 et adhéra à l’AMP. Modeste Bahati, Jean Collins Musonda Kalusambo et Franklin Tshiamala sont tous trois membres fondateurs de ce parti politique. NdlR) Dans son discours de circonstance, le président national de l’AFDC, M. Bahati a indiqué que leur parti ayant adhéré à la Majorité présidentielle, réaffirme qu’il demeure partie prenante des dispositions pertinentes contenues dans sa Charte et prend l’engagement de continuer à œuvrer dans l’harmonie avec tous les alliés pour la réalisation des objectifs assignés.

Dans ce contexte, l’AFDC réaffirme sa détermination de soutenir la candidature de J.

Kabila à l’élection présidentielle 2011.

Forum des As précise: « A ce jour, a-t-il poursuivi, l'AFDC a ouvert 12 bureaux de représentation qui abritent les sièges interfédéraux et fédéraux. Le parti a aussi ouvert plusieurs autres bureaux territoriaux et communaux à travers les onze provinces du pays. Modeste Bahati a fait savoir que le budget de fonctionnement du parti couvrant les charges de loyer, d'acquisition du mobilier et des équipements des bureaux, d'eau et d'électricité, des fournitures des bureaux, de la mobilisation et de la communication, des outils des outils de communication (drapeaux, banderoles, T-shirts, képis…) et de la mobilisation des membres, des missions des services et autres formations politiques est évalué à 1.000,000 Usd. Ce budget, a-t-il déclaré, est financé essentiellement par les apports de quelques membres de l'AFDC.

Face à cette présentation de la situation du parti, Modeste Bahati a invité les fondateurs à ce que chacun se souvienne de son obligation de contribuer à la vie du parti. " En votre qualité des partenaires du parti, vous ne pouvez pas vivre dans l'indifférence totale de son fonctionnement quotidien. Notre parti ayant adhéré à la Majorité présidentielle, réaffirme qu'il demeure partie prenante des dispositions pertinentes contenues dans sa Charte et prend l'engagement de continuer à œuvrer dans l'harmonie avec tous les alliés pour la réalisation des objectifs assignés ", a martelé le président national de l'AFDC à tous les fondateurs de cette formation politique. C'est dans ce contexte que tous les fondateurs de l'AFDC ont réaffirmé leur détermination de soutenir la candidature de Joseph Kabila Kabange à l'élection présidentielle 2011.

A travers cette session extraordinaire, l'AFDC a confirmé son ambition de participer à l'exercice du pouvoir d'Etat en RDC. »

Lorsqu’ils siégeaient l’un et ‘autre au GPI, Bahati Lukwebo s’est heurté plus d’une fois à Kin-Kiey Mulumba. Cette fosie cnoe, leurs congrès respectifs concordent. La Prospérité rapporte que le parti pour l’action (PA) de Kin-Kiey Mulumba a clôturé son congrès à Masimanimba, et son président, Kin-Kiey Mulumba aligne 72 candidats aux élections.

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