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Radio Okapi: Nord-Kivu : 2000 combattants Maï-maï prêts pour le brassage

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Mercredi, 13 Décembre 2006, 15 h 18

Radio Okapi: Nord-Kivu : 2000 combattants Maï-maï prêts pour le brassage

Quelque 2000 combattants Maï-maï de la brigade appelée Baleine sont prêts à intégrer le processus de brassage. Depuis lundi, ces ex-combattants regagnent le camp de regroupement de Bindi. Sur place on compte déjà plus de 500 hommes, note radiookapi.net

C’est depuis lundi dernier que les combattants de la brigade Baleine rejoignent le camp de regroupement de Bindi, à 130 Km au sud de Butembo. Selon le commandant de cette brigade Maï-maï, le colonel Delemba, ce regroupement prendra une dizaine de jours.

Deux jours après le début de l?opération, le colonel déclare que 567 combattants ont été enregistrés au camp de Bingi. On compte parmi eux 150 enfants et une dizaine de personnes âgées. Les enfants seront remis à l’ONG « Let’protect the children » tandis que les personnes âgées seront réintégrés dans la vie civile.

A l’opposé de cette situation, les Maï-maï du commandant Baraka Lolwako, au Nord de Butembo, demeurent réfractaires au processus de DDR. C’est ce qu’affirme Josué Badibanga, administrateur du territoire de Lubero.

Pour sa part, l?association des fermiers de Butembo note que les Maï-maï du commandant Baraka pillent leurs récoltes, tuent et prennent les bergers en otage dans les fermes à Mbilinga, Kahamba et Misuo.

Jeudi, 14 Décembre 2006, 12 h 11

Radio Okapi : Sud-Kivu : formation des militaires aux droits de l’homme à Walungu

« Fouetter un civil est interdit, je ne le savais pas. » C?est un exemple qu?ont avoué avoir appris 30 officiers de la 8e brigade intégrée dans une formation aux droits de l?homme. Cette sensibilisation a été organisée par la coordination de l’Eglise du Christ au Congo pour les réfugiés et les urgences, rappelle radiookapi.net

Ces officiers, en tant que militaires, doivent respecter les droits de l?homme. Ils peuvent être poursuivis par la justice nationale et internationale en cas d?abus, a expliqué le formateur.

Au cours de cet échange, les officiers ont avoué qu?ils ignoraient par exemple que fouetter un civil constituait une infraction pénale. Le capitaine Kambale Mwasi, commandant du 81e bataillon basé à Zebira, a promis de vulgariser ce message au sein de son unité. « Les militaires ont tendance de négliger les civils. Quel que soit le métier qu?il exerce, l?homme a une valeur sacré que nous militaires sommes

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appelés à respecter », a-t-il déclaré.

L?Eglise du Christ au Congo pour les réfugiés et les urgences a organisé cette formation au regard du nombre élevé des violations des droits de l?homme dans le territoire de Walungu. La 3e brigade intégrée pourrait elle aussi suivre la même formation dans les semaines à venir.

Mercredi, 13 Décembre 2006, 19 h 41

Radio Okapi : Masisi: les hôpitaux victimes indirectes des combats

Plusieurs hôpitaux et centres de santé du territoire de Masisi au Nord-Kivu manquent de médicaments et de carburant pour alimenter leurs groupes électrogènes. C’est l’une des

conséquences des affrontements dans la région de Sake entre des troupes loyalistes et les hommes de Laurent Nkunda, fait remarquer radiookapi.net

Au centre de santé de la Communauté Baptiste au centre de l’Afrique, CBCA/Kitshanga, des milliers de vaccins ont été détruits il y a une semaine, selon l’infirmier superviseur de ce centre. Alexis Kasanzu indique que le frigo à pétrole qui conservait ces vaccins ne fonctionne plus, faute de carburant. Par conséquent, les enfants de moins de 5 ans ne reçoivent plus de vaccin de routine. Les interventions chirurgicales se font désormais sous la lueur d’une lampe torche. Les stocks de médicaments s?épuisent, affirme-t-il.

A l’hôpital général de Masisi centre, le taux de fréquentation de malades a sensiblement baissé depuis trois semaines d’après un infirmier sur place. Ce dernier affirme que plusieurs malades préfèrent rester chez eux pour leur sécurité. Ici aussi, le carburant manque et l’hôpital est à cours de médicaments.

Mercredi, 13 Décembre 2006, 20 h 18

Radio Okapi : Mbandaka : les militaires affectés à Gemena réclament leur solde

Quarante officiers de la 10e brigade FARDC intégrée en provenance de Kisangani pour Gemena (leur lieu d’affectation) sont cantonnés depuis près d’un mois à l’aéroport de Mbandaka, dans la province de l’Equateur. Ils réclament leur solde des mois d’octobre et de novembre derniers, rapporte

radiookapi.net

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Les fonds seraient déjà envoyés par Kinshasa et se trouveraient entre les mains du commandant de leur brigade à Gemena, selon eux. Ils affirment aussi que ce dernier a déjà payé les autres militaires de leur unité.

Ces militaires déclarent qu’ils vivent dans des conditions difficiles avec leurs dépendants à l’aéroport de Mbandaka, lieu de transit. Contacté, le général André Kinkela, commandant de la 3e région militaire, dit ne pas être au courant de la situation. Toutefois, il compte contacter le commandant bataillon de ces officiers pour décanter la situation.

Xinhua : L'Afrique du Sud propose sa médiation pour la paix en RDC

(Xinhuanet 14/12/2006)

L'Afrique du Sud veut aider la République démocratique du Congo (RDC) à trouver une solution diplomatique aux combats qui se poursuivent dans ce pays, a déclaré mercredi le ministre sud-africain de la Défense Mosioua Lekota.

Le ministre a tenu ces propos alors que la veille, les forces du seigneur de la guerre Laurent Nkunda ont apparemment attaqué et tué trois hommes qui voulaient retourner dans l'armée nationale régulière.

Le ministre congolais de la Défense Adolphe Onusumba a dit à M. Lekota, en visite à Kinshasa, que la solution au conflit dans l'est ne viendrait pas d'efforts militaires mais diplomatiques, a rapporté l'agence SAPA.

"Nous devrions être capables d'aider à créer une situation permettant cela", a dit M. Lekota dans un discours devant des centaines de soldats sud-africains, présents en RDC dans le cadre d'une force de paix des Nations unies.

L'Afrique du Sud restera dans ce pays de la région des Grands Lacs, peut-être même après le départ de l'ONU, a-t-il dit.

"De plus en plus de requêtes parviennent à notre pays, lui demandant d'aider à assurer la formation d'institutions démocratiques", a-t-il dit.

M. Nkunda commande des milliers de combattants qui ont à plusieurs reprises attaqué des positions des Forces de défense congolaises, ainsi qu'une force de paix de 17 500 hommes.

Ex-général de l'armée congolaise, M. Nkunda avait démissionné en dénonçant une marginalisation des minorités dans le pays.

Cet incident est survenu mardi après l'investiture la semaine dernière du président Joseph Kabila, suite aux premières électoins démocratiques dans le pays en quatre décennies.

© Copyright Xinhuanet

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Jeudi, 14 Décembre 2006, 11 h 55

Radio Okapi : Ituri: des planteurs de tabac se font justice

Une centaine de planteurs de tabac confisquent depuis lundi dernier environ 90 tonnes de tabac de la société SCAT. Ils réclament 250 000 $US à cette entreprise zimbabwéenne comme valeur d’un lot de tabac pris à crédit. Ces planteurs se plaignent de la lenteur de la procédure judiciaire dans cette affaire, rapporte radiookapi.net

C’est depuis lundi qu’une centaine de personnes vide le stock de tabac dans l’entrepôt de la société SCAT, affirme le chef de collectivité de Kakwa. Cette entreprise est basée à Rumu, à 120 kilomètres de la cité de Aru. Certains transportent le tabac sur leur tête, d’autres sur vélo ou par moto. C’est le retard de la procédure judiciaire qui est à la base de la réaction. Il y a en effet 4 mois que le Tribunal de paix s’était déclaré incompétent dans cette affaire, dit l’un des plaignants.

« Nous avons constaté que ce dossier traîne. Aucune décision n’est prise. C’est pourquoi nous avons décidé de vendre cette petite quantité pour subvenir aux besoins de nos familles. Nous ferons tout pour vendre ce tabac même à la frontière’ », précise Amodo Kokole, l’un des planteurs.

Les planteurs indiquent aussi que le Tribunal de Grande Instance de Bunia a été saisi du dossier.

Information démentie par le président de ce Tribunal. Sindani Kabamba dit n’avoir jamais été saisi par les parties en conflit : « Dès lors que le Tribunal de paix s’est déclaré incompétent, leurs avocats devraient saisir immédiatement le Tribunal de Grande Instance. Le tribunal de paix n’avait pas la compétence de saisir le Tribunal de Grande Instance. Celle-ci ne devrait l’être que par les avocats des deux parties. Ce qui n’a été pas fait.»

Contacté, l’autorité de district de l’Ituri invite les planteurs au calme. Elle leur demande de suivre la procédure judiciaire enfin d’entrer dans leurs droits.

Région

Xinhua: Les organisations des droits de l'homme saluent l'accord de paix pour la région des Grands Lacs

Xinhua

14 déc. 06 - 11h02

NAIROBI, 14 décembre (XINHUA) -- Les organisations des droits de l'homme ont salué jeudi l'accord de sécurité, de stabilité et de développement que les dirigeants de la région des Grands Lacs devront signer à la fin de cette semaine.

Dans une déclaration publiée avant le sommet de la région des Grands Lacs qui doit s'ouvrir jeudi à

Nairobi, le Centre de contrôle des déplacements internes et l'Initiative internationale des droits des réfugiés ont présenté le processus comme un espoir pour 9,5 millions de personnes réfugiées dans leurs pays et près de 2 millions de réfugiés dans la région.

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La région des Grands Lacs abrite dans son ensemble plus de la moitié des réfugiés internes sur le continent africain.

"La signature de l'accord est un signe d'engagement des Etats de sortir la région d'un conflit violent de plus d'une décennie et de la mettre sur le chemin de la paix et de la stabilité", a déclaré Elisabeth Rasmusson, responsable du Centre de contrôle des déplacements internes.

"Les progrès vers la paix et la stabilité sont cruciaux pour assurer des solutions durables pour des millions de réfugiés dans la région", a-t-elle souligné.

L'accord de sécurité, de stabilité et de développement est le résultat de plus de quatre ans de négociations entre les pays de la région. il prévoit des mesures pour protéger et aider les déplacés internes.

Dismas Nkunda, co-directeur de l'Initiative internationale des droits des réfugiés, a qualifié l'accord de

"tournant" pour la protection des réfugiés internes, non seulement dans la région des Grands Lacs, mais également dans le monde.

"Les gouvernements et la société civile de la région devraient mettre en application l'accord sur le terrain afin de donner un exemple pour d'autres régions, a-t-il affirmé.

Au moins sept chefs d'Etat africains doivent participer au sommet de la région des Grands Lacs.

La justice et la vérité nécessaires pour une paix durable dans la région des Grands lacs

On ne pouvait assesoir une paix durable sans vérité et justice, a déclaré mardi l'Abbé Mugaruka, analyste politique au cours d'un point de presse sur la conférence internationale sur la région des Grands lacs prévue les 14 et 15 décembre à Nairobi au Kenya.

M. Mugaruka a souligné qu'il était donc normal que les dirigeants des pays des grands lacs se rencontrent, et se mettent ensemble pour examiner les voies et les moyens non seulement de rétablir la paix et la démocratie mais aussi de consolider les acquis notamment dans des pays qui viennent d'organiser les élections libres, transparentes et démocratiques.

Ces dirigeants devaient se dire la vérité et que la justice soit rétablie pour asseoir une paix durable dans la région des grands lacs.

Selon l'Abbé Mugaruka, trois points lui paraissaient importants pour les acquis de la paix, de la stabilité et du développement dans cette région.

Il s'agissait premièrement de l'instauration de la démocratie dans chacun des pays concernés, a-t-il ajouté pour

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réaliser le second point qui était la paix, la stabilité et le développement.

Il a indiqué que le troisième point, il faudrait que l'on puisse examiner les mécanisme qui conviendraient pour assurer la sécurité et maintenir les relations commerciales normales entre les pays concernés.

Source: xinhua

Jeudi, 14 Décembre 2006, 11 h 26

Radio Okapi : Ocha à la recherche de 84 millions $US pour les réfugiés des Grands Lacs

La conférence internationale sur la région des Grands Lacs s’ouvre ce jeudi à Nairobi au Kenya. En marge de ces assises, le Bureau régional a présenté sa requête aux différents bailleurs de fonds, rapporte radiookapi.net

Pour Mme Brigide Tonwe, chef du bureau Ocha pour l’Afrique centrale et de l’Est, les assises de Nairobi sont importantes parce qu’elles comportent un pilier humanitaire. Ce pilier comprend des projets pour la protection des femmes contre les violences sexuelles et pour le droit à la propriété des réfugiés et des déplacés. «Les trois grandes priorités pour les réfugiés c’est d’abord la sécurité alimentaire, ensuite la protection des personnes contre les violences sexuelles et autres, et enfin la protection contre le paludisme et les maladies rapidement transmissibles », rappelle Mme Tonwe.

Parmi les donateurs ciblés, elle cite principalement Ecco, la France, l’Irlande, la Grande Bretagne, la Suède et la Norvège.

Angop: Ramifications régionales dans la tentative de putsch au Burundi

Bujumbura, 14/12 - L`Ouganda et le Kenya auraient abrité des réunions préparatoires à la tentative de coup d`Etat déjoué entre février et avril 2006 au Burundi, a accusé mercredi le ministère public lors de la seconde audience publique du procès impliquant notamment l`ancien président de la République Domitien Ndayizeye, a annoncé la PANA.

D`autres réunions auraient eu lieu à l`intérieur du pays, comme au domicile de M. Ndayizeye, pour préparer la tentative de putsch, selon les charges formulées mercredi par le ministère public à l`encontre des prévenus, dont l`ancien adjoint du président Alphonse Kadege et cinq autres persones.

Le "complot" aurait vite pris une tournure sous-régionale avec la participation d`hommes d`affaires et d`éléments politico-militaires du Rwanda, de l`Ouganda et de la RD Congo réunis au sein de ce que le représentant du ministère public a appelé le "Club de Kampala".

Des cotisations de 30.000 dollars étaient obligatoires pour faire partie du club, indique la même source, citant comme membres James Kabarebe, l`actuel chef d`état-major de l`armée rwandaise, Salim Saleh, ancien chef d`état- major de l`armée ougandaise et demi-frère du président Yoweri Museveni.

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Figureraient également dans le club de Kampala les sept présumés putschistes qui étaient mercredi à la barre et plusieurs autres hauts gradés de l`armée burundaise à la retraite ou toujours en fonction.

L`objectif ultime du club était de soutenir le général dissident Laurent Nkunda dans sa lutte contre le pouvoir de Kinshasa, selon toujours les révélations faites au procès des présumés putschistes burundais par le représentant du ministère public.

Pour cela, il fallait d`abord changer le pouvoir en place à Bujumbura et mettre aux affaires des hommes de confiance disposés à offrir des facilités de déstabilisation du Congo voisin, a-t-il poursuivi.

On rappelle que le principal témoin à charge et cerveau présumé de la tentative de putsch, Alain Mugabarabona, s`est rétracté devant les juges de la Cour d`appel, en affirmant que tous ses aveux lui ont été arrachés par la Documentation nationale (une police présidentielle du renseignement) à travers des menaces de mort contre lui, sa femme et ses enfants.

La troisième audience publique du procès a été renvoyée au 18 décembre prochain pour entendre d`autres témoins à charge.

Liberation : Paris retrouve ses vieux réflexes africains

(Liberation 14/12/2006)

Avec ses récentes interventions militaires au Tchad et en République centrafricaine, décidées sans débat au Parlement, la France remonte au temps de la Françafrique.

Le gendarme est-il de retour ? Dans le nord-est de la République centrafricaine (RCA), l'armée française a combattu à plusieurs reprises ces derniers jours pour aider les Forces armées centrafricaines (Faca) à venir à bout d'une rébellion hétéroclite et bien armée. Bombardements par des Mirage F1 au canon de 30 mm, opération commando au sol pour sécuriser une piste : des scènes d'un autre temps aux relents de «Françafrique». Au Tchad voisin, les avions français avaient tiré au printemps dernier un coup de semonce sur une colonne rebelle fonçant vers la capitale N'Djamena. L'offensive a été mise en échec, mais la scène risque fort de se répéter dans les jours à venir, tant la pression des groupes rebelles venus de l'est s'accentue sur le régime d'Idriss Déby.

On n'est pas revenu à l'époque 1978 où les paras sautaient sur Kolwezi (république démocratique du Congo), mais le mal est fait et le cliché tenace : la France s'accroche à l'Afrique, dernier endroit sur Terre où elle peut faire usage sans mandat de sa puissance, afin de maintenir en place des régimes amis et soumis.

«Conformité». Cette thèse, qui n'épuise pas la complexité de la question, fait hurler les diplomates français : «On reste au Tchad pour ne pas se retrouver avec une Somalie sur les bras», explique-t-on dans les milieux du renseignement. L'argument vaut en Centrafrique, dont de nombreuses zones «grises» et enclavées comme celle récemment reprise avec l'aide de l'armée française se prêtent à tous les trafics et à toutes les déstabilisations, avec leur cortège de souffrances pour les populations civiles. Ces conflits sont en effet des séquelles de la guerre civile au Darfour voisin, qui menace de déstabiliser toute l'Afrique centrale. Mais, au Tchad comme en Centrafrique, la France se retrouve à protéger la stabilité de régimes contestables.

A Paris, l'état-major fait remarquer qu'il n'y a pas de quoi fouetter un chat : «Nous n'avons envoyé que 200 hommes en renfort ces dernières semaines : 100 en Centrafrique [en plus des 200 déjà présents dans le pays, ndlr] et 100 au Tchad [où ils ont rejoint les 1 200 soldats du dispositif Epervier, toujours en place depuis la guerre des années 80 avec la Libye] .»

Les diplomates, eux, insistent sur la «conformité» de l'engagement français avec les accords signés. En clair, en RCA, l'accord de défense permet un engagement aux côtés de l'armée nationale, à la demande du président Bozizé.

De la «formation, instruction et restructuration» des Faca, on est donc passé à l' «appui feu» et l' «assistance opérationnelle», comme l'explique un officier de l'état-major. Un euphémisme pour désigner une aide directe dans les combats. «Depuis 2003, nous contribuons à mettre sur pied une armée nationale digne de ce nom, résume un

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militaire. Il serait illogique de ne rien faire une fois la bise venue.» Un aveu implicite des limites de la doctrine Recamp, qui, depuis une décennie, consiste à aider les armées africaines à maintenir l'ordre chez elles en les formant et en les équipant. Sans compter que, pendant que l'armée française les aidait à reconquérir le nord-est du pays, les Faca se livraient à des violences sur les civils dans le nord-ouest. «Nos hommes n'ont été témoin d'aucune exaction», assure une source à l'état-major, qui prend soin d'ajouter : «Nous avons passé des messages très clairs et fermes.»

Piège. Au Tchad, l'accord de coopération est interprété de la manière la plus extensive possible : pas d'implication directe dans les combats, mais du renseignement aérien, du transport de troupes et de l'aide médicale, de

l'équipement et même des livraisons d'armes (des automitrailleuses), selon le Figaro. Là encore, la coopération peut se révéler délicate alors que des informations récurrentes font état du recrutement forcé de mineurs par l'armée nationale.

Quant à la Côte-d'Ivoire (lire ci-contre), le piège est parfait : «Si on partait, ce serait la guerre civile et on nous le reprocherait», déplore un gradé français. Au moment où Paris aimerait «européaniser» sa présence en Afrique, il n'est pas évident que les Européens aient, eux, envie de rejoindre la France dans cette galère. Paris est condamné à gérer seul son effacement en douceur du continent noir.

Par Christophe AYAD

QUOTIDIEN : jeudi 14 décembre 2006

© Copyright Liberation

LaLibre : Génocide : un prêtre catholique condamné à 15 ans de prison

Mis en ligne le 14/12/2006 - - -

Première condamnation d'un abbé catholique par le Tribunal international.

Un prêtre catholique a été condamné mercredi à 15 ans de prison par le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), pour sa participation au génocide de 1994.

L'abbé Athanase Seromba, 43 ans, est l'ancien vicaire de la paroisse rurale de Nyange (ouest du Rwanda). Il a été condamné mercredi pour génocide et extermination. "Par ces faits et gestes, il ( ) a contribué de manière

substantielle" à la destruction de son église de Nyange (ouest du Rwanda), dans laquelle 2 000 Tutsis ont péri en avril 1994, a déclaré la présidente.

Les juges ont conclu qu'il n'avait pas ordonné cette destruction, comme l'indiquait l'acte d'accusation, mais avait approuvé la décision des autorités communales de le faire. Le procureur avait requis la prison à vie contre l'abbé.

Selon l'accusation, il aurait ordonné à un conducteur de bulldozer de détruire cette église de Nyange. Selon des témoins entendus dans le procès, tous ces réfugiés sont morts dans l'effondrement de l'édifice.

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Après le génocide de 1994, le religieux s'était réfugié brièvement au Congo-Kinshasa, puis au Kenya avant d'être accueilli en Italie, dans le diocèse de Florence, qui lui avait permis d'exercer, sous un faux nom, dans un village de Toscane. A la suite de pressions internationales et d'un mandat d'arrêt du TPIR en 2001 que l'Italie avait refusé d'exécuter, le prêtre rwandais s'était rendu au TPIR en février 2002 "pour que la vérité se manifeste", selon lui.

L'Eglise controversée

L'audition du premier prêtre catholique à comparaître était très attendue. L'attitude de la puissante église catholique rwandaise pendant le génocide de 1994 est en effet très controversée, en raison surtout des liens étroits

qu'entretenaient certains de ses responsables avec le régime du président Juvénal Habyarimana. Après le génocide, les évêques avaient appelé leurs fidèles à reconnaître les crimes commis et à demander pardon, mais l'Eglise avait refusé de présenter des excuses en tant qu'institution.

Alors que la déposition de l'abbé était prévue pour la fin avril, les choses se sont subitement corsées, amenant la chambre à mettre fin aux débats sans avoir entendu le prêtre. Il avait en effet souhaité déposer en dernier mais, pressés par leur calendrier, les juges lui avaient ordonné d'aller dans le box avant le passage de son dernier témoin.

Irrité, le prêtre avait en vain engagé une procédure de récusation de ses juges et boycotté les audiences. Il n'est réapparu devant les juges qu'à la fin du mois de juin pour exprimer son "sentiment de ne pas avoir eu droit à un procès équitable".

Pendant la dizaine de minutes qui lui avait alors été accordée, il avait clamé son innocence. "J'ai fait ce que j'ai pu pour mes paroissiens. [...] J'aurais aimé pouvoir les protéger."

Deux autres abbés catholiques sont poursuivis par le TPIR, l'ancien aumônier militaire Emmanuel Rukundo, qui comparaît depuis un mois, et l'abbé Hormisdas Nsengimana, qui attend l'ouverture de son procès. L'Eglise, quant à elle, ne s'est toujours pas expliquée et considère ces procès comme relevant de situations individuelles. (AFP, Hirondelle)

© La Libre Belgique 2006

Referenties

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