• No results found

Le Viseur Majorité

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Share "Le Viseur Majorité"

Copied!
16
0
0

Bezig met laden.... (Bekijk nu de volledige tekst)

Hele tekst

(1)

LA CITE AFRICAINE N° 1224 DU 02 SEPT 2016

Le Viseur

(suite en page 15)

25ÈME ANNÉE - N° 1224 DU 02 SEPT 2016 - BI-HEBDOMADAIRE - DIRECTION - RÉDACTION : 67, Av. Mont des Arts, Imm. Golf View : 5ème niveau Imm. B-Local 5A - Kinshasa/Gombe B.P. 952 KIN 1 - RDC - E - mail : citafrdcongo@gmail.com - http: citaf.over-blog.com-Tél. : 0998 130 914 - 0820271613 - 0814927777 - 0999932655 - PRIX UNIQUE : 2000 FC

(Lire en page 2)

(Page 5)

(Lire en page 4)

(Pages 3 & 16)

(Lire en page 5)

Jusqu’au bout, malgré les pressions des chancelleries, les for- ces politiques et sociales du Rassemblement de l’opposition autour d’Etienne Tshisekedi n’ont pas voulu desserrer l’étau des préala- bles posés pour leur participation au dialogue. Jusqu’au bout, mal- gré les pressions, le pouvoir en place n’a pas non plus voulu vider la liste des conditions posées par l’opposition, estimant en avoir fait assez. Conséquence : le Dialogue tant attendu s’est ouvert hier jeudi à la Cité de l’Union Africaine, en l’absence de la frange la plus significative et la plus représentative de l’Opposition congolaise.

Faut-il en rire ou en pleurer ? Entre optimisme et pessimisme, c’est un sentiment mitigé qui prévaut aujourd’hui sur le champ politique quant à la capacité réelle de ce dialogue de résoudre la crise poli- tique en raison de laquelle il a été convoqué. Vu sa configuration, d’aucuns assimilent déjà ce forum à des ‘’Concertations nationa- les bis’’. Comme son devancier du genre, l’actuel forum pourrait permettre au pouvoir en place, réputé constitutionnellement éva-

Mi-figue, mi-raisin

Ouverture du Dialogue politique à la Cité de l’UA

Edem Kodjo fait des révélations sur le deal Tshisekedi –

Majorité présidentielle !

Dialogue politique national

Kengo et Kamerhe en course pour le poste de Premier ministre

Lancement de M/s GUNGU symbole de la renaissance du Congo profond

Sondage «LES POINTS»

Les politiciens congolais les plus crédibles

Tshisekedi et Katumbi se donnent rendez-vous à Lubumbashi le 19

septembre

(2)

NATION LA CITE AFRICAINE

C’est hier jeudi sur le coup de 15 heures que le train du dialo- gue politique national a pris son départ, en laissant comme on s’y attendait de nombreux passagers sur les quais de la gare. Parmi ceux qui n’ont pas pu embarquer à son bord, il y a d’abord ceux qui faute de billets d’accès, ou faute du nombre des places à bord du train, ont dû renoncer en dépit de leur propre plein gré, à faire le voyage. Ils se comptent certaine- ment par milliers dans le pays, soit du côté de la classe politi- que, majorité et opposition con- fondues, soit du côté de la so- ciété civile. Pour cette dernière catégorie par exemple, on fait état, rien que pour la seule ville de Kinshasa, de près de 800 pos- tulants qui réclamaient à cor et à cri leurs tickets d’entrée au dia- logue, pour un quota de 39 parti- cipants alloué à la société civile par la facilitation. Sans doute que dans les prochaines heures, le facilitateur en verra des vertes et des pas mûres de la part de ces laissés pour compte, qui l’accu- seront de tous les noms d’oiseaux pour son supposé manque d’ « inclusivité », selon l’expres- sion à la mode.

Il y a ensuite parmi les exclus, ceux qui dès le départ du proces- sus, n’ont jamais voulu monter à bord d’un train dont le conducteur togolais était selon leur enten- dement, sujet à caution, du fait de son penchant présumé à ca- resser dans le sens du poil, une catégorie précise de passagers au détriment de tous les autres.

C’est certainement cette catégo- rie, momentanément sevrée de dialogue, qui risque de faire du bruit dans les jours qui viennent.

Déjà, elle menace de mettre le feu à la baraque, si on ne change toujours pas de conducteur de train, et si celui-ci ne revient pas chercher ses délégués à l’heure et aux conditions qui sont les leurs.

Comme pour se mettre à l’abri d’éventuelles perturbations de tous ces laissés pour compte, et aussi pour mettre le plus de dis- tance possible des malheureux oubliés du dialogue, les heureux appelés, ensemble avec leur facilitateur, ont choisi de s’enfer- mer pendant les 15 jours impar- tis au forum, dans une place forte difficile d’accès et presqu’inexpu- gnable, la Cité de l’Union Afri- caine, sur les hauteurs boisées du Mont-Ngaliema. Si Dieu prête vie à tout le monde, c’est de là que devraient sortir dans quinze jours, des nouvelles dispositions politiques qui devront régir l’échi- quier politique national, à plus ou moins court terme. Des nouvel- les dispositions qui d’un côté, fe- ront la joie et le bonheur des par- ticipants au dialogue et de leurs mandants respectifs, et de l’autre, ne feront que décupler la fureur destructrice de ceux qui en se- ront les principaux perdants.

Derrière le dialogue, une guerre de repositionnement Au départ conçu et présenté comme un forum de discussion pour la mise en place d’un calen- drier électoral consensuel, le dia- logue qui vient de débuter, est vite devenu dès l’étape de ses travaux préparatoires, un lieu de prise et de partage du pouvoir, même parmi ceux qui continuent à jurer encore en public pour le respect des délais constitutionnels. L’ad- jonction parmi les sujets à débat- tre d’un accord politique et des moyens de sa mise en œuvre

« dans le cas où les élections n’étaient pasorganisées dans les délais », a vite révélé au grand jour la face cachée d’un forum qui avait eu d’ailleurs du mal à se dessiner, jusqu’à ce que certains n’en découvrent ses nouveaux aspects les plus juteux.

Le pouvoir en place était à la recherche des partenaires suffi- samment représentatifs dans la classe politique, pour faire un dia- logue plus ou moins acceptable aux yeux des tous les partenai- res du pays. Pour ce faire, l’offre d’un partage de pouvoir pendant la période de glissement était son argument-massue pour attirer des clients potentiels. L’Udps et son leader Tshisekedi, avaient été les premiers à être contactés par les émissaires du régime. Des ater- moiements continuels sur la per- sonne susceptible d’occuper le poste le plus stratégique dans le futur attelage avait fait capoter le deal. La MP a alors décidé de remettre son offre sur le marché, avec promesse pour l’éventuel preneur de briguer jusqu’au stra- pontin de Premier ministre, la Présidence de la République ne faisant plus partie du lot, depuis l’Arrêt de la Cour constitutionnelle.

Depuis lors, les éventuels acheteurs se bousculent au por- tillon, chacun avec force détails sur ses atouts politiques et sa disponibilité à se mettre au ser- vice d’une éventuelle nouvelle al- liance. Parmi les forces politiques qui ont répondu présent au dialo- gue et qui sont disposées à pren- dre le risque politique d’une al- liance politique avec la Mp, deux visages ressortent du lot, parmi ceux qui sont susceptibles de rafler le gros lot d’une éventuelle primature de la transition. Il y a d’abord le patron de l’opposition dite républicaine, Léon Kengo wa Dondo. Cet homme a une histoire politique de cape et d’épée. Ma- gistrat, Ambassadeur, Premier ministre, Président de la Cour des Comptes, Kengo a tout été dans la vie et dans pas n’importe quelle vie.

A plusieurs reprises, il frôlait même le sommet de l’Etat.

Comme au moment où sous le régime du Parti-Etat, il fût en même temps membre du Comité Central, membre du Bureau Poli-

tique du MPR, et Président du Conseil Judiciaire. Une position d’un presque no2 du régime, où il disposait presque d’un droit de vie ou de mort sur tout ce qui respi- rait dans le pays. C’est à cette époque que date un de ses faits de gloire en politique, quand il jeta sans autre forme de procès en prison, un éminent enseignant de droit, le professeur Mampuya Kanunka, à l’époque ministre (Commissaire d’Etat ) de la Jus- tice, en compagnie de son épouse, accusés de détourne- ment des vivres des prisonniers.

Dans les chaumières de la cité à Kinshasa, les kinois quelque peu ébahis, disaient : « ayibi madesu ya ba prisonniers », en restant tout de même dubitatifs sur le fait qu’un professeur si éminent, de surcroit ministre, se soit rabaissé jusqu’à vendre des bols de hari- cots à travers les marchés de la ville.

Mais en fait, affirmait-on dans la haute ville, le problème se si- tuait ailleurs. Le professeur Mampuya aurait commis l’erreur suicidaire d’avoir rejoint à l’épo- que le groupe des professeurs frondeurs comme feux Bayona Bameya, Kakez Ekir Nkaz Azama, Djelo Empenge Ossako d’heureuse mémoire, ainsi que Vundwawe Te Pemako et Mulumba Katshi, qui s’étaient mis en tête de faire révoquer le tout puissant président du Con- seil judiciaire, de sa Chaire de professeur du Code de procédure judiciaire qu’il occupait alors à la Faculté de droit de l’Unikin. Tous ces professeurs jugeaient que le concerné ne remplissait pas les conditions requises pour être ti- tulaire d’un cours à l’université.

Pour la plupart d’entre eux, ils en payèrent le prix de leur audace dans les années qui suivirent, souvent se faisant évincer très vite des postes publics qu’ils eurent à occuper. Pendant la tran- sition Mobutu, il fût également l’homme fort de cet intermède démocratique, en ravissant à l’ar- raché le poste de Premier minis- tre devant une opposition tradition- nelle médusée.

Léon Kengo a toujours été un homme sûr de lui et de sa bonne fortune. De son exil post-Afdl en Belgique, il avait affirmé à des confrères de l’audiovisuel parti l’interviewer, que les congolais n’avaient pas fini d’entendre par- ler de lui. Effectivement, il fit grand bruit quand après les élections de 2006, il rafla à la barbe de la MP, le poste de président du Sénat, alors que le régime au pouvoir se glosait encore de sa majorité dans les deux chambres. Mais Kengo est aussi un habitué des arrangements politiques d’arrière- cour. A ce jour personne n’est parvenu à décrypter les fils se- crets qui fondent sa relation avec le Président Joseph Kabila. Dans les tractations à venir sur la Primature, il pourrait bien être

l’homme de la situation, en coif- fant une fois encore, tout le monde au poteau.

Dans cette marche vers la conquête du pouvoir, se dresse un autre concurrent de taille : Vi- tal Kamerhe. Jusqu’à une époque encore récente, il était le challen- ger le plus crédibles du Chef de l’Etat actuel pour une élection à la présidence de la République.

Et puis il y a eu l’arrivée avec tambour et trompette de Moïse Katumbi sur le marché politique national, avec ses moyens finan- ciers énormes qui a presque tout raflé, y compris même dans le propre parti de Kamerhe. Dans un marché où tout ce qui vaut un certain prix était aussitôt racheté par le nouvel opposant katangais, la MP a la recherche des produits pour crédibiliser son dialogue, semble avoir trouvé en Kamerhe, un interlocuteur de première force capable de rivaliser avec les meilleurs du camp adverse, et pourrait donc être tenté de lui pro- mettre monts et merveille pour s’assurer de ses bonnes dispo- sitions.

Mais c’est au sein même de la famille présidentielle que pour- raient surgir les obstacles qui empêcheraient le Président de l’Unc de monter sur le podium.

Au lendemain des élections de 2006, alors enfant gâté du parti présidentiel le PPRD, dont il était un des artisans de la victoire de son autorité morale, Vital Kamerhe se voyait déjà Premier ministre. Mais les accords de l’en- tre-deux tours entre la MP et le PALU, dont il ne voulait d’ailleurs pas, firent qu’il dût se contenter du strapontin de président de la Chambre basse, où d’ailleurs sa

prestation fit des merveilles dans toutes les travées de l’Assemblée nationale et dans l’opinion natio- nale et internationale. Mais il avait vite oublié que son ascension ful- gurante ne plaisait que modéré- ment à certains caciques du Pprd qui lui en voulaient de leur avoir ôté du pain de la bouche, et d’être un frein à leurs propres ambitions, lui dont on commençait à dire qu’il était le dauphin tout désigné de son mentor Joseph Kabila. Com- mença alors contre lui un procès en sorcellerie dont tout le monde connaît l’issue. Débarqué au for- ceps du perchoir de la Chambre basse, accusé de toutes les fé- lonies, il traversa le rubicond avec quelques inconditionnels pour al- ler fonder l’Unc. Son numéro d’ar- rivée aux présidentielles de 2011 finirent par asseoir sa notoriété nationale et internationale.

Sauf qu’au moment où s’amorce un possible rapproche- ment avec la majorité au pouvoir, ses anciens détracteurs et poten- tiels adversaires qui sont toujours actifs dans le pré-carré présiden- tiels, n’ont rien perdu de leur po- tentiel de nocivité, et pourraient encore lui faire payer ses forfaitu- res passées et à venir. Parce qu’en dépit de ce qu’en pensent les uns comme les autres, dans toutes ces tractations en cours, le Président Kabila garde encore toutes les cartes en mains et compte bien en être et en rester le’ seul et unique distributeur. Tout comme il peut décider en fin de compte de céder sur tout ou pres- que, sauf la Primature, question de garder la maîtrise de l’évolu- tion d’un cadre macroéconomique acquis de haute lutte.

LOLO LUASU B.

L’opposition de Beatrice Hôtel qui participe au Dialogue a réuni un point de presse le mercredi 31 août au centre interdiocésain, soit un jour avant le début du Dialogue proprement dit. Jean-Lucien Bussa, président de la délégation de l’Opposition a dénoncé le ré- gime Kabila avec ses mots: «une dictature qui avance masquée et qui pointe à l’horizon». Bussa est revenu sur les «préalables» posés par l’Opposition, notamment libé- ration des prisonniers politiques, réouverture des médias, accès aux médias publics et restitution des biens confisqués, l’Opposition pro- Dialogue a dit «attendre une ré- ponse concrète du régime». Le pré- sident de la plate-forme FDE et ses collègues ont rappelé la similitude de leur combat avec celui du Ras- semblement: Respect de la cons- titution, élections législatives et présidentielle dans le délai, alter- nance, etc. Le président du CDER en a profité pour lancer un appel en direction de l’Udps et du G7. Les formations politiques sont priées

de les rejoindre au Dialogue pour barrer pacifiquement la route au président Kabila. Car dit-il, «per- sonne ne pourra supporter sa pré- sence au pouvoir au- delà du19 dé- cembre». Pas sûr que cet appel soit entendu par Étienne Tshisekedi et ses partenaires. Car aucune concession n’a été faite par le gouvernement à l’Opposition par rapport à la liste actualisée des pri- sonniers politiques et des médias à rouvrir. Diomi et Muyambo tou- jours en prison. Un autre proche de Katumbi condamné à 3 ans de prison ferme (professeur Huit Mulongo), poursuites et harcèle- ments fiscaux et judiciaires contre Fayulu et l’ex gouverneur du Ka- tanga laissent envisager que cet appel a peu de chance d’aboutir.

Les opposants pro-dialogue n’ont qu’à mettre leur menace à exécu- tion: suspendre leur participation au Dialogue tant que les préalables ne sont pas élagués. Sinon, leur crédibilité sera mise à rude épreuve.

Ya MAKIESE

Dialogue politique national

Kengo et Kamerhe en course pour le poste de Premier ministre

L’opposition pro-dialogue appelle l’UDPS et G7 à

rejoindre le Dialogue

(3)

ECONOMIE

LA CITE AFRICAINE

www.marierose-kasavubu.net

La fin des travaux de rénova- tion du bateau M/S Gungu appar- tenant à la Société congolaise des Transports et ports (SCTP) et son retour en service dans les affluents du fleuve Congo des pro- vinces du Kwilu, Maindombe, Kasaï Occidental, Mongala,

Tshuapa et Sud Ubangi a donné lieu mardi à une brillante céré- monie organisée au chantier na- val de Chanic et au cours de la- quelle tous ceux qui ont pris la parole, du gouverneur de Kins- hasa au ministre Kalumba Mwana Ngongo des transports sans oublier M. Davenport, direc- teur général-adjoint de Chanic et Jean Kimbembe Mazunga, direc- teur général de SCTP, ont salué avec beaucoup de chaleur cette réalisation symbole selon eux de la renaissance du Congo et sa progression vers l’étape de son émergence en 2030.

Selon le gouverneur André

Lancement de M/s GUNGU symbole de la renaissance du Congo profond

Kimbuta, cette réalisation mon- tre la ferme volonté du chef de l’Etat de raffermir l’unité nationale et le redressement économique du pays qui vogue vers son émer- gence en 2030.Le M/s NGUNGU symbolise bien le pays tout en- tier et les Kinois qui sont parmi

les grands bénéficiaires de ce qu’il ramènera ne peuvent que dire merci à Joseph Kabila.

M. Davenport, pour sa part, souligne que Chanic est une des dernières sociétés d’économie mixte encore en activité. L’exé- cution des travaux de rénovation du M/s NGUNGU devrait inaugu- rer une « nouvelle » phase dans le soutien que les pouvoirs pu- blics pourraient lui apporter à elle et à ses 500 employés. Nouvelle phase aussi sur le vaste chan- tier de modernisation du Congo et dont le M/s NGUNGU est un exemple éloquent avec notam- ment ses équipements d’aide à

la navigation up to date.

Pour sa part, le DG Kimbembe après avoir retracé la vie du na- vire et après avoir salué l’aide du gouvernement pour cette rénova- tion ainsi que la longue liste des

interventions a décrit tout le bé- néfice que la nation pourrait tirer de cette œuvre a introduit auprès de ce même gouvernement une nouvelle demande pour que la SCTP puisse bénéficier de plus d’unités (lire à ce propos ci-des- sous son discours). Une de- mande apparemment bien reçue puisqu’après la randonnée sur le

(Lire suite en page 16) fleuve chef de l’Etat a visité en long

et en large le grand chantier na- val de la SCTP.

Clôturant la série des interven- tions, le ministre des Transports, particulièrement en verve et usant

d’un langage d’initié a déclaré que la remise en service sur les af- fluents du fleuve Congo permet de restaurer la boucle de circulation – route-rail-fleuve- mise en place par le colonialiste. Boucle qui part de Banana à Lubumbashi en passant par Matadi, Kinshasa, Kisangani, Ubundu et Ilebo pour rejoindre la capitale.

Et l’événement se plaçant la veille du lancement du dialogue, le ministre a comparé le navire à cet événement et a invité le peu- ple congolais à s’y embarquer, car il bénéficie d’un équipage bien

rôdé, d’un parcours maitrisé et d’une destination bien connue.

Long de 146 mètres, le M/s NGUNGU a été doté d »un groupe moteur de 900 CV et de trois bar- ges dont deux pour passagers d’une capacité de 580 personnes et d’une barge cargo d’une capa- cité de 450 tonnes.

Luc MABIALA Le convoi au grand complet avec ses trois barges (Photo J.P Bowule)

· Excellence Mon-

sieur le Président de la République (Avec nos hommages les plus défé- rents) ;

· Honorables Prési-

dents de l’Assemblée Na- tionale et du Sénat ;

· Son

Excellence Monsieur le Premier Mi- nistre ;

· Monsieur le Prési-

dent de la Cour Constitu- tionnelle ;

· Monsieur le Procu-

reur près la Cour Consti- tutionnelle ;

· Monsieur le Premier

Président de la Cour Su-

prême de Justice ;

· Monsieur le Procu-

reur Général de la Répu- blique ;

· Honorables Dépu-

tés et Sénateurs Mem- bres des Bureaux de l’As- semblée Nationale et du Sénat ;

· Messieurs les Prési-

dents des Institutions d’Appui à la Démocratie ;

· Excellences Mesda-

mes et Messieurs les Membres du Gouverne- ment ;

· Excellences Mes-

sieurs les Membres du Corps Diplomatique ;

· Mesdames et Mes-

sieurs les Membres du Cabinet du Chef de l’Etat ;

· Monsieur le Chef

d’Etat-Major Général des FARDC ;

· Monsieur le Com-

missaire Général de la PNC ;

· Honorable Prési-

dent de l’Assemblée Provinciale de la Ville de Kinshasa ;

· Excellence Mon-

sieur le Gouverneur de la Ville de Kinshasa ;

· Madame la Prési-

dente du Conseil d’Admi- nistration de la SCTP SA ;

· Mesdames et Mes-

sieurs les Directeurs Gé- néraux Membres de l’ANEP, chers Collègues ;

· Mesdames et Mes-

sieurs les Membres de la FEC, chers Partenaires;

· Monsieur le Bourg-

mestre de la Commune de la Gombe ;

· Distingués Invités

en vos titres et qualités respectifs ;

Le mardi, 7 février 2015, Votre Excellence avait pro- cédé à l’inauguration de l’ITB KOKOLO, fleuron de la navigation fluviale congo- laise, réhabilité par les Ingé-

nieurs et Artisans du chan- tier naval de la SCTP SA.

Sa mise en exploitation commerciale, le 16 avril 2015, fut un réel motif de sa- tisfaction pour les opéra- teurs économiques et diffé- rents voyageurs qui ve- naient de renouer avec ce mode de transport, oublié depuis de longues années et qui allie à la fois le con- fort et la sécurité.

L’euphorie fut à son com- ble, le 21 avril, à l’escale de Mbandaka et à l’arrivée à sa destination, Kisangani, le 29 avril 2015.

Mot de circonstance du Directeur Général de la SCTP SA à l’occasion de

l’inauguration du bateau M/S Gungu

(4)

NATION LA CITE AFRICAINE

‘’Monsieur le président de l’As- semblée nationale,

Monsieur le président du Sénat Monsieur le Premier ministre Messieurs et Mesdames les mi- nistres,

Messieurs les chefs des déléga- tions,

Messieurs les Membres du corps diplomatique

Chers Membres du Comité de soutien

Mesdames et Messieurs, Nous l’attendions, cette rencon- tre. Oui ! Nous l’attendions, non comme le renouvellement rituel d’un acte routinier, mais en tant que signe avant-coureur d’une ère nou- velle pour le Congo. Réunir ici cet impressionnant aéropage d’hom- mes et de femmes, parmi les plus réputés et les plus chevronnés du pays, venus de tous les horizons politiques, et de la société civile, nous offre l’avantage incomparable de pouvoir toucher du doigt les en- jeux de ce processus et les défis qu’il nous condamne à relever.

‘’ Ce que nous voulions pour notre pays, c’est son droit à une vie honorable. A une dignité sans ta- che, à une indépendance sans restriction. Que pourrais-je dire d’autre que, mort ou vivant, ce n’est pas ma personne qui compte.

C’est le Congo. C’est notre pauvre peuple dont on a transformé l’in- dépendance en une cage, d’où on nous regarde du dehors, tantôt avec cette compassion bénévole, tantôt avec joie et plaisir. Mais ma foi restera inébranlable. Je sais et je sens au fond de moi-même que tôt ou tard mon peuple se débar- rassera de tous ses ennemis inté- rieurs et extérieurs, qu’il se lèvera comme un seul homme, pour dire

‘’non au capitalisme dégradant et honteux et pour reprendre sa di- gnité sous un soleil pur’’. Ce n’est pas moi qui parle, c’est Patrice Emery Lumumba. (Applaudisse- ments). Ce qu’il a laissé comme héritage à sa femme et à ses en- fants, cet héritage, nous le repre- nons, nous l’avons repris, nous l’assumons. Oui ! Oui, nous avons accepté cette mission ici au Congo, uniquement pour reprendre le flambeau de notre illustre prédé- cesseur. Il s’agit de prouver au monde, et aux autres nations que le Congo, est en mesure de poser de nouvelles fondations, que le Congo aspire profondément à un meilleur devenir, à tous les niveaux : politique, socioéconomique, tech-

Ouverture du Dialogue politique à la Cité de l’UA

Edem Kodjo fait des révélations sur le deal Tshisekedi – Majorité présidentielle !

nologique et scientifique, et que le faire bouger et émerger est un dé- sir ardent, inscrit au cœur de tous les Africains (Applaudissements) Il me plait, à cette occasion, de saluer le président de la Républi- que, son Excellence Monsieur Jo- seph Kabila, et son gouvernement pour tous les efforts qui ont été faits jusqu’ici pour accompagner et soutenir cette tâche que nous en- treprenons, en prenant des mesu- res qui ont contribué à détendre l’atmosphère et à permettre à des Congolais, jusque-là détenus, à retrouver ,depuis quelques jours, et depuis quelques semaines pour d’autres, la chaleur du confort fa- milial. Nous lui sommes infiniment reconnaissants et lui demandons de poursuivre inlassablement ce qu’il a si bien commencé.

Je dois exprimer ici toute ma gratitude au président Eduardo dos Santos qui très tôt a cru en ce pro- cessus, qui nous a reçu, et qui , grâce à une connaissance fine de la situation, a partagé avec nous, des détails précieux.

J’exprime aussi toute ma gra- titude au président Faure Gnassingbe du Togo, qui suit avec une attention particulière et au jour le jour, je le sais, ce que nous fai- sons, et qui, dès le départ, nous a encouragé à aller aider nos frères congolais. Et qui nous apporte un soutien manifeste, quoique dis- cret.

C’est le lieu de saluer ici votre illustre voisin, le président Denys Sassou Nguesso, pour le travail considérable accompli et qui a su, en accord avec les autorités con- golaises, s’impliquer au bon mo- ment, en conviant tour à tour à Braz- zaville les différentes composantes et sensibilités de la classe politi- que congolaise, afin de créer les prémices d’une harmonie néces- saire à la tenue du dialogue. Je dois publiquement le remercier pour son soutien moral pendant les heures de doute – car il y en a eu- en me rappelant que lorsqu’on choisit de mettre dans sa vie l’Afri- que au-dessus de tout, surtout quand on l’a servie aussi long- temps , et à des postes éminents et convoités, il faut savoir aussi ac- cepter sur le chemin, des difficul- tés, des épines, qu’elles soient congolaises ou pas. Parce qu’el- les sont aussi, au plan même de ce vaste amour pour l’Afrique qui étreint tous les panafricanistes, malgré parfois des difficultés évi-

L

e Dialogue politique national inclusif s’est ouvert hier jeudi, à la Cité de l’Union Africaine, devant les corps constitués de la République et en présence des mem bres du corps diplomatique accrédité à Kinshasa. Dans une émouvante allocution d’ouverture des travaux, le facilitateur Edem Kodjo a fait vibrer la corde sensible des Con- golaises et Congolais en mettant en exergue la place qu’occupe la RD Congo au cœur de tous les Africains et le rôle qu’elle doit jouer.

‘’Oui ! Oui, nous avons accepté cette mission ici au Congo, uniquement pour reprendre le flambeau de notre illustre prédécesseur, le Premier ministre Lumumba. Il s’agit de prouver au monde, et aux autres nations que le Congo, est en mesure de poser de nouvel- les fondations, que le Congo aspire profondément à un meilleur devenir, à tous les ni- veaux : politique, socioéconomique, technologique et scientifique, et que le faire bouger et émerger est un désir ardent, inscrit au cœur de tous les Africains’’, a déclaré l’ancien

Premier ministre togolais, sous un tonnerre d’applaudissements.

‘’Je ne suis donc pas venu ici pour embrasser en particulier la cause de X ou de Y. Je ne suis pas venu ici pour me mettre à la disposition de causes partisanes. Je suis venu ici pour servir le Congo, et pour servir l’Afrique’’, a-t-il encore affirmé pour faire taire toutes imputations débitées sur son compte.

Remettant les choses dans leur contexte historique, Edem Kodjo a révélé avoir eu à présider, à Paris, une réunion importante entre la Mouvance Présidentielle, conduite par Monsieur Néhémie Mwilanya et la sensibilité de l’opposition l’UDPS. ‘’Cette rencontre a permis d’entériner un document élaboré et signé par les deux parties définissant de la façon la plus complète que possible , la composition du dialogue, sa structuration et son fonctionnement …. Mais, je n’insisterai pas sur les détails. Ce n’est pas nécessaire’’, a-t-il encore lancé. Ci-dessous, le texte intégral du discours d’Edem Kodjo :

Discours d’Edem Kodjo à l’ouverture du Dialogue

dentes de la tâche. Oui, ici seul l’amour de l’Afrique nous guide.

Avant de remettre en quelques phrases les choses dans leur con- texte, je dirais un mot aussi de re- merciement à mon ami et jeune frère, Sidikou, Représentant spé- cial des Nations Unies, qui nous aide énormément, et qui nous four- nit les cadres dont on a besoin, le personnel qui nous est néces- saire, et qui est lui-même d’un ex- cellent conseil dans la définition de la stratégie à mener et de l’action à accomplir. Sidikou, sois remercié ! C’est ton grand frère qui te le dit.

(Applaudissements) Pour remet- tre en quelques phrases les cho- ses en contexte, permettez-moi de dire que je suis donc pas venu ici pour embrasser en particulier la cause de X ou de Y. Je ne suis pas venu ici pour me mettre à la dispo- sition de causes partisanes. Je suis venu ici pour servir le Congo, et pour servir l’Afrique (Applaudis- sements). C’est la raison pour la- quelle, très tôt, dès ma nomination, je me suis lancé sans retenue dans le travail qui est celui du facilitateur. C’est dans cet esprit de dévouement, cet esprit de désin- téressement total que j’ai décidé de rencontrer toutes les forces vi- ves de cette nation de manière à faire en sorte que l’on se retrouve ensemble autour d’une table pour construire l’avenir et bâtir le futur.

Dès le mois de février 2016, j’ai commencé mes activités ici. Et, s’agissant des contacts que je de- vais avoir avec l’opposition, il faut bien en convenir- à tout seigneur, tout honneur- que je dois rendre hommage et me féliciter de l’action de l’UDPS. Qui a été la première formation de l’opposition à vouloir rencontrer le facilitateur. Ce n’était pas alors le cas pour tout le monde. J’ai donc, en mars, pour- suivi les activités jusqu’à être ter- rassé par la maladie. Et c’est en pleine convalescence que j’ai eu à présider la réunion historique qui s’est tenue entre la Mouvance Pré- sidentielle, conduite par Monsieur Néhémie Mwilanya ici présent dans cette salle, et la sensibilité de l’opposition l’UDPS à l’hôtel Ra- phaël, à Paris. Cette rencontre a permis d’entériner un document élaboré et signé par les deux par- ties définissant de la façon la plus complète que possible , la com- position du dialogue, sa structura- tion et son fonctionnement . C’est ainsi que nous avons pu régler un

certain nombre de questions rela- tives au Comité préparatoire, dési- gner les membres qui doivent en faire partie. Je n’insisterai pas sur les détails. Ce n’est pas néces- saire (Applaudissements).

Plus tard, devant les nouvelles exigences répétées concernant la nécessité d’un Panel international, après plusieurs concertations, nous avons agi promptement en mettant sur pied le groupe de sou- tien, sous l’égide de Monsieur Chergui ici présent aujourd’hui, composé de l’OIF, de l’UE, des Nations Unies, de l’UA elle-même, la SADC et la CIRGL. Ce Comité de soutien s’est toujours tenu der- rière le facilitateur et a accompli une action remarquable qu’il convient de souligner pour s’en féliciter.

Cependant, établir une vérité his- torique, même si elle est néces- saire, n’empêche pas et n’empê- chera jamais de continuer à dé- ployer tous les efforts, en plein midi ou dans la plus grande discrétion, directement ou par personnes in- terposées, pour que la main ten- due, la paume ouverte en direction des parties qui ne sont pas encore avec nous dans la salle soit attra- pée. Pour que toute la famille se réunisse au grand complet et que les irritations d’un moment, une fois digérées, puissent dans cette même salle fonder des amitiés durables et historiques. Cela aussi, le Congo l’exige de nous.

(Applaudissements).

Mesdames et Messieurs, Nous sommes donc arrivés à la dernière étape, étape cruciale de notre entreprise. Et nous travaillons toujours d’arrache-pied pour con- duire ce processus à bon port. De- puis janvier quand nous avons été désigné par Mme Zuma, nous n’avons pas lésiné sur les efforts.

Durant des mois, nous avons fait du porte-à-porte à Kinshasa, effec- tué de multiples voyages, entre Kinshasa, Addis-Abeba, Luanda, Paris, Bruxelles (au moins trois fois), sans oublier de nombreuses traversées du fleuve Congo. Tout cela, pour mener une diplomatie de contacts directs qui a permis la rencontre de personnalités pré- cieuses, Congolais et non Congo- lais qui, pour cet amour de l’Afri- que ont été présents jour et nuit, soit pour anticiper les écueils , soit pour dessiner les contours d’une solution. Des portes nous ont été largement ouvertes, d’autres entr’ouvertes, Mais toutes ont con-

tribué et permis à arriver à cette étape ultime. Je remercie tous ceux qui ont pu contribuer à cela et leur indique que le plus difficile reste à venir. Qu’ils ne baissent donc pas les bras.

Aux Membres du groupe de soutien ici présents, venus de tous les horizons, j’exprime toute ma gratitude une fois de plus. Nous entamons donc la dernière étape du processus de lancement de ces travaux, qui ont été rendus non seulement possibles par les con- clusions du Comité préparatoire, qui s’est réuni à l’hôtel Béatrice, du 23 au27 août 2016, amis qui se- ront aussi guidés par elles. Con- clusions cosignées et consignées dans le document dénommé

‘’feuille de route ‘’, qui énonce les principes conducteurs et structures du dialogue, propose les princi- paux sujets à l’ordre du jour, établit les droits et devoirs des partici- pants. Je dois saluer ici les mem- bres du Groupe de travail, ces pion- niers, qui malgré les vents et bour- rasques contraires, les incertitu- des des uns et des autres, au dé- but du processus, ont fait preuve de courage et ont accepté de sau- ter dans l’inconnu. C’est aussi l’oc- casion d’adresser mes vifs remer- ciements aux membres du Comité préparatoire pour leur diligence, leur sens du compromis et d’ouverture. Aux membres du corps diplomatique dont certains n’ont pas tellement décollé de notre bu- reau, eux qui ont aussi par leurs suggestions, et leurs actions per- mis une conclusion intéressante des travaux du Comité prépara- toire.

Mesdames et Messieurs les délégués au dialogue,

Conformément à la feuille de route, vous êtes 68 hommes et femmes à représenter la Majorité présidentielle et autant pour l’op- position politique. La Société civile a 39 représentants auxquels s’ajoutent 25 personnalités congo- laises. Cet ensemble aura la re- doutable tâche de porter sur ses épaules les préoccupations de l’heure des 75 millions de Congo- lais, et surtout d’y apporter des ré- ponses. Je n’ai pas de doute que vous mesurez les exigences de cette mission, certes exaltante mais délicate, qui vous est confiée.

C’est une opportunité qui vous est accordée, mais aussi un défi qui vous est lancé. Je suis persuadé

(suite en page 14)

(5)

NATION

LA CITE AFRICAINE

Sondage «LES POINTS»

Les politiciens congolais les plus crédibles

« LES POINTS » respecte les normes scientifique et déontologique en matière de réalisation des enquêtes par sondages et tient à préciser que les résultats de ces enquêtes doivent être interprétés comme les rapports de force à la date de leur réalisation et non comme prédictifs des événements. Les commentaires repris dans ce rapport sont fait par les enquêtés et ne constituent en aucun cas nos analyses personnelles. Aucune publication totale ou partielle de ce sondage ne peut être faite sans notre exprès accord.

Frédéric PANDA Depuis son accession à la sou-

veraineté nationale, la République démocratique du Congo a connu plusieurs types d’hommes politi- ques révélés au terme des nom- breuses crises qui ont émaillé l’his- toire du pays. Ces tables rondes ; la Conférence nationale souve- raine (1991) ; Palais de marbre 1 et 2 ; le Dialogue inter-congolais de Sun City (2002) ; les Concerta- tions nationales ont également sonné le glas des acteurs politi- ques non avertis à la suite du dis- crédit au sein de l’opinion au re- gard des actions politiques me- nées.

La population qui suit de près le comportement des politiciens congolais s’interroge sur leurs vraies préoccupations ainsi que leur identité politique.

A l’époque, pendant qu’il rendait ses loyaux et bons offices au Zaïre, Abdoulay Wade l’avait bien compris et qualifié de « la plus bête du monde ». Pour sa part, l’actuel facilitateur Éden Kodjo perdu en conjecture dans le microcosme politique congolais se confiant à François Soudan (jeune Afrique) a déclaré: « les Congolais de RDC ont une extraordinaire capacité à dire en public le contraire de ce qu’ils vous ont confié en privé. Alors, forcément, je suis parfois un peu perdu. ...Vous recevez un acteur politique. Tout se passe bien. Vous êtes d’accord. On rigole. Et à la sor- tie, il vous assassine ! Vous l’appe- lez pour vous en étonner. Il s’ex- cuse, vous demande de le com- prendre en expliquant qu’au Congo on n’écoute que les propos exces- sifs. Et ainsi de suite… ». Que dire de Joseph Kabila qui recherchait, il y a quelques années, 15 hom- mes…

Ainsi, à quelques jours du dé- marrage effectif du dialogue natio- nal dans un environnement où la ligne de démarcation entre l’oppo- sition et la majorité s’effrite au pro- fit des intérêts mesquins, des ma- lentendus sont créés et entretenus intentionnellement: division à la Lucha, défection au Rassemble- ment et à l’Udps, exclusion à la Dynamique, démission à l’UNC, etc... Que reste-t-il encore du crédit accordé aux politiques par la po- pulation congolaise ? Autrement dit quelle opinion a cette population des hommes politiques congolais

? Cette question qui vaut son pe- sant d’or a été au centre d’une en- quête par sondage signé Les Points, réalisée à Kinshasa du 29 au 30 aout 2016.

Cette enquête n’est ni une in- tention de vote, moins encore une côte de popularité mais un juge- ment de l’opinion porter sur les hommes politiques en fonction des différentes actions et ne fait nulle- ment intrusion dans leur vie privée.

Globalement, sur 100 politi-

ciens testés, (Opposition et Majo- rité confondues) 13 seulement ont franchis la cote de 50% et trois ty- pes d’acteurs politiques se sont dégagés : ceux jouissant d’une opinion largement favorable à la suite de leurs actions politiques et leur constance dans le discours, ceux en observation suite à l’ab- sence d’actions politiques convain- cantes et ceux en totale disgrâce pour inconstance politique.

La première catégorie consti- tuée des acteurs politiques jouis- sant d’une opinion largement favo- rable est dominée par Michel Bongongo, professeur d’université et actuelle secrétaire général de l’UFC et de l’opposition républi- caine dirigée par le vertébré prési- dent du sénat Léon Kengo wa Dondo. Ministre d’état en charge du Budget, il est sans aucun doute le ministre le plus crédible du Gou- vernement Matata 2 depuis sa guerre contre les réseaux mafieux sur le détournement de la paie des fonctionnaires de l’état. La popula- tion lui reconnaît également les va- leurs chrétiennes qui fondent son honnêteté dans la gestion des res- ponsabilités lui confiées.

Michel Bongongo totalise 71%

d’opinions favorables suivi de Ray- mond Tshibanda, ministre des Af- faires étrangères. Ce dernier, homme de l’ombre, modéré et at- taché aux valeurs républicaines, il a fourni plusieurs efforts pour re- dorer l’image de marque de la Ré- publique longtemps ternie. Il est considéré par ses collègues politi- ciens comme l’homme du consen- sus et sa loyauté à son autorité morale est incontestable. Il totalise 68% d’opinions favorables.

Classé troisième avec 65%, Gilbert Kiakwama Kia Kiziki, un des anciens caciques du régime Mo- butu, a occupé plusieurs fonctions dans le portefeuille de l’Etat et au Gouvernement. Très apprécié pour ses interventions et prises de po- sition, il est l’un des rares oppo- sants farouches au régime Kabila dont le nom ne figure pas sur la liste de ceux qui flirtent avec le pou- voir.

Médecin de son état et actuel ministre de la Santé Publique, Fé- lix Kabange Numbi Mukwampa, l’enfant terrible de la majorité pré- sidentielle fait 64% et se classe quatrième. Il a connu une carrière politique météorique. A la tête des plus d’une dizaine des députés, il est compté parmi les politiciens in- contournables de la majorité pré- sidentielle. Loyal et attaché à son autorité morale, il fait également partie de la nouvelle classe politi- que disposant d’une forte machine de mobilisation pour sa famille politique.

Il est suivi de Mokonda Bonza, ancien Dircab du feu maréchal Mobutu et sénateur de l’ex-Province

orientale dont la visibilité politique est facteur de ses remarquables interventions à la tribune du sénat sur les questions d’actualité. Il a également contribué à l’adoption des plusieurs textes des lois no- tamment en matières économi- ques et à ce titre, il s’est érigé en principal pourfendeur de l’actuel premier Ministre.

Cote à cote avec Mukonda Bonza, Willy Makiashi, ancien Se- crétaire Permanent du Palu, profes- seur d’université et actuel vice-pre- mier ministre en charge du Travail et de la Prévoyance sociale, l’un des idéologues du Palu et proche du patriarche Antoine Gizenga. Cité parmi les dauphins du patriarche Gizenga, il fait face à la guerre de succession qui n’épargne actuel- lement aucun grand parti politique.

Ses actions menées au sein du Gouvernement dans le cadre de la promotion de l’Emploi ne cessent de marquer l’opinion. Sa dévotion au Parti Lumumbiste Unifié et sa fidélité au patriarche Antoine Gizenga lui valent une fière chan- delle.

Ils sont crédités de 62%.

Éminent juriste, député natio- nal et président du MDD, Christo- phe Lutundala a connu des pas- sages remarquables dans diffé- rents bureaux de la Chambre basse depuis Mobutu jusqu’à la transition. Actuellement dans l’op- position, il est le seul frondeur du G7 apprécié pour son tempéra- ment et ses analyses. Il est classé à la septième position et crédité de 61% d’opinions favorables.

La huitième place est occupée par Floribert Mbatshi Batshia, homme d’affaires et ancien Gou- verneur du Kongo Central 2006- 2011, député national élu de la cir- conscription électorale de Lukula et ancien ministre de l’Economie, est respecté pour ses analyses et prises de décisions consensuel- les. Sa lutte autour des idéaux de sa formation politique, le Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) ont suffi- samment convaincu l’opinion. Il est crédité de 60 % de crédibilité.

Aubin Minaku, Président de l’As- semblée nationale, actuellement aux commandes de la Majorité pré- sidentielle, il est l’un des dauphins pressentis du Présidant Joseph Kabila. Il s’est construit un réseau politique au niveau national en pe- sant de son poids sur le choix des Gouverneurs de nouvelles provin- ces. Il est classé huitième avec 60% d’opinions favorables.

Malgré la mesure de suspen- sion de deux ans qu’il subit à cause de ses tribunes qui indisposent l’al- liance entre le Palu et la Majorité Présidentielle, Adolphe Muzito, dé- puté élu de Kikwit, ancien Premier ministre et ministre du Budget, bé- néficie d’une assise au sein de son

parti suite à l’accumulation de la fortune pendant son passage à la primature. Son ombre au sein de ce parti continue à marquer son in- fluence. Il est crédité de 57% et se classe à la dixième position.

La deuxième catégorie consa- crée aux acteurs politiques en ob- servation c-a-d, en instance de passer en total disgrâce ou en par- faite confiance vis a vis de l’opinion est constituée des trois personnes qui ont totalisé 50% ou plus.

Il s’agit de Denis Mukwege, Médecin directeur de l’hôpital de Panzi dans le sud Kivu a connue une forte visibilité couronné par les prestigieux prix internationaux ob- tenus grâce à son dévouement à la cause des femmes victimes des violences sexuelles. Adulé par la presse internationale, même sans base politique connue, sa renom- mée à atteint certains milieux de la République au point qu’il se prête des ambitions politiques au som- met de l’Etat. Il bénéficie de 53%

de crédibilité.

Lugi Gizenga (51%), actuel Se- crétaire permanent du PALU n’est pas passé inaperçu sur le plan

politique. Il jouit d’une renommée liée notamment à la lutte de son père. Pourtant son manque de maîtrise des troupes du PALU le fragilise face à son ancien parrain politique Adolphe Muzitu. Toutefois, le poids de son parti le propulse devant Freddy Matungulu, ancien ministre des Finances du président Laurent Désiré Kabila, passé par l’école des institutions de breton Woods. Il nourrit des ambitions à la présidentielle. Sans aucune côte de popularité, il se fait une visibilité en temps que membre actif de la dynamique de l’opposition ou il peine à imposer sa notoriété politique.il clôture la liste des per- sonnalités jouissant d’une opinion positive à Kinshasa avec 50%.

Enfin, des acteurs politiques classés dans le troisième groupe s’inscrivent parmi les politiciens qui ont les plus enregistrés plusieurs mutations. Parmi les plus bas, on compte Olivier Kamitatu, dont les mutations des dernières années (MLC, majorité présidentielle avec ARC puis frondeur avec le G7) ne cessent de faire tache d’huile dans sa carrière politique.

Le Président du Rassemble- ment Etienne Tshisekedi et Moïse Katumbi, candidat déclaré à la présidentielle de 2016 sont atten- dus à Lubumbashi sauf change- ment de calendrier. Ces deux poids lourds de l’opposition ce sont fixés rendez-vous à Lubum- bashi pour harmoniser certains points de vue sur les enjeux de l’heure. C’est le coordonnateur du Rassemblement Gabriel Kyungu qui l’a annoncé au cours d’une conférence de presse réuni le mercredi 31 août à Lushi ou il a profité de l’occasion de fustiger le comportement du maire de la ville Sanzura qui a ordonné aux éléments de la Police de disper- ser le meeting de Baba, tenu le lundi 29 août. En ce qui concerne le retour de Katumbi, Kyungu a confirmé que Katumbi sera bel et bien à Lubumbashi à la date fixée. Que rien ne lui interdira de rentrer à son pays. Tshisekedi lui fera le déplacement de l’ex-pro- vince du Katanga le 15 septem- bre ou il tiendra un meeting sauf imprévu à la place la Poste. Cer- taines indiscrétions révèlent à la CITAF, que Tshisekedi installera son QG au Katanga. C’est l’une des raisons qu’il a porté à la tête de son parti un natif du Katanga,

Jean Marc Kabond en remplace- ment de Bruno Mavungu, qui aus- sitôt chassé de l’UDPS, a lancé son parti, qui prend part au dialo- gue. Il reste à voir si réellement Katumbi sera au Katanga tel que confirmé par Kyungu à la suite des ennuis dont est victime le chairman de TP de la part du pou- voir en place qui ne cesse de multiplier de dilatoire pour enta- cher la candidature de l’ex-Gouv du Katanga, en exil forcé en Bel- gique. Des proches de Katumbi confirment que l’ancien Gouver- neur rentrera au pays. Et que rien ne l’empêche de rentrer au pays du fait que sa conscience ne lui reproche de rien.

Ce feuilleton pouvoir et Moise Katumbi réputé comme sponsor de l’opposition radicale est loin de finir. Le pouvoir concocte un énième procès contre Katumbi.

Ce procès porte sur les taxes douanières sur les matériaux de constructions du Stade de Mazembe dont Katumbi est ac- cusé de s’être soustrait des taxes. Katumbi est attendu le mercredi 7 juin au Parlement Euro- péen pour évoquer, droits de l’homme, démocratie, Alternance politique en RDC et en Afrique.

Ya MAKIESE

Tshisekedi et Katumbi se donnent rendez- vous à Lubumbashi le

19 septembre

(6)

ECONOMIE LA CITE AFRICAINE

Mme Florence Marshall, porte-parole de l’équipe pays de la MONUSCO, a révélé le mer- credi 31 août, lors du point de presse de cette instance, que la République démocratique du Congo (RDC) est en voie de fran- chir la première étape de la mise en œuvre des Objectifs de déve- loppement durable (ODD), con- trairement aux objectifs du millé- naire pour le développement (OMD). A la même occasion, elle a indiqué que l’une des innova- tions introduites dans le nouvel agenda des ODD est que chaque pays a la possibilité de choisir, pour chaque objectif, les cibles prioritaires en fonction du con- texte national. Ce constat a été établi au terme d’un atelier de deux jours tenu dans la capitale du 30 au 31 août 2016 ayant eu pour objectif la validation du rap- port de priorisation et de conceptualisations des ODD en

fonction des réalités propres à la RDC.

En plus, elle a fait savoir que le package national des cibles ODD pour le quinquennat 2017- 2021comprend 17 ODD, 38 cibles et 58 indicateurs contre 169 ci- bles et plus de 300 indicateurs pour le plan global. Selon elle, l’élimination complète de l’ex- trême pauvreté et la réduction de moitié du taux de national de pau- vreté, l’élimination de la faim et de toutes les formes de malnutri- tion, l’accès de tous les enfants au cycle complet d’enseignement primaire et secondaire, l’élimina- tion de la vie tant publique que privée de toutes les formes de vio- lence faites à la femme et la par- ticipation effective de celle-ci à tous les niveaux de décision, et l’accès de toute la population à des services énergétiques viables et modernes , à un coût aborda- ble, figurent parmi les priorités

nationales.

Mme Marshall a, en outre, déclaré que le rapport de l’atelier répertorie les cibles prioritaires qui devront ensuite être incluses dans le Plan National Stratégique de développement (PNSD) qui constitue le cadre de planification pour le développement économi- que et social de la RDC sur la période 2017 – 2021. Ce proces- sus de réalisation des ODD est conduit par le gouvernement con- golais lui-même, mais appuyé techniquement et financièrement par l’ONU.

Dans un tout autre registre, il sied de rappeler que les 193 pays membres de l’ONU ont adopté, lors du sommet du développe- ment durable organisé en sep- tembre 2015, un nouveau pro- gramme de développement au nom de : « Transformer notre monde : le programme de dé- veloppement durable à l’hori- zon 2030 » qui comprend 17 ob- jectifs et 169 cibles. Ces objec- tifs et cibles seront au entre de l’action à mener au cours des 15 prochaines années dans les do- maines aussi importants que cru- ciaux de la vie, à savoir : l’huma- nité (éliminer la pauvreté et la faim), la planète, la prospérité, la paix et les partenaires.

Muke wa Muke

La Corée du Sud passe pour le plus émergent dont la montée en flèche de l’économie intéresse un grand nombre de pays du Tiers- Monde dont la République démo- cratique du Congo (RDC). C’est ce qui justifie le dernier séjour à Kins- hasa de M. So Jin Kwang, prési- dent de la société sud coréenne Saemaul Undong de développe- ment. A cette occasion il s’est en- tretenu avec quelques autorités congolaises notamment le minis- tre du Plan et Révolution de la mo- dernité, Georges Wembi Loambo.

L’approche adoptée par cette so- ciété peut aider les pays en voie de développement de se développer sans une assistance extérieure. La stratégie de Saemaul Undong re- pose sur le renforcement des ca- pacités des populations rurales au niveau de la base, local et national.

La coopération et l’auto-assistance entre les populations rurales pour leur permettre de se développer sans l’assistance de l’extérieur sont les deux piliers de cette stratégie.

Pour ce manager sud-coréen, c’est cette approche qui a permis à son pays de quitter le rang des pays demandeurs de l’aide pour se hisser aujourd’hui au rang des pays donateurs. Il a affirmé que toute nation qui a mis en pratique ce modèle s’est développée sans recourir aux autres. Les congolais vivant en milieux ruraux pratiquaient naturellement cette approche, a-t- il reconnu, avant que les fonction- naires de l’Etat soient invités à sui-

vre une formation y relative en Co- rée pour une spécialisation.

Outre le ministre du Plan et Révolution de la modernité, M. So Jin Kwang a eu également des séances de travail au ministère du Développement rural. Partout, il a fait comprendre à ses interlocu- teurs que la RDC, avec toutes les potentialités naturelles dont elle dispose et ses ressources humai- nes, peut réussir l’approche Saemaul Undong mieux que la Corée qui a tenté la première cette expérience, si et seulement si elle évitait les erreurs commises par son pays dans la mise en pratique de cette approche. Selon lui, si cet esprit n’est pas inculqué dans le mental des citoyens aucun pays du Tiers-Monde ne peut se déve- lopper.

Au ministère du Développe- ment rural, il existe actuellement un programme d’aménagement et de modernisation des villages (PAMOVI) que l’homme d’affaires coréen a trouvé très intéressant. Il est envisagé dans les jours à venir l’envoi des cadres et agents de ce ministère en Corée pour une for- mation appropriée en vue de la mise en œuvre de ce programme dont les objectifs sont proches de ceux de l’approche Saemaul Undong. Au terme de leur forma- tion, ces agents seront déployés sur le terrain pour inculquer le nou- vel esprit de développement dans les milieux ruraux.

Muke wa Muke

Développement durable

La RDC en passe de franchir la première étape de la mise en œuvre des ODD

Développement des milieux ruraux

La RDC veut tenter l’expérience coréenne Saemaul de développement

Il n’y a pas à l’oublier. Les populations riveraines à la voie ferrée de Kasangulu à Matadi et vice-versa vivaient de la vente de leurs produits agricoles notam- ment du piment, des chikwangues, des légumes, des poireaux, des oignons, des poi- vrons, de la tomate, des arachi- des, des courges, etc. La liste n’est pas exhaustive.

Depuis quelques années, cette entreprise n’est plus possi- ble avec le manque du train dit

« kibola-bola ». Ce train s’arrêtait à toutes les gares. Ce stationne- ment est mis à contribution par les populations riveraines. Ces dernières pouvaient se faire de l’argent conséquemment à la vente de leurs marchandises à mettre à la disposition de nom- breux voyageurs. De l’un tout comme de l’autre côté, toutes les parties trouvaient leur compte. On vend et on achète. Les popula- tions riveraines ont les yeux rivés vers la direction générale que di- rige Jean Kimbembe Mazunga. Il lui est demandé par ces popula- tions du sud-ouest de la Républi- que Démocratique du Congo de faire diligence compte tenu de la promesse qu’il venait de faire en ce qui concerne la reprise du tra- fic du train « kibola-bola ». Il est considéré par expérience comme une source de moyens financiers pour ces populations dont certai-

nes ont fait étudier leurs enfants grâce à la vente de leurs produits agricoles à travers les gares de chemin de fer. « Si mes enfants ont pu terminer leurs études se- condaires, c’est par la présence de ce train « kibola-bola. Chaque jour qu’il passait à la gare de Kimpese, on était sûr et certain de vendre. Le sourire envahissait la famille ».

Ces propos est d’une vieille maman habitant le quartier Madiadia à Kimpese dans le ter- ritoire de Songololo qui pense comme tous les autres que la reprise rapide de ce train va sa- tisfaire, comme autrefois, à leur attente socio-économique.

En fait, les plus heureux de la réalisation de la reprise du trafic du train populaire « kibola-bola » sont ceux-là qui habitent les vil- lages longeant les gares de Tombagadio, Lufu, Songololo, Kwilu, Malanga, Lukala, Tumba, Kwilu Ngongo, Kolo-Fuma et autres qui sont éloignées de la nationale n° 1 Kinshasa-Matadi.

Dès que le trafic reprendra, ces populations ne vont plus faire de longues distances pour faire écouler leurs marchandises. Il faut que l’engagement pris par les instances supérieures de l’ex- Onatra se concrétise pour aider toutes les populations riveraines à la voie ferrée Matadi-Kinshasa.

LuZolo N’Zeka

Kongo Central

Les populations riveraines à la voie ferrée Matadi- Kinshasa attendent avec

impatience le retour du train « kibola-bola »

Le gouvernement a adopté le projet de loi portant reddition des comptes de la loi des finances du pouvoir central pour l’exercice 2015, lors de la 12eme réunion ex- traordinaire du conseil des minis- tres présidé à cet effet, en début de semaine, par le Premier minis- tre Matata Ponyo. Ci-dessous le compte rendu fait par le porte-pa- role intérimaire du gouvernement, le ministre de la Santé, Dr Félix Kabange Numbi Mukwampa.

‘’Sous la Présidence de Son Excel- lence Monsieur MATATA PONYO MAPON, Premier Ministre, Chef du Gou- vernement, la 12èmeréunion extraordi- naire du conseil des ministres s’est te- nue ce lundi 29 août 2016 à l’Hôtel du Gouvernement, dans la commune de la Gombe.

Un seul point figurait à l’ordre du jour : Examen et Adoption du projet de Loi portant reddition des comptes de la Loi des Finances du Pouvoir Central pour l’exercice 2015. Ce projet a été présenté par le Ministre des Finances.

En effet, conformément aux articles 172 et 173 de la constitution de la Répu- blique et en application des articles 28, 29, 30, 81, 82, 84, 87 et 127 alinéa 5 de la loi n°11/011 du 13 juillet 2011 relative aux Finances Publiques, le gouverne- ment est tenu de rendre compte, cha- que année, de l’exécution de la Loi des Finances du pouvoir central du dernier exercice clos, en présentant les réali- sations des recettes, d’une part, et l’exé- cution des dépenses, d’autre part.

L’exécution du budget du pouvoir central au 31 décembre 2015 rensei- gne, dans l’ensemble, une mobilisation

de FC 5.554,61 milliards de recettes, soit un taux de réalisation de 65,38% et des engagements de FC 5.796,22 milliards de dépenses, soit un taux d’exécution de 68,22% par rapport aux prévisions.

Comparée à l’exécution du budget 2014, qui faisait ressortir une réalisa- tion de FC 6.052,98 milliards de recettes et une exécution de FC 6.151,96 mil- liards de dépenses, il se dégage une baisse des recettes de 8,23% et une diminution des dépenses de 5,78%.

Les recettes courantes réalisées, soit FC 4.420,08 milliards, représentent 73,62% et sont constituées de :

· Recettes des Douanes et Accises

· Recettes des impôts hors pétroliers producteurs collectées par la DGI

· Recettes non fiscales hors pétroliers producteurs, encadrées par la DGRAD et,

· Recettes des pétroliers producteurs Le taux d’exécution de l’ensemble des dépenses de la loi des finances 2015 a été de 68,22%, soit FC 5.796, 22 milliards et comprend :

· Les dépenses du Budget Général

· Les dépenses des Budgets annexes et,

· Les dépenses des Comptes Spéciaux.

Dans l’ensemble, en vertu de l’arti- cle 22 alinéa 3 de la loi numéro 11/011 du 13 juillet 2011 relative aux finances publiques, la LOFIP, les crédits disponi- bles au 31 décembre 2015 d’un montant de mille soixante un milliards cent soixante millions deux cent quatre- vingt-treize, francs congolais soixante seize centimes (1 061.160.000 293,73 FC) au titre de di- vers articles de dépenses courantes sont annulés.

De même, conformément à l’article 29 alinéa 2 de la LOFIP, les crédits com- plémentaires d’un montant de cinq cent soixante six milliards trois cent cin- quante-trois millions quatre-vingt- dix-neuf mille huit cent quinze Francs Congolais dix neuf centi- mes (566.353.099 815,19 FC). Sont couverts pour assurer l’équilibre des comptes du budget des dépenses cou- rantes de l’exercice 2015.

Les crédits complémentaires au ti- tre des dépenses en capital d’un mon- tant de deux mille cent quatre-vingt- un milliards cent vingt-huit millions cent soixante-cinq mille six cent dix-neuf francs congolais trente centimes. (2 181.128.165 619,30 FC)sont couverts pour assurer l’équili- bre des comptes du budget général des dépenses en capital de l’exercice 2015.

Ainsi donc, conformément à l’article 29 alinéa 1 de la LOFIP, le budget du pouvoir central pour l’exercice 2015 est arrêté et réglé définitivement tant en re- cettes qu’en dépenses à cinq mille sept cent quatre-vingt-seize mil- liards deux cents vingt millions quatre cent quatre-vingt-seize mil- liards deux cent vingt un millions quatre cent quatre-vingt-quatorze mille quatre-vingt-dix-sept Francs Congolais quatre-vingt-dix centi- mes (5 793.221.494 097, 90 FC).

Apres débat et délibération, le pro- jet de loi portant reddition des comptes de la Loi des Finances du Pouvoir Cen- tral pour l’exercice 2015 a été adopté par le Gouvernement. Commencée à 09h00’ la 12ème réunion extraordinaire du Conseil des Ministres a pris fin à 10h15’’.

PhiL . NG.

Le Gouvernement adopte le projet de loi portant

reddition des comptes du Budget 2015

Referenties

GERELATEERDE DOCUMENTEN

Depuis août 2016, la région du Kasaï a vu l’une des escalades de violence les plus dramatiques de l’histoire congolaise. Une lutte localisée pour le pouvoir

 Une intervention (militaire) de l’organisation régionale SADC, avec le soutien de l’Occident, pour écarter Kabila et faciliter une transition stable et des élections..

Il leur est demandé de ne pas avoir peur tant qu’il faut se battre pour cesser de subir la fougue des vio- leurs qui sont dans tous les milieux du Kongo Central..

Nous enjoignons le peuple congolais, au Congo et dans la diaspora, de maintenir une vigilance extrême dans le calme et dans la civilité jusqu’à la résolution de cette grave crise

Un rapport d'expertise français sur l'attentat du président rwandais Habyarimana, dévoilé mardi, exonère implicitement le camp tutsi. André Guichaoua, témoin expert auprès du

Mais tout simplement en sacrifiant l'indépendance de la France, en étant soumis aux diktats d'Israël, notamment pour le Proche-Orient, en libéralisant toujours plus

Kinshasa et Kisangani, le 12 Août 2008 : Le Gouverneur de la Province Orientale, Médard Autsai Assenga, a officiellement installé le Comité

Kinshasa, le 13 Mai 2008 : Le PNUD reçoit ce mardi 13 Mai une médaille de l'Observatoire du Code d’Ethique Professionnelle de l'agent de l'Etat (OCEP) suite à