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Les Etats-Unis déc ts-Unis déc ts-Unis déc ts-Unis déc ts-Unis déclar lar lar lar larent ent ent ent ent a

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Les Eta Les Eta Les Eta Les Eta

Les Etats-Unis déc ts-Unis déc ts-Unis déc ts-Unis déc ts-Unis déclar lar lar lar larent ent ent ent ent a

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de P de Pa a a atrice Lum a trice Lum trice Lum trice Lumumba trice Lum umba umba umba umba

Hebdomadaire d'informations générales, d'opinions et d'actualités.E-mail :

letelegrammeducongo@yahoo.fr, Adresse : Concession PROCOKI, Q /GB, Kinshasa/Kintambo-Tél. 085 1105 561 -Prix

: 2000Fc, Année 2014, n°051, 08 Avril

SOMMAIRE SOMMAIRE SOMMAIRE SOMMAIRE SOMMAIRE

Assemblée nationale/

Mission d’enquête parlementaire au Katanga

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Pour our our our ourquoi évite-t-on quoi évite-t-on quoi évite-t-on quoi évite-t-on quoi évite-t-on de présenter le de présenter le de présenter le de présenter le de présenter le

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P.10

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P.6

○ ○ ○ ○

P.10 Après quinze ans de présence controversée en

RDC

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en RDC P.9

(2)

LE

LE TELEGRAMME DU CONGO N°051 DU 08 TELEGRAMME DU CONGO N°051 DU 08 A A U 15 U 15 A A VRIL 2014 VRIL 2014

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Par Jamal Khardi

2 LE BILLET DE LA SEMAINE

Adresse

1 Avenue de l’OUA, Con- cession PROCOKI, Q /GB,

Kinshasa/Kintambo- Editeur directeur général Antoine Nguidjol

085 1105 561 Email

letelegrammeducongo@yahoo.fr Directeur de publication

B. KANDA MUJANGI Tél.: 0813779660

REDACTION : AARON MAYELE

ZENGA NTU DE BANZY A. MBUNGA-NA-TOKO

JOSEPH KIKUNI JOELLE MWABILA

JOSEPH LOUNDA JAMAL KHARDI

Photos Reporter ROLIX MILANDU

MARKETING LOGISTIQUE ET DISTRIBUTION ROMAIN MAKIESE POINTS DE VENTE DU

TÉLÉGRAMME DU CONGO : Concession Procoki,

Contact : 0812381281 - commerciaux :

0813341847 Conception et Mise

en page Joseph Lounda

0812381281

D u fait de la guerre en Syrie, le Liban ou, comme certains aiment l’appeler,

«le pays des

« cèdres », a du mal à se déclarer déjà vaincu par le fait d’avoir ouvert ses frontières aux réfugiés syriens fuyant les aléas d’une guerre injuste qui ronge leur pays depuis trois ans, tant l’idée contraire lui paraît contradictoire avec son hospitalité viscérale.

« Liban », ou

« lubnan » dans son origine sémitique qui signifie « blanc » ou

« lait », fait référence à la blancheur de la neige qui coiffe les hauteurs de ses reliefs dans l’environnement sec et aride que constitue le P r o c h e - O r i e n t . L’hospitalité libanaise vis-à-vis de ses pays voisins tire ses racines de son histoire millénaire.

Déjà, de par sa situation géographique sur le bord Est de la méditerranée, le Liban a connu, à travers les siècles, le passage d’une multitude de c i v i l i s a t i o n s : phénicienne, assyrienne, perse, grecque, romaine, arabe, turque ottomane et puis française. Le Liban a toujours constitué un carrefour culturel et commercial où diverses communautés de confessions coexistent depuis les premiers siècles de l’ère chrétienne, gardant ainsi jusqu’à nos jours l’originalité d’un Etat pluriconfessionnel et

sauvegardant, à travers les millénaires de son histoire, les éléments culturels de chaque occupant.

Aujourd’hui, le Liban est devenu, désormais et malgré lui, depuis jeudi dernier, le premier pays au monde hébergeant la plus forte densité de réfugiés par habitant, battant ainsi tous les records de l’hospitalité spontanée, ou

« imposée », suite aux mauvais concours de circonstances de son voisin syrien.

Selon le Haut Commissariat aux Réfugiés, les migrants syriens représentent à ce

jour un quart de la population du pays hôte, avec plus de 220 réfugiés syriens pour 1000 habitants libanais et les chiffres vont crescendo.

Malgré cela, les Libanais, bien qu’ils soient englués dans leurs propres difficultés internes, manifestent aujourd’hui une générosité remarquable et luttent, sans merci, pour faire face au revers malheureux de leur hospitalité séculaire.

Les instances internationales, dont la Banque mondiale, tirent

déjà la sonnette d’alarme pour alléger le lourd fardeau assumé par l’Etat libanais suite aux flux massifs de réfugiés syriens qui mettent en péril l’économie, les i n f r a s t r u c t u r e s essentielles, les i n s t a l l a t i o n s d’assainissement déjà affaiblies, les hôpitaux débordés et , surtout, les

s’accentuent de jour en jour, le soutien international pour le Liban n’est financé qu’à hauteur de 13% et reste totalement hors de proportion par rapport aux besoins réellement sentis, d’où l’urgence d’intervenir pour éviter une catastrophe humaine, comme l’a souligné António Guterres, Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, « Soutenir le Liban ne relève pas seulement d’un impératif moral, mais c’est également indispensable pour stopper la dégradation continue de la paix et de la sécurité dans cette société fragile, voire dans toute la région ». La communauté libanaise présente en RDC ne peut pas rester sourde à cet appel.

ressources en eau déjà rares, en particulier dans les régions pauvres (au Nord du Liban, et dans la plaine de la Bekaa, à l’Est).

Un appel à toutes les communautés libanaises du monde

Maintenant que

l’ampleur de l’urgence

humanitaire se fait sentir

(soit 2 réfugiés syriens par

minute) et que les

c o n s é q u e n c e s

désastreuses pour

l’économie et la vie

sociale au Liban

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LE TELEGRAMME DU CONGO N°051 DU 08 TELEGRAMME DU CONGO N°051 DU 08 TELEGRAMME DU CONGO N°051 DU 08 TELEGRAMME DU CONGO N°051 DU 08 TELEGRAMME DU CONGO N°051 DU 08 A A A AU 15 A U 15 U 15 U 15 U 15 A A A A AVRIL 2014 VRIL 2014 VRIL 2014 VRIL 2014 VRIL 2014

POLITIQUE 3

Assemb Assemb Assemb

Assemb Assemblée na lée na lée na lée na lée nationale/Mission d’enquête par tionale/Mission d’enquête par tionale/Mission d’enquête par tionale/Mission d’enquête par tionale/Mission d’enquête parlementair lementair lementair lementair lementaire au K e au K e au K e au K e au Ka a a atang a tang tang tanga tang a a a a

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A

cause des actes de rébellion à répétition dans la province du Katanga, une mission

d’enquête parlementaire a été dépêchée sur place par

l’Assemblée nationale afin d’identifier les fauteurs de troubles et de les neutraliser.

Après son travail sur le terrain, où elle a eu à contacter les personnes intéressées, la Commission est rentrée à Kinshasa.

Le rapport d’enquête de la

commission d’enquête parlementaire sur la sécurité au Katanga a été déposé au Bureau de l’Assemblée nationale pour présentation à la plénière, selon les coutumes parlementaires.

Curieusement, cela n’a pas été fait, et l’un des membres de la Commission, en l’occurrence Claudel Lubaya, ancien gouverneur de la province du Kasaï Occidental et ancien membre de la Majorité présidentielle aujourd’hui dans l’Opposition, a réagi pour condamner l’attitude du Bureau de l’Assemblée nationale.

Il se demande publiquement pourquoi on bloque le rapport de sa commission.

L

es archives américaines, aujourd’hui déclassifiées, sont formelles, bien que l’opinion africaine

dûment informée par ses chercheurs le savait déjà.

Mais il vaut mieux tard que jamais.

Le doute n’est plus permis. Lumumba peut dormir en paix. Ses bourreaux, voire les commanditaires de ses bourreaux sont passés à l’aveu – bien que par voie d’archives déclassifiées interposées. Celles-ci nous apprennent par exemple

Les Eta Les Eta Les Eta

Les Eta Les Etats-Unis déc ts-Unis déc ts-Unis déc ts-Unis déclar ts-Unis déc lar lar larent a lar ent a ent a ent av ent a v v voir or v oir or oir or oir ordonné oir or donné donné donné donné l’assassina

l’assassina l’assassina l’assassina

l’assassinat de P t de P t de P t de Pa t de P a a atrice Lum a trice Lum trice Lum trice Lum trice Lumumba umba umba umba umba

LTC Par B. K. M.

« Une oreille a été coupée de la tête de Lumumba », voilà ce que l’on peut lire dans ce document déclassifié de 900 pages nommé « Congo 1960-1968 »

que : « Dès août 1960, le gouvernement américain [avait] lancé un programme politique secret au Congo qui a duré près de 7 ans, d’abord en vue d’éliminer Lumumba du pouvoir et de le remplacer par un leader pro-occidental plus modéré

».

Inutile de préciser qui fut ce fameux leader pro- occidental et le sort qui lui sera réservé plus tard par ceux qui lui firent un si précieux cadeau – et l’état de décomposition avancée dans lequel il laissa l’Etat zaïrois. Il n’y a aucun doute que Lumumba n’aurait pas tourné le dos à son peuple d’une manière aussi éhontée.

L e Maroc met en place une surveillance médicale aux frontières, en

particulier à l’aéroport de Casablanca.

La fièvre Ebola a fait 78 morts en Guinée.

Mariano Lugli, le

Mar Mar Mar

Mar Maroc : oc : oc : oc : l’aér oc : l’aér l’aér l’aéropor l’aér opor opor opor oport de Casa t de Casa t de Casa t de Casab t de Casa b b b blanca sous sur lanca sous sur lanca sous sur lanca sous surv lanca sous sur v v v veillance eillance eillance eillance eillance

AFRIQUE NEWS

LTC

coordinateur de MSF à Conakry, constate une

«épidémie d’une

ampleur encore jamais vue par sa répartition du nombre de cas sur le territoire», qui rend difficile la lutte contre la propagation.

Avant de passer les frontières du Maroc,

certains voyageurs devront désormais se soumettre à un contrôle sanitaire renforcé. C’est ce qu’a annoncé mardi, 1er avril, le ministère de la Santé marocain qui précise qu’il s’agit non pas d’une mesure discriminatoire, mais d’

« une mesure de précaution… [applicable]

au niveau des points d’entrée, (...) notamment [à] l’aéroport Mohammed- V de Casablanca», cité par l’agence officielle marocaine (MAP).

La mesure vise particulièrement les usagers de l’aéroport de Casablanca, qui dispose de liaisons quotidiennes avec la capitale

guinéenne, Conakry. La

fièvre Ebola est causée

par un virus qui se

transmet par contact

direct avec le sang, les

liquides biologiques ou les

tissus des sujets infectés,

qu’il s’agisse d’hommes

ou d’animaux, vivants ou

morts. Aucun vaccin, ni

aucun traitement n’a pour

l’instant été trouvé contre

le virus Ebola.

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LE

LE TELEGRAMME DU CONGO N°051 DU 08 TELEGRAMME DU CONGO N°051 DU 08 A A U 15 U 15 A A VRIL 2014 VRIL 2014

4 POLITIQUE ETRANGERE

T

habo Mbeki continue sa « renaissance africaine » d’une autre manière. Après avoir gouverné l’Afrique du sud pendant neuf ans, juste après Nelson Mandela, le voilà au service des Nations Unies, chargé par la

Commission économique pour l’Afrique de traquer les flux financiers illicites. Une vision qui agace plus d’un Chef d’Etat africain, d’autant plus que le travail de l’ancien locataire du palais présidentiel d’Afrique du sud s’attaque aux flux financiers en provenance

T T T

T Tha ha ha habo Mbeki, ha bo Mbeki, bo Mbeki, bo Mbeki, bo Mbeki, ancien président d’Afrique du Sud : ancien président d’Afrique du Sud : ancien président d’Afrique du Sud : ancien président d’Afrique du Sud : «L ancien président d’Afrique du Sud : «L «L «L’Afrique per «L ’Afrique per ’Afrique per ’Afrique per ’Afrique perd c d c d c d chaque d c haque haque haque haque année 60 milliar

année 60 milliar année 60 milliar année 60 milliar

année 60 milliards de dollar ds de dollar ds de dollar ds de dollars dans des tr ds de dollar s dans des tr s dans des tr s dans des tr s dans des transactions f ansactions f ansactions f ansactions financièr ansactions f inancièr inancièr inancièr inancières illicites» es illicites» es illicites» es illicites» es illicites»

LTC

d’Afrique, c’est-à-dire au magot des Chefs d’Etat ou des grandes entreprises étrangères.

Mbeki estime qu’entre 50

Thabo Mbeki a été le Président de l’Afrique du Sud entre 1999 et 2008. © AFP

et 60 milliards de dollars sont illégalement transférés à l’extérieur du continent chaque année. Les retenir serait donc une priorité absolue, avec l’idée

que cet argent servirait à court ou moyen terme à l’économie des pays africains.

La faiblesse des régimes fiscaux dans certains pays

du continent serait la principale cause des transactions illicites.

Pour étayer l’étude du phénomène, l’ancien président d’Afrique du sud a entrepris des voyages qui l’ont conduit dans les pays comme le Nigeria, la RD Congo, le Kenya, le Liberia, le Mozambique, l’Algérie, Maurice et l’Afrique du Sud, sans pour autant que le résultat de son enquête ait pour mission de dresser un diagnostic par pays. A ce stade de son

enquête, l’ancien président sud-africain ne se prive pas de souligner que les principaux bénéficiaires de ces flux illicites sont tout autant les pays développés que les économies émergentes, autrement dit, les principaux partenaires commerciaux du continent. Le désastre économique engendré par transactions illégales est évident à ses yeux.

Ses conséquences ont pour corollaire, une baisse des rentrées fiscales, un amenuisement des réserves de change, un affaiblissement de la gouvernance et une baisse des investissements, posant ainsi de véritables problèmes en termes de développement»

C

’est ce que rapporte un spécialiste des relations entre les Etats-Unis et le royaume des Al Saoud. Retour sur le fondement secret d’une relation qui tient le pavé depuis près d’un siècle. Ce fondement secret, c’est

« le pacte de Quincy », un pacte de partenariat et de coopération stratégique signé le 14 février 1945 par les Etats-Unis et l’Arabie saoudite. Oui, un vrai pacte comme en concluent les membres de la mafia ou des loges sataniques - qui fait écho à « la lutte bien contre le mal » dont nous parlait Georges Bush fils en lançant sa guerre contre l’Irak.

Et si les peuples du monde entier servaient de victimes expiatoires à cette véritable sorcellerie qui évite avant tout de frapper au cœur du temple où officient les archiprêtres d’Arès, qui pousse sans cesse l’opinion publique internationale – par des manipulations savantes du genre de celles de Tony Blair et de Colin Powell - à prendre des vessies pour des lanternes ? Extraits :

« Avant de répondre directement à votre question, il importe de faire un focus historique même très schématique. Depuis le Pacte de Quincy scellé le 14 février 1945 entre les Etats-Unis d’Amérique de Roosevelt et le roi Saoud, fondateur de la monarchie saoudienne, les relations de partenariat et de coopération stratégiques entre les deux pays n’ont jamais été dénoncées par l’une ou l’autre des parties, tant elles ont longtemps paru mutuellement fécondes. C’est pourquoi, en 2005, George W. Bush, pourtant en pleine

« guerre globale contre la terreur », et ce, depuis les attentats du 11 septembre 2001, renouvellera cet accord de coopération vieux de plus

RELA RELA RELA

RELA RELATIONS ET TIONS ET TIONS ET TIONS ET TIONS ETA A A ATS-UNIS / A TS-UNIS / TS-UNIS / TS-UNIS / ARABIE SA TS-UNIS / ARABIE SA ARABIE SA ARABIE SAOUDITE : ARABIE SA OUDITE : OUDITE : OUDITE : OUDITE : le pacte le pacte le pacte le pacte le pacte de Quinc

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LTC

d’un demi-siècle. Ce pacte était

notamment basé sur la nécessité d’assurer la stabilité de l’Arabie Saoudite, laquelle participe, depuis la fin de la seconde guerre mondiale, des

« intérêts vitaux » de la puissance américaine, en premier lieu en matière énergétique. C’est pourquoi, celle-ci a tant veillé au rayonnement régional de la monarchie ou, en tout cas, à la préservation de son intégrité territoriale.

De ce point de vue, les Etats-Unis apportent au royaume une protection inconditionnelle contre d’éventuels agresseurs. »

Comparant les «infidèles» (juifs et chrétiens) à des animaux, certains de ses textes prônent une vision très absolutiste et exclusive du monde musulman. Cette vision du monde est-elle intrinsèquement liée à la doctrine wahhabite du royaume ou illustre-t-elle plutôt une fanatisation des clercs saoudiens sur ces dernières années ?

Les clercs saoudiens, ou au moins une partie importante d’entre eux, cultivent très clairement une vision extrêmement péjorative ou dévaluative non seulement de ce qui n’appartient pas à l’islam, mais également de ce qui ne correspond pas, expressis verbis, à la doctrine salafiste ou « wahhabite ».

L’Arabie Saoudite affirme qu’elle est prête à des évolutions sur ces sujets. Est-on dans une bonne volonté de façade ou une réelle réforme du système éducatif est-elle à attendre ?

Attendons, observons et analysons.

Pour l’heure, il s’agit de déclarations d’intention qui seront suivies ou non d’effet. Enfin, n’oublions pas qu’un système éducatif se construit ou se reconstruit sur du très long terme. Or, force est d’admettre que la doctrine religieuse officielle du royaume saoudien est structurelle et qu’elle domine très largement les savoirs profanes qui en dépendent.

Plusieurs Saoudiens pourraient- être tentés de dénoncer une

ingérence culturelle de la part des Etats-Unis. Qu’en est-il concrètement ?

En règle générale, que ce soient les

« salafistes » ou « néo-salafistes », comme je préfère les appeler, ou les islamistes, ils supportent difficilement, pour ne pas dire refusent, qu’un état critique de leur littérature et déclarations soit établi. Au fond, à leurs yeux, c’est comme si vous remettiez en cause l’édifice entier de l’Islam dont ils prétendent être les seuls gardiens. Ce qui tant du point de vue théologique, islamologique que scientifique est bien sûr hautement contestable.

Comment les Etats-Unis coopèrent-ils à un niveau aussi élevé avec un pays fondamentalement anti- démocratique dont l’Islam radical est aujourd’hui la source même de l’instabilité au niveau international ? « [en effet], le pacte [de Quincy]

est assis sur un immense paradoxe, sinon une contradiction qui, au fond, est en phase avec le réalisme étasunien en ce qui concerne les relations internationales, mais qui fonctionne de moins en moins depuis l’avènement des soulèvements populaires dans le monde arabe : une alliance entre un régime démocratique, libéral et un régime autoritaire, au sein duquel la version la plus rigoriste de l’islam fait office de religion d’État. Il faut également ajouter une autre contradiction, à la fois plus récente et on ne peut plus significative : alors que quinze des dix-neuf commanditaires des attentats du 11 septembre 2001 étaient de nationalité saoudienne, et que l’Arabie Saoudite est connue pour être le principal berceau du salafisme mondial, au nom de la coopération sans failles entre le régime des Al Saoud et les administrations américaines successives, c’est ainsi que l’Afghanistan et l’Irak furent pris pour cible par l’armée américaine en lieu et place de l’Arabie Saoudite. »

Pourquoi les Etats-Unis n’écoutent-ils pas les voix dissonantes des intellectuels et

chercheurs du monde arabe ?

« [En effet], la plupart des chercheurs et observateurs sérieux du monde majoritairement musulman sont au courant depuis bien des années de la vision rigoriste, anxiogène et violente de l’islam diffusée par le magistère sunnite saoudien. Aussi, aux informations que vous pointez, je serais tenté de répondre en paraphrasant l’Ecclésiaste : « Rien de nouveau sous le Soleil ». Toutefois, il est vrai que si ces révélations devaient émaner du département d’État américain, cela jetterait un froid dans les relations diplomatiques entre les deux pays, d’autant plus que suivant le pacte de Quincy, précisément, les Etats-Unis s’engageaient à ne pas se mêler des affaires intérieures saoudiennes. Par ailleurs, Washington ne découvre pas la réalité sociale du royaume ; il la connaissait parfaitement. A mon sens, mais je peux me tromper, si les services des Affaires étrangères américains venaient à rendre publique cette note, il faudrait sans doute y lire en creux deux choses : d’une part, cela annoncerait ouvertement une espèce de changement d’alliances des Etats-Unis dans la région, en optant pour un rapprochement plus grand avec l’Iran, qui est l’ennemi juré de l’Arabie Saoudite et réciproquement. D’autre part, le secteur énergétique des Etats- Unis connaît depuis ces dernières années des transformations majeures qui pourraient avoir des répercussions quant à sa politique étrangère dans le Golfe et le Moyen Orient. En effet, depuis un peu moins de dix ans, les Etats-Unis auraient réduit le niveau de dépendance au pétrole de façon générale, et leurs importations en ce domaine en particulier, grâce notamment à la production intérieure des hydrocarbures (pétrole et gaz de schiste), avec un fait marquant : à l’horizon de 2020, les Etats-Unis seraient susceptibles de devenir le premier producteur mondial de pétrole devant l’Arabie Saoudite. »

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AFRIQUE 5

Suite en page 6

S’estimant spolié, S’estimant spolié, S’estimant spolié,

S’estimant spolié, S’estimant spolié, le f le f le f le fonds souv le f onds souv onds souv onds souver onds souv er er erain lib er ain lib ain lib ain liby ain lib y y y yen a en a en a en attaque de en a ttaque de ttaque de ttaque de ttaque de g

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LTC

L

e fonds souverain libyen a déposé une plainte auprès de la Haute Cour de Londres contre la Société Générale, qu’il accuse d’avoir versé des pots-de-vin à un des proches d’un fils du colonel Kadhafi, des

«allégations» jugées infondées par la banque française, a-t-on appris lundi.

La Libyan Investment Authority (LIA), qui poursuit la Société Générale, trois de ses filiales et Walid Giahmi, un proche de Seïf al-islam

Khadafi, réclame 1,5 milliard de dollars (1,09 milliard d’euros) de compensations.

«Les investissements et les transactions effectués pour le compte de la LIA ont généré de lourdes pertes en raison de malversations et d’actes de corruption», affirme la LIA dans un communiqué.

Selon la plainte déposée mercredi dernier à Londres, et dont l’AFP a obtenu une copie, la Société Générale a versé au moins 58 millions de dollars à Leinada, une structure basée au Panama et dirigée par Walid Giahmi.

«Les paiements s’effectuaient en contrepartie de supposés

services de conseil» portant sur l’investissement par la LIA de 2,1 milliards de dollars (1,5 milliards d’euros) dans des obligations émises par la Société Générale et plusieurs de ses filiales entre fin 2007 et mi-2009, dénonce le fonds libyen.

Mais «il n’existe aucune indication prouvant que la société Leinada a effectivement produit de services légitimes en relation avec les transactions incriminées», assure-t-il.

«D’autant plus que la Société Générale n’avait nul besoin d’aide, concernant le montage des transactions et les solutions d’investissement, surtout venant de la part d’une

personne ne possédant pas d’expertise dans les montages financiers et les transactions sur les produits dérivés», poursuit-il.

«Société Générale conteste les allégations infondées de la plainte de la LIA», a indiqué à l’AFP la banque française après le dépôt officiel de la plainte par le fonds libyen.

La LIA avait déjà lancé fin janvier une procédure judiciaire contre Goldman Sachs, accusé d’avoir

«délibérément mis à profit» l’inexpérience de ses responsables pour

empocher 350 millions de dollars de profit sur un milliard de dollars de transaction.

La Société Générale est également mise en cause dans une enquête ouverte en parallèle par le département américain de la Justice (DOJ). Outre SocGen, elle porte sur la possibilité que des banques américaines comme Goldman Sachs et JP Morgan Chase, helvète comme Crédit Suisse et des fonds tels Blackstone et Och-Ziff Capital Management, aient violé les lois anti-corruption existant aux Etats-Unis dans leurs opérations avec le fonds souverain libyen.

C

’est la question intéressante et d’une actualité brûlante que pose notre confrère Gaspard Koenig, dans un article publié dans le Point.fr du 23/03.

La France ne donnerait pas la place qu’il faut à ses minorités.

Pourtant, elle fut la première puissance occidentale à abolir la ségrégation raciale, théorisée au 17ème siècle par les juristes du « Roi soleil » et qui prit la forme particulière du « Code noir » dans lequel on peut lire que le Nègre a la même valeur qu’une marchandise et que le mariage mixte est une abomination.

L’héritage de la révolution française

Tout cela n’était plus qu’un vilain souvenir au moment de la révolution française. Napoléon 1er, qui se voulait son continuateur, encouragea les « droits de l’homme » dans les colonies françaises et partout en Europe où son glaive prit pour principale cible la féodalité. Les armées napoléoniennes n’étaient pas assoiffées de sang, se considérant comme la

« main du Dieu chrétien » pour imposer un idéal planétaire incarné par un régime politique nouveau, la

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«de couleur» qu’en 1795 ?

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république. Etonnamment,

celle-ci rencontra l’adhésion d’illustres penseurs étrangers dont Kant et Hegel. Les armées napoléoniennes comptaient quantités d’anciens esclaves dont l’un d’eux restera dans l’histoire de France pour une double raison : ses propres faits d’armes auprès de Napoléon, et le talent de son illustre descendant. Cet homme, comparable au général Hannibal pour l’armée romaine, c’est Alexandre Dumas, père du célèbre écrivain français Alexandre Dumas. Gaspard Koenig nous rappelle dans son article que « le père du célèbre romancier était le fruit d’une union clandestine entre un aristocrate déchu et une esclave de Saint- Domingue ; brièvement esclave lui-même durant son adolescence, il fut rapatrié en France par son père, enrôlé comme simple soldat dans les armées révolutionnaires, avant de devenir l’un des généraux de Napoléon, héros du mont Saint-Bernard, du siège de Mantua ou de l’expédition d’Égypte »

Ainsi donc, le père et le fils Dumas avaient du sang noir dans leur veine ; ce qui ne les empêcha nullement de servir la France, leur patrie ; cette patrie qui dit que l’appartenance à la nation ne trouve pas son fondement dans la filiation génétique, mais dans la

volonté d’adhérer à une histoire commune.

C’est en vertu de cette idée de la « nation française » - bien qu’écornée par Napoléon 1er lui-même aux Antilles, notamment lorsqu’il prit envie à Toussaint Louverture de proclamer l’indépendance de Haïti en application des principes révolutionnaires des droits de l’homme - qu’il y eut des députés et des ministres noirs comme Léopold Sédar Senghor, ancien président de la République du Sénégal.

La France d’aujourd’hui fait moins que la France révolutionnaire et la Grande-Bretagne en matière de représentation des minorités

Dans son Dumas, le comte noir, qui reçut le prix Pulitzer de la biographie l’année dernière pour son palpitant récit de la vie du général Thomas- Alexandre Dumas, Tom Reiss, nous livre un travail d’historien méticuleux, et réussit la prouesse – pour l’honneur de la France – de mettre en lumière une des figures françaises issues des minorités, dont la statue à Paris, détruite sous l’Occupation, ne fut jamais rebâtie. « Mais, comme le soutient Gaspard Koenig dans son article, une raison p a r t i c u l i è r e m e n t contemporaine de lire Dumas, le comte noir, est d’y découvrir que, sous le Directoire, au moins une douzaine de députés «de couleur»

siégèrent au Conseil des Cinq-

Cents. [Tom] Reiss en donne la liste, qui comprend le doyen des militants de la cause noire Julien Raimond, les anciens esclaves Étienne Mentor et Jean-Louis d’Annecy, et bien sûr le premier député noir de l’histoire de France, Jean- Baptiste Belley, élu à la Convention en 1794 au moment de l’abolition de l’esclavage. »

Combien d’élus issus des minorités la France compte-t-elle aujourd’hui ?

A en croire le journal Le Monde, et ce malgré l’interdiction des statistiques ethniques, il n’y aurait que huit députés

«de couleur», hors outre- mer, qui siègent aujourd’hui à l’Assemblée.

C’est manifestement très peu. La Grande-Bretagne et les Etats-Unis font

beaucoup mieux. Et notre confrère de conclure que les historiens auront beau jeu d’ « affiner ces chiffres et les politologues [de] discuter de la pertinence institutionnelle de cette comparaison. Ce qu’on peut néanmoins en conclure sans trop de risque, c’est qu’il y avait au moins autant d’élus «de couleur»

sous la Révolution qu’aujourd’hui. ».

Ainsi donc, la France n’est plus un exemple, chez elle-même. Les images que nous renvoient les assemblées sont édifiantes à ce sujet, comme sur bien d’autres d’ailleurs. A l’ère des satellites, de la télévision numérique où la vérité est avant tout (dé)monstrative, le prêchi-prêcha et les discours d’intention de la France au monde sont de moins en moins convaincants.

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6 DOSSIER DE LA SEMAINE

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Par B. Kanda Mujangi

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a République démocratique du Congo (RDC) possède d’immenses ressources, parmi lesquelles, certaines, très nombreuses, sont variées et renouvelables. Dans cette catégorie, on peut citer le plus important potentiel hydraulique du bassin du fleuve Congo estimé à 100.000 MW. Malgré ce potentiel hydraulique immensément riche, la Société nationale d’Electricité (SNEL) qui fournit l’énergie électrique à la population locale et aux entreprises installées en RDC couvre très insuffisamment les besoins réels de ses

consommateurs.

A Kinshasa, la capitale du pays, par exemple, la couverture en énergie

électrique assurée par la SNEL serait, selon les sources, entre 6%

et 9% des besoins réels estimés.

Dans la capitale de la RDC, la SNEL a battu le record de la médiocrité au point que ce mot est très loin de refléter la situation sur le terrain. A côté des délestages très fréquents, il y a des quartiers, qui, privés d’électricité depuis des mois, ont repris les habitudes des villages non électrifiés : abandon d’usage des appareils pourtant indispensables à la vie moderne. Si certains, qui en ont les moyens, peuvent se doter d’un groupe électrogène et parer ainsi aux défaillances de la SNEL, l’écrasante majorité des consommateurs ne savent pas à quel saint se vouer. Et pourtant, les Congolais seraient aujourd’hui les mieux lotis en matière d’électricité si la SNEL, avec le concours des partenaires internationaux, avait réalisé les prévisions longtemps arrêtées.

En effet, il a été prévu, depuis longtemps, de produire 44% de l’électricité à partir du potentiel hydroélectrique d’Inga. Pour cette production, il fallait réaliser quatre phases :

- Inga 1 (1972) : 351 MW ; - Inga 2 (1982) : 1.424 MW ; - Inga 3 dont la puissance serait, entre 1.300 MW et 4.500 MW, selon les études menées sur le projet;

- Grand Inga qui serait d’une capacité de 3.900 MW.

Projet dit « de Corridor Ouest » et ses insuffisances

La République démocratique du Congo, l’Angola, la Namibie, le Botswana et l’Afrique du Sud et leurs sociétés d’électricité respectives signent, en octobre 2004, les accords créant le Westcor, une société chargée de réaliser la phase d’Inga 3, d’une puissance de 3.500 MW en RDC. Aux termes de ces accords, il était prévu l’érection d’une ligne de haute tension entre Inga et l’Afrique du Sud, traversant

l’Angola, la Namibie et le Botswana.

Financées en 2006 par l’Agence canadienne de développement international+ (ACDI), à la demande du gouvernement de la RDC, les études ont été réalisées par le bureau canadien du nom de SNC-Lavalin.

Au début de 2008, ce bureau a présenté un projet de construire une centrale d’une capacité de 4.500MW, dont le coût était estimé à 3,5 milliards US./ Faute de consommateurs d’électricité à produire, le projet a été abandonné et le Westcor dissout.

BHP Billiton (BHPB) investit dans le projet

Pour sa fonderie de l’aluminium sur la côte congolaise, le Groupe BHPB, classé parmi les trois géants miniers du monde, s’est intéressé aux études

menées par SNC-Lavalin. En 2009, il fait réaliser une étude s’inspirant de celles du bureau canadien. En juillet 2010, il soumet les conclusions de son étude au gouvernement de la RDC, qui les approuve. Cette fois, il est prévu de construire une centrale de seize groupes de 3.000 MW. Le coût des travaux a été évalué à 3,6 milliards US, mis à part les coûts financiers. En 2013, le groupe BHPB s’est retiré.

Pour la construction rapide d’Inga 3, le gouvernement congolais a envisagé le partenariat public-privé et la nécessité de faire exécuter le projet par un consortium international. Dans cette perspective, trois groupements ont été retenus en décembre 2011, à l’issue d’une sélection. Il s’agit de : l’Espagnol ACS/Eurofinsa/AEE, le Chinois CTGPC/CWE/SINO-HYDRO et le Canado-Coréen SNC LAVALIN/

DAEWOO-POSCO

Le gouvernement congolais se propose de relancer le processus de sélection avant la fin de cette année 2014, afin d’aboutir au choix, dans la première moitié de 2015, d’un de trois groupes cités à titre de partenaires privés. Toujours dans le cadre du projet Inga 3, l’Afrique du Sud s’est engagée à consommer 2.500 MW des 4.800MW du projet, 1.300 MW couvriront les demandes des sociétés minières du Katanga et 1.000 MW seront destinés à satisfaire les besoins d’électrification du pays.

Selon les sources dignes de foi, toutes les démarches menées par le gouvernement pour trouver le financement nécessaire à la réalisation du projet seraient prometteuses. C’est ainsi qu’il est prévu la pose de la première pierre de l’aménagement du site, au plus tard, en 2016 et le début de la production en 2020.

A la lumière des informations ci- dessus rappelées, nous sommes d’avis que l’électrification de la République démocratique du Congo, à la hauteur des besoins réels du pays, n’est pas pour bientôt. Autrement dit, les défaillances de la SNEL et son record de médiocrité qu’elle affiche, continueront à faire des victimes parmi les consommateurs, domestiques et industriels. Comme quoi, Inga 3 n’est qu’un projet fascinant dont la réalisation demeure, à l’instar de celle de tant d’autres projets aujourd’hui oubliés.

P

our la cause des femmes ? on l’a vue de nombreuses fois en RDC, d’abord avec le président français lors du sommet de la Francophonie, puis avec l’ex-conjointe de ce

dernier, Valérie Treiveiler… et puis de nombreuses fois encore, au point que de nombreuses langues fourchues dans la communauté française, et bien au-delà, ont commencé à se poser des tas de questions !

« Que vient-elle chercher dans ce merdier ?... à croire que la RDC est devenue un pays fréquentable avec un niveau de fréquence aussi élevé… »

Ainsi donc, le passage de la désormais ex-ministre à Kinshasa, à chaque fois, n’a pas que des heureux dans la communauté française. La dernière fois, une dame travaillant à l’ambassade de France a confié au Télégramme du Congo que beaucoup de Français invités à accueillir Madame Benguigui dans la résidence de l’Ambassadeur de France sise au

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bord du fleuve Congo ont dû y aller en traînant les pieds. Mais ils y sont allés malgré tout. Le pire, c’est que Madame Benguigui n’a même pas daigné venir leur dire bonjour. Ils sont restés là à faire le pied de grue sous le soleil, pendant que l’hôte prenait ses aises dans une pièce réfrigérée.

Que venait donc faire si souvent Madame Benguigui à Kinshasa ? Tourner une saga sur les femmes violées dont les bénéfices iraient se loger sur un compte en Belgique ? Tisser des liens financiers avec des hommes d’affaires de la place… ou simplement revoir un petit chéri

sensible à sa plastique refaite à la Michael Jackson ? Le commentaire peut sembler déplacé et sans doute infondé. Madame Benguigui a du cœur, c’est certain. Mais la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique a de la suite dans les idées. La preuve, la semaine écoulée, de nombreux médias français ont abondamment fait savoir que « le procureur de Paris a été saisi du cas de la ministre déléguée chargée de la Francophonie, suspectée d’avoir menti sur sa déclaration de patrimoine. » A-t-elle menti aux femmes violées du Kivu ? Nul ne le saura.

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Les assises des partis politiques dans l’arrière-pays

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Le PPRD face au sempiter ace au sempiter ace au sempiter ace au sempiternel « bourbier » du Bas-Cong ace au sempiter nel « bourbier » du Bas-Cong nel « bourbier » du Bas-Cong nel « bourbier » du Bas-Cong nel « bourbier » du Bas-Congo o o o o

ECHOS DES PROVINCES

Par Mbunga-Na-Toko Ng.

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lus d’une centaine de partis politiques - une grande majorité d’entre eux se disant de l’opposition - ont vu le jour à l’issue du processus de démocratisation en RDC, dont le PPRD, le Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) du président Joseph Kabila Kabange ; un parti dont l’implantation dans les provinces – hormis certaines qui se comptent sur les doigts de la main - est loin d’être acquise.

Aussi, pour conjurer le sort, le PPRD se serait résolu à appliquer une stratégie visant à créer plusieurs partis

« alimentaires », pour faire barrage à

l’Opposition et créer une nouvelle « majorité » pour se maintenir au pouvoir le plus longtemps possible.

Ce n’est un secret pour personne que, dans la province du Bas-Congo, la Majorité présidentielle, n’est pas en odeur de sainteté.

Sauf à donner la preuve du contraire, l’on se souvient qu’aux premières élections démocratiques organisées en République démocratique du Congo, en 2006, le parti de Vital Kamerhe, alors Secrétaire général, s’est vu infligé une cuisante défaite dans la province du Bas- Congo ; son candidat à la présidentielle, Joseph Kabila, n’ayant récolté que 30% des voix, loin derrière son grand concurrent de l’époque, Jean- Pierre Bemba, président national du Mouvement de Libération du Congo, (MLC).

Deuxième déconfiture…

Plus tard, Evariste Boshab, Péprdiste endurci, accèdera au Secrétariat général du PPRD, après la démission de son prédécesseur, Kamerhe, devenu opposant en créant son propre parti politique, l’Union pour la Nation Congolaise (UNC). Le premier mandat présidentiel de Kabila terminé, en novembre 2011, de nouvelles élections présidentielle et législatives sont organisées afin de permettre au Souverain primaire (les Congolaises et Congolais) de se choisir de nouveaux dirigeants aux différents échelons de la

nation. A cette occasion, le gouverneur de province du Bas- Congo de l’époque, Simon- Floribert Mbatshi, nommé président interfédéral du PPRD/

Bas-Congo ne ménagera aucun effort pour persuader ses administrés, majoritairement acquis à l’opposition, de voter en faveur de Kabila. Inflexibles, les populations du Bas-Congo ne mordront pas à l’hameçon.

Jacques Mbadu, l’As de pique du PPRD En dépit de sa démographie moyenne, la province Bas-Congo est une province économiquement stratégique.

En plus de ses potentialités agro-pastorales et minières, elle est la porte d’entrée et de sortie maritime du pays, à partir des ports de Matadi, Boma et Moanda.

Dans la perspective des prochaines élections en 2016, date de la fin du mandat de Kabila, les partis politiques de tout bord sont pris d’agitations.

Le Gouverneur du Bas- Congo, Jacques Mbadu

Le PPRD n’est pas de reste.

Le parti de la majorité vient de lancer une vaste opération de séduction sur l’ensemble du territoire national, singulièrement dans la province du Bas-Congo. Il ressort, à cet effet, à l’issue des conciliabules, que le Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie mise désormais

sur l’actuel gouverneur du Bas- Congo, Son Excellence Jacques Mbadu Nsitu, l’homme fort des Ne Kongo. Par ailleurs, ont été évoqués à cette occasion la nécessité d’une remise en question des grandes lignes susceptibles d’améliorer l’équilibre politique du PPRD dans le Bas-Congo, à prédominance oppositionnelle.

Cette rencontre, apprend-on de source autorisée, a aussi permis d’approfondir la méthodologie d’extension du parti et confirmé le retour au bercail du Gouverneur Mbadu au sein du PPRD, ce parti qui se prépare pour la tenue, très prochainement, de son Congrès à Mbandaka, chef-lieu de la province de l’Equateur, dirigé par le Gouverneur élu Louis-Alphonse Koyagialo. Ce Congrès, parlons-en entre parenthèses, permettra à ce parti politique de dresser l’état des lieux de ses activités, d’examiner les points de blocage actuels, et de dégager de nouvelles stratégies pour

l’avenir.

A la lumière de ce qui précède, l’on peut noter que le parti cher à l’Honorable Evariste Boshab, élu de Mweka dans la province du Kasaï Occidental, entend mettre les bouchées doubles en vue de sortir du

« bourbier » du Bas-Congo où, à deux reprises, la grande majorité de la population s’est montrée hostile au pouvoir actuel.

Il reste aussi à se demander si Jacques Mbadu, le fils du terroir, successivement élu dans cette province comme Sénateur (2006), Député National (2011) et, tout dernièrement, Gouverneur de province, saura, avec sa longue expérience politique et sa popularité évidente, offrir le Bas-Congo à la Majorité présidentielle, en l’arrachant de justesse à l’Opposition, qui semble actuellement en déliquescence. Par quel schéma passera-t-il ? Seul l’avenir nous le dira.

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8 AFRIQUE NEWS

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a télévision publique algérienne a diffusé jeudi soir des images de la réception du secrétaire d’État américain John Kerry par Abdelaziz Bouteflika à Alger. Les Algériens peuvent même y entendre leur président lancer une pique à John Kerry.

Cela faisait longtemps que les Algériens n’avaient pas vu leur président aussi bavard. Jeudi 3 avril, la télévision publique ENTV a diffusé, lors de son journal télévisé de 20 heures, des images de la réception de l’émir du Qatar, cheikh Tamim Ben Hamad Al-Thani, puis du secrétaire d’État américain, John Kerry, par Abdelaziz Bouteflika.

Les deux hôtes, en visite depuis mercredi 2 avril à Alger, ont été reçus successivement par le président-candidat. Étaient également présents Ahmed Ouyahia, directeur de cabinet à la présidence de la République, et Ramtane Lamamra, ministre des Affaires étrangères.

Après avoir dialogué en arabe avec l’émir du Qatar, Abdelaziz Bouteflika a échangé quelques phrases en français avec John Kerry. Les deux hommes ont abordé la coopération bilatérale entre leurs pays en matière de lutte contre le terrorisme. D’une voix faible et hésitante, le président algérien a notamment réclamé la fourniture de «technologie et de renseignement» aux Américains, se permettant de signaler à son interlocuteur que Washington n’avait pas toujours été aussi coopératif qu’Alger sur ces dossiers. «Nous voulons travailler avec vous pour arriver à faire ce que vous voulez», tente alors John Kerry. «Ca fait longtemps que vous dites ça Monsieur le Ministre, c’est la concrétisation qui a été difficile», lui rétorque Bouteflika.

L’entretien se cloture, après une plaisanterie commune sur l’agenda chargé de John Kerry, par un vibrant «Je reviens !» du patron de la diplomatie américaine. Ce dernier s’est envolé jeudi soir pour Rabat, où il doit poursuivre sa tournée maghrébine.

Ces images, publiées dans un contexte politique tendu, ressemble fort à une contre-attaque du clan présidentiel contre les récentes accusations de ses opposants. Après l’»affaire» du clip de campagne du président-candidat Bouteflika, le pouvoir a été récemment accusé d’ordonner la suspension de deux émissions phares de la chaine de télévision privée Dzaïr TV.

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es autorités centrafricaines ont fait part vendredi de leur «regret», après l’annonce du retrait du contingent tchadien de la force de l’Union africaine en Centrafrique (Misca), dans un communiqué publié à Paris.

«Nous venons d’apprendre avec beaucoup de regret l’annonce (. . . ) du retrait de la République centrafricaine des troupes tchadiennes de la Misca», a déclaré le ministre centrafricain des Affaires étrangères Toussaint Kongo-Doudou dans un communiqué transmis par l’ambassade de RCA à Paris.

Le ministre centrafricain, en escale à Paris après le sommet UE-Afrique qui se tenait mercredi et jeudi à Bruxelles, souligne que cette décision, qui survient après la mise en cause de soldats tchadiens dans la mort de civils à Bangui, «a été prise en toute souveraineté par le gouvernement tchadien».

Acteur-clé de la crise centrafricaine et incontournable puissance régionale, le Tchad, l’un des principaux fournisseurs de la Misca, a annoncé jeudi le retrait de ses 850 soldats de Centrafrique, dénonçant une

«campagne malveillante» à leur encontre.

Cette annonce survient après la mort d’au moins 24 civils à Bangui le week-end dernier, tués par des soldats tchadiens. Il s’agit de l’incident le plus grave impliquant des troupes étrangères en Centrafrique depuis le renversement, en mars 2013, du président François Bozizé par la Séléka, une coalition à dominante musulmane appuyée par le Tchad.

Les soldats tchadiens ont été accusés à plusieurs reprises depuis l’arrivée au pouvoir de la Séléka de passivité face à leurs exactions, voire de connivence - certains étaient Tchadiens. N’Djamena a toujours démenti avec force et reçu le soutien appuyé de l’UA et de la France pour son engagement en Centrafrique.

Le Tchad est «un pays frère qui a entretenu et continue d’entretenir des liens d’amitié et de fraternité avec la République centrafricaine et qui nous a fortement accompagnés et a payé un lourd tribut dans ce processus», a souligné vendredi M. Kongo-Doudou.

«Nous sommes rassurés que le Tchad continuera à accompagner (la Centrafrique) en tant que partenaire dans le processus de la promotion

de la paix et de la stabilité», a-t-il ajouté.

«Partageant une longue frontière commune, nous formulons l’espoir que ces relations continueront à se renforcer davantage, dans le respect mutuel et dans l’intérêt de nos populations respectives», a-t-il noté.

L

e Cameroun, pays frontalier du Nigeria, est devenu ces dernières années une plaque tournante d’un trafic international d’armes de guerre destinées au groupe islamiste armé nigérian Boko Haram, selon des responsables sécuritaires camerounais.

«Les trafiquants se servent de notre territoire pour acheminer des armes aux Boko Haram» dans une région où les frontières sont poreuses et propices à toutes les formes de contrebande, affirme sous couvert d’anonymat un officier supérieur de la gendarmerie camerounaise.

Doté d’armes de guerre, le groupe, classé organisation terroriste par les États-Unis, mène des attaques sanglantes contre les forces de sécurité et les civils depuis 2009 dans le nord du Nigeria. L’armée nigériane a lancé en mai 2013 une vaste offensive, toujours en cours, pour tenter d’écraser l’insurrection.

Afin de s’approvisionner en armes et munitions, Boko Haram a noué des contacts au sein de l’armée tchadienne notamment, selon l’officier supérieur de la gendarmerie camerounaise.

Trois trafiquants présumés d’armes, soupçonnés d’être liés à Boko Haram, ont été été arrêtés le 26 mars près de la frontière avec le Tchad, avait-on indiqué de source sécuritaire camerounaise, précisant qu’un important stock d’armes «provenant du Tchad» avait été saisi.

Cette saisie est la plus importante jamais enregistrée jusqu’à présent au Cameroun, mais elle n’est pas la seule.

«Les découvertes d’armes destinées aux Boko Haram sont trop fréquentes» dans l’extrême-nord du Cameroun, confie l’officier de la gendarmerie: «nous avons fait un certain nombre de saisies (notamment en 2013) à Kousseri», ville camerounaise que seul un pont sépare de N’Djamena.

De même source, ces armes proviennent généralement du Tchad et prennent régulièrement la destination du Nigeria. «Le trafic se passe entre le Tchad et le Nigeria, mais comme il n’y a pas de route directe entre les deux pays, les trafiquants transitent par le Cameroun», assure l’officier de la gendarmerie.

- Armes dans des sacs d’oignons -

La récente saisie a également permis d’établir que certaines armes sont stockées au Cameroun, en attendant leur utilisation par les islamistes nigérians. Les trafiquants utilisent toutes sortes de subterfuges pour acheminer leurs cargaisons en déjouant la vigilance des policiers et des douaniers camerounais.

Le 28 avril 2013, un Tchadien, mutilé de guerre, avait été interpellé à la frontière, au niveau de Kousseri, transportant à bord de son tricycle du matériel militaire constitué notamment de 38 uniformes de l’armée tchadienne. Les gendarmes avaient établi que ce matériel était destiné à Boko Haram.

Depuis la vigilance s’est accrue et les trafiquants utilisent désormais des voies de contournement comme les rivières, ou dissimulent les armes dans des sacs de marchandises (oignons, arachides) à destination du Cameroun.

Les trafiquants sont pour la plupart des Tchadiens et des Nigérians, mais des Camerounais sont également impliqués, selon les autorités sécuritaires camerounaises.

Cinq trafiquants camerounais ont ainsi été arrêtés au Tchad alors qu’ils s’apprêtaient à regagner leur pays avec des armes enfouies dans des sacs d’arachide. Pour l’officier de gendarmerie camerounaise, «si ce trafic d’armes qui rapporte gros est stoppé totalement, une importance source d’approvisionnement en matériel militaire pour les islamistes sera fermée».

Mais le commissaire de police est sceptique car «le Cameroun ne dispose pas de scanners» à ses postes-frontières pour détecter des armes dissimulées entre les marchandises. De surcroît, déplore-t-il, les différents corps déployés aux frontières «sont corrompus».

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Par Zenga Ntu

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ofondée par Dan Gertler en 2004, la Gertler Family Foundation apporte des solutions aux besoins sociaux spécifiques des groupes

vulnérables de la population et aux besoins sociaux spécifiques d’une grande majorité de la population sur toute l’étendue de la République Démocratique du Congo. La santé, l’éducation, les infrastructures, l’assistance culturelle, l’urgence,

l’agriculture et d’autres projets de la Fondation sont en train de changer des vies et de

développer les communautés pour un avenir meilleur.

En effet, depuis sa création, la Gertler Family Foundation (GFF) a déjà réalisé bien des choses en contribuant au bien-être des citoyens et au développement social des communautés congolaises. A travers ses programmes, elle ne cesse de soutenir et d’apporter le sourire aux orphelins, aux malades et aux indigents.

Dans le domaine de la santé, la GFF apporte une solution au manque d’accès aux services de santé de base, à la malnutrition, les

malformations faciales, la malaria, la tuberculose et tant d’autres maladies endémiques, comme le VIH-Sida.

Il sied de noter que dans ce domaine, la GFF est en partenariat avec les organismes de santé tant nationaux qu’internationaux, sans omettre les entités gouvernementales et non- gouvernementales (ONG) et entreprises privées.

Dans le domaine de l’éducation, la GFF se focalise sur le développement global de l’enfant et de la jeunesse. Elle construit et répare les écoles, sponsorise des logements et l’éducation des orphelins et des enfants vulnérables en fournissant du matériel, des équipements scolaires dans les écoles et les universités et des bourses d’études. Bref, la GFF renforce l’éducation dans toute la République démocratique du Congo.

La GFF, à travers ses programmes de développement, s’active également dans les petites et grandes infrastructures. Elle crée des emplois et stimule la croissance économique de notre pays à travers les routes, les ponts, les aéroports et les hôpitaux dont elle finance la réhabilitation et la construction. Au- delà de son importante contribution, la GFF apporte son soutien efficace à la culture congolaise, notamment

dans les secteurs du sport, de la musique, etc.

Infatigable et respectueuse de sa mission, la GFF n’hésite pas à intervenir lors des catastrophes, en prodiguant des premiers soins et en accordant une aide d’urgence aux nécessiteux. La GFF peut intervenir directement, en cas d’urgence, en collaborant avec les organismes humanitaires nationaux, internationaux, gouvernementaux, des ONG et tant d’autres. Il y a, cependant, lieu d’indiquer, pour son projet de soins de santé dans l’Est de la RDC, qu’en 2014, la Gertler Family Foundation a déboursé 1 million de dollars américains pour soutenir l’Hôpital du Cinquantenaire de Kisangani (HCK), une institution hospitalière ultra moderne d’une capacité de 102 lits, spécialisée en pédiatrie. Au cours de cette année, HCK se focalisera sur la radiologie pédiatrique, la formation avancée de réanimation de polytraumatisés, le cancer du col utérin et d’autres formations, améliorant ainsi le diagnostic et le traitement des malades pour les aligner aux normes internationales.

La GFF a collaboré avec la photographe belge Patricia Willocq et le catcheur congolais Mwimba Texas, dans le cadre de sa Fondation, pour soutenir le projet

multidimensionnel appelé : « Blanc Ebène », en organisant trois événements importants à Kinshasa, à partir du 26 février 2014, financés par la Gertler Family Foundation à la hauteur de 87.000 USD.

La Gertler Family Foundation est un partenaire privilégié de la

« Fondation Mwimba Texas (FMT), basée à Kinshasa, qui s’occupe de l’encadrement de la défense et de la protection des personnes vivant avec l’albinisme et lutte pour leur intégration et leur intégration sociale. Signalons que, dans le cadre du soutien qu’elle apporte à la FMT, la GFF a, dernièrement, en partenariat avec l’« Opération Smile », opéré gratuitement des enfants et des adultes frappés d’une fente labiale, palatales et autres malformations faciales. Un grand nombre d’Albinos, membres de la FMT, ont subi des examens ophtalmologiques et reçu des lunettes chromatiques et correctrices, don de la Gertler Family Foundation.

Devise de la Gertler Family Foundation: « Développer des communautés pour un avenir meilleur ».

Adresse : la fondation a sa représentation à Kinshasa, basée à l’Immeuble Tilapia 70 sise, l’avenue Batetela, B.P 13.910.

Referenties

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