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Juillet 2005-Juillet 2006 : Les Casques bleus toujours au service de la population congolaise

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Bulletin d’information de la Mission de l’Organisation des Nations Unies en République Démocratique du Congo

N°136 du 18 août 2006

Kasaï Oriental: La Journée mondiale de la Jeunesse fêtée sous le thème de la lutte contre le VIH/SIDA Ituri: Le troisième bataillon bangladais termine sa mission en RDC

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Page 11 Avec la MONUC, Kinshasa vibre au rythme de la paix

Juillet 2005-Juillet 2006 : Les Casques bleus toujours au service de

la population congolaise

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SOMMAIRE

A la Une: Juillet 2005-Juillet 2006: Les Casques bleus toujours au service de la population congolaise (P.3)

Actualité:

Kinshasa:

- Avec la MONUC, Kinshasa vibre au rythme de la paix (P.11)

Ituri:

- Le troisième bataillon bangladais termine sa mission en RDC (P.7)

Equateur:

- La MONUC explique son rôle dans le processus de paix aux acteurs humanitaires (P.8)

Kasaï Oriental:

- La Journée mondiale de la Jeunesse fêtée sous le thème de la lutte contre le VIH/SIDA (P.10)

- Les habitants de Mwene Ditu et de Mbuji Mayi sensibilisés sur le respect des libertés publiques et le mandat de la MONUC (P.13)

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3 MONUC BULLETIN N° 136

Juillet 2005-juillet 2006 : Les Casques bleus de la MONUC toujours au service de la population congolaise

Les activités de la CIMIC consistent principalement en la coopération et la coordination entre les militaires et les acteurs humanitaires. « Nous exécutons aussi de petits projets, soit dans le cadre des Projets à impact rapide (QIPS) qui sont fi nancés soit par la MONUC, soit par les contingents de la MONUC dans le cadre des WHAM (Winning Hearts and Minds) ou activités menées pour gagner la confi ance et l’amitié de la population », a déclaré l’Offi cier CIMIC, le Major Ghislain Verheyen.

Ces actions visent tout simplement à changer l’image des hommes en uniforme. En effet, dans la plupart des pays connaissant la guerre ou ayant connu la guerre, la population se méfi e des hommes en uniforme ou armés.

Il s’agit de montrer que les militaires ont un deuxième visage, plus humain.

Chaque militaire est lui-même aussi un mari, un père ou une mère.

En s’approchant de la population, les soldats onusiens aimeraient que celle-ci les connaisse plus à travers ce deuxième visage, qu’elle fasse leur confi ance et qu’elle les aime, comme ils l’aiment, a ajouté l’Offi cier CIMIC de la MONUC.

Quelles sont ses réalisations?

Entre juillet 2005 et juillet 2006, les militaires de la MONUC ont réalisé neuf projets QIPS dans le cadre des activités CIMIC et sur l’ensemble du territoire congolais. Ce sont surtout des réhabilitations d’écoles et des hôpitaux, auxquels s’ajoutent également 1.152

En dehors des activités militaires menées à travers la RDC, les Casques bleus de la MONUC, soldats de la Paix, sont également engagés dans de nombreuses activités civiles. C’est dans ce cadre qu’a été créée au sein de la Force de la MONUC une structure appelée CIMIC ou actions civilo-militaires (en français).

Le bilan annuel de ses activités réalisées au cours de la période allant de juillet 2005 à juillet 2006 par cette structure a été rendu public. Les activités CIMIC existent depuis l’arrivée des premiers contingents de la MONUC en 2001, mais c’est seulement début 2005 qu’elles ont commencé à être répertoriées.

Par Adèle Lukoki et Jean-Réné Bompolonga

En s’approchant de plus près des populations congolaises à travers leurs actions... (Photo MONUC)

...les Casques bleus veulent simplement établir une relation de confi ance avec ces populations (Photo Yasmina Bouziane/MONUC)

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activités WHAM.

Parmi les grands projets exécutés, l’offi cier CIMIC de la MONUC signale la réhabilitation du pont Mwanza Ngoma qui relie les deux provinces du Kasaï ; et aussi la réhabilitation d’une petite centrale hydro-électrique à Sake au Nord Kivu, qui permet depuis juillet dernier, à quelque 5.000 personnes d’avoir l’électricité.

Les contingents de la MONUC ont également durant cette période, visité des orphelinats, des homes pour personnes âgées, des écoles et même des prisons où ils ont fait des dons.

A Kinshasa, ils ont apporté de l’aide aux veuves et enfants de militaires congolais avec des matelas, des fûts d’eau et des moustiquaires. Ils ont aussi dispensé des cours de mécanique et d’électricité à des jeunes sans emploi et ont animé des sessions d’information et de sensibilisation sur le VIH/SIDA, toujours avec des jeunes.

Un autre exemple de réalisations militaires de la MONUC parmi tant d’autres, est l’appui du contingent pakistanais (PAKBATT), pourtant essentiellement musulman, à la décoreration de l’église catholique d’Uvira pour la fête de Noël 2005 !

Les chantiers en cours à Kinshasa Parmi les activités militaires en cours

...et après sa réhabilitation par les casques bleus de la MONUC (Photo Oscar Mercado/MONUC)

Le pont Baley de Mwanza Ngoma avant ....

(Photo Elie Katende/MONUC)

Distribution de moustiquaires ...

(Photo Serge A. Kasanga/MONUC)

...et de matelas aux veuves et enfants de militaires (Photo Serge A.Kasanga/MONUC)

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MONUC BULLETIN N° 136 555 MONUC BULLETIN N° 136 MONUC BULLETIN N° 1 MONUC BULLETIN N° 136

de soldats de la paix fi gurent d’abord

la réhabilitation du centre médical Miria, au quartier industriel Paka- Djuma dans la commune de Limete.

Il s’agit du seul centre médical dans le quartier, qui reçoit plus de 25 patients chaque jour mais qui était totalement vétuste, avec seulement deux petites salles et deux lits. Cette réhabilitation est effectuée par le bataillon tunisien I.

Débutés en juin dernier, les travaux ont été coordonnés en collaboration avec les autorités locales. L’inauguration est prévue très prochainement.

Egalement en cours, vient la réhabilitation de classes de l’école primaire publique de Masiala toujours

La construction du mur clôturant l’enceinte de l’hôpital Roi Baudoin Ier de la commune de Masina a Kinshasa permet désormais de mieux le sécuriser (Photo Adèle Lukoki/MONUC)

La Centrale hydro-électrique de Kihira à SaKe peut désormais fournir de l’électricité à plus de 5.000 personnes (Photo Eric Estrivier/MONUC)

Les Casques bleus sont descendus dans les communes de Kinshasa pour sensibiliser les jeunes

sur le VIH/SIDA (Photo Myriam Asmani/MONUC)

dans la commune de Limete. Ce projet est réalisé par le bataillon tunisien II.

L’école, construite en 1954, accueille aujourd’hui 1.860 élèves. Il n’y a ni installation électrique, ni bureaux pour les 43 enseignants, ni assez de tables et bancs pour les élèves.

L’école primaire de Makelele située dans la commune de Kintambo est également en train d’être réhabilitée.

Ce projet, est l’œuvre du bataillon ghanéen (GHANBAT). Cette école était délabrée et certains élèves suivaient les cours assis par terre.

Est aussi en cours, la réhabilitation du pavillon 10 de l’hôpital général de

Kitambo dont la toiture est délabrée, et les installations de plomberie et d’électricité en très mauvais état, on ne trouvait plus de vitres sur les fenêtres, de moustiquaires dans les salles d’hospitalisations.

Enfi n, est en train d’être réalisé le projet de protection de l’environnement et de recyclage des ordures, dans le quartier Mombele, dans la commune de Limete, exécuté en partenariat avec l’Ecole Technique d’Agriculture de Mombele, la Commission pastorale de développement de l’église Saint Félix et l’ONG «Groupe des Initiatives de Développement et de Vie» (GIDV) de Mombele. Ce projet a pour but de

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sensibiliser la population sur les effets néfastes d’un environnement pollué.

Son but fi nal est de recycler les ordures déposées en les collectant et en les transformant en fumier au profi t de l’Ecole Technique d’Agriculture.

Inauguration de deux écoles primaires à Kinshasa

Le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour la RD Congo, William Lacy Swing a présidé le 16 août et le 18 août 2006, la cérémonie d’inauguration de deux écoles primaires rehabilitées par les Casques bleus dans le cadre des projets à impact rapide (QIPS).

Il s’agit d’abord de l’Ecole primaire d’application 1 et 2 de la commune de Limete, oeuvre du contingent tunisien.

La cérémonie a eu lieu en présence du Cardinal Frédéric Etsou Zabi Bamungwabi, archevêque de Kinshasa, de Daniel Lukubama, secrétaire général à l’Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel (EPSP), de Pascal Mukala, chef de bureau de la commune de Limete et d’autres invités.

Pour un coût global de 8.500 Usd, la réhabilitation, effectuée en 45 jours par le contingent tunisien de la MONUC, a porté sur plusieurs volets, à savoir la reconstruction de certains murs de quatre salles de classe, le changement de la toiture et de la peinture, l’installation électrique, la fourniture et réhabilitation de pupitres, etc…

Le deuxième ouvrage, est l’Ecole primaire 1 Makelele, située au quartier Synkin, dans la commune de Bandalungwa et réhabilité par le contingent ghanéen.

Le coût des travaux de sa réhabilitation s’élève à 12.000 Usd. Ils ont consisté e s s e n t i e l l e m e n t au remplacement de la toiture, au

changement de la peinture de toute l’école, à la fourniture d’une centaine des pupitres pour les élèves et d’une dizaine des tables et chaises pour les enseignants… Du coup, l’école porte

Une façade du bâtiment de l’école primaire 1 et 2 de Limeteréhabilitée par les Casques bleus

(Photo Bernardo Gozalenz Lazaro/MONUC)

Le Représentant spécial de la MONUC lors de la coupure du ruban symbolique de deux écoles (Photos Myriam Asmani/MONUC)

Avec ces nouveaux bancs, les élèves ne se mettront plus à même le sol

(Photo Myriam Asmani/MONUC)

maintenant une nouvelle robe.

Outre William Lacy Swing, le général Carl Modé, Commandant de la Brigade de l’Ouest, et d’autres personnalités ont pris part à cette cérémonie.

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7 MONUC BULLETIN N° 136 MONUC BULLETIN N° 136 MONUC BULLETIN N° 1 MONUC BULLETIN N° 136

C’est en prévision de ce départ, qu’une

cérémonie d’adieu a été organisée en l’honneur de ce bataillon le 12 août 2006 au Camp Ndromo, en présence du Représentant spécial du Secrétaire général, William Lacy Swing, du Commandant de la Force de la MONUC, le général Babacar Gaye, et de l’Envoyé spécial de l’Union européenne dans la région des Grands Lacs, Aldo Ajello et du chef d’état major général des armées du Bangladesh en visite d’inspection, le général Moeen U Ahmed.

William Swing a loué le rôle positif joué par les Casques bleus bangladais dans la restauration de la sécurité en Ituri. Il a aussi salué l’engagement et le professionnalisme dont ils ont fait montre au cours de l’année, pour une paix durable. Ce qui a permis aux

Ituri: Le troisième bataillon bangladais termine sa mission en RDC

Après une année de bons et loyaux services pour la cause de la paix en RDC, 862 Casques bleus qui constituent le troisième bataillon bangladais (BANBAT T) actuellement basé en Ituri, s’apprêtent à quitter dans quelques semaines, la MONUC. C’est précisément dans la deuxième quinzaine du mois de septembre que tous les éléments du 3

e

Banbatt auront quitté l’Ituri, et seront remplacés par un autre bataillon.

Par Samassa Djibril

populations de ce district de participer aux élections, dans un environnement serein.

Une fois de plus, le chef de la MONUC a rendu un hommage à ceux de leurs compagnons d’armes qui, au prix de leur vie, se sont sacrifi és, pour une contrée en quête de stabilité et de concorde. M. Swing a aussi félicité le Bangladesh qui demeure de loin, un des plus grands pourvoyeurs de Casques bleus.

Pour sa part, le général Babacar Gaye s’est dit comblé, du savoir faire et du talent du contingent : « la qualité que je prête à ce bataillon est celle du dévouement. Il a pris une part déterminante dans tous les événements qui ont ponctué l’Ituri au courant de l’année. Les Casques bleus

Le Représentant spécial a loué le rôle positif joué par les Casques bleus bangladais dans la restauration de la sécurité en

Ituri (Photo NURUL HOSSAIN/MONUC)

Une oeuvre d’art remise au commandant des Casques bleus bangladais comme souvenir de la RDC (Photo NURUL HOSSAIN/MONUC)

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bangladais ont eu à payer un prix élevé pour la cause de la paix. Aussi, c’est un bataillon qui a vite pris conscience des attentes du commandement sous l’impulsion du général Mahboo.

Ce sont des hommes qui quittent la MONUC, avec une satisfaction du devoir accompli. »

Le caporal Ebrahim Khalle, Casque bleu du bataillon, se dit heureux de retrouver sa famille, mais surtout d’avoir servi durant une année, une cause qu’il a trouvée juste et honorable.

Il souhaiterait revenir bientôt, mais dans le cadre d’une coopération militaire bilatérale, entre le Bengladesh et un Congo paisible et prospère.

Le contingent des Casques bleus bangladais est arrivé pour la première fois à Bunia en août 2003. Depuis, trois bataillons ont eu successivement à servir dans le district de l’ Ituri. Les quatre compagnies qui composent le bataillon sont implantées à Bunia, Komanda, Marabo, Aveba et Bogoro.

Pendant un certain moment, ces unités avaient été déployées à Tchomia et Keseyni où les Casques bleus ont eu, durant leur séjour, à développer des rapports de confi ance, d’amitié et de respect avec les populations locales,

qui en gardent un meilleur souvenir.

Le BANBATT a, plusieurs fois, participé à la formation des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC).

Le général Gaye (extrême droite): «Les Casques bleus bangladais ont eu à payer un prix élevé pour la cause de la paix»

(Photo NURUL HOSSAIN/MONUC)

Cette conférence a été organisée pour édifi er les acteurs humanitaires sur les multiples réalisations faites par la MONUC à l’Equateur dans le cadre du processus de paix en RDC et spécialement dans le secteur humanitaire.

le chargé de l’Information publique de la MONUC a tout d’abord esquissé les grands axes du mandat de la MONUC :

« La MONUC qui ne se substitue pas aux autorités congolaises apporte son appui dans l’organisation des élections, observe le respect par toutes les parties au confl it du cessez-le feu,

appuie le processus de désarmement et de rapatriement volontaire des groupes armés étrangers, facilite l’acheminement de l’aide humanitaire aux populations civiles, assure la promotion du respect des droits de l’Homme, de la femme et de l’enfant, sans oublier son aide et son appui au règlement politique et à la réconciliation ». Il a surtout insisté sur le fait que la MONUC joue un rôle catalyseur dans la consolidation de la paix en RDC ; d’où sa neutralité.

Le rôle humanitaire de la MONUC a été développée par Barbara Batista,

chef de la section Affaires civiles de la MONUC/Mbandaka. La réhabilitation d’une maternité située dans l’un des quartiers les plus peuplés de la ville de Mbandaka, la construction et la réhabilitation du système d’adduction d’eau et des installations sanitaires ainsi que la réhabilitation de la salle d’opération de l’Hôpital général de Mbandaka pour la promotion de l’accès aux services de santé, tels sont quelques uns des projets opérationnels fi nancés par la MONUC, a-t-elle relevé.

Equateur : La MONUC explique son rôle dans le processus de paix aux acteurs humanitaires

Le rôle que joue la MONUC dans le processus de paix en RDC a été au centre d’une Conférence-débat animée conjointement par la section des Affaires civiles et le bureau de l’Information publique de la MONUC/Mbandaka, le 15 août 2006, au siège de la Croix- Rouge de Mbandaka. Près de 100 représentants de différentes sections de la Croix-Rouge congolaise y ont pris part.

Par Samy Passalet Frederic

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MONUC BULLETIN N° 136 999

Barbara Batista a fait cité d’autres projets en cours tel que la réhabilitation de la Maison de la presse pour favoriser la liberté de la presse dans la province de l’Equateur, le renforcement des capacités des femmes leaders de la Société civile et la réhabilitation d’un centre de santé. Elle a saisi également cette occasion pour expliquer la nouvelle vision de sa section. « L’approche actuelle du développement exige la pleine implication des communautés.

La Communauté internationale sera présente pour soutenir et accompagner le processus, mais le peuple congolais doit se mettre au travail pour obtenir le quitus de développement »

Plusieurs femmes membres de la Croix- Rouge ont cherché à savoir comment la MONUC, à travers son bureau du Genre, peut favoriser l’implication de la femme congolaise dans le processus de développement post – électoral. Les orateurs de cette conférence ont souligné à ce sujet que la MONUC accorde une place de choix à la promotion de la femme congolaise par le renforcement des capacités, le plaidoyer et l’appui aux initiatives communautaires. « Dans le fi nancement des Projets à impact rapide et autres actions, la MONUC

Près de 100 représentants des différentes sections de la Croix-Rouge ont pris part à cette conférence (Photo Michel Bayanga/MONUC)

Le chargé de lInformation publique expliquant à l’assitance le rôle que joue la MONUC dans le processus de paix en RDC

(Photo Michel Bayanga/MONUC)

prend toujours en compte la question du genre pour permettre aux femmes de participer au même titre que les hommes au processus de paix et de développement », ont affi rmé les conférenciers.

La Croix-Rouge congolaise, bureau de l’Equateur qui compte 27.000

volontaires s’est réjouit de la bonne collaboration existante tissée avec la MONUC. Son Président, Gilbert Walengue, a dit que la Croix Rouge reste attentive à toutes les sollicitations de la MONUC.

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Il est 10 heures 30. Nous sommes dans la grande salle de réunion du club de la Société Minière de Bakwanga (MIBA) à Mbuji Mayi. L’issue tragique d’une saynète captive l’attention du public qui garde le silence pendant quelques secondes : Annie, une jeune lycéenne, est passée de vie à trépas après une tentative d’avortement de la grossesse qu’elle porte d’un jeune homme de son âge. Le silence est aussitôt rompu par un bruit assourdissant d’ovations du public.

Le décor est ainsi planté par les jeunes fi lles du lycée Muanjadi qui ont réussi à fi xer tous les regards sur le podium par cette saynète portant sur le thème :

«La précocité des rapports sexuels ».

C’est le thème principal retenu au Kasaï Oriental pour célébrer la Journée mondiale de la Jeunesse.

Aussi, les organisateurs de la session d’information ont-ils choisi un thème sous-jacent au thème principal : les

Kasaï oriental : La Journée mondiale de la Jeunesse fêtée sous le thème de la lutte contre le VIH/SIDA

La Journée mondiale de la Jeunesse a été célébrée le 12 août 2006 à Mbuji Mayi aux sons et couleurs de la session d’information organisée conjointement par la section de l’Information publique de la MONUC/Mbuji Mayi et le Réseau des Jeunes pour la Lutte contre le VIH/SIDA au Kasaï Oriental (RJLSK).

Placé sous le thème : « les jeunes face au VIH/SIDA », cette rencontre de sensibilisation a réuni plus de quatre cents jeunes, ainsi que les représentants des agences du système des Nations Unies (UNICEF, OMS, UNFPA), des projets, des programmes, ONG et associations oeuvrant pour la lutte contre le VIH/SIDA.

Par Laurent Akobi Banouin

jeunes face au VIH/SIDA. Choisir un thème sur le VIH/SIDA pour célébrer la Journée mondiale de la Jeunesse au Kasaï Oriental, le jeu en vaut la chandelle. Les statistiques de la province ne sont pas des plus reluisantes. Selon le docteur Léonard Yabadilé: « De 4,5% en 2005, le taux de prévalence au VIH/SIDA est passé à 5,5 % cette année, avec une particularité de 7,8 % à Lodja».

Par cette manifestation, la MONUC entend, elle aussi, « attirer l’attention des jeunes sur le danger que représente ce mal du siècle qui fait des ravages au sein de la jeunesse. Et pour faire passer le message, il n’y pas mieux que les jeunes pour parler aux jeunes, d’où notre partenariat avec le RJLSK », a déclaré Saidou Abdou, chef de la section de l’Information publique de la MONUC /Mbuji Mayi.

Les jeunes se sont mobilisés pour participer aux débats qui ont permis de lever le voile sur beaucoup d’aspects de cette pandémie du SIDA : des questions pertinentes qui tournent autour des modes de transmission, de la prévention, du dépistage volontaire, des médicaments antirétroviraux (ARV), etc. ont été posées.

Comment expliquer ce grand engouement des jeunes gens qui sont venus entendre d’eux- mêmes des messages sur cette

terrible maladie ? « Je suis venu avec cinq groupes de trente scouts que vous voyez habillés en différents uniformes pour recevoir des enseignements qui nous sont nécessaires pour éviter cette terrible maladie », explique José Kasagana, ouvrier à la société minière de Bakwanga (MIBA) qui a conduit les cent cinquante scouts présents dans la salle.

La session d’information a été ponctuée par deux exposés, une présentation des statistiques sur ce fl éau, un ciné forum et un poème. Le rap, basé sur des paroles mettant en relief les comportements à risque des jeunes, a été exécuté par trois lycéens.

Dans leurs exposés, Clarisse Ntumba Muleka, étudiante à l’Université de Mbuji Mayi et Noël Keita-Kazadi, de l’Institut Sainte Thérèse de Mbuji Mayi, ont mis l’accent sur les voies de transmission du VIH/SIDA et les dix pistes salvatrices pour réduire le mal du siècle au Kasaï Oriental.

A travers une saynète, les jeunes ont captivé l’attention

du public

(Photo Saidou Abdou/MONUC)

Un grand débat autour du thème de la journée (Photo Saidou Abdou/MONUC)

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MONUC BULLETIN N° 136 11

11 11

Avec la MONUC, Kinshasa vibre au rythme de la paix

Par Jean-René Bompolonga

Le coup d’envoi des Jeux de la paix a été donné en présence de plusieurs autorités (Photo Myriam Asmani/MONUC)

Matonge, le quartier le plus mouvementé de la ville de Kinshasa, a vibré le dimanche 6 août 2006 au rythme de la paix. Devant l’un de ses bâtiments les plus fréquentés, le Carrefour des jeunes, sur l’avenue Kasa-vubu, a été donné le coup d’envoi des Jeux de la paix par le gouverneur de la ville, Kimbembe Mazunga.

C’était en présence du Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour la RDC, William Lacy Swing, de l’assistant du Conseiller spécial du Secrétaire général de l’ONU pour le Sport au service du Développement et de la Paix, David Winiger, du président du Comité olympique congolais, Wembo Ossako, du porte- parole de la MONUC, Kemal Saiki, du commandant de l’EUFOR, le Général Christian Damay, et des milliers d’athlètes et de spectateurs.

manifestation a débuté par un défi lé de tous les athlètes parmi lesquels, près de

4.000 Kinois, des dizaines de militaires de la Force européenne (EUFOR), 120 soldats de la Brigade de l’Ouest de la MONUC, et plusieurs staffs civils de la MONUC, venus magnifi er la paix entre les Congolais.

Les spectateurs ont eu ensuite droit à une démonstration de judo et de karaté.

Puis, le public a été convié à suivre la course populaire d’athlétisme des Les débats en français, tshiluba et swahili qui ont suivi ces divers exposés ont permis aux jeunes du RJLSK, au docteur Aloys Olinda de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et au docteur Léonard Yabadilé du Programme National de Lutte contre le SIDA (PNLS) de répondre aux questions posées et aux préoccupations soulevées par les participants.

« La situation sociale et économique des jeunes ici à Mbuji Mayi, la drogue, l’alcool, la sexualité non contrôlée sont des terrains favorables à la propagation de la maladie », a rappelé le président du conseil urbain de la jeunesse, Espérant Kasala, dans son allocution, à la clôture de la section d’information.

« Tout en saluant l’implication de la

MONUC dans l’information des jeunes sur ce fl éau, je voudrais que les séances d’information et de sensibilisation de ce genre se multiplient, car malgré tout, les jeunes de Mbuji Mayi restent encore sous informés », prévient Rachel Ndaya, étudiante en première année de médecine à l’Université de Mbuji Mayi.

Les partcipants aux jeux ont défi lé avec des banderoles exprimant leurs souhaits (Photo Myriam Asmani/MONUC)

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cadets (4 km), des juniors (8 km) et des seniors (15 km), ainsi qu’à la course cycliste. Les militaires de l’EUFOR et le personnel de la MONUC ont pris part à la course des seniors remportée par les jeunes congolais Ilunga Manda et Alain Nkuli, suivis du Français Gilles Manse de l’EUFOR. Il y a eu de bons perdants de cette course comme le commandant de la Brigade de l’Ouest, le

Général Carl Modey, le directeur adjoint de l’Administration, Gianni Deligia, et le porte- parole adjoint de la MONUC, Jean-Tobie Okala.

Auparavant, les différentes personnalités présentes se sont succédées à la tribune pour s’adresser aux participants. Après le mot de bienvenue du président du comité d’organisation, Roger Bimwala,

le Chef de la MONUC s’est dit fi er et honoré d’avoir été invité pour soutenir ces Jeux de la paix. « Quelle joie, quel honneur, quel hommage voulons nous rendre au peuple congolais pour le grand événement de dimanche passé avec les élections! Félicitations », a- t-il souligné.

Ces jeux constituent, a-t-il indiqué, un partenariat entre les jeunes congolais, la MONUC, le Conseiller spécial du Secrétaire général pour le Sport au service du Développement et de la Paix, Adolf Ogi, et le Comité International Olympique. Et M. Swing d’ajouter :

«C’est seulement une semaine jour pour jour après les élections que cet événement a été organisé ». « Nzambe alalaka te», a-t-il observé en lingala,

ce qui signifi e en français « Dieu ne dort jamais ».

Prenant la parole à son tour, David Winiger, a déclaré qu’il a été envoyé de Genève pour ces jeux. Au début de l’année, a-t-il rappelé, le Secrétaire général de l’ONU avait demandé à son Conseiller spécial, Adolf Ogi, et au Comité Olympique International d’utiliser le sport pour promouvoir la paix dans les missions de l’ONU, dans des pays qui comme la RDC, sont dans une situation post- confl it. « La paix doit s’exprimer par le sport », a enfi n indiqué le président du Comité olympique congolais, Wembo Osako.

Ces jeux se poursuivent jusqu’au 20 août.

Les spectateurs ont eu droit à la course populaire d’athlétisme des cadets (4 km), des juniors (8 km) et des seniors (15 km), ainsi qu’à la course cycliste et une une démonstration de judo

et de karaté (Photos Myriam Asmani/MONUC)

L’allaitement maternel peut transmettre le VIH/SIDA de la mère à l’enfant. Consultes ton médecin.

(Message de la Section VIH/SIDA/MONUC)

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MONUC BULLETIN N° 136 13

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13 MONUC BULLETIN N° 136 MONUC BULLETIN N° 1 MONUC BULLETIN N° 136

Plus de deux cent participants ont pris

part à cette manifestation. Il s’agit des délégués des partis politiques, des ONG, des associations, des confréries religieuses et des médias. Toutes les couches sociales de Mwene Ditu étaient représentées à cette session d’information.

« La MONUC est convaincue que de la vulgarisation d’une information objective et instructive dépendra la réussite de cette étape décisive de la vie de la RDC », a indiqué le chef de bureau de la MONUC/Kasaï Oriental à l’ouverture de cette session d’information. Par conséquent, les espaces d’échanges et de dialogues seront multipliés en vue d’un dialogue permanent entre les différents acteurs.

Quatre thèmes ont été présentés et débattu au cours de cette session d’information à la laquelle a participé

Kasaï Oriental : Les habitants de Mwene Ditu et de Mbuji Mayi sensibilisés sur le respect des libertés publiques et le mandat de la MONUC

‘’ Le respect des libertés publiques en période électorale’’ a été au centre d’une session d’information organisée par les sections de l’Information publique et des droits de l’Homme la MONUC/Kasaï Oriental à Mwene Ditu (130 km au sud de Mbuji Mayi). Il s’agissait d’attirer l’attention des différents acteurs politiques et ceux de la société sur certains thèmes cruciaux en période électorale.

Par Saidou Abdou

le chef de bureau de la MONUC /Kasaï Oriental, Mamady Kouyaté. Les différents exposés ont porté sur les sujets relatifs aux libertés publiques, aux droits et devoirs des citoyens et des partis politiques ; le combat à mener contre les mauvaises pratiques liées à l’exercice des libertés publiques pendant la période électorale.

D’autres exposés ont concerné les « Médias et élections » et les

« Enfants et élections ».

Des échanges fructueux au cours du débat ont éclairé les participants qui ont salué l’initiative de la MONUC.

Mamady Kouyaté, chef de bureau de Mbuji Mayi, a clairement expliqué le rôle de la Mission onusienne au Kasaï Oriental, son appui au processus électoral et au dialogue politique, ainsi sa contribution à l’avènement d’un Etat de droit en RDC etc....

Cette session d’information était donc une contribution au dialogue entre les différents acteurs présents sur la scène politique dans cette partie du Kasaï Oriental. Des acteurs locaux qui ont salué l’organisation de cette rencontre.

« Vous venez de créer un cadre d’échange entre vous et nous », a dit un délégué de la société civile.

« Il faut poursuivre cette initiative instructive », a dit le président local de l’Union pour la Démocratie et le

Progrès Social (UDPS). Pour son collègue du Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD), « Cette initiative sort de l’ordinaire car ce genre d’activité d’échange d’idées n’a été organisée par aucun autre partenaire. »

La présence des femmes a été très signifi cative. A Mwene Ditu les organisations féminines sont considérées comme le socle essentiel du mouvement associatif au regard de leurs activités. C’est ainsi qu’elles mènent actuellement plusieurs séances de sensibilisation de proximité, en amenant les femmes à exercer le droits en tant qu’électrice et élues.

Cadre idéal d’échange d’idée, cette session d’information a été un forum du donner et du recevoir. Les participants ont en quelques heures été sensibilisés au concept même des libertés publiques, ses contours, son contenus et ses implications.

Vecteurs d’idée par lesquels tout peut arriver, les médias n’étaient pas en reste, avec la présence du coordonnateur provincial de la Haute Autorité des Médias (HAM) pour le Kasaï Oriental, Faustin Mutombo.

Mbuji Mayi : Les étudiants éclairés sur le mandat de la MONUC Les sections de l’Information publique et celle des Affaires politiques de la MONUC/Kasaï Oriental des élection et des droits de l’Homme ont organisé ensemble une session d’information à

Des représentants des différentes couches sociales de la population de Mwene Ditu dorénavant informés sur leurs droits et

devoirs (Photo Saidou Abdou/MONUC)

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l’Université de Mbuji Mayi autour du thème : « Le mandat de la MONUC et les élections en RDC ». Plus de 400 étudiants ont pris part à cette conférence-débat.

Que fait la MONUC, quelles sont ses activités par rapport aux violations des droits de l’Homme ? Quelle est sa part de responsabilité dans les préparatifs des élections ? Autant de questions posées par les étudiants de Mbuji Mayi, très au fait de l’actualité, visiblement très intéressés par ce qui se passe dans leur pays.

A travers un exposé, les étudiants ont été informés des différentes étapes franchies par la MONUC depuis l’Accord de Lusaka jusqu’au cessez-le-feu, en passant notamment par le processus de Démobilisation, Désarmement, Rapatriement, Réinsertion et Réintégration (DDRRR), la facilitation de la transition et l’appui à l’organisation des élections.

Cette rencontre a permis d’« informer et d’échanger avec cette couche importante qu’est la jeunesse intellectuelle»

(Photo Saidou Abdou/MONUC)

Il s’agissait pour la MONUC

« d’informer et d’échanger avec cette couche importante couche de la société Kasaïenne qu’est la jeunesse intellectuelle, pépinière des dirigeants de demain. », a dit Mahamane Karimou, le coordonnateur de la section électorale de la MONUC/

Mbuji Mayi.

Les participants étaient satisfaits de cette initiative. Cette session d’information publique a donc été

« une occasion pour la MONUC de se faire connaître dans le monde universitaire et nous espérons poursuivre ce partenariat avec vous », a dit le recteur de l’Université de Mbuji Mayi le professeur Kabeya Tshikuku.

Contact MONUC BULLETIN : Adèle LUKOKI

Graphiste : Jesus Nzambi Sublime Information Publique /MONUC

Tel: 00 243 818906836

001 212 963 0103 (extension 6836) E-mail: Lukokiikola@un.org

Kinshasa/République Démocratique du Congo

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