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La Cité Africaine

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Le Viseur

(suite en page 15)

25ÈME ANNÉE-N° 1241 DU 07 NOV. 2016 - BI-HEBDOMADAIRE - DIRECTION - RÉDACTION: 67, Av. Mont des Arts, Imm. Golf View : 5ème niveau Imm. B-Local 5A - Kin/Gombe

B.P. 952 KIN 1 - RDC - E - mail : citafrdcongo@gmail.com - http: citaf.over-blog.com-Tél. : 0998 130 914 - 0820271613 - 0814927777 - 0999932655 - PRIX UNIQUE : 2000 FC

(Lire en page 16)

(Lire en pages 6 & 9) (Page 4)

(Lire en page 3)

Rassemblement

UDPS - G7: O.

Kamitatu met le feu aux poudres

Encore une fois, le Rassemblement tshisekediste a tenu l’opinion en haleine. La ville de Kinshasa a vu se répandre massivement à ses carrefours les plus chauds des centaines de policiers pour empêcher l’organisation d’un meeting de l’opposition Place Triomphal, tandis que des blindés et des canons à eau étaient postés aux alentours immédiats du site de la manifestation pour dissuader les plus téméraires. Il n’est pas jusqu’à la très

‘’indiscrète et allumeuse’’ radio mondiale, RFI, qui ne se soit mêlée à la danse pour tacler le pouvoir de Kinshasa, avalisant ainsi un peu plus encore dans l’opinion mondiale son image d’intolérance et d’autoritarisme. Très tôt le matin du samedi, elle annonçait en effet urbi et orbi que Kinshasa avait coupé son signal FM, d’évidence pour l’empêcher de rendre compte de ce qui allait se passer dans le bras de fer engagé entre les forces de l’Opposition radicale et l’autorité urbaine de la ville province de Kinshasa. Dans

L’ordre public face aux droits humains

Kongo Central

L’Assemblée provinciale dénonce les messes noires de certains politiciens kongo de Kinshasa visant à déstabiliser la province

Conseil Economique et Social

Le Président Patrice Ezaty Meriko défenestré de son poste pour mauvaise gestion

Annonces

Snel: - Acquisition des transformateurs de puisance et de mesures

- Acquisition des produits vivriers pour les festivités de fin d’année 2016

La Cité Africaine

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ACTUALITE LA CITE AFRICAINE

La Majorité présidentielle (MP) n’a pas du tout apprécié que les Nations-Unies se rangent aux côtés du Rassemblement en condamnant l’interdiction, par le gouverneur de la ville de Kinshasa, du meeting de la plus grande plateforme de l’Opposition, samedi 5 novembre d e r n i e r. P o u r d i ff é r e n t s responsables de l’ONU, il s’agit d’une atteinte à la constitution et aux droits de l’homme. Le camp présidentiel a réagi ce samedi 5 novembre au cours d’un point de presse animé par l’ambassadeur André Alain Atundu, le porte-parole de la MP.

Pour lui, l’interdiction du meeting du Rassemblement est légale et légitime. Elle se justifie pour prévenir de «graves atteintes à l’ordre public» et empêcher que «des actes terroristes»

ne se commettent a déclaré Atundu. Pour le porte-parole de la MP, il s’agit d’épargner des vies humaines. La restriction de l’espace des libertés publiques, est une «décision difficile» reconnaît Atundu. Mais pleinement justifiée assume-t-il, en rappelant les événements de septembre, événements qu’il qualifie «d’expérience traumatisante». Alors l’ancien patron de la Gécamines, ne comprend pas pourquoi la communauté internationale a pris fait et cause pour l’Opposition

«radicalisée». D’autant plus que cette question relève des affaires intérieures d’un État.

Atundu fustige la partialité de la communauté internationale qui, d’après lui, n’a pas adopté la même position lorsque le même gouverneur de la ville avait interdit les manifestations de la Majorité présidentielle.

Pour l’ambassadeur Atundu, la communauté internationale, par ses prises de position, contribue à radicaliser le Rassemblement.

Elle sape le travail du président Kabila et ne favorise pas un climat apaisé soutient-il. Qu’à cela ne tienne, la Majorité présidentielle fera prévaloir la sécurité sur toute autre considération affirme Atundu. «Salus populi suprema lex:il n’y pas de loi supérieure à la sécurité des paisibles citoyens»

a-t- il conclu.

Bopoko, l’artificier de l’UDPS et cerveau moteur des événements

de septembre arrêté Si jamais cela se confirmait, c’est une grosse prise pour la police. Tant pis si le processus politique en prend un coup.

En effet, la police se félicite d’avoir arrêté Héritier Bopoko Lifuta alias Mokato, présenté par elle comme «artificier» de l’UDPS, en clair le cerveau m o te u r d e s é vé n e m e n ts sanglants du 19 et 20 septembre.

C’est le porte-parole de la police le colonel Mwanamputu qui l’affirme dans un communiqué du samedi 5 novembre.

La police dit qu’il recherchait Bopoko, président des Forces

Meeting raté du Rassemblement

L’ONU critique la décision de Kimbuta, la MP fustige le double jeu de l’ONU

du progrès et de défense de la jeunesse de l’UDPS. Pour la police, Bopoko est un personnage «dangereux «.

D’après elle, ce militant de l’UDPS qui avait commandité en septembre le pillage des armes et des munitions de guerre de plusieurs commissariats. La police lui reproche aussi d’avoir incendié des immeubles privés.

D’autres griefs sont portés à la charge de Bopoko.

Cette affaire va encore compliquer l’apaisement t a n t s o u h a i t é e n t r e l a Majorité présidentielle et le Rassemblement. Des gros camions de la police, des blindés à eau chaude et des policiers en grand nombre étaient positionnés samedi dans l’espace compris entre l’avenue de l’Enseignement et le Boulevard Triomphal, en face du stade des Martyrs. Et c’est devant l’école Georges Simenon que les policiers ont érigé leur quartier général. L’endroit où l’opposition érige, la plupart du temps, son podium pour ce genre de meeting. Difficile pour les organisateurs de s’approcher du lieu. Tous les passages étaient filtrés. Déjà la nuit, les unités de la police avaient été déjà déployées et la zone était déjà quadrillée. Le porte-parole de la police, le colonel Rombaut Mwana Mputu avait prévenu que les manifestations politiques étant interdites dans la capitale, la police ne pouvait permettre aucun rassemblement. La preuve est là. La police a devancé le Rassemblement en prenant possession du lieu de la manifestation. Sur les grandes artères de la capitale, la police patrouille. De grands carrefours sont aussi «sécurisés» par la police. Il s’agit de prévenir tout débordement ou actes de pillage comme c’était le cas le 19 et 20 septembre dernier, a rappelé l’un des responsables de l’administration provinciale.

Pour les membres de la Société civile notamment l’Asadho, il s’agit d’une violation de la constitution. Et ce n’est pas la communauté internationale qui les contredira. Des éléments de la Police des polices ont quadrillé tous les sièges des partis politiques de l’Opposition.

Ils étaient postés aussi devant les sièges des partis politiques de la majorité. Cas du parti Écologique congolais de Didas Pembe. A quelques mètres de l’entrée du boulevard Triomphal, deux camions à eau étaient bien positionnés. Une simple dissuasion. Au croisement des avenues Sendwe et Kasavubu (référence station-service), des policiers veillaient au grain. Au même moment au rond-point Huileries, des jeeps de la Police Militaire avaient été postés.

A Limete, fief de l’opposant Étienne Tshisekedi, le même déploiement de la police était observé sur l’avenue Pétunias.

Tout attroupement était interdit

sur Pétunias. Les groupuscules de militants qui ont essayé de se rassembler ont été dispersés sans ménagement. Des avenues allant vers la résidence d’Étienne Tshisekedi ont été bloquées.

La police avait interdit toute circulation vers la maison du président national de l’Udps et du Conseil des sages du Rassemblement. La police ne voulait pas voir les attroupements.

Tshisekedi, lui, est resté cloué dans sa résidence. Le sphinx de Limete était resté de marbre toute la journée du samedi 5 novembre, date du meeting.

Quelques cadres de son parti avaient franchi quand même la corde sécuritaire pour accéder à sa résidence. Annoncée avant, la communication de Tshisekedi avait été reportée.

Les journalistes sont partis à la résidence de Jean Marc Kabund, le secrétaire général de l’Udps à Kingabwa pour assister à la conférence de presse. Le Sg de l’UDPS avait condamné la décision de Kimbuta d’avoir interdit des manifestations politiques à kinshasa jusqu’au mois de janvier 2017.

Trois matches improvisés à la place triomphale pour occuper le lieu du

meeting

Trois matches interminables ont commencé aux petites heures du matin jusqu’aux lueurs du soir. Il fallait se rendre sur le large espace compris entre le Boulevard Triomphal et l’avenue de l’Enseignement pour assister à ce record. L’endroit était occupé totalement par des hommes de sécurité. Des équipes improvisées, au moins 6 sur les 3 aires de jeu, ont livré une partie de football à n’en point finir. Curieusement, les seuls spectateurs admis étaient des policiers. Les équipes se relayaient. A chaque pause, les joueurs au repos rechaussaient les bottines. Des jeeps de la police et de la Monusco sont présentes. Durant toute la journée de samedi, il était inutile de chercher la fréquence de la Radio France internationale sur la bande FM à Kinshasa (FM105).

Le signal de ce média a été coupé dans la nuit du vendredi 4 novembre. La Radio Okapi a subi aussi le même sort. Son signal de Kinshasa était brouillé.

À l’intérieur, les programmes p a s s a i e n t n o r m a l e m e n t , indique un responsable de la Radio de la paix. Des millions d’auditeurs ont tourné le bouton sur les fréquences 105 FM et 103.5 FM, sans jamais capter un quelconque signal. Les infos diffusées par la Radio française ont certainement irrité le régime. De même que la communication du patron de la Monusco, Maman Sidikou, relayée plusieurs fois sur la radio onusienne, a fortement déplu au gouvernement. Le Représentant du Secrétaire général de l’ONU en RDC avait appelé à la retenue

tout en démontrant la légalité du meeting.

Jusque-là, aucune autorité n’a expliqué cette décision qui constitue une entrave grave à la liberté de la presse. Olpa- Une organisation de défense des droits de journaliste a dénoncé cette maladresse du pouvoir de

Albert Kisonga Mazakala, ambassadeur de la RDC en Belgique, Luxembourg et Pays- Bas en 1999, nous a quittés le mercredi 2 novembre alors qu’il était en séjour à Kinshasa.

Un homme très aimable et d’une simplicité exemplaire, selon plusieurs témoignages des personnes qui l’ont côtoyé depuis qu’il était journaliste à Kinshasa et éditeur du quotidien Demain le Zaïre, qui deviendra ensuite Demain le Congo, avant d’être nommé chef de la mission diplomatique congolaise à Bruxelles.

Né en 1943, M. Albert Kisonga avait notamment travaillé avec le Premier ministre Patrice-Emery Lumumba et Anicet Kashamura. Il avait été nommé ambassadeur par le président Laurent-Désiré Kabila, dont il était fort proche.

Mais après l’assassinat du Mzee, Joseph Kabila avec qui les rapports étaient loin d’être aussi cordiaux avait mis fin à son mandat, après trois ans en poste.

Un de ses amis, Erik Kennes, chercheur au Musée royal d’Afrique centrale à Tervuren en Belgique, retient surtout de lui « ses analyses pointues, son honnêteté intellectuelle et sa vaste mémoire», avant de faire savoir que « c’est une grande perte pour la RDC, pays qui ne valorise pas toujours ses grands hommes».

Le chercheur révèle par ailleurs, dans son témoignage, que le défunt «était arrivé à Kinshasa dans l’espoir de toucher ses indemnités de sortie comme ambassadeur», qui ne lui avaient jamais été versées depuis qu’il avait quitté ses fonctions début 2003. Une fois dans la capitale congolaise, il a attendu en vain, regrette son ami.

Un fidèle compagnon de Laurent-Désiré Kabila A u p a r a v a n t , d a n s u n e n t r e t i e n , l ’ a n c i e n ambassadeur congolais avait expliqué le « calvaire « qu’il a vécu, entre autres, le non-

paiement de son salaire de chef de mission diplomatique pendant plusieurs mois, avant d’être relevé « brutalement

« de ses fonctions par le président Joseph Kabila.

Lumumbiste convaincu, il s’est engagé dans la lutte pour la libération de la RDC dès son très jeune âge. Il a combattu aux côtés de Laurent-Désiré Kabila dans le Conseil national de libération (CNL), à la base de la rébellion qui va conquérir durant l’année 1964 les trois- quarts du Congo, et dont il est le porte-parole lors de la Conférence de ce mouvement politique en Egypte en 1965.

Il est l’auteur de plusieurs ouvrages publiés aux Editions L’Harmattan, dont «45 ans d’Histoire congolaise : L’expérience d’un lumumbiste»

en septembre 2005 et préfacé par l’Historien Isidore Ndaywel è Nziem, «Africains, nous devons changer ! : Recommandation appliquée au Congo ex-Zaïre», en mars 2009, et «L’idéologie du Lumumbisme», en septembre 2013.

Le deuil est organisé, à Kinshasa, sur l’avenue Ntimansi numéro 43bis à Bandalungwa Bisengo, ainsi qu’en Belgique à Opwijk.

Repose en paix, cher aîné et ami.

Cornélis Nlandu/

Bruxelles

In memoriam

Hommage à un aîné dans la profession et l’un des

premiers lumumbistes

Kinshasa. Les organisations de défense de droits de l’homme ont condamné cette dérive injustifiée.

En tête, l’Acaj, l’Asadho et les 33 ongs des droits de l’homme. Les activistes exigent la réouverture sans condition des signaux de RFi et Radio Okapi.

Ya Makiese

(3)

POLITIQUE

LA CITE AFRICAINE

www.marierose-kasavubu.net

Le mariage en apparence si solide entre l’Udps d’Etienne Tshisekedi et le G7 chapeauté par Moïse Katumbi battrait-il de l’aile?

Les deux conjoints qui s’étaient juré une fidélité indéfectible au lendemain du conclave de Genval à travers la mise en place du

«Rassemblement « que préside le leader de l’Udps en tant que président du « Comité des Sages

«, donnent aujourd’hui l’impression de se regarder en chiens de faïence.

Au sein des deux camps alliés en principe liés pour le meilleur et le pire, si personne ne parle, du moins pas encore, de divorce, une rumeur persistante fait état d’une possible séparation des corps.

Face à l’ennemi commun qu’est le régime en place à Kinshasa, les deux principales factions du « Rassemblement «, avaient donné jusque-là l’apparence d’un front uni dans sa lutte, mais l’usure du temps et les revers successifs subis depuis le début de l’année par cette frange de l’opposition dans son bras de fer contre le pouvoir en place, a fini par créer des brèches dans la cohésion apparente du groupe.

Le fait est peut-être passé inaperçu dans le brouhaha médiatique qui a suivi la signature à Kinshasa le 18 octobre dernier de l’Accord politique qui a sanctionné le dialogue national, et la tenue à Luanda le 26 du même mois du Sommet de la CIRGL. C’est la publication fortement relayée par les médias internationaux durant la même période, des résultats d’un sondage d’opinion réalisé avait-on

Rassemblement

UDPS-G7: O. Kamitatu met le feu aux poudres

* Quand un sondage met le feu aux poudres.

appris, par l’Agence BERCI (Bureau d’Etudes, de Recherches et de Consulting International) basé en Rdc, et le GEC (Groupe d’Etudes sur le Congo), un organisme adossé à l’université de New-York aux Etats-Unis. Ce sondage annonçait que si les élections présidentielles étaient organisées à ce jour, c’est le champion du G7 qui l’emporterait haut la main sur tous les autres concurrents avec 33% des suffrages des électeurs congolais. Etienne Tshisekedi lui, se contenterait de la deuxième place avec seulement 18% des intentions de vote, tandis que le Président sortant Joseph Kabila, serait relégué à une honteuse troisième position avec seulement 7,8% des suffrages, tandis que son tout nouveau partenaire au dialogue Vital Kamerhe, le suivrait dans cette abîme d’impopularité avec 7,2%

des voix.

Dans sa détermination actuelle d’en découdre avec le pouvoir en place, la presse mondiale s’est empressée de faire un large écho de ce sondage, en montant en épingle le degré du désamour des congolais vis-à-vis de Joseph Kabila et de la désaffection populaire de l’électorat vis-à-vis du Président de l’UNC, après son acceptation du dialogue national. Mais du côté de l’Udps, on y a vu d’abord un crime de lèse-majesté, une sorte de désacralisation de leur idole Etienne Tshisekedi, figure incontestée et incontestable de l’opposition, que personne à ce jour, ne peut égaler en popularité. Du coup, dans l’entourage du leader maximo, on

s’est mis à chercher d’où venait le coup. Et la vérité est apparue au fil des jours. D’abord sur les auteurs du fameux sondage d’opinion.

Le sondage de la discorde Le Bureau d’études BERCI, tout le monde le sait, est une officine de sondage d’opinion qui avait fait la pluie et le beau temps à Kinshasa dans les années 90, avant de disparaître sans tambours ni trompettes des radars avant l’entrée des troupes de l’Afdl dans la capitale. Son manager le plus connu était Olivier Kamitatu Etshu, actuel Président national de l’ARC, une des principales formations politiques du regroupement politique le G7. Depuis quelques mois, Olivier Kamitatu a posé ses pénates à Bruxelles en Belgique, où il joue pratiquement le rôle de souffleur attitré et de conseiller en communication de Moïse Katumbi dans ses multiples interventions médiatiques, un domaine dans lequel prétendant à l’élection présidentielle accuserait encore de nombreuses lacunes. Le journal en ligne AFRIKARABIA.com, qui avait consacré de larges commentaires à ce sondage, présentait l’agence Berci comme un Bureau d’études

« sérieux «, dont les études font autorité dans les milieux spécialisés.

Problème : cette firme n’est plus visible nulle part dans la ville. Autre fait troublant : le même site indique dans le même article, que la veille de la parution du sondage, Olivier Kamitatu avait twitté sur son compte, qu’il n’avait plus rien à voir avec

la firme Berci, comme s’il voulait prévenir tout procès d’intention à son endroit, sur les conclusions d’un sondage qui n’a apparemment pas fini de faire des vagues.

Le même site présente le GEC comme une organisation qui publie des analyses pertinentes sur la Rdc. Mais de notoriété publique, ce centre de recherches compte parmi ses membres les plus éminents, des personnalités comme l’ancien Sous-secrétaire d’Etat aux affaires africaines Herman Cohen, ou encore Jason Stearns, qui ne cachent pas leur antipathie contre l’actuel Chef de l’Etat congolais, et se livrent actuellement à un lobbying forcené en faveur de Moïse Katumbi. Du côté de l’Udps, on a vite tiré les conclusions. Au Congo démocratique, c’est connu, les sondages ont souvent tendance à dire ce que leurs commanditaires veulent bien qu’ils disent. Alors réduire l’opposant historique à un symbolique 18% d’intentions de vote sur l’ensemble du territoire national, lui qui déjà s’estimait être le vainqueur de la présidentielle de 2011, semble difficile à avaler. A la 11ème rue/ Limete, on serait prêt à parler d’une tentative de coup de force par sondage interposé, de la part de quelqu’un à qui on a en plus, facilité l’entrée par la grande porte dans la famille de l’opposition.

Et depuis quelques temps parmi certains militants de l’Udps, fleurissent de nouveau des vocables que l’on croyait enterrés du genre « blanchisserie «, « forces obscures

« ou autres « marche-pieds «.

Certains commencent même à penser qu’il serait peut-être mieux pour tout le monde, que dans un proche avenir, chacun au sein du « Rassemblement», puisse arranger ses stratégies politiques à sa manière, sans nécessairement tenir compte de ce que pense l’autre. Mais la question première sur les motivations profondes de la publication de ce sondage demeure entière, alors que la tenue des élections présidentielles vient d’être repoussée aux calendes grecques par l’accord politique, et que tout le monde au sein du

«Rassemblement», continue de jurer sur une candidature unique.

Les observateurs n’ont pas manqué de remarquer l’absence ces derniers jours des notables du G7 aux différentes réunions organisées à Limete au nom du

«Rassemblement «, comme si du côté de cette plateforme, on actait une sorte de constat d’échec de Tshisekedi, qui n’a réussi ni la tenue d’un dialogue sans Kabila, ni l’arrêt des poursuites contre son champion Moïse Katumbi, comme convenu à Genval, et que désormais, il fallait songer à faire sans lui. Dans cette hypothèse, le sondage BERCI- GEC, trouverait tous son sens : démontrer à la face du monde que pour le G7, Katumbi n’a pas nécessairement besoin d’une « blanchisserie « pour l’emporter aux élections présidentielles.

LOLO LUASU B.

C’est officiel, sauf changement de calendrier, la délégation du Conseil de sécurité des Nations Unies, conduite par les ambas- sadeurs français, sénégalais et angolais, se rendra du 10 au 14 novembre en RDC. Elle rencontre- ra le président Joseph Kabila et prendra langue avec des différentes forces vives de la nation, majorité, opposition, société civile.

Après Kinshasa, les membres du Conseil de sécurité se rendront dans les grands centres du nord- est pour palper du doigt les crimes qui sévissent dans cette partie du territoire nationale. Selon plusieurs avis, la délégation du Conseil de sécurité portera un message au pouvoir de Kinshasa. Celui d’or- ganiser les élections dans un délai raisonnable et auxquelles l’actuel locataire du Palais de la nation ne prendra pas part. Et la convocation d’un second dialogue qui sera plus inclusif. «Nous sommes dans un contexte pré-électoral des plus tendus», a souligné le président du Conseil de sécurité pour novembre, l’ambassadeur sénégalais Fode Seck. «Le Conseil, dans son rôle de prévention, a jugé utile de se rendre en RDC pour parler à tous les acteurs, avec un message de dialogue inter-congolais.»

Cette délégation «peut exiger qu’une date soit choisie par les Congolais eux-mêmes» pour l’élec- tion présidentielle, à laquelle le pré- sident Kabila ne se représenterait pas, a expliqué à des journalistes l’ambassadeur angolais Ismaël Gaspar Martins.

«Il (M. Kabila) doit terminer son mandat et laisser quelqu’un d’autre

Que vient faire le Conseil de sécurité des Nations Unies à Kinshasa ?

être élu», a-t-il affirmé. Mais cette transition doit s’effectuer de manière

«ordonnée», pour ne pas «créer un vide» déstabilisant, a-t-il averti. «Il faut choisir une bonne date (..) Il ne faut pas qu’il y ait l’élection puis la confusion», a-t-il souligné.

Pour l’ambassadeur français François Delattre, l’élection doit se tenir «dès que possible et dans le plein respect de la Constitution».

Le Conseil, a-t-il déclaré, «saisira l’occasion de parler à toutes les par- ties prenantes en RDC afin qu’elles soient pleinement conscientes de leur responsabilité de préserver la paix et de se montrer prêtes à des compromis».

En attendant, le Rassemblement a rencontré la CENCO, engagée dans des efforts de bons offices, à qui il a remis le cahier des charges, exigeant l’organisation des élec- tions dans un délai raisonnable, en 2017, tel que l’exigent l’UE et les USA, le retour au pays des exilés politiques, la libération des prison- niers politiques et l’ouverture des medias pro-opposition fermés. En l’absence de l’accomplissement de ces préalables, le Rassemblement trouve inopportun de se mettre au- tour d’une même table avec Joseph Kabila, fait remarquer, un cadre du Rassemblement. D’aucuns pensent qu’à Kinshasa, la délégation du Conseil de sécurité aimerait avoir des garanties du président de la République qu’il ne briguera pas un nouveau mandat. Bien avant l’arrivée du Conseil de sécurité à Kinshasa, des voix s’étaient levées de par le monde pour s’opposer à une quelconque prolongation du mandat de Joseph Kabila. L’UE,

après la clôture de la foire du camp Tshatshi via le ministre belge des Affaires étrangères, avait laissé entendre que le mandat de Joseph Kabila est au centre de la crise poli- tique au Congo. Que Joseph Kabila devrait fixer l’opinion sur son avenir politique. Les USA avaient abondé sur la même longueur d’ondes. C’est le leitmotiv de la présence de Tom Perriello au sommet de Luanda, qui s’était presque invité, apprend-t- on des sources fiables. A Luanda, l’émissaire d’Obama avait réitéré le vœu de l’administration américaine de voir organisées des élections au Congo dans un délai raisonnable.

Perriello a d’abord formulé ce vœu au président Angolais Eduardo Dos Santos avant de le relayer à d’autres chefs d’Etat africains présents à ce sommet. En bon diplomate et allié des Américains, Eduardo a géré le sommet à sa manière sans vouloir léser ses hôtes.

Des indiscrétions indiquent que le Tchadien Idriss Deby Itno, au cours d’une réunion informelle à Luanda, avait dit à ses collègues africains que la seule issue pour résoudre la crise au pays de Lu- mumba, c’est d’inclure l’opposition n’ayant pas pris part à la réunion du Camp Tshatshi. Ce qui a jeté un sérieux bémol sur le sommet de Luanda, selon des analystes, c’est l’absence remarquée de Paul Kagame, grand allié au régime Kabila. C’est à Brazzaville que son homologue, Sassou, lui a fait la restitution du sommet de Luanda.

L’absence de Kagame a laissé cours à plusieurs interprétations notamment que des choses se mijotent à l’internationale contre le

Grand-Congo de Lumumba. Au total 8 chefs d’Etats ont été aux abonnés absents du sommet de Luanda.

A l’interne, le Rassemblement ne s’avoue pas vaincu d’autant que les opposants pro-dialogue, avec à leur tête Vital Kamerhe, ont obtenu un accord qui, à ses yeux, n’a pas résolu la crise. Son leader a reçu la visite la semaine dernière d’un émissaire d’Edouardo Dos Santos, qui selon des sources concordantes aurait assuré Tshisekedi que les Nations-unies sont résolues de convoquer un deuxième round de pourparlers qui réunira autour d’une même table, le Rassemblement et Alliés, d’une part, et la Majorité élargie à ses nouveaux alliés qu’est l’opposition ayant pris part au dia- logue du camp Tshatshi.

Entretemps, le Rassemblement poursuit ses actions de harcèle- ments pour empêcher le pouvoir de dormir tranquille. Bien que conscient que les manifestations politiques en voie publique étaient prohibées par l’autorité urbaine, le Rassemblement a joué la surenchère et grimacé, en programmant un meeting Place Triomphal le samedi 5 novembre.

Cependant, dans le groupe de

‘’l’Opposition molle’’ ayant pris part au dialogue de la Cité de l’UA, allé- ché par les prébendes qui pointent à l’horizon, il est hors de question de remettre en discussion l’accord poli- tique du 18 octobre. Au terme de son entretien avec la CENCO, l’ancien speaker de l’Assemblée nationale, et chef de file de cette opposition pro-dialogue, Vital Kamerhe, avait laissé entendre qu’il n’y aura pas un second dialogue. «A partir du moment où le bureau de la facilita-

tion a déposé officiellement l’accord chez le président de la République et que celui-ci a pris l’engagement ferme d’appliquer l’accord. Ça veut dire que pour le moment, le peuple congolais attend qu’on nomme le Premier ministre officiellement et que celui-ci forme le gouverne- ment», soutient l’opposant.

Vital Kamerhe refuse cepen- dant de parler de date au sujet de cette nomination, bien que l’accord prévoie que le nouveau gouverne- ment soit formé 21 jours après sa signature. «Si nous devons entrer dans la guéguerre des dates, des chiffres, ça peut nous amener d’autres complications inutiles. […]

Au moment où on aura dépassé [le délai de 21 jours], vous pourrez à ce moment-là me reposer encore la question. Peut-être qu’il y aura des raisons objectives qui auront justifié ce dépassement d’autant plus que l’accord prévoit que la signature est ouverte à toutes les autres organisa- tions politiques et de la société civile

«, explique Vital Kamerhe.

Pendant ce temps, aux USA, le congrès américain a officiellement écrit au président Obama, bien que fin mandat, afin d’élargir les sanc- tions contre deux autres personna- lités clés du régime de Kinshasa.

L’on sait que le temps post-électoral aux USA, entre un président élu que rien n’engage encore et un président sortant, toujours actif, et qui n’a plus rien à perdre, est une période propice aux ‘’ coups fourrés

‘’. Que nous réserve demain ? Wait and see !

YA MAKIESE

(4)

NATION LA CITE AFRICAINE

Le Président du Conseil Economique et Social (CES) Patrice Ezaty Meriko Edzia a été défenestré de son poste par l’assemblée plénière de cette institution citoyenne le jeudi 27 octobre dernier, à la suite d’une motion incidentielle soulevée par le Conseiller de la Répu- blique Guy Mudumbula Makola, et approuvée à l’unanimité par l’ensemble des Conseillers de la République. Le Conseiller Mudungula a fait état dans sa motion, de l’existence au sein de cette institution républicaine,

« des réalités intrigantes qui sont en train de créer un malaise insupportable qui conduit à coup sûr, vers un opprobre collectif et un discrédit institutionnel, du fait d’une certaine gestion du Conseil Economique et Social, qui tout sauf orthodoxe et parci- monieuse «.

Au terme d’un vote de la plénière intervenu à la suite du débat sur la motion incidentielle, le Président Ezaty Meriko a été mis à l’écart de l’institution, et une commission de contrôle de sa gestion a aussitôt été mise en place. Cette commission qui doit rendre ses conclusions dans les huit jours à la plénière, a débuté

ses travaux le vendredi 4 no- vembre dernier. En attendant de statuer définitivement sur le sort de Patrice Ezaty, la Présidence provisoire du CES a été confiée à l’homme d’affaires Jean-Pierre Kiwakana ki Mayala, qui faisait jusque-là office de 1er Vice-Pré- sident du CES.

Placé à la tête du Bureau du CES il y a bientôt deux de cela, Patrice Ezaty Meriko s’est aussitôt illustré par une gestion sui generis de cette institution, s’arrogeant de fait la gestion exclusive et personnelle de CES, en écartant les autres membres du Bureau du processus de prise de décision, surtout dans l’affectation des ressources fi- nancières mise à la disposition de cette institution par le Gou- vernement. Pour commencer, Patrice Ezaty avait décidé d’em- blée de soumettre ses collègues Conseillers de la République à une diète contraignante, les obligeant à se contenter de pain et d’eau douce, sous prétexte de l’insuffisance des allocations budgétaires de l’Etat, pendant que lui-même et ses affidés ne se refusaient pratiquement rien, au point d’engager le CES dans des opérations de découverts

bancaires pour financer des mis- sions à l’extérieur, apparemment sans rapport aucun avec les in- térêts immédiats de l’institution.

Une boutique personnelle.

En mettant en place le Conseil Economique et Social, le législateur congolais avait dans l’idée de faire de cette institution républicaine par ex- cellence, un centre d’impulsion de la bonne gouvernance et de la reconversion des mentalités dans le pays. L’intention pre- mière du législateur était de faire du CES une institution modèle, qui assume de manière effective sa responsabilité de promotion de dialogue entre les principaux acteurs économiques et sociaux du pays, en vue de permettre la confrontation des analyses et des expériences. Le CES devait être aussi une sorte d’instrument de veille et un associé positif du Président de la République, du Parlement et du Gouvernement pour le bien-être social de la population. En une année de fonctionnement de l’institution sous la présidence de Monsieur Ezaty, tous ces souhaits de départ ne sont plus que des lointaines illusions.

Dans sa motion incidentielle

Conseil Economique et Social

Le Président Patrice Ezaty Meriko défenestré de son poste pour

mauvaise gestion

du 27 octobre dernier dont une copie est parvenue à la Cité Africaine, le Conseiller de la République Mudumbula dresse un bilan pour le moins cata- clysmique de la gestion du Pré- sident Patrice Ezaty. Il déplore d’abord le fait qu’en deux ans d’existence, le CES n’ait relevé aucun des défis lui assignés par le législateur au profit du peuple congolais et que cette institu- tion reste totalement aphone sur les questions brulantes de l’heure dans le pays, au point que de plus en plus de congolais commencent à se poser des questions sur l’utilité même de cette institution. Le Conseiller Mudumbula indique par ailleurs que les maigres moyens du CES

« sont l’objet de détournements systématiques et de gabegie financière «. Il cite à cet effet « le paiement d’un personnel ad- ministratif pléthorique n’ayant ni titre ni qualité, avec les frais de fonctionnement des sessions, des dépenses onéreuses des missions à l’étranger pendant que l’institution reste méconnue au pays, les conseillers de la République qui croupissent dans la misère, les travaux en commissions et des plénières

qui sont suspendues et gelés, des pratiques de Banque Lam- bert pour financer des missions à l’étranger, dont les retombées sont hypothétiques sinon nulles sur l’institution «.

A ce jour, seule peut-être une minorité des congolais, et c’est faire preuve d’optimisme en sou- tenant cela, connaissent l’exis- tence du CES. Très peu encore peuvent se targuer de savoir à quoi sert réellement cette insti- tution, pourtant opérationnelle depuis deux ans. Son Président actuel Patrice Ezaty Meriko a préféré en faire une sorte de boutique personnelle gérée par lui-même et ses proches, plutôt que d’en faire une institution républicaine au service de la promotion sociale des congolais comme le voulait le législateur.

Mais les conseillers de la Ré- publique par la bouche de leur collègue Mudumbula, viennent de sortit de leur torpeur, et sont apparemment décidé à secouer le cocotier et à faire tomber Monsieur Ezaty Meriko de son piédestal pour le bien de l’ins- titution.

LOLO LUASU B.

Huit Organisations Non Gou- vernementales (ONG) et sept Partis politiques contestent la légalité de la décision du Gou- verneur de la Ville de Kinshasa interdisant les manifestations et réunions publiques.

Le 3 novembre 2016, ils ont adressé au Gouverneur de la Ville de Kinshasa un recours demandant l’annulation de sa décision non écrite du 21 sep- tembre 2016 et confirmée par le communiqué officiel no SC/010/

BGV/LEM/2016 du 31 octobre 2016 qui diffère, jusqu’à nouvel ordre, sur toute l’étendue de la Ville de Kinshasa, tout rassem- blement et toute manifestation à caractère politique au motif que les organisateurs, non spé- cifiés, ne donneraient aucune garantie quant à leur capacité de conduire, sans débordement, une manifestation sur la place publique.

Les ONG et Partis politiques signataires du recours ont rap- pelé que c’est à cause de sa décision que :

1. La Majorité présidentielle a dû annuler sa manifestation publique projetée le 19 octobre 2016 ;

2. Le 21 octobre 2016, la police a arrêté et détenu douze militants du mouvement citoyen LUCHA qui se rendait au siège de la représentation de l’Union Africaine à Kinshasa pour dé-

« Le droit aux manifestations et réunions publiques doit être respecté’’, affirment 8 ONG et 7 partis politiques

poser un mémorandum dénon- çant l’accord politique issu du dialogue national tenu à la Cité de l’UA ;

3. Il a interdit à la LUCHA d’organiser le sit-in, les 27 et 28 octobre 2016, devant le siège de l’Union Africaine ;

4. Le 29 octobre 2016, la po- lice a dispersé, arrêté et détenu cinq membres du mouvement citoyen Filimbi, plus leur chauf- feur, lors du sit-in qu’ils avaient organisé devant le siège de la re- présentation de l’Union Africaine pour y déposer un mémorandum dénonçant l’accord politique issu du dialogue de la Cité de l’UA ;

5. Le 31 octobre 2016, la police a réprimé violemment un sit-in pacifique des travailleurs de l’Office Congolais de Contrôle (OCC) qui réclamaient le paie- ment de quatre mois de salaire impayé ;

Les ONG et Partis poli- tiques signataires du recours ont démontré au Gouverneur de la Ville de Kinshasa que sa décision a violé l’article 28 de la loi n° 08/012 du 31 juillet 2008 portant principes fondamentaux relatifs à la libre administration des provinces, qui dispose que le Gouverneur doit, sans préju- dice des pouvoirs propres qui lui sont dévolus par les lois et les règlements nationaux ou les édits provinciaux, agir par voie d’arrêté provincial délibéré

en conseil des ministres. Cet arrêté doit être contresigné par le Ministre provincial chargé de son exécution. Il n’a jamais pris d’arrêté provincial et a violé les formes obligatoires prévues par la Loi. Les ONG et partis poli- tiques reprochent aussi à la déci- sion du Gouverneur de la Ville de Kinshasa la violation des articles 21 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques; 11 de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples; et 23, 25 et 26 de la Constitution qui garantissent la jouissance des droits à la manifestation et réunions publiques. Ils l’ont rappelé que les droits garantis par les dispositions légales pré- citées permettent aux citoyens de se regrouper et d’agir collec- tivement pour promouvoir et dé- fendre des intérêts et des convic- tions communes de tout ordre. Ils sont particulièrement importants en démocratie dans le domaine politique et social. Qu’en matière politique, ils permettent aux différentes tendances politiques de s’organiser et de présenter leurs programmes à la popu- lation. Qu’en matière sociale, ils permettent l’expression de revendications sociales liées aux conditions de vie de la population et aux conditions de travail. Les restrictions ou limitations à leur exercice ne peuvent résulter que de la seule la volonté de la

loi. Dans le cas d’espèce, son communiqué officiel n’indique pas les dispositions légales qui l’ont fondé à prendre cette grave décision.

Les ONG et Partis poli- tiques signataires du recours, s’inquiètent du fait que cette dé- cision porte atteinte leurs droits acquis en application de l’article 37 de la Constitution, pour les premières ; et de la Loi no 07/008 du 04 décembre 2007 portant statut de l’opposition politique en République Démocratique du Congo, pour les seconds.

Ils sont convaincus que les mobiles qui ont inspiré le Gou- verneur de la Ville de Kinshasa à en prendre sont étrangers à la satisfaction de l’intérêt général.

Il l’a prise pour satisfaire les intérêts de sa famille politique - Majorité présidentielle - qui, à ce jour, a la mainmise sur tous les médias audiovisuels et écrits d’Etat et viserait le rétrécissement de tout autre espace d’exercice des libertés publiques dans le but d’étouffer les courants politiques et so- ciaux qui critiquent la gestion du Gouvernement et réclament l’organisation des élections dans les meilleurs délais et le respect de la Constitution.

Les ONG et Partis politiques signataires du recours restent mobilisés sur cette question, et n’épargneraient aucun effort

pour mettre en mouvement, le cas échéant, l’article 180 du code pénal qui prévoit et réprime les atteintes faites à l’exercice des droits fondamentaux garan- tis aux particuliers. Ils n’excluent pas la possibilité de l’assigner en justice en annulation de ladite décision.

Ont signé cette déclaration : Pour les ONG : Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ), Amis de Nel- son Mandela pour les Droits de l’Homme (ANMDH), Centre des Droits de l’Homme (CDH), Dynamique des Femmes Ac- quises au Changement (DFAC), Forum des Femmes Ména- gères (FORFEM), Groupe Lotus (GL),Justitia ASBL (JA), et Ligue Congolaise contre la corruption et la Fraude (LICOF).

Pour les Partis politiques : Conservateurs de la Nature et Démocratie (CONADE), Conscience Nationale Congo- laise pour l’Action et le Travail (CONAKAT), Démocratie Chré- tienne (DC), Forces Novatrices pour l’Union et la Solidarité (FONUS), Front Citoyen pour la République (FCR), Solidarité Congolaise pour la Démocratie et le Développement (SCODE) et Union des Libéraux pour la Démocratie (ULD).

Jay Kumwaf

(5)

ECONOMIE

LA CITE AFRICAINE

Le gouvernement pro- vincial se bat bec et ongles par le biais de la Direction générale des recettes que dirige Blaise Kiangala ne Tulante pour lui permettre de disposer des moyens financiers afin de réaliser les projets de développe- ment présentés devant l’assemblée provinciale au mois de mars 2013. Tout cela ne peut être possible qu’avec un personnel qui en toute conscience dé- ploie les efforts qu’il faut pour que le gouvernement provincial arrive à réunir des moyens conséquents de sa politique.

La retouche portée sur la Dgr/Kc (ex-REPERE) va droit dans l’option de placer dans toutes les agences et brigades des personnes capables de répondre po- sitivement aux aspirations et la vision de l’autorité de province.

A cet effet, le Dg, Blaise Kiangala, ne lésine nulle- ment sur les moyens pour

mettre au pas tous ses collaborateurs à tous les niveaux dans le sens de la maximisation des recettes devant revenir au trésor provincial. Moulu dans les finances publiques, Blaise Kiangala en qui Jacques Mbadu Nsitu a mis sa confiance pour ré- aliser tous les objectifs et missions dévolus à cette régie financière provinciale engage tous ses collabo- rateurs à tous les niveaux à mériter également la confiance de la hiérarchie.

Cette confiance, on ne peut la mériter qu’en se battant dans le cadre de la maximi- sation des recettes locales.

Tous les atouts sont mis à leur portée quant à ce.

En provenance de Ka- sangulu, Blaise Kiangala s’est respectivement arrêté à Inkisi, Mbanza-Ngungu, Lukala et Kimpese. Il a profité de cette occasion pour rappeler à ses col- laborateurs riverains à la nationale les soucis de la

hiérarchie qui insiste sur la maximisation des recettes locales. Son passage dans tous ses bureaux a dû revigorer le personnel vi- sité à qui le Dg n’a pas manqué de prodiguer de sages conseils dans tout ce qu’ils sont appelés à faire en faveur du gouverne- ment provincial par le biais de la Direction générale des recettes. La création de cette régie financière est pour le gouvernement provincial une quête de la bonne gestion des recettes locales. Tous les change- ments opérés répondent à cette logique que tient à réussir le gouvernement provincial.

Il ne faudrait pas ignorer que la création de la Direc- tion générale des recettes/

Kongo Central se justifie par le souci du gouver- nement provincial d’avoir une bonne gestion des recettes .Tous les assujettis ont toujours été sensibilisés et rappelés à l’ordre afin de

Après la tempête qui a sé- rieusement secoué l’Office Congolais de Contrôle ‘’OCC’’, l’ère de l’apaisement serait en train de s’installer l’apaisement.

En effet, la direction générale de l’Office Congolais de Contrôle vient de signer un protocole d’accord avec ses travailleurs, le vendredi 28 octobre dernier. Ac- cord contresigné par la ministre du Commerce, tutelle technique.

Dans cet accord, la direc- tion générale de l’OCC a pris l’engagement et rassure les travailleurs qu’elle va leur payer dans un premier temps 2 mois d’arriérés de salaires d’ici mardi 15 novembre 2016. Pour les membres du syndicat SATOCC,

en particulier les deux leaders d’opinion que sont le Secrétaire Général Louis Minga et son adjoint Gauthier Mpanga, tous deux se disent satisfaits par rapport à l’arrangement qui a sanctionné les pourparlers entre les deux parties en conflit. Ils estiment que cela va diminuer le taux de la misère des employés.

Ils renchérissent en déclarant qu’étant donné que la situation se calme, la Directrice Générale a tout intérêt de poursuivre cette voie. Au cas contraire, les travail- leurs n’hésiteront de reprendre de revendiquer les droits qui leur reviennent de plein droit.

Merveille Malongo

L’agence de la Banque Centrale du Congo, Bcc, sous la direction de M.

Yuma bin Yuma, a mis à profit la Journée mondiale de l’épargne pour sensibi- liser les enfants à s’appro- prier la culture de l’épargne dans leur vie de chaque jour.

Avec le thème rete- nu pour cette 6

ème

édition

« Epargner en Rdc pour

mon avenir, oui, c’est pos- sible », l’occasion a été

propice pour le représentant du Gouverneur de la BCC au Kongo Central s’est appesanti sur les avantages de l’épargne, un facteur de développement pour pré- tendre à un bel avenir. Pour les prochaines éditions, la BCC, va introduire une

seconde activité dédiée à l’amélioration de la culture financière chez les enfants.

Cette matinée de sen- sibilisation, riche en en- seignements, au cours de laquelle M. Yuma bin Yuma, n’est pas allé sur le dos de la cuillère pour « injecter » dans la conscience des élèves de bonnes pratiques financières. C’est ques- tion, somme toute, de pou- voir préparer une jeunesse des cadres de demain à être comptés parmi les acteurs économiques res- ponsables. Cette journée mondiale de l’épargne a été pour les élèves invités et autres parents y associés une incitation à la culture de l’épargne. Il a été démontré et expliqué la nécessité,

l’importance et les bienfaits de l’épargne. En associant les enfants à cette célébra- tion, la Banque centrale du Congo a l’ambition permise de mettre dans chaque en- fant l’esprit d’épargne dont les résultats ont toujours été positifs. Car, qui épargne ne meurt pas de faim à l’image de la fable de Jean de La- fontaine dans « La cigale et

la fourmi ». Cette fable va

dans le sens de permettre aux enfants de comprendre l’intérêt qu’il y a à épargner.

Certes, les jeunes éco- liers ont droit à toutes ces explications afin de mieux mesurer la portée financière de l’épargne dans la société et dans leur propre avenir.

Cette matinée commémo- rative n’est pas loin d’être

une leçon entrant dans le cadre de l’initiation sur la nouvelle citoyenneté. Aussi- tôt, les enfants sensibilisés, leurs parents devront leur donner des moyens pour activer l’épargne. Les en- seignants ont l’impératif so- cioprofessionnel de mettre un accent particulier sur l’épargne partant de beau- coup d’exemples positifs. Il ne faudrait pas attendre que les parents aient beaucoup d’argent et que les enfants qui sont encore sur le banc de l’école puissent prendre de l’âge pour commencer à s’imprégner des réali- tés positives de l’épargne.

Les anciens élèves qui sont devenus aujourd’hui des adultes ayant vécu au pays avant sa souveraineté na-

Kongo Central

Le dg de la Dgr/Kc, Blaise Kiangala a

sensibilisé ses collaborateurs situés le long de la nationale n°1, de Kasangulu à Kimpese

ne pas tomber sous le coup de la loi. Toutes les portes de la Dgr/Kc sont ouvertes pour des explications ad hoc d’autant plus que la population congolaise a

perdu depuis de longues décennies la culture de l’impôt.

LuZolo N’Zeka

Décrispation à l’OCC

La direction générale signe un protocole d’accord avec

les travailleurs

Kongo Central

La culture de l’épargne chez les élèves a fait l’objet d’une matinée de sensibilisation

tionale et internationale se souviennent de l’épargne à partir de leurs établissements scolaires. A Matadi, dans le Kongo Central, l’agence de la Caisse d’Epargne du Congo, Cadeco, passait dans les écoles pour expliquer ce qu’on attend par « épargne » et récolter les fonds. A titre de rappel, ce carnet de la Cade- co était écrit en français et en néerlandais. Le Directeur Général avait pour nom M.

Desirotte.

Pour revenir à la journée mondiale de l’épargne, il y a lieu de rappeler que cette matinée a également permis de fructueux échanges entre les responsables de la Bcc, ceux des institutions finan- cières locales et l’assistance.

LuZolo N’Zeka

(6)

ECONOMIE LA CITE AFRICAINE

Le député Thomas Lokondo, vrai franc-tireur de la Majorité prési- dentielle, a demandé et obtenu que Corneille Nangaa, président de la CENI, vienne devant la représenta- tion nationale éclairer sa religion au sujet du vra-faux scandale financier révélé par le journal Le Soir, concer- nant notamment le tripatouillage du compte de cette institution à la BGFI-Bank, à Kinshasa. Il n’est pas normal que tout le monde parle de cette affaire, que la CENI s’en explique devant la presse, alors que l’Assemblée nationale, qui est habilitée à en recevoir les rapports d’exercice soit mise hors du débat.

«Je crois que nous sommes en train de suivre pendant un certain temps l’affaire qui concerne la CENI sur le mouvement des fonds logés à la banque BGFI. Et j’ai suivi le président de la CENI s’expliquer à travers un journal. Je crois que nous avons la responsabilité de nous assumer. La CENI est sous notre tutelle. Que toutes affaires cessantes, puisque l’affaire défraie la chronique, que la CENI vienne nous expliquer qu’est-ce ‘qui s’était passé ou qu’est-ce qui se passe au juste».

Le Soir : un subversif ou un lanceur d’alerte ? Il s’agit de révélations faites par la journaliste belge de Colette Braeckman dans le quotidien Le Soir, sur la base de dénonciations d’une certain Jean-Jacques Lu- mumba, un cadre dirigeant de la BGFI, qui aurait claqué la porte de cette banque de Kinshasa, après

Vrai-faux scandale financier dénoncé par Le Soir

Corneille Nangaa appelé à s’expliquer devant l’Assemblée nationale !

avoir refusé de se rendre complice d’opérations douteuses.

Le journal a rendu publics des documents. L’on indique notam- ment que l’un des comptes de la Commission électorale nationale indépendante, qui abritait de l’argent destiné à financer des élections en RDC, a été régulièrement ponction- né, et cela dans des conditions très louches.

Selon les documents consultés par Le Soir, la CENI aurait obtenu un crédit de 25 millions de dollars auprès de la BGFI alors que la Commission « disposait de 55 mil- lions sur un compte parallèle. « La banque aurait alors prélevé en 5 mois « près de 3 millions de dollars d’intérêts et de commissions. « Où va l’argent se demande le quotidien belge ? « Il s’agit de détournement de fond « explique Jean-Jacques Lumumba, petit-fils du célèbre Pa- trice, qui a également confié des ex- traits de comptes avec de « multiples retraits douteux allant jusqu’à 1,5 millions de dollars. Des chèques non justifiés. A quel titre, s’interroge-t-on, les dames Kibango Mujinga Doris (350.000 $), Lenge Upungu Chris- telle (700.000 $ et 1.500.000 $), Claire Kisula (1.065.000$) ont été payées via des chèques tirés sur ce compte parallèle de la CENI ?

Un autre scandale révélé par l’enquête concerne une société d’importation alimentaire ‘’Egal’’, qui aurait vu atterrir sur ses comptes à la BGFI quelque 43 millions de dollars, quatre mois après sa constitution en 2013. Ces versements seraient ve- nus de la Banque centrale du Congo

au motif de provisions d’investisse- ments. Mais, à en croire le journal citant son informateur ces fonds n’auraient jamais été remboursés.

La Gecamines est également citée dans l’enquête. Cette compa- gnie d’Etat a ouvert une ligne de découvert de 30 millions de dollars auprès de la BGFI mais les intérêts remboursés par la Gecamines ont été prélevés à deux reprises par la banque.

« C’est une histoire d’un Mon- sieur qui est employé de très haut niveau, chef du département dans une banque de Kinshasa, la BGFI.

Et ce monsieur Lumumba a vu pas- ser des détournements de sommes que lui ne s’expliquait pas, des affectations, bref de la corruption.

Et à un moment donné, il en a eu assez. Il a fait des photocopies de tous ces documents. Il est venu au Soir. Il a déposé ça à la rédaction du journal en disant, voilà moi je ne peux pas cautionner des opérations comme ça parce que c’est l’argent du peuple qui part, en particulier des sommes qui sont détournées à la Céni, la Commission électorale indépendante «.

« Il est le petit-fils de Patrice Lumumba, poursuit Colette Braeck- man. Et lui, c’est un économiste, un banquier, et il n’a aucune allégeance politique. Simplement, il dit : «je me suis rappelé de mon grand-père et je me suis dit, tout de même en mémoire de mon grand-père, je ne peux pas laisser passer des choses pareilles». Et il a pris sa décision «.

L’article tend à montrer combien la corruption se porte bien en RDC,

avec ses acteurs jusque dans l’en- tourage du chef de l’Etat. Et cela en toute impunité.

L’information a fait un véritable buzz. Les commentaires vont dans tous les sens sur les pots-de-vin et autres mauvaises pratiques d’autant plus choquantes que l’aide inter- nationale s’élève à 2,6 milliards de dollars par an et que l’on présente le plus souvent la RDC comme «un Etat failli «.

Un montage grossier La BGFI Bank dément être impliquée dans une quelconque malversation après les révélations du journal belge « Le Soir « sur des opérations bancaires douteuses notamment au détriment de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

Ces documents font notamment état des « mouvements suspects « vers un compte appartenant à la commission électorale. Entre mai et septembre 2016, note Jeune Afrique sur son site Internet, plu- sieurs chèques ont été encaissés par la CENI pour un montant total de quelque 7,5 millions d’euros.

« Si c’était le cas, la CENI aurait réagi et n’aurait pas attendu que de Belgique on l’informe «, affirme Abder Kader Diop, directeur général adjoint la BGFI Bank RDC, avant d’ajouter:

« Quand ils disent qu’ils ont des documents, pourquoi ils ne nous ont pas attendus pour confronter avec la réalité des choses avant de publier.

Pourquoi ils se sont précipités à publier. «

Pour sa part, le président de la CENI, Corneille Nangaa, parle de

«transactions normales «.

« Ce sont des transactions nor- males qui se sont faites par des gens ayant qualité à le faire pour compte de la CENI «, explique-t-il.

Le président de la CENI rejette également le lien entre les tran- sactions révélées par Le Soir et la non-tenue des élections en RDC.

« On fait le lien pour dire que du fait qu’il y a eu ces retraits, c’est ce qui justifierait la non tenue des élections en 2016. C’est ce qui est dangereux. On a mélangé le vrai du faux «, fait-il savoir.

La présidence de la République démocratique du Congo a qualifié de «montages grossiers» les révé- lations faites sur ces présumées malversations financières à la BGFI.

«Ce sont des montages gros- siers et ridicules pour tout simple- ment nuire aux autorités» congo- laises, a déclaré à Jean-Pierre Kambila, directeur de cabinet adjoint du président de la République, car

«aucun détournement, aucune in- fraction dans les révélations».

Deux organisations congolaises ont appelé le procureur général de la République à ouvrir une enquête sur cette affaire.

Des sénateurs d’opposition ont appelé à l’institution rapide d’une

«commission d’enquête parlemen- taire pour faire toute la lumière» en vue de donner «une suite judiciaire.»

Citaf

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