• No results found

La session se terminesans budget pour le

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Share "La session se terminesans budget pour le"

Copied!
16
0
0

Bezig met laden.... (Bekijk nu de volledige tekst)

Hele tekst

(1)

LA CITE AFRICAINE N° 1247 DU 02 DECEMBRE 2016

Le Viseur

(suite en page 15)

25ÈME ANNÉE - N° 1247 DU 02 DEC 2016 - BI-HEBDOMADAIRE - DIRECTION - RÉDACTION : 67, Av. Mont des Arts, Imm. Golf View : 5ème niveau Imm. B-Local 5A - Kinshasa/Gombe B.P. 952 KIN 1 - RDC - E - mail : citafrdcongo@gmail.com - http: citaf.over-blog.com-Tél. : 0998 130 914 - 0820271613 - 0814927777 - 0999932655 - PRIX UNIQUE : 2000 FC

(Lire en page 4)

(Page 7)

(Page 7) (Lire en page 3)

Assemblée nationale

La session se termine sans budget pour le Gouvernement Badibanga !

RDC : le Parlement européen préconise des sanctions contre cinq dirigeants congolais

C’est ce dimanche 4 décembre que seront organisées les funé- railles de Fidel Castro, en clôture à neuf jours de deuil national observé à Cuba. D’ici là, l’urne funéraire contenant les cendres du père de la Révolution cubaine continue de parcourir toute l’île. La ferveur et l’émotion sont visibles chez ces centaines de milliers de Cubains qui se pressent sur son passage pour rendre l’ultime hom- mage au commandant en chef Fidel Castro. Sauf à prendre les Cubains pour des imbéciles heureux, ce spectacle à visage décou- vert inflige un cinglant démenti à tous ceuxqui donnaient à penser que Fidel ne serait même pas pleuré par son peuple, pour avoir dirigé son pays d’une main de fer pendant cinq décennies et con- duit Cuba à la ruine et au ras le bol, privant son peuple de ses droits fondamentaux. C’est cette image contrastée qu’ont véhicu-

Adios

Commandante !

Complot de déstabilisation des institutions du Kongo Central

Le jeu malfaisant du trio ‘’Boshab, Mbatshi et Raus‘’ contre le gouverneur Mbadu démasqué

(Page 12)

La directrice d’un orphelinat de Kinshasa arrêtée en Belgique

Accord politique

Félix Kabange et Mboso Nkodia

sensibilisent les jeunes de la Funa

(2)

NATION LA CITE AFRICAINE

Lors d’un point de presse tenu ce lundi 28 novembre au siège de l’ UDPS, son Secrétaire Général a encouragé les bons offices de la CENCO pour la tenue d’un vrai dialogue mettant aux prises Jo- seph Kabila et Étienne Tshisekedi pour la gestion consensuelle du pays après le 19 décembre, date à laquelle expire le deuxième et dernier mandat du président.

Jean-Marc Kabund pense que ce dialogue devrait intervenir avant le 19 décembre au cas contraire, l’UDPS sortira son carton rouge et sera dans la rue pour appliquer l’article 64 de la constitution. Du document remis à la CENCO, le Secrétaire Général de l’UDPS parle d’un simple document de travail.

Quand Kabund rejette la nomination de Samy

Badibanga Selon le Secrétaire Général de l’UDPS Jean-Marc Kabund, aus- sitôt après avoir nommé Samy Badibanga au poste de Premier ministre, le pouvoir s’est em- pressé d’en informer le Départe- ment d’État. Le régime Kabila a vite fait de présenter Samy Badibanga comme un membre de

l’UDPS et proche conseiller du président Étienne Tshisekedi. Et Jean-Marc Kabund n’a pas eu de mots assez forts pour qualifier cette démarche des autorités

congolaises auprès des améri- cains. Il l’a qualifiée de «malhon- nête». Kabund a rappelé au cours d’une conférence de presse ténue le lundi 28 novembre au siège de l’UDPS, que l’actuel Premier mi- nistre s’était auto-exclu du parti en 2012 pour avoir siéger à l’As- semblée nationale contre la vo- lonté du parti qui avait dénoncé

la fraude. La participation de Samy Badibanga et d’une tren- taine d’autres députés estam- pillés UDPS a donné des béquilles politiques à Kabila selon le SG

de l’UDPS. Elle a crédibilisé la fraude d’après Kabund. Et de faire remarquer que l’actuel Premier ministre avait ignoré le mot d’or- dre de Boycott des institutions lancé par Tshisekedi en 2012.

Pour Kabund, l’UDPS «n’est pas concernée» par cette nomination.

Pour montrer que Samy ne fait plus partie de l’UDPS, Kabund a

dit qu’il ne rend pas compte de ses activités au parti, pas plus qu’il ne cotise. Le seul but de cette manœuvre, nomination d’un transfuge UDPS, est de semer la confusion dans l’opinion, de divi- ser l’UDPS et d’affaiblir son lea- der selon Kabund. Il a dit que Kabila était sur les traces de Mobutu. Ce dernier nomma Faus- tin Birindwa au poste de premier pour les mêmes raisons évoquées ci-haut. Kabund a aussi déploré la violation de la loi sur les partis politiques. Félix Tshisekedi Tshilombo, dit Fatshi, était à ses côtés.

Le soutien des élus de l’UDPS

Samy Badibanga peut se flat- ter avoir obtenu le soutien de tous ses collègues de l’UDPS. Il con- firme ainsi son poids politique. Le chef du gouvernement traîne der- rière lui 52 élus. Une première pour ce groupe d’afficher une aussi grande cohésion après avoir été affecté de graves déchi- rements. Il n’y pas longtemps, ils s’étaient empoignés. Fabien Mutond, Martin Kabuya, Papy Niango, John Kolela et les autres avaient destitué Samy Badibanga

de la présidence du groupe. Mais, leur ralliement aujourd’hui au même Samy Badibanga, quel- ques jours après, veut tout dire. Il ne sera pas non plus sans con- séquence. Au Rassemblement, ils devront, en réalité, être exclus, a confié un cadre de la Dynami- que de l’opposition. Ne pas les sanctionner friserait la complicité de l’UDPS avec le pouvoir. Cela pourrait aggraver la crise avec les accusations, suspicions que se livrent déjà les membres du Con- seil des sages du Rassemble- ment. D’ailleurs, tous ces élus comme ceux de l’UNC vont gros- sir les rangs de la Majorité parle- mentaire requalifiée. Une nouvelle majorité née de la logique du dia- logue de l’Union Africaine. Ce qui est contraire à la position du Ras- semblement. Dans tous les cas, les querelles de l’Opposition pro- fitent au pouvoir. Et, c’est le pré- sident Kabila qui sort jusque-là, vainqueur. Parce qu’il est en train de réussir à diviser la plateforme pilotée par le duo Katumbi- Tshisekedi. Il pourra passer le cap du 19 décembre sans trop de peines. Avec la déception de po- liticiens, le peuple sera seul maî- tre de son destin.

Ya MAKIESE

Crise politique en RDC

Un tête-à-tête en vue entre Tshisekedi et Kabila

Le Chef de l’Etat Joseph Kabila et Etienne Tshisekedi

La crise politique congolaise a été au cœur des débats au sein du congrès américain. Différen- tes personnalités acteurs de la société civile ont été invitées à ce débat. Dans la salle du débat, on pouvait remarquer la présence des Kabilistes, notamment le conseiller diplomatique de Joseph Kabila, Kikaya Bin-Karubi et She Okitundu. Ils n’ont cependant pas autorisé de prendre la parole. A place, c’étaient des anti-régimes Kabila qui ont harangué l’assis- tance sur la crise politique qui sévit pendant cette période cru- ciale que traverse le pays. Parmi eux figuraient Moise Katumbi, Fred Bauma du mouvement ci- toyen Lucha, Ida Saywer de Human Rights Watch et le dur à cuire Tom Perriello, qui n’a pas un seul instant dans son speech raté le régime Kabila. Le délégué de la Lucha, Fred Bauma fraichement sorti de prison a exigé du gouvernement américain et à l’UE de maintenir la pression sur les acteurs politiques Congo- lais et l’entourage du Président de la République qui bloqueraient le processus électoral. Et à de-

mander le départ de Kabila à la fin de son mandat. Ida Saywer, elle, n’est pas passée par quatre cheminspour exiger le départ de Joseph Kabila au terme de son mandat. Car, elle a soutenu dans son allocution que, c’est de ma- nière délibérée que l’actuel loca- taire du Palais de la nation a plombé le processus électoral.

Quant à l’envoyé spécial de Barack Obama, pour la région des Grands-Lacs, Tom Perriello, il a encouragé la médiation de la CENCO, dans le but de trouver un compromis politique entre la majorité et le Rassemblement avant la date « fatidique » du 19 décembre. Tom a par ailleurs fait aussi allusion à des possibles sanctions contre des autorités congolaises au cœur de l’imbro- glio politique. Le candidat déclaré à la présidentielle, Moïse Katumbi a soutenu l’idée d’un compromisconcret avant le 19 décembre, au cas contraire le peuple va récupérer le pouvoir à ladite date. Katumbi était accom- pagné du l’ancien marine, le Gé- néral Logan, propriétaire de l’agence de gardiennage qui pro-

tège Katumbi et de Daryl Lewis, le sujet américain accusé de mercenariat par le service des renseignements. Pour ce procès qui est en cours, la République a déboursé 400.000 USD à un ca- binet d’avocats pour défendre Thambwe Mwamba et Kalev Mutond, deux autorités congolai- ses et proches collaborateurs de Joseph Kabila, à qui Lewis a collé une plainte dans une juridic- tion américaine.Comprenez que la politique américaine sur le Congo n’a pas changé d’une li- gne. Comme le laissaient présa- ger certains bonzes de la MP selon lesquels l’élection de Do- nald Trumph à la place d’Hilary Clinton pourrait recadrer certains faits. Les lignes ne bougent pas seulement à l’extérieure du pays mais aussià l’interne, les forces vives sont à la quête d’un com- promis pour éviter le chaos via les consultations de la CENCO, qui officieusement a clôturé ses con- sultations. La CENCO à travers Mgr Utembi, à la sortie de son entretien avec Etienne Tshisekedi avait lâché que les consultations allaient bon train entre le Rassem-

blement et la majorité présiden- tielle. Il ne reste qu’à la structure, la CENCO de lancer des invita- tions aux différentes parties pre- nantes à la crise pour débattre autour d’une table afin de sauver la nation du pire. Dans des sa- lons huppés et feutrés de la capi- tale, des langues se délient déjà, dans l’idée qu’il est impérieux que les deux acteurs, Rassem- blement et MP discutent avant le 19 décembre. Des stratèges de la MP lâchent que ces pourpar- lers pourront avoir lieu quelques jours avant le 19décembre. C’est le leitmotiv du blocage du nou- veau gouvernement qui tarde à atterrir, depuis la signature de l’accord du 18 octobre. Qui sti- pule dans son article 17, que le gouvernement d’union national qui être installé dans 21 jours après la signature de l’accord. A compté de la date de la signa- ture de l’accord, nous sommes à 43 jours de la signature de l’ac- cord. Toutreste à croire qu’un compromis sera trouvé avant le 19 décembre, du faite les pres- sions sont de part et d’autres, tant du côté du Rassemblement que

de la Majorité Présidentielle.

Samy Badibanga le grand perdant

Le nouveau PM Samy Badibanga risque d’être le plus grand perdant de ces discutions qui se profilent à l’horizon entre le Rassemblement et la MP. Car, si Kabila cédait aux préalables du Rassemblement pour que la primature revienne au Rassemble- ment à l’issu des négociations comme l’exige cette structure dans son document remis à la CENCO, l’on ne voit pas par quelle magie, Samy Badibanga pourrait garder son poste.

Pas plus tard qu’hier, sur ins- truction de Kabila, Samy Badibanga avait échangé avec la CENCO sur un éventuel renver- sement de la situation. Les évê- ques séance tenante avaient exigé à Badibanga s’il soit flexi- ble face aux revendications du Rassemblement. Les Evêques auraient reçu une fin de non-re- cevoir auprès de leur hôte.

Ya MAKIESE

Le Congrès américain préoccupé

par la crise politique en RD Congo

(3)

NATION

LA CITE AFRICAINE

www.marierose-kasavubu.net

L’Assemblée nationale clôture sa session ordinaire de septem- bre le 15 décembre prochain. Une session sensée être essentielle- ment budgétaire, mais qui va cer- tainement se clôturer sans que le pays ni le Gouvernement d’union nationale en gestation soit doté d’un budget pour l’exer- cice 2017. Pourtant, le Gouver- nement sortant du Premier minis- tre Matata Ponyo, avait respecté ses engagements constitution- nels en déposant à temps et dans les délais légaux le projet de bud- get pour l’exercice 2017 sur la table du Bureau de la Chambre basse, alors qu’il n’était pas en- core démissionnaire. Mais pour des raisons qui leur sont propres, les honorables députés avaient jugé qu’ils n’avaient pas à exami- ner un projet de budget élaboré par un Gouvernement qui n’avait plus que quelques semaines à vivre, estimant au passage que ledit budget avec des prévisions revues à la baisse, était insigni- fiant, et qu’il fallait attendre le nouveau Gouvernement d’union nationale, sensé présenter un pro- jet de budget deux ou trois fois supérieur à celui de Matata Ponyo.

Les honorables députés sûrs de leur fait, avaient même dans

un premier temps, refusé l’exa- men du projet de loi portant red- dition des comptes de l’Etat pour l’exercice budgétaire 2015 leur soumis par le même Gouverne- ment, avant de se raviser quel- ques semaines plus tard, s’étant brusquement rendus compte que ce faisant, ils se mettaient eux- mêmes dans une impasse, le vote de cette loi étant un préalable constitutionnel à l’examen du pro- jet de budget pour l’exercice sui- vant.

Aujourd’hui, le problème se pose. Le Gouvernement d’union nationale tant attendu se fait tou- jours désirer et son Premier mi- nistre Samy Badibanga semble toujours englué dans des consul- tations interminables de la classe politique, et donne de plus en plus l’impression de ne plus savoir où donner de la tête, entre les parti- cipants au dialogue politique qui piaffent d’impatience pour accé- der aux strapontins du Gouverne- ment, et les évêques de la Cenco qui lui demandent avec insistance d’attendre qu’ils lui ramènent les derniers résistants du « Rassem- blement », qui eux non plus, ne savent plus quelle attitude adop- ter devant toute cette modification de la donne politique. Au bout du compte, la conséquence de toute

cette hystérie collective est qu’au soir du 31 décembre, le pays va se retrouver sans budget pour le prochain exercice, en attendant une session extraordinaire du Parlement désormais inéluctable.

Une session pour rien La chose ne serait pas si tra- gique si le pays tout entier n’était pas engagé dans une sorte de course contre la montre pour l’aboutissement de son cycle électoral, dont le chronogramme défini par l’accord politique du 18 septembre dernier fixe l’échéance au plus tard à avril 2018. En at- tendant l’adoption par une ses- sion extraordinaire du budget de l’Etat, le nouveau Premier minis- tre devra donc se résoudre à sol- liciter à partir du 1er janvier pro- chain, des crédits provisoires pour démarrer son mandat. Les crédits provisoires comme tout le monde le sait, représentent le 12ème du budget de l’exercice précédent.

On en sera ainsi à une situation paradoxale où les mêmes dépu- tés qui réclament pour certains un budget de 10 milliards USD, en seront réduit à accorder des maigres crédits provisoires à un Premier ministre dont la mission essentielle est d’organiser les

élections, et donc de disposer le plus rapidement possible des moyens à mettre à la disposition de la Ceni.

Le budget est sensé être un instrument de l’Etat et par ce fait, il ne peut être remis en question par un Parlement, sous prétexte que la tête du Premier ministre qui l’a déposé ne plaît pas ou a cessé de plaire à certains dépu- tés ou membres du bureau. Le projet de loi budgétaire n’est pas non plus le fait d’un Premier mi- nistre, mais plutôt la somme des projections des recettes et des dépenses émanant de toutes les administrations de l’Etat. De ce fait, c’est aux députés et séna- teurs une fois en sa possession, de l’examiner, et s’ils jugent son volume insuffisant, d’en élargir les assignations, de proposer des augmentations de certains impôts et taxes, ou d’identifier de nou- velles sources de recettes que le Gouvernement aurait omises. On se demande par quel miracle le nouveau Premier ministre de qui certains députés attendent un budget de 10 milliards USD, va satisfaire ses ex-collègues, puis- qu’au demeurant, il va travailler avec la même administration et les mêmes régies financières que son prédécesseur.

Un budget ne se décrète pas.

Il ne dépend pas non plus de la taille, ni de l’amour qu’on porte ou pas à celui qui le dépose à l’Assemblée nationale, encore moins de l’imminence de la dé- mission de la personne qui le dépose. Et comme le laisse croire certaines déclarations des élus nationaux, ce n’est pas non plus une opération de multiplica- tions de pains comme dans la Bible. En rejetant ou en différant l’examen de la loi budgétaire ver- sion Matata Ponyo, les députés avaient peut-être à cœur d’infliger un dernier camouflet à un homme dont certains d’entre eux ne pou- vaient pas sentir, mais ce faisant, ils ont pris le risque inutile de re- tarder d’autant le processus élec- toral dans lequel le pays est en- gagé.

Un pays ne peut pas s’arrêter sous prétexte qu’un Premier mi- nistre est en voie de démission- ner. En mai 1997, quand Kabila père arrive au pouvoir, c’est avec le budget voté par l’ancien Parle- ment le HCR-PT, qu’l a continué à gérer le pays, alors que la plu- part de ceux qui avaient élaboré et voté ce budget avaient pris la poudre d’escampette, souvent sans demander leur reste.

LOLO LUASU B.

Assemblée nationale

La session se termine sans budget pour le Gouvernement Badibanga !

Gilbert Bawara a débarqué incognito, il y a trois jours, à Kinshasa. Aucun média n’a évoqué sa présence très insolite dans la capitale congolaise. Pourtant ce ministre to- golais de la Fonction publique en exercice n’est pas n’importe qui.

La rédaction de «La CITAF» s’est mise depuis sur ses traces jusqu’à ce qu’elle le retrouve vendredi 25 novembre, dans l’un des restaurants, du Fleuve Congo Hôtel, autour d’une table en compagnie du Belge Louis Michel, débarqué à Kinshasa, il y a quarante- huit heures. Louis Michel dont la présence suscite aussi des commentaires dans tous les sens dans un contexte de quasi fin de

règne pour Joseph Kabila.

Le Belge a été un soutien déterminant du régime et l’autre l’est encore. De quoi ont-ils discutaient au bord du fleuve Congo dans un climat apparemment tendu? De Michel, il est connu qu’il n’est plus en odeur de sainteté avec son protégé d’antan. Qu’il a même pris fait et cause pour Moïse Katumbi depuis. Des

sources disent qu’il est venu à Kinshasa pour faire passer le dernier passage comme quoi un maintien au pouvoir n’est plus possible, sinon suicidaire.

Un fait curieux: il a fait le voyage aux côtés de Mgr Ambongo, l’intraitable patron de la Commission Justice et Paix de l’Eglise ca- tholique. Le lendemain de son arrivée, il s’est rendu à Limete chez Etienne Tshisekedi.

Entretien avec Joseph Kabila Des bruits ont couru que l’entretien avec le locataire du Palais de la nation s’est très mal passé mais aucune source diplomati- que ne l’a confirmé. Bawara lui, bénéficie encore de beaucoup de sym- pathie dans l’entourage du Chef de l’Etat congolais. Le Togolais avait été recom- mandé par Faure Eyadema en raison de ses connexions aux Etats-Unis et dans cer- taines capitales européen- nes.

Selon des sources diplo- matiques, les mêmes qu’il a contactés pour Kabila lui ont demandé d’y retourner pour dire que le sort est désor- mais scellé. C’est aussi ça les lobbyistes; chercher à protéger, à sauver un régime mais également le prévenir à temps quand la situation devient irréversible. Premiers souteneurs de Mobutu, les Américains ont été les premiers à dire au Léopard que c’en était fini de son règne. En tout cas, la coïnci- dence de ces deux présences à Kinshasa n’est pas chose à banaliser.

Ya MAKIESE

Entrevue entre Louis Michel et le Togolais Gilbert Bawara au Fleuve Congo Hotel

Louis Michel et Gilbert Bawara

Malgré un déploiement important des éléments de la Police Nationale Congolaise (PNC) dans tous les points chauds de Kinshasa, les jeunes de mouvements citoyens Lutte pour le Changement et Filimbi sont passés à l’action pour la cam- pagne «Bye bye Kabila». Selon Godefroid Mwanabwato Kahombo, membre de la Lucha, la population a été sensibilisée sur l’article 64 de la Constitution, l’appelant à faire échec « à tout individu ou groupe d’in- dividus exerçant le pouvoir en violation de

la constitution du pays ». Le lancement de la campagne s’est déroulé au pont Gaby, non loin du rond-point Victoire, dans le centre de Kinshasa, renseignent des sour-

Campagne pour le respect de la constitution

Malgré la Police, les Lucha et Filimbi sont passés à l’action

ces de la Lucha. « Nous condamnons l’en- lèvement du caméraman de TV5 et déplo- rons le recours disproportionné à la force par les autorités congolaises », a dit ce militant.

Les jeunes activistes promettent la poursuite des actions « jusqu’au départ du président Joseph Kabila », dont le second et dernier mandat constitutionnel prendra fin dans 22 jours soit le 19 décembre pro- chain, mais autorisé par une décision de la cour constitutionnelle de la République

Démocratique du Congo à rester au pou- voir jusqu’à l’élection d’un nouveau prési- dent.

Ya MAKIESE

(4)

NATION LA CITE AFRICAINE

Depuis juillet, le gouverneur Jacques Mbadu Nsitu fait face à une campagne orchestrée par des individus bien connus déterminés à l’abattre. Le péché de Mbadu : avoir réalisé ce que d’autres n’ont pas réussi à faire au bénéfice du Kongo Central et de sa population, portant ainsi ombrage à certains de ses prédécesseurs et à leurs men- tors. Alors jaloux, ces Messieurs n’hésitent plus à utiliser les voies les plus méprisables, alliant men- songes, calomnies, diffamations, et autres montages grossiers sur la gestion du gouverneur, pour le jeter en pâture devant l’opinion, le diaboliser, l’humilier, et le faire par- tir de son fauteuil de gouverneur.

Dans cette campagne machia- vélique, à en croire les déclarations rendues publiques par les dépu- tés provinciaux, les autorités tradi- tionnelles de la province et le Col- lectif des Associations des jeunes du Kongo Central, il ressort que quelques personnalités politiques sont mises en relief. Il s’agit d’abord de cinq députés nationaux Ne- Kongo, à savoir : Fabrice Puela, Adrien Phoba, Jean-Marie Mulatu, Papy Miantezolo et Muller Luthelo.

Ce sont ces chevaliers servants que l’on voit s’agiter au travers de quelques journaux de caniveau et de certaines chaines de tv ache- tées pour les besoins de la cause.

Dernièrement, voulant ameuter la population de Matadi, ils ont été pourchassés et ont fui comme des rats pour aller se cacher dans leurs égouts. Sont également cités dans ce plan diabolique de déstabilisa- tion des institutions du Kongo Cen- tral, le vice-Premier ministre du gouvernement démissionnaire Evariste Boshab et l’ancien gouver- neur de province Simon Mbatshi Batshia, lequel ne jurerait, dit-on, que par son retour à la tête de la province du Kongo Central. Voilà pour ce qui est des acteurs princi- paux tels que dénoncés par les déclarations publiées par un cer- tain nombre de structures du Kongo Central. Au demeurant, si certains opèrent de manière souterraine, les ‘’cinq mousquetaires’’ de l’As- semblée nationale ne s’en cachent pas eux-mêmes.

Mensonges grossiers et diffamations

Quant aux faits qui sont articu- lés contre le gouverneur Mbadu pour avoir sa peau, ils tournent autour de quelques dossiers cou- sus de fil blanc autour desquels l’on veut créer des scandales de gestion qui n’en sont pas du tout en réalité.

Il y a d’abord, la question d’un soi-disant détournement à des fins personnelles des fonds de rétro- cession dévolus aux Entités terri- toriales décentralisées. Ici, l’on doit savoir que l’Etat dispose des ins- truments ad hoc chargés de sur- veiller et de contrôler la gestion de

Complot de déstabilisation des institutions du Kongo Central

Le jeu malfaisant du trio ‘’Boshab, Mbatshi et Raus‘’ contre le gouverneur Mbadu démasqué

ses mandataires publics. A ce su- jet, il y a lieu de rappeler qu’une mission de l’Inspection générale des Finances a déjà eu à contrôler la gestion de la province du Kongo Central, dans les règles de l’art.

Conclusion : cette mission a donné au gouverneur Jacques Mbadu qui- tus sur la gestion de sa province.

Un rapport détaillé avait été publié notamment dans ces colonnes mêmes. C’est donc vouloir cher- cher les poux sur la tête chauve de Mbadu que de venir accréditer la thèse d’un détournement à des fins personnelles des fonds destinés aux Entités territoriales décentrali- sées. Quant aux résultats de la gestion de Mbadu sur terrain, ils sont plausibles et parlent d’eux- mêmes. A Matadi à Boma et à tra- vers la province, il y a des œuvres visibles et tangibles, notamment des infrastructures, qui témoignent de la gestion à bon escient des fonds destinés aux ETD. Cela est de notoriété publique. C’est préci- sément cette réalité des faits qui n’échappent à personne qui a con- duit la population à s’en prendre au quarteron des ‘’cinq mousque- taires’’ lorsqu’ils ont voulu débiter des mensonges éhontés sur la Place Les Copains à Matadi.

Autre dossier : celui de l’itinérance que le gouverneur Mbadu ne ferait pas dans sa pro- vince. Là encore, cela n’est ni croya- ble ni raisonnable. Mais de quoi parle-t-on ? De Kasangulu à Muanda, en passant par Kisantu, Mbanza-Ngungu, Songololo, Lufu, Lukula, Tshela, quel centre impor- tant le gouverneur n’a-t-il pas visité et dont il ignorerait les problèmes qui s’y posent ? Faut-il entendre par itinérance, ce genre de tralala, dans lequel s’illustraient ses prédéces- seurs, et qui consiste à décréter un jour de congé, à fermer boutiques et marchés, à mobiliser les éco- liers, les élèves, et autres tra- vailleurs et badauds pour aller ac- cueillir le gouverneur lorsqu’il vient dans une localité faire des discours creux qui ne sont appuyés par aucune œuvre visible réalisée sur terrain ?

Faisant flèche de tout bois, ces Messieurs vont jusqu’à vouloir évo- quer un différend entre Mbadu et Badu ‘’Tonton’’, alors qu’il s’agit là d’un dossier privé, déjà clos avant même que Jacques Mbadu de- vienne gouverneur, et qui n’a donc rien à voir avec sa gestion de la pro- vince. Ah mesquinerie quand tu nous tiens !

Le dossier de l’ex REPERE fi- gure également au nombre des griefs soulevés. On le sait, c’est à la suite de rapports extérieurs, ve- nant de l’Assemblée provinciale et de l’audit des inspecteurs de Finan- ces venus de Kinshasa, et d’un rapport interne, émanant de la RE- PERE elle-même, que le gouver- nement provincial avait pris la dé- cision de dissoudre cette structure devenue inopérante, gangrenée par la corruption, la fraude à tous les niveaux. La structure dissoute,

les cadres et agents ont d’office perdu leur emploi, avec promesse de les reprendre en jugeant au cas par cas. C’est ce qui a été fait. Avec la création de la DGR/KC qui rem- place la REPERE, plusieurs an- ciens cadres et agents de l’ex RE- PERE ont d’ores et déjà été repris dans le cadre des services actuel- lement en marche. Sachant que l’Etat fonctionne sur base d’un bud- get annuel, les restants seront re- mis en service dès janvier 2016. Et les intéressés le savent, puisqu’ils en ont été informés. Il n’y a donc pas là de quoi fouetter un chat.

Venons-en à la question du péage qui serait pratiqué de façon abusive sur des routes en terre. Et d’ailleurs, où est-il écrit que le péage ne peut concerner que les routes asphaltées ? Les routes en terre ne méritent-elles pas entre- tien et réfection ? A quoi sert l’ar- gent du péage, n’est-ce pas juste- ment à financer les travaux sur la route concernée ? Y a-t-il là détour- nement ?

A bien y regarder, l’on voit clai- rement que ce remue-ménage que l’on tente de créer contre des insti- tutions de la province ne repose que sur des sentiments de haine, de mensonges et la recherche du profit personnel chez leurs auteurs.

Les sorciers n’ont pas

désarmé

Malgré les déconfitures et le désaveu subis, d’abord en voulant faire signer une motion de défiance par l’Assemblée provinciale, et en- suite, en cherchant à créer une in- surrection populaire à Matadi, l’on apprend que les comploteurs n’ont pas désarmé. Des informations parvenues de bonne source à la Cité Africaine renseignent que dans la nuit de mardi à mercredi, une réunion secrète s’est tenue à Kinshasa chez le maitre inspirateur du complot, pour analyser la situa- tion, organiser un nouveau plan d’attaque et passer à la vitesse su- périeure.

Au cours de cette veillée d’ar- mes, se serait décidé le partage du gibier avant de l’avoir abattu.

Passant en revue les candidats au poste du gouverneur du Kongo Central après que l’on aurait fait sauter Jacques Mbadu, l’on a dû gérer les ambitions exprimées. La candidature de Sieur Muller Luthelo qui avait des prétentions pour le fauteuil aurait été jugée trop faible.

Car il ne connaît pas les députés provinciaux, en plus d’autres caren- ces criantes.

Mbatshi Batshia aurait fait pré- valoir ses arguments : (i). Il a une longueur d’avance sur les autres par son expérience publique ; (ii). Il a déjà été gouverneur ; (iii). Il con- naît les députés provinciaux ; (iv). Il est liquide et peut s’assurer leurs votes. L’on miserait sur 10.000$ à chaque député provincial avant le vote et 10.000$ après ; (v). Il va sé-

curiser tout le monde.

En fait de sécurisation, des pro- messes auraient été faites. Ainsi, devant être maintenant casé, Albert Phaka, dircaba du vice-Premier ministre sortant aurait été imposé par celui-ci pour devenir vice-gou- verneur, formant le ticket avec Mbatshi. Ceci, sans aucune consi- dération du fait que l’on aurait ainsi comme gouverneur et vice-gouver- neur deux originaires d’un même coin, le Bas-Fleuve !

Dans ce partage anticipé du gâteau, chacun devrait y trouver son compte. Muller Luthelo désignerait 2 personnes comme ministres pro- vinciaux, en dehors des marchés publics de construction qu’il se serait vu promettre par le nouveau gouverneur en rêve. Fabrice Puela, à défaut de l’occuper lui-même, aurait un poste de ministre à pour- voir. Tout comme Miantezolo. Quant à Phoba et Mulato, ils seraient as- surés d’obtenir des marchés pu- blics, en plus de postes ministé- riels à pourvoir par eux. Il aurait été également question de la très agi- tée maire de Boma, Marie José Nyongo Nsuami, laquelle, à défaut de conserver son poste à Boma, deviendrait ministre provincial.

Pour ce qui est de Raus, l’on indique qu’il se serait associé à l’entreprise, sans plus de détails sur le rôle qu’il y jouerait, dans l’es- poir de revenir aux responsabilités au Kongo central qu’il regretterait d’avoir quitté prématurément.

Dans ce plan, après avoir évincé Mbadu, les comploteurs devraient s’en prendre ensuite à Nsimba Nzungila, le président de l’Assem- blée provinciale qui serait à son tour défenestré par la nouvelle majorité qui serait créée à l’assem- blée.

Des hommes limités aux

ambitions démesurées

Dans plusieurs cercles à Ma- tadi et dans l’opinion du Kongo cen- tral en général, Simon Mbatshi Batshia n’aurait pas bonne presse après avoir dirigé comme il l’a fait le Kongo central. D’aucuns se de- mandent ce que le leadership de quelqu’un qui n’a jamais été un homme de poigne pourrait rappor- ter de nouveau.

Pour ses contempteurs, Mbatshi traine un bon nombre de faiblesses qui empêcheraient son retour au Kongo Central..

Primo, il n’a, dit-on, laissé aucune œuvre l’immortalisant dans la province. Secundo, Matadi lui reproche d’avoir détruit le Stade Lumumba, puis d’être parti de son poste de gouverneur sans avoir posé une petite pierre pour sa re- construction et sans avoir réglé la facture de l’entreprise chinoise employée pour la démolition. Ter- tio, une certaine opinion lui repro- cherait, à tort ou à raison, d’avoir

démonté le chemin de fer du Mayumbe, et vendu la mitraille à la sucrière de Kwilu-Ngongo.

Quarto : Après les élections 2011, si d’anciens gouverneurs comme Kimbuta à Kinshasa ou Ngoy Kasandji à Mbuji-Mayi ont été gar- dés à leur poste bien qu’élus dé- putés nationaux, le PPRD s’est vite débarrassé de Mbatshi pour ab- sence de résultats. L’on sait en ef- fet qu’à la présidentielle de 2011, l’élection a été un fiasco pour le chef de l’Etat au Kongo Central, dirigé alors par Mbatshi. Au Kongo Cen- tral, où Mbatshi était alors le prési- dent interfédéral du PPRD, Joseph Kabila a obtenu le score le plus bas de la République, soit quelque 150.000 voix seulement. Soit dit en passant, la contre-performance fut d’ailleurs identique pour le chef de l’Etat dans le fief de Boshab où ce dernier réalisa environ 54.000 voix, alors que le Raïs ne récolta même pas plus de 2000 voix. Allez donc comprendre !

D’autre part, aux législatives de 2011, le PPRD n’obtint que 3 siè- ges sur les 23 au Kongo Central, avec l’élection de Mbatshi, Mbuinga et Luthelo, tous mandataires pu- blics respectivement comme gou- verneur, PDG de RVM et DG à l’OEBK. Quel comble pour un parti dit du peuple que de ne pas pou- voir faire gagner une seule candi- dature de député issue du peuple, raille-t-on. Et la MP n’a jamais di- géré cette déconvenue. Et plusieurs Ne-Kongo lient justement à cette mauvaise prestation électorale de l’interfédéral Mbatshi le fait qu’au gouvernement issu des élections de 2011, chacun devant être payé pour ce qu’il a rapporté, le Kongo Central n’a jamais eu de porte- feuille ministériel régalien ou en vue.

Quinto, l’on se demande : qu’a fait Mbatshi Batshia pour les dépu- tés provinciaux lorsqu’il était gou- verneur de sorte que ces derniers se sentent redevables de lui et obligés de lui donner demain leurs suffrages pour le remettre éventuel- lement à la tête du Kongo Central ? Au demeurant, rappelle-t-on, à l’élection gouvernatoriale de 2006, cet homme n’avait obtenu que 15 voix sur 29 suffrages exprimés et 1 bulletin nul. Le deuxième tour de la vérité n’eut pas lieu. Il ne passa gouverneur qu’au terme d’une dé- cision de la Cour suprême, où il avait eu, pour le défendre, un cer- tain avocat nommé Evariste Boshab. Tiens, comme on se re- trouve !

Aux dernières nouvelles, l’on apprend que le ministre sortant de l’Intérieur vient de dépêcher son dircaba Albert Phaka, accompagné des hommes de main de Mbatshi, pour essayer à nouveau de con- vaincre les députés provinciaux à signer la motion visant à déstabili- ser les institutions provinciales.

Une chose est de planifier, une autre de réaliser. Qui vivra verra ! Dossier à suivre.

CITAF

(5)

ECONOMIE

LA CITE AFRICAINE

Dans la province du Kongo Central comme partout ailleurs, le vocable

« bancarisation » appartenait au monde des rêves. Aucun fonctionnaire, agents de l’ad- ministration, militaires et sol- dats à tous les niveaux ne s’at- tendaient un jour à être payés devant le guichet des ban- ques.

Le 1er Ministre sortant, Augustin Matata Ponyo Mapon, l’homme à la cravate rouge, a habitué le personnel de l’Etat, tous, à se rendre dans des banques pour leurs salaires mensuels. Une prati- que qui n’avait jamais existé depuis que tous les gouverne- ments se sont succédé en République Démocratique du Congo. Pour la 2ème Républi- que sous le Maréchal bien qu’il ait été entouré d’éminents pro- fesseurs d’université dans tous les domaines, il était réellement impossible qu’on eût pensé à

ce système de paie par voix bancaire. Pourquoi se deman- dera-t-on ?. La réponse est facile. Les salaires étaient payés irrégulièrement. Tous ces longs retards étaient à la base d’incessantes grèves des fonctionnaires et agents de l’administration. Les militaires et policiers n’avaient des la- mentations à la manière de quelqu’un qui va pleurer au fond de l’eau.

Qu’on l’aime ou pas, point n’est besoin de rappeler que Matata Ponyo a pu générali- ser la bancarisation de la paie des fonctionnaires avec, comme nous l’avions dit les salaires sont payés régulière- ment et à échéance due. Son successeur ne doit pas avoir la politique qui se pratique en République Démocratique du Congo de ne jamais poursui- vre le projet démarré par le pré- décesseur.

C’est ainsi qu’il serait ortho-

doxe que le tout nouveau Pre- mier Ministre, Samy Badibanga Ntita, aille au-delà par rapport aux aspirations du peuple œuvrant au sein de l’adminis- tration publique à tous les ni- veaux. Ici, l’idée nous vient en ce qui concerne la rationalisa- tion des primes pour une amé- lioration de la politique sala- riale au sein de la fonction pu- blique. Un effort a été fourni par le gouvernement sortant qui, pendant 5 ans, n’a pas vécu des grèves en dépit de quelques menaces qui sa- vaient trouver des solutions.

La paix sociale a été garantie par rapport aux années anté- rieures. Il est vrai que beau- coup reste encore à faire dans ce secteur de l’amélioration du social. D’ailleurs, le chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange l’a rappelé au nouveau 1er Mi- nistre. Le peuple congolais a été témoin de cette orientation en l’endroit de Samy

Badibanga parce que celui le successeur de Matata Ponyo Mapon. On croit savoir que Samy Bdibanga n’échouera pas. Il doit avoir fait l’auto-éva- luation pour accepter ce poste au moment où le pays s’est engagé dans un virage si- nueux avec l’organisation des élections. Les ennemis de la République à l’interne sont dans les imprécations et dans des messes noires comme ils en on l’habitude.

Puisque nous invoquions le bonheur de la bancarisation grâce à laquelle les salariés touchent le dividende de leur sueur mensuelle sans connaî- tre des ponctions comme cela se passait avant auprès des agents-payeurs qui avaient des prétextes et alibis pour soutirer quelque chose des salaires qu’ils étaient appelés à payer. Un autre effort à faire c’est d’attirer l’attention de cer- taines banques dont les clients se plaignent toujours. Leurs plaintes sont dues au fait que certains retraits ne sont pas reconnus par leurs clients. Des justifications claires ne sont pas données. C’est toujours un silence radio en dépit de toutes les réclamations formu- lées quant à ce. C’est dire qu’il œuvre au sein de certaines institutions bancaires des loups qui dévorent avec gour- mandise les salaires d’autrui.

Le gouvernement doit ouvrir

l’œil et le bon dans la mesure où certaines pratiques sapent ses efforts de chaque jour. Si ce sont les mêmes banques qui sont dans cette maffia par leur personnel inconscient, que le gouvernement n’hésite pas à les interpeller avant de frapper. Des salariés du Kongo Central en sont victimes et pensent que cette pratique va prendre fin.

D’autre part, avec le sys- tème de bancarisation, il fau- drait, à notre humble avis, que des solutions soient trouvées pour le personnel basé dans des milieux où il n’existe pas d’institutions bancaires. Les enseignants qui sont dans des milieux ruraux souffrent. Ils sont obligés d’abandonner leurs élèves pour se rendre dans des banques d’où ils per- çoivent leurs salaires.

En un mot comme en mille, il y a lieu de remercier et de féliciter l’homme à la cravate rouge pour tout ce qu’il a dû faire en faveur des fonctionnai- res et agents de l’Etat. Il ne faut pas hésiter d’inventer un sys- tème socio-politico-éthique devant tenir compte des aspi- rations fondamentales de l’homme congolais. C’est-à- dire un développement conçu par lui, pour et avec lui. Tout cela ne pourra réussir qu’avec un pays en paix. Car, sans la paix, point de développement.

LuZolo N’Zeka Les députés nationaux ont

finalement adopté mercredi dernier le projet de loi portant reddition des comptes du bud- get du pouvoir central pour l’exercice 2015 sur base du rapport de la commission économique, financière et contrôle budgétaire de l’as- semblée nationale, après di- verses controverses et criti- ques relatives au fond et à la forme de ce budget en ce qui concerne tant les dépenses que les recettes et cela mal- gré toutes les louanges et fé- licitations attribuées à Matata Ponyo lors de sa démission et des progrès généralement réalisés dans la gestion des comptes de l’Etat. Raison pour laquelle, l’assemblée nationale a décidé de mettre en place une commission d’enquête afin d’éclaircir tou- tes les zones d’ombres déce- lées tout au long de l’examen du projet de loi.

Lors de la présentation du rapport de la commission, le député national Musemena Bongala Gaston, rapporteur de la commission avait rap-

pelé que le parlement avait assigné au gouvernement des prévisions des recettes de l’ordre de8.496.349.384,00 FC à mobiliser pour 2015.

Les recettes réalisées se chiffrent quant à elles à 5.554610.149,80 FC .Un mon- tant qui représente 65,38 % de réalisation ou un moins- value de 2.941739.718.336,20 FC, soit 34,62 % du budget.

Une violation flagrante et grave de la loi des f inances de l’exercice 2015.

Au vu de ces chiffres, force est de constater que le gouvernement n’a pas atteint les assignations que le parle- ment lui avait fixées et qui sont des minima obligatoires. C’est pourquoi, après avoir arrêté

les comptes à

5.554.610.149.047,80 Fc pour

les recettes et

5.796.221.494.097,90 Fc pour les dépenses, elle a définiti- vement fixé le déficit à FC 241.611.345.050,10.

Visiblement les faiblesses persistent malgré quelques améliorations. La cour des comptes est du même avis

aussi. C’est pourquoi la com- mission économique et finan- cière a demandé et a obtenu de l’assemblée qu’une com- mission d’enquête soit insti- tuée afin de mettre en lumière un certain nombre de zones d’ombre qui persistent no- tamment le dépassement des certains crédits budgétai- res, l’exécution de certains dépenses non prévues par le budget.

D’autre part, la commis- sion estime que le gouverne- ment devrait rapidement et très sensiblement améliorer la gestion comptable des comptes de l’Etat. Le minis- tre des Finances avait re- connu que très peu de comp- tables publics sont à jour avec leur gestion et qu’une vaste campagne de recrutement des comptables était en cours.

Enfin, la commission éco- nomique et financière a stig- matisé la faible mobilisation des recettes en application de toutes les lois de la républi- que.

L.M.

Dans la plupart des cas, les changements qui s’opèrent à la tête des entreprises d’Etat sont perçus différemment. Tout dépend de quel côté on se trouve et quels bons souvenirs on a tiré de la gestion de tous ces animateurs principaux. Les agents et cadres de l’Office congolais de contrôle, Occ, et ceux de l’ex-Onatra, la Sctp, dans la province du Kongo Central se sont félicités de ces nouvelles nominations que le gou- vernement vient d’opérer. Il fallait s’y attendre, a fait savoir un agent de l’Occ œuvrant dans les instal- lations portuaires de Matadi.

Nous pensons que ces change- ments vont être profitables au personnel qui – pour être payé est

obligé de faire beaucoup de bruits allant jusqu’à la menace de la grève. Les deux entreprises ont été dans le coup.

Le souhait le plus ardent des agents de ces deux entreprises au niveau de la province c’est de voir les nouveaux responsables à qui le gouvernement vient de pla- cer sa confiance de ne pas agir comme les équipes sortantes.

Les nouveaux dirigeants à la tête de l’Occ et de l’ex-Onatra, a indi- qué un de nos interlocuteurs se confiant à La Cité Africaine, doi- vent penser à l’amélioration des conditions sociales de ces agents qui sont à la base de la production.

L.N.

Kongo Central

Le personnel de l’Occ et de la Sctp satisfait des

changements opérés à la tête de ces deux entreprises

Kongo Central

Les fonctionnaires et agents de l’administration continuent à saluer la bancarisation

Reddition des comptes 2016 : les députés nationaux instituent

une commission d’enquête

(6)

ECONOMIE LA CITE AFRICAINE

La centrale de Kakobola dans la province du Kwilu, à quelques centaines de Km de Kikwit, est considérée comme le moteur de développement qui sortira cette nouvelle province de son état ac- tuel de pauvreté. C’est pourquoi, à l’annonce de démarrage des tra- vaux de cette centrale, il y a quel- ques années, la population avait jubilé. La joie a encore été à l’apo- théose lorsque Matat Ponyo, Pre- mier ministre sortant, s’est rendu dans ce site pour « inaugurer » cette centrale hydroélectrique.

Cette phase ne concernait que la partie production de l’énergie électrique. Mais, depuis lors, les villes et cités que doit alimenter Kakobola, n’ont jamais été éclai- rées. Pourquoi ? s’interrogent les habitants de Kikwit, Gungu, Idiofa, et autres.

Produire de l’énergie électri- que, c’est une très bonne chose.

Mais le plus important encore reste à transporter ce courant vers les abonnés appelés à le consommer. Le couac dans le projet de construction de la cen- trale de Kakobola a été le fait que les concepteurs n’ont pas inséré

dans les dépenses la rubrique de la construction de la ligne de transport du courant du site vers les centres de consommation. La conséquence de cette ineptie est que Kakobola ressemble aujourd’hui à un mort-né. Cette situation suscite des commentai- res en sens divers, les uns aussi rocambolesques que les autres.

La déception est aujourd’hui grande dans le chef des popula- tions de la contrée lorsqu’elles se souviennent que de passage au mois d’avril 2016 à Kikwit, le mi- nistre sortant de l’Energie et Res- sources hydrauliques avait laissé entendre que tout était fin prêt à Kakobola et qu’il ne restait plus que la construction de la ligne de transport pour que les potentiels abonnés soient alimentés en énergie électrique.

A cette occasion, le ministre Jeannot Matadi Nenga avait ré- vélé que des démarches étaient amorcées avec le lancement des appels d’avis d’offres et qu’au cou- rant du mois de juin, le nom de la firme sélectionnée pour ces tra- vaux serait rendu public. Force est de constater que près de six

mois après, rien de neuf n’est survenu.

Dans le même ordre d’idées, l’on se souvient que la visite du Premier ministre démissionnaire Matata Ponyo sur le site hydroé- lectrique avait suscité un regain d’espoir parmi la population qui s’attendait enfin à la concrétisa- tion de cet important projet socioéconomique.

Malheureusement, le passage du chef du gouvernement démis- sionnaire n’a été suivi d’aucun effet. Jusqu’en ce début du mois de décembre, même le nom de l’entreprise qui doit effectuer les travaux de la ligne de transport du courant n’est toujours pas connu. C’est à juste titre que les populations de la contrée com- mencent à perdre espoir jusqu’à penser que ce projet va finir par être rangé dans le tiroir.

Pas d’industries sans courant

électrique

Pourtant, le barrage de Kakobola est d’une importance

capitale pour l’économie de la jeune province du Kwilu qui ne dispose d’aucune unité de pro- duction en dépit de multiples res- sources qu’elle regorge. Le cou- rant électrique, on le sait, attire les hommes d’affaires qui veulent créer des industries.

C’est à cause du manque de cette ressource que beaucoup d’opérateurs économiques ne s’intéressent pas sérieusement aux villes et cités de Kikwit, Idiofa, Gungu et autres parce que le re- cours aux groupes électrogènes qui utilisent le carburant coûte cher.

Par ailleurs, ce projet de Kakobola ressemble fort à celui de Katende au Kasaï Central dont les travaux ont débuté depuis l’époque de la Deuxième républi- que. Il y a deux ou trois ans, le président de la République s’était rendu à Kananga pour relancer les travaux de ce barrage dont l’importance est indéniable, parce que devant desservir les provin- ces du Kasaï Oriental et du Ka- saï Central.

Pourquoi des projets d’une si grande importance dans un pays

dont le secteur industriel ne con- naît aucun essor, ne doivent-ils pas bénéficier d’une grande atten- tion de la part des autorités gou- vernementales ? Dans un envi- ronnement pareil, comment peut- on envisager que la RDC puisse devenir un pays émergent d’ici 2030 ? Par quelle magie, ce pays peut-il gagner la lutte contre le chômage tant qu’il n’y aura pas d’industries pour résorber cette armée des chômeurs qui pullule à travers tout le territoire national?

Face à cette situation, à quoi sert exactement le ministère de l’industrie ? Le ministre de ce secteur ne se contente que de visiter les quelques industries implantées dans quelques provin- ces du pays, alors qu’il devrait mettre en place une véritable po- litique d’industrialisation qui doit être fondée sur la construction des micro centrales hydroélectri- ques pour faire fonctionner ces unités de production. Le cas du barrage de Kakobola et celui de Katende doivent interpeller les futurs gouvernements de la RDC.

Muke wa Muke

Au terme de la revue annuelle conjointe 2016 du programme de coopération PNUD-RDC tenue le mardi 22 novembre dernier, les participants ont fait le constat amer selon lequel malgré les per- formances économiques, la pau- vreté de masse qui continue à frapper de plain-pied la population congolaise. Cependant, il est à noter que selon des statistiques macroéconomiques, la RDC a connu des performances écono- miques remarquables caractéri- sées par un taux de croissance moyen de 7% entre 2010 et 2015, une inflation contenue dans la li- mite des 3% du fait des politiques macroéconomiques prudentes mises en place par le gouverne- ment ,et des réformes structurel- les engagées.

Au plan sectoriel, entre 2010 et 2015, il a été enregistré une croissance principalement tirée par le secteur minier (plus de 30%

du PIB réel) ; le secteur tertiaire (45% du PIB réel). Le secteur agricole a connu une croissance stable et continue (taux moyen de 5,5%), tandis que le secteur manufacturier l’a été de 15% au PIB réel. L‘état des lieux a mon- tré que les perspectives écono- miques sont favorables à moyen terme malgré un effet de décélé-

ration à court terme (croissance 2016 en recul de deux points par rapport à 2015) du fait des chocs internes et externes. Les premiers sont dus aux obstacles liés aux infrastructures, à la baisse de la production du cuivre (suspension pendant 18 mois de la production) et à la situation politique du pays.

Les chocs externes sont la con- séquence de la fin du cycle d’em- bellie des prix des produits de base, du ralentissement de la croissance économique en Chine (premier partenaire à l’exportation de la RDC) et la contraction finan- cière au plan mondial.

Sur le plan du développement humain, il a été noté que d’im- portants progrès réalisés dans le cadre de la mise en œuvre des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD)ont permis de faire passer l’indice de déve- loppement humain (IDH) de 0,408 en 2010 à 0,433 en 2014 ; ce qui donne un gain de 11 points dans le classement mondial de l’IDH.

Malgré les performances écono- miques, il est enregistré une per- sistance de la pauvreté de masse caractérisée par une légère baisse de l’incidence nationale de la pauvreté de 5,3 points de pour- centage entre 2005 (68,3%) et 2012 (64%), dans des zones ru-

rales (-5,6%) et (-4,1%) dans des zones urbaines. La Revue an- nuelle a noté une croissance non inclusive du fait de peu ou pas de transformation structurelle, de l’in- suffisance des efforts pour renfor- cer les capacités productives et créer des emplois productifs.

Le secteur minier, principale source de croissance économi- que, contribue peu à la création d’emplois et la distribution des revenus puisqu’il y a un faible lien entre le secteur minier et le reste de l’économie, dû à la faible con- tribution à la mobilisation des res- sources internes (recettes fisca- les et non fiscales) par le gouver- nement. Quant à l’agriculture, le plus grand secteur pourvoyeur d’emploi, en particulier pour les plus pauvres est de subsistance avec une faible productivité ; la production et la productivité agri- coles en RDC sont entravées par plusieurs facteurs, mais les chocs environnementaux demeurent une préoccupation fondamentale.

Les participants à la Revue annuelle ont aussi constaté le faible accès des populations aux services sociaux de base de qua- lité (éducation, santé, eau et as- sainissement, etc…). Un autre fait marquant est la forte pression démographique avec impact sur

la gestion des ressources natu- relles : la terre, l’eau, la forêt et les aires protégées aux consé- quences sévères en termes de perte accélérée de la biodiversité, de pollution de l’air, pollution des eaux, fertilité des sols, etc…

Défis et contraintes

Concernant les principaux défis liés à la situation

socioéconomique et

environnementale, ils sont au nombre de trois. Primo : la pau- vreté, l’inégalité et la vulnérabilité qui sont fortes persistantes tant en milieu rural qu’urbain. Se- cundo : la persistance des con-

flits (armés et

intercommunautaires) et l’insécu- rité. Tertio : l’exploitation non du- rable des ressources naturelles (forêts, eaux, minerais, sols, fau- nes) et résurgence des catastro- phes naturelles.

Les principales contraintes à une économie inclusive et dura- ble sont les suivantes: la faible capacité institutionnelle, l’instabi- lité, les politiques macroéconomi- ques adaptées et saines, et les infrastructures, éducation et santé. Dans la faible capacité ins- titutionnelle, l’on note la faiblesse

des institutions qui crée un envi- ronnement favorable (sensible) aux crises et à la perturbation de la croissance économique.

Pour la catégorie instabilité (conflits, sécurité), il y a des si- tuations de conflit qui peuvent avoir une profonde incidence né- gative sur la situation économi- que d’un pays (perte de capital humain, destruction des infras- tructures, réduction des échan- ges, des investissements et d’autres activités économiques).

A propos des politiques macroé- conomiques adaptées et saines, il s’agit de celles qui sont saines favorisant la croissance économi- que mais elles ne sont pas suffi- santes pour une performance sou- tenue de la productivité. Elles doivent être accompagnées de réformes institutionnelles et struc- turelles nécessaires pour résou- dre les problèmes existants.

En ce qui concerne la con- trainte relative aux infrastructures, éducation et santé, elle est liée à la croissance économique à long terme. Les infrastructures écono- miques (l’énergie, l’eau, les trans- ports et les communications nu- mériques) sont les ingrédients essentiels pour le succès d’une économie moderne.

Muke wa Muke

Moteur de développement du Kwilu

Barrage de Kakobola : les travaux interrompus

* Centrale hydroélectrique de Katende : même sort

Etat des lieux socioéconomique et environnemental de la RDC

Malgré les performances économiques,

persistance de la pauvreté de masse

(7)

Page 7

LA CITE AFRICAINE NATION

La Société civile, lorsqu’elle est en situation de s’auto-assumer en tant que telle, en se mettant à dis- tance des influences et des que- relles de lutte pour la conservation ou la conquête du pouvoir, est un remarquable creuset pour la ré- flexion responsable et les initiati- ves constructives dans l’intérêt de tous. A preuve, cette idée innovante que vient de lancer un groupe de leaders de la Société civile. Réu-

nis en concertations pendant 2 jours, les 12 et 16 novembre, au Centre culturel congolais Kiese Mey , à Lemba, et au Siège de l’ALLIBAS , en ville, les leaders de

‘’ Equateur en marche’’, ‘’ALLIBAS (Alliance des Baswahili)’’, ‘’ Espace Kasaï ‘’, et du ‘’Front Uni de l’An- cienne Province de Léopoldville’’, viennent de poser qu’il faut désor- mais socler le débat autour du partage de pouvoir au sein de no- tre société sur des bases cultu- relles, faisant référence aux quatre Espaces linguistiques de la RDC (swahili, kikongo, tshiluba et lingala). Et non plus sur l’apparte- nance aux provinces, du reste émiettées et portées à 26, ou aux

centaines de partis et regroupe- ments politiques qui pullulent dans le pays.

Leur credo repose sur les idées forces ci-dessous : Pour tous les niveaux de responsabilité et de pouvoir, la représentativité équita- ble et équilibrée géopolitique est de 4 espaces linguistiques ; Pour la nation, cultiver le mental de con- cessions mutuelles et d’altruisme ;

Pour l’avenir, le besoin de mettre véritablement le voile sur le cap de la paix ; Pour le civisme et pour cha- cun, le devoir de vouer à la consti- tution un respect qui confine au culte.

A bas le concept de ‘’non originaire’’

Dans une déclaration publique, les leaders représentants les qua- tre Espaces linguistiques de la RDC disent avoir examiné les stra- tégies de convivialité des commu- nautés de 4 espaces linguistiques de notre pays et de leur représen- tativité équitable et équilibrée dans les différentes institutions et autres structures des entreprises publi-

ques et services de l’Etat ; Ces leaders, engagés à ban- nir le mot « non originaire » de leur vie de tous les jours au profit de la convivialité sans frontières, se di- sent résolus de lutter contre le dis- cours de ‘’non originaire’’ tenu dans certaines provinces à l’endroit des responsables des services publics qui travaillent hors de leurs provin- ces d’origine.

Pour ces dirigeants de la So- ciété civile, tout Congolais doit se sentir chez lui dans tout espace lin- guistique du pays. Raison pour la- quelle, ils exhortent tous les gou- verneurs de province à favoriser cette cohabitation pacifique des compatriotes congolais, et à ne pas confondre la décentralisation avec le fonctionnement des servi- ces publics de l’Etat en général et, particulièrement, des entreprises publiques dont les agents sont ré- gis par des statuts propres à elles.

Soutien à l’accord politique du 18 octobre Dans un message au président de la République, Joseph Kabila

Kabange, les leaders des 4 espa- ces linguistiques remercient le chef de l’Etat pour avoir convoqué le dialogue et se disent convain- cus que ses résultats sont un ma- tériau de départ pour la refondation de l’Etat de droit et de la démocra- tie.

Proclamant le primat de la paix comme condition de tout projet d’envol et d’émergence nationale,

ils félicitent les participants au dia- logue qui, pour eux, ont fait la dé- monstration de la possibilité des Congolais de se prendre en charge et de gérer leurs dissen- sions et différences.

Après avoir suivi pas à pas le cheminement du dialogue national inclusif, la liberté de ses débats et les conclusions auxquelles sont arrivés les participants, les leaders des 4 Espaces linguistiques se déclarent solidaires de la CENCO dans sa démarche en quête du rapprochement de deux pôles po- litiques qui divisent la nation.

Du gouvernement d’union

nationale

Les leaders des 4 Espaces lin- guistiques de la RDC remercient et félicitent le chef de l’Etat d’avoir fait un choix judicieux en désignant le Premier ministre de la période post-dialogue dans l’espace Ka- saï, en la personne de l’Hon. Samy Badibanga Ntita, ce qui fait que les 4 espaces linguistiques de notre pays sont maintenant bien repré- sentés au sommet de l’Etat : Pré- sidence de la République : swahili ; Assemblée nationale : kongo ; Sé- nat : ngala ; Primature : luba. C’est un grand symbole pour l’unité et la cohésion nationale, notent-ils.

Dans un message adressé au Premier ministre, ils lui expriment leurs félicitations les plus sincères et leurs encouragements et sou- tien, en disant compter sur sa con- tribution pour le redressement de la cohésion nationale.

Au président de la République et au Premier ministre, ces leaders bien connus de la Société civile leur demandent de bien vouloir refléter ce même esprit de représentativité équitable et équilibrée de 4 Espa- ces linguistiques au gouvernement et dans les différents postes de responsabilité des entreprises pu- bliques et des services de l’Etat .

A l’origine de ces initiatives se retrouvent : Didier Ekabela Litenge pour le compte de ‘’Equateur en marche et BYO na BYO’’, Hon.

Athigo Lofimbo Bakundji de

‘’ALLIBAS’’ (Alliance des baswahili) ; Hon. Jean marie Ntantu Mey ; Albert Nzama Inenga ; Georges Mbwangi du ‘’Front Uni de l’Ancienne Province de Léopoldville ‘’ ainsi que l’Apôtre Paul Médard Lukusa et Antoine Akoka Makaya appartenant à ‘’ Es- pace KASAI ‘’.

J.Man Mas

Les eurodéputés ont voté jeudi une résolution appelant l’Union européenne à lancer «immédiate- ment» la procédure de consultation avec la République démocratique du Congo (RDC) prévue par l’arti- cle 96 de l’accord de Cotonou et à infliger des sanctions ciblées, dont des gels des avoirs et des interdic- tions de visas, touchant «certains hauts fonctionnaires et militaires responsables de crimes et d’actes de répression à l’égard de la po- pulation congolaise», annonce l’agence belge Belga..

L’accord de Cotonou prévoit le respect total, de la part de toutes les parties signataires, des droits de l’homme, des principes démo- cratiques et de l’État de droit. «Mais il faut malheureusement constater qu’aujourd’hui, la RDC et son gou- vernement ne respectent plus cer-

tains de ces principes fondamen- taux, dont par exemple la liberté d’expression ou le respect de la Constitution dans le cadre de l’or- ganisation des élections», a souli- gné la députée Marie Arena, co- auteur et négociatrice de la résolu- tion pour le groupe S&D (socialis- tes et démocrates). «L’Union euro- péenne ne peut plus fermer les yeux et doit agir avec fermeté afin de montrer aux autorités congolai- ses que nous ne cautionnerons ja- mais l’usage de la force et de la vio- lence pour faire taire les voix de l’op- position. Les condamnations ver- bales ne suffisent plus», a ajouté Mme Arena.

La résolution nomme explicite- ment cinq personnalités congolai- ses passibles de sanctions, dont trois font déjà l’objet de telles me- sures de la part des Etats-Unis: les

généraux Gabriel Amisi, comman- dant de l’armée dans la région oc- cidentale de la RDC, Célestin Kanyama, commissaire provincial de la police à Kinshasa et John Numbi, ex-chef de la police natio- nale congolaise (PNC). Les deux autres noms cités dans la résolu- tion sont le directeur de l’Agence nationale des Renseignements (ANR), Kalev Mutond, et le général Ilunga Kampete, commandant de la garde républicaine

Dans sa résolution, le Parle- ment européen réuni en séance plénière souligne l’importance de mener une transition pacifique et d’organiser dans les délais, des élections présidentielles libres et transparentes - qui ont été récem- ment reportées à avril 2018 -, afin d’assurer la stabilité et le dévelop- pement dans le pays et la région.

CITAF

RDC: le Parlement européen préconise des sanctions contre cinq dirigeants congolais

Dans le but de préserver et pro- mouvoir la paix en République Dé- mocratique du Congo, à la suite de l’accord politique issu du dialogue politique inclusif et en vue de faire de la RDC une oasis de paix et de concorde nationale, le ministre de la Santé publique Félix Kabange et

le Vice-ministre de la justice Chris- tophe Mboso N’Kodia continuent de battre campagne de mobilisation et d’exhortation à la paix auprès des jeunes kinois. Le weekend der- nier, c’était les jeunes de Kasa-

Vubu, Ngiri-Ngiri et Bumbu qui ont été exhortés à dénoncer et rejeter la violence sous toutes ses formes après avoir reçu des amples dé- tails sur l’accord politique.

L’occasion était favorable pour inviter ces jeunes à s’engager dans la défense des biens publics et pri-

vés, de respecter les parents et les autorités du pays. Les deux per- sonnalités ont également lancé un appel à la sagesse et au patrio- tisme des acteurs politiques et so- ciaux congolais. Les deux cadres

les ont invités à rejoindre l’accord politique qui constitue une base fiable et salutaire pour l’organisa- tion des élections transparentes et crédibles, dans un climat apaisé avant, pendant et après avril 2018, date convenue consensuellement

pour la tenue des élections prési- dentielle, législatives nationales et provinciales.

S’agissant du 19 décembre, le vice-ministre de la justice a indiqué que ce sera un jour comme les autres. Si c’est un jour ouvrable

tout le monde va vaquer à ses oc- cupations, si ça tombe un diman- che les congolais iront à l’église comme à l’accoutumée.

Niclette MASANGA

Accord politique

Félix Kabange et Mboso Nkodia sensibilisent les jeunes de la Funa

La culture au centre du débat pour le développement du pays

Des leaders de la Société civile plaident pour une représentativité au pouvoir basée sur les 4 Espaces linguistiques de la RDC

Ntantu Mey Athigo Lofimbo Bakundji Didier Ekabela

Apôtre Paul Médard Lukusa

Referenties

GERELATEERDE DOCUMENTEN

Organisé dans le cadre d’une série de manifestations liées à la Journée internationale des Nations Unies ce séminaire a été l’occasion pour certains

Ces justifications, l’auteur du Coup de Bambou les a fournies, ex professo, si l’on peut dire, dans le préambule même de ce livre sincère et plus que sincère,

Des dizaines de milliers de manuscrits, cachés dans les sables à Tombouctou, témoignent de la splendeur passée d’une ville qui était autrefois un foyer intellectuel

(1) En matière de sacs à dos, il n’existe qu’une marque possible pour se fondre dans les sorties de collège ou lycée.. Même le choix du coloris

Tekst 15 Faut-il taxer les personnes en surpoids qui prennent deux places dans l’avion. «Faut-il taxer les personnes en surpoids qui prennent deux places dans

«Le courant actuel chez les parents, c’est de donner de l’argent de poche pour leur apprendre à le gérer», confirme Renaud Gloaguen, respon- sable du Baromètre chez

C’est le cri d’alarme lancé par le Worldwatch Institute, une organisation non gouvernementale basée à Washington, dans un rapport évoquant les menaces pesant sur la

Naar de dokter hoefde Kees helemaal niet meer, en toen-ie eens informeerde, wanneer hij weer geld moest wegbrengen naar dat kantoor daar in de Passage - toen zei z'n vader: ‘Dat doe