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La MONUC cède la place à la MONUSCO

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Anciennement “MONUC Magazine” Division de l’Information Publique de la MONUC Volume 1, N°01 - 15 juin 2010

News

Photo MONUC/Dany Kinda Nzita

La MONUC cède la place

à la MONUSCO

De la MONUC à la MONUSCO:

Le Conseil de sécurité recommande une protection effective des civils et la stabilisation

de la paix P.3

Stabilisation : Bilan positif d’actions menées dans

l’est de la RDC P.7

Alan Doss annonce sa retraite

P.8

Egalement dans

cette édition :

(2)

Directeur de l’Information Publique Olamide Adedeji

Chef de l’Unité des Publications Nana Rosine Ngangoue

Comité de Rédaction Joseph Tshimanga, Nana Rosine,

Adèle Lukoki Graphiste Jésus Nzambi Sublime MONUC News est publié par l’Unité des Publications de la Division de l’Information publique

de la Mission de l’Organisation des Nations unies en République Démocratique du Congo.

Ce nouveau support d’information et d’analyse- anciennement MONUC MAGAZINE - met à la disposition de l’élite intellectuelle, notamment les décideurs, les leaders d’opinion, mais aussi le grand public, des

informations sur les aspects clefs du mandat de la MONUC.

Il s’agit d’expliquer la mise en oeuvre du mandat de la MONUC. Il pourrait également contenir les mises à jour ou des nouvelles brèves soulignant les faits d’actualité et significatifs liés à l’exécution

du mandat de la Mission à travers la RDC.

Il est distributé en versions imprimée et électronique uniquement en français.

Des articles et des photos de cette publication peuvent être reproduits librement, à condition de mentionner l’auteur et la source.

Les opinions exprimées ici ne sont pas necéssairement celles de la Mission ou des Nations unies.

Vous pouvez nous contacter à nos adresses et téléphones suivants : 12, Avenue des Aviateurs-Kinshasa/Gombe

e-mail : piomonuc@un.org - Tél. (243) 818906885 - (243) 818906393

Sommaire

A la Une

RDC : La «Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC» (MONUSCO) succède

à la MONUC ... 3

Dossier

De la MONUC à la MONUSCO : Le Conseil de sécurité recommande une protection effective

des civils et une stabilisation de la paix ... 3

Question d’actualité

Pourquoi le Conseil de sécurité a-t-il décidé de maintenir la présence des Casques bleus

en RDC? ... 5

Actions

Une route, réhabilitée par les Casques bleus,

réduit l’insécurité dans le Haut Uélé ... 6 Stabilisation : Bilan positif d’actions menées dans l’est de la RDC ... 7

Vie de la Mission

Alan Doss annonce sa retraite ... 8

Une délégation de membres du Conseil de sécurité en

visite officielle à Kinshasa, reçue au Senat le 15 mai 2010

La protection des civils et la consolidation de la paix sera au coeur du mandat de la MONUSCO (Sur cette photo : des personnes déplacées à Kibua, Walikale, dans le Nord Kivu)

Photo MONUC

Photo MONUC/Myriam Asmani

(3)

Juin 2010 MONUC News 3 Protection des civils

Le Conseil souligne d’emblée que c’est au Gouvernement de la République démocratique du Congo qu’il incombe

A LA UNE

L

e Conseil de sécurité a prorogé jusqu’au 30 juin 2010 le mandat de la Mission de l’Organisation des Nations unies en République Démocratique du Congo (MONUC). Le pays étant entré “dans une nouvelle phase”, celle-ci s’appellera, à partir du 1er juillet 2010, “Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République Démocratique du Congo” ou

“MONUSCO”, et sera déployée jusqu’au 30 juin 2011.

Le Conseil de sécurité, par sa résolution 1925 (2010), adoptée à l’unanimité, le 28 mai dernier, et agissant en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations unies, autorise le “retrait avant le 30 juin 2010 d’un effectif maximal de 2 000 soldats de l’ONU des zones dans lesquelles les conditions de sécurité le permettent” et à maintenir, “tout en concentrant ses forces militaires dans l’est du pays”, une “force de réserve capable de se redéployer rapidement ailleurs dans le pays”.

Dans cette résolution, présentée par les États-Unis, la France, le Gabon, l’Ouganda et le Royaume-Uni, le Conseil autorise la MONUSCO “à compter jusqu’à cette date, en sus des composantes civile, judiciaire et pénitentiaire appropriées, un effectif maximal de 19 815 soldats, 760 observateurs militaires, 391 fonctionnaires de police et 1 050 membres d’unités de police constituées”.

Le Conseil décide en outre que les reconfigurations futures de la Mission seront déterminées par l’”évolution de la situation sur le terrain” et la “réalisation des

objectifs que le Gouvernement de la République démocratique du Congo et la Mission auront à atteindre”, à savoir l’achèvement des opérations militaires en cours dans le Nord- Kivu, le Sud-Kivu et la province Orientale, l’amélioration des moyens dont dispose le Gouvernement pour protéger efficacement la population et le renforcement de l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire.

Le Conseil souligne que la protection des civils “doit être la priorité lorsqu’il

s’agit de décider de l’usage des capacités et ressources disponibles”

et autorise la MONUSCO à

“utiliser tous les moyens nécessaires”

pour s’acquitter de son mandat de protection, qui comprend la

“protection effective” des civils, y compris le personnel humanitaire et le personnel chargé de défendre les droits de l’homme, du personnel et des locaux, des installations et du matériel des Nations Unies.

La MONUSCO devra, de même, soutenir l’action que mène le Gouvernement de la RDC pour protéger les civils contre les violations du droit international humanitaire et des droits de l’homme, y compris toutes les formes de violence sexuelle et sexiste, promouvoir et protéger les droits de l’homme et lutter contre l’impunité. Elle devra soutenir son action “pour conduire à bonne fin les opérations militaires en cours contre les Forces démocratiques de libération

du Rwanda (FDLR), l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) et d’autres groupes armés”.

Le Conseil de sécurité exige enfin que tous les groupes armés, en particulier les FDLR et la LRA, “cessent immédiatement de commettre des actes de violence et des violations des droits de l’homme à l’égard de la population civile”.

Par ailleurs, le Conseil engage vivement le Gouvernement de la RDC et

le Gouvernement rwandais à travailler ensemble et à s’entendre sur un ensemble clairement défini d’objectifs finals à l’égard des FDLR, dans le cadre d’une approche multidimensionnelle.

Enfin, le Conseil de Sécurité engage la MONUSCO à appuyer l’Action que mène le Gouvernement et renforcer ses capacités pour lutter contre l’exploitation et le commerce illicite des ressources naturelles en RDC comme une nécessité pressante.

Dans son rapport* en date du 30 mars 2010, le Secrétaire général recommandait au Conseil de sécurité de “prolonger encore de 12 mois le déploiement de la MONUC” et d’”autoriser la mise en œuvre immédiate de la première phase du retrait de la force”. Il prenait note, également, de la “position du Gouvernement de la République démocratique du Congo selon laquelle les opérations de retrait devraient être achevées le 30 août 2011 au plus tard”.

Le Conseil de sécurité recommande une protection effective des civils et la stabilisation de la paix

La protection des civils, la consolidation et la stabilisation de la paix sont au tout premier rang des

priorités du mandat de la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO), qui prendra la relève de la MONUC, à partir du 1er juillet 2010, conformément à la Résolution 1925 (2010) du Conseil de sécurité des Nations Unies.

De la MONUC à la MONUSCO

en premier chef d’assurer la sécurité sur son territoire et de protéger les civils.

Pour ce faire, le Conseil encourage le Gouvernement à rester fermement

engagé en faveur de la protection de sa population et à se doter des forces de sécurité professionnelles et durables, à promouvoir les solutions non militaires

RDC : La Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO) succède à la MONUC

DOSSIER

Le Conseil souligne que la

protection des civils “doit être la

priorité lorsqu’il s’agit de décider de l’usage des

capacités et ressources disponibles”

UN News/New York

Par Nana Rosine et Joseph Tshimanga

(4)

DOSSIER

Des soldats des FARDC en séance de mise à niveau assurée par la MONUC

Photo MONUC/Marie Frechon

pour réduire la menace que constituent les groupes armés congolais et étrangers et à rétablir pleinement l’autorité de l’État dans les zones libérées des groupes armés.

Dans ces nouvelles attributions, la MONUSCO devra, dans le cadre de son mandat, assurer la protection effective des civils, y compris le personnel humanitaire et le personnel chargé de défendre les droits de l’homme, se trouvant sous la menace imminente de violences physiques émanant des acteurs de ce conflit. Elle assurera aussi la protection du personnel, les installations et le matériel des Nations unies.

La MONUSCO aura également pour mandat de soutenir l’action que mène le Gouvernement de la RDC pour protéger les civils contre les violations du droit international humanitaire et des droits de l’homme, y compris toutes les formes de violence sexuelle et sexiste, pour promouvoir et protéger les droits de l’homme et pour lutter contre l’impunité.

Il s’agit d’appliquer la politique de

“tolérance zéro” pour tout manquements à la discipline et aux violations des droits de l’homme et du droit humanitaire commis par des éléments des forces de sécurité, en particulier les éléments qui y sont nouvellement intégrés.

La MONUSCO devra en outre appuyer l’action menée aux niveaux national et international pour que les auteurs de ces violations soient traduits en justice. Cette mesure passe par la mise en place des cellules d’appui aux poursuites judiciaires pour aider les autorités des Forces Armées des la République Démocratique du Congo (FARDC) chargées de la justice militaire à poursuivre les personnes arrêtées par les FARDC. Celle-ci requiert la collaboration étroite avec le Gouvernement pour s’assurer de la réalisation de ses engagements pour empêcher que des sévices graves ne soient infligés à des enfants, et en particulier de la finalisation du Plan d’Action visant à ce que les enfants qui se trouvent dans les rangs des FARDC soient libérés et qu’il n’y ait pas de nouveaux recrutements, avec l’appui du Mécanisme de surveillance et de communication de l’information.

Le Conseil estime qu’il sera nécessaire pour la future mission reconfigurée des Nations unies d’appliquer la stratégie du système des Nations unies en matière de protection des civils. En RDC, celle-ci s’appuiera sur les mesures de protection efficaces, comme l’utilisation d’équipes conjointes de protection, d’interprètes

de proximité, d’équipes mixtes

d’investigation, de centres de surveillance et de conseillers pour la protection des femmes.

La Protection des civils passe par la neutralisation des groupes armés qui sévissent encore sur le territoire congolais. C’est pourquoi la MONUSCO est appelée à soutenir l’action que mène le Gouvernement de la République Démocratique du Congo pour conduire à bonne fin les opérations militaires en cours contre les FDLR, l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) et d’autres groupes armés, dans le respect du droit international humanitaire, du droit international des droits de l’homme et du droit international des réfugiés, ainsi que de l’obligation de protéger les civils, notamment en fournissant un appui aux FARDC dans le

cadre d’opérations planifiées conjointement.

De même, la Mission va appuyer, son action par la médiation politique, l’achèvement des activités de DDR (Désarmement, Démobilisation et Réinsertion) des groupes armés congolais, ou leur intégration effective dans l’armée, dès lors qu’ils auront été formés et équipés de façon appropriée. Un effort tout particulier sera consenti pour appuyer les activités de DDRRR (Désarmement, Démobilisation, Rapatriement, Réinsertion et

Réinstallation) des membres de groupes armés étrangers, y compris des FDLR et

de la LRA, menées dans l’est du pays.

Il faut aussi promouvoir des stratégies propres à régler durablement le problème des FDLR, notamment le rapatriement, la réinsertion ou la réinstallation des intéressés dans d’autres régions ou leur traduction en justice le cas échéant, avec l’aide de tous les pays, en particulier ceux de la région.

Stabilisation et consolidation de la paix En tenant pleinement compte du rôle prépondérant du Gouvernement de la République démocratique du Congo, la MONUSCO est appelée à soutenir, en étroite coopération avec les autres partenaires internationaux, l’action que mènent les autorités congolaises pour renforcer et réformer les institutions de sécurité et l’appareil judiciaire.

Elle va également aider le Gouvernement de la RDC, de concert avec les partenaires internationaux et bilatéraux, à renforcer ses capacités militaires, y compris la justice militaire et la police militaire. Ce n’est pas tout, si le Gouvernement en fait la demande, la MONUSCO peut aider à former les bataillons des FARDC et de la police militaire et soutenir les institutions de justice militaire et mobiliser les donateurs afin qu’ils fournissent le matériel et les autres ressources nécessaires.

Le Conseil charge aussi la MONUCSO d’appuyer la réforme de la police engagée par le Gouvernement

La MONUSCO

est appelée à soutenir, en étroite

coopération avec les autres

partenaires internationaux, l’action que mènent

les autorités

congolaises

pour renforcer

et réformer les

institutions

de sécurité et

l’appareil judiciaire.

(5)

Juin 2010 MONUC News 5

DOSSIER

de la RDC, notamment en dispensant une formation aux bataillons de la Police nationale congolaise (PNC) et en mobilisant les donateurs afin qu’ils apportent des fournitures de base, en rappelant que les autorités congolaises doivent d’urgence adopter un cadre juridique approprié.

La Mission des Nations unies s’impliquera dans l’élaboration et l’exécution, en étroite consultation avec les autorités congolaises et conformément à la stratégie congolaise de réforme de la justice, d’un programme pluriannuel des Nations Unies pour l’appui à la justice axé sur le développement de l’appareil de justice pénale – police, justice et prisons – dans les régions en conflit et la mise en place à Kinshasa d’une capacité centrale

d’appui stratégique au programme.

La stabilisation passera aussi par le renforcement de l’autorité de l’État sur le territoire libéré des groupes armés grâce au déploiement d’une Police nationale congolaise formée et la mise en place des organes garants de l’état de droit et des administrations territoriales, dans le contexte du plan de stabilisation et de reconstruction élaboré par le Gouvernement et de la Stratégie internationale d’appui en matière de sécurité et de stabilisation.

La MONUSCO pourrait enfin, à la demande expresse des autorités congolaises et dans la limite de ses capacités et de ses ressources, assister les autorités congolaises dans le prochain processus électoral, notamment en

apportant un soutien technique et logistique pour l’organisation des élections nationales et locales.

La lutte contre l’exploitation et le commerce illicites des ressources naturelles en RDC reste au cœur du mandat de la MONUSCO, qui va appuyer l’action que mène le Gouvernement et renforcer ses capacités, pour empêcher qu’un appui ne soit apporté aux groupes armés, en particulier grâce au produit d’activités économiques illicites et du commerce illicite des ressources naturelles.

Pour ce faire, la RDC et les Nations unies entendent renforcer le projet expérimental de création dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu de cinq comptoirs regroupant tous les services d’État concernés en vue d’améliorer la traçabilité des minerais.

D

ans sa Résolution, le Conseil de sécurité prend acte des progrès réalisés en République démocratique du Congo, compte tenu des défis que le pays a eu à surmonter ces 15 dernières années. Cependant, il souligne qu’il subsiste des défis qui empêchent la stabilisation de la République démocratique du Congo et constate que la situation dans le pays reste une menace pour la paix et la sécurité internationales dans la région.

Le Conseil note en effet que pour la stabilisation à long terme du pays, des efforts doivent se poursuivre dans un certain nombre de domaines. Le Conseil souligne notamment qu’il est urgent de mettre en œuvre une réforme globale du secteur de la sécurité et de parvenir selon le cas au désarmement, à la démobilisation et à la réintégration (DDR) des membres des groupes armés congolais et au désarmement, à la démobilisation, au rapatriement, à la réinstallation et à la réintégration (DDRRR) des groupes armés étrangers. Il insiste également sur la nécessité d’instaurer les conditions sécuritaires indispensables à un

développement économique durable, avec le concours des partenaires internationaux dans tous ces domaines.

Le Conseil souligne également ‘’les graves problèmes de sécurité’’ dans les Kivus et la province Orientale, en raison de la présence continue de groupes armés, ainsi que la nécessité d’asseoir encore l’autorité

Pourquoi le Conseil de Sécurité a-t-il décidé de maintenir la présence des casques bleus en RDC ?

de l’État. Le risque d’une résurgence des conflits avec le retour des réfugiés et des personnes déplacées et la poursuite de l’exploitation illicite des ressources naturelles sont autant de raisons qui ont poussé le Conseil à proroger la présence des casques bleus en RDC. Le Conseil se dit ainsi résolu à éviter qu’un vide sécuritaire n’entraîne le retour de l’instabilité dans le pays,

Retrait de 2000 casques bleus de la RDC Par sa résolution 1925 (2010), le Conseil de Sécurité a également autorisé le retrait avant le 30 juin 2010 d’un effectif maximal de 2 000 soldats de l’ONU et à maintenir,

‘’tout en concentrant ses forces militaires dans l’est du pays’’, une ‘’force de réserve capable de se redéployer rapidement ailleurs dans le pays’’.

Ce retrait, le Conseil de Sécurité l’a discuté avec le gouvernement, et un mécanisme a déjà été mis en place pour ce faire. Le Conseil souligne que ce retrait aura lieu dans les zones dans lesquelles les conditions de sécurité le permettent.

La Mission des Nations unies et les autorités nationales feront détermineront ces zones de commun accord.

En autorisant ainsi le retrait de 2 000 militaires, le Conseil de Sécurité accède à la demande formulée par le Secrétaire général des Nations unies dans son 33ème Rapport sur la situation en RDC.

En effet, tenant compte des problèmes de sécurité qui continuent de se poser

dans les provinces touchées par le conflit (les Kivu et Orientale) et de la stabilité relative qui a jusqu’ici été établie dans le reste du pays, Ban Ki-moon avait estimé qu’il était essentiel de maintenir une présence importante de la force de la MONUC dans les Kivu et la province Orientale mais que les huit autres provinces du pays offraient au Gouvernement la possibilité d’assurer en toute indépendance le maintien de l’ordre, la protection des civils et la mise en oeuvre d’arrangements efficaces de sécurité sans la présence militaire de la MONUC.

Sur cette base, le Secrétaire général avait recommandé que la MONUC n’ait plus de rôle militaire direct en dehors des trois provinces touchées par le conflit dans l’est du pays et à Kinshasa. Par conséquent, elle devait retirer ses troupes de la zone de défense 1 des FARDC, qui couvre les provinces suivantes : Bas- Congo, Kinshasa, Équateur et Bandundu.

Ce retrait, le Conseil de Sécurité l’a discuté avec le gouvernement, et un mécanisme a déjà été mis en place pour ce retrait. Le chiffre de 2.000 a déjà été avancé pour le premier retrait ; mais il est aussi dit que ce retrait va continuer dans les endroits où la situation sécuritaire le permet. Cette situation sécuritaire va être discutée dans le cadre de ce mécanisme que je vous ai dit, un mécanisme qui comprendra aussi bien les autorités nationales que la MONUC.

(6)

ACTIONS

A

u cours du mois d’avril 2010, 3 projets ont été approuvés pour la ville de Kinshasa et la province du Nord- Kivu pour un montant de 43.210 USD.

Ils concernent le secteur de la santé, de l’éducation, et du soutien aux personnes vulnérables.

Entre le 1er décembre 2009 et le 31 janvier 2010, le Représentant spécial a approuvé 41 projets à impact rapide d’un montant total de 548.213 dollars américains au profit de 8 provinces, destinés à la santé, à l’éducation, au développement communautaire, au soutien à la société civile et à la gouvernance locale. De tous ces projets, le secteur de la santé a occupé la première place avec des projets équivalents à 184.430 dollars américains, concernant notamment la réhabilitation des infrastructures et des équipements médicaux. Il est suivi du développement communautaire dont les projets coûteront 142.332 de dollars; de l’éducation avec 100.833 dollars et du soutien à la société civile et à la gouvernance locale.

Objectifs

Les Projets à impact rapide (QIPs) facilitent la mission de la MONUC de par ses objectifs humanitaires et de développement, aux côtés des objectifs militaires et politiques. Les contingents et brigades militaires de la MONUC exécutent directement les programmes de QIPs, chacun dans son domaine d’action. Ce qui leur permet de gagner la confiance des communautés locales et de maintenir de bonnes relations avec elles.

Ces programmes permettent parfois de dégager les goulots d’étranglement qui limitent l’accès au développement : la réhabilitation des ponts ou des routes dans des zones d’accès difficiles pour permettre leur désenclavement. Le programme peut aussi accorder un “capital initial” pouvant servir à lancer un projet qui pourra attirer les bailleurs et qui pourra être transformé en une réalisation beaucoup plus

sophistiquée et durable au profit d’un plus

Plusieurs milliers des Congolais bénéficient des Projets à Impact Rapide de la MONUC

Depuis 2001, la Mission de l’Organisation des Nations unies en République Démocratique du Congo (MONUC) reçoit chaque année un budget d’un million de dollars américains pour entreprendre des petits projets communautaires en vue de renforcer ses relations avec la population locale. 724 projets ont été réalisés. 76 projets d’un montant global de 947.094 USD approuvés et engagés sont en cours d’exécution.

grand nombre des bénéficiaires dans un espace géographique élargi.

Procédure

Le QIPs est une réponse à la demande d’une communauté locale qui appelle la participation locale. Le Projet doit être visible, avoir des objectifs clairement définis, profiter à un plus grand nombre de personnes, et approprié par la communauté et/ou les autorités locales une fois achevé. Le projet doit associer des partenaires congolais sûrs et expérimentés pour son exécution.

Près de 75% des QIPs ont été exécutés par des ONG locales et des organisations confessionnelles et 25% par des contingents militaires de la MONUC et d’autres entités internationales. Les QIPs contribuent au développement de l’économie locale puisque le plus gros lot du matériel de travail ainsi que les travailleurs sont trouvés dans la zone d’exécution.

A l’origine alloué pour aider à

améliorer l’accès à la santé et l’éducation à travers la réhabilitation des infrastructures et la fourniture des équipements de base, le Fonds QIPs était ensuite consacré aux projets de développement communautaire tels que les installations

sportives, le renforcement des capacités pour des groupes marginalisés, des programmes de conscientisation sur les violences sexuelles et le processus électoral, les initiatives de renforcement de la paix à travers la promotion des tables rondes, la résolution des conflits et les ateliers sur les droits de l’homme, la réintégration des groupes marginalisés, plus particulièrement les victimes de violences sexuelles, les

ex-combattants ainsi que leurs veuves et orphelins.

Témoignages

Tous les projets Qips réalisés par la MONUC sont appréciés à leur juste valeur par leurs bénéficiaires. Plusieurs témoignages existent qui démontrent l’importance de ces projets. Un exemple parmi tant d’autres, c’est celui du ministre provincial de la Santé de l’Equateur qui a qualifié le soutien de la MONUC d’”acte inoubliable, qui permettra à la population d’avoir enfin droit à une vraie information et de bannir l’information de la rue” lors de l’inauguration en mai 2009 à Yakoma (environ 900 km de Mbandaka) de la radio communautaire dénommée “Radio de la Réconciliation et du Développement”

dont le coût global était estimé à 9.680 dollars américains. Cette radio qui émet sur 98.5FM, avec une puissance de 300 watts, et arrose un rayon de plus de 30 kilomètres, a été entièrement financée par la MONUC, sur une initiative de la société civile. C’est la deuxième radio du genre que la MONUC a installé dans la province de l’Equateur, après celle de Djolu en fin 2008.

L’agriculture 5%

L’Etat de droit 7%

Les violences sexuelles

5% L’éducation

17%

Routes et voies d’accès

15%

La santé 14%

L’eau et l’hygiène 9%

Autres :La gouvernance, la lutte anti-mine, le VIH/Sida,

les élections 4%

Le développement communautaire 14%

La construction de la paix et réintégration

10%

Des actions Qips en pourcentage, selon les estimations de la MONUC Par Adèle Lukoki & Siria Maniam

(7)

Juin 2010 MONUC News 7

ACTIONS

L

es progrès réalisés dans le cadre du Plan pour la Stabilisation et la Reconstruction pour les Zones affectées par la guerre (STAREC) appuyé par la MONUC et l’équipe pays des Nations unies sont considérables.

En effet, en appui au STAREC, le système des Nations Unies et les principaux partenaires ont révisé la Stratégie de Stabilisation développée en 2008 pour s’aligner sur les priorités clés du Gouvernement. L’objectif global de la nouvelle Stratégie d’appui à la sécurité et à la stabilisation (I-SSSS) est d’appuyer les efforts nationaux afin de promouvoir un environnement sur et stable dans les zones sortant des conflits armés de la RDC. La I-SSSS vise donc à aborder les causes spécifiques et les conséquences des conflits, appuyant la mise en œuvre des initiatives pour la paix au niveau local et aidant à stabiliser des zones où les conflits ont récemment pris fin. En tant que stratégie transitionnelle, la I-SSSS se concentrera sur les besoins et priorités urgents dans un délai minimum de trois ans.

Cinq domaines clés ont été identifiés:

l’amélioration de la sécurité, l’appui du dialogue politique, le renforcement de l’Etat, le retour et la réintégration des personnes déplacées ainsi que les violences sexuelles.

Dans le domaine sécuritaire basé sur le renforcement des capacités des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et le démantèlement des groupes armés, la MONUC, le PNUD, l’IOM (Organisation internationale d’immigration) et d’autres partenaires nationaux et internationaux ont apporté, jusqu’à ce jour, un appui logistique important à 22.000 soldats des FARDC engagés dans les opérations de Kimia II et Rudia II, comprenant plus de 1.200 tonnes de rations alimentaires et 80.000

litres de carburant.

Les partenaires du STAREC ont également appuyé la réinsertion communautaire. Ainsi plus de 4 000 ex-combattants ont été enregistrés dans le cadre du programme du PNUD de réinsertion communautaire. De même, il est possible de souligner les 24 projets en cours de réinsertion transitoire destinés à 757 ex-combattants et les 19 autres concernant la réinsertion durable, pour un total de 1 883 ex- combattants, au

Nord Kivu, au Sud Kivu et au Maniema.

Dans ces trois provinces, ainsi qu’en Ituri, la communauté internationale appuie un projet de casernement qui est en cours de développement.

Dans le même ordre d’idées, et afin d’assurer une présence policière permanente dans les zones stratégiques, 1 620 policiers de la Police d’Intervention Rapide (PIR) sont en train d’être

formés pour être déployés dans 29 sites

prioritaires dans le Nord Kivu et le Sud Kivu

En outre, 300 éléments de la police territoriale ont été sélectionnés, équipés et déployés au Nord Kivu avec l’appui des Nations Unies, 60 ont été déployés à Bogoro (Ituri) et 480 seront déployés très prochainement au Sud Kivu. Au niveau de la police des frontières, 32 postes sont en cours de finalisation, 120 policiers ont ete déployés et 200 sont actuellement en formation a Bukavu.

Au chapitre de la restauration de l’autorité de l’Etat, il s’agit d’une part de la réhabilitation sur 600 km de routes par une approche à haute intensité de main d’œuvre qui a permis la création d’emplois pour 4 500 personnes.

Par ailleurs, plusieurs infrastructures de l’Etat sont en cours d’achèvement, notamment 50 bâtiments de la police, de tribunaux de paix, de prisons et de l’administration civile locale.

Bilan positif d’actions menées dans l’est de la RDC

Les Nations unies, sous la coordination de la MONUC, appuient les efforts du gouvernement pour stabiliser les zones autrefois en conflit en République Démocratique du Congo. De nombreux résultats ont été obtenus dans la partie orientale du pays, notamment l’amélioration de la situation sécuritaire des populations, l’accompagnement de la mise en application des accords politiques relatifs à l’intégration des groupes armés, la restauration progressive de l’autorité de l’Etat, le retour continu des réfugiés et personnes déplacées dans leurs milieux d’origine ainsi que le relèvement, peu à peu, des communautés locales.

Stabilisation

Pont Ituri (Mambassa), reliant Bunia à Kisangani, construit avec l’appui de la MONUC

Photo MONUC

Par Adèle Lukoki

(8)

Le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations unies pour la République Démocratique du Congo, Alan Doss, a annoncé, le 17 mai, dans une lettre adressée aux cadres et personnel de la MONUC, son intention de prendre sa retraite des Nations unies.

Alan Doss annonce sa retraite

“A

près 44 ans de service au sein des Nations unies, dont près d’une décennie dans le Maintien de la Paix, il est temps pour moi de passer à autre chose. Je le ferai avec les nombreux et merveilleux souvenirs des gens extraordinaires qui font de l’ONU ce qu’elle est’’, a-t-il souligné.

M. Doss prend sa retraite au moment où la MONUC va entrer dans une ‘’nouvelle ère’’, avec l’adoption imminente, par le Conseil de Sécurité des Nations unies, d’un nouveau mandat et de nouvelles orientations concernant la Mission.

‘’Avec l’entrée de la mission dans une

nouvelle ère, je pense que c’est aussi le moment idéal pour changer de leadership. C’est la raison pour laquelle j’ai informé, il y a quelques temps, le secrétaire Général de mon intention de prendre ma retraite après l’adoption du nouveau mandat par le Conseil de Sécurité’’, a-t-il precisé.

Alan Doss a passé toute sa vie active au service de l’Organisation des Nations unies et beaucoup plus en Afrique et en Asie.

Succédant à William Lancy Swing à la tête de la Mission de l’Organisation des Nations unies en République Démocratique du Congo (MONUC), il avait pris ses fonctions dans la Mission le 10 janvier 2008.

Alan Doss, Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour la RDC En outre, afin d’assurer une meilleure

traçabilité des ressources naturelles, les travaux de construction de 5 centres de négoces au Sud Kivu (Baraka et Mugogo) et au Nord Kivu (Mubi-Bisei, Rubaya et Itebero) ont également démarré.

Le retour, la réintégration et la relance économique figurent, également, au nombre des objectifs de la Stratégie de Stabilisation et de Sécurité de la communauté internationale. Un programme de retour et de réintégration communautaire des personnes déplacées a été mis en place au Nord Kivu et Sud Kivu. 300.000 personnes doivent bénéficier de ce programme dans 80 localités, où l’accent est mis sur la fourniture d’infrastructures sociales de base et d’amélioration des conditions de vie.

De même, un programme de relèvement communautaire focalisé sur la création d’emplois et la réhabilitation d’infrastructures sociales est mise en œuvre dans 45 localités au Sud Kivu. Il s’étendra au Nord Kivu et en Ituri.

Enfin, le programme d’appui au règlement des conflits fonciers dans le

Nord Kivu et en Ituri intègre la formation et le déploiement de 10 médiateurs locaux.

Un budget conséquent

Le financement total requis pour I-SSSS

La stabilisation passe par la réintégration communautaire des personnes déplacées (Sur cette photo : Des déplacés à Kibumba, au Nord Kivu)

est estimé à 850 millions USD (incluant la Stratégie nationale de lutte contre les violences sexuelles et basées sur le Genre) dont 158 millions USD ont déjà été engagés à partir de mai 2010.

ACTIONS

VIE DE LA MISSION

Photo MONUC/Marie Frechon

Referenties

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